8 mars : grève féministe

Le 8 mars n’est pas la « journée de la femme » ni la « fête des femmes », c’est une journée de lutte pour le droit des femmes !

SUD éducation 35 appelle les personnels de l’éducation et des universités à se mettre en grève et à manifester le 8 mars prochain.

En 2024, l’égalité et les droits des femmes sont loin d’être effectifs ; ils sont même de plus en plus menacés.

Les nouvelles révélations de violences sexuelles et la défense des agresseurs par une partie du monde médiatique et politique (à commencer par le président de la république) montrent la nécessité de se mobiliser auprès des victimes encore et toujours.  De même, le refus de la France d’inscrire le consentement dans la définition européenne du viol et les annonces du président qui souhaite « un réarmement démographique », passant par un contrôle des corps et des utérus à des fins natalistes, montrent que les droits des femmes et des minorités de genre sont perpétuellement remis en question. Il reste encore beaucoup à gagner face au patriarcat.

Avec un taux de féminisation de plus de 70 %, il est grand temps pour le ministère de l’Éducation Nationale, mais aussi pour l’Enseignement Supérieur, de prendre des mesures concrètes. L’invisibilisation au travail des douleurs menstruelles et de l’endométriose conduit à la normalisation des douleurs, à nous rendre silencieuses face à la douleur et à perpétuer le tabou des règles. Les douleurs menstruelles sont minimisées, invisibilisées ou considérées comme normales. Pourtant, elles pèsent sur la rémunération des personnes menstruées qui subissent le jour de carence lorsque la douleur les empêche d’aller travailler.

SUD éducation revendique le droit à prendre un congé menstruel sous la forme d’ASA , sans jour de carence, sans justificatif à fournir à l’administration, la reconnaissance de l’endométriose comme affection longue durée , la mise à disposition d’une salle de détente et des pauses adaptées aux besoins des personnes qui ont leurs règles, la mise à disposition de protections périodiques dans tous les établissements, un recrutement massif de médecins du travail, formé·es en santé au travail ; le bénéfice de la visite médicale annuelle pour l’ensemble des personnels.

Mais attention, aux potentielles discriminations : le congé menstruel ne doit pas devenir, par un effet pervers, un frein à la carrière des femmes. Levons le tabou des règles pour améliorer les conditions de travail de tou·tes !

Le tract de SUD éducation

Tract de l’Inter-organisations féministes de Rennes

Être ensemble dans la rue le 8 mars, c’est vital !

Choc des savoirs : Attal fait le choix des inégalités ! – 4 pages de SUD éducation

Le 5 décembre, le ministre Attal a fait une série d’annonces destinées à “élever le niveau des élèves” en réponse aux “mauvais résultats” de l’enquête PISA. Ces résultats montrent, d’une part, un décrochage en français et en mathématiques plus important en France que dans la moyenne des autres pays de l’OCDE et, d’autre part, que la France est l’un des 6 pays de l’OCDE où l’origine sociale pèse le plus sur les résultats des élèves. Les élèves issus de milieux défavorisés sont toujours sur-représentés dans les filières professionnelles. Mais plutôt que de donner davantage de moyens pour la scolarité des élèves les plus fragiles en raison de leurs difficultés scolaires et/ou sociales, d’une histoire familiale liée à l’immigration, de leur handicap, le ministre Attal fait le choix de mesures qui sanctionnent, qui sélectionnent et qui trient ces élèves. La politique éducative du ministère répond aux pressions de la droite libérale et réactionnaire et de l’extrême droite en reprenant leurs propositions.

Télécharger le document : Choc des savoirs : Attal fait le choix des inégalités ! – 4 pages de SUD éducation (format pdf)

Au contraire, SUD éducation porte des revendications pour lutter contre les inégalités sociales en améliorant les conditions d’études des élèves : baisse du nombre d’élèves par classe, formation des personnels, accompagnement médico-social des élèves, reconnaissance du métier d’AESH par la création d’un véritable statut… 

PISA montre l’ampleur des inégalités sociales à l’œuvre à l’école et Attal choisit de les aggraver !

Attal veut sanctionner les élèves en difficultés, à SUD éducation nous voulons prévenir la difficulté scolaire et y remédier ! 

Une liberté pédagogique cadenassée dans les écoles 

Dans le premier degré, le ministre Attal souhaite tout à la fois revenir à une pratique régulière du redoublement « à l’ancienne » dont l’utilité est loin d’être prouvée, réécrire les programmes avec des objectifs annuels renforcés et contrôler davantage l’utilisation des manuels.

Si on peut espérer que la rénovation des programmes permette d’y intégrer des objectifs d’apprentissage concernant notamment l’écologie ou l’éducation à la vie affective et sexuelle, le retour annoncé à des prescriptions annuelles va à l’encontre du respect du rythme des élèves. SUD éducation suivra avec attention la réécriture des programmes pour veiller à ce que les enjeux du monde d’aujourd’hui ne soient pas une nouvelle fois escamotés. Cette réécriture devrait par ailleurs mener à une nouvelle approche de l’enseignement des mathématiques, inspirée de la « méthode de Singapour », qui semble être devenue la nouvelle lubie du ministère et dont l’application risque donc de faire l’objet d’un contrôle tatillon par les inspecteurs et inspectrices les plus zélé·es.

La même volonté de normalisation des méthodes d’enseignement se retrouve dans l’annonce d’une labellisation des manuels scolaires, à commencer par les manuels de lecture de CP à la rentrée 2024. Cette labellisation doit s’accompagner d’investissements de l’État pour favoriser l’achat de manuels en CP et en CE1. Face à ce contrôle par l’État des manuels utilisés (et qui concernera d’ici 2026 tous les manuels du CP à la terminale !), SUD éducation rappelle son attachement à la liberté pédagogique : ce sont les enseignant·es qui sont les plus à même de choisir la méthode et les outils les plus adaptés à leurs élèves et à leur approche pédagogique.

Vers la fin du collège unique 

Le démantèlement du collège unique est une revendication de la droite et de l’extrême-droite. Le collège unique est un acquis social, c’est l’assurance pour tous les élèves d’avoir accès à un même enseignement, qu’importe leur origine et leur milieu social, afin de combattre les déterminismes sociaux. L’hétérogénéité des classes est l’instrument de l’élévation du niveau moyen. Pour mettre en oeuvre ce projet de démocratisation scolaire, il faut donner les moyens nécessaires, or on constate la suppression de 8000 postes dans le second degré depuis 2017 ainsi qu’un abandon complet de l’éducation prioritaire. 

Le ministre annonce la création de groupes de niveaux en français et en mathématiques en 6e et 5e à la rentrée 2024 ainsi qu’en 4e et 3e à la rentrée 2025. Au contraire, la recherche a montré que l’enseignement en groupes de niveaux a des effets délétères sur le niveau moyen des élèves et ne profite qu’aux élèves qui sont déjà les plus performant·es. L’organisation en groupes de niveaux va casser les dynamiques d’apprentissage des classes, fragiliser les élèves et désorganiser les collèges. On peut citer le bilan catastrophique de la casse des groupes-classes au lycée.  C’est aussi une casse en profondeur de nos métiers puisque les enseignant-es de français et de mathématiques n’auront plus de classe en charge mais des groupes de niveau qui pourront évoluer au cours de l’année : sera-t-il toujours possible d’être prof principal ou de travailler sur un projet interdisciplinaire si l’on n’a pas de classe ?

Attal veut aller plus loin dans le collège “ à la carte ” qui sélectionne les élèves avec des scolarités aménagées autour du lire-écrire-compter, mais aussi avec des “prépa-lycée ” qui tendent à externaliser la difficulté scolaire hors de la classe ordinaire dans des dispositifs qui enferment les élèves dans leurs difficultés scolaires. 

Enfin, Attal entend agir sur le brevet pour lui donner un vrai rôle de sélection sociale (obtention indispensable pour accéder au lycée, renforcement du poids des notes dans le contrôle continu, abandon des consignes de corrections académiques…). 

