les élèves ont le droit d’être absent-es pour célébrer les fêtes musulmanes

Rennes, le 5 juin 2025

L’académie de Rennes doit garantir la neutralité de l’État et garantir l’égalité des droits entre les élèves

Ce mardi 3 juin, le principal du collège La Binquenais à Rennes a envoyé un courrier aux élèves et aux familles scolarisé-es dans l’établissement ainsi qu’aux personnels, pour les informer « qu’aucune absence ne pourra être autorisée le vendredi 6 juin 2025 pour la célébration de l’Aïd-el-Kébir. »

L’établissement a annoncé aux familles que « les cours se tiendront normalement, tout comme les épreuves du CFG pour les élèves concernés, et que la présence de tous les élèves est requise. »

Pour rappel, le certificat de formation générale (C.F.G.) valide les acquis dans des domaines de connaissances générale.

SUD éducation 35 dénonce ce qui constitue une discrimination manifeste à l’encontre des élèves de confession musulmane. C’est à l’établissement d’anticiper ces jours fériés et de garantir l’égalité des droits et l’égalité de traitement des élèves quelque soit leur confession.

La circulaire du 18 mai 2004 relative à la laïcité dans les écoles, collèges et lycées, précise que :

  • « des autorisations d’absence doivent pouvoir être accordées aux élèves pour les grandes fêtes religieuses qui ne coïncident pas avec un jour de congé et dont les dates sont rappelées chaque année par une instruction publiée au Bulletin officiel de l’éducation nationale.
  • seules les demandes d’absence systématique ou prolongée doivent être refusées dès lors qu’elles sont incompatibles avec l’organisation de la scolarité.
  • l‘institution scolaire et universitaire, de son côté, doit prendre les dispositions nécessaires pour qu’aucun examen ni aucune épreuve importante ne soient organisés le jour de ces grandes fêtes religieuses. »

Ainsi, le collège de La Binquenais ne respecte pas du tout la circulaire du 18 mai 2004 relative à la laïcité dans les écoles, collèges et lycées.

Pour SUD éducation 35, cette mesure est d’autant plus scandaleuse qu’elle fait suite à un jour férié et « pont » lié au jeudi de l’Ascension et qu’elle précède le jour férié du lundi de la Pentecôte.

SUD éducation 35 demande que cette communication soit annulée et que l’épreuve de CFG prévue le vendredi 6 juin soit réportée ou aménagée pour les élèves concerné-es afin de garantir les droits des élèves.

SUD éducation 35 rappelle que :

  • les élèves sont autorisé·es à s’absenter le jour de l’Aïd comme c’est clairement précisé dans la circulaire du 18/05/2004 :  » Des autorisations d’absence doivent pouvoir être accordées aux élèves pour les grandes fêtes religieuses qui ne coïncident pas avec un jour de congé et dont les dates sont rappelées chaque année par une instruction publiée au B.O  » ;
  • l’éducation aux principes de laïcité ne se conçoit pas sans une lutte déterminée contre toutes les formes de discrimination, et l’institution doit se montrer exemplaire ;
  • une journée d’absence autorisée par cette circulaire ne saurait être considérée comme de « l’absentéisme » dans les écoles et les établissements scolaires ;
  • la liberté de conscience est une liberté fondamentale accordée à tou·tes les citoyen·nes et qu’il ne saurait y avoir de la part de l’Éducation nationale de fichage ethnique ou en lien avec une appartenance religieuse ou supposée.

Marche des fiertés 2025 à Rennes

En 2025, les droits des personnes LGBTQIA+ ne sont toujours pas pleinement appliqués et sont toujours plus menacés. Dans l’Éducation nationale, personnels et élèves subissent de nombreuses discriminations anti-LGBTQIA+. Le ministère n’a jamais fait de la lutte contre les LGBTIphobies une priorité alors que l’extrême droite s’immisce toujours plus dans les établissements scolaires.

Le ministère s’est enfin donné les moyens d’appliquer la loi de 2001 en publiant des programmes d’éducation à la vie affective relationnelle et sexuelle (EVARS),et SUD éducation se réjouit que des notions essentielles telles que l’identité de genre ou l’homophobie y aient été intégrées.
Cependant, SUD éducation dénonce un recul du ministère de l’Éducation nationale face aux idées réactionnaires de la droite et de l’extrême droite et déplore que certains termes ne soient pas introduits plus tôt au cours de la scolarité pour rendre compte des réalités vécues par les élèves et mettre des mots sur des situations qui font le quotidien des classes : le terme « LGBTIphobies » n’apparaît ainsi qu’en terminale et le terme « identité de genre » n’est abordé qu’en troisième…
La Direction générale de l’enseignement scolaire (DGESCO) n’a d’ailleurs pas prévu pour l’instant de livret pédagogique portant sur les personnes LGBTQIA+. On peut également regretter le manque de moyens alloués à la formation, qui est pourtant préconisée dans le programme. Sans formation, les personnels qui s’essaieront à l’EVARS pour la première fois risquent de perpétuer, sans forcément le vouloir, une vision hétéronormée et binaire du genre et de la sexualité, et ce d’autant plus que l’égalité et la lutte contre les stéréotypes de genre demeurent abordées sous l’angle de la binarité dans le programme.

Par ailleurs, cette publication a été accompagnée d’une forte campagne calomnieuse et discriminatoire de la part d’associations de parents d’élèves d’extrême droite comme “Le Syndicat de la famille”, branche de la “Manif pour tous”, ou “Parents vigilants”, proche d’Eric Zemmour. À coup de tracts et de rassemblements, ces associations mettent en danger les élèves et les personnels LGBTQIA+. SUD éducation demande à la ministre une réaction et l’interdiction de ces associations de parents d’élèves.

Parallèlement, les agressions LGBTIphobes, qu’elles soient verbales ou physiques, sont en augmentation depuis deux ans. L’association SOS homophobie a recensé à elle seule plus de 2000 témoignages dans son dernier rapport. Un quart de ces agressions sont en ligne, sur des réseaux sociaux où les propos complotistes sont sans bornes et où les idées d’extrême droite peuvent être partagées sans inquiétude. Les cas de harcèlement augmentent, conduisant dans de trop nombreux cas les personnes au suicide. Souvenons-nous de Lucas, un collégien de 13 ans, qui a mis fin à ses jours le 7 janvier 2023. Avant son suicide, il y a eu celui de Doona (étudiante trans à Montpellier, septembre 2020), d’Avril (lycéenne trans à Lille, décembre 2020) ou encore de Dinah (lycéenne lesbienne et personne racisée à Mulhouse, octobre 2021), et d’autres. Ces suicides rappellent à chaque fois l’absence de moyens humains, financiers et de volonté politique pour lutter réellement contre les LGBTIphobies.

Parmi les victimes de LGBTIphobies, les jeunes trans sont surreprésentés. 13% des personnes trans ayant subi une agression transphobe ont moins de 18 ans, 25 % ont entre 18 et 34 ans. Par ailleurs, si la gayphobie demeure l’acte LGBTIphobe le plus présent dans la société, la transphobie a doublé en trois ans. Un quart des témoignages de victimes concerne des agressions transphobes.

Dans l’Éducation nationale, la circulaire ministérielle relative à l’accueil des élèves trans est un pas en avant mais reste insuffisante. Cette circulaire conditionne la reconnaissance de l’identité de genre des élèves mineur·es à l’acceptation des parents. Cette condition est dangereuse, car elle ne respecte pas l’autodétermination des élèves, risquant de les positionner en situation de grande souffrance en cas de désaccord des parents. Le Sénat a récemment adopté une loi qui interdit les traitements hormonaux pour les mineur⋅es trans, arguant qu’elle protège des décisions irréversibles. Cette mesure ignore l’avis des associations de personnes trans, des professionnels de santé et les besoins des jeunes trans. SUD éducation dénonce une loi transphobe, qui limite les droits fondamentaux des jeunes à s’autodéterminer.

Face à ce constat accablant, le gouvernement réagit peu, voire passe les causes sous silence. Le scandale de Bétharram en est l’illustration même. Plusieurs élèves ont subi des violences sexuelles et sexistes dans cet établissement catholique privé sous contrat de Pau, encore ouvert aujourd’hui. Le Premier ministre, ancien ministre de l’Éducation nationale, a préféré fermer les yeux à l’époque et refuse d’admettre aujourd’hui sa non assistance aux victimes.
C’est pourquoi SUD éducation appelle François Bayrou à démissionner au plus vite. Ces violences, intrinsèquement liées au patriarcat régnant en maître dans ces institutions, ne sont que l’illustration d’une vision viriliste de la société visant en premier lieu les élèves LGBTQIA+. SUD éducation alerte également le ministère de l’Éducation nationale quant à l’enquête trafiquée et dirigée par l’Inspection générale de l’éducation visant l’établissement privé Stanislas. Effectivement les informations sur des violences LBGTIphobes au sein de l’établissement ont été minimisées pour protéger l’institution.
SUD éducation demande la fermeture de l’École Stanislas, il en va de la protection des élèves et des personnels. Le ministère de l’Éducation nationale doit également faire la lumière sur toutes les agressions sexuelles dans le privé, mais aussi dans le public, en intensifiant la vigilance, la prévention, et surtout en ne fermant pas les yeux, comme en février 2025 quand le cabinet d’Elisabeth Borne a refusé de publier l’enquête du centre Hubertine Auclert sur les violences liées au genre dans les établissements scolaires. 

