Sébastien, un syndicaliste de SUD-Rail, cheminot dans un atelier Matériel depuis plus de 25 ans et père de trois enfants, a été éborgné par la police de Gérald Darmanin et Laurent Nunez. Jeudi, dans la manifestation parisienne, notre camarade a perdu son œil suite à l’éclat de grenade de désencerclement.
Le pouvoir en place a franchi la ligne de trop ! Il ordonne aux forces de l’ordre d’utiliser des armes de guerre pour faire taire la contestation sociale dans le pays. Les grenades de désencerclement sont répertoriées en catégorie matériel de guerre par le Code la Sécurité Intérieure. Le même jour, une manifestante a eu un doigt arraché à Rouen par une grenade.
La fédération SUD-Rail et l’Union syndicale Solidaires condamnent avec la plus grande fermeté ces violences disproportionnées et illégales. Nous exigeons immédiatement une réponse de celles et ceux qui sont responsables de ces actes criminels. La gestion policière d’une crise politique et sociale a pour conséquence de mettre en grave péril de plus en plus de manifestant.es
Depuis le passage en force avec le 49-3, il y a une accélération des violences policières contre les manifestant.es. Cette violence qui rappelle celle exercée ces dernières années contre la jeunesse dans les quartiers populaires, contre les syndicalistes ou contre le mouvement des Gilets Jaunes, est inacceptable. Elle révèle une stratégie de la terreur et du pourrissement organisée au sommet de l’État.
Où est la démocratie quand un gouvernement interdit les rassemblements et manifestations, réprime, tabasse, mutile le mouvement social ?
La fédération SUD-Rail et l’Union syndicale Solidaires, en lien et soutien avec la famille de notre militant, mettront tout en œuvre afin que cet acte soit puni à la hauteur de son niveau de violence. En signe de solidarité, nous appelons les travailleuses et travailleurs à se mobiliser le plus fortement possible ces prochaines heures et ces prochains jours.
Faire reculer ce gouvernement, c’est le combat de notre camarade mutilé ! C’est ce que nous allons réussir le plus vite possible !
Depuis l’utilisation de l’article 49.3 par le gouvernement pour faire passer en force sa réforme, la répression a pris une ampleur nettement supérieur, que ce soit par les arrestations ou les violences policières.
À Rouen, à l’occasion de la manifestation du 23 mars, une collègue AESH a été la victime de cet accroissement de la violence. Dans le cadre de la manifestation, l’explosion d’une grenade de désencerclement lui a arraché le pouce ! Cet acte ignoble ne doit pas rester impuni ! La violence dans les manifestations doit cesser !
SUD éducation apporte tout son soutien à notre collègue, et appelle l’ensemble des personnels à durcir, amplifier et reconduire la grève, en signe de protestation et de solidarité avec notre collègue.
Ce mercredi 22 mars à 13h, le président de Macron a fait une allocution télévisée. Le bilan que l’on peut en tirer tient en peu de mots : hors-sol, fébrile et autoritaire. Il s’est enfermé dans la négation de l’hostilité de la population envers sa réforme et son gouvernement. Il prétend ne pas prendre de “plaisir” à la mise en oeuvre de cette réforme. Il entend continuer la mise en oeuvre de cette réforme envers et contre tou·tes.
Pour SUD éducation, les conclusions à en tirer sont univoques : le président et le gouvernement sont d’une faiblesse inouïe, il faut leur porter le coup de grâce. Les actions et les grèves se poursuivent aujourd’hui, dans une ampleur inédite, à travers l’ensemble du territoire. La grève et les manifestations de demain sont l’occasion d’une démonstration de force décisive. La répression en cours ne parviendra pas à éteindre la contestation : pour SUD éducation, la violence est du côté du gouvernement, pas du nôtre.
SUD éducation appelle les personnels à participer massivement à l’ensemble des actions prévues sur tout le territoires, à se mettre massivement en grève et en manifestation demain 23 mars, et à reconduire la grève jusqu’au retrait.
Allons-y tou·tes ensemble, avec détermination, et nous allons gagner !
La mobilisation contre la réforme des retraites ne cesse de s’accroître : l’opinion publique est de plus en plus opposée au recul de l’âge de départ de 62 à 64 ans, les secteurs de l’énergie et des transports sont entrés dans la grève reconductible, il y a de plus en plus de manifestant·es.
Dans l’Éducation nationale et les universités, la grève du 7 mars était majoritaire, les personnels, réunis en Assemblée Générale, ont décidé de la poursuite de la grève le 8 mars à l’occasion de la grève féministe pour les droits des femmes, et les jours qui suivent afin de participer à des initiatives collectives pour faire vivre la grève, l’ancrer et la généraliser à tous les secteurs.
La mise à l’arrêt du pays le 7 mars a donc permis d’ouvrir une nouvelle page de la mobilisation : les manifestations massives sont à présent renforcées par une volonté de bloquer l’économie pour contraindre le gouvernement à retirer sa réforme.
Les personnels de l’Éducation nationale et des universités ont un rôle à jouer dans ce bras de fer puisque lorsque les écoles et les collèges sont fermés, les parents ne peuvent aller travailler, de même les fermetures de lycée ou d’université permettent à la jeunesse de se mobiliser et de participer aux actions de blocage.
La réforme des retraites est une réforme injuste qui contribue à détruire la planète en imposant de travailler plus pour produire davantage. Elle vise à détruire notre système de solidarité et va précariser encore davantage les personnes victimes d’inégalités et discriminées dans le monde du travail à commencer par les femmes, les personnes handicapées, les personnes racisées, les seniors au chômage. Au contraire, nous devrions aller vers une société plus juste socialement et écologiquement. Le gouvernement est irresponsable et sacrifie la population et notre planète pour continuer à donner toujours plus au patronat.
SUD éducation appelle tous les personnels de l’Éducation nationale et des universités à poursuivre et amplifier la mobilisation :
le 11 mars, soyons encore plus nombreux et nombreuses dans la rue pour montrer notre opposition à cette réforme,
réunissons-nous en Assemblée Générale pour décider de la poursuite de la grève, de la participation à des actions de popularisation de la grève et de blocage de l’économie,
le 15 mars, mettons de nouveau la France à l’arrêt pour monter encore d’un cran dans la mobilisation, à l’occasion de l’étude du projet de loi par la commission mixte paritaire.
