Élisabeth Borne à Rennes pour célébrer les stages en entreprises: la communauté éducative en deuil et en colère suite à la mort d’un élève

Ce vendredi 27 juin 2025, la ministre de l’éducation nationale, Élisabeth Borne, sera à Rennes pour rencontrer des élèves de seconde qui effectuent actuellement leurs stages en entreprise.

SUD éducation 35 dénonce cette opération de communication très malvenue alors que le mardi 17 juin, un élève de seconde générale du lycée polyvalent Curie-Corot de Saint-Lô, dans la Manche, est mort sur le lieu de son stage d’observation.

SUD éducation tient à exprimer toutes ses condoléances et sa solidarité à la famille de la victime et à l’ensemble des élèves et des personnels de son établissement.

Cette mort tragique doit alerter toute la communauté éducative sur le nombre de jeunes ayant trouvé la mort sur leur lieu de stage d’observation, de période de formation en milieu professionnelle, ou sur leur lieu de travail.

Alors que l’Éducation nationale se montre particulièrement volontariste pour rapprocher l’école du monde de l’entreprise via la promotion des dispositifs de découverte des métiers et des stages, nous déplorons la mort de trois jeunes en quelques mois : un apprenti de 15 ans, un lycéen de bac pro de 17 ans, et récemment un élève de 16 ans de classe de seconde en « séquence d’observation » ont perdu la vie en entreprise. Ces drames doivent impérativement conduire l’Éducation nationale à prendre ses responsabilités concernant la santé et la sécurité des jeunes en entreprises .

Les élèves ne doivent pas être de la chair à patron, exposé·es aux risques, alors qu’ils ou elles restent en situation d’apprentissage. Ces dernier·ères se retrouvent trop souvent dans des situations où le droit du travail n’est pas respecté, exposé·es à des risques professionnels mal évalués et face auxquels ils ou elles ne sont pas formé·es.

Au-delà des élèves en stage, les accidents du travail et les décès au travail concernent particulièrement les jeunes travailleurs et travailleuses. En effet, la Direction générale du travail pointe que plus de la moitié des jeunes de moins de 25 ans mort·es au travail ont moins d’un an d’ancienneté dans leur emploi. L’INRS, Institut national de recherche et sécurité, alerte sur la fréquence des accidents du travail concernant les jeunes de moins de 25 ans, s’élevant à 10 % par an, soit 2,5 fois plus que les l’ensemble des salarié·es.

Le travail tue et SUD éducation en fait le constat depuis longtemps. Les employeur·euses doivent tout mettre en œuvre pour protéger les employé·es, et en particulier les jeunes en situation de stage ou d’apprentissage. Les élèves qui meurent sur leur lieu de travail restent avant tout des élèves et le Ministère de l’Éducation nationale doit prendre toutes ses responsabilités. Il doit assurer la sécurité et la santé des élèves trop souvent exposé·es aux dangers liés au travail.

Enfin, SUD éducation 35 réaffirme l’inutilité des stages de seconde.

Les retours du terrain montrent à quel point ce dispositif de stage en seconde n’a pas été approprié par les équipes et ne répond pas aux besoins des élèves. Une très faible minorité d’élèves a trouvé un stage. On observe que la recherche de stage est particulièrement inégalitaire puisque la responsabilité de la recherche du stage incombe aux élèves et aux familles. Les élèves qui participent à un voyage scolaire linguistique organisé par leur lycée ou au SNU en sont dispensé·es. Le ministère utilise le stage de seconde pour promouvoir le SNU, pourtant largement décrié.

Sud éducation 35 rappelle que le dispositif du stage en seconde est à l’image de la politique du ministère de l’Éducation nationale : il s’agit d’une mesure inutile imposée arbitrairement d’en haut, qui répond davantage à une communication médiatique qu’à un besoin éducatif.

Stage pédagogie émancipatrice : Éducation Populaire – vendredi 28 février 2025

Dans le cadre de nos stages autour des pédagogies émancipatrices, nous vous proposons une deuxième journée autour de l’Éducation Populaire à travers la découverte de l’association l’Allumette à Rennes et de son terrain d’aventures.

Ce stage aura lieu le vendredi 28 février 2025 à partir de 9h dans les locaux de l’association, 1 allée Romain Rolland.

Ce stage est ouvert à tout le monde, pas besoin d’avoir participé à la première journée pour s’inscrire.

Programme de la journée (modifiable)

  • 9h – 9h30 : accueil / café
  • 9h30 : point pédagogies émancipatrices
  • 10h : point Educ pop et présentation de l’association l’Allumette
  • 11h : visite du terrain d’aventure
  • 13h : pratiques adultes
  • 15h : lien pratiques de classe

Pour rappel, vous pouvez bénéficier de 12 journées par an de congé pour formation syndicale par an.

