Pour des moyens à la hauteur des besoins pour l’université : amplifions la mobilisation !

Depuis le mois de décembre 2024, la mobilisation des étudiant·es et personnels se développe dans l’enseignement supérieur et la recherche (ESR) contre le budget d’austérité adopté par le gouvernement, qui fait suite à des budgets déjà largement insuffisants ces dernières années pour faire face à l’augmentation des effectifs étudiants et des missions de service public. L’objectif affiché d’atteindre 50 % d’une génération avec un diplôme du supérieur doit être soutenu budgétairement, au risque de ne pouvoir ouvrir les formations faute de personnel. La précarisation croissante de l’université, de ses étudiant·es, et de ses personnels est déjà manifeste depuis le début du premier “quinquennat Macron”.

Nos organisations ont mis en avant à de multiples reprises les sources de financements possibles pour le service public de l’ESR via, par exemple, une réaffectation des moyens du crédit impôt recherche, un contrôle des aides à l’apprentissage ou un arrêt du financement public pour les établissements privés. Alors qu’il manque aujourd’hui au moins 8 milliards à l’ESR public pour remplir ses missions, que 80 % des universités affichent de réelles difficultés financières, le budget voté par l’Assemblée Nationale le 6 février dernier porte à presqu’un milliard les coupes budgétaires sur le périmètre de la Mission Interministérielle de l’ESR (MIRES) depuis la loi de finances initiale 2024. Si le budget augmente quelque peu pour le programme 150, cela ne compense qu’à moitié la hausse des charges financières contraintes (hausse des cotisations employeur pour les retraites, mesures Guerini ou liées à la LPR), cela ne permettra pas d’enrayer la crise financière des établissements. Pour leur part, les programmes concernant la recherche et celui concernant la vie étudiante font directement les frais de cette réduction budgétaire et parfois drastiquement (moins 77M€ pour la vie étudiante, moins 33M€ pour les recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires, moins 91M€ pour la recherche spatiale, moins 540M€ pour la recherche dans les domaines de l’énergie, du développement et de la mobilité durables, etc..).

Après des années de sous-financement, les conséquences délétères se concrétisent déjà pour l’ensemble de la communauté de l’enseignement supérieur et de la recherche et vont s’aggraver dès ce second semestre : dégradation des conditions de travail et d’études, suppression de filières entières, réduction drastique des capacités d’accueil, annonces de la libéralisation des droits d’inscription, non-remplacement des départs à la retraite, recours massif aux heures complémentaires pour les titulaires, aux contrats courts dans les services et les laboratoires et à des vacataires (massif en 1er cycle notamment) qui contribuent à faire tourner l’Université à moindres frais, concurrence entre organismes de recherche et universités, réduction des frais de missions, disparition de pans entiers de recherche, etc.

Dans de telles conditions, les missions fondamentales des universités et des organismes de recherche, la formation et la recherche, sont menacées à très court terme. Les évaluations défavorables rendues par l’HCERES concernant les diplômes de licences et de masters de la vague E, associées à ce contexte budgétaire d’austérité font craindre un dépeçage de l’ESR public qui va contre l’intérêt de la jeunesse et de notre pays, et plus largement de tou·tes les citoyen·nes. Le projet, toujours menaçant, du PDG du CNRS de concentrer les moyens sur quelques « key labs » procède de la même démarche de division pour rendre admissible une réduction des crédits.

La communauté universitaire, les universités et les organismes de recherche ne supporteront pas un énième coup de rabot alors que les enjeux de la recherche publique et d’une formation de qualité pour toutes et tous n’ont jamais été aussi importants.

Face à ces attaques, nous appelons à une riposte massive et unitaire pour défendre, de toutes nos forces, le service public de l’enseignement supérieur et de la recherche et ses missions fondamentales de recherche et de formation, et obtenir un tout autre budget qui permette la rénovation des bâtiments, la création d’emplois statutaires ainsi que l’amélioration des conditions de travail, d’études et de vie pour tou·tes les personnels et les étudiant·es.

Nos organisations appellent à poursuivre et amplifier la mobilisation unitaire entamée en décembre qui s’étend dans nombre d’universités.

Elles appellent tous les personnels et étudiant·es à élargir le mouvement en cours contre la casse du service public de l’ESR et à se mettre en grève et/ou à se mobiliser massivement le11 mars prochain, jour de CNESER budgétaire.

Samedi 22 mars : journée mondiale contre le racisme et le fascisme. L’heure de la riposte !

SUD éducation 35 appelle à se mobiliser massivement contre le racisme et le fascisme !

Le 18 décembre 2024 lors du meeting de lutte organisé à l’occasion de la Journée Internationale des Migrant.e.s, nos organisations et collectifs ont déclaré : « Nous ne voulons pas d’une société raciste. Ensemble, construisons la société dans laquelle nous voulons vivre, une société de tous les droits pour toutes et tous, une société de solidarité, de fraternité, de justice, et de respect des libertés ».

Un appel international a été lancé pour une journée mondiale de manifestations contre le racisme et le fascisme : “Nous appelons les progressistes de la planète, individus comme mouvements, toutes celles et tous ceux qui s’opposent au racisme et au fascisme, à se mobiliser pour construire une riposte unie à une menace mortelle pour nous toutes et tous.

Nous devons affronter et vaincre ceux qui promeuvent la haine et la division et le faire avec de larges mouvements fondés sur la diversité, la solidarité et l’unité.

Nous appelons à une journée mondiale d’actions contre le racisme et le fascisme, dans les villes du monde entier, au nord comme au sud, samedi 22 mars 2025 et autour de cette date, à l’occasion de la Journée internationale contre le racisme.

Il y a des moments dans l’histoire où il faut se lever et faire entendre sa voix, et nous sommes dans un tel moment. La situation est grave et urgente, mais nous sommes la majorité ; nous pouvons gagner. ¡ No Pasarán !”

L’HEURE DE LA RIPOSTE

Nous vivons ensemble, chaque jour, et voulons continuer à le faire librement, dans l’égalité, la justice et la solidarité.

Nous avons la volonté commune de mener le combat essentiel pour l’égalité des droits pour toutes et tous, pour la justice sociale contre le fascisme et contre le racisme sous toutes ses formes.

Notre détermination est à la hauteur de nos ambitions ! Forts et fortes de notre unité, obligeons-le pouvoir à renoncer à ses politiques violentes d’exclusion qui jettent dans l’extrême précarité sociale et administrative, un grand nombre de personnes étrangères, quel que soit leur statut, travailleuses et travailleurs avec ou sans titre de séjour, familles, femmes, étudiants, mineurs isolés, exilé.e.s, en demande d’asile ou déboutés.

Nous appelons à soutenir les luttes en cours, celles des jeunes, à Paris et sur tout le territoire, celles des femmes en lutte pour leur hébergement, celles des travailleurs et travailleuses en lutte pour leur régularisation et le renouvellement de leur titre de séjour.

Nous appelons à construire les conditions d’une mobilisation unitaire d’ampleur combinant, dans toute leur diversité, nos différentes ressources et répertoires d’actions.

C’est pourquoi,

Nous appelons les immigré·es, avec et sans-papiers à rejoindre les collectifs de sans-papiers, les collectifs de mineur.e.s isolé.e.s en lutte et/ou les organisations syndicales dans nos lieux de travail.

