2nd degré : CR GT carte scolaire Collège Lycée de ce jeudi 14 mars

Voici les comptes rendus des réunions Carte scolaire Collège et Lycée de ce jeudi 14 mars :

Ici les tableaux donnés par l’administration :

https://filesender.renater.fr/?s=download&token=2804c864-ce69-41c4-9fab-3c2be81856ce

Si vous avez des questions ou remarques sur ces réunions, n’hésitez pas à nous écrire directement à syndicat@sudeducation35.fr

Mouvement INTRA Second degré : SUD éducation 35 vous accompagne

Le mouvement INTRA a commencé ; la saisie des vœux a débuté le mardi 13 mars à 12h et sera clôturée le mercredi 27 mars à 12H.

Si vous souhaitez être accompagné.e, n’hésitez pas à nous contacter :

  • Permanence syndicale : du lundi au jeudi de 9h30 à 17h
  • Vous pouvez également nous contacter par mail : syndicat@sudeducation35.fr
  • Par téléphone :
    09 53 77 57 22
    07 83 49 31 45

Pour info, voici ci-dessous :

Guide INTRA 2024
Barres départementales 2023
Barème 2024
Note TZR 2024

Les étapes du mouvement

Du mercredi 13 mars à 12h au mercredi 27 mars à 12h :
consultation des postes vacants, de son dossier et éventuellement modification du dossier
saisie des vœux du mouvement et de la phase d’ajustement des TZR, barèmes
Commencer à envisager la fiche navette si cas particulier à faire valoir : bien préparer ses papiers/ justificatifs ; par exemple, redonner chaque année ses justificatifs de rapprochement de conjoint/enfant-s (poste fixe et TZR)
Dépôt des dossiers de demande de priorité au titre du handicap (conseillère technique du Recteur, 96 rue d’Antrain – CS10503 35705 Rennes Cedex 7)

A partir du jeudi 28 mars : mise à disposition sur I-Prof/SIAM des confirmations de demande de mutation ; télécharger, éditer et envoyer sa fiche de confirmation via la plateforme COLIBRIS
Attention : il faut télécharger et éditer soi-même la confirmation de demande de mutation. Cette feuille de confirmation ne sera pas mise dans le casier par le secrétariat + faire signer le chef d’établissement.

Mercredi 3 avril 2024: date limite de retour des confirmations de demande de mutation exclusivement via la plateforme COLIBRIS 

Du jeudi 2 mai à 12h au vendredi 17 mai à 12h : Période d’affichage des barèmes calculés par les services académiques sur I-Prof/SIAM ; échange avec la DPE via la plateforme Colibris si demande de modification des barèmes (prévoir les pièces justificatives)

Mardi 11 juin à partir de 14h : Publication des résultats du mouvement intra sur SIAM/IPROF

Si vous souhaitez un suivi syndical, n’hésitez pas à nous contacter.

Pour les recours, vous pouvez vous reporter à cette note.

Du 19 au 22 mars : grève pour défendre nos salaires et des moyens pour l’école et l’université publiques

Préparons un mouvement massif et une grève reconductible à partir du 19 mars !

Le 19 mars à Rennes : Manifestation à 14h place Charles de Gaulle

Mercredi 20 mars : Rassemblement à 14h devant la DSDEN (1 quai Dujardin)

Construire une grève reconductible pour gagner !

Sud éducation 35 appelle à une grève reconductible du 19 au 22 mars pour la défense de notre école publique et de nos conditions de travail et contre le Choc des savoirs.

=> modèle de déclaration de grève pour les professeur des écoles ici

L’école Riposte !

Contre le choc des savoirs et les groupes de niveaux, contre l’école du tri social et de l’autoritarisme.

– Pour de vraies augmentations de salaire sans contre-parties !

– Pour la création massive de postes afin de baisser les effectifs et assurer les remplacements.

– Pour de vrais moyens pour l’école inclusive et un statut pour les AESH !

– Pour un recrutement massif de personnels AED avec un véritable statut de la fonction publique.

C’est par la création de rapports de force, par la grève et les blocages, que le gouvernement accèdera à nos revendications !

Communiqués nationaux :

SUD éducation défend le droit à l’éducation à la sexualité pour toutes et tous !

L’éducation à la vie affective et sexuelle est obligatoire du primaire à la terminale depuis la loi de 2001, à raison de 3 jours par an.

Ces derniers mois, les attaques contre les projets d’éducation à la vie affective et sexuelle mis en place dans les établissements scolaires se sont multipliées. Ces attaques viennent d’associations en lien avec l’extrême droite, comme « Parents vigilants » ou encore « SOS éducation », associations soutenues par les partisan-es d’Eric Zemmour.

Derrière ces attaques en règle contre l’éducation à la vie affective et sexuelle, sous couvert d’intérêt de l’enfant, il y a le refus de lutter contre les stéréotypes sexistes et les oppressions qu’ils produisent, la volonté d’imposer la norme hétérosexuelle et cisgenre comme seul horizon « naturel ».

Assurer une éducation à la sexualité est une des missions de l’école, inscrites dans le Code de l’Éducation (articles L 121-1 et L 312-16) et au lieu de céder à des « paniques morales » infondées et réactionnaires, notre  institution et toute la communauté éducative doit plutôt se préoccuper de l’effectivité de ces séances, qui ne sont le plus souvent pas mises en place faute de moyens et de politique volontariste.

SUD éducation 35 a donc participé à la conférence de SOS éducation le 1er février dernier afin de dénoncer les pratiques dangereuses et transphobes de cette association.

Voir le communiqué ci-dessous.

8 mars : grève féministe

Le 8 mars n’est pas la « journée de la femme » ni la « fête des femmes », c’est une journée de lutte pour le droit des femmes !

SUD éducation 35 appelle les personnels de l’éducation et des universités à se mettre en grève et à manifester le 8 mars prochain.

En 2024, l’égalité et les droits des femmes sont loin d’être effectifs ; ils sont même de plus en plus menacés.

Les nouvelles révélations de violences sexuelles et la défense des agresseurs par une partie du monde médiatique et politique (à commencer par le président de la république) montrent la nécessité de se mobiliser auprès des victimes encore et toujours.  De même, le refus de la France d’inscrire le consentement dans la définition européenne du viol et les annonces du président qui souhaite « un réarmement démographique », passant par un contrôle des corps et des utérus à des fins natalistes, montrent que les droits des femmes et des minorités de genre sont perpétuellement remis en question. Il reste encore beaucoup à gagner face au patriarcat.

Avec un taux de féminisation de plus de 70 %, il est grand temps pour le ministère de l’Éducation Nationale, mais aussi pour l’Enseignement Supérieur, de prendre des mesures concrètes. L’invisibilisation au travail des douleurs menstruelles et de l’endométriose conduit à la normalisation des douleurs, à nous rendre silencieuses face à la douleur et à perpétuer le tabou des règles. Les douleurs menstruelles sont minimisées, invisibilisées ou considérées comme normales. Pourtant, elles pèsent sur la rémunération des personnes menstruées qui subissent le jour de carence lorsque la douleur les empêche d’aller travailler.