Pour vous inscrire :

  • Envoyer le courrier ci-dessous à votre supérieur hiérarchique un mois avant c’est à dire avant le 28 janvier :

Pour le premier degré, ajouter au courrier la fiche de demande d’ASA ci-jointe :

Stage pédagogies émancipatrices : la pédagogie Freinet et l’ICEM

Nous organisons une journée de stage de formation syndicale pour découvrir la pédagogie Freinet et l’ICEM, qui aura lieu le mardi 19 novembre 2024 dans nos locaux au 5 rue de Lorraine à Rennes (métro Villejean). Cette formation est ouverte à tout le monde, syndiqué·es ou non mais sera plutôt orientée premier degré.

Pour s’inscrire :

  • Envoyer un mail à : syndicat@sudeducation35.fr
  • Envoyer le courrier ci-dessous à son supérieur hiérarchique un mois avant c’est à dire avant le 19 octobre.

Bibliothèque syndicale : de nouveaux ouvrages sur le genre et l’éducation à la vie affective et sexuelle !

Suite au stage sur le genre et l’éducation à la vie affective et sexuelle du 18 et 19 mars 2024 au local, nous accueillons des nouveaux ouvrages dédiés ! Emprunts gratuits dans notre bibliothèque syndicale au 5 rue de Lorraine (Rennes).

A consulter également :

Notre Bibliographie militante sur le genre et l’Education à la vie affective et sexuelle

Notre Liste des associations et organisations locales qui peuvent intervenir dans les établissements scolaires sur le genre et l’Education à la vie affective et sexuelle

SUD éducation défend le droit à l’éducation à la sexualité pour toutes et tous !

L’éducation à la vie affective et sexuelle est obligatoire du primaire à la terminale depuis la loi de 2001, à raison de 3 jours par an.

Ces derniers mois, les attaques contre les projets d’éducation à la vie affective et sexuelle mis en place dans les établissements scolaires se sont multipliées. Ces attaques viennent d’associations en lien avec l’extrême droite, comme « Parents vigilants » ou encore « SOS éducation », associations soutenues par les partisan-es d’Eric Zemmour.

Derrière ces attaques en règle contre l’éducation à la vie affective et sexuelle, sous couvert d’intérêt de l’enfant, il y a le refus de lutter contre les stéréotypes sexistes et les oppressions qu’ils produisent, la volonté d’imposer la norme hétérosexuelle et cisgenre comme seul horizon « naturel ».

Assurer une éducation à la sexualité est une des missions de l’école, inscrites dans le Code de l’Éducation (articles L 121-1 et L 312-16) et au lieu de céder à des « paniques morales » infondées et réactionnaires, notre  institution et toute la communauté éducative doit plutôt se préoccuper de l’effectivité de ces séances, qui ne sont le plus souvent pas mises en place faute de moyens et de politique volontariste.

SUD éducation 35 a donc participé à la conférence de SOS éducation le 1er février dernier afin de dénoncer les pratiques dangereuses et transphobes de cette association.

Voir le communiqué ci-dessous.

Choc des savoirs : Attal fait le choix des inégalités ! – 4 pages de SUD éducation

Le 5 décembre, le ministre Attal a fait une série d’annonces destinées à “élever le niveau des élèves” en réponse aux “mauvais résultats” de l’enquête PISA. Ces résultats montrent, d’une part, un décrochage en français et en mathématiques plus important en France que dans la moyenne des autres pays de l’OCDE et, d’autre part, que la France est l’un des 6 pays de l’OCDE où l’origine sociale pèse le plus sur les résultats des élèves. Les élèves issus de milieux défavorisés sont toujours sur-représentés dans les filières professionnelles. Mais plutôt que de donner davantage de moyens pour la scolarité des élèves les plus fragiles en raison de leurs difficultés scolaires et/ou sociales, d’une histoire familiale liée à l’immigration, de leur handicap, le ministre Attal fait le choix de mesures qui sanctionnent, qui sélectionnent et qui trient ces élèves. La politique éducative du ministère répond aux pressions de la droite libérale et réactionnaire et de l’extrême droite en reprenant leurs propositions.

Télécharger le document : Choc des savoirs : Attal fait le choix des inégalités ! – 4 pages de SUD éducation (format pdf)

Au contraire, SUD éducation porte des revendications pour lutter contre les inégalités sociales en améliorant les conditions d’études des élèves : baisse du nombre d’élèves par classe, formation des personnels, accompagnement médico-social des élèves, reconnaissance du métier d’AESH par la création d’un véritable statut… 

PISA montre l’ampleur des inégalités sociales à l’œuvre à l’école et Attal choisit de les aggraver !

Attal veut sanctionner les élèves en difficultés, à SUD éducation nous voulons prévenir la difficulté scolaire et y remédier ! 

Une liberté pédagogique cadenassée dans les écoles 

Dans le premier degré, le ministre Attal souhaite tout à la fois revenir à une pratique régulière du redoublement « à l’ancienne » dont l’utilité est loin d’être prouvée, réécrire les programmes avec des objectifs annuels renforcés et contrôler davantage l’utilisation des manuels.