Nous appelons toutes et tous à rejoindre les réseaux de solidarité, les collectifs, les associations sur nos villes, dans nos quartiers, à rejoindre les syndicats sur nos lieux de travail.

Nous appelons à faire converger ce mouvement dans la rue le samedi 22 mars dans le cadre de la journée internationale contre le racisme.

Toutes et tous ensemble, agissons, uni·es, pour un autre projet de société, humaniste, solidaire et égalitaire contre le racisme, l’exclusion et l’exploitation.

Signataires

À l’appel de la MARCHE DES SOLIDARITÉS et de 18 collectifs de sans-papiers, mineur·e·s isolé·e·s en lutte, étudiant·e·s étranger·e·s et personnes migrantes en lutte : CISPM (Coalition Internationale des Sans Papiers et Migrants), Collectif AutonoMie ( Toulouse), Collectif Binkadi Marseille, Collectif Combat pour l’Hébergement 93, Collectif des etudiant.es etranger.es de Paris 8 , Collectif des Immigrés Abandonnés et Mineurs Isolés (Rennes), Collectif des jeunes du parc de Belleville, Collectif des mineurs non accompagnés du Puy de Dome, Collectif Jeunes Mineurs de rouen, Collectif MNA des Bois Blancs (Lille), Collectif Travailleur Etranger Toulouse, CSP 59, CSP 75, CSP 95, CSP 93, Droits Devant !, Intercollectif des sans-papiers (CSP 75, CSP 17e St-Just, CTSP Vitry, Gilets Noirs, CSP Montreuil, CSP 93)

Et de plus de 200 organisations nationales, régionales et locales de 48 villes et régions :

1 à A
18e en lutte, 20e solidaire avec tou.te.s les migrant.e.s, 3A (Action Antifaciste Angevine), ACOR – SOS Racisme, ACORT (Assemblée Citoyenne des Originaires de Turquie), Act For Ref, Action antifasciste 77, Action Culture Entreprises RENNES, AFPS 46, Ah Bienvenue Clandestin•es !, Algeria-Watch, Allumeuses, AMDH Paris IDF (Association Marocaine des Droits Humains), Angegouines, Apel-Egalité, Assemblée antiraciste du 18e, Assemblée de Montpellier contre les violences d’État et pour les libertés, Assemblée des soins antiracistes et populaires, Assemblée Générale des travailleur•euses de l’art et de la culture à Marseille, Asso solidaires 31, Association Accueil réfugiés Bruz (35), Association ASIAD, Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF), Association Droit d’Asile Quimper Cornouaille, Association Droits Ici Et Là-bas (DIEL), Association française des juristes démocrates, Association France Palestine Solidarité Paris-Sud, Association La Caselle, Association LIÉ•E•S, Association mot à mot, Association Nationale Résister Aujourd’hui, Association soutien 59 st just, Association VISA (Vigilance et Initiatives Syndicales Antifascistes), ASTI Colombes, ASTI de Petit Quevilly, ASTI Les Ulis, ASTI Romans, Attac France, Attac Paris 19/20, Attac Paris Centre, Attac Pays malouin – Jersey, Attac Rennes, Avoir haute, Awa Gueye et le collectif justice et vérité pour Babacar Gueye,

B à C
Babel, Bagagérue (Paris), ca fé culture, CDDLE (Collectif de Défense des Droits et Libertés des Étrangers) Besançon, Cévennes Terre d’Accueil, CGT ADAGES 34, CGT AHS FC, CGT SMS 25 , CIMADE Montpellier, CISEM 38 (coordination iseroise de solidarité avec les Étrangers et Migrants) , CNT IS 31 (Syndicat CNT Industries & Services de Haute-Garonne), Collectif « Chabatz d’entrar », Collectif antiraciste et antifasciste de Rouen, Collectif Boycott Apartheid Israël – Paris Banlieue, Collectif contre la statue de Bigeard (Toul.54), Collectif de défense des jeunes du Mantois, Collectif de soutien aux sans papier du Trégor (LANNION), Collectif Fontenay-Diversité, Collectif Grigny Solidarité Palestine, Collectif Ivryen de Vigilance Contre le Racisme CIVCR, Collectif Marseille contre Darmanin, Collectif MEP Paris, Collectif Migrant.es Bienvenue 34, Collectif Migrants 17, Collectif NOPASARAN84, Collectif Nouvelle Jungle, Collectif poitevin D’ailleurs Nous Sommes d’Ici, Collectif Pour que personne ne dorme à la rue, Collectif Réfugiés du Vaucluse, Collectif soutiens / migrants Croix-Rousse, Collectif Sövkipeu, Comité local du MRAP de Nanterre, Comité Vérité et Justice pour Lamine Dieng, Confédération Internationale Solidaire et Écologiste (CISE), Confédération Nationale du Travail – CNT, Conseil national des associations familiales laiques, Contrevents, Coordination Féministe, Coordination nationale Pas sans Nous, Copaf – Collectif pour l’avenir des foyers, CORENS (Collectif Régional pour la Coopération Nord-Sud – Hauts de France), Coudes à coudes, CRID, Culture et solidarité, CVA22 (collectif de vigilance antifasciste 22),

D à I
D’ailleurs Nous Sommes d’ici 67, DAL- Droit Au Logement, EGM 58, Emancipation Tendance intersyndicale, ENSEMBLE !, Mouvement pour une alternative de gauche écologiste et solidaire, EVA – Enfants Venus d’Ailleurs, Extinction Rebellion Angers, FASTI (Fédération des Associations de Solidarité avec Tou-te-s les Immigré-es), Fédération de Paris du MRAP, Fédération de Vaucluse du MRAP, Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR), Fédération nationale de la Libre Pensée, Fédération solidaires étudiant-es, Fédération SUD Commerce, Femmes en Luth mêmes droits pour toutes et pour tous ( FLMDTT) Valence, Femmes Plurielles, FO Action Sociale SDAS FO 35 , Fondation Copernic, Fondation Frantz Fanon, Forum social des quartiers le Blosn, Front uni des émigrations et des quartiers populaires (FUIQP ), Front Uni International anti raciste et antifasciste, GARBA (Groupe Antifasciste Révolutionnaire Brest et Alentours), Gauche Ecosocialiste, Gauche Ecosocialiste 34, Generation.s 46, Gisti (Groupe d’information et de soutien des immigré·es, Haut Var Solidarités, Identité Plurielle,

L à P
La Cimade, La France insoumise, La France insoumise 13, La France Insoumise 54, La SAMBA (Section Antifasciste Montreuil Bagnolet et Alentours), LDH CAHORS, LDH SECTION AUXERRE, LDH Section EHESS, Le Planning familial, lepontmartigues soutien psychologique, Les Amoureux au ban public, Les Amoureux au Ban Public de Lyon, Les degommeuses, Les inverti·e·s, Les P’tits Dej’s Solidaires, LLP 974, Majie (Montpellier Accueil Jeunes Isolés Etrangers), Mantes Insoumise, Mouvement de la Paix, Mouvement de la paix sud 54, Mouvement des Progressistes, Noémia / collectif a autonomie, Noustoutes 93 antiraciste, Npa l’anticapitaliste 67, NPA L’Anticapitaliste, Ô les Masques, Observatoire des Extrêmes Droites (Gers) : ODED 32, Organisation de Solidarité Trans (OST), Parti des travailleurs section France – Tunisie, PEPS « Pour une écologie populaire et sociale « , Planning familial , Planning familial 75, Pôle de Renaissance communiste en France,