À l’école, les LGBTIphobies touchent également les personnels. Malgré les plans et les déclarations successives des ministères de la Fonction publique et de l’Éducation nationale, l’école demeure un milieu professionnel où perdurent de nombreuses violences à l’encontre des personnels LGBTQIA+. Ces violences s’illustrent tout d’abord par des propos et des comportements répétés des collègues et des hiérarchies qui ne font pas l’objet d’une prise en charge réelle et à la hauteur des enjeux. C’est également l’administration qui peut être à l’origine de ces violences. Aujourd’hui, certaines personnes trans peinent encore à faire valoir leur changement de genre ou d’identité sur leur lieu de travail, dans les documents officiels ou administratifs. Ces comportements constituent des violences transphobes qui doivent être dénoncées. Le ministère doit reconnaître et faire appliquer les droits des personnels LGBTQIA+ ainsi que mettre en place une politique d’envergure efficace pour améliorer leur quotidien  au travail.

C’est par la mobilisation de tou·tes les personnes LGBTQIA+ et de toutes les forces soucieuses d’émancipation et de progrès social, que l’égalité entre tou·tes pourra être gagnée.

SUD éducation revendique : 

– la fin des violences physiques (notamment les mutilations) et psychologiques à l’encontre des personnes intersexes

– le droit des personnes trans à l’autodétermination,à tout âge

– le droit à l’autodétermination des personnes intersexes

– La possibilité de changement de mention de genre à l’état civil : libre, gratuit, déjudiciarisé, sur simple déclaration

– une politique ambitieuse de prévention et d’accompagnement des jeunes LGBTQIA+ ou en questionnement quant à leur genre et leur orientation sexuelle, appuyée par la mise à disposition de véritables moyens et par l’ouverture de postes spécifiques de référent·es.

– l’élaboration de matériel pédagogique spécifique sur les questions des LGBTQIAphobies ;

– la mise en place dans la formation initiale de modules obligatoires sur les identités de genre et l’orientation sexuelle et romantique, pour les futur·es enseignant·es (selon un volume horaire identique dans tous les INSPE ), et pour toutes les autres catégories de personnel (CPE, agent·es) ;

– l’effectivité des séances d’EVARS prévues dans les textes officiels et la prise en compte dans ces séances d’une perspective non cis-hétérocentrée, qui remette en question et visibilise les normes cis-hétérosexuelles qui structurent la société, et mette sur un pied d’égalité toutes les orientations sexuelles et romantiques, et toutes les identités de genre.

– la mise en place de dispositifs permettant aux élèves de réfléchir aux discriminations et de déconstruire les stéréotypes.

– le respect par les personnels du prénom et du pronom d’usage pour les élèves et personnels trans dans le cadre scolaire et universitaire.

– le respect de la circulaire du 29 septembre 2021 et l’obligation pour l’administration de soutenir, aider et défendre tous les membres de la communauté éducative qui, du fait de leur identité de genre, subiraient diverses formes de brimades, de harcèlement ou de discriminations

– l’obligation pour l’administration d’accompagner ces membres dans leurs démarches, y compris dans le cadre d’un changement de genre et/ou d’identité, en veillant à leur assurer un environnement sécurisé pour qu’ils puissent effectuer leur parcours sans être mis en danger dans leur milieu éducatif et professionnel.

=> Lien vers le site de la Marche des fiertés à Rennes : https://iskis.org/marchefiertes2025/

Nouveau gouvernement, même racisme et nouvelles attaques contre les personnes immigrées

Depuis la nomination de François Bayrou, le gouvernement français continue d’aller vers des propos, décrets et projets de lois de plus en plus proches des idées d’extrême droite, avec une focalisation sur l’immigration toujours vue comme un problème et souvent associée à l’idée d’insécurité. 

Avant de revenir sur ces déclarations ou projets problématiques il est important de rappeler la fausseté de ces mirages racistes. Les crimes et délits en France sont très majoritairement le fait de personnes qui ont la nationalité française ; seule la sur-médiatisation des affaires concernant les personnes immigrées ou perçues comme étrangères donne l’impression inverse. De même, tous les fantasmes liés à des problématiques économiques sont erronés. Les économistes qui travaillent sur l’immigration s’accordent au contraire pour dire que les Etats qui ont, à un moment de leur histoire, réduit fortement l’immigration, ont vu baisser le pouvoir d’achat de tou·tes. Enfin, l’idée que la France serait un territoire particulièrement attractif qui ferait déjà largement sa part dans l’accueil des personnes réfugiées est hautement critiquable, puisque le nombre de personnes étrangères entrées sur le territoire français est moins important que le nombre d’arrivées en Allemagne, en Italie ou au Royaume-Uni. Pourtant, nous n’avons pas hésité dans notre histoire à coloniser des territoires entiers et une partie de l’immigration actuelle a un lien avec cette histoire coloniale. Nous devrions donc au contraire en assumer la responsabilité et essayer de réparer les dégâts commis par le passé.

Les propos du premier ministre qui reprend des expressions autrefois cantonnées à l’extrême-droite comme « submersion migratoire » sont donc mensongers et inacceptables. Au delà des paroles, le gouvernement empire la situation souvent très difficile des personnes étrangères en France. Ainsi, le ministre Retailleau diffuse dès le 23 janvier une circulaire qui appelle à réduire toutes les régularisations pour motifs humanitaires et familiaux, insiste sur la notion d’intégration (avec notamment des critères linguistiques élevés), rend plus difficile la régulation par le travail et défend l’expulsion pour « menaces à l’ordre public » (motif extrêmement flou et qui sert aussi à intimider les personnes étrangères qui voudraient militer pour leurs droits). Enfin un projet de loi, toujours porté par Retailleau et voté par le Sénat, projette d’interdire le mariage pour les personnes qui sont sur le territoires de façon irrégulière. Comme lorsqu’on demande aux personnes d’avoir déjà un travail pour bénéficier d’un titre de séjour tout en condamnant le travail non-déclaré, demander aux personnes d’être bien intégrées en France et d’en apporter la preuve tout en les empêchant de contracter un mariage, qui atteste pourtant d’une grande intégration, est hypocrite et paradoxal. N’étant pas capable d’interdire l’amour et les liens interpersonnels existant entre les personnes, peu importe leur nationalité, le ministre refuse à certain·es la reconnaissance de ces liens par l’État, allant toujours plus loin dans l’idée que certaines personnes qui font société avec nous pourraient être ignorées et être privées de certains droits. Ceci démontre encore une fois que l’égalité et la fraternité en France ornent les frontons plus que nos textes de lois et les esprits de nos dirigeant·es. 

Sur le terrain, déjà, nous observons de nouveaux cas jamais ou peu rencontrés. Prenons le cas de B, arrivé en France en 1984, originaire de République démocratique du Congo (RDC) qui a reçu une Obligation de quitter le territoire français (OQTF) au moment du renouvellement de son visa. Motif de cette décision ? Ses enfants nés sur le sol français étant désormais majeurs, B n’était plus exempté d’expulsion.

Ou le cas de cette élève d’un collège de Metz, arrêtée en plein cours, malgré le Code de l’Éducation sanctuarisant l’École, et un décret Valls de 2013 interdisant les arrestations au sein ou aux abords des établissements dans le cadre d’expulsions. Sans compter le pluie d’OQTF concernant les Mineur·es Non Accompagné·es devenu·es majeur·es, au prétexte que les notes au lycée ne sont pas bonnes ou que les liens avec la famille persistent. Rappelons que ce n’est pas la quantité de liens qui est contestable mais leur nature. 

En tant que syndicat de lutte pour les droits de tou·tes, nous nous offusquons et nous inquiétons de ces attaques toujours plus régulières et violentes contre les personnes immigrées et de la montée des idées racistes dont elles témoignent. Nous nous inquiétons aussi des droits de nos camarades en lutte quand le motif de « menaces à l’ordre public » est défendu comme un motif valable d’expulsion et que des camarades travailleur·ses en lutte pour leurs droits comme à Chronopost sont visé·es par des OQTF. En tant que syndicat de l’éducation nous sommes particulièrement touché·es par les difficultés qui vont s’accroître pour nos élèves et leurs familles quand on s’attaque aux régularisations pour motifs familiaux. 