Nous avons appris avec effroi le décès d’une enseignante d’un lycée de Saint-Jean-de-Luz ce matin après avoir été poignardée par un élève dans sa salle de classe.
SUD éducation tient à présenter toutes ses condoléances aux proches, à la famille, aux collègues et aux élèves de cette enseignante.
La mort violente d’une collègue sur son lieu de travail provoque une émotion très forte pour l’ensemble des personnels de l’Éducation nationale.
La responsabilité de l’employeur devra être interrogée dans un contexte de casse des services de santé et des services sociaux scolaires et de dégradation du climat scolaire.
L’école doit être protégée, préservée des violences, pour l’émancipation de tou-tes. Les personnels de l’Éducation nationale œuvrent chaque jour en ce sens.
SUD éducation appelle les personnels à se réunir pour échanger au sujet de ce drame et définir entre équipes leurs modalités de recueillement.
Les femmes seront particulièrement impactées par la réforme des retraites. Avec cette réforme, elles perdent en pension et elles partent en retraite encore plus tardivement. La réduction des inégalités entre les hommes et les femmes devrait être une priorité du gouvernement, or cette réforme les accroît et précarise les femmes. Refusons les reculs sociaux !
La réforme des retraites aggrave les inégalités de pension entre hommes et femmes
40 % de pensions en moins pour les femmes
Une femme retraitée de plus de 65 ans touchait en 2019 en moyenne 981 euros de pension. Pour les hommes, c’est 1600 euros. Ces inégalités de pensions résultent des inégalités de salaires (23% dans la société, 13,6% dans l’Éducation nationale), des temps partiels (78% sont pris en charge par les femmes du fait de l’inégale répartition des tâches domestiques et de l’éducation des enfants), des bas salaires dans les métiers féminisés.
L’augmentation du nombre d’annuités aggrave le phénomène de décote
Si vous partez avant d’avoir pu cotiser vos annuités, votre pension est amputée. Plus le gouvernement augmente le nombre d’annuités, plus votre pension risque d’être moindre : il est plus difficile pour les femmes que pour les hommes d’avoir des carrières complètes.
Le recul de l’âge de départ réduit les possibilités de surcote.
Pour accéder à la surcote, il faut aller au-delà de l’âge légal. Chaque trimestre cotisé au-delà de l’âge légal donne lieu à une majoration. Si l’âge légal de départ à la retraite passe à 64 ans, c’est plus difficile de surcotiser.
Les femmes partent plus tard à la retraite
Les femmes ont des carrières plus hachées alternant davantage que les hommes des périodes de chômage et d’activité. Elles ont plus de difficultés que les hommes à atteindre le nombre de trimestres nécessaires pour partir. 19% des femmes partent à la retraite à 67 ans contre 10% pour les hommes.
La réforme des retraites est une réforme contre les femmes. Soyons nombreuses pour bloquer le pays le 7 mars et en grève féministe le 8 mars !
Abandon de la réforme des retraites !
La réforme des retraites : un pas en arrière dans l’autonomie financière des femmes !
Les femmes sont pénalisées par la faible prise en compte de la maternité dans le calcul des annuités.
Dans le régime général qui s’applique à tou·tes les contractuel·les de l’Éducation nationale :
Pour tout enfant né ou adopté à partir de 2010, 8 trimestres de majoration de la durée d’assurance sont accordés, dont 4 trimestres à répartir entre les deux parents.
Dans le régime des fonctionnaires :
Par enfant né ou adopté avant le 1er janvier 2004 : 4 trimestres de bonification pour une réduction ou un arrêt de l’activité pendant au moins 2 mois.
Par enfant né ou adopté après le 1er janvier 2004 : 2 trimestres de majoration de la durée d’assurance pour une réduction ou un arrêt de l’activité pendant moins de 6 mois.
L’agent·e qui a élevé au moins 3 enfants pendant 9 ans avant leur 16ème anniversaire bénéficie d’une majoration de sa pension de retraite de 10 % pour les 3 premiers enfants + 5 % par enfant par la suite.
Les majorations de la durée d’assurance accordée sont trop faibles et ne permettent pas aux femmes de gommer les effets de la maternité et de l’inégal partage de l’éducation et des tâches domestiques dans les carrières des femmes. En allongeant la durée de cotisation, la réforme gomme les effets correctifs des mesures de prises en compte des enfants expliqués ci-dessus.
SUD éducation revendique une réforme juste pour les femmes avec le passage à 37,5 annuités et le retour aux bonifications qui existaient jusqu’en 2003.
Les femmes ne doivent pas payer le prix de la maternité
Les femmes doivent être libres de choisir si elles veulent ou non devenir mère, or la maternité fait peser un poids financier plus important sur les femmes que sur les hommes.
Avec l’arrivée du 1er enfant, 1 femme sur 2 réduit ou arrête son activité professionnelle contre 1 homme sur 9.
5 ans après la naissance d’un enfant, le revenu des femmes baisse en moyenne de 25%. Plus les femmes subissent de bas salaires, plus cette baisse est importante.
Et dans l’Éducation nationale ? 11,5 % des femmes étaient à temps partiel contre 3,2 % des hommes.
Les femmes sont surreprésentées parmi les bénéficiaires d’un temps partiel de droit pour élever un enfant ou pour donner des soins à un proche.
Si on donnait vraiment le choix aux femmes de pouvoir travailler après la naissance ou l’adoption d’un enfant, on augmenterait le nombre de personnes en activité et par conséquent le montant des cotisations nécessaires au financement du système de retraites. Le temps partiel doit être choisi pour les parents et non contraints par l’absence de mode de garde ou son coût trop excessif. En 2021, si le taux d’emploi des femmes entre 25 et 54 ans avait été égal à celui des hommes, alors il y aurait eu 1,1 million de femmes de plus en activité, soit 5,5 milliards d’euros de recette pour les caisses de recettes.
Il faut améliorer l’accès à l’emploi des femmes et le service public de la petite enfance!
L’extrême-droite entend renvoyer les femmes à la maison et les maintenir dans la précarité !
Le débat sur les retraites est l’occasion pour le RN de marteler sa politique nataliste et xénophobe. Pour combler le soi-disant déficit des retraites et augmenter le nombre d’actifs, le Rassemblement National encourage à faire davantage d’enfants. Les politiques natalistes ont pour effet de baisser le taux d’emploi des femmes et leur autonomie ! On voit bien que les réformes libérales comme la réforme des retraites, portée par le gouvernement Macron, constitue un terreau favorable au retour d’un discours réactionnaire, celui de l’extrême-droite, pour renvoyer les femmes au foyer et diffuser son discours raciste. Pour servir sa politique raciste et anti-immigration, le RN encourage des politiques de précarisation des femmes. Contre l’instrumentalisation des femmes à des fins racistes et nationalistes !