SUD éducation revendique le droit à prendre un congé menstruel sous la forme d’ASA , sans jour de carence, sans justificatif à fournir à l’administration, la reconnaissance de l’endométriose comme affection longue durée , la mise à disposition d’une salle de détente et des pauses adaptées aux besoins des personnes qui ont leurs règles, la mise à disposition de protections périodiques dans tous les établissements, un recrutement massif de médecins du travail, formé·es en santé au travail ; le bénéfice de la visite médicale annuelle pour l’ensemble des personnels.

Mais attention, aux potentielles discriminations : le congé menstruel ne doit pas devenir, par un effet pervers, un frein à la carrière des femmes. Levons le tabou des règles pour améliorer les conditions de travail de tou·tes !

Le tract de SUD éducation

Tract de l’Inter-organisations féministes de Rennes

Être ensemble dans la rue le 8 mars, c’est vital !

Formation Spécialisée SSCT académique – 13/02/2024 : Plan de prévention, référentes VDHA, protocole « punaises de lit » dans les internats…

Vous trouverez ci-dessous le compte-rendu de la Formation Spécialisée Santé Sécurité Conditions de Travail académique du 13 février 2024.

Pour synthétiser, voici les éléments essentiels pouvant vous intéresser :

  • Désignation des référent-es « Violence Discrimination, Harcèlement et Agissements sexistes » (VDHA) : SUD éducation exerce cette référence VDHA avec la FSU : n’hésitez pas à nous contacter => syndicat@sudeducation35.fr
  • Punaises de lit dans les internats : point sur les frais de désinfestation pour les AED contaminé-es dans le cadre du travail : le rectorat n’a pas prévu de financement…les organisations syndicales exigent la prise en charge par l’employeur de la désinfestation des logements privés des personnels AED et CPE.
  • Mise en place d’un Groupe de Travail « Risques Psycho-Sociaux » dans l’académie : expérimentations au lycée Maupertuis de Saint-malo et lycée Fulgence Bienvenüe de Loudéac
  • Registre Santé Sécurité Travail (RSST) : les services du rectorat ont des difficulté à suivre les fiches SST : la Conseillère de Prévention Académique souhaite mettre en place un système de « fiche d’alerte » pour hiérarchiser les « vraies » urgences… : nous avons fait remarquer que les personnels ne déposaient des fiches SST à la légère : toutes doivent être traitées. La Conseillère de Prévention Académique répond qu’il lui est difficile d’extraire les situations les plus critiques au sein du RSST : objectif est de demander aux équipes qui ont rempli plusieurs fiches SST de faire en complément une fiche d’alerte complémentaire.
  • Suite à la tentative d’agression au couteau au Collège des Hautes Ourmes à Rennes : SUD éducation Bretagne fera partie de la délégation d’enquête

La grève au collège Gandhi de Fougères contre la dégradation du climat scolaire a porté ses fruits

En grève à 90 % aujourd’hui, les grévistes du collège ont rencontré le DASEN dans la matinée.

Il a fait un certain nombre de promesses : remplaçant dès lundi pour la collègue de lettres en charge du dispositif EFIV, transformation du dispositif l’an prochain avec action sur le nombre d’élèves, le nombre d’heures ou le poste lui-même, moyens supplémentaires pour la vie scolaire et le pôle médico-social, appui de l’IA pour le passage en REP en 2025 (si la carte de l’éducation prioritaire est effectivement revue), travail conjoint avec le conseil départemental pour améliorer la sectorisation, octroi d’heures de concertation et de HSE supplémentaires pour l’inclusion…) …

Comme quoi la grève quand elle est massive peut avoir une certaine efficacité !

L’équipe a donc décidé de suspendre la grève aujourd’hui. Elle reste mobilisée et prête à reprendre le mouvement si ces promesses ne débouchaient sur rien de concret.

Elle a aussi créé une cagnotte de soutien aux grévistes (en particulier les précaires, AED et AESH). N’hésitez pas à contribuer si vous le pouvez !

Campagne de dons : Soutien à la grève du collège Gandhi

L’article de la Chronique Républicaine : Fougères : une grève au collège Gandhi, confronté à une « dégradation du climat scolaire »

Stage de formation syndicale : Le genre à l’école lun. 18 et mar. 19 mars 2024

Nous organisons une journée de stage de formation syndicale Genre à l’école, qui aura lieu le lundi 18 et mardi 19 mars 2024 dans nos locaux au 5 rue de Lorraine à Rennes (métro Villejean).
Cette formation est ouverte à tous les personnels, syndiqués ou non, de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur.
Ce stage abordera les problématiques suivantes :
– Langue française et oppressions : questionner le genre dans la langue
Stéréotypes de genre : partage d’expérience et échange de pratiques pour sensibiliser les élèves
– Défendre et faire de l’Éducation à la Vie affective et sexuelle : ateliers + intervention du Planning Familial

Pour rappel : Chacun a droit à 12 jours de stages par an. La participation à un stage de formation syndicale sur temps de travail est un droit que SUD éducation incite à faire vivre.

Plaquette de stage :


Vous venez de loin ? Dorénavant, il est possible pour les adhérent.es de se faire rembourser son trajet (train, voiture, ou autre) pour venir au stage. Il suffira d’envoyer votre ticket de transport ou votre itinéraire Mappy à syndicat@sudeducation35.fr (préciser dans l’objet du mail : Pour le trésorier) à la suite de votre stage.

Pour s’inscrire :

  • Envoyer un mail à : syndicat@sudeducation35.fr
  • Envoyer le courrier ci-dessous à son supérieur hiérarchique un mois avant c’est à dire avant le 18 février 2024 :

Pour le 1er degré : ajouter au courrier la fiche de demande d’ASA ci-dessous :

https://www.sudeducation35.fr/wp-content/uploads/2022/09/annexe-4-FORMULAIRE-AUTO-ABS.pdf

1er degré : GT carte scolaire : ouvertures/fermetures potentielles pour la rentrée 2024 avant CSA ce mardi

Voici nos notes prises lors du Groupe de Travail Carte scolaire 1er degré de vendredi dernier, avec des infos sur les ouvertures et fermetures potentielles pour la rentrée 2024. Après concertations avec l’ensemble des IEN suite à ce GT, la réunion définitive avec les annonces officielles se déroulera mardi après-midi prochain. Nous publierons également un compte rendu.

Si vous souhaitez que nous évoquions votre cas lors du CSA, merci de nous contacter (syndicat@sudeducation35.fr) avant mardi prochain.

Formation AED – Militer syndicalement en vie scolaire

Le mercredi 3 avril 2024 à L’Union Locale Solidaires 35 au 5 rue de Lorraine.

La formation Militer syndicalement en vie scolaire est une formation pratique qui vise à donner les bases de la pratiques syndicale aux AED qui souhaitent s’organiser avec leurs collègues : déposer une heure d’infos syndicale, demander une Autorisation Spéciale d’Absence, organiser une grève, etc.

Le lendemain SUD éducation 35 organise la formation Découvrir et militer à SUD éducation 35 qui est un excellent complément à cette journée. N’hésitez pas à vous inscrire aux deux journées en même temps !

Pour s’inscrire :

  • Envoyer un mail à : syndicat@sudeducation35.fr
  • Envoyer le courrier correspondant ci-dessous à son supérieur hiérarchique un mois avant c’est à dire avant le 3 mars.