SUD éducation dénonce cette politique et revendique : 

  • des logements pour tou·tes ;
  •  de meilleures conditions d’accueil pour les élèves étranger·es, avec notamment des effectifs de 15 élèves maximum en UPE2A, une formation pour les personnels accueillant ces élèves et des postes d’interprètes dans l’Éducation nationale ;
  • la suppression de la loi « asile et immigration » dite loi Darmanin ;
  • l’arrêt des OQTF et des expulsions ;
  • la délivrance sans conditions de titres de séjour vie privée et familiale pour tou·tes les Jeunes isolé·es étranger·es et de tou·tes les élèves dit·es sans papiers ;
  • l’abrogation du Code de l’entrée et du séjour du droit d’asile ;
  • l’ouverture des frontières ;
  • l’abrogation de la plateforme Bienvenue en France, instrument de tri nationaliste et xénophobe ;
  • la suppression de la clause de nationalité, mesure discriminatoire et xénophobe qui exclut les collègues originaires de pays extra-communautaires du statut de fonctionnaire.

Samedi 22 mars : journée mondiale contre le racisme et le fascisme. L’heure de la riposte !

SUD éducation 35 appelle à se mobiliser massivement contre le racisme et le fascisme !

Le 18 décembre 2024 lors du meeting de lutte organisé à l’occasion de la Journée Internationale des Migrant.e.s, nos organisations et collectifs ont déclaré : « Nous ne voulons pas d’une société raciste. Ensemble, construisons la société dans laquelle nous voulons vivre, une société de tous les droits pour toutes et tous, une société de solidarité, de fraternité, de justice, et de respect des libertés ».

Un appel international a été lancé pour une journée mondiale de manifestations contre le racisme et le fascisme : “Nous appelons les progressistes de la planète, individus comme mouvements, toutes celles et tous ceux qui s’opposent au racisme et au fascisme, à se mobiliser pour construire une riposte unie à une menace mortelle pour nous toutes et tous.

Nous devons affronter et vaincre ceux qui promeuvent la haine et la division et le faire avec de larges mouvements fondés sur la diversité, la solidarité et l’unité.

Nous appelons à une journée mondiale d’actions contre le racisme et le fascisme, dans les villes du monde entier, au nord comme au sud, samedi 22 mars 2025 et autour de cette date, à l’occasion de la Journée internationale contre le racisme.

Il y a des moments dans l’histoire où il faut se lever et faire entendre sa voix, et nous sommes dans un tel moment. La situation est grave et urgente, mais nous sommes la majorité ; nous pouvons gagner. ¡ No Pasarán !”

L’HEURE DE LA RIPOSTE

Nous vivons ensemble, chaque jour, et voulons continuer à le faire librement, dans l’égalité, la justice et la solidarité.

Nous avons la volonté commune de mener le combat essentiel pour l’égalité des droits pour toutes et tous, pour la justice sociale contre le fascisme et contre le racisme sous toutes ses formes.

Notre détermination est à la hauteur de nos ambitions ! Forts et fortes de notre unité, obligeons-le pouvoir à renoncer à ses politiques violentes d’exclusion qui jettent dans l’extrême précarité sociale et administrative, un grand nombre de personnes étrangères, quel que soit leur statut, travailleuses et travailleurs avec ou sans titre de séjour, familles, femmes, étudiants, mineurs isolés, exilé.e.s, en demande d’asile ou déboutés.

Nous appelons à soutenir les luttes en cours, celles des jeunes, à Paris et sur tout le territoire, celles des femmes en lutte pour leur hébergement, celles des travailleurs et travailleuses en lutte pour leur régularisation et le renouvellement de leur titre de séjour.

Nous appelons à construire les conditions d’une mobilisation unitaire d’ampleur combinant, dans toute leur diversité, nos différentes ressources et répertoires d’actions.

C’est pourquoi,

Nous appelons les immigré·es, avec et sans-papiers à rejoindre les collectifs de sans-papiers, les collectifs de mineur.e.s isolé.e.s en lutte et/ou les organisations syndicales dans nos lieux de travail.

Nous appelons toutes et tous à rejoindre les réseaux de solidarité, les collectifs, les associations sur nos villes, dans nos quartiers, à rejoindre les syndicats sur nos lieux de travail.

Nous appelons à faire converger ce mouvement dans la rue le samedi 22 mars dans le cadre de la journée internationale contre le racisme.

Toutes et tous ensemble, agissons, uni·es, pour un autre projet de société, humaniste, solidaire et égalitaire contre le racisme, l’exclusion et l’exploitation.

Signataires

À l’appel de la MARCHE DES SOLIDARITÉS et de 18 collectifs de sans-papiers, mineur·e·s isolé·e·s en lutte, étudiant·e·s étranger·e·s et personnes migrantes en lutte : CISPM (Coalition Internationale des Sans Papiers et Migrants), Collectif AutonoMie ( Toulouse), Collectif Binkadi Marseille, Collectif Combat pour l’Hébergement 93, Collectif des etudiant.es etranger.es de Paris 8 , Collectif des Immigrés Abandonnés et Mineurs Isolés (Rennes), Collectif des jeunes du parc de Belleville, Collectif des mineurs non accompagnés du Puy de Dome, Collectif Jeunes Mineurs de rouen, Collectif MNA des Bois Blancs (Lille), Collectif Travailleur Etranger Toulouse, CSP 59, CSP 75, CSP 95, CSP 93, Droits Devant !, Intercollectif des sans-papiers (CSP 75, CSP 17e St-Just, CTSP Vitry, Gilets Noirs, CSP Montreuil, CSP 93)

Et de plus de 200 organisations nationales, régionales et locales de 48 villes et régions :

1 à A
18e en lutte, 20e solidaire avec tou.te.s les migrant.e.s, 3A (Action Antifaciste Angevine), ACOR – SOS Racisme, ACORT (Assemblée Citoyenne des Originaires de Turquie), Act For Ref, Action antifasciste 77, Action Culture Entreprises RENNES, AFPS 46, Ah Bienvenue Clandestin•es !, Algeria-Watch, Allumeuses, AMDH Paris IDF (Association Marocaine des Droits Humains), Angegouines, Apel-Egalité, Assemblée antiraciste du 18e, Assemblée de Montpellier contre les violences d’État et pour les libertés, Assemblée des soins antiracistes et populaires, Assemblée Générale des travailleur•euses de l’art et de la culture à Marseille, Asso solidaires 31, Association Accueil réfugiés Bruz (35), Association ASIAD, Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF), Association Droit d’Asile Quimper Cornouaille, Association Droits Ici Et Là-bas (DIEL), Association française des juristes démocrates, Association France Palestine Solidarité Paris-Sud, Association La Caselle, Association LIÉ•E•S, Association mot à mot, Association Nationale Résister Aujourd’hui, Association soutien 59 st just, Association VISA (Vigilance et Initiatives Syndicales Antifascistes), ASTI Colombes, ASTI de Petit Quevilly, ASTI Les Ulis, ASTI Romans, Attac France, Attac Paris 19/20, Attac Paris Centre, Attac Pays malouin – Jersey, Attac Rennes, Avoir haute, Awa Gueye et le collectif justice et vérité pour Babacar Gueye,

B à C
Babel, Bagagérue (Paris), ca fé culture, CDDLE (Collectif de Défense des Droits et Libertés des Étrangers) Besançon, Cévennes Terre d’Accueil, CGT ADAGES 34, CGT AHS FC, CGT SMS 25 , CIMADE Montpellier, CISEM 38 (coordination iseroise de solidarité avec les Étrangers et Migrants) , CNT IS 31 (Syndicat CNT Industries & Services de Haute-Garonne), Collectif « Chabatz d’entrar », Collectif antiraciste et antifasciste de Rouen, Collectif Boycott Apartheid Israël – Paris Banlieue, Collectif contre la statue de Bigeard (Toul.54), Collectif de défense des jeunes du Mantois, Collectif de soutien aux sans papier du Trégor (LANNION), Collectif Fontenay-Diversité, Collectif Grigny Solidarité Palestine, Collectif Ivryen de Vigilance Contre le Racisme CIVCR, Collectif Marseille contre Darmanin, Collectif MEP Paris, Collectif Migrant.es Bienvenue 34, Collectif Migrants 17, Collectif NOPASARAN84, Collectif Nouvelle Jungle, Collectif poitevin D’ailleurs Nous Sommes d’Ici, Collectif Pour que personne ne dorme à la rue, Collectif Réfugiés du Vaucluse, Collectif soutiens / migrants Croix-Rousse, Collectif Sövkipeu, Comité local du MRAP de Nanterre, Comité Vérité et Justice pour Lamine Dieng, Confédération Internationale Solidaire et Écologiste (CISE), Confédération Nationale du Travail – CNT, Conseil national des associations familiales laiques, Contrevents, Coordination Féministe, Coordination nationale Pas sans Nous, Copaf – Collectif pour l’avenir des foyers, CORENS (Collectif Régional pour la Coopération Nord-Sud – Hauts de France), Coudes à coudes, CRID, Culture et solidarité, CVA22 (collectif de vigilance antifasciste 22),