Retraites, emploi, salaire : STOP aux inégalités !
Dans l’Éducation nationale, les universités comme dans le reste de la société, le sujet des retraites est un révélateur des inégalités au travail que subissent les femmes.
Les temps partiel, les bas salaires des métiers particulièrement féminisés, la non-prise en compte de la pénibilité de ces métiers et les carrières hachées conduisent à des pensions largement plus basses pour les femmes que pour les hommes.
Dans l’Éducation nationale, les femmes gagnent 13,6% de moins que les hommes.
Salaire brut moyen d’un enseignant du public : 3 373 euros,
Salaire brut moyen d’une enseignante : 2 997 euros.
Salaire brut moyen d’un non-enseignant : 2 361 euros,
Salaire brut moyen d’une non-enseignante : 1 890 euros.
Le Ministre Pap Ndiaye a entamé des réflexions sur la revalorisation des personnels, néanmoins il passe complètement à côté des enjeux d’égalité salariale entre les hommes et les femmes. L’Éducation nationale refuse, comme les autres secteurs de la société, des mesures d’égalité aux femmes.
SUD éducation porte 5 mesures pour l’égalité salariale dans l’Éducation nationale :
1- Un statut pour les AESH !
Le Ministère de l’Éducation nationale refuse un statut et un salaire complet aux 132 000 AESH qui accompagnent les élèves en situation de handicap ! Les AESH représentent le 2e métier de l’Éducation nationale en nombre de personnels, elles sont indispensables. Plus de 90% des AESH sont des femmes. Pourtant elles n’ont pas de statut, elles travaillent sur des temps incomplets avec des salaires incomplets (environ 850 euros) par mois. SUD éducation revendique un vrai statut de la Fonction publique pour les AESH.
2- Le paiement à temps plein des temps partiels de droit !
Les femmes sont très largement majoritaires chez les personnels en temps partiel de droit (éducation d’un enfant, donner des soins à un proche ou handicap). Cette surreprésentation résulte à la fois des stéréotypes de genre et d’un choix financier : celui de réduire l’activité de la personne qui gagne le moins au sein du ménage, dans un contexte de grandes difficultés à trouver des modes de garde des enfants.
SUD éducation revendique la compensation des temps partiels de droit et le financement d’un vrai service public de la petite enfance.
3- Le retrait du “Pacte”
Les enseignant·es, CPE et PsyEN verront leurs salaires revalorisés à la rentrée 2023. Néanmoins une partie de la revalorisation sera conditionnée à la réalisation de nouvelles missions dans le cadre du “Pacte” (remplacement de collègues absent·es dans le 2nd degré, intervention en 6eme pour les PE, Devoirs Faits, coordination…). Or on sait que la politique de missions et d’heures supplémentaires augmente les inégalités de salaires entre les hommes et les femmes. Les femmes sont moins libres que les hommes d’augmenter leur temps de travail salarié en raison du travail domestique qu’elles effectuent. Les femmes travaillent au foyer 10h de plus que les hommes par semaine. Dans le second degré, 43,8 % des hommes font au moins 2 HSA contre 33,7 % des femmes.
SUD éducation revendique le retrait du “Pacte” afin de ne pas aggraver les inégalités de salaires.
4- Réduire l’éventail des salaires
On remarque que, dans l’Éducation nationale, plus les métiers sont féminisés, plus ils sont mal payés ! C’est le cas des AESH mais aussi des professeurs des écoles dont 83% sont des femmes. Au contraire, chez les personnels d’encadrement et de direction, on ne compte que 52% des femmes.
Statut
Salaire net moyen à temps complet
Part de femmes
Professeur·es des écoles
2407 euros
83%
Certifié·e
2695 euros
65%
Agrégé·e
3719 euros
53%
SUD éducation revendique la réduction de l’éventail des salaires par la revalorisation des plus bas salaires.
5- La suppression du jour de carence
Le rétablissement du jour de carence en 2018 dans la Fonction publique pénalise spécifiquement les femmes. 10% d’entre elles souffrent d’endométriose, le jour de carence pèse particulièrement sur leur porte monnaie. Pour les femmes, c’est la double peine : elles souffrent et elles perdent une journée de salaire. Il faut améliorer la prise en charge médicale de l’endométriose et des douleurs menstruelles et adopter des mesures qui permettent d’éviter les pertes de salaire pour les femmes. En Espagne, par exemple, le congé menstruel vient d’être créé.
SUD éducation revendique la suppression du jour de carence.
L’égalité salariale coûte de l’argent et la réduction des inégalités de salaires est un choix politique, imposons-le.
Après le blocage du pays le 7 mars, la grève féministe du 8 mars doit mettre au jour l’impact de la réforme des retraites et de l’absence de vraies mesures pour l’égalité salariale dans la vie des femmes.
Nous voulons l’autonomie financière et l’égalité, nous nous battrons pour les gagner !
Vous pouvez aussi adresser votre don par chèque à l’adresse suivante :
SUD éducation – caisse de grève 31 rue de la Grange aux Belles 75010 Paris
N’oubliez pas d’apposer la mention caisse de grève retraites au dos du chèque.
Pourquoi soutenir les grévistes dans l’Éducation ?
Pour SUD éducation, le mot d’ordre est clair : retrait pur et simple du projet de contre-réforme des retraites.
Pour obtenir satisfaction sur nos revendications, la seule solution est l’amplification d’un mouvement reconductible massif et dans la durée pour bloquer l’économie. Des caisses de grève existent déjà, que ce soit localement ou dans différents secteurs mobilisés. SUD éducation fait le constat qu’il n’existe pas de caisse de grève nationale dans le secteur de l’éducation prise en charge par une organisation syndicale.
Cette initiative n’a pas pour vocation de se substituer à la grève : l’initiative a pour but de venir abonder les caisses locales. SUD s’efforce par tous les moyens d’accroître la solidarité avec les personnels grévistes, en particulier les plus précaires.
Comment les personnels pourront-ils et elles faire connaître leur situation pour bénéficier de la caisse de soutien ? SUD éducation mettra en œuvre ses moyens de communications syndicaux : affichage sur son site, et préviendra les personnels par un mail spécifique sur la messagerie académique de tous les personnels.