Une scolarisation au lycée toujours plus ségréguée socialement

Imposées dans la répression par Blanquer, les réformes des lycées se sont avérées néfastes pour le service public d’éducation : l’objectif essentiel de ces réformes était de réduire les moyens alloués aux lycées et aux universités et elles ont eu pour effet de renforcer les inégalités sociales et de genre avec le lycée “ à la carte ”.

L’enseignement des mathématiques avait été mis à mal par le ministère avec la suppression des mathématiques du tronc commun et c’est au prix d’un rétropédalage improvisé que cet enseignement a été réintroduit pour les élèves qui ne suivent pas déjà l’enseignement de spécialité. Mais avec la généralisation des groupes d’enseignements à 35 et les choix de dédoublements devant être pris sur la marge d’autonomie des établissements, le travail en groupes à effectifs réduits en spécialité de mathématiques n’est plus possible. À présent, le ministre veut créer une épreuve anticipée de mathématiques. SUD éducation craint que l’enseignement des mathématiques soit toujours subordonné à la préparation des examens et ne bénéficie pas d’un temps suffisant pour les apprentissages. 

Attal s’entête dans la promotion du numérique : il annonce doter les élèves de lycée d’un outil d’intelligence artificielle (IA) pour les aider en maths et en français. Le ministère a déjà commencé une expérimentation à grande échelle du numérique avec la certification PIX des compétences numériques au lycée. Comment se fait-il que nous n’ayons aucune évaluation de cette expérimentation que ce soit au niveau financier, de l’impact réel sur les connaissances des élèves ou écologique ? Or l’IA a un coût environnemental fort que le ministre ne peut ignorer dans un contexte de crise écologique. De même, en plus de laisser l’élève seul face à ses difficultés, ce dispositif est une nouvelle externalisation du traitement de la difficulté scolaire hors de la classe et même hors de l’action des enseignant·es ! 

Attal et Macron poursuivent l’oeuvre de destruction des Lycées Pro en imposant une augmentation du temps des stages, réduisant significativement le nombre d’heures de cours et désorganisant l’année de Terminale bac pro. Rappelons que les maigres indemnités distribuées aux élèves sont prélevées sur de l’argent public. La révision de la carte des formations, qui est censée aboutir à la fermeture de 100% des formations « non insérantes » à la rentrée 2026, va conduire d’une part à des suppressions de postes et des reconversions forcées et d’autre part à subordonner l’offre de formation aux besoins des entreprises du bassin.

Une politique éducative de tri social et d’aggravation des inégalités

Pour réformer le système éducatif, Attal a fait le choix de mesures qui aggravent les inégalités sociales alors que le rôle de l’école est, au contraire, de les résorber. 

L’école inclusive est un enjeu de l’école d’aujourd’hui : c’est bien à l’école de s’adapter aux besoins des élèves et non l’inverse. Le service public d’éducation doit donner la possibilité à tous les élèves d’accéder à une scolarité de qualité. Or, affirmer que tous les élèves ont leur place à l’école ne suffit pas : pour défendre ce postulat d’éducabilité de tous les enfants, il faut de vrais moyens. Dans ces annonces, Attal fait l’impasse sur l’école inclusive. 

SUD éducation appelle les personnels à se mobiliser pour l’école inclusive ! 

L’enquête PISA montre qu’en France près d’un élève issu de l’immigration sur deux vient d’un milieu défavorisé contre 37% en moyenne dans les pays de l’OCDE. On constate en effet que les élèves racisé·es subissent davantage le déterminisme social dans leur trajectoire scolaire. Cela pose la question des discriminations racistes subies à l’école et des conditions de scolarisation des élèves allophones. 

L’école française est une des écoles les plus inégalitaires : un enfant issu d’un milieu socio-économique défavorisé a 10 fois plus de chance de se retrouver parmi les élèves peu performants en mathématiques que les élèves issus d’un milieu favorisé.
Pour SUD éducation, il faut agir sur les inégalités scolaires et sociales en donnant des moyens à l’école inclusive et à l’éducation prioritaire étendue aux lycées

Le ministère entend revenir à un service public d’éducation en fonction du milieu social :

  • pour les élèves favorisés, un enseignement de qualité, pluridisciplinaire, approfondi dans les filières générales pour permettre la poursuite d’études, 
  • pour les élèves des milieux populaires : l’assignation à des groupes de soutien entre élèves peu performants avec un accent très fort sur les savoirs fondamentaux : le lire-écrire-compter, les stages de réussite pendant les vacances scolaires, le redoublement et les classes de prépa-lycées. 

Pourtant c’est bien la mixité sociale et l’hétérogénéité des classes qui font progresser les élèves. 

Pour SUD éducation, il faut : 

  • davantage de mixité sociale. La publication des Indices de Positionnement Social montre que l’enseignement privé est largement responsable du manque de mixité sociale. En 2022, ce sont 21,6 % des élèves de 15 ans qui étaient scolarisés dans des établissements privés contre 16,4 % en 2018. Le ministère doit prendre des mesures pour empêcher la fuite des élèves vers le privé.
  • davantage de moyens pour prendre en charge l’hétérogénéité des niveaux dans les classes : il faut baisser le nombre d’élèves par classe pour améliorer les conditions d’étude en classe et prévenir la difficulté scolaire. 

Un discours populiste sur le redoublement 

Au début des années 2010, le taux de redoublement en France était un des plus élevés parmi les pays de l’OCDE.  En 1993, près de 50% des élèves de 3e avaient redoublé au moins une fois, ils étaient 24 % en 2013. Le redoublement coûte en 2013 environ 2 milliards d’euros par an. La recherche tend à dire que le redoublement n’améliore pas la réussite des élèves et qu’il est néfaste pour l’estime de soi et les trajectoires scolaires des élèves. Pourtant le ministre Attal a choisi de retirer aux familles le dernier mot sur le redoublement qui pourra leur être imposé. Cette mesure n’aura aucun impact positif sur le niveau des élèves, le redoublement stigmatise les élèves des classes populaires et répond uniquement aux demandes des réactionnaires. 

Les revendications de SUD éducation pour élever le niveau de TOUS les élèves !

  • la baisse du nombre d’élèves par classe, 
  • l’accès à une meilleure formation et des heures de concertation intégrées dans le service des personnels,
  • un statut de la Fonction publique pour les AESH, 
  • des moyens pour l’école inclusive avec le recrutement d’enseignant·es spécialisé·es et de personnels médico-sociaux et l’arrêt des suppressions de postes, 
  • des moyens aux écoles et collèges de l’éducation prioritaire et le retour des lycées dans l’éducation prioritaire,
  • la socialisation des établissements privés, 
  • la défense de la liberté pédagogique des enseignant·es. 

14 et 21 janvier : dans la rue contre la loi Darmanin

Nous relayons un appel national à manifester le dimanche 14 janvier contre la loi immigration
(puis une nouvelle date le 21 janvier). A Rennes, ce sera à 15h à République.

Vous trouverez ici le tract de SUD éducation contre la loi Immigration pour vos panneaux syndicaux.

Vous trouverez ici le tract de l’US Solidaires.

Choc des Savoirs et inégalités : c’est NON !

Le Ministre Attal a fait le 5 décembre ces annonces suite au travail de la mission “Exigence des savoirs” et à la publication des résultats de l’enquête PISA.

Alors que SUD éducation a porté avec les autres organisations syndicales des mesures pour améliorer le service public d’éducation, favoriser la réussite des élèves et lutter contre les inégalités, le Ministre a au contraire choisi de ne pas écouter les personnels et de promouvoir une vision passéiste et hors-sol de l’école .

SUD éducation appelle les personnels à se réunir en Heure d’Information Syndicale et en AG pour discuter de ces mesures.

Vous trouverez sur cette page l’argumentaire de SUD éducation à diffuser autour de vous pour construire la mobilisation contre ce projet élitiste et inégalitaire.