R à V
Relève Féministe, Rennes Sud Mobilisé, Réseau Euro-Maghrébin Citoyenneté et Culture (REMCC), Réseau Féministe « Ruptures », Reseau Insoumis Antifasciste des Pays de la Loire, Réseau Université Sans Frontières – Université Paris Cité, RESF 30 Nîmes, RESF 54 , RESF TOURNON 07, Révolution Écologique pour le Vivant (REV), Rosmerta, Roya citoyenne, SNJMG syndicat national des jeunes médecins généralistes, solidaires 31, Solidaires 35, Solidarité Var-Palestine, Solidarités Asie France (SAF), Solmire, Soulèvements de la Terre Île-de-France, Stop Précarité, SUD Éducation 31-65-82, SUD-Insee, Survie, team sama, THOT, Tous Migrants, UD Solidaires 94, Union communiste libertaire, Union des femme Socialiste (SKB), Union Étudiante, Union Étudiante Aix-Marseille, Union Juive Française pour la Paix (UJFP), Union locale CGT Paris 18, Union pour la reconstruction communiste (URC), Union Prolétarienne marxiste-léniniste, URC (ex ANC), Utopia 56, Utopia 56 Toulouse, UTOPIA »reseau droit paisani », Voies libres drôme

Le 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, faisons la grève féministe !

SUD éducation 35 appelle à la grève féministe du 8 mars.

En 2025, la progression de l’extrême droite partout dans le monde menace toujours plus les droits des femmes et des minorités de genre. À l’international, les gouvernements de Milei, Trump, et Meloni s’attaquent à l’IVG, aux droits des personnes trans, ou des victimes de violences sexuelles. En France, les gouvernements successifs sont toujours plus réactionnaires. Ils ne cessent d’instrumentaliser les luttes féministes à des fins racistes et xénophobes. Leurs politiques austéritaires et conservatrices s’attaquent aux droits des femmes et des LGBTQIA+. C’est pourquoi SUD éducation appelle les personnels de l’Éducation nationale à se mettre en grève féministe et à participer aux mobilisations le 8 mars pour la journée internationale de lutte pour les droits des femmes !

Nos corps, nos choix, dans la société comme à l’école 

En 2025, la liberté des femmes à disposer de leur corps est toujours attaquée par le système patriarcal.

L’inscription de la liberté à recourir à l’IVG dans la constitution est une victoire féministe. Cependant elle ne rend pas effectif ce droit. Des centres IVG ferment. Les pilules abortives subissent des pénuries répétées. Les personnes trans sont exclues de la loi constitutionnelle. La clause de conscience continue d’entraver l’accès à l’IVG. Chaque année, 5 000 personnes sont contraintes d’aller avorter à l’étranger. Le droit à l’IVG est également menacé par la progression des idées réactionnaires et d’extrême droite qui souhaitent “réarmer démographiquement” la France, en contrôlant le ventre des femmes. Les positions fémonationalistes instrumentalisent le féminisme à des fins électorales, homophobes, transphobes et racistes.

La volonté de contrôle des corps passe également par des violences sur les personnes LGBTQIA+. Les projets de loi remettant en cause la possibilité pour les mineur·es de transitionner constituent une menace pour le droit à définir son identité de genre. Les personnes intersexes subissent toujours mutilations et traitements hormonaux imposés dès le plus jeune âge. À l’école, le changement de l’identité de genre est toujours conditionné à l’accord des parents. SUD éducation revendique le droit de toute personne à s’autodéterminer, à l’école comme ailleurs.

A l’école, la multiplication des injonctions vestimentaires permet aux adultes et à l’institution scolaire de contrôler les corps des filles. Depuis la rentrée 2023, le port de l’abaya est interdit, transformant un peu plus les établissements publics d’éducation en lieux de répression et de discrimination sexiste et raciste. Cette interdiction s’inscrit dans la continuité des offensives islamophobes mises en place, depuis la loi de 2004. Les élèves musulmanes ou perçues comme telles subissent une suspicion généralisée comme le montrent également les dernières déclarations du ministre de l’intérieur. De même, dans de nombreux établissements scolaires, des élèves se voient rappeler à l’ordre ou refuser l’accès à leurs établissements sous prétexte du port de tenues jugées trop provocantes. Ces injonctions s’inscrivent dans la culture du viol. En décrétant comment les filles peuvent s’habiller, l’école véhicule des stéréotypes sexistes, racistes et coloniaux. Il faut au contraire réaffirmer aux filles que leur corps leur appartient et que leurs choix vestimentaires ne sont ni des menaces ni des invitations. SUD éducation se tient au côté des élèves dans leur combat pour s’habiller comme elles le souhaitent, à l’école comme ailleurs.

Partout les femmes sont victimes de violences sexistes et sexuelles

Tous les jours, les femmes et les personnes discriminées en raison de leur genre subissent des violences verbales, psychologiques, économiques, médicales, physiques ou sexuelles. Les procès Pélicot et Le Scouarnec, ou les violences sexuelles au sein de l’institution Notre Dame de Bettharam à Pau, nous rappellent que les violences sexuelles s’exercent partout. Elles sont des rappels constants à l’ordre patriarcal. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : l’année 2024 décompte 137 féminicides, un viol ou une tentative de viol a lieu toutes les 2 minutes 30, une femme sur deux a déjà subi des violences sexuelles. Les femmes et minorités de genre qui sont la cible du racisme, du validisme, du classisme et des LGBTIphobies sont encore plus vulnérables et exposées aux violences sexistes et sexuelles : 85% des personnes trans sont agressées au cours de leur vie, 75% des agressions islamophobes visent des femmes et les femmes handicapées sont encore deux fois plus victimes de violences sexuelles que les autres femmes. Les enfants sont les premières victimes des violences sexuelles (une fille sur cinq et un garçon sur treize).

Au travail, l’employeur et la hiérarchie sont responsables de la prévention des violences sexistes et sexuelles, de la protection et de l’accompagnement des victimes. Cependant, les victimes et les collègues qui dénoncent ne bénéficient souvent ni de protection ni d’accompagnement convenables. De même, la prise en charge des violences sexuelles dont sont victimes les élèves est rarement à la hauteur des enjeux. L’école ne peut et ne doit pas être le lieu où les élèves apprennent que les victimes ne sont pas crues et que les agresseurs sont protégés. L’omerta sur les violences sexistes et sexuelles doit être levée et les pouvoirs publics doivent mettre en place des mesures adéquates.

Le droit au congé hormonal

Avec un taux de féminisation de plus de 70 %, il est grand temps pour le ministère de l’Éducation Nationale, mais aussi pour l’Enseignement supérieur et la Recherche, de prendre des mesures concrètes pour le droit à un congé hormonal. 65% des femmes déclarent avoir déjà été confrontées à des difficultés liées à des douleurs de règles au travail. 21% des salariées menstruées ont déjà fait l’objet de moqueries ou de remarques liées aux menstruations. Les douleurs menstruelles et l’endométriose sont minimisées, invisibilisées ou considérées comme normales. Pourtant, elles pèsent sur la rémunération des personnes menstruées qui subissent le jour de carence lorsque la douleur les empêche d’aller travailler. Le droit au congé menstruel existe dans d’autres pays comme l’Espagne. SUD éducation revendique le droit à prendre un congé hormonal sous la forme d’ASA (autorisations spéciales d’absence) rémunérée et sans justificatif, la reconnaissance de l’endométriose comme affection longue durée, la mise à disposition d’une salle de détente et des pauses adaptées aux besoins des personnes qui ont leurs règles, un recrutement massif de médecins du travail, formé·es en santé au travail le bénéfice de la visite médicale annuelle pour l’ensemble des personnels.