À quoi sert cet argent ?
Il servira uniquement à la solidarité avec les grévistes de l’éducation :
Accompagnant·es d’élèves en situation de handicap (AESH) ; Assistant·es d’éducation ;
personnels administratifs en établissement ou dans les rectorats / DSDEN…
professeur·es des écoles, contractuel·les ou fonctionnaires ;
professeur·es de collège et lycée, contractuel·les ou fonctionnaires ;
enseignant·es en université, contractuel·les ou fonctionnaires.
Est-ce que mon don servira uniquement à des enseignant·es syndiqué·es à SUD éducation ?
L’argent collecté par la fédération sera reversé aux syndicats locaux, ce qui leur permettra d’abonder les caisses de soutien locales, et d’organiser la solidarité au plus près des réalités locales. SUD éducation est une organisation syndicale. À ce titre, elle fait certifier et publie ses comptes chaque année. Chacun et chacune pourront vérifier que l’argent a été effectivement versé aux grévistes.
SUD éducation s’engage à ne conserver les informations personnelles que durant la durée de la campagne (de la collecte jusqu’à la répartition des fonds collectés).
Après, toutes les informations permettant de vous identifier seront détruites.
Une seule exception : la trace comptable du versement pour des raisons légales et de transparence financière.
SUD éducation s’engage à ne vous contacter que dans le cadre de cette campagne. Vous aurez bien sûr conformément à la loi la possibilité sur simple demande de rectifier les informations personnelles vous concernant.
Alerté par les médias, le Ministre de l’Éducation nationale est aujourd’hui en déplacement dans un lycée de banlieue parisienne pour constater les conditions d’étude et de travail déplorables que subissent les élèves et les personnels.
Or la situation de ce lycée n’est pas isolée. Les personnels de l’Éducation nationale et des universités remplissent de plus en plus de fiches « Santé et Sécurité au Travail » pour alerter sur un bâtiment délabré, des moisissures au mur, des salles non chauffées… sans recevoir ni visite du Ministre, ni réponse de leur hiérarchie. La presse devient ainsi le moyen de communication le plus efficace pour alerter face à l’absence de réponse de la hiérarchie. SUD éducation agit dans les territoires pour obtenir des réponses de l’administration aux saisines des personnels.
Plusieurs universités ont décidé de fermer leurs portes dès ce vendredi 16 décembre au nom de plans de sobriété énergétique locaux. Ces fermetures font peser sur les étudiant·es (fermeture des BU) et les personnels (congés ou télétravail imposés) l’austérité ministérielle qui contraint les établissements dans leurs budgets.
On constate, selon les territoires, des grandes inégalités de moyens attribués pour la rénovation et l’entretien des bâtiments. Il faut un cadrage national des moyens pour les bâtiments scolaires et universitaires, il n’est pas acceptable de conditionner la construction, l’entretien et la rénovation des bâtiments aux moyens, très hétérogènes, des collectivités territoriales. Dans l’ESR la politique de dévolution immobilière et les partenariats public-privé pour compenser le désinvestissement de l’Etat font peser sur les universités les objectifs de transition énergétique. Cette politique ne cesse d’accroître les inégalités sociales et territoriales et d’aggraver la crise climatique. À l’heure de la sobriété écologique, les services publics doivent entamer leur reconversion écologique en commençant par rénover les bâtiments scolaires et universitaires mal isolés dans lesquels les élèves, les étudiant•es et les personnels subissent de manière répétée les pics de grand froid comme les épisodes de canicule.
Pour SUD éducation, les ministères de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche doivent reprendre la main sur la gestion du bâti scolaire de la maternelle à l’université en injectant les moyens financiers à la hauteur des enjeux afin de réduire les inégalités territoriales pour un vrai plan de rénovation du bâti scolaire et universitaire afin de réduire les consommations énergétiques et celles en eau potable.
Temps partiels, postes à profil : SUD éducation dénonce une gestion managériale.
Les refus de disponibilité, de temps partiel, des autorisations d’absence et des stages syndicaux se multiplient depuis plusieurs années. En cause : le manque de remplaçant-es qui est chronique dans le premier degré et que l’effondrement du recrutement n’est pas près de combler. Cela participe à une dégradation des conditions de travail des professeur-es des écoles.
La multiplication des postes à profil au mouvement interdépartemental comme dans les mouvements intradépartementaux, qui met en concurrence les enseignant-es et opacifie les mutations, participe également à cette dégradation.
SUD éducation revendique un arrêt de ce type de recrutement et un retour à des commissions paritaires qui permettrait une gestion transparente de la mobilité des enseignant-es.
Rémunération des enseignant-es
Depuis une dizaine d’années, le pouvoir d’achat des enseignant-es a fortement diminué en raison du gel du point d’indice et de l’augmentation des prix. La mobilisation contre la réforme des retraites de 2019 a mis au jour le fort mécontentement des personnels de l’Éducation nationale quant à leur rémunération.
Depuis, le gouvernement a multiplié les annonces sans pour autant améliorer véritablement notre pouvoir d’achat : les primes attribuées n’ont pas permis de revaloriser véritablement la rémunération des personnels et sont bien moins avantageuses pour les personnels que de réelles augmentations de salaire, à commencer par ceux des plus précaires (contractuel-les enseignant-es, AESH,…)
SUD éducation revendique :
– une augmentation immédiate de 400 euros des salaires
– un SMIC à 2200 euros bruts ;
– le dégel du point d’indice et le rattrapage de la perte de rémunération depuis le gel du point d’indice en 2010 ;
– l’indexation des salaires sur l’inflation pour garantir le maintien du niveau de vie des personnels en activité et à la retraite ;
– une refonte des grilles indiciaires des agent-es, pour garantir que plus les salaires sont faibles, plus ils seront augmentés ;
– la garantie que les précaires bénéficient de la même grille pour leurs salaires, tenant compte de toute leur ancienneté professionnelle ;
– l’intégration des primes et indemnités générales aux salaires, et la compensation des tâches supplémentaires et des conditions difficiles par des réductions des services;
– la fin des primes « au mérite » qui commencent à être mise en place dans le premier degré, notamment avec la part variable de la prime REP+, soi-disant fondée sur « l’implication professionnelle » des enseignant-es mais en réalité appréciée par la DSDEN sur des critères qui changent d’un département à l’autre et qui mettent en concurrence les personnels entre eux.