Le tract de SUD éducation

https://www.sudeducation.org/tracts/choc-des-savoirs-attal-fait-le-choix-des-inegalites-4-pages-de-sud-education/embed/#?secret=lMGW5MPgba#?secret=5hRzXVy29N

Le communiqué de SUD éducation sur le redoublement

https://www.sudeducation.org/communiques/retour-du-redoublement-impose-aux-familles-une-vision-reactionnaire-de-lecole-communique-de-sud-education/embed/#?secret=yfWgRUuzeD#?secret=zquc6VV4C7

le communiqué de sud éducation sur l’école

https://www.sudeducation.org/communiques/choc-des-savoirs-a-lecole-le-grand-bond-en-arriere/embed/#?secret=Ogb35pbIQ9#?secret=Va35Er23PQ

La réaction de SUD éducation aux annonces

https://www.sudeducation.org/communiques/annonces-pour-leducation-le-ministre-attal-fait-le-choix-des-inegalites/embed/#?secret=tl5RGusiZx#?secret=um9tCVKuoO

Des visuels à diffuser !

Discours d’Emmanuel Macron sur l’enseignement supérieur et la recherche : des provocations néolibérales et des attaques majeures en perspective

Tous les poncifs néolibéraux et le champ lexical de la technocratie étaient au rendez-vous dans le discours d’Emmanuel Macron du 7 décembre dernier. D’après le Président, de terribles “maladies structurelles » menaceraient le système de l’enseignement supérieur et de la recherche, et le gouvernement doit engager des réformes de « simplification et de clarification » pour doter le ministère d’ « une vraie fonction de pilotage et de stratégie« . Ses précédents gouvernements auraient déjà corrigé plusieurs difficultés (via la loi ORE, la LPR, le développement des EPE) mais selon Emmanuel Macron les “procédures administratives [restent] trop lourdes et chronophages », le système manque de compétitivité internationale et  l’investissement privé dans la recherche et les universités reste trop faible.

Ainsi pour Emmanuel Macron “il faut que l’on accepte de fermer une équipe qui ne fonctionne pas”, “les statuts ne sont pas des protections, ce sont devenus des éléments de complexité” et les universités doivent construire leur propre identité  “avec des financements beaucoup plus incitatifs”. 

Le tout dans les 18 prochains mois, soit à l’horizon automne 2025, tant pis pour les équipes qui ne suivront pas et les personnels déjà débordé·es et exténué·es. Et tant pis si tout cela devra se faire en même temps que la réforme de la formation des enseignant·es qui va percuter les INSPE mais aussi les maquettes de licences dès ces prochains mois.

Ce programme d’autonomie, on le connaît malheureusement depuis 2017, les Macron Leaks sur l’université et depuis le rapport de la cour des comptes de 2021 : il vise à approfondir la conversion entrepreneuriale des universités, et notamment de leurs ressources humaines, pour rendre les universités plus compétitives sur le marché de la connaissance et de la recherche. 15 ans après la première loi sur l’autonomie des établissements (la LRU en 2007), le constat est pourtant sans appel : l’autonomie consiste surtout à transférer des charges budgétaires aux établissements (le Glissement Vieillesse Technicité à la charge des établissements, non compensation des mesures “d’augmentation” du point d’indice…) et se traduit par des mesures d’austérité et des gels de postes. Cette autonomie s’est par ailleurs faite de pair avec une centralisation gestionnaire et non démocratique à base de pilotage stratégique, indicateurs de performance, “dialogues” de gestion… renvoyant les personnels à des processus d’évaluation permanents (HCERES, EPI…).

Le projet d’Emmanuel Macron, c’est un système à deux vitesses avec, d’un côté, de grands Établissements Publics Expérimentaux qui captent les ressources et les financements et, de l’autre, des universités de proximité ou des composantes (les IUT notamment) chargées d’accueillir les catégories populaires à moyens constants, en collaborant avec les entreprises de leur bassin local. En parallèle, le ministère promeut la labellisation de formations privées du supérieur et permet à de grands groupes capitalistes de mettre la main sur ce marché lucratif.

Dans la poursuite de la LPR et de son protocole “carrière et rémunération”, Emmanuel Macron entend poursuivre la casse des statuts (qui sont devenus pour le président des “éléments de complexité”) et ainsi renforcer le localisme et l’arbitraire des directions d’université dans le recrutement… Or ces dispositifs tirent les salaires vers le bas, individualisent les parcours et renforcent les primes au détriment du salaire social.

Enfin, Emmanuel Macron entend renforcer encore plus la recherche sur projet via l’ANR, à l’inverse d’une recherche de temps long sur financements pérennes que nécessitent pourtant les grands enjeux sociaux et écologiques.

Pour SUD éducation, ces déclarations résonnent comme des provocations pour les personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche. Nous défendons un ESR radicalement opposé à cette vision libérale :

  • un véritable service public de l’enseignement supérieur et de la recherche à hauteur de 3% du PIB ;
  • une université ouverte, gratuite et aux capacités d’accueil permettant à toutes et tous de poursuivre leurs études dans la filière de leur choix. Ainsi nous revendiquons l’abrogation de la loi ORE, de Parcoursup et de Mon Master.
  • la fin et le démantèlement des EPE et des Grands établissements qui permettent de déroger au Code de l’Éducation ;
  • la défense des statuts de fonctionnaires et la titularisation de tous·tes les personnels précaires et contractuel·les ;
  • une recherche débarrassée des contraintes économiques, l’abrogation de la LPR, la suppression de l’ANR et de la recherche sur projet ;
  • les libertés académiques des enseignant·es-chercheur·ses et la démocratie universitaire dans les composantes, les services et les laboratoires.

Communiqué : https://www.sudeducation.org/wp-content/uploads/2023/12/Discours-dEmmanuel-Macron-sur-lenseignement-superieur-et-la-recherche-des-provocations-neoliberales-et-des-attaques-majeures-en-perspective.pdf

Uniforme à l’école : quand Gabriel Attal fait sienne la politique éducative de l’extrême droite

Les dernières annonces “Choc des savoirs” sont particulièrement inquiétantes : Gabriel Attal renonce à la visée émancipatrice de l’accès pour tous les élèves à un même enseignement en dessinant des voies de ségrégation scolaire avec les groupes de niveau ou les classes prépa-lycée, mais aussi en renforçant le poids des résultats dans le parcours scolaire des élèves. Le député d’extrême droite Roger Chudeau a reconnu dans ses annonces le programme pour l’éducation du Rassemblement national et s’en est félicité. 

Non content de flatter l’électorat réactionnaire, contre les revendications des personnels de davantage de moyens pour réduire les inégalités scolaires et sociales, le ministre Attal poursuit “l’extrême droitisation” de sa politique éducative entamée à la rentrée avec l’interdiction des abayas en annonçant à présent l’expérimentation de l’uniforme à l’école. 

Dans un guide à destination des collectivités territoriales volontaires, le ministère de l’Éducation nationale a donné les contours de l’expérimentation de l’uniforme à l’école, au collège et au lycée. Les collectivités volontaires devront fournir un trousseau aux élèves (polos, pull, pantalon) d’une valeur de 200 euros avec un appui financier du ministère. 

SUD éducation dénonce cette mesure réactionnaire : pour améliorer le climat scolaire et combattre les inégalités, le service public d’éducation a besoin de moyens. Plutôt que d’uniformiser les tenues des élèves, le ministère de l’Éducation nationale devrait au contraire s’assurer que les droits des élèves sont respectés, que toutes et tous ont un toit, bénéficient de repas chauds au quotidien et ont accès aux soins médicaux nécessaires.L’argent public doit être utilisé pour lutter contre les inégalités sociales et pour la reconversion écologique du bâti scolaire, pas pour caporaliser les élèves. À nouveau, le ministre fait preuve de populisme dans des réponses toutes faites qui passent à côté des besoins des élèves et des personnels, à commencer par baisser le nombre d’élèves par classe. 