Seulement à la journée « Militer syndicalement en vie scolaire »

aux deux journées de stage consécutives

Pour rappel : Chacun a droit à 12 jours de stages par an.

Programme à venir

Vous venez de loin ? Dorénavant, il est possible de se faire rembourser son trajet (train, voiture, ou autre) pour venir au stage. Il suffira d’envoyer votre ticket de transport ou votre itinéraire Mappy à syndicat@sudeducation35.fr (préciser dans l’objet du mail : Pour le trésorier) à la suite de votre stage.

Page facebook de l’évènement ici

Lutte contre la loi immigration et pour les personnes exilées : suite des mobilisations

Nous étions plus de 2000 dans la rue le 14 janvier, plus de 4000 le 21 janvier ; la loi ne sera probablement pas retirée dans son intégralité après la décision de ce soir. 

La lutte continue !

Un concert de solidarité a lieu samedi 27 janvier à partir de 18h30 au 4bis est aussi prévu avec une table sur la loi immigration et une sur l’ICE.

Par ailleurs cette initiative citoyenne européenne pour « un accueil digne des migrant-e-s » peut être signée ici : https://dignity-in-europe.com/

Une manifestation contre le racisme, le colonialisme et les frontières (dont le mot d’ordre exact reste à construire) est prévue le 3 février à 14h30 et qui réunira la lutte contre la loi immigration et celle pour la paix en Palestine.

Il y aura aussi le même jour, une commémoraction à 17h place Sainte-Anne pour les mort-e-s en Méditerranée et aux frontières organisée par Alarm Phone et le CSPSP.

Face à l’amiante, réagissons ! – campagne de SUD éducation

RÉUNION D’INFORMATION CE LUNDI 29 JANVIER à 18h au local de SUD éducation 35

L’amiante est un matériau hautement cancérogène qui peut provoquer des maladies mortelles dès la première exposition. En France, il a été interdit en 1997. 85% des écoles et établissements scolaires et universitaires ont été construit avant cette date, il y a donc de l’amiante dans la plupart d’entre eux.

La vétusté de ces bâtiments implique une dégradation grandissante des matériaux de construction, qui libère de plus en plus de fibres d’amiante dans l’air. Aujourd’hui, le réchauffement climatique met en lumière les problématiques d’isolation thermique des bâtiments. D’importants fonds sont débloqués pour une rénovation thermique du bâti scolaire et universitaire : cette rénovation va toucher un grand nombre de bâtiments où l’amiante est présent, elle ne doit pas se faire en ignorant cet enjeu, ni au péril de la santé des ouvrièr·es, des agent·es, des élèves et étudiant·es.

Le scandale de l’amiante qui a retentit avec fracas dans les années 1990 est donc loin d’être terminé, et nous ne sommes encore qu’aux prémices de la catastrophe : les estimations tablent sur 100.000 morts liées à l’amiante d’ici à 2050 selon le Haut Conseil de la Santé Publique*, qui se base sur plusieurs rapports de l’Institut National de Veille Sanitaire (InVS), rapports rédigés par des membres de la communauté scientifique. Combien de mort·es dans l’éducation nationale, l’enseignement supérieur et la recherche ?

Il y a donc là un enjeu de santé publique majeur !

C’est pourquoi SUD éducation lance une grande campagne contre l’amiante en milieu scolaire et universitaire.

Vous trouverez ci-dessous tout le matériel de campagne :

– un tract de sensibilisation « Face à l’amiante, Agissons ! »

– Des fiches techniques « Obtenir un Dossier Technique Amiante » et « Lire un Dossier Technique Amiante »

– Une affiche et des visuels de campagne

– Nos articles précédents sur l’amiante

Toutes les équipes de SUD éducation ont par ailleurs à disposition du matériel militant pour vous aider : contactez votre syndicat SUD éducation local !

Ces outils comprennent notamment un diaporama complet pour animer des Heures d’Information Syndicale : faites appel à SUD éducation.

Le Tract de sud éducation
https://www.sudeducation.org/tracts/face-a-lamiante-agissons/embed/#?secret=SySXmF8NvW#?secret=QUULe6EAQj
Les fiches techniques
  • Obtenir un DTA (Dossier Technique Amiante)
https://www.sudeducation.org/obtenir-un-dta-dossier-technique-amiante/embed/#?secret=rz9QPBmSVo#?secret=Q4xuFnvXKG
  • Lire un DTA (Dossier Technique Amiante)
https://www.sudeducation.org/lire-un-dta-dossier-technique-amiante/embed/#?secret=ZQpGzpZN35#?secret=qXsZ12UgyO
L’affiche et les visuels de campagne
Pour savoir s’il y a de l’amiante dans votre école ?

D’après un fichier que Libération s’est procuré, la majorité des établissements scolaires construits avant 1997 contiennent des fibres toxiques. Entrez le nom de votre ville, école, collège ou lycée pour savoir si un diagnostic amiante a été effectué.

https://www.liberation.fr/apps/2020/02/amiante-ecoles/
Nos précédents articles
https://www.sudeducation.org/amiante-chronique-dune-catastrophe-annoncee/embed/#?secret=1b2IZgss3z#?secret=trGelBqsgk

Créations et suppressions de postes : ventilation par académie

Le CSA ministériel du 21 décembre a été l’occasion, pour le ministère, d’annoncer un ajustement des suppressions et des créations de postes pour la rentrée 2024. L’objectif ? Financer les mesures du « choc des savoirs ».

Le solde reste négatif pour le 1er degré avec 650 suppressions de postes mais 574 postes seront créés dans le 2d degré, notamment pour permettre la mise en place des groupes de niveau et des classes de prépa-lycée.

Créations et suppressions de postes dans le 1er degré
ACADÉMIENombre d’emplois au 1er septembre 2023Suppressions et créations de postes initialement prévuesModifications annoncées en décembre 2023
Bilan des suppressions et créations de postes au 1er septembre 2024
AIX-MARSEILLE15171-20+200
AMIENS10529-125+45-80
BESANÇON5911-87+17-70
BORDEAUX15167-57+17-40
CLERMONT-FERRAND5935-65+15-50
CORSE15770+5+5
CRÉTEIL269190+130+130
DIJON7927-161+63-98
GRENOBLE16206-54+14-40
LILLE21320-332+113-219
LIMOGES3251-42+8-34
LYON16461-80+40-40
MONTPELLIER13691+100+10
NANCY-METZ11490-168+48-120
NANTES13856-108+16-92
NICE9976+900+90
NORMANDIE16089-137+27-110
ORLÉANS-TOURS12600-83+13-70
PARIS7426-172+47-125
POITIERS7912-94+12-82
REIMS6952-108+16-90
RENNES10794-58+3-55
STRASBOURG9275-54+14-40
TOULOUSE13789-42+9-33
VERSAILLES331370+200+200
GUADELOUPE2824-6917-52
GUYANE3522+63+52+115
LA RÉUNION7031+22+33+55
MARTINIQUE2447-68+13-55
MAYOTTE3989+1900+190
COM1791  0
TOTAL336991-1709+1059-650
Créations et suppressions de postes dans le 2d degré
ACADÉMIENombre d’emplois au 1er septembre 2023
Créations et suppressions de postes initialement prévuesVariation en HSAAnnonces de décembre 2023Bilan des créations et suppressions d’emplois au 1er septembre 2024
AIX-MARSEILLE16993,5+160+59+75
AMIENS12053,5-55-6+610
BESANÇON7037,3-92-5+12-85
BORDEAUX18729,3-340+340
CLERMONT-FERRAND7155-270+270
CORSE18340000
CRÉTEIL29868,5+1450+80+225
DIJON9031,8-66-8+14-60
GRENOBLE18445,1-500+18-32
LILLE24310-104-31+95-40
LIMOGES4169,5-280+280
LYON17422,7+410+49+90
MONTPELLIER16075,5+460+54+100
NANCY-METZ13815,8-67-8+21-54
NANTES16344,3-780+5-73
NICE12068,5+730+32+105
NORMANDIE18941,8-93-21+54-60
ORLÉANS-TOURS14897,8-690+14-55
PARIS11076,8-94-36+2-128
POITIERS9809-820+7-75
REIMS7772-320+320
RENNES13943,3-8000-80
STRASBOURG1143000+40+40
TOULOUSE16882,518022+40
VERSAILLES35066,1+79+95+71+245
GUADELOUPE3623-68-5+18-55
GUYANE3282,5+37+2+61+100
LA RÉUNION8439-3-17+65+45
MARTINIQUE2857-66-5+11-60
MAYOTTE3441,5+1380+22+160
COM4047,50000
EN ATTENTE DE RÉPARTITION +111+45+50+206
TOTAL390810-4840+1058+574
Pour aller plus loin