Repenser la fin de carrière
SUD éducation s’oppose à l’allongement du temps de travail et au recul de l’âge de départ à la retraite de tous les personnels de l’éducation nationale.
Pour améliorer les conditions de travail en fin de carrière, SUD éducation propose :
de faciliter les aménagements de temps de service avec des temps partiels payé à 100%.
SUD éducation rappelle son attachement à une retraite par répartition pour toutes et tous avec un âge maximal de départ à la retraite à 60 ans.
Le gouvernement annonce une nouvelle réforme des retraites qui vise à reculer progressivement l’âge de départ à la retraite de 62 à 65 ans. C’est une nouvelle attaque contre les personnels !
En 2019-2020 face à la mobilisation d’ampleur de l’ensemble des secteurs, le gouvernement avait renoncé à faire passer sa réforme de casse des retraites, aujourd’hui il revient à la charge.
Que prévoit le gouvernement?
Le recul de l’âge de départ à la retraite de 62 à 65 ans,
Une retraite à 1200 euros minimum (85% du SMIC) uniquement si vous avez vos 43 annuités,
L’âge de départ sans décote reste à 67 ans,
La fin des régimes spéciaux pour les nouveaux et nouvelles entrant·es.
Le gouvernement justifie sa réforme par le soi-disant déficit des caisses de retraites. C’est faux, les études prévoient un système à l’équilibre d’ici 2030. Le déficit ou l’excédent dépend de choix politiques : les cotisations des actives et actifs paient annuellement les pensions des retraité·es, la question de l’emploi est donc déterminante pour l’avenir du système de retraites. Plus il y a de salaires sur lesquels sont prélevées les cotisations salariales et patronales, et plus les salaires sont élevés, plus il y a de recettes pour financer les retraites. D’un côté, le gouvernement maintient les agent·es publics dans la précarité, à commencer par les AED, les AESH, les précaires dans nos secteurs, de l’autre il les contraint à travailler plus longtemps et il présente comme un progrès le plancher d’une retraite à 85% du SMIC minimum.
Les mobilisations des personnels ont mis au jour les bas salaires et les mauvaises conditions de travail que subissent les personnels de l’Éducation nationale et de l’ESR. Le recul de l’âge de départ à la retraite constitue une nouvelle dégradation et sanctionne des personnels déjà maltraités pendant toute leur carrière.
Les personnels aspirent à davantage de justice sociale et à un investissement massif pour la reconversion écologique de la société, au contraire, cette réforme précarise les personnels, diminue l’espérance de vie en bonne santé, accroît les inégalités et le chômage.
SUD éducation appelle les personnels à se mobiliser massivement contre cette nouvelle réforme des retraites.
Avec un meilleur partage des richesses et l’augmentation des cotisations, nous revendiquons :
La retraite à 60 ans avec 37,5 annuités, sans décote.
5 ans de départ anticipé sur cet âge légal pour pénibilité.
Pas de retraite ni d’indemnité chômage en dessous du SMIC porté à 1700 euros.
L’intégration des retraites complémentaires dans le régime de base de retraites.
Une semaine à 32 h sans perte de salaire ni flexibilité (partage du travail).
Des embauches massives dans les services publics et les secteurs écologiques.
La loi de 2005 a bientôt 20 ans. D’une situation d’inclusion quasi nulle en France, l’école et les établissements scolaires ont dû accueillir les élèves en situation de handicap et sortir d’une logique de ségrégation. Des milliers d’élèves ont pu accéder à des formations diplômantes. Pour autant le bilan reste insuffisant. Partout SUD éducation reçoit des remontées de terrain de personnels ou d’élèves qui subissent la maltraitance de l’institution. La tentation est grande pour certain·es de défendre « une inclusion raisonnée » et de revenir à une situation antérieure. Or l’expérience montre que si les moyens sont mis en place, l’inclusion fonctionne. Une réelle volonté politique voudrait créer des postes d’AESH titulaires, former tous les personnels, multiplier les intervenant·es spécialisé·es (rased, sessad) et les personnels médicaux-sociaux, alléger les effectifs des classes et des dispositifs, favoriser les pédagogies alternatives plutôt qu’une logique de programmes, adapter les espaces et l’organisation du temps scolaire.
Nous appelons tous les personnels à revendiquer les moyens pour une véritable école inclusive.
Les enseignant·es de 1er et 2nd degrè se heurtent à une absence de formation concernant les handicaps et les aides qu’ils et elles peuvent développer pour les élèves. De plus, une fois en poste, les enseignant·es se retrouvent face à l’absence de moyens pour accompagner ces élèves : nombre d’élèves par classe trop élevé pour pouvoir différencier correctement, temps extrêmement long pour que les notifications soient établies par la MDPH, attente pour qu’un·e AESH soit nommé·e, très peu de temps de concertation avec l’AESH, aucune information quant aux adaptations pédagogiques à mettre en oeuvre…
Pour une autre société, contre le validisme !
Donner à tous les enfants la possibilité d’apprendre et de se sentir bien à l’école est une priorité. De la même manière, ce devrait être une priorité de faire en sorte que tous les individus, handicapés ou non, bénéficient des mêmes droits. Aujourd’hui, ce n’est pas le cas : la société est validiste c’est-à-dire qu’elle discrimine des personnes car elles ont un handicap. Un grand nombre des difficultés qu’elles rencontrent ne sont pas liées à leur état de santé mais à l’inadaptation de la société : logements et lieux publics inaccessibles, privation de liberté dans certaines institutions, attitudes infantilisantes à leur égard, etc. Elles souffrent également de difficultés économiques. En effet, le handicap entraine souvent des coûts supplémentaires, parfois exorbitants, certaines entreprises profitant du caractère nécessaire de ces produits pour les vendre au prix fort. En outre, l’allocation adulte handicapé est en dessous du seuil de pauvreté et occuper un emploi peut relever du parcours du combattant. En effet, la discrimination à l’embauche exclut les personnes handicapées de nombreux emplois. L’Éducation nationale, par exemple, est loin d’embaucher 6% de personnels handicapés. De nombreux postes de travail ne sont pas adaptés et le rythme de travail imposé par le capitalisme et les logiques managériales est encore plus dévastateur pour ces personnels. Par conséquent, toute une partie de l’emploi des personnes handicapées se fait à l’extérieur du monde du travail ordinaire, dans les ESAT (établissements et services d’aide par le travail). Dans ces établissements, les personnels n’ont pas le statut salarié ni les droits qui vont avec.