De même, dans les établissements scolaires, 80% des jeunes filles sont stressées d’avoir leurs règles et 53% des élève menstruées ont déjà manqué l’école à cause de leurs menstruations. La précarité menstruelle est donc un frein à la scolarité des élèves. SUD éducation revendique la mise en place de protections hygiéniques dans tous les établissements scolaires et universitaires, et une éducation à la santé menstruelle. Levons le tabou des règles pour améliorer les conditions de travail et d’étude de tou·tes !

Les inégalités de genre : de la vie scolaire à la vie professionnelle

Comme le rappelait le Haut conseil à l’égalité en 2022, l’école contribue à perpétuer le sexisme dans notre société. L’école accorde moins de place aux filles qu’aux garçons, d’un point de vue spatial mais surtout sonore (30% de moins de temps de parole). Les femmes sont encore sous-représentées dans les contenus scolaires et les filles manquent donc de figures auxquelles s’identifier. Ces inégalités à l’école renforcent les stéréotypes de genre dans notre société, notamment en raison d’une orientation choisie moins librement chez les filles et qui les conduit à déserter les filières techniques et scientifiques en lycée.

Une fois dans le monde du travail, les femmes et les hommes n’occupent pas les mêmes métiers. D’après le rapport de janvier 2025 du Haut conseil à l’égalité sur l’état du sexisme en France, les métiers à prédominance masculine sont survalorisés. À l’inverse, l’expertise nécessaire, la pénibilité et le temps de travail réel des métiers féminins ne sont pas reconnus. Cela conduit à d’importants écarts de salaires. Dans notre ministère, la situation des AESH, dont 93% sont des femmes, est l’illustration parfaite de ce phénomène. Il est donc urgent que le ministère reconnaisse enfin l’expertise des AESH, ce qui passe par la création d’un vrai statut de la fonction publique et une augmentation salariale conséquente.

Éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle : un droit pour toutes et tous

Depuis 2001, les élèves doivent bénéficier tout au long de leur scolarité de 3 séances d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) minimum par an (article L312-16 du Code de l’éducation). Ces séances ont notamment pour objectifs de sensibiliser les élèves aux violences sexistes et sexuelles, de promouvoir l’égalité entre femmes et hommes et de lutter contre les LGBTIphobies. Le dernier rapport du Haut conseil à l’égalité indique que, faute de moyens, moins de 15% des élèves bénéficient de ces séances.

Les programmes de ces séances d’Evars ont enfin été publiés le 6 février dernier. SUD éducation se réjouit que des notions essentielles telles que l’identité de genre, l’homophobie ou la transphobie y aient été intégrées. Cependant nous déplorons que certains termes comme « LGBT+phobies » (introduit en terminale) et “identité de genre” (introduit en 3ème) ne soient pas enseignés plus tôt, afin de permettre aux élèves de bénéficier d’une éducation positive et inclusive tout au long de leur scolarité.

Les attaques réactionnaires et de l’extrême droite contre l’Evars se sont intensifiées depuis l’annonce du projet de programme. Les collectifs “Parents vigilants”, “Mamans louves” ou encore “SOS éducation” n’ont de cesse de désinformer l’opinion publique sur le contenu des séances d’Evars, et de faire pression sur la communauté éducative. Ces groupes tentent de faire oublier que 9 Français·es sur 10 soutiennent l’instauration des séances d’Evars, d’après le dernier rapport du HCE. Face à leur propagande mensongère, il convient de rappeler que les séances d’Evars sont une nécessité pour lutter contre de nombreuses discirminations et violences dont nos élèves sont les cibles, et en particulier contre la pédocriminalité et surtout l’inceste, dont 1 enfant sur 10 est victime.

Il faut maintenant que le ministère forme tous les personnels à l’Evars, via la formation initiale et la formation continue, mais aussi qu’il flèche des moyens financiers pour permettre des séances en effectif réduit et en co-intervention, ainsi que la participation d’associations féministes spécialistes de la vie affective, relationnelle et sexuelle.

Réforme des retraites : un pas en arrière dans l’autonomie financière des femmes !

La réforme des retraites a largement pénalisé les femmes car celles-ci ont des carrières plus hachées, des salaires plus bas et travaillent davantage à temps partiel. Les écarts de pension sont de 38% en moyenne entre les hommes et les femmes. La forte mobilisation sociale a contraint le gouvernement à rouvrir le dossier des retraites : SUD éducation dénonce les injustices envers les femmes qu’ont constitué les réformes des retraites de 2003 et de 2023 et revendique toujours leur abrogation.

SUD éducation appelle à se mettre en grève le 8 mars et à participer massivement à toutes les initiatives et mobilisations.

SUD éducation revendique :

  • une organisation du travail revue au prisme de la vie globale des agentes, notamment avec la tenue de réunions et d’instances d’établissements sur le temps de travail, et une diminution du temps de travail pour éviter les recours au temps partiel ;
  • la revalorisation des salaires et des carrières pour les métiers féminisés ;
  • l’application pleine et entière de la circulaire du 9 mars 2018 relative à la lutte contre les violences sexuelles et sexistes dans la fonction publique ;
  • le bénéfice systématique de la protection fonctionnelle pour les femmes victimes de violences sexistes et sexuelles au travail ou de violences conjugales ;
  • une formation à l’Evars de l’ensemble des personnels sur temps de travail, via la formation initiale et la formation continue, cette formation doit être à la hauteur de l’enjeu et être menée en collaboration avec les associations spécialisées sur ces sujets ;
  • des moyens financiers pour permettre l’effectivité dans toutes les classes des 3 séances annuelles d’Evars en effectif réduit et en co-animation, ainsi que le financement d’associations spécialisées ;
  • l’introduction dans les programmes dès le plus jeune âge des notions d’homophobie et d’identité de genre, et le renforcement d’une perspective non hétérocentrée et non cisgenrée ce ceux-ci ;
  • la suppression de la clause de conscience concernant l’IVG, l’accès effectif à l’avortement sur l’ensemble du territoire et une constitutionnalisation du droit à l’IVG incluant les personnes trans ;
  • la mise en œuvre d’un congé hormonal sous la forme d’ASA (Autorisation Spéciale d’Absence) rémunérée, à raison de vingt jours par an et sans justificatif ;
  • la reconnaissance de l’endométriose comme affection longue durée en tant qu’ALD 30 ;
  • la mise à disposition de protections périodiques dans tous les établissements scolaires et universitaires ;
  • la fin des injonctions sexistes et des violences sexistes, racistes et LGBTIphobes à l’encontre des élèves à l’école.

En grève le 16 janvier : AESH, des personnels précarisés, sacrifiés et invisibilisés !

Alors que l’Éducation nationale s’apprête à accueillir un ou une sixième ministre en l’espace de deux ans, de nombreux personnels attendent toujours des engagements forts pour améliorer leurs conditions d’emploi et bénéficier d’une meilleure reconnaissance professionnelle. C’est le cas des AESH.

La valse à la tête des ministères et l’absence d’engagement politique concret ont mis un coup d’arrêt à tout espoir d’amélioration significative de la situation. En réponse à l’indifférence et au mépris institutionnels, ces personnels sont de plus en plus nombreux à faire le choix de renoncer à leur métier plutôt que d’attendre en vain des mesures qui ne viendront jamais.