D à I
D’ailleurs Nous Sommes d’ici 67, DAL- Droit Au Logement, EGM 58, Emancipation Tendance intersyndicale, ENSEMBLE !, Mouvement pour une alternative de gauche écologiste et solidaire, EVA – Enfants Venus d’Ailleurs, Extinction Rebellion Angers, FASTI (Fédération des Associations de Solidarité avec Tou-te-s les Immigré-es), Fédération de Paris du MRAP, Fédération de Vaucluse du MRAP, Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR), Fédération nationale de la Libre Pensée, Fédération solidaires étudiant-es, Fédération SUD Commerce, Femmes en Luth mêmes droits pour toutes et pour tous ( FLMDTT) Valence, Femmes Plurielles, FO Action Sociale SDAS FO 35 , Fondation Copernic, Fondation Frantz Fanon, Forum social des quartiers le Blosn, Front uni des émigrations et des quartiers populaires (FUIQP ), Front Uni International anti raciste et antifasciste, GARBA (Groupe Antifasciste Révolutionnaire Brest et Alentours), Gauche Ecosocialiste, Gauche Ecosocialiste 34, Generation.s 46, Gisti (Groupe d’information et de soutien des immigré·es, Haut Var Solidarités, Identité Plurielle,

L à P
La Cimade, La France insoumise, La France insoumise 13, La France Insoumise 54, La SAMBA (Section Antifasciste Montreuil Bagnolet et Alentours), LDH CAHORS, LDH SECTION AUXERRE, LDH Section EHESS, Le Planning familial, lepontmartigues soutien psychologique, Les Amoureux au ban public, Les Amoureux au Ban Public de Lyon, Les degommeuses, Les inverti·e·s, Les P’tits Dej’s Solidaires, LLP 974, Majie (Montpellier Accueil Jeunes Isolés Etrangers), Mantes Insoumise, Mouvement de la Paix, Mouvement de la paix sud 54, Mouvement des Progressistes, Noémia / collectif a autonomie, Noustoutes 93 antiraciste, Npa l’anticapitaliste 67, NPA L’Anticapitaliste, Ô les Masques, Observatoire des Extrêmes Droites (Gers) : ODED 32, Organisation de Solidarité Trans (OST), Parti des travailleurs section France – Tunisie, PEPS « Pour une écologie populaire et sociale « , Planning familial , Planning familial 75, Pôle de Renaissance communiste en France,

R à V
Relève Féministe, Rennes Sud Mobilisé, Réseau Euro-Maghrébin Citoyenneté et Culture (REMCC), Réseau Féministe « Ruptures », Reseau Insoumis Antifasciste des Pays de la Loire, Réseau Université Sans Frontières – Université Paris Cité, RESF 30 Nîmes, RESF 54 , RESF TOURNON 07, Révolution Écologique pour le Vivant (REV), Rosmerta, Roya citoyenne, SNJMG syndicat national des jeunes médecins généralistes, solidaires 31, Solidaires 35, Solidarité Var-Palestine, Solidarités Asie France (SAF), Solmire, Soulèvements de la Terre Île-de-France, Stop Précarité, SUD Éducation 31-65-82, SUD-Insee, Survie, team sama, THOT, Tous Migrants, UD Solidaires 94, Union communiste libertaire, Union des femme Socialiste (SKB), Union Étudiante, Union Étudiante Aix-Marseille, Union Juive Française pour la Paix (UJFP), Union locale CGT Paris 18, Union pour la reconstruction communiste (URC), Union Prolétarienne marxiste-léniniste, URC (ex ANC), Utopia 56, Utopia 56 Toulouse, UTOPIA »reseau droit paisani », Voies libres drôme

Le 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, faisons la grève féministe !

SUD éducation 35 appelle à la grève féministe du 8 mars.

En 2025, la progression de l’extrême droite partout dans le monde menace toujours plus les droits des femmes et des minorités de genre. À l’international, les gouvernements de Milei, Trump, et Meloni s’attaquent à l’IVG, aux droits des personnes trans, ou des victimes de violences sexuelles. En France, les gouvernements successifs sont toujours plus réactionnaires. Ils ne cessent d’instrumentaliser les luttes féministes à des fins racistes et xénophobes. Leurs politiques austéritaires et conservatrices s’attaquent aux droits des femmes et des LGBTQIA+. C’est pourquoi SUD éducation appelle les personnels de l’Éducation nationale à se mettre en grève féministe et à participer aux mobilisations le 8 mars pour la journée internationale de lutte pour les droits des femmes !

Nos corps, nos choix, dans la société comme à l’école 

En 2025, la liberté des femmes à disposer de leur corps est toujours attaquée par le système patriarcal.

L’inscription de la liberté à recourir à l’IVG dans la constitution est une victoire féministe. Cependant elle ne rend pas effectif ce droit. Des centres IVG ferment. Les pilules abortives subissent des pénuries répétées. Les personnes trans sont exclues de la loi constitutionnelle. La clause de conscience continue d’entraver l’accès à l’IVG. Chaque année, 5 000 personnes sont contraintes d’aller avorter à l’étranger. Le droit à l’IVG est également menacé par la progression des idées réactionnaires et d’extrême droite qui souhaitent “réarmer démographiquement” la France, en contrôlant le ventre des femmes. Les positions fémonationalistes instrumentalisent le féminisme à des fins électorales, homophobes, transphobes et racistes.

La volonté de contrôle des corps passe également par des violences sur les personnes LGBTQIA+. Les projets de loi remettant en cause la possibilité pour les mineur·es de transitionner constituent une menace pour le droit à définir son identité de genre. Les personnes intersexes subissent toujours mutilations et traitements hormonaux imposés dès le plus jeune âge. À l’école, le changement de l’identité de genre est toujours conditionné à l’accord des parents. SUD éducation revendique le droit de toute personne à s’autodéterminer, à l’école comme ailleurs.

A l’école, la multiplication des injonctions vestimentaires permet aux adultes et à l’institution scolaire de contrôler les corps des filles. Depuis la rentrée 2023, le port de l’abaya est interdit, transformant un peu plus les établissements publics d’éducation en lieux de répression et de discrimination sexiste et raciste. Cette interdiction s’inscrit dans la continuité des offensives islamophobes mises en place, depuis la loi de 2004. Les élèves musulmanes ou perçues comme telles subissent une suspicion généralisée comme le montrent également les dernières déclarations du ministre de l’intérieur. De même, dans de nombreux établissements scolaires, des élèves se voient rappeler à l’ordre ou refuser l’accès à leurs établissements sous prétexte du port de tenues jugées trop provocantes. Ces injonctions s’inscrivent dans la culture du viol. En décrétant comment les filles peuvent s’habiller, l’école véhicule des stéréotypes sexistes, racistes et coloniaux. Il faut au contraire réaffirmer aux filles que leur corps leur appartient et que leurs choix vestimentaires ne sont ni des menaces ni des invitations. SUD éducation se tient au côté des élèves dans leur combat pour s’habiller comme elles le souhaitent, à l’école comme ailleurs.

Partout les femmes sont victimes de violences sexistes et sexuelles

Tous les jours, les femmes et les personnes discriminées en raison de leur genre subissent des violences verbales, psychologiques, économiques, médicales, physiques ou sexuelles. Les procès Pélicot et Le Scouarnec, ou les violences sexuelles au sein de l’institution Notre Dame de Bettharam à Pau, nous rappellent que les violences sexuelles s’exercent partout. Elles sont des rappels constants à l’ordre patriarcal. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : l’année 2024 décompte 137 féminicides, un viol ou une tentative de viol a lieu toutes les 2 minutes 30, une femme sur deux a déjà subi des violences sexuelles. Les femmes et minorités de genre qui sont la cible du racisme, du validisme, du classisme et des LGBTIphobies sont encore plus vulnérables et exposées aux violences sexistes et sexuelles : 85% des personnes trans sont agressées au cours de leur vie, 75% des agressions islamophobes visent des femmes et les femmes handicapées sont encore deux fois plus victimes de violences sexuelles que les autres femmes. Les enfants sont les premières victimes des violences sexuelles (une fille sur cinq et un garçon sur treize).

Au travail, l’employeur et la hiérarchie sont responsables de la prévention des violences sexistes et sexuelles, de la protection et de l’accompagnement des victimes. Cependant, les victimes et les collègues qui dénoncent ne bénéficient souvent ni de protection ni d’accompagnement convenables. De même, la prise en charge des violences sexuelles dont sont victimes les élèves est rarement à la hauteur des enjeux. L’école ne peut et ne doit pas être le lieu où les élèves apprennent que les victimes ne sont pas crues et que les agresseurs sont protégés. L’omerta sur les violences sexistes et sexuelles doit être levée et les pouvoirs publics doivent mettre en place des mesures adéquates.