Rencontre avec la ministre : soit Amélie Oudéa-Castéra démissionne, soit elle accède aux revendications des personnels : un statut pour les AESH et des revalorisations salariales !

SUD éducation a été reçu par la nouvelle ministre de l’Education nationale, Amélie Oudéa-Castéra ce mardi 16 janvier. Comme on pouvait s’y attendre, l’audience ne s’est pas bien passée et s’est achevée après 40 minutes de discours creux de la part de la Ministre.

Dans le contexte de polémique autour de ses propos dénigrants l’école publique au profit de l’école Stanislas, élitiste et réactionnaire, SUD éducation a exigé que la Ministre s’engage pour l’école publique en satisfaisant les revendications des personnels qui font vivre le service public d’éducation au quotidien : un vrai statut de la Fonction publique pour les AESH et des revalorisations salariales. Or la nouvelle Ministre a été incapable de répondre à SUD éducation sur ses sujets urgents pour les personnels et les élèves. Ses excuses ne suffisent pas : Amélie Oudéa-Castéra incarne, par ses propos, pour les personnels, le mépris de la haute-bourgeoisie à l’encontre de l’école publique. Si la Ministre veut rester à la tête de l’Education nationale, elle doit annoncer immédiatement des mesures fortes et essentielles pour les personnels, et en particulier pour les personnels AESH. Sinon, elle doit démissionner.

SUD éducation a eu à coeur de dire à la Ministre la réalité des conditions de vie et de travail des personnels AESH qui gagnent 800 à 900 euros par mois en moyenne. SUD éducation a compté qu’il faudrait en effet 48 ans aux personnels AESH pour gagner ce que Madame la Ministre gagnait un an seulement à la tête de la Fédération Française de Tennis. Les personnels ne veulent pas de grands poncifs sur l’école de la République comme la Ministre en fait depuis sa nomination, ils veulent que cette politique du mépris cesse. Si la Ministre est aussi attachée qu’elle le dit à l’école publique, à ses élèves et aux personnels, il va falloir nous le prouver par des mesures concrètes et immédiates ou démissionner.

SUD éducation appelle tous les personnels à se mettre en grève le 1er février pour arracher de vrais moyens pour l’école publique.

Choc des savoirs : Attal fait le choix des inégalités ! – 4 pages de SUD éducation

Le 5 décembre, le ministre Attal a fait une série d’annonces destinées à “élever le niveau des élèves” en réponse aux “mauvais résultats” de l’enquête PISA. Ces résultats montrent, d’une part, un décrochage en français et en mathématiques plus important en France que dans la moyenne des autres pays de l’OCDE et, d’autre part, que la France est l’un des 6 pays de l’OCDE où l’origine sociale pèse le plus sur les résultats des élèves. Les élèves issus de milieux défavorisés sont toujours sur-représentés dans les filières professionnelles. Mais plutôt que de donner davantage de moyens pour la scolarité des élèves les plus fragiles en raison de leurs difficultés scolaires et/ou sociales, d’une histoire familiale liée à l’immigration, de leur handicap, le ministre Attal fait le choix de mesures qui sanctionnent, qui sélectionnent et qui trient ces élèves. La politique éducative du ministère répond aux pressions de la droite libérale et réactionnaire et de l’extrême droite en reprenant leurs propositions.

Télécharger le document : Choc des savoirs : Attal fait le choix des inégalités ! – 4 pages de SUD éducation (format pdf)

Au contraire, SUD éducation porte des revendications pour lutter contre les inégalités sociales en améliorant les conditions d’études des élèves : baisse du nombre d’élèves par classe, formation des personnels, accompagnement médico-social des élèves, reconnaissance du métier d’AESH par la création d’un véritable statut… 

PISA montre l’ampleur des inégalités sociales à l’œuvre à l’école et Attal choisit de les aggraver !

Attal veut sanctionner les élèves en difficultés, à SUD éducation nous voulons prévenir la difficulté scolaire et y remédier ! 

Une liberté pédagogique cadenassée dans les écoles 

Dans le premier degré, le ministre Attal souhaite tout à la fois revenir à une pratique régulière du redoublement « à l’ancienne » dont l’utilité est loin d’être prouvée, réécrire les programmes avec des objectifs annuels renforcés et contrôler davantage l’utilisation des manuels.

Si on peut espérer que la rénovation des programmes permette d’y intégrer des objectifs d’apprentissage concernant notamment l’écologie ou l’éducation à la vie affective et sexuelle, le retour annoncé à des prescriptions annuelles va à l’encontre du respect du rythme des élèves. SUD éducation suivra avec attention la réécriture des programmes pour veiller à ce que les enjeux du monde d’aujourd’hui ne soient pas une nouvelle fois escamotés. Cette réécriture devrait par ailleurs mener à une nouvelle approche de l’enseignement des mathématiques, inspirée de la « méthode de Singapour », qui semble être devenue la nouvelle lubie du ministère et dont l’application risque donc de faire l’objet d’un contrôle tatillon par les inspecteurs et inspectrices les plus zélé·es.

La même volonté de normalisation des méthodes d’enseignement se retrouve dans l’annonce d’une labellisation des manuels scolaires, à commencer par les manuels de lecture de CP à la rentrée 2024. Cette labellisation doit s’accompagner d’investissements de l’État pour favoriser l’achat de manuels en CP et en CE1. Face à ce contrôle par l’État des manuels utilisés (et qui concernera d’ici 2026 tous les manuels du CP à la terminale !), SUD éducation rappelle son attachement à la liberté pédagogique : ce sont les enseignant·es qui sont les plus à même de choisir la méthode et les outils les plus adaptés à leurs élèves et à leur approche pédagogique.