Nous voulons une École qui inclut tous les élèves mais aussi une société qui ne délaisse ni n’exploite aucun individu sous prétexte qu’il ne correspond pas aux normes d’une personne valide ou en bonne santé.
Les revendications de SUD éducation pour l’école inclusive :
des moyens pour accueillir et répondre aux besoins de tou·tes les élèves qu’importe leur situation scolaires, sociales, administrative, leur origine ou leur handicap… sur tout le territoire,
la création massive de postes d’AESH, de RASED, de personnels médico-sociaux, d’enseignant·es, de CPE et de personnels de Vie scolaire et d’interprètes,
la baisse des effectifs par classe,
la création d’un vrai statut de la Fonction publique d’éducateur·trice scolaire spécialisé·e pour les AESH,
une véritable formation initiale et continue à l’inclusion scolaire,
l’adaptation des bâtiments et du matériel scolaire.
Le préavis « généraliste » évolue en fonction de l’actualité. Il permet de couvrir l’ensemble des personnels travaillant dans les écoles, services et établissements scolaires (enseignant-es, enseignant-e‑s du premier degré, enseignant-e‑s de l’AEFE, enseignant-es-chercheurs-chercheuses et chercheurs-chercheuses, IATOSS, ITA et personnels éducatifs, titulaires ou précaires, de droit public ou de droit privé, employé-es par le ministère de l’Éducation nationale, le Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, ou le Ministère de la Transformation et de la Fonction publiques ; une négociation préalable a eu lieu pour les personnels exerçant des fonctions d’enseignement dans une école maternelle ou élémentaire publique ayant charge de classe).
SUD éducation dépose des préavis de grève couvrant l’ensemble des personnels tout au long de l’année. Vous trouverez ci-dessous le préavis de grève pour la période en cours.
Notre communication syndicale a pour objectif d’être lue et comprise par un maximum de collègues afin de les informer mais aussi de les convaincre qu’une autre société est possible. Néanmoins, trop souvent, nos expressions ne sont pas adaptées aux personnes handicapées. En suivant les recommandations des militant·es antivalidistes et du FALC (Facile à lire et à comprendre), nous pouvons rendre notre expression plus accessible à tou·tes. Vous trouverez dans cette fiche une série de conseils généraux dans lesquels piocher. Ils s’appliquent aussi bien à l’expression syndicale qu’à du matériel pédagogique.
1/ Les conseils pour écrire un texte inclusif
faire des phrases courtes ( 2 propositions / 2 verbes au maximum),
utiliser des mots simples et expliquer les mots compliqués, inhabituels ou appartenant au vocabulaire spécialisé,
utiliser le présent de l’Indicatif,
utiliser le style direct,
regrouper ensemble toutes les infos d’un même thème avec un titre clair et court, – éviter de multiplier les sous-titres, – renommer les choses ou les personnes plutôt que d’utiliser des pronoms, – utiliser une ponctuation simple, – utiliser des phrases actives ( exemple : « les personnels sont méprisé•es par la hiérarchie » = « la hiérarchie méprise les personnels »), – adressez-vous directement à vos interlocuteurs et interlocutrices : (exemple : « Les personnels de l’Éducation nationale ont perdu 30% de pouvoir d’achat depuis 1995 » = « Vous avez perdu 30% de pouvoir d’achat depuis 1995 » / « les personnels doivent se syndiquer pour gagner de nouveaux droits » = « syndiquez-vous pour gagner de nouveaux droits »). – ne pas utiliser de métaphores, d’abréviations, d’initiales ou d’acronymes, – ne pas utiliser l’humour ou le second degré que lorsque vous êtes certain•es qu’il sera compris par tou•tes vos lecteur•trices, – ne pas utiliser de pourcentage ni de gros nombres, – ne pas utiliser de double négation (exemple : « il ne serait pas inefficace de taxer les plus riches » = « il serait efficace de taxer les plus riches »).
2/ Caractères et police
– utiliser une police sans empâtements, claire et facile à lire (Arial, Helvetica, Open sans, Tahoma), – écrire en police 14, -utiliser la même police pour tout le corps du texte – écrire les dates en entier : « lundi 7 mars 1921 » plutôt que « le 7/03/1921 » – utiliser des chiffres (8) au lieu des mots (huit) et des chiffres romains (VIII). – ne pas écrire en italique, – ne pas souligner le texte, – ne pas écrire des mots entiers en majuscules, – éviter les césures, – éviter les caractères spéciaux (&, #) et les abréviations (« ex : », « etc »).
3/ La mise en page
– aller à la ligne à chaque phrase, – aligner le texte à gauche, ne pas justifier le texte, – utiliser des puces pour faire des listes, – numéroter les pages, – mettre en valeur les infos importantes (en gras, en encadrant, ou grâce à un pictogramme), – aérer la page : pas trop de texte sur une page, utiliser des marges importantes, laisser des espaces entre les paragraphes), – privilégier la lisibilité dans le choix des des couleurs (pas de gris ou de couleurs pastels par exemple), et des contrastes. Le texte n’est pas lisible lorsque le contraste entre le texte et l’arrière-plan n’est pas suffisant. Les principales associations de couleurs à éviter : rouge et vert, noir et rouge, blanc et jaune, vert et bleu. Les couleurs de SUD éducation sont le rouge et le noir, or un texte noir sur fond rouge ne sera pas lisible pour une partie des personnes daltoniennes ou qui rencontrent des difficultés visuelles. Vous pouvez toutefois écrire en rouge et/ou en noir sur un fond blanc ou en blanc sur un fond rouge, – utiliser un fond uni. Du texte superposé sur une image n’est pas toujours lisible.
ans plusieurs départements, des personnels AESH, AED et contractuel·les n’ont à ce jour toujours pas reçu leur salaire ! Pourtant, le paiement du salaire est une obligation et doit se faire à la fin du mois échu.
Les raisons sont multiples : retards de signature de contrat, retards dans la transmission des procès verbaux d’installation, retards dans le traitement des dossiers financiers. Dans la plupart des cas, elles sont la conséquence des restrictions budgétaires et de la désorganisation des services : de moins en moins de personnels administratifs doivent traiter de plus en plus de dossiers.