Nos organisations syndicales ont alerté à plusieurs reprises sur les conditions indignes dans lesquelles sont maintenus les AESH. Les temps incomplets imposés maintiennent ces agents de la Fonction publique –majoritairement des femmes – dans la précarité, souvent sous le seuil de pauvreté.

Depuis la mise en place des PIAL, les conditions de travail se sont détériorées avec une augmentation du nombre d’élèves à accompagner, des affectations sur plusieurs établissements scolaires, des emplois du temps éclatés et parfois modifiés à la dernière minute, des situations liées au handicap de plus en plus en complexes… Et ce, sans qu’il n’ait été possible d’engager des discussions sur la base d’un bilan de ce fonctionnement.

Ces personnels restent encore soumis à des décisions arbitraires qui mettent à mal leurs droits (jours de fractionnement, indemnisation des déplacements, temps d’activités connexes, formation…), ce qui n’est plus acceptable.

A cela s’ajoute la nouvelle disposition sur l’accompagnement sur la pause méridienne, présentée par le ministère comme une solution aux temps incomplets subies par les AESH : elle a créé le désordre et s’est parfois soldée par une perte de revenus.

Il est urgent d’engager dès à présent un processus permettant de sortir les AESH de la précarité. Les ministères de l’Éducation nationale, de l’agriculture et chargé de la mer doivent enfin respecter les AESH !

C’est pourquoi nos organisations syndicales FSU, CGT Educ’action, SNALC et SUD éducation ont décidé d’appeler à une journée de mobilisation et de grève le jeudi 16 janvier 2025 pour exiger :
– la création d’un corps de fonctionnaire de catégorie B dans la Fonction publique d’État, pour reconnaître le métier d’AESH ;
– une augmentation significative des rémunérations sur toute la carrière ;
– la reconnaissance d’un temps complet sur la base d’un accompagnement élève de 24 heures, sans ajouter de nouvelles missions sur le temps périscolaire ;
– l’abandon des PIAL, des PAS et de la politique de mutualisation des moyens ;
– un recrutement d’AESH à hauteur des besoins.

L’intersyndicale appelle à une large participation à cette journée de mobilisation et de grève pour obliger le ministère à prendre des mesures immédiates pour les AESH. Elle appelle les personnels à se réunir pour préparer sa réussite et à discuter des suites du mouvement.
Ensemble, toutes et tous dans la mobilisation pour gagner des avancées pour les AESH !

Mobilisons-nous contre les violences sexistes et sexuelles : samedi 23 et lundi 25 novembre

Contre toutes les formes de violences sexistes et sexuelles, SUD éducation 35 appelle à participer massivement aux manifestations prévues à Rennes les :

Des milliers de victimes de violences sexistes et sexuelles chaque année

Depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron, plus d’un millier de féminicides ont eu lieu en France. Un viol ou une tentative de viol a lieu toutes les 2 minutes 30 (en hausse de 6 % sur l’année 2023). Un enfant subit l’inceste toutes les 3 minutes. Une femme sur six fait son entrée dans la sexualité par un rapport non consenti et non désiré. Les violences sexistes et sexuelles sont structurelles et montrent que les hommes disposent encore massivement des corps des femmes et des enfants au quotidien. En 2024, les affaires #MeToo cinéma et le procès de Mazan, qui se tient en ce moment, ont montré à quel point le viol est un fait social omniprésent dans la société française, et à quel point il est banalisé par ceux qui le commettent, mais aussi par les témoins complices qui se taisent. Les victimes sont encore trop rarement crues et entendues. La honte doit changer de camp.

Les violences sexistes et sexuelles contribuent à maintenir un système de domination et d’exploitation des femmes : le patriarcat. Elles existent dans un continuum : c’est parce qu’un sexisme ordinaire est toléré dans notre société que des violences plus graves peuvent être commises contre les femmes, les enfants et les minorités de genre. Les personnes les plus exposées à ces violences sont celles qui subissent d’autres formes de discrimination liées à leur âge, leur origine, leur religion (75 % des agressions islamophobes visent des femmes), leur identité de genre (85 % des personnes trans sont agressées au cours de leur vie), leur situation de handicap (80 % des femmes en situation de handicap ont été victimes de violences) et/ou leur orientation sexuelle (plus de 60 % des agressions LGBTIphobes sont commises par des hommes cis).

Ces violences ont des conséquences graves sur la santé physique et psychique des femmes, des enfants et des personnes trans et non binaires. Elles provoquent des traumatismes, des dépressions, des tentatives de suicide et augmentent les risques d’infections sexuellement transmissibles. Ces violences engendrent également des dépenses importantes, le coût de la justice pour les victimes de violences sexuelles s’élèvant en moyenne entre 6 000 et 10 000 euros. Pour toutes ces raisons, il y a donc urgence à déployer des moyens pour lutter sur le long terme contre toutes les violences sexuelles et sexistes.

Le travail, un espace qui n’est pas épargné par les violences sexistes et sexuelles

Au moins 1 femme sur 5 affirme avoir subi des violences au travail. Seules 5 % d’entre elles portent plainte. Ces violences comprennent des insultes, des discriminations, du harcèlement, des menaces, du chantage, mais aussi des agressions physiques et sexuelles. Dans le cadre du travail, la précarité constitue un facteur supplémentaire de vulnérabilité face aux violences de genre. Aujourd’hui, le ministère de l’Éducation nationale ne répond toujours pas à ses obligations de formation, alors qu’une femme sur cinq affirme avoir été victime d’insultes ou d’injures misogynes, et qu’une femme sur cinq déclare avoir subi des actes à caractère sexuel sur son lieu de travail.

Pour lutter contre les violences de genre au quotidien et sortir du silence, SUD éducation encourage tous les personnels à s’emparer de ce sujet en heure mensuelle d’information syndicale ou en réunion d’information syndicale, et à exiger de leur hiérarchie des formations sur leur lieu de travail et sur leur temps de service !

Des politiques publiques inefficaces

Face à ces violences, l’État est responsable par son inaction. Les victimes doivent être écoutées et accompagnées. Encore aujourd’hui, 86 % des plaintes pour violences sexuelles sont classées sans suite. Une loi-cadre est indispensable pour repenser le système en profondeur, en prenant en compte tout l’éventail du traitement des violences : prévention, détection, protection et accompagnement des victimes et réponse judiciaire.

Cependant, le gouvernement Barnier ne met rien de tout cela en œuvre, et préfère au contraire faire le jeu de l’extrême droite en menant une politique austéritaire.. Cette politique, si elle venait à passer, risquerait de durablement affecter des institutions et des associations qui peinent déjà à lutter efficacement contre les violences sexistes et sexuelles. La nomination récente de plusieurs ministres ayant défendu des positions sexistes (comme l’opposition à la constitutionnalisation de l’IVG) et LGBTIphobes montre que nos droits sont toujours menacés. L’extrême droite représente une menace immédiate pour les personnes LGBTQIA+, les femmes et les enfants. Elle ne cesse d’instrumentaliser les femmes à des fins racistes et xénophobes.