Vers la fin du collège unique 

Le démantèlement du collège unique est une revendication de la droite et de l’extrême-droite. Le collège unique est un acquis social, c’est l’assurance pour tous les élèves d’avoir accès à un même enseignement, qu’importe leur origine et leur milieu social, afin de combattre les déterminismes sociaux. L’hétérogénéité des classes est l’instrument de l’élévation du niveau moyen. Pour mettre en oeuvre ce projet de démocratisation scolaire, il faut donner les moyens nécessaires, or on constate la suppression de 8000 postes dans le second degré depuis 2017 ainsi qu’un abandon complet de l’éducation prioritaire. 

Le ministre annonce la création de groupes de niveaux en français et en mathématiques en 6e et 5e à la rentrée 2024 ainsi qu’en 4e et 3e à la rentrée 2025. Au contraire, la recherche a montré que l’enseignement en groupes de niveaux a des effets délétères sur le niveau moyen des élèves et ne profite qu’aux élèves qui sont déjà les plus performant·es. L’organisation en groupes de niveaux va casser les dynamiques d’apprentissage des classes, fragiliser les élèves et désorganiser les collèges. On peut citer le bilan catastrophique de la casse des groupes-classes au lycée.  C’est aussi une casse en profondeur de nos métiers puisque les enseignant-es de français et de mathématiques n’auront plus de classe en charge mais des groupes de niveau qui pourront évoluer au cours de l’année : sera-t-il toujours possible d’être prof principal ou de travailler sur un projet interdisciplinaire si l’on n’a pas de classe ?

Attal veut aller plus loin dans le collège “ à la carte ” qui sélectionne les élèves avec des scolarités aménagées autour du lire-écrire-compter, mais aussi avec des “prépa-lycée ” qui tendent à externaliser la difficulté scolaire hors de la classe ordinaire dans des dispositifs qui enferment les élèves dans leurs difficultés scolaires. 

Enfin, Attal entend agir sur le brevet pour lui donner un vrai rôle de sélection sociale (obtention indispensable pour accéder au lycée, renforcement du poids des notes dans le contrôle continu, abandon des consignes de corrections académiques…). 

Une scolarisation au lycée toujours plus ségréguée socialement

Imposées dans la répression par Blanquer, les réformes des lycées se sont avérées néfastes pour le service public d’éducation : l’objectif essentiel de ces réformes était de réduire les moyens alloués aux lycées et aux universités et elles ont eu pour effet de renforcer les inégalités sociales et de genre avec le lycée “ à la carte ”.

L’enseignement des mathématiques avait été mis à mal par le ministère avec la suppression des mathématiques du tronc commun et c’est au prix d’un rétropédalage improvisé que cet enseignement a été réintroduit pour les élèves qui ne suivent pas déjà l’enseignement de spécialité. Mais avec la généralisation des groupes d’enseignements à 35 et les choix de dédoublements devant être pris sur la marge d’autonomie des établissements, le travail en groupes à effectifs réduits en spécialité de mathématiques n’est plus possible. À présent, le ministre veut créer une épreuve anticipée de mathématiques. SUD éducation craint que l’enseignement des mathématiques soit toujours subordonné à la préparation des examens et ne bénéficie pas d’un temps suffisant pour les apprentissages. 

Attal s’entête dans la promotion du numérique : il annonce doter les élèves de lycée d’un outil d’intelligence artificielle (IA) pour les aider en maths et en français. Le ministère a déjà commencé une expérimentation à grande échelle du numérique avec la certification PIX des compétences numériques au lycée. Comment se fait-il que nous n’ayons aucune évaluation de cette expérimentation que ce soit au niveau financier, de l’impact réel sur les connaissances des élèves ou écologique ? Or l’IA a un coût environnemental fort que le ministre ne peut ignorer dans un contexte de crise écologique. De même, en plus de laisser l’élève seul face à ses difficultés, ce dispositif est une nouvelle externalisation du traitement de la difficulté scolaire hors de la classe et même hors de l’action des enseignant·es ! 

Attal et Macron poursuivent l’oeuvre de destruction des Lycées Pro en imposant une augmentation du temps des stages, réduisant significativement le nombre d’heures de cours et désorganisant l’année de Terminale bac pro. Rappelons que les maigres indemnités distribuées aux élèves sont prélevées sur de l’argent public. La révision de la carte des formations, qui est censée aboutir à la fermeture de 100% des formations « non insérantes » à la rentrée 2026, va conduire d’une part à des suppressions de postes et des reconversions forcées et d’autre part à subordonner l’offre de formation aux besoins des entreprises du bassin.

Une politique éducative de tri social et d’aggravation des inégalités

Pour réformer le système éducatif, Attal a fait le choix de mesures qui aggravent les inégalités sociales alors que le rôle de l’école est, au contraire, de les résorber. 

L’école inclusive est un enjeu de l’école d’aujourd’hui : c’est bien à l’école de s’adapter aux besoins des élèves et non l’inverse. Le service public d’éducation doit donner la possibilité à tous les élèves d’accéder à une scolarité de qualité. Or, affirmer que tous les élèves ont leur place à l’école ne suffit pas : pour défendre ce postulat d’éducabilité de tous les enfants, il faut de vrais moyens. Dans ces annonces, Attal fait l’impasse sur l’école inclusive. 

SUD éducation appelle les personnels à se mobiliser pour l’école inclusive ! 

L’enquête PISA montre qu’en France près d’un élève issu de l’immigration sur deux vient d’un milieu défavorisé contre 37% en moyenne dans les pays de l’OCDE. On constate en effet que les élèves racisé·es subissent davantage le déterminisme social dans leur trajectoire scolaire. Cela pose la question des discriminations racistes subies à l’école et des conditions de scolarisation des élèves allophones. 

L’école française est une des écoles les plus inégalitaires : un enfant issu d’un milieu socio-économique défavorisé a 10 fois plus de chance de se retrouver parmi les élèves peu performants en mathématiques que les élèves issus d’un milieu favorisé.
Pour SUD éducation, il faut agir sur les inégalités scolaires et sociales en donnant des moyens à l’école inclusive et à l’éducation prioritaire étendue aux lycées

Le ministère entend revenir à un service public d’éducation en fonction du milieu social :

  • pour les élèves favorisés, un enseignement de qualité, pluridisciplinaire, approfondi dans les filières générales pour permettre la poursuite d’études, 
  • pour les élèves des milieux populaires : l’assignation à des groupes de soutien entre élèves peu performants avec un accent très fort sur les savoirs fondamentaux : le lire-écrire-compter, les stages de réussite pendant les vacances scolaires, le redoublement et les classes de prépa-lycées. 

Pourtant c’est bien la mixité sociale et l’hétérogénéité des classes qui font progresser les élèves. 

Pour SUD éducation, il faut : 

  • davantage de mixité sociale. La publication des Indices de Positionnement Social montre que l’enseignement privé est largement responsable du manque de mixité sociale. En 2022, ce sont 21,6 % des élèves de 15 ans qui étaient scolarisés dans des établissements privés contre 16,4 % en 2018. Le ministère doit prendre des mesures pour empêcher la fuite des élèves vers le privé.
  • davantage de moyens pour prendre en charge l’hétérogénéité des niveaux dans les classes : il faut baisser le nombre d’élèves par classe pour améliorer les conditions d’étude en classe et prévenir la difficulté scolaire. 