Résultat, ce sont les personnels les plus précaires qui en font les frais. Sans salaire, comment payer ses factures, son loyer, se nourrir ? En cas de retard de salaire, l’administration doit verser un acompte, mais encore une fois il faut le réclamer tandis qu’aucune information n’est faite aux personnels.
Le ministère, responsable des coupes budgétaires et de la baisse du nombre d’agents dans les services administratifs doit prendre ses responsabilités !
SUD éducation prend les siennes et accompagne les collègues qui n’ont pas été payé·es pour réclamer ce qui leur est dû, y compris par la voie de recours juridiques.
Si vous êtes dans cette situation, contactez le syndicat SUD éducation de votre département.
Vous trouverez un modèle de courrier de recours ici :
Depuis plusieurs années, le remplacement dans le premier degré est en crise. On ne compte plus le nombre de journées non-remplacées sur tout le territoire avec des situations critiques dans certaines zones et certains départements déficitaires.
En ne remplaçant pas systématiquement les professeur·es des écoles absent·es, l’Éducation nationale n’assure pas la continuité du service public et certains élèves se retrouvent avec moins de jours de classe que d’autres. On assiste là à une rupture d’égalité qui est d’autant plus dommageable que la pénurie de remplaçant·es est encore plus flagrante dans les départements déficitaires et les zones d’éducation prioritaire.
Même si des enseignant·es et des parents d’élèves essaient parfois de compter les journées non-remplacées, il est difficile de connaître les chiffres exacts, l’Éducation nationale refusent de les donner.
La cause de cette pénurie de remplaçant·es, c’est le manque de personnels et l’insuffisance des ouvertures de postes. La crise sanitaire du COVID 19, a mis en lumière cette pénurie systémique.
A cela s’ajoute cette année une crise du recrutement avec un effondrement sans précédent de candidat·es pour le CRPE. Après les résultats des CRPE 2022, il y avait environ 1700 postes non pourvus de professeur·es stagiaires sur tout le territoire. Le ministère, face à ce manque de vocation, et pour boucher les trous, a recruté à tour de bras des contractuel·les en organisant des job-datings dans plusieurs académies.
A quelques semaines de la rentrée, le manque de remplaçant·-es se fait déjà sentir dans certaines circonscriptions et certains départements où la situation est tendue de façon systémique. Les postes vacants non-pourvus ont, dans certains endroits, été comblés par des brigades qui se sont vues être affectées sur ces postes à l’année. La conséquence est évidente : il n’y aura bientôt plus d’enseignant·es remplaçant·es pour assurer les remplacements courts.
Cela n’augure rien de bon pour la suite de l’année scolaire et la période hivernale.
Cette pénurie structurelle de remplaçant·es a pour effet de dégrader encore les conditions de travail des enseignant·es et les conditions d’apprentissages des élèves. En effet, comment travailler et apprendre dans des conditions correctes quand les effectifs des classes explosent sous l’effet de la répartition des élèves dont le maître ou la maîtresse est absent·e?
Outre le fait qu’il détériore les conditions de travail des enseignant·es, le manque de remplaçant·es a un impact sur les droits des professeur·es des écoles :
– les journées REP+ (9 journées de pondération prévues sur le temps devant élèves) ne sont plus que partiellement assurées, voire pas du tout, fautes de remplaçant·es ;
– l’annulation de formation du PAF dans certains départements ;
– les demandes de stages syndicaux ou les autorisations d’absence sont refusées pour raison de nécessité de service.
À cause du manque de remplaçant·es, les professeur·es des écoles renoncent à leurs droits à la formation et à leurs droits syndicaux. Plus globalement, le manque de personnels dans le premier degré entraîne une dégradation des conditions d’exercice des PE : refus quasi-systématique des demandes de temps partiels qui ne sont pas de droits, faible mobilité sur le territoire,…
Pour assurer une continuité du service public et faire en sorte que chaque enseignant·e absent·e soit remplacé·e, une seule solution : recruter des professeur·es des écoles !
Pour endiguer le manque de remplaçant·es, SUD éducation revendique :
– la création de postes de remplaçant·es en nombre suffisant pour assurer tous les remplacements ;
– la titularisation à temps plein de l’ensemble des enseignant·es non titulaires, sans condition de concours ni de nationalité : les collègues en question sont déjà souvent en poste depuis longtemps, il n’y a aucune raison pour qu’ils et elles ne bénéficient pas du statut de fonctionnaire ;
– l’admission de l’ensemble des admissibles, aux concours internes comme externes : les recalé·es des oraux des concours constituent un nombre très important de potentiel·les futur·es collègues ; au vu de l’urgence de la situation, il est souhaitable qu’ils et elles soient stagiarisé·es dans leur totalité ;
– l’organisation de concours exceptionnels : sous forme de concours supplémentaires en fonction des besoins locaux, dans les départements.
Pour faire face à la crise du recrutement et au manque de candidat·es au concours de professeur·es des écoles, et rendre le métier plus attractif, SUD éducation revendique :
– une augmentation générale et conséquente des salaires ;
– le retour à un concours de recrutement à bac+3, suivi de 2 années de formation rémunérées et validées par l’attribution d’un Master pour toute·s !
Sarah Ghelam est libraire, spécialisée dans la littérature jeunesse. Elle a animé un atelier consacré aux Représentations en littérature jeunesse pendant le stage “Cas d’école sur la classe, le genre et la race : de quoi parle-t-on?” organisé par SUD éducation 93, Les concepts de “race” et de “genre” désignent des constructions sociales dont il convient d’interroger les représentations dans la littérature jeunesse. Sarah a partagé avec nous et sur le site https://genreed.hypotheses.org/ le contenu de son atelier. Merci à elle.
Le Ministre de l’Éducation nationale a précisé les annonces concernant la revalorisation des salaires des personnels : les augmentations prévues pour septembre 2023 ne concernent que les personnels enseignants titulaires dont l’ancienneté est inférieure à une dizaine d’années. Environ 63% des personnels s’en verraient exclus pourtant elles et ils subissent de plein fouet l’inflation qui dégrade leurs conditions de vie.
Le Ministre Pap Ndiaye opère un tour de passe-passe étonnant en affirmant que les personnels en milieu de carrière seront augmentés. Or le milieu de carrière concerne des personnels dont l’ancienneté s’élève à 20 ans et non à 10 ans de service. Alors que les salaires des personnels titulaires sont définis par des grilles nationales, celles-ci risquent d’être fortement tassées si le Ministre n’augmente que les personnels en début de carrière. La rémunération risque de n’augmenter que très lentement après 10ans de carrière.