Protégeons les élèves contre les violences sexistes et sexuelles dans l’Éducation nationale

À l’école, les enfants sont également exposés aux violences de genre — c’est même parfois là qu’ils les apprennent. En témoignent les diverses injonctions sur les tenues des élèves, qui véhiculent des stéréotypes sexistes, mais aussi racistes et lgbtqiphobes, notamment par l’injonction à porter des « tenues républicaines » ou par l’interdiction du port de l’abaya en 2023.

SUD éducation dénonce également l’omerta sur les violences sexuelles dont sont victimes les élèves dans les établissements scolaires. Que les agresseurs soient des élèves ou des adultes, la prise en charge des violences est rarement à la hauteur. Les victimes ne sont pas systématiquement écoutées, les actes sont régulièrement minimisés, voire délibérément ignorés, et les agresseurs souvent protégés. Les adultes ayant commis des faits de violences pédocriminelles n’ont pas leur place dans les établissements scolaires.

SUD éducation affirme également sa solidarité internationale envers toutes celles qui sont les premières victimes des gouvernements réactionnaires et totalitaires. Elle se tient aux côtés de toutes celles qui ne peuvent plus parler et qui subissent des violences sexistes et sexuelles partout dans le monde.

SUD éducation revendique :

  • l’application pleine et entière de la circulaire du 9 mars 2018 relative à la lutte contre les violences sexuelles et sexistes dans la fonction publique ;
  • de sanctionner les auteurs des violences sexistes et sexuelles, et d’accompagner et protéger les victimes ;
  • l’application des circulaires et lois qui assurent la protection des mineur·es victimes de violences sexuelles ;
  • la formation des personnels de l’Éducation nationale à l’accueil de la parole des mineur·es victimes de violences sexistes et sexuelles, et à la question du consentement ;
  • dans l’Éducation nationale, la suspension immédiate à titre préventif de l’agresseur dès lors qu’un·e enfant témoigne de violence ;
  • des moyens, du temps, de la formation et des personnels pour une éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle ;
  • l’abrogation du jour de carence, qui pénalise financièrement les victimes de violences sexistes et sexuelles.

1er octobre : rentrée sociale ; tou-te-s en grève !

Le gouvernement est largement affaibli, il n’a aucune légitimité. Sa politique au service des plus riches et des extrêmes droite doit cesser. Par la mobilisation massive dans tous les secteurs, nous allons construire un rapport de force capable d’imposer des mesures pour une société plus écologique et plus juste.

Nous avons à construire des mobilisations massives pour arracher, dans l’unité, des victoires pour une société plus juste et pour améliorer la vie de tou·tes : pour la défense des services publics, pour la retraite à 60 ans avec 37,5 annuités, pour l’augmentation des salaires et leur indexation sur l’inflation et pour le SMIC à 2000 euros net.

De même, nous avons à nous mobiliser pour arracher des victoires pour l’école : à commencer par le retrait du Choc des savoirs, par la création d’un vrai statut de la Fonction publique pour les personnels AESH et par la baisse du nombre d’élèves par classe.

SUD éducation 35 appelle l’ensemble des personnels à participer à la grève interprofessionnelle du 1er octobre, jour où le gouvernement doit déposé à l’Assemblée nationale son projet de loi de finances.

Mobilisons-nous contre l’extrême droite ! Toutes les manifestations en Ille-et-Vilaine

L’extrême droite cumule près de 40% des suffrages aux élections européennes. La situation est grave car demain nous pourrions être gouverné par l’extrême droite. 

Le gouvernement a une lourde responsabilité dans la montée de l’extrême droite : en menant une politique antisociale et raciste.

Dans l’Éducation nationale, le Choc des savoirs et  l’uniforme, l’interdiction du port de l’abaya constituent des mesures tout droit issues du programme de l’extrême droite.

Nous sommes à présent au pied du mur, face à la menace de l’arrivée au pouvoir du FN/RN avec le risque de ministres d’extrême droite, y compris à l’Éducation nationale et dans l’Enseignement supérieur et la Recherche. Les conséquences seraient catastrophiques.

À l’Assemblée nationale, le FN/RN s’est opposé à l’augmentation du Smic, c’est-à-dire aux augmentations de salaire pour les personnels AED et AESH. Dans son programme, l’école n’est qu’un prétexte pour taper sur l’immigration et imposer une idéologie nationaliste, raciste, lgbtiphobe et sexiste. L’école doit préparer la société démocratique de demain, avec le FN/RN au pouvoir, on peut craindre la pire des politiques pour l’éducation.

=> SUD éducation appelle les personnels à se réunir sur leurs lieux de travail, avec leurs collègues et à se mobiliser partout sur le territoire contre l’extrême droite.
=>
SUD éducation 35 appelle à battre l’extrême droite et ne pas redonner une majorité à Emmanuel Macron.
=> Nous appelons à renforcer et rejoindre tous les cadres collectifs pour se mobiliser ces prochains jours : AG d’établissements, AG de quartiers, caravanes dans les territoires ruraux, initiatives du Nouveau Front Populaire…

Contre le « Choc des savoirs » et le tri social : grèves et actions du 23 au 25 mai

L’intersyndicale d’Ille-et-Vilaine soutient toutes les mobilisations dans les établissements et appelle à amplifier le mouvement par la tenue d’AG, d’HIS, de tractages, de mobilisations, de réunions publiques, de grèves, notamment à partir du 23 mai.

Vendredi 17 mai : Journée mondiale contre les LGBTQIA+phobies

Manifestation: RDV 18H Place de la République à Rennes

Pourquoi le 17 mai ?
Le 17 mai est une date symbolique pour les personnes LGBTQI+. En effet il a fallu attendre le 17 mai 1990 pour que l’homosexualité soit enfin retirée de la liste des maladies mentales de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Lancée en 2005 et coordonnée au niveau international par le comité IDAHOT (International Day Against Homophobia and Transphobia), cette journée est aujourd’hui célébrée dans plus de 60 pays à travers le monde. Elle a pour but de promouvoir des actions de sensibilisation et de prévention pour lutter contre l’homophobie, la lesbophobie, la biphobie, la transphobie, l’intersexophobie, etc.

En 2024, les droits des personnes LGBTQIA+ ne sont toujours pas pleinement appliqués et sont toujours plus menacés. Dans l’Éducation nationale, personnels et élèves subissent de nombreuses discriminations anti-LGBTQIA+ et peinent à faire reconnaître leurs droits par l’institution. Si le ministère n’a jamais fait de la lutte contre les LGBTIphobies une priorité, l’extrême droite et des idées réactionnaires s’immiscent toujours plus dans les établissements scolaires.

Le 7 janvier 2023, Lucas, un collégien de 13 ans, met fin à ses jours. Avant son suicide, il y a eu celui de Doona (étudiante trans à Montpellier, septembre 2020), d’Avril (lycéenne trans à Lille, décembre 2020) ou encore de Dinah (lycéenne lesbienne et personne racisée à Mulhouse, octobre 2021), et d’autres.

Ces suicides rappellent à chaque fois l’absence de moyens humains et financiers pour lutter réellement contre les LGBTIphobies.

Les jeunes victimes d’homophobie et de transphobie sont 2 à 7 fois plus touché·es par le suicide que les autres jeunes. Face à ces drames, le gouvernement réagit peu, voire passe les causes sous silence. Si bien qu’en décembre 2023, Mediapart a révélé que l’enquête administrative ouverte suite au décès de Lucas avait été totalement bâclée. Le principal du collège, qui minimise les faits de harcèlement, n’a, par exemple, jamais été auditionné. Ce même gouvernement a cherché à enterrer le rapport d’inspection sur l’établissement privé catholique Stanislas, qui met en lumière l’homophobie latente dans cet établissement, rapporte des propos sexistes et LGBTIphobes ainsi que la promotion des thérapies de conversion. Ces exemples témoignent du manque de volonté politique du gouvernement à agir concrètement contre les LGBTQIA+phobies.