Le droit au congé hormonal

Avec un taux de féminisation de plus de 70 %, il est grand temps pour le ministère de l’Éducation Nationale, mais aussi pour l’Enseignement supérieur et la Recherche, de prendre des mesures concrètes pour le droit à un congé hormonal. 65% des femmes déclarent avoir déjà été confrontées à des difficultés liées à des douleurs de règles au travail. 21% des salariées menstruées ont déjà fait l’objet de moqueries ou de remarques liées aux menstruations. Les douleurs menstruelles et l’endométriose sont minimisées, invisibilisées ou considérées comme normales. Pourtant, elles pèsent sur la rémunération des personnes menstruées qui subissent le jour de carence lorsque la douleur les empêche d’aller travailler. Le droit au congé menstruel existe dans d’autres pays comme l’Espagne. SUD éducation revendique le droit à prendre un congé hormonal sous la forme d’ASA (autorisations spéciales d’absence) rémunérée et sans justificatif, la reconnaissance de l’endométriose comme affection longue durée, la mise à disposition d’une salle de détente et des pauses adaptées aux besoins des personnes qui ont leurs règles, un recrutement massif de médecins du travail, formé·es en santé au travail le bénéfice de la visite médicale annuelle pour l’ensemble des personnels.

De même, dans les établissements scolaires, 80% des jeunes filles sont stressées d’avoir leurs règles et 53% des élève menstruées ont déjà manqué l’école à cause de leurs menstruations. La précarité menstruelle est donc un frein à la scolarité des élèves. SUD éducation revendique la mise en place de protections hygiéniques dans tous les établissements scolaires et universitaires, et une éducation à la santé menstruelle. Levons le tabou des règles pour améliorer les conditions de travail et d’étude de tou·tes !

Les inégalités de genre : de la vie scolaire à la vie professionnelle

Comme le rappelait le Haut conseil à l’égalité en 2022, l’école contribue à perpétuer le sexisme dans notre société. L’école accorde moins de place aux filles qu’aux garçons, d’un point de vue spatial mais surtout sonore (30% de moins de temps de parole). Les femmes sont encore sous-représentées dans les contenus scolaires et les filles manquent donc de figures auxquelles s’identifier. Ces inégalités à l’école renforcent les stéréotypes de genre dans notre société, notamment en raison d’une orientation choisie moins librement chez les filles et qui les conduit à déserter les filières techniques et scientifiques en lycée.

Une fois dans le monde du travail, les femmes et les hommes n’occupent pas les mêmes métiers. D’après le rapport de janvier 2025 du Haut conseil à l’égalité sur l’état du sexisme en France, les métiers à prédominance masculine sont survalorisés. À l’inverse, l’expertise nécessaire, la pénibilité et le temps de travail réel des métiers féminins ne sont pas reconnus. Cela conduit à d’importants écarts de salaires. Dans notre ministère, la situation des AESH, dont 93% sont des femmes, est l’illustration parfaite de ce phénomène. Il est donc urgent que le ministère reconnaisse enfin l’expertise des AESH, ce qui passe par la création d’un vrai statut de la fonction publique et une augmentation salariale conséquente.

Éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle : un droit pour toutes et tous

Depuis 2001, les élèves doivent bénéficier tout au long de leur scolarité de 3 séances d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) minimum par an (article L312-16 du Code de l’éducation). Ces séances ont notamment pour objectifs de sensibiliser les élèves aux violences sexistes et sexuelles, de promouvoir l’égalité entre femmes et hommes et de lutter contre les LGBTIphobies. Le dernier rapport du Haut conseil à l’égalité indique que, faute de moyens, moins de 15% des élèves bénéficient de ces séances.

Les programmes de ces séances d’Evars ont enfin été publiés le 6 février dernier. SUD éducation se réjouit que des notions essentielles telles que l’identité de genre, l’homophobie ou la transphobie y aient été intégrées. Cependant nous déplorons que certains termes comme « LGBT+phobies » (introduit en terminale) et “identité de genre” (introduit en 3ème) ne soient pas enseignés plus tôt, afin de permettre aux élèves de bénéficier d’une éducation positive et inclusive tout au long de leur scolarité.

Les attaques réactionnaires et de l’extrême droite contre l’Evars se sont intensifiées depuis l’annonce du projet de programme. Les collectifs “Parents vigilants”, “Mamans louves” ou encore “SOS éducation” n’ont de cesse de désinformer l’opinion publique sur le contenu des séances d’Evars, et de faire pression sur la communauté éducative. Ces groupes tentent de faire oublier que 9 Français·es sur 10 soutiennent l’instauration des séances d’Evars, d’après le dernier rapport du HCE. Face à leur propagande mensongère, il convient de rappeler que les séances d’Evars sont une nécessité pour lutter contre de nombreuses discirminations et violences dont nos élèves sont les cibles, et en particulier contre la pédocriminalité et surtout l’inceste, dont 1 enfant sur 10 est victime.

Il faut maintenant que le ministère forme tous les personnels à l’Evars, via la formation initiale et la formation continue, mais aussi qu’il flèche des moyens financiers pour permettre des séances en effectif réduit et en co-intervention, ainsi que la participation d’associations féministes spécialistes de la vie affective, relationnelle et sexuelle.

Réforme des retraites : un pas en arrière dans l’autonomie financière des femmes !

La réforme des retraites a largement pénalisé les femmes car celles-ci ont des carrières plus hachées, des salaires plus bas et travaillent davantage à temps partiel. Les écarts de pension sont de 38% en moyenne entre les hommes et les femmes. La forte mobilisation sociale a contraint le gouvernement à rouvrir le dossier des retraites : SUD éducation dénonce les injustices envers les femmes qu’ont constitué les réformes des retraites de 2003 et de 2023 et revendique toujours leur abrogation.

SUD éducation appelle à se mettre en grève le 8 mars et à participer massivement à toutes les initiatives et mobilisations.

SUD éducation revendique :

  • une organisation du travail revue au prisme de la vie globale des agentes, notamment avec la tenue de réunions et d’instances d’établissements sur le temps de travail, et une diminution du temps de travail pour éviter les recours au temps partiel ;
  • la revalorisation des salaires et des carrières pour les métiers féminisés ;
  • l’application pleine et entière de la circulaire du 9 mars 2018 relative à la lutte contre les violences sexuelles et sexistes dans la fonction publique ;
  • le bénéfice systématique de la protection fonctionnelle pour les femmes victimes de violences sexistes et sexuelles au travail ou de violences conjugales ;
  • une formation à l’Evars de l’ensemble des personnels sur temps de travail, via la formation initiale et la formation continue, cette formation doit être à la hauteur de l’enjeu et être menée en collaboration avec les associations spécialisées sur ces sujets ;
  • des moyens financiers pour permettre l’effectivité dans toutes les classes des 3 séances annuelles d’Evars en effectif réduit et en co-animation, ainsi que le financement d’associations spécialisées ;
  • l’introduction dans les programmes dès le plus jeune âge des notions d’homophobie et d’identité de genre, et le renforcement d’une perspective non hétérocentrée et non cisgenrée ce ceux-ci ;
  • la suppression de la clause de conscience concernant l’IVG, l’accès effectif à l’avortement sur l’ensemble du territoire et une constitutionnalisation du droit à l’IVG incluant les personnes trans ;
  • la mise en œuvre d’un congé hormonal sous la forme d’ASA (Autorisation Spéciale d’Absence) rémunérée, à raison de vingt jours par an et sans justificatif ;
  • la reconnaissance de l’endométriose comme affection longue durée en tant qu’ALD 30 ;
  • la mise à disposition de protections périodiques dans tous les établissements scolaires et universitaires ;
  • la fin des injonctions sexistes et des violences sexistes, racistes et LGBTIphobes à l’encontre des élèves à l’école.

Conférence sur les soutiens financiers de l’extrême droite : mardi 28 janvier

Le cycle de conférences sur l’extrême droite se poursuit : la prochaine conférence aura lieu le mardi 28 janvier à 18h30 avec Marlène Benquet (sociologue, chargée de recherches au CNRS) sur le sujet : « Vers une droitisation de la finance ? Les nouveaux soutiens financiers de l’extrême droite ».

Elle aura lieu en amphi L1, dans le bâtiment L, à l’université Rennes 2.

Investissement de millions d’euros, formation pour les candidats d’extrême droite, soutien de nombreux médias, … on ne compte plus les entrepreneurs et milliardaires qui soutiennent les partis et groupuscules d’extrême droite.