Derrière les annonces sur l’uniforme ou la défense de l’autorité des professeurs, le ministre continue à supprimer des postes. Pour défendre l’autorité des professeurs ou sortir du “Pas de vague”, les personnels n’ont pas besoin de grands discours ministériels mais de vrais moyens pour améliorer leurs conditions de travail. Le ministre Gabriel Attal fait peser sur les élèves en difficultés et leurs familles la responsabilité de la dégradation des conditions de travail des personnels qui incombe pourtant à son propre ministère. 

SUD éducation est particulièrement inquiet de la place grandissante du discours de la l’extrême droite dans le débat public sur l’école. Le Rassemblement national mise sur son discours sur l’école pour progresser dans l’opinion publique en faisant porter la responsabilité de la “baisse du niveau” sur les élèves racisé·es, les élèves en situation de handicap et les élèves en difficultés sociales. 

SUD éducation entend s’opposer fermement à l’extrême droitisation de la politique éducative du ministère. Nous ne cesserons de rappeler, avec SUD éducation, la tâche qui incombe au service public d’éducation : celle de former, d’émanciper et de faire émerger chez les élèves un esprit critique.

Communiqué : https://www.sudeducation.org/wp-content/uploads/2023/12/CP-uniforme-2023_12_14.pdf

Les évaluations d’école, c’est toujours non ! – Communiqué intersyndical FSU-SNUipp, SNUDI-FO, CGT Educ’action, SUD éducation et SNALC

À l’initiative du Conseil d’Évaluation de l’École, instance créée par la loi « pour une École de la confiance », les autorités académiques imposent aux personnels les évaluations d’école, composées d’une auto-évaluation que doivent mettre en œuvre les équipes, et d’une « évaluation externe », qui peut parfois s’apparenter à un véritable audit, menée par des groupes d’évaluateurs constitués par les DSDEN.

Au moment où les conditions de travail sont dégradées comme jamais et principalement par le manque de personnels, notamment dans le remplacement, dans les RASED ou dans l’accompagnement des élèves en situation de handicap, et alors que le ministre prévoit 1709 nouvelles suppressions de postes d’enseignantes et enseignants du 1er degré à la rentrée 2024, comment peut-on demander aux personnels de « s’auto-évaluer » ?

Les évaluations d’école tendent à rendre les équipes seules responsables des difficultés de fonctionnement des écoles, alors que les ministres successifs et leur politique d’austérité en sont en réalité à l’origine.

Les personnels n’ont pas besoin d’auto-évaluations chronophages pouvant conduire à une mise en concurrence des écoles et des personnels. Les collègues vivent cette injonction à mettre en place ces évaluations comme une pression permanente dans le cadre du « tout évaluation » voulu par le ministère. Ce ne sont pas d’évaluations d’école dont les personnels ont besoin mais bien de créations de postes à hauteur des besoins et de temps pour pouvoir travailler collectivement dans le cadre de la liberté pédagogique !

Les évaluations d’école sont ainsi perçues par les personnels ayant été contraints de les mettre en œuvre (souvent sous les pressions hiérarchiques) au mieux comme inutiles, infantilisantes et chronophages, au pire comme maltraitantes.

Les personnels n’acceptent pas la mise en place de ces évaluations et dans certains départements ils résistent, le plus souvent dans un cadre intersyndical (motion d’école ou de réunions syndicales, audiences, courriers…).

Ces mobilisations peuvent permettre d’éviter les pressions, voire de ne pas être contraints d’entrer dans le dispositif. Nos organisations syndicales appellent donc les personnels à développer et amplifier ces actions.

Il est grand temps que le ministère laisse les collègues travailler sereinement !

Ainsi, les organisations syndicales FSU-SNUipp, SNUDI-FO, CGT Educ’action, SUD éducation et SNALC continuent à exiger l’abandon des évaluations d’école, la fin des pressions hiérarchiques et des menaces de sanctions visant les équipes et les personnels s’y opposant ou refusant d’entrer dans un tel dispositif.

Elles invitent les collègues à continuer de résister aux pressions visant à tenter d’imposer ces évaluations d’école et à organiser collectivement la résistance, dans un cadre intersyndical. Elles continuent également de soutenir et d’accompagner les équipes qui subissent des pressions.

Nos organisations syndicales ont ainsi décidé de demander audience en commun auprès du ministre pour porter ces exigences et nos revendications sur ces questions.

Voir notre article : Les évaluations d’école (1er degré) : Comment ça se passe ? Comment résister ? L’analyse de SUD éducation

[Brochure n°95] Agir contre les violences sexuelles et sexistes au travail

Bien que la lutte contre les violences faites aux femmes ait été proclamée grande cause des quinquennats d’Emmanuel Macron, les conclusions du rapport 2023 du Haut Conseil à l’Égalité Femme-Homme (HCEFH) soulignent un manque d’actions concrètes et la persistance d’une banalisation des violences faites aux femmes, y compris chez les jeunes générations, et un regain de stéréotypes sexistes chez les hommes de 25 – 34 ans.

Les chiffres concernant les violences faites aux femmes montrent l’étendue du combat à mener : ils sont insupportables.
• 1 femme sur 2 a déjà subi une violence sexuelle,
• pour 1 femme sur 6 le premier rapport est non consenti et non désiré,
• 16% des français·es ont subi une maltraitance sexuelle dans leur enfance,
• 75% des agressions islamophobes visent des femmes,
• 85% des personnes trans ont été agressées au cours de leur vie,
• 80% des femmes en situation de handicap ont été victimes de violences,
• 213 000 femmes sont victimes de violences physiques ou sexuelles de la part de leur conjoint ou ex-conjoint chaque année
• 94 000 femmes sont victimes de viol ou tentative de viol chaque année.

Et les violences ne s’arrêtent pas à la porte de nos lieux de travail. Lorsqu’on leur pose la question, 1 femme sur 5 affirme avoir subi des violences sexistes et/ou sexuelles au travail. En réalité, au moins 30% ont subi ces violences au sens juridique du terme (enquête IFOP 2019 pour la fondation Jean Jaurès). Seules 5% d’entre elles portent plainte.

Sommaire

  1. Violences sexistes et sexuelles au travail, de quoi parle-t-on ?
  2. Enfin une cellule dédiée pour le signalement et le traitement des violences !
  3. La protection fonctionnelle un dispositif pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles au travail
  4. Animer une réunion d’information syndicale consacrée à la lutte contre les violences sexuelles et sexistes au travail
  5. Revendications
  6. Ressources

1 – Violences sexistes et sexuelles au travail, de quoi parle-t-on ?

– Dans l’éducation nationale, ces violences font l’objet d’une omerta !
– Rappel des lois
– Quelques témoignages de violences sexistes et sexuelles au travail
– Au travail comme ailleurs, les violences se cumulent
– Impact et conséquence sur la santé des femmes

2 – Enfin une cellule dédiée pour le signalement et le traitement des violences !

https://www.sudeducation.org/brochure-n95-vss-enfin-une-cellule-dediee-pour-le-signalement-et-le-traitement-des-violences/embed/#?secret=KJjs0smBB6#?secret=y03P2RhFn9

3 – La protection fonctionnelle un dispositif pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles au travail

https://www.sudeducation.org/brochure-n95-vss-la-protection-fonctionnelle-un-dispositif-pour-lutter-contre-les-violences-sexistes-et-sexuelles-au-travail/embed/#?secret=vZWOWSKCcF#?secret=ZDqHjfuhgE

4 – Animer une réunion d’information syndicale consacrée à la lutte contre les violences sexuelles et sexistes au travail

https://www.sudeducation.org/brochure-n95-vss-animer-une-reunion-dinformation-syndicale-consacree-a-la-lutte-contre-les-violences-sexuelles-et-sexistes-au-travail/embed/#?secret=hU91OtJwb8#?secret=pN2UHaRZSN

5 – Revendications

https://www.sudeducation.org/brochure-n95-vss-revendications/embed/#?secret=kPF57Mans7#?secret=IAUjrdmxd9

6 – Ressources

https://www.sudeducation.org/brochure-n95-vss-ressources/embed/#?secret=4TUqzohwBR#?secret=6jofmfdr20

Salaires dans l’Éducation nationale : on est loin de la “revalorisation historique” !