Plus largement, nous réclamons :

  • Le respect du prénom et des pronoms d’usage partout, dans les entreprises comme dans les administrations.
  • La possibilité de changement d’état civil libre et gratuit par simple déclaration devant un officier d’état civil en mairie, sans intervention des pouvoirs médicaux et judiciaires.
  • Une transition dépsychiatrisée, libre et gratuite.
  • Le remboursement à 100 % des frais médicaux de transition sans condition, y compris à l’étranger lorsqu’elles ne peuvent pas être réalisées en France.
  • L’accès à la PMA pour toutes les personnes trans.
  • La fin des mutilations, stérilisations, traitements hormonaux non consentis sur des personnes intersexes quel que soit leur âge.
  • Des moyens massifs pour les services publics afin d’assurer l’accès réel à l’IVG, aux transitions et à la contraception.
  • Une réelle formation des travailleurs·es de l’éducation, de la santé et des collectivités territoriales à l’accueil des personnes trans.
  • Des financements à la hauteur des besoins des associations trans et un respect des libertés associatives de plus en plus souvent attaquées.
  • Le droit d’asile automatique pour toutes les personnes LGBTQI+.

Manifestations du 1er mai en Ille et Vilaine

Comme l’an dernier, et conformément à la volonté de nos syndicats, nous appelons à deux mobilisations sur Rennes : avec l’intersyndicale au quartier Cleunay mais aussi en centre-ville avec des organisations écologistes.

Récapitulatif des lieux de rendez-vous :

  • Rennes :
    • 10h30 rue Jules Valès / quartier Cleunay
    • 12h30 banquet Mail François Mitterrand (avec le Réseau de Ravitaillement des luttes)
    • 14h : manifestation départ Mail Mitterrand (avec Alternatiba et Soulèvements de la Terre)
  • Fougères , 10h30 place Aristide Briand
  • Saint-Malo , 10h30 esplanade Saint Vincent
  • Redon , 11h théâtre urbain

Communiqué de presse de Solidaires 35

Le lien vers notre site : https://solidaires35.fr/1799-2/

Mardi 16 avril : occupation générale des établissements

Jeudi 2 avril, une 1ère nuit d’occupation a été organisée avec une dizaine d’établissements pour dénoncer le manque de moyens et la réforme du « Choc des savoirs. »

Mardi 16 avril, de nombreux établissements seront à nouveau occupés pacifiquement par les personnels et parents d’élèves.
Cette forme d’action est également prévue en Loire-Atlantique.

Nous organiserons dans la soirée une diffusion en live des établissements occupés.

Mobilisons-nous contre le Choc des savoirs et la baisse des moyens : manifestation samedi 13 avril

Une mobilisation importante dans l’éducation nationale est en cours pour la défense de l’école publique, contre le « choc des savoirs », le manque de moyens et toutes les mesures et réformes qui détruisent notre service public : bac Blanquer, Parcoursup, réforme de la voie professionnelle, SNU, l’uniforme à l’école…

SUD Education 35 soutient toutes les actions qui sont menées actuellement dans le département.

Nous appelons à poursuivre la mobilisation par tous les moyens, y compris par la grève, dans sa reconduction.

=> RDV à 14h avec 3 départs (métro Clémenceau + métro Kennedy + métro Gros chêne)

Mobilisations locales et grève nationale le 2 avril : Contre le choc des savoirs et le manque de moyens !

Une mobilisation importante dans l’éducation nationale est en cours pour la défense de l’école publique, contre le « choc des savoirs », le manque de moyens et toutes les mesures et réformes qui détruisent notre service public : bac Blanquer, Parcoursup, réforme de la voie professionnelle, SNU, l’uniforme à l’école…

SUD Education 35 soutient toutes les actions qui sont menées actuellement dans le département.

Nous appelons à poursuivre la mobilisation par tous les moyens, y compris par la grève, dans sa reconduction.

Nous appelons à la grève nationale du 2 avril

9h30: AG éducation Maison de Quartier Villejean

11h30 : manifestation départ devant l’INSPE 153 rue de Saint-Malo à Rennes
(12h00 : DSDEN; 13h00: République)

Lire le tract de lu collectif éducation 35:

Lire notre communiqué intersyndical :

Lire le tract fédéral : Non au choc des savoirs ! En grève le 2 avril et après… ! (format pdf)

Du 19 au 22 mars : grève pour défendre nos salaires et des moyens pour l’école et l’université publiques

Préparons un mouvement massif et une grève reconductible à partir du 19 mars !

Le 19 mars à Rennes : Manifestation à 14h place Charles de Gaulle

Mercredi 20 mars : Rassemblement à 14h devant la DSDEN (1 quai Dujardin)

Construire une grève reconductible pour gagner !

Sud éducation 35 appelle à une grève reconductible du 19 au 22 mars pour la défense de notre école publique et de nos conditions de travail et contre le Choc des savoirs.

=> modèle de déclaration de grève pour les professeur des écoles ici

L’école Riposte !

Contre le choc des savoirs et les groupes de niveaux, contre l’école du tri social et de l’autoritarisme.

– Pour de vraies augmentations de salaire sans contre-parties !

– Pour la création massive de postes afin de baisser les effectifs et assurer les remplacements.

– Pour de vrais moyens pour l’école inclusive et un statut pour les AESH !

– Pour un recrutement massif de personnels AED avec un véritable statut de la fonction publique.

C’est par la création de rapports de force, par la grève et les blocages, que le gouvernement accèdera à nos revendications !

Communiqués nationaux :

8 mars : grève féministe

Le 8 mars n’est pas la « journée de la femme » ni la « fête des femmes », c’est une journée de lutte pour le droit des femmes !

SUD éducation 35 appelle les personnels de l’éducation et des universités à se mettre en grève et à manifester le 8 mars prochain.

En 2024, l’égalité et les droits des femmes sont loin d’être effectifs ; ils sont même de plus en plus menacés.

Les nouvelles révélations de violences sexuelles et la défense des agresseurs par une partie du monde médiatique et politique (à commencer par le président de la république) montrent la nécessité de se mobiliser auprès des victimes encore et toujours.  De même, le refus de la France d’inscrire le consentement dans la définition européenne du viol et les annonces du président qui souhaite « un réarmement démographique », passant par un contrôle des corps et des utérus à des fins natalistes, montrent que les droits des femmes et des minorités de genre sont perpétuellement remis en question. Il reste encore beaucoup à gagner face au patriarcat.

Avec un taux de féminisation de plus de 70 %, il est grand temps pour le ministère de l’Éducation Nationale, mais aussi pour l’Enseignement Supérieur, de prendre des mesures concrètes. L’invisibilisation au travail des douleurs menstruelles et de l’endométriose conduit à la normalisation des douleurs, à nous rendre silencieuses face à la douleur et à perpétuer le tabou des règles. Les douleurs menstruelles sont minimisées, invisibilisées ou considérées comme normales. Pourtant, elles pèsent sur la rémunération des personnes menstruées qui subissent le jour de carence lorsque la douleur les empêche d’aller travailler.