Ces soutiens visent à aider le RN à conquérir le pouvoir et à mettre en avant des idées réactionnaires. Leurs objectifs sont clairs : il s’agit de revenir sur les acquis de nos luttes sociales et sociétales, et surtout, de continuer à faire des profits.

N’hésitez pas à venir et diffuser l’information dans vos réseaux.

COMMUNIQUÉ VISA : BARRER LA ROUTE A L’EXTRÊME DROITE DANS LES URNES ET PAR NOS MOBILISATIONS

 Certain.es se demandent ce que l’arrivée du FN / RN au pouvoir changerait, d’autres disent « on ne les a pas encore essayés » ou « au moins ce sera clair », ou encore « si l’extrême droite arrive au pouvoir ce sera la révolution ».

VISA répond à cela : rien ne serait plus clair, tout serait plus sombre :

  • Les premiers à s’en apercevoir seraient les immigré·es et bien sûr les migrant·es, avec ou sans papiers. Un gouvernement d’extrême droite arrêterait et expulserait sans se soucier des quelques contraintes administratives, il trouvera au sein de la Police et de la Gendarmerie des serviteurs zélés, eux qui votent déjà majoritairement pour le FN / RN ou pour Zemmour.
  • Les jeunes et d’abord ceux des quartiers populaires seraient les secondes victimes par des arrestations, contrôles au faciès démultipliés, suppression des subventions aux associations d’aide (comme c’est déjà le cas dans les villes dirigées par l’extrême droite). L’islamophobie exacerbée conduirait à l’explosion des violences policières. Cette répression étatique serait largement accompagnée par les groupuscules violents d’extrême droite.
  • Les plus pauvres, les plus précaires, et en premier lieu les femmes, seraient aussi visé.es au nom de la lutte contre « l’assistanat ». Dans les cités et les logements sociaux, qui abriteraient selon eux les délinquants et le terrorisme, la répression sera féroce. Un de leur récent projet de loi préconise d’ailleurs la construction de prisons considérées comme du logement social… afin que les communes n’aient pas à payer de pénalités !

De plus les groupuscules fascistes s’en donneraient à cœur joie. Ils démultiplieraient leurs exactions contre les militant.es de gauche, les syndicalistes et les associations. A leur islamophobie viscérale se mêlent le racisme et l’antisémitisme inscrits dans leur ADN.

Noir c’est noir mais il y a de l’espoir !

Heureusement rien n’est écrit à l’avance. Nos résistances d’hier et d’aujourd’hui face au macronisme donnent des forces pour pouvoir s’opposer au fascisme du 21ème siècle qui se profile. Le scénario catastrophe n’est pas inéluctable, il ne doit pas tétaniser les forces sociales progressistes, Il n’est jamais trop tard pour faire mentir les sondages : Le 30 juin 2024 au 1er tour des élections législatives, le  rejet des listes macronistes sera légitime et la plateforme du  programme  portée par le Nouveau Front Populaire est celle qui  défend le mieux nos revendications syndicales et intersyndicales que nous continuerons à porter.

 Avant, pendant et après les élections, l’unité syndicale la plus large doit rester forte !

LE PREMIER TOUR DES LÉGISLATIVES SERA DÉCISIF : PAS D’ABSTENTION ET PAS UNE VOIX  NE DOIT S’ÉGARER VERS L’EXTRÊME DROITE ! L’isoloir n’est pas une cabine d’essayage !

Mobilisons-nous contre l’extrême droite ! Toutes les manifestations en Ille-et-Vilaine

L’extrême droite cumule près de 40% des suffrages aux élections européennes. La situation est grave car demain nous pourrions être gouverné par l’extrême droite. 

Le gouvernement a une lourde responsabilité dans la montée de l’extrême droite : en menant une politique antisociale et raciste.

Dans l’Éducation nationale, le Choc des savoirs et  l’uniforme, l’interdiction du port de l’abaya constituent des mesures tout droit issues du programme de l’extrême droite.

Nous sommes à présent au pied du mur, face à la menace de l’arrivée au pouvoir du FN/RN avec le risque de ministres d’extrême droite, y compris à l’Éducation nationale et dans l’Enseignement supérieur et la Recherche. Les conséquences seraient catastrophiques.

À l’Assemblée nationale, le FN/RN s’est opposé à l’augmentation du Smic, c’est-à-dire aux augmentations de salaire pour les personnels AED et AESH. Dans son programme, l’école n’est qu’un prétexte pour taper sur l’immigration et imposer une idéologie nationaliste, raciste, lgbtiphobe et sexiste. L’école doit préparer la société démocratique de demain, avec le FN/RN au pouvoir, on peut craindre la pire des politiques pour l’éducation.

=> SUD éducation appelle les personnels à se réunir sur leurs lieux de travail, avec leurs collègues et à se mobiliser partout sur le territoire contre l’extrême droite.
=>
SUD éducation 35 appelle à battre l’extrême droite et ne pas redonner une majorité à Emmanuel Macron.
=> Nous appelons à renforcer et rejoindre tous les cadres collectifs pour se mobiliser ces prochains jours : AG d’établissements, AG de quartiers, caravanes dans les territoires ruraux, initiatives du Nouveau Front Populaire…

Marches des fiertés : dans l’Éducation nationale comme ailleurs, mobilisation ! – SUD éducation 35 appelle à participer aux marches des fiertés samedi 15 juin !

Face à la montée des discours réactionnaires et LGBTQIphobes,

Face à la multiplication des violences tant en France qu’à l’étranger à l’encontre des minorités,

Face aux politiques libérales qui accroissent la vulnérabilité de celles et ceux qui subissent déjà quotidiennement les oppressions,

Repolitisons les Marches des Fiertés, retrouvons l’esprit combatif et revendicatif de Stonewall !

Mobilisons-nous pour l’émancipation et l’épanouissement de toutes et tous !

Pride de nuit, Marches des Fiertés, 

Descendons dans la rue, continuons de nous battre pour de véritables politiques de lutte contre les LGBTQIphobies et contre le sexisme !

REPRENONS L’OFFENSIVE !

Les Marches des Fiertés partout dans le monde trouvent leur origine dans la mobilisation spontanée et combative des gays, lesbiennes, bisexuel·le·s et trans suite à un raid de la police au Stonewall Inn, un bar américain de New York, dans la nuit du 28 juin 1969. Habituellement fréquenté par les LGBT  de la ville, le bar subit fréquemment des descentes de police, mais cette fois-ci les choses tournent autrement. Les client·es du bar s’opposent aux forces de l’ordre jusqu’au lendemain matin. Cet évènement débouche sur plusieurs jours d’émeutes à Greenwich Village. L’année suivante, le 28 juillet 1970, la ville de New York autorise 2 000 manifestant·es à défiler pour la Christopher Street Liberation Day Parade, célébrée chaque année par les Pride du monde entier. Le parc situé près du Stonewall Inn présente deux statues. Gay Liberation, statue de deux hommes et deux femmes peintes en blanc, commandée en 1980 et installée en 1992, a été critiquée pour s’être concentrée sur les personnes cisgenres blanches et pour avoir laissé de côté les personnes trans et les personnes racisées qui faisaient partie des émeutes de Stonewall. En 2021, des militant·es installent un buste de Marsha P. Johnson.  Il s’agit d’une initiative d’activistes qui entendent protester contre la lenteur et les retards dans la réalisation du monument rendant hommage à deux femmes trans, Johnson et Rivera, annoncé par le maire de la ville en 2019. Johnson était une militante trans bien connue des communautés LGBT et VIH/SIDA de New York, activiste dont les contributions au changement social ont persisté longtemps après la fin des émeutes de Stonewall. Elle et Sylvia Rivera ont fondé Street Travestite Action Revolutionaries pour fournir des ressources, des soins et un plaidoyer pour les jeunes LGBT sans-abri.  Les deux sont reconnues pour avoir encouragé le développement d’une communauté trans avec une attention particulière aux problèmes intersectionnels comme la justice raciale, l’itinérance et la réforme de la justice pénale.  La lutte de Stonewall en 1969 a été précédée par d’autres émeutes et luttes : sans marquer un point de départ, celle de Stonewall marque un tournant dans l’émergence, à une large échelle, du militantisme pour les droits des LGBTQI.

Aujourd’hui, la Marche des Fiertés doit retrouver pleinement sa dimension politique combattante, porter avec exigence et force les revendications LGBTQI, lutter sans concession contre les LGBTIphobies et celles et ceux qui les encouragent par leur complaisance.

Les LGBTQIphobies sont bien présentes dans les écoles et les établissements scolaires. Si les élèves en sont les premières victimes, cette question concerne aussi les personnels qui peuvent être  victimes de ces actes LGBTQIphobes. L’éducation nationale est un lieu parmi d’autres d’expressions des discriminations et notamment des LGBTQI-phobies : injures, harcèlements, mépris affiché, « outings » forcés. L’oppression hétérosexiste et les discriminations qui y sont liées ne s’arrêtent pas à la porte de nos lieux de travail.