Salaires : quelle revalorisation ?

Le ministère de l’Éducation nationale avait annoncé une revalorisation historique pour les enseignant·es, CPE et Psy-EN à la rentrée 2023. Mais les mesures salariales sont loin de compenser la perte de pouvoir d’achat et laissent de côté une partie des enseignant·es en milieu de carrière, sans parler des autres personnels (AESH, AED, administratifs, médico-sociaux), qui ont été en grande partie oubliés !

Le ministère a trouvé toutes les pirouettes nécessaires pour parvenir aux 10% d’augmentation annoncés par le candidat Macron en campagne et annonce une revalorisation moyenne de 11% des salaires des enseignant·es entre avril 2022 et janvier 2024, soit 258 euros nets mensuels de plus. Pour atteindre ce chiffre de 11% d’augmentation en moyenne, le ministère a dû ajouter :
⚫la hausse de la valeur du point d’indice de juillet 2022,
⚫la hausse de la valeur du point d’indice de juillet 2023,
⚫la revalorisation socle à la rentrée de septembre 2023,
⚫à venir : l’ajout de 5 points d’indice majoré en janvier 2024.

Qu’en dit SUD éducation ?

Pour SUD éducation, l’augmentation du point d’indice décidée pour compenser en partie l’inflation n’est pas une revalorisation salariale. Il est normal que le point d’indice évolue en fonction de l’inflation. Ce qui n’est pas normal, en revanche, c’est que les salaires des personnels aient subi le gel du point d’indice entre 2011 et 2022 (mises à part deux très légères augmentations de 0,6% en 2016 et 2017).

La revendication “Socle” est largement insuffisante : les personnels enseignant·es ont tous bénéficié du doublement de l’ISOE/ISAE, c’est-à-dire entre 92 et 96€ nets par mois. Mais la hausse de la prime d’attractivité ne concerne que les personnels des échelons 1 à 7, jusqu’à 14 ans et demi d’ancienneté (environ 30% des personnels).
L’accent mis sur les personnels en début de carrière a déséquilibré les grilles puisque les personnels bénéficient d’une augmentation de seulement 160€ pendant 7 ans et demi (échelons 8 et 9).

Malgré ces augmentations, le salaire moyen des enseignant·es reste inférieur à la moyenne de salaires des enseignant·es des autres pays de l’OCDE.
Ces augmentations sont inférieures à l’inflation qui a atteint des records ces dernières années.

Et le Pacte ?

Grâce à l’action des syndicats, le ministère a arrêté de défendre le Pacte comme s’il s’agissait d’une revalorisation salariale. Le Pacte est un échec, dans les écoles et les établissements scolaires, notre employeur n’a pas réussi à l’imposer aux personnels.

Des inégalités salariales qui perdurent !

Dans notre ministère, féminisé à 70%, le salaire moyen des femmes est toujours inférieur à celui des hommes, il faut agir sur les causes de ces inégalités :
➡️les femmes sont surreprésentées dans les métiers les moins bien rémunérés,
➡️les femmes assurent toujours l’essentiel du travail domestique : elles sont davantage à temps partiel,
➡️les femmes prennent moins d’heures et de missions supplémentaires. Le Pacte aggrave les inégalités.
De même, les personnels en situation de handicap subissent les inégalités salariales : le temps partiel de droit n’est pas compensé financièrement. Le handicap et le manque d’adaptation du cadre de travail ne permettent souvent pas à ces agents d’effectuer des missions ou des heures supplémentaires.

Pour les AED et AESH, la misère toujours !

Les revalorisations salariales des AESH entrées en vigueur à la rentrée 2023 ne sont absolument pas à la hauteur : les premiers échelons de la grille restent très bas et l’annonce d’une augmentation de 10% s’est traduite par la mise en place d’une indemnité dite “de fonction”, qui ne répond pas aux attentes des collègues. Pour les AED, aucune mesure n’a été prise, l’indice en CDD correspond au plus bas, c’est-à-dire l’indice plancher du SMIC, tandis qu’en CDI il est à peine plus haut. La grille salariale annoncée avec les mesures de CDIsation en août 2022 n’est toujours pas mise en place. AED et AESH sont maintenu⋅es dans une précarité structurelle, renforcée par des temps de travail incomplets imposés.

SUD éducation appelle les personnels à se mobiliser pour de vraies augmentations salariales. 

Les revendications de SUD éducation sur les salaires :
  • 400 euros immédiatement pour toutes et tous,
  • le dégel du point d’indice, avec rattrapage depuis le gel du point d’indice en 2010,
  • l’indexation du point d’indice,
  • une refonte des grilles salariales et des mesures pour réduire les inégalités,
  • le paiement à temps plein des temps partiels de droit,
  • l’abandon du Pacte,
  • une réduction de l’éventail des rémunérations et la disparition de la classe exceptionnelle au profit d’une revalorisation de l’ensemble des grilles indiciaires,
  • l’intégration des primes et indemnités générales aux salaires, et la compensation des tâches supplémentaires et des conditions difficiles par des réductions des services,
  • l’abrogation de toutes les journées de carence en cas d’arrêt-maladie pour tous les statuts.

Journée de mobilisation le vendredi 13 octobre

Le 13 octobre, en France et en Europe, mobilisons-nous contre l’austérité, pour les salaires et l’égalité femmes-hommes !

DANS LE 35 : RDV à 11h Esplanade Charles de Gaulle à Rennes

Notre communiqué intersyndical :

Tract Solidaires : https://solidaires.org/sinformer-et-agir/actualites-et-mobilisations/nationales/urgence-salariale-ensemble-en-greve-et-mobilisees-pour-nos-salaires-le-13-octobre/

RDV ce samedi 23 à 14h Charles de Gaulle à Rennes

Appel à la marche unitaire du 23 septembre  » Pour la fin du racisme systémique, des violences policières, pour la justice sociale et les libertés publiques »

INFORMATIONS LOCALES :

Lien vers les revendications Solidaires

Télécharger le PDF de Solidaires

AESH en grève le 3 octobre ! Un métier, un statut, une reconnaissance… Nous n’y sommes toujours pas ! La lutte continue !

RDV à 12h devant le Rectorat de Rennes

Depuis de nombreuses années, les AESH se mobilisent pour obtenir une reconnaissance professionnelle. Malgré une prise de conscience générale, les réponses statutaires restent largement insuffisantes pour revaloriser un métier tant dénigré.

Nous assistons à une rentrée chaotique et, les AESH ne font pas exception : des affectations tardives, des modifications au pied levé après la rentrée, des signatures de contrat au milieu des vacances scolaires, rien n’est fait pour atténuer le mépris institutionnel subi par les personnels. Ainsi le même constat : à chaque rentrée, des élèves ne sont toujours pas accompagné·es et les moyens manquent.

Les annonces salariales de ces derniers mois sont loin d’être suffisantes. La nouvelle grille indiciaire, la création d’une indemnité de fonction et l’accès à la prime inflation ne permettent toujours pas aux AESH de sortir de la précarité et de vivre dignement de leur métier.
Le manque de candidat·es au recrutement montre bien la perte d’attractivité du métier, offrant une rémunération inférieure au seuil de pauvreté aux premiers échelons.

Tandis que l’Education nationale fait de l’école inclusive une vitrine, les AESH ne bénéficient toujours pas de formation suffisante et adaptée. La mise en place des PIAL a au contraire dégradé l’accompagnement des élèves, en privilégiant une gestion comptable et la mutualisation des personnels. Les discours ministériels ne suffisent pas à masquer l’absence de moyens pour accueillir tou·tes les élèves à l’école (réduction des effectifs par classe, adaptation des bâtiments, recrutement de personnels, formation de tou·tes…).

La défense des droits des AESH ne peut se passer d’une défense de l’école inclusive et vice-versa.