SUD éducation revendique le droit à prendre un congé menstruel sous la forme d’ASA , sans jour de carence, sans justificatif à fournir à l’administration, la reconnaissance de l’endométriose comme affection longue durée , la mise à disposition d’une salle de détente et des pauses adaptées aux besoins des personnes qui ont leurs règles, la mise à disposition de protections périodiques dans tous les établissements, un recrutement massif de médecins du travail, formé·es en santé au travail ; le bénéfice de la visite médicale annuelle pour l’ensemble des personnels.

Mais attention, aux potentielles discriminations : le congé menstruel ne doit pas devenir, par un effet pervers, un frein à la carrière des femmes. Levons le tabou des règles pour améliorer les conditions de travail de tou·tes !

Le tract de SUD éducation

Tract de l’Inter-organisations féministes de Rennes

Être ensemble dans la rue le 8 mars, c’est vital !

Lutte contre la loi immigration et pour les personnes exilées : suite des mobilisations

Nous étions plus de 2000 dans la rue le 14 janvier, plus de 4000 le 21 janvier ; la loi ne sera probablement pas retirée dans son intégralité après la décision de ce soir. 

La lutte continue !

Un concert de solidarité a lieu samedi 27 janvier à partir de 18h30 au 4bis est aussi prévu avec une table sur la loi immigration et une sur l’ICE.

Par ailleurs cette initiative citoyenne européenne pour « un accueil digne des migrant-e-s » peut être signée ici : https://dignity-in-europe.com/

Une manifestation contre le racisme, le colonialisme et les frontières (dont le mot d’ordre exact reste à construire) est prévue le 3 février à 14h30 et qui réunira la lutte contre la loi immigration et celle pour la paix en Palestine.

Il y aura aussi le même jour, une commémoraction à 17h place Sainte-Anne pour les mort-e-s en Méditerranée et aux frontières organisée par Alarm Phone et le CSPSP.

14 et 21 janvier : dans la rue contre la loi Darmanin

Nous relayons un appel national à manifester le dimanche 14 janvier contre la loi immigration
(puis une nouvelle date le 21 janvier). A Rennes, ce sera à 15h à République.

Vous trouverez ici le tract de SUD éducation contre la loi Immigration pour vos panneaux syndicaux.

Vous trouverez ici le tract de l’US Solidaires.

Appel à la grève le 1er février 2024

Pour nos salaires, pour plus de moyens pour l’inclusion, contre les suppressions de postes, contre la mise en place des réformes à marche forcée, nos organisations syndicales FSU, FNEC FP – FO, CGT Educ’Action, SUD éducation appellent à une action de grèves et des manifestations le 1er février 2024.

Télécharger le Tract de SUD éducation (format pdf)

Texte intersyndical :

La crise de recrutement dans l’éducation se pérennise, et toutes les études montrent que la faiblesse des salaires est le premier obstacle à l’attractivité des métiers de l’éducation. Nos organisations exigent de véritables augmentations salariales en particulier par une augmentation significative du point d’indice pour tous les personnels dans ce contexte de forte inflation, ainsi que l’abandon du pacte. Au lieu de poursuivre la dynamique à peine enclenchée avec les mesures mises en œuvre en 2023, le ministre refuse désormais de discuter de nouvelles mesures générales pourtant nécessaires et envisage même une nouvelle transformation des carrières marquée par un poids croissant des
hiérarchies.

Enfin, de nombreux signes confirment l’échec du Pacte. Les personnels ont bien compris qu’il ne s’agissait pas d’une revalorisation. La mise en œuvre du Pacte a également profondément divisé les équipes, d’autant plus que qu’il a donné lieu à des pressions ou interprétations contraires aux textes réglementaires dans le seul but de faire du chiffre et de sauver le Pacte. Par ailleurs, le ministre s’entête à refuser les mesures salariales d’urgence qui permettraient de sortir les AESH et les AED de la précarité.

Il est encore temps de renoncer aux suppressions de postes pour permettre notamment d’alléger les effectifs par classe mais aussi d’assurer les remplacements. Il faudrait également recruter davantage de personnels dans l’ensemble des équipes pluriprofessionnelles … La dégradation des conditions de travail, la perte du sens du métier doivent être pris au sérieux. La formation continue saccagée, l’inclusion sans moyens, les effectifs nombreux dans les classes, etc. : tout cela contribue à dégrader encore davantage les conditions de travail.

Sur la question de l’inclusion, tous les voyants sont au rouge et les personnels enseignants et AESH sont à un point de rupture. C’est pourquoi nos organisations revendiquent :
• La défense de l’enseignement spécialisé et adapté, le maintien et la création des places nécessaires dans les établissements sociaux et médico-sociaux.
• Un statut de fonctionnaire et un vrai salaire pour les AESH, des recrutements d’AESH et de moyens humains à hauteur des besoins.
• L’abandon des mesures prises dans le cadre de l’acte 2 de l’Ecole inclusive (statut d’emploi d’ARE fusionnant les AESH et les AED, mise en place des pôles d’appui à la scolarité permettant à l’Education nationale de mettre la main sur les notifications MDPH) et l’ouverture de discussions avec les organisations syndicales sur la base des revendications des personnels.

Le projet de réforme du lycée professionnel est emblématique du moins d’école, moins d’enseignant·es, plus d’entreprises, plus d’externalisation des missions, et plus de management ! Cette réforme est à rebours des enjeux éducatifs, elle engage des bouleversements majeurs qui auront aussi un impact lourd sur les conditions de travail de l’ensemble des personnels exerçant en lycées professionnels et sur les conditions d’apprentissage des élèves.

Nos organisations en exigent le retrait ! Elles demandent au ministre de renoncer à présenter ce projet et à engager de véritables concertations au sein du ministère de l’Education nationale sur la base d’un diagnostic rigoureux à partager sur l’état de l’enseignement professionnel tant pour les élèves que pour les conditions de travail des personnels avant toute réforme.

Plus globalement, les mesures “Choc des savoirs” annoncées par le Ministre dessinent un projet d’école qui revient sur l’objectif de démocratisation et aggrave les inégalités. Elles vont encore dans le sens d’un contrôle accru du travail enseignant (manuel unique, méthodes imposées, évaluations standardisées) contre la liberté pédagogique.

Pour toutes ces raisons, les organisations FSU, FNEC FP – FO, CGT Educ’action et Sud éducation appellent à se mobiliser par des actions diversifiées dès maintenant et à préparer une journée de grève et de manifestations le 1er février.

Grève des lycées professionnels : Mardi 12 décembre

lycée pro

L’intersyndicale voie pro CGT Éduc’action35, SNUEP-FSU35, SNEP-FSU35, FNEC FP FO 35, Sud Education35
appelle tous les personnels à se mettre en grève et réussir une mobilisation d’ampleur
le mardi 12 décembre pour exiger le retrait de cette réforme des lycées pros.
Il est nécessaire de se préparer à une mobilisation de grande ampleur pour contrer cette réforme !

Le 12 décembre 2023, montrons notre détermination, fermons les LP !
Toutes et tous en grève et dans la rue !

Rassemblement devant la DSDEN à 11h avec cortège jusqu’au Rectorat, audience intersyndical au Rectorat à 13h.

Notre communiqué intersyndical 35 :

Tract Parents d’élèves :

Tract SUD éducation Fédéral : https://www.sudeducation.org/tracts/le-12-decembre-en-greve-contre-la-reforme-du-lp/