Depuis plusieurs années, les forces réactionnaires œuvrent et défendent un modèle de société rétrograde, sexiste et LGBTQIphobe, qui nie l’égalité entre tout·es et la pluralité des identités. Après la Floride en mars 2022 qui entérine la loi « Don’t say gay »  interdisant d’enseigner des sujets en lien avec l’orientation sexuelle ou l’identité de genre à l’école primaire pour « ne pas endoctriner les enfants », en avril 2022, Emmanuel Macron prend position contre le fait d’aborder les questions d’ orientation sexuelle et d’identité de genre à l’école primaire et se questionne sur le collège. Blanquer utilise le terme « wokisme » comme une accusation réactionnaire à l’égard de personnels de l’éducation, d’associations et de militant·es… qui se battent contre les discriminations racistes, sexistes et LGBTQIphobes. Des personnels se retrouvent accusés de faire de la propagande.

SUD éducation est au côté des personnels LGBTI de l’Éducation nationale, pour lutter contre toutes les formes de discrimination LGBTQIphobe et hétérosexiste, et appelle à participer aux Marches des Fiertés, contre la haine, pour les droits LGBTQI et l’épanouissement de tou·tes !

La Marche des Fiertés, c’est l’occasion de pointer encore et toujours les discriminations qui pèsent sur les LGBTQI, et réclamer l’égalité de droit. Violences verbales et physiques, discrimination à l’emploi ou au logement, inégalité de droits en termes de filiation ( et ce, même après l’obtention de la PMA en France pour les femmes célibataires et les lesbiennes, excluant encore les personnes trans), passage devant un juge pour la procédure de changement d’état civil pour les trans, mutilation des enfants intersexes, les initiatives parlementaires transphobes et la mobilisation des médias réactionnaires contre la communauté LGBTQIA+… La liste est longue, et non exhaustive.

La Marche des Fiertés, c’est aussi l’occasion d’affirmer que nos luttes sont solidaires et intersectionnelles, de refuser qu’elles soient instrumentalisées pour servir des argumentaires nationalistes et xénophobes et dresser les minorités opprimées les unes contre les autres. Sexisme et LGBTQIphobies traversent toute la société, et pas un groupe social en particulier. Il n’y a pas de place pour l’homonationalisme dans nos fiertés !

C’est par la mobilisation de tou.t.es les LGBTQI et de toutes les forces soucieuses d’émancipation et de progrès social, que l’égalité entre tou·tes pourra être gagnée. Car être visible et défendre ses droits, c’est politique !

 Montrons notre solidarité à l’occasion des Marches des Fiertés !

SUD éducation appelle à se mobiliser durant les Marches des Fiertés LGBTQI qui vont se dérouler de mai à la rentrée 2022.

Pour lutter contre les LGBQTQIphobies à l’école, du primaire à l’université, SUD éducation revendique :

  • La ré-intégration du concept de genre dans des programmes élaborés par la communauté éducative, dans les enseignements et dans les projets.
  • L’effectivité des séances d’éducation à la vie sexuelle et  prévues dans les textes officiels et la prise en compte dans ces séances d’une perspective non hétérocentrée, qui mettent sur un pied d’égalité toutes les orientations sexuelles et toutes les identités de genre.
  • La mise en place de dispositifs permettant aux élèves de réfléchir aux discriminations et de déconstruire les stéréotypes.
  • Le respect du prénom et du pronom d’usage pour les élèves et personnels trans.
  • Une formation initiale et continue sur les problématiques de genre pour toutes les autres catégories de personnel.
  •  L’obligation pour l’administration de soutenir, aider et défendre tous les membres de la communauté éducative qui, du fait de leur identité de genre, subiraient diverses formes de brimades, de harcèlement ou de discriminations, (élèves, administration, collègues, parents). L’administration doit accompagner ces membres dans leurs démarches, y compris dans le cadre d’un changement de genre et/ou d’identité, en veillant à leur assurer un environnement sécurisé pour qu’ils puissent effectuer leur parcours sans être mis en danger dans leur milieu éducatif et professionnel.

L’extrême droite ne doit pas arriver au pouvoir : mobilisons-nous !

SUD éducation 35 appelle à se mobiliser dans tous les établissements par des assemblées générales et à relayer l’appel intersyndical d’Ille-et-vilaine pour manifester contre l’extrême droite :

L’extrême droite cumule près de 40% des suffrages aux élections européennes. La situation est grave car demain nous pourrions être gouverné par l’extrême droite. 

L’extrême droite a toujours été, et demeure plus que jamais l’ennemie mortelle des travailleurs et des travailleuses, des étranger⋅ères, des personnes racisées, des LGBTQIA+ et de la démocratie. Son programme conduit à une accélération de la crise écologique.

Le programme de toutes les extrêmes droites, c’est de préserver les privilèges du patronat et des classes sociales favorisées, en désignant des boucs-émissaires à la colère sociale : les étranger⋅es, les femmes, les personnes non-blanches, les LGBTQIA+…

Le gouvernement a une lourde responsabilité dans la montée de l’extrême droite : en menant une politique antisociale et raciste, avec les réformes des retraites, de l’assurance chômage ou la loi immigration, il a d’une part suscité de la défiance et de la colère envers les cadres institutionnels de notre société et il a d’autre part participé à dédiaboliser le FN/RN. Ainsi dans l’Éducation nationale, le Choc des savoirs et  l’uniforme, l’interdiction du port de l’abaya constituent des mesures tout droit issues du programme de l’extrême droite.

Nous sommes à présent au pied du mur, face à la menace de l’arrivée au pouvoir du FN/RN avec le risque de ministres d’extrême droite, y compris à l’Éducation nationale et dans l’Enseignement supérieur et la Recherche. Les conséquences seraient catastrophiques. À l’Assemblée nationale, le FN/RN s’est opposé à l’augmentation du Smic, c’est-à-dire aux augmentations de salaire pour les personnels AED et AESH. Dans son programme, l’école n’est qu’un prétexte pour taper sur l’immigration et imposer une idéologie nationaliste, raciste, lgbtiphobe et sexiste. L’école doit préparer la société démocratique de demain, avec le FN/RN au pouvoir, on peut craindre la pire des politiques pour l’éducation.

SUD éducation appelle les personnels à se réunir sur leurs lieux de travail, avec leurs collègues et à se mobiliser partout sur le territoire contre l’extrême droite.

SUD éducation mènera le débat en son sein mais aussi avec les autres organisations du mouvement syndical pour faire progresser une véritable alternative sociale et démocratique à l’extrême droite.

Vendredi 17 mai : Journée mondiale contre les LGBTQIA+phobies

Manifestation: RDV 18H Place de la République à Rennes

Pourquoi le 17 mai ?
Le 17 mai est une date symbolique pour les personnes LGBTQI+. En effet il a fallu attendre le 17 mai 1990 pour que l’homosexualité soit enfin retirée de la liste des maladies mentales de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Lancée en 2005 et coordonnée au niveau international par le comité IDAHOT (International Day Against Homophobia and Transphobia), cette journée est aujourd’hui célébrée dans plus de 60 pays à travers le monde. Elle a pour but de promouvoir des actions de sensibilisation et de prévention pour lutter contre l’homophobie, la lesbophobie, la biphobie, la transphobie, l’intersexophobie, etc.

En 2024, les droits des personnes LGBTQIA+ ne sont toujours pas pleinement appliqués et sont toujours plus menacés. Dans l’Éducation nationale, personnels et élèves subissent de nombreuses discriminations anti-LGBTQIA+ et peinent à faire reconnaître leurs droits par l’institution. Si le ministère n’a jamais fait de la lutte contre les LGBTIphobies une priorité, l’extrême droite et des idées réactionnaires s’immiscent toujours plus dans les établissements scolaires.

Le 7 janvier 2023, Lucas, un collégien de 13 ans, met fin à ses jours. Avant son suicide, il y a eu celui de Doona (étudiante trans à Montpellier, septembre 2020), d’Avril (lycéenne trans à Lille, décembre 2020) ou encore de Dinah (lycéenne lesbienne et personne racisée à Mulhouse, octobre 2021), et d’autres.

Ces suicides rappellent à chaque fois l’absence de moyens humains et financiers pour lutter réellement contre les LGBTIphobies.

Les jeunes victimes d’homophobie et de transphobie sont 2 à 7 fois plus touché·es par le suicide que les autres jeunes. Face à ces drames, le gouvernement réagit peu, voire passe les causes sous silence. Si bien qu’en décembre 2023, Mediapart a révélé que l’enquête administrative ouverte suite au décès de Lucas avait été totalement bâclée. Le principal du collège, qui minimise les faits de harcèlement, n’a, par exemple, jamais été auditionné. Ce même gouvernement a cherché à enterrer le rapport d’inspection sur l’établissement privé catholique Stanislas, qui met en lumière l’homophobie latente dans cet établissement, rapporte des propos sexistes et LGBTIphobes ainsi que la promotion des thérapies de conversion. Ces exemples témoignent du manque de volonté politique du gouvernement à agir concrètement contre les LGBTQIA+phobies.