Un discours populiste sur le redoublement 

Au début des années 2010, le taux de redoublement en France était un des plus élevés parmi les pays de l’OCDE.  En 1993, près de 50% des élèves de 3e avaient redoublé au moins une fois, ils étaient 24 % en 2013. Le redoublement coûte en 2013 environ 2 milliards d’euros par an. La recherche tend à dire que le redoublement n’améliore pas la réussite des élèves et qu’il est néfaste pour l’estime de soi et les trajectoires scolaires des élèves. Pourtant le ministre Attal a choisi de retirer aux familles le dernier mot sur le redoublement qui pourra leur être imposé. Cette mesure n’aura aucun impact positif sur le niveau des élèves, le redoublement stigmatise les élèves des classes populaires et répond uniquement aux demandes des réactionnaires. 

Les revendications de SUD éducation pour élever le niveau de TOUS les élèves !

  • la baisse du nombre d’élèves par classe, 
  • l’accès à une meilleure formation et des heures de concertation intégrées dans le service des personnels,
  • un statut de la Fonction publique pour les AESH, 
  • des moyens pour l’école inclusive avec le recrutement d’enseignant·es spécialisé·es et de personnels médico-sociaux et l’arrêt des suppressions de postes, 
  • des moyens aux écoles et collèges de l’éducation prioritaire et le retour des lycées dans l’éducation prioritaire,
  • la socialisation des établissements privés, 
  • la défense de la liberté pédagogique des enseignant·es. 

Réforme du collège : refusons de trier les élèves !

En décembre 2023, Gabriel Attal avait annoncé des mesures Choc des savoirs, directement inspirées du programme de l’extrême droite : groupes de niveau, accès au lycée conditionné à l’obtention du brevet, fin des correctifs académiques, généralisation des évaluations nationales… SUD éducation avait décrypté pour vous les annonces

Depuis, ont été annoncées de maigres créations de poste dans le 2nd degré, néanmoins celles-ci sont insuffisantes pour compenser les près de 8000 suppressions de poste qui ont eu lieu dans le 2nd degré depuis 2017. Dans le 1er degré, on compte toujours 650 postes supprimés à la rentrée 2024 alors même que les remplaçant·es manquent dans les écoles. 

Une réforme précipitée

Les personnels commencent à préparer la rentrée 2024, néanmoins aucun texte réglementaire n’est encore sorti pour cadrer la réorganisation des enseignements en collège. Le ministère a choisi d’imposer sa réforme dans la plus grande précipitation puisque la réorganisation du collège sera présentée pour avis, sans véritable concertation, au Conseil supérieur de l’Éducation le 31 janvier 2024. 

Que prévoit le ministère pour les collèges ?

Les textes concernant les groupes de niveau sur l’ensemble du volume horaire disciplinaire de maths et de français en 6e et en 5e ont vocation à s’appliquer à la rentrée 2024 pour être généralisée en 4e et 3e à la rentrée 2025. 

Les textes concernant le redoublement devaient s’appliquer à la rentrée 2024. 

Les textes concernant la réforme du DNB (rendu obligatoire pour accéder au lycée, part plus importante de l’examen terminal, fin des correctifs académiques) ont vocation à s’appliquer pour la session 2025. 

Les groupes de niveau : tri social et désorganisation des collèges

Avec les groupes de niveau sur l’ensemble des cours de maths et de français en 6e et 5e à la rentrée 2024 puis aussi en 4e et 3 à partir de la rentrée 2025, le ministère reprend une des composantes les plus néfastes de la réforme du lycée : la casse des groupes classes. 
Les groupes de niveau trient et fragilisent les élèves, mais ils désorganisent aussi les collèges et vont aggraver les conditions de travail de l’ensemble des personnels ! 

Combien de groupes de niveau dans mon collège ?

Le ministère compte laisser toute autonomie aux collèges pour déterminer le nombre de groupes à constituer et le nombre d’élèves par groupe en fonction des moyens disponibles : il n’y aura aucun cadrage réglementaire. Les dotations supplémentaires sont trop faibles pour constituer des groupes d’élèves à effectifs réduits pour les élèves les plus en difficulté. Il est fort possible que, pour créer des groupes plus réduits pour les élèves en grande difficulté, le nombre d’élèves dans les autres groupes explose. On peut aussi prévoir la fin de l’AP (Accompagnement Personnalisé) et l’aspiration des moyens des options pour financer ces groupes de niveau. 

À nouveau, le ministère impose une réforme inapplicable et fait reposer sur les personnels la responsabilité de son application dans un contexte de pénurie de moyens.  

SUD éducation appelle les personnels à refuser collectivement le tri des élèves dans les groupes de niveau. SUD éducation met à la disposition des équipes un exemple de motion à adapter et à faire voter en Conseil d’Administration et à transmettre aux DSDEN. 

Comment les élèves seront réparti·es dans les groupes ?

La répartition des élèves dans les groupes de niveau en 6e se fera sur la base des échanges entre les enseignant·es de CM2 et les enseignant·es de 6e. Ensuite ce sera la responsabilité des enseignant·es de français et de mathématiques en fonction des évolutions des élèves. 

SUD éducation a posé au ministère la question du temps de concertation prévue pour coordonner les groupes de niveau néanmoins le ministère n’a aucune réponse à apporter. 

Quelles conséquences sur les emplois du temps ?

La mise en  barrette de l’heure d’approfondissement/soutien sur plusieurs classes de 6e d’un même collège  a dégradé les emplois du temps des élèves et des personnels. Pourtant, le ministère va plus loin avec les groupes de niveau qui nécessitent la mise en barrette des heures de français et de mathématiques (plus d’un tiers du temps scolaire) en 6e et en 5e puis, à partir de la rentrée 2025, également en 4e et en 3e. On peut craindre une aggravation de nos conditions de travail avec des emplois du temps dégradés. 

Pourrais-je encore être professeur·e principal·e ? 

L’inquiétude est grande chez les enseignant·es de français et de mathématiques qui n’auront plus de classe en charge mais seulement des groupes de niveau et des élèves différents au cours de l’année. Comment, dans ces conditions, être professeur·e principal·e ? 

Interrogé à ce sujet par SUD éducation, le ministère a répondu que la charge de professeur·e principal·e pourra reposer sur d’autres enseignant·es mais aussi qu’il est possible en échangeant avec ses collègues d’être professeur·e principal·e pour des élèves que l’on n’a pas en classe. 

Après les groupes de niveau, que programme le ministère ?

Les groupes de niveau ne sont que la première étape d’une réforme de tri social de plus grande ampleur. Le ministère veut faire du collège un dispositif d’évaluation et de tri des élèves. Il prévoit la généralisation des évaluations nationales, largement décriées par les personnels, et la transformation du brevet destiné à devenir un examen d’entrée au lycée.

Une classe de prépa-lycée sera ouverte dans chaque département à titre expérimental à la rentrée 2024 pour une généralisation à la rentrée 2025. Ces classes prépa-lycée devraient accueillir au sein des lycées les élèves qui n’ont pas obtenu le brevet afin de leur permettre de rejoindre une classe de seconde à la rentrée suivante. Pour SUD éducation, il s’agit d’un dispositif cosmétique destiné à cacher la sélection que le ministère met en place à l’entrée du lycée. Les élèves les plus en difficultés se verront imposer une année de scolarité supplémentaire dans un cadre réglementaire flou au sein de classes de relégation. 