Le manque d’attractivité ne concerne pas uniquement les enseignant·es. Les services de l’Éducation nationale peinent à recruter des personnels AESH, des infirmier·es, des Assistant·es de Service Social, des personnels administratifs et techniques en raison des bas salaires qui leur sont imposés.
Pour SUD éducation, il y a urgence à augmenter les salaires de tous les personnels titulaires et non titulaires. En 2021, Total a fait 18 milliards d’euros de profits et le CAC 40 a vu ses profits quadrupler avec 174 milliards d’euros, les entreprises qui polluent sont aussi celles qui enrichissent le plus leurs patrons et leurs actionnaires, notre employeur doit prendre des vraies mesures pour augmenter véritablement les salaires des personnels de l’Éducation nationale. Il lui suffit de mettre à contribution les plus riches.
SUD éducation appelle les personnels à faire grève le 29 septembre pour l’augmentation des salaires à l’appel des organisations syndicales interprofessionnelles SUD-Solidaires, FSU et CGT.
SUD éducation revendique :
une augmentation immédiate de 400 euros des salaires et un SMIC à 2200 euros bruts.
une refonte des grilles indiciaires des agent es, pour garantir que plus les salaires sont faibles, plus ils seront augmentés
la garantie que les précaires bénéficient de la même grille pour leurs salaires, tenant compte de toute leur ancienneté professionnelle
Après le rapport de la médiatrice de l’Éducation nationale en juillet 2022 qui pointait les problèmes d’accompagnement des élèves handicapés dû au manque de personnels, c’est à la Défenseure des droits d’épingler l’Éducation nationale dans son rapport paru quelques jours avant la rentrée des classes.
Dans le rapport de la Défenseure des droits consacré à l’accompagnement humain des élèves en situation de handicap, on retrouve les problématiques et les revendications portées par SUD éducation : gestion comptable de l’accompagnement avec la mutualisation, manque de formation, manque d’adaptation…
Comme la médiatrice de l’Éducation nationale, la Défenseure des droits cible les PIAL, ces dispositifs d’inclusion qui ont été généralisés sans qu’un bilan n’ait été fait de leur expérimentation. La Défenseure des droits dénonce un “fonctionnement opaque et disparate” des PIAL dont un certain nombre “font primer la gestion des ressources humaines sur la réponse aux besoins de l’enfant”.
La critique des PIAL met au jour la gestion comptable de la scolarisation des élèves handicapés : le rapport de la Défenseure des droits témoigne de situations déjà dénoncées par SUD éducation et en particulier de l’attribution dans certains PIAL d’un volume horaire fixe d’accompagnement par élève sans prise en compte de ses besoins spécifiques. L’essor des notifications d’aide mutualisée au détriment de l’aide individuelle a ainsi permis à l’Éducation nationale de bénéficier de davantage de flexibilité dans l’accompagnement au mépris des besoins des élèves car l’aide mutualisée ne précise pas le volume horaire de l’accompagnement contrairement aux notifications d’aide individuelle. De même, la Défenseure des droits alerte sur l’affectation de plusieurs personnels AESH avec un même enfant au cours d’une même semaine voire d’une même journée dans un “souci de rationalisation de l’activité” au détriment de l’intérêt de l’élève.
SUD éducation revendique l’abandon des PIAL et l’affectation des AESH en fonction des besoins des élèves.
De même, la Défenseure des droits cible le manque d’AESH et les difficultés rencontrées par les élèves dont la notification pour une aide humaine arrive en cours d’année. Elle pointe alors l’absence de moyens des services déconcentrés pour recruter en cours d’année et le manque d’attractivité du métier d’AESH du fait de “l’absence d’intégration de la fonction d’AESH dans la fonction publique [qui] contribue à un sentiment de marginalisation”. L’absence de statut pour les AESH maintient ces personnels dans la précarité avec des temps incomplets imposés, des bas salaires, une pression au renouvellement et au lieu d’affectation. SUD éducation revendique un vrai statut de la Fonction publique pour les AESH.
Ensuite, une partie du rapport de la Défenseure des droits est consacrée aux difficultés d’accompagnement sur le temps périscolaire. Le ministère projette de faire accéder les AESH à un emploi à temps plein en développant le double employeur : l’État pour les temps en classe et les Collectivités Territoriales pour les temps périscolaire. Nombre de personnels AESH cumulent déjà ces deux emplois aux contrats précaires et on observe une forte dégradation de leurs conditions de travail : l’absence de temps de pause, davantage de fatigue, l’absence de reconnaissance de leur savoir professionnel quant aux apprentissages, un salaire toujours insuffisant, un faible accès aux droits… Le ministère de l’Éducation nationale refuse de le reconnaître mais les AESH travaillent déjà à temps complet entre les temps d’accompagnement en classe, de formation, d’adaptation pédagogique, de concertation…
Le double employeur c’est avant tout plus de précarité et moins de droits pour les personnels. L’Éducation nationale et les Collectivités Territoriales doivent trouver des solutions pour créer un vrai statut protecteur garantissant la formation et des conditions de travail décentes.
Enfin, le rapport de la Défenseure des droits pointe le fonctionnement du service public d’éducation dans son ensemble : l’école demande aux élèves handicapés de s’adapter sous peine d’en être exclus alors qu’au contraire, c’est à l’école de s’adapter afin d’être accessible à tou·tes les élèves. L’unique réponse apportée par l’Éducation nationale pour la scolarisation des élèves handicapés est l’attribution d’une aide humaine, or il est également primordial de former les personnels, de construire des espaces de concertation entre les professionnels du handicap et les personnels de l’éducation, de rendre les bâtiments plus accessibles…
SUD éducation dénonce les carences de l’État en matière de scolarisation des élèves handicapés. Combien faudra-t-il de rapports à charge pour que le Ministre Pap Ndiaye décide de donner à l’école les moyens de scolariser réellement les élèves handicapés et de leur garantir les mêmes droits que tou·tes les autres élèves ?
Il faut d’urgence abandonner cette machine à morceler l’accompagnement qu’est le PIAL et créer un vrai statut de la Fonction publique pour les AESH.
Ensuite, il faut construire une véritable formation ambitieuse, sur temps de service, pour tous les personnels, recruter des personnels médico-sociaux et rendre les bâtiments accessibles. Sans moyens, l’école inclusive n’est qu’un slogan.