Les AESH se voient toujours imposer des temps incomplets à 24h, ce qui maintient les personnels, majoritairement des femmes, dans une grande précarité.
L’Education nationale s’obstine, avec la création d’un statut d’ARE (fusion AED et AESH) à chercher des solutions pour augmenter la charge de travail et élargir les missions. Or, c’est bien le la question du temps de travail qu’il faut questionner : nous ne voulons ni du double employeur, ni de cette “fusion” mais la reconnaissance d’un temps plein à 24h d’accompagnement.

Pour SUD éducation, le combat des AESH est essentiel et nous le portons depuis des années ! Parce que nous pensons que seul le rapport de force peut nous faire gagner, nous appelons -aux côtés de l’intersyndicale- les AESH et l’ensemble des personnels de l’éducation à se mettre en grève le 3 octobre.

SUD éducation appelle les AESH à s’organiser localement, en assemblée générale, en collectif, pour élaborer des revendications et construire la lutte au quotidien !

AESH : un vrai métier, un vrai statut, un vrai salaire !
Nous n’aurons que ce que nous prendrons !
SUD éducation revendique pour les AESH
  • la titularisation sans condition de concours, d’ancienneté ni de nationalité de tou·tes les AESH dans un corps de fonctionnaire par la création d’un métier d’éducateur·trice scolaire spécialisé·e ;
  • l’augmentation des salaires avec une grille de progression salariale à l’ancienneté, un salaire minimum à 2200 euros bruts (soit environ 1870 euros nets, primes et indemnités comprises) ;
  • l’accès aux primes et indemnités dans les mêmes conditions et aux mêmes montants que ceux fixés pour les autres personnels (notamment l’indemnité REP/REP+) ;
  • la reconnaissance d’un temps plein pour 24 heures d’accompagnement auxquelles s’ajoutent les heures connexes pour
  • le travail de préparation, de suivi et de concertation ;
  • l’abandon des PIAL et de la logique de mutualisation ;
  • une véritable formation initiale et continue, sur temps de service ;
  • la création de brigades de remplacement pour assurer le remplacement des collègues absent·es ;
  • un droit à la mobilité, interacadémique et intra-académique.

Tract Intersyndicale 35 :

Télécharger le document : Tract AESH 2023_09_11 (format pdf)

SNU, NON Merci ! 4 pages

Qu’est-ce que le SNU ?

Le Service National Universel (SNU) est un dispositif gouvernemental, sous tutelle conjointe du ministère de l’Éducation nationale et des Armées, lancé par Gabriel Attal quand il était secrétaire d’État chargé de la jeunesse, puis porté par Sarah El Haïry et désormais par Prisca Thevenot, secrétaire d’État chargée de la Jeunesse et du SNU. D’abord expérimenté dans 13 départements en 2019, il est étendu à tout le territoire depuis Il s’adresse aujourd’hui aux jeunes volontaires de 15 à 17 ans, de nationalité française.

Ce « service » se divise en trois parties : d’abord un « séjour de cohésion » collectif hors ou sur temps scolaire, dans des centres encadrés par des militaires à la retraite et des personnels de l’éducation nationale et populaire, pendant deux semaines ; ensuite une « mission d’intérêt général » obligatoire dans une association ou une institution publique, pendant 12 jours consécutifs ou 84 heures réparties sur l’année ; enfin, une période «d’engagement» facultative de 3 mois minimum.

Les objectifs affichés sont on ne peut plus ambitieux : faire vivre les valeurs républicaines, renforcer la cohésion nationale, développer l’engagement, accompagner l’insertion sociale et professionnelle, favoriser la mixité sociale ou encore agir pour une société solidaire. Rien que ça !

Pendant les séjours en internat collectif, les volontaires, vêtu·es d’un uniforme ressemblant à celui de la police, sont en théorie initié·es à la citoyenneté, à la connaissance des services publics, au développement durable, à la transition écologique, à la défense et la sécurité nationales, etc. On y apprend surtout à saluer le drapeau en chantant La Marseillaise, à se mettre au garde-à-vous, à obéir sans réfléchir, de 6h30 à 22h30, dans un rythme de vie insoutenable.

✸ Encadrement militaire : mise en danger

Insolations, évanouissements, déshydratations, punitions collectives… Des débuts en 2019 jusqu’à l’été 2023, le SNU s’illustre dans les pages faits divers.

En 2019, dans le Val d’Oise, les volontaires essuient les plâtres d’un encadrement complètement déconnecté : iels sont réveillé·es en pleine nuit par une simulation de fusillade et des jets de fumigènes. Résultat : malaises, crises de panique, crises d’épilepsie…

Été 2022, punitions collectives nocturnes humiliantes et dangereuses. À Strasbourg, pompes et exercices de gainage pour plus de cent jeunes ados tiré·es du lit ! En Île de France, un jeune hospitalisé en urgence car asthmatique et dispensé de pratique sportive intensive. Mais l’encadrant militaire n’avait pas lu la fiche.

Les scénarios se répètent d’année en année. Manifestement, l’expérience n’a rien appris aux cadres militaires de ces séjours !

✸ Harcèlement et agressions sexuelles, racisme

Politis a révélé le 18 avril 2023 (hebdo N° 1754) des cas de « harcèlement sexuel, propos racistes, humiliations et gestes déplacés » qui auraient été commis par deux cadres de séjours de cohésion en Île-de-France à l’été 2022, un commandant et un lieutenant-colonel. Les témoignages recueillis sont éloquents. L’affaire a d’abord été dissimulée avant qu’une enquête administrative soit déclenchée auprès du SDJES, qui est à la fois juge et partie, ce qui pourrait expliquer les blocages.

Les encadrant·es issu·es des corps d’armée ne sont pas formé·es à s’occuper de jeunes adolescent·es que le cadre d’accueil militaire met en danger. D’autres dysfonctionnements sont inévitables. Solidaires Jeunesse et Sport entreprend de collecter les témoignages à cette adresse : balancetonsnu@mailo.com

✸ Les projets de généralisation et d’obligation

En juin 2023, le gouvernement a annoncé aux organisations syndicales la mise en place du SNU sur le temps scolaire pour tou·tes les élèves de seconde générale et de première année de CAP.

Autrement dit, les séjours de 12 jours se feront dans le cadre de projets pédagogiques (appelés « classes d’engagement »), avec un encadrement partagé entre éducation nationale, éducation populaire et militaires à la retraite.

Le projet oscille encore entre l’incitation et l’obligation. D’un côté, pour inciter, il envisage une valorisation de la participation dans Parcoursup ou une aide financière pour le Bafa. Le SNU offre d’ailleurs déjà de payer l’examen du code de la route (30 € !) à celles et ceux qui ont fait le séjour et la mission d’intérêt général. De l’autre, on joue avec l’idée de conditionner le Bafa, le permis de conduire, voire le Bac, à la soumission au SNU. Tout est envisageable pour imposer un projet impopulaire et que rejettent ensemble les organisations FSU, SGEN-CFDT, UNSA-éducation, FNEC-FP-FO, FERC CGT, SNALC, SUD éducation, VL, FIDL, MNL et FCPE comme elles l’ont exprimé dans leur communiqué unitaire du 10 juin 2023.

La mise en place du SNU sur le temps scolaire est encore un coup porté aux heures dévolues aux apprentissages, déjà mis à mal par la réforme Blanquer du bac. C’est une militarisation et un renforcement de la soumission qui éloignent encore plus l’école d’un projet émancipateur.

Par crainte d’une mobilisation sociale de la jeunesse, le gouvernement met en place ce nouveau service militaire qui ne veut pas dire son nom, un outil de mise au pas bien connu par le passé.

Le nombre de volontaires ridiculement bas, l’obligation pour le gouvernement de passer par une instrumentalisation de l’école et de s’en remettre au volontariat des enseignant·es montrent l’échec qu’est d’ores et déjà le SNU.

Pourquoi on n’en veut pas ?