Plutôt que d’externaliser la difficulté scolaire, le ministère doit mettre en œuvre des mesures de prévention (baisse du nombre d’élèves par classe, développement des RASED, meilleur accompagnement médico-social, moyens AESH…)

 Avec sa réforme, le ministère ne propose rien aux élèves les plus en difficultés, il les sanctionne par des mesures stigmatisantes et excluantes. SUD éducation revendique au contraire un plan d’urgence pour l’éducation dont la première mesure doit être une baisse du nombre d’élèves par classe. 

Comment se mobiliser contre la réforme du collège ? 

Après les EPI, l’AP, le ministère impose une nouvelle réforme du collège qui va désorganiser les enseignements et aggraver les conditions de travail des personnels. Les personnels vont être sollicités pour mettre en œuvre cette réforme sans moyens et néfastes pour les élèves. 

SUD éducation appelle à :   

  • se réunir en AG, HMI… pour informer les collègues sur les dangers de la réforme, 
  • refuser collectivement de trier les élèves dans les groupes de niveau,
    ·  adopter des motions en conseil d’enseignement, en CA, en AG… contre la réforme du collège, 
  • se mettre en grève le 1er février pour marquer l’opposition à la réforme. 

Proposition de motion pour les CA, Conseils d’enseignement, AG et HMI

Nous refusons de trier les élèves ! 

Nous, personnels du collège ………………………………………… refusons collectivement la réforme du collège imposée dans la plus grande précipitation et sans concertation par le ministère de l’Education nationale. Plutôt que de donner davantage de moyens pour la scolarité des élèves les plus fragiles, le ministère fait le choix de mesures qui sanctionnent, qui sélectionnent et qui trient ces élèves. La politique éducative du ministère répond aux pressions de la droite libérale et réactionnaire et de l’extrême droite en reprenant leurs propositions.

L’hétérogénéité des classes est l’instrument de l’élévation du niveau moyen. Pour mettre en oeuvre ce projet de démocratisation scolaire, il faut donner les moyens nécessaires, or on constate la suppression de 8000 postes dans le second degré depuis 2017 ainsi qu’un abandon complet de l’éducation prioritaire.

La ministre exige des personnels qu’ils trient les élèves dans des groupes de niveaux en français et en mathématiques en 6e et 5e à la rentrée 2024 ainsi qu’en 4e et 3e à la rentrée 2025. Au contraire, la recherche a montré que l’enseignement en groupes de niveaux a des effets délétères sur le niveau moyen des élèves et ne profite qu’aux élèves qui sont déjà les plus performant·es. L’organisation en groupes de niveaux va casser les dynamiques d’apprentissage des classes, fragiliser les élèves et désorganiser les collèges. C’est aussi une casse en profondeur de nos métiers puisque les enseignant·es de français et de mathématiques n’auront plus de classe en charge mais des groupes de niveau qui pourront évoluer au cours de l’année.

Nous refusons de trier les élèves dans des groupes de niveau et de mettre en place cette réforme injuste. 

Nous exigeons le retrait de la réforme Choc des savoirs et la mise en oeuvre d’un vrai plan d’urgence pour l’éducation avec : 

  • la baisse du nombre d’élèves par classe, 
  • l’augmentations des salaires, 
  • la création d’un vrai statut pour les AESH, 
  • le recrutement massif de personnels de vie scolaire et médico-sociaux. 

CSA académique : 135 postes en moins à la rentrée 2024

Le CSA académique s’est tenu le jeudi 18 décembre. SUD éducation a dénoncé la suppression de 135 postes prévue pour la rentrée 2024 dont 55 dans le 1er degré et 80 dans le 2d degré.

Dans le Second degré, c’est le lycée général et technologique qui est le plus impacté avec 113 suppressions de postes ; par ailleurs, 25.5 postes sont supprimés en collège. C’est la voie professionnelle qui est renforcée à la rentrée 2024 avec 37 créations de postes en LP.

Notre académie est l’une des rares à ne pas avoir bénéficié du réajustement des moyens annoncés par le ministère fin décembre : les annonces ministérielles sur les groupes de niveaux en collège et les prépas-lycées devront se faire avec des moyens en moins ; cela va donc impacter très fortement les dédoublements existants.

Vous trouverez ci-dessous :
– La déclaration préalable de SUD éducation Bretagne
– Le compte rendu du CSA académique
avec les moyens prévus pour le 1er degré, le 2d degré, des informations sur le bilan des ruptures conventionnelles dans notre académie
– Le document de travail du CSA
avec les prévisions d’effectifs, les répartitions de moyens par départements, les cartes académiques pour les enseignements linguistiques, de spécialité, optionnels et les cartes des agences comptables

Mesdames et Messieurs les membres du Comité Social d’Administration de l’Académie de
Rennes,

L’école française a de nouveau été confrontée début décembre à la comparaison avec les autres écoles des pays de l’OCDE. Sans surprise on constate que notre système éducatif fait partie des plus inégalitaires, le déterminisme social y joue un rôle majeur.
Pour SUD éducation, cette situation n’est pas une fatalité, elle résulte de choix politiques : l’État ne finance pas l’école comme il le devrait : des milliers de postes d’enseignant·e ont été supprimés depuis 2017, les salaires sont insuffisants et les conditions de travail se dégradent à tel point que le ministère peine à recruter des personnels.

Enfin, les réformes imposées ont désorganisé la vie des établissements et accentué le tri social.

Les annonces ministérielles de décembre ont revu à la baisse les suppressions de postes prévues au niveau national. Pour autant, notre académie reste encore fortement impactée par les suppressions de postes pour la rentrée 2024. Au total, ce sont encore 135 postes qui sont supprimés dans notre académie pour la rentrée prochaine.

Pour SUD éducation, la baisse du nombre d’élèves doit permettre de remettre l’école à flot, d’assurer les remplacements, de reconstruire les RASED, de permettre la formation des enseignant·es, y compris avec les mouvements de pédagogie émancipatrice tel que l’ICEM ou le GFEN.

SUD éducation déplore que les faibles moyens engagés dans le second degré soient quasi uniquement dans la mise en œuvre d’une réforme du collège que l’on dénonce.

Les moyens exceptionnels engagés devraient servir à assurer le remplacement et la formation des personnels sur temps de travail ainsi qu’une baisse générale du nombre d’élèves par classe.
Le ministère fait le choix de financer des mesures qui sélectionnent et qui trient les élèves. La politique éducative du ministère répond aux pressions de la droite libérale et réactionnaire et de l’extrême droite en reprenant leurs propositions.
Les mesures annoncées dessinent en effet une école qui ségrègue et qui rend les élèves responsables de leurs difficultés, sous couvert d’autorité et de volonté d’élever le niveau des meilleurs. Ces choix éducatifs sont à l’image des choix politiques du gouvernement : celui-ci mène une politique au bénéfice des plus riches, comme en témoigne la réforme de la voie professionnelle.

En ce qui concerne notre académie, les annonces du ministère sont très décevantes et insuffisantes. Nous dénonçons la suppression de 55 postes dans le premier degré et 80 postes dans le second degré.