Plus largement, nous réclamons :

  • Le respect du prénom et des pronoms d’usage partout, dans les entreprises comme dans les administrations.
  • La possibilité de changement d’état civil libre et gratuit par simple déclaration devant un officier d’état civil en mairie, sans intervention des pouvoirs médicaux et judiciaires.
  • Une transition dépsychiatrisée, libre et gratuite.
  • Le remboursement à 100 % des frais médicaux de transition sans condition, y compris à l’étranger lorsqu’elles ne peuvent pas être réalisées en France.
  • L’accès à la PMA pour toutes les personnes trans.
  • La fin des mutilations, stérilisations, traitements hormonaux non consentis sur des personnes intersexes quel que soit leur âge.
  • Des moyens massifs pour les services publics afin d’assurer l’accès réel à l’IVG, aux transitions et à la contraception.
  • Une réelle formation des travailleurs·es de l’éducation, de la santé et des collectivités territoriales à l’accueil des personnes trans.
  • Des financements à la hauteur des besoins des associations trans et un respect des libertés associatives de plus en plus souvent attaquées.
  • Le droit d’asile automatique pour toutes les personnes LGBTQI+.

Manifestations du 1er mai en Ille et Vilaine

Comme l’an dernier, et conformément à la volonté de nos syndicats, nous appelons à deux mobilisations sur Rennes : avec l’intersyndicale au quartier Cleunay mais aussi en centre-ville avec des organisations écologistes.

Récapitulatif des lieux de rendez-vous :

  • Rennes :
    • 10h30 rue Jules Valès / quartier Cleunay
    • 12h30 banquet Mail François Mitterrand (avec le Réseau de Ravitaillement des luttes)
    • 14h : manifestation départ Mail Mitterrand (avec Alternatiba et Soulèvements de la Terre)
  • Fougères , 10h30 place Aristide Briand
  • Saint-Malo , 10h30 esplanade Saint Vincent
  • Redon , 11h théâtre urbain

Communiqué de presse de Solidaires 35

Le lien vers notre site : https://solidaires35.fr/1799-2/

SUD éducation défend le droit à l’éducation à la sexualité pour toutes et tous !

L’éducation à la vie affective et sexuelle est obligatoire du primaire à la terminale depuis la loi de 2001, à raison de 3 jours par an.

Ces derniers mois, les attaques contre les projets d’éducation à la vie affective et sexuelle mis en place dans les établissements scolaires se sont multipliées. Ces attaques viennent d’associations en lien avec l’extrême droite, comme « Parents vigilants » ou encore « SOS éducation », associations soutenues par les partisan-es d’Eric Zemmour.

Derrière ces attaques en règle contre l’éducation à la vie affective et sexuelle, sous couvert d’intérêt de l’enfant, il y a le refus de lutter contre les stéréotypes sexistes et les oppressions qu’ils produisent, la volonté d’imposer la norme hétérosexuelle et cisgenre comme seul horizon « naturel ».

Assurer une éducation à la sexualité est une des missions de l’école, inscrites dans le Code de l’Éducation (articles L 121-1 et L 312-16) et au lieu de céder à des « paniques morales » infondées et réactionnaires, notre  institution et toute la communauté éducative doit plutôt se préoccuper de l’effectivité de ces séances, qui ne sont le plus souvent pas mises en place faute de moyens et de politique volontariste.

SUD éducation 35 a donc participé à la conférence de SOS éducation le 1er février dernier afin de dénoncer les pratiques dangereuses et transphobes de cette association.

Voir le communiqué ci-dessous.

Stage de formation syndicale : Le genre à l’école

Nous organisons une journée de stage de formation syndicale Genre à l’école, dans nos locaux au 5 rue de Lorraine à Rennes (métro Villejean) le jeudi 6 et vendredi 7 mars.
Cette formation est ouverte à tous les personnels, syndiqués ou non, de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur.
Ce stage abordera les problématiques suivantes :
– Langue française et oppressions : questionner le genre dans la langue
Stéréotypes de genre : partage d’expérience et échange de pratiques pour sensibiliser les élèves

Pour rappel : Chacun a droit à 12 jours de stages par an. La participation à un stage de formation syndicale sur temps de travail est un droit que SUD éducation incite à faire vivre.

Plaquette de stage :


Vous venez de loin ? Dorénavant, il est possible pour les adhérent.es de se faire rembourser son trajet (train, voiture, ou autre) pour venir au stage. Il suffira d’envoyer votre ticket de transport ou votre itinéraire Mappy à syndicat@sudeducation35.fr (préciser dans l’objet du mail : Pour le trésorier) à la suite de votre stage.

Pour s’inscrire :

  • Envoyer un mail à : syndicat@sudeducation35.fr
  • Envoyer le courrier ci-dessous à son supérieur hiérarchique un mois avant c’est à dire avant le 6 février 2025 :

Pour le 1er degré : ajouter au courrier la fiche de demande d’ASA ci-dessous :

https://www.sudeducation35.fr/wp-content/uploads/2022/09/annexe-4-FORMULAIRE-AUTO-ABS.pdf

Lutte contre la loi immigration et pour les personnes exilées : suite des mobilisations

Nous étions plus de 2000 dans la rue le 14 janvier, plus de 4000 le 21 janvier ; la loi ne sera probablement pas retirée dans son intégralité après la décision de ce soir. 

La lutte continue !

Un concert de solidarité a lieu samedi 27 janvier à partir de 18h30 au 4bis est aussi prévu avec une table sur la loi immigration et une sur l’ICE.

Par ailleurs cette initiative citoyenne européenne pour « un accueil digne des migrant-e-s » peut être signée ici : https://dignity-in-europe.com/

Une manifestation contre le racisme, le colonialisme et les frontières (dont le mot d’ordre exact reste à construire) est prévue le 3 février à 14h30 et qui réunira la lutte contre la loi immigration et celle pour la paix en Palestine.

Il y aura aussi le même jour, une commémoraction à 17h place Sainte-Anne pour les mort-e-s en Méditerranée et aux frontières organisée par Alarm Phone et le CSPSP.

14 et 21 janvier : dans la rue contre la loi Darmanin

Nous relayons un appel national à manifester le dimanche 14 janvier contre la loi immigration
(puis une nouvelle date le 21 janvier). A Rennes, ce sera à 15h à République.

Vous trouverez ici le tract de SUD éducation contre la loi Immigration pour vos panneaux syndicaux.

Vous trouverez ici le tract de l’US Solidaires.

MOBILISONS-NOUS CONTRE LES VIOLENCES SEXISTES ET SEXUELLES !

En 2022, 118 femmes ont été tuées par leur compagnon ou ex-compagnon. En 2023, ce sont déjà 115 féminicides qui ont été recensés. La lutte contre les violences sexistes et sexuelles est notre combat syndical.

SUD éducation 35 appelle tous les personnels à manifester
samedi 25 novembre à 15h esplanade Charles de Gaulle à Rennes

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=> Le dossier sur les VSS disponible sur le site de SUD éducation : https://www.sudeducation.org/25novembre/

=> Le violentomètre de l’Union Syndicale Solidaires à afficher dans vos services : https://solidaires.org/media/documents/violentometre-V2.pdf

SUD éducation revendique :

  • l’application pleine et entière de la circulaire du 9 mars 2018 relative à la lutte contre les violences sexuelles et sexistes dans la fonction publique, avec notamment des dispositifs d’information, de communication et de sensibilisation auprès de l’ensemble des personnels avec la diffusion d’un numéro vert, le rappel de la loi, l’organisation de réunions de sensibilisation,  une mise en place cohérente et ambitieuse des  dispositifs de signalement et de traitement des violences sexistes et sexuelles dans les académies,
  • de sanctionner les auteurs des violences sexistes et sexuelles et d’accompagner, et protéger les victimes ;
  • l’application des circulaires et lois qui assurent la protection des mineur·es victimes de violences sexuelles ;
  • la formation de tous les personnels de l’Éducation nationale à l’accueil de la parole des mineur·es victimes de violences sexistes et sexuelles, et à la question du consentement ;
  • dans l’Éducation nationale, la suspension immédiate à titre préventif de l’agresseur dès lors qu’un·e enfant témoigne de violences ;
  • des moyens, du temps, de la formation et des personnels pour une éducation à la vie sexuelle et affective au-delà des 3 séances annuelles
  • la non-application du jour de carence pour les victimes de violences sexistes et sexuelles