✸ La jeunesse au garde-à vous

La « culture de l’engagement » que prétend développer le gouvernement à travers le SNU relève, dans les faits, d’une militarisation de la jeunesse. Un rapport du Sénat de juin 2022 en définit clairement les objectifs : il s’agit « dans une logique de contribution à l’esprit de défense, d’informer les jeunes des perspectives de carrière dans les armées et la gendarmerie, et des besoins des forces de réserves, la professionnalisation imposant un effort particulier pour susciter des vocations ». Derrière la cohésion sociale et l’entraide que le SNU est censé promouvoir se dissimule une tentative d’enrôlement et de militarisation de la jeunesse. Le SNU est un lieu où l’Etat peut déverser toute sa propagande militariste à un public captif, où l’on fabrique déjà du consentement à l’autoritarisme et à la violence.

Le SNU relève d’une inquiétante intrusion du militaire dans l’éducatif : par un décret de février 2023, son extension est confiée à une délégation placée sous la double autorité du ministre des Armées et de celui de l’Éducation et de la Jeunesse.

✸ Le SNU prive l’éducation de moyens

Le rapport des inspections générales remis au Premier Ministre en 2018 a évalué entre 2,4 et 3,1 milliards d’euros par an le coût du SNU généralisé à une tranche d’âge ! C’est excessif et révoltant pour un projet qui ne répond nullement aux besoins ni aux attentes de la jeunesse. L’Éducation nationale et populaire manque de moyens, allouer un tel budget au SNU serait un gaspillage indécent ! Les besoins sont ailleurs : dans le recrutement de personnels et la revalorisation de leurs salaires, dans la rénovation des bâtiments, dans l’accompagnement des jeunes et dans les aides fournies aux élèves et étudiant·es. Nous exigeons que l’argent du SNU soit utilisé pour les besoins de l’Éducation nationale et l’Éducation populaire.

✸ Une jeunesse mise au pas

Le SNU est une réponse autoritaire et inadaptée aux aspirations et aux inquiétudes de la jeunesse. Loin de cultiver une « culture de l’engagement », le SNU est, au contraire, une entreprise de soumission. Il est déjà paradoxal que l’engagement se conçoive en termes de « service obligatoire ». La jeunesse s’engage déjà pour l’émancipation, l’égalité, la justice sociale et climatique : mais c’est justement tout ce que ce gouvernement réprouve et réprime.

Par ailleurs, la discipline imposée et les punitions prévues par le règlement (article 6) traduisent une volonté de mise au pas de la jeunesse : il s’agit de faire en sorte qu’elle « se tienne sage », répétant l’humiliation qu’avaient subie, en décembre 2018, des lycéen·nes de Mantes-la-Jolie alors mobilisé·es contre les réformes Blanquer. Ce traitement réservé à la jeunesse est à la fois méprisant et violent.

✸ Une instrumentalisation des questions écologiques

Le gouvernement tente de donner une vitrine respectable au SNU en insistant sur son rôle dans l’éducation à la transition écologique de la société. Ce greenwashing cache mal le coût écologique terrible des guerres et de l’industrie militaire. La reconversion écologique de la société est un enjeu fondamental pour l’école et pour notre société. Il nécessite une politique volontariste de rénovation du bâti scolaire, de révision des programmes et non le saupoudrage vert d’un dispositif de promotion des industries polluantes.

✸ Le SNU n’a d’universel que le nom

Ce gouvernement qui aggrave les inégalités sociales, notamment par la casse de l’école publique, affiche un objectif d’unité nationale avec le SNU alors qu’il n’est en rien pensé pour prendre en compte tous les publics. Rien dans l’organisation des séjours ni dans la communication gouvernementale n’est prévu pour l’accueil et l’inclusion des personnes en situation de handicap ou des minorités de genre.

De plus, l’interdiction du port de signes religieux, transposée de l’école vers les centres SNU, obéit à une vision rétrograde et islamophobe de la laïcité dans le prolongement de la loi séparatisme.

✸ Et à l’international ?

Italie : un accord a été signé entre les ministères de l’éducation et celui de la défense pour la mise en place d’un dispositif identique au SNU. La mobilisation contre celui-ci s’organise depuis mars 2023 autour de « Observatorio contro la militarizzazione delle scuole » auquel participent les organisations syndicales CUB et COBAS. (http://www.cobas-scuola-pisa.it/ iniziativa-dellosservatorio-contro-la-militarizzazione-delle-scuole/)

Pologne : même accord qu’en Italie et en France entre les ministères de l’éducation et celui de la défense avec un ajout : une initiation au maniement des armes.

✸ Le collectif « Non au SNU » fortement mobilisé sur l’ensemble du territoire

Depuis 3 ans, des collectifs locaux se sont créés un peu partout sur le territoire et ont construit une argumentation pour s’opposer à la mise en place du SNU. Ils regroupent la quasi-totalité des organisations de jeunesse, les syndicats de l’éducation et ceux de la jeunesse et des sports. SUD éducation, Solidaires Jeunesse et Sports ainsi que l’Union Syndicale Solidaires y sont souvent moteurs et largement impliqués. Ces collectifs arrivent à s’organiser de manière unitaire pour refuser la mise au pas de la jeunesse. Ils ont fait rapidement lorsque le gouvernement a commencé à évoquer la généralisation du SNU à toute la jeunesse et la mise en œuvre de sa propagande à travers la caravane.

✸ Caravane partout… candidat·es nulle part !

Pompeusement nommée « tournée expérience SNU », celle-ci n’a attiré que très peu la jeunesse visée par le dispositif. Accompagnée par une équipe de sécurité privée, c’est surtout une opération de communication en carton, comme sait si bien le faire ce gouvernement, avec des stands ridicules et des jeux censés maquiller le discours nationaliste et militariste. Il semble difficile de convaincre de l’utilité de soumettre la jeunesse et de lui inculquer un esprit d’obéissance aux règles, un respect absolu des normes qui, pour la plupart, ne visent qu’à perpétuer les inégalités et injustices inhérentes à l’organisation actuelle de la société. La jeunesse a déjà beaucoup à se mobiliser contre les discriminations, pour l’écologie et contre les attaques faites aux droits sociaux !

C’EST TOUJOURS

✸ La caravane passe, la résistance monte

Dans quasiment toutes les villes d’accueil de la caravane, des mobilisations ont perturbé cette propagande militaire. Des grandes villes comme Nantes ont réussi à faire plier bagage à la caravane, mais il faut noter aussi la mobilisation importante de villes petites et moyennes (par exemple Épinal) qui ont réussi à faire déplacer la caravane par crainte d’une trop forte mobilisation.

Le travail de structuration de ces différents collectifs locaux sera un point d’appui fort pour poursuivre et amplifier l’opposition au SNU, et chaque personne peut rejoindre localement un collectif pour participer activement à la lutte.

Pour rejoindre un collectif local, contactez les militant·es de SUD éducation 

SUD éducation demande l’abandon total du SNU que ce NON soit dans l’école ou hors l’école.

Télécharger le document : SNU, NON merci! (format pdf)

Cellule contre les violences sexuelles et sexistes au travail dans l’Éducation nationale : le texte est enfin publié !

Depuis janvier 2020, SUD éducation mène une campagne contre l’omerta qui règne dans l’Éducation nationale au sujet des violences sexistes et sexuelles au travail. SUD éducation accompagne au quotidien des personnels victimes de violences sexuelles et sexistes au travail pour les défendre et obliger l’employeur à remplir ses responsabilités de protection des personnels. En effet, selon les académies et selon les situations, le traitement des violences sexistes et sexuelles au travail est très hétérogène. Les personnels d’encadrement et de direction, peu formés, font trop souvent peser sur les victimes le poids de leur témoignage quand ils ne remettent pas en cause leur parole.

Pourtant en application des textes réglementaires à l’œuvre dans la Fonction publique, la circulaire du 9 mars 2018 oblige l’employeur à la mise en œuvre d’un dispositif de signalement et de traitement des violences sexuelles et sexistes. Il aura fallu attendre début 2023 pour que l’Éducation nationale entame un travail d’écriture d’un arrêté pour mettre en place un dispositif de recueil et de traitement des signalements violences sexuelles et sexistes dans les académies. Ce texte a été publié le 3 septembre 2023.