On le sait bien : un des principaux facteurs de la dégradation des conditions de travail reste le nombre trop élevé d’élèves par classe, largement au-dessus des moyennes européennes. Dans notre académie, le taux moyen d’encadrement est largement inférieur à la moyenne nationale. Dans le premier degré par exemple, nous avons un ratio de 5,78 professeur-es pour 100 élèves alors que le taux au niveau national est de 6,03 professeurs pour 100 élèves. Il n’y a donc pas lieu de se satisfaire des annonces ministérielles non seulement au niveau national mais de surcroît en ce qui concerne notre académie.

SUD éducation dénonce les suppressions de postes importantes qui vont toucher les écoles, collèges et lycées sur l’ensemble des 4 départements bretons.
SUD éducation déplore également la fermeture du collège de Corlay et réaffirme son soutien aux personnels mobilisés pour le maintien du collège Pier An Dall de Corlay, doté de tous les moyens qui lui seront nécessaires.

Enfin, au lendemain de sa nomination, la nouvelle ministre de l’éducation nationale, a déclaré avoir scolarisé ses enfants dans un établissement privé catholique par le fait que dans les établissements publics les remplacements des professeur-es absent-es ne sont pas assurés. C’est précisément ce que dénonce avec force SUD éducation depuis de nombreuses années, et qui est de la responsabilité pleine et entière de ce ministère et de ce gouvernement. Ce mépris de la haute bourgeoisie à l’égard du service public d’éducation et de ses personnels n’a malheureusement rien de nouveau. La défiance et la colère des personnels est cependant au plus haut. Des excuses ne suffiront pas. Nous exigeons des mesures fortes et immédiates pour valoriser nos métiers et améliorer significativement nos conditions de travail, nous attendons des mesures bien supérieures aux annonces de décembre dernier qui restent très insuffisantes.

L’éducation a besoin d’un plan d’urgence : les personnels revendiquent une augmentation des salaires, des recrutements, la titularisation des personnels contractuels, une formation adaptée au terrain, une amélioration des conditions de travail et des moyens pour l’école inclusive à commencer par la création d’un statut de la Fonction publique pour les personnels AESH.

SUD éducation Bretagne appelle l’ensemble des personnels à se mobiliser et à se mettre en grève le 1er février prochain.

Mardi 23 janvier : Réunion d’Information Syndicale (RIS) sur le thème de l’inclusion

SUD éducation 35 organise une Réunion d’Information Syndicale (RIS)
sur le thème de l’inclusion le mardi 23 janvier à 17h30
à l’école maternelle Oscar Leroux.

N’hésitez pas à imprimer et à afficher l’info dans vos salles des maîtres et maîtresses et à en parler autour de vous.

14 et 21 janvier : dans la rue contre la loi Darmanin

Nous relayons un appel national à manifester le dimanche 14 janvier contre la loi immigration
(puis une nouvelle date le 21 janvier). A Rennes, ce sera à 15h à République.

Vous trouverez ici le tract de SUD éducation contre la loi Immigration pour vos panneaux syndicaux.

Vous trouverez ici le tract de l’US Solidaires.

Appel à la grève le 1er février 2024

Pour nos salaires, pour plus de moyens pour l’inclusion, contre les suppressions de postes, contre la mise en place des réformes à marche forcée, nos organisations syndicales FSU, FNEC FP – FO, CGT Educ’Action, SUD éducation appellent à une action de grèves et des manifestations le 1er février 2024.

Télécharger le Tract de SUD éducation (format pdf)

Texte intersyndical :

La crise de recrutement dans l’éducation se pérennise, et toutes les études montrent que la faiblesse des salaires est le premier obstacle à l’attractivité des métiers de l’éducation. Nos organisations exigent de véritables augmentations salariales en particulier par une augmentation significative du point d’indice pour tous les personnels dans ce contexte de forte inflation, ainsi que l’abandon du pacte. Au lieu de poursuivre la dynamique à peine enclenchée avec les mesures mises en œuvre en 2023, le ministre refuse désormais de discuter de nouvelles mesures générales pourtant nécessaires et envisage même une nouvelle transformation des carrières marquée par un poids croissant des
hiérarchies.

Enfin, de nombreux signes confirment l’échec du Pacte. Les personnels ont bien compris qu’il ne s’agissait pas d’une revalorisation. La mise en œuvre du Pacte a également profondément divisé les équipes, d’autant plus que qu’il a donné lieu à des pressions ou interprétations contraires aux textes réglementaires dans le seul but de faire du chiffre et de sauver le Pacte. Par ailleurs, le ministre s’entête à refuser les mesures salariales d’urgence qui permettraient de sortir les AESH et les AED de la précarité.

Il est encore temps de renoncer aux suppressions de postes pour permettre notamment d’alléger les effectifs par classe mais aussi d’assurer les remplacements. Il faudrait également recruter davantage de personnels dans l’ensemble des équipes pluriprofessionnelles … La dégradation des conditions de travail, la perte du sens du métier doivent être pris au sérieux. La formation continue saccagée, l’inclusion sans moyens, les effectifs nombreux dans les classes, etc. : tout cela contribue à dégrader encore davantage les conditions de travail.

Sur la question de l’inclusion, tous les voyants sont au rouge et les personnels enseignants et AESH sont à un point de rupture. C’est pourquoi nos organisations revendiquent :
• La défense de l’enseignement spécialisé et adapté, le maintien et la création des places nécessaires dans les établissements sociaux et médico-sociaux.
• Un statut de fonctionnaire et un vrai salaire pour les AESH, des recrutements d’AESH et de moyens humains à hauteur des besoins.
• L’abandon des mesures prises dans le cadre de l’acte 2 de l’Ecole inclusive (statut d’emploi d’ARE fusionnant les AESH et les AED, mise en place des pôles d’appui à la scolarité permettant à l’Education nationale de mettre la main sur les notifications MDPH) et l’ouverture de discussions avec les organisations syndicales sur la base des revendications des personnels.

Le projet de réforme du lycée professionnel est emblématique du moins d’école, moins d’enseignant·es, plus d’entreprises, plus d’externalisation des missions, et plus de management ! Cette réforme est à rebours des enjeux éducatifs, elle engage des bouleversements majeurs qui auront aussi un impact lourd sur les conditions de travail de l’ensemble des personnels exerçant en lycées professionnels et sur les conditions d’apprentissage des élèves.

Nos organisations en exigent le retrait ! Elles demandent au ministre de renoncer à présenter ce projet et à engager de véritables concertations au sein du ministère de l’Education nationale sur la base d’un diagnostic rigoureux à partager sur l’état de l’enseignement professionnel tant pour les élèves que pour les conditions de travail des personnels avant toute réforme.

Plus globalement, les mesures “Choc des savoirs” annoncées par le Ministre dessinent un projet d’école qui revient sur l’objectif de démocratisation et aggrave les inégalités. Elles vont encore dans le sens d’un contrôle accru du travail enseignant (manuel unique, méthodes imposées, évaluations standardisées) contre la liberté pédagogique.

Pour toutes ces raisons, les organisations FSU, FNEC FP – FO, CGT Educ’action et Sud éducation appellent à se mobiliser par des actions diversifiées dès maintenant et à préparer une journée de grève et de manifestations le 1er février.

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