SUD éducation est intervenu auprès du ministère afin de garantir un dispositif qui respecte les droits des victimes et qui oblige l’employeur à prendre des mesures appropriées pour protéger les victimes et à sanctionner les agresseurs. Ainsi, le texte prévoit que la protection fonctionnelle soit proposée aux victimes.

SUD éducation est également intervenu avec les autres organisations syndicales pour demander que les personnels victimes de violences conjugales puissent saisir ce dispositif.

Pour SUD éducation, c’est une victoire syndicale : après avoir accompagné pendant des années des victimes maltraitées par leur hiérarchie, ce dispositif est une avancée dans la lutte contre les violences sexuelles et sexistes au travail.
Certains points devront être améliorés et il reste à gagner des campagnes d’information, des moyens avec des autorisations d’absence pour permettre un accompagnement médico-social, des possibilités de mutation pour les victimes qui en ont besoin. SUD éducation se montrera particulièrement attentif au déploiement du dispositif sur l’ensemble du territoire.

Télécharger le document : CP 2023_09_04 (format pdf)

Stagiaires : bienvenue dans le métier ! Tract 2023

Bienvenue dans le métier !

Nous vous souhaitons tout d’abord de vous épanouir, de participer à l’émancipation des élèves, de donner un sens à votre métier qui est socialement utile, au service de l’égalité et de la justice sociale. L’année de stage est un moment particulier de la carrière des enseignant•es. Comment débute mon année de stage ? Quel est le calendrier ? Quelle sera ma rémunération ? Quel reclassement ? Comment se déroule la phase d’affectation à laquelle je participerai ?

Pour répondre à toutes ces questions, et faire face aux difficultés de l’entrée dans le métier, il existe un outil incontournable : l’adhésion à un syndicat. C’est grâce au syndicat que l’on obtient les informations importantes sur l’actualité, que l’on peut être aidé•es dans les démarches, que l’on peut être défendu•es et accompagné-e-s, par exemple dans les instances paritaires. Les militant•es SUD éducation, dans les écoles, les établissements et instances sauront se montrer pugnaces face à la hiérarchie et vous défendre avec efficacité !

Adhérer à SUD éducation, c’est adhérer à un syndicat :

-impliqué dans toutes les luttes syndicales récentes : SUD éducation a été au premier plan de la lutte contre la réforme des retraites, mais aussi contre les attaques récentes dans l’éducation 

-qui articule à l’activité syndicale les luttes contre les discriminations

-représentatif au niveau ministériel, et qui défend les personnels face à la hiérarchie, dans les écoles, les établissements et les instances 

-qui défend l’importance des pédagogies émancipatrices 

Les revendications de SUD pour les stagiaires :

-Un allègement de service : pas plus d’un tiers du temps de service devant les classes, comme cela était le cas jusqu’à la masterisation

-Une formation renforcée sur le temps de service, assurée par des formateurs-trices pour tou-te-s les stagiaires

-Une formation de qualité avec une décharge de service pour les tuteurs et les tutrices

-Un dispositif particulier pour soutenir celles et ceux qui sont en difficulté

-Une formation aux pédagogies coopératives ou alternatives ( Freinet, pédagogie nouvelle, pédagogie institutionnelle, GFEN, etc.) pendant la formation initiale

-Une harmonisation des procédures de titularisation dans toutes les académies, garantissant l’équité et les droits des stagiaires avec un contrôle paritaire lors des étapes de titularisation

-L’abandon du fonctionnement actuel de la formation initiale des enseignant·es et le retour à un concours de recrutement à Bac+3 (Licence), suivi de 2 années de formation rémunérées et validées par l’attribution d’un Master pour tou•tes les professeurs, dans le cadre de vraies écoles de formations des enseignant·es, qui permettraient la poursuite de l’apprentissage disciplinaire et la pédagogie, en articulant temps de formation et découverte progressive du métier.

Télécharger le document : Stagiaires : bienvenue dans le métier ! – Tract de SUD éducation (format pdf)

A(T)SEM de Rennes : la lutte continue ! Rassemblements Mar 20 et lun 26 juin

Bonsoir,

Après plusieurs semaines de grève dans les cantines rennaises les mardis et jeudis, le rassemblement d’hier midi à la mairie a été un franc succès avec occupation de la mairie par les enfants pique-niqueurs (et leurs renforts d’ASEM, parents et profs). L’adjointe à l’enfance, Gaelle Rougier a du concéder de recevoir les représentants de parents d’élèves (malheureusement en visio…)

Mardi 20 juin à 16h, Nathalie Appéré, maire de Rennes recevra l’intersyndicale des ASEM de la ville qui luttent contre la suppression du pool de remplacement et la dégradation de leurs conditions de travail.

L’intersyndicale éducation appelle les enseignant.e.s à rejoindre le rassemblement organisé par nos collègues et camarades

Mardi 20 juin à 16h45 devant la mairie

Ce rassemblement sera également rejoint par les parents d’élèves.

La mairie joue la montre et essaye de tourner les parents contre les ASEM et les ASEM contre les profs en attendant les grandes vacances. Un préavis de grève a été déposé, si les ASEM n’obtiennent pas d’avancées significatives les syndicats enseignants proposeront un appel à la grève en soutien au ASEM

Solidairement,

Revalorisation dans la Fonction publique : des miettes !

Le 12 juin, le ministre de la Fonction publique recevait les organisations syndicales dont l’Union syndicale Solidaires pour présenter son projet de revalorisation salariale. Les organisations syndicales ont toutes décidé de quitter la réunion, car la maigre revalorisation ne vient même pas compenser l’augmentation de ces deux dernières années.

Le ministre a annoncé une augmentation du point d’indice d’1,5%. Il augmentera de 4,85 à 4,92 euros. En plus de cela, les grilles seront revalorisées de 5 points d’indices forfaitaires. L’augmentation du salaire des fonctionnaires s’élèvera donc à moins de 50 euros brut par mois pour une enseignante dans sa quinzième année de carrière.

Il faut ajouter que le ministère a procédé ces dernières années à une désindexation des primes et des indemnités sur le point d’indice, ce qui en bloquera toute hausse automatique.

L’autre mesure concerne, sans davantage de précisions, une augmentation de 1 à 9 points d’indice pour les bas de grille des catégories B et C. Ces personnels, qui ont vu leur salaire entièrement rattrapé par l’inflation et l’augmentation du Smic, ne verraient ainsi leur salaire augmenter que de 5 à 45 euros brut par mois. Entre septembre 2021 et 2023, l’indice plancher de la grille salariale AESH a gagné 26 points en raison de l’indexation du SMIC, le ministre de la Fonction publique n’annonce donc rien de plus que l’existant, c’est-à-dire l’évolution des pieds de grille afin de ne pas rémunérer les personnels à un indice inférieur à celui du SMIC.

Enfin, le ministre a annoncé une prime dite de « pouvoir d’achat », versée une fois, de 300 à 800 euros brut pour les personnels percevant un salaire en-dessous de 3250 brut par mois primes incluses. Un tel dispositif ne résout évidemment rien au problème structurel de la faiblesse des salaires dans la Fonction publique.

Pour SUD éducation et l’Union syndicale Solidaires, ces annonces ne sont que des miettes. Toutes combinées, elles ne rattraperont pas l’inflation de 10 points de ces deux dernières années. En conséquence, l’annonce de M. Stanislas Guérini a essentiellement consisté à expliquer aux syndicats des personnels de combien la baisse de salaire sera limitée.

À SUD éducation, les revendications sont simples :

  • une indexation des salaires sur l’inflation,
  • un salaire minimum dans la fonction publique porté à 1700€ net,
  • avec Solidaires, SUD éducation revendique une revalorisation immédiate des salaires de 20% pour compenser le gel durant 10 ans du point d’indice, et l’attribution de 85 points pour toutes et tous, soit 420 euros brut mensuels.

SUD éducation continuera de porter ces revendications et à les populariser aussi longtemps qu’il le faudra pour gagner des augmentations de salaire dans le service public d’éducation et réduire les inégalités salariales.

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