Si on peut espérer que la rénovation des programmes permette d’y intégrer des objectifs d’apprentissage concernant notamment l’écologie ou l’éducation à la vie affective et sexuelle, le retour annoncé à des prescriptions annuelles va à l’encontre du respect du rythme des élèves. SUD éducation suivra avec attention la réécriture des programmes pour veiller à ce que les enjeux du monde d’aujourd’hui ne soient pas une nouvelle fois escamotés. Cette réécriture devrait par ailleurs mener à une nouvelle approche de l’enseignement des mathématiques, inspirée de la « méthode de Singapour », qui semble être devenue la nouvelle lubie du ministère et dont l’application risque donc de faire l’objet d’un contrôle tatillon par les inspecteurs et inspectrices les plus zélé·es.

La même volonté de normalisation des méthodes d’enseignement se retrouve dans l’annonce d’une labellisation des manuels scolaires, à commencer par les manuels de lecture de CP à la rentrée 2024. Cette labellisation doit s’accompagner d’investissements de l’État pour favoriser l’achat de manuels en CP et en CE1. Face à ce contrôle par l’État des manuels utilisés (et qui concernera d’ici 2026 tous les manuels du CP à la terminale !), SUD éducation rappelle son attachement à la liberté pédagogique : ce sont les enseignant·es qui sont les plus à même de choisir la méthode et les outils les plus adaptés à leurs élèves et à leur approche pédagogique.

Vers la fin du collège unique 

Le démantèlement du collège unique est une revendication de la droite et de l’extrême-droite. Le collège unique est un acquis social, c’est l’assurance pour tous les élèves d’avoir accès à un même enseignement, qu’importe leur origine et leur milieu social, afin de combattre les déterminismes sociaux. L’hétérogénéité des classes est l’instrument de l’élévation du niveau moyen. Pour mettre en oeuvre ce projet de démocratisation scolaire, il faut donner les moyens nécessaires, or on constate la suppression de 8000 postes dans le second degré depuis 2017 ainsi qu’un abandon complet de l’éducation prioritaire. 

Le ministre annonce la création de groupes de niveaux en français et en mathématiques en 6e et 5e à la rentrée 2024 ainsi qu’en 4e et 3e à la rentrée 2025. Au contraire, la recherche a montré que l’enseignement en groupes de niveaux a des effets délétères sur le niveau moyen des élèves et ne profite qu’aux élèves qui sont déjà les plus performant·es. L’organisation en groupes de niveaux va casser les dynamiques d’apprentissage des classes, fragiliser les élèves et désorganiser les collèges. On peut citer le bilan catastrophique de la casse des groupes-classes au lycée.  C’est aussi une casse en profondeur de nos métiers puisque les enseignant-es de français et de mathématiques n’auront plus de classe en charge mais des groupes de niveau qui pourront évoluer au cours de l’année : sera-t-il toujours possible d’être prof principal ou de travailler sur un projet interdisciplinaire si l’on n’a pas de classe ?

Attal veut aller plus loin dans le collège “ à la carte ” qui sélectionne les élèves avec des scolarités aménagées autour du lire-écrire-compter, mais aussi avec des “prépa-lycée ” qui tendent à externaliser la difficulté scolaire hors de la classe ordinaire dans des dispositifs qui enferment les élèves dans leurs difficultés scolaires. 

Enfin, Attal entend agir sur le brevet pour lui donner un vrai rôle de sélection sociale (obtention indispensable pour accéder au lycée, renforcement du poids des notes dans le contrôle continu, abandon des consignes de corrections académiques…). 

Une scolarisation au lycée toujours plus ségréguée socialement

Imposées dans la répression par Blanquer, les réformes des lycées se sont avérées néfastes pour le service public d’éducation : l’objectif essentiel de ces réformes était de réduire les moyens alloués aux lycées et aux universités et elles ont eu pour effet de renforcer les inégalités sociales et de genre avec le lycée “ à la carte ”.

L’enseignement des mathématiques avait été mis à mal par le ministère avec la suppression des mathématiques du tronc commun et c’est au prix d’un rétropédalage improvisé que cet enseignement a été réintroduit pour les élèves qui ne suivent pas déjà l’enseignement de spécialité. Mais avec la généralisation des groupes d’enseignements à 35 et les choix de dédoublements devant être pris sur la marge d’autonomie des établissements, le travail en groupes à effectifs réduits en spécialité de mathématiques n’est plus possible. À présent, le ministre veut créer une épreuve anticipée de mathématiques. SUD éducation craint que l’enseignement des mathématiques soit toujours subordonné à la préparation des examens et ne bénéficie pas d’un temps suffisant pour les apprentissages. 

Attal s’entête dans la promotion du numérique : il annonce doter les élèves de lycée d’un outil d’intelligence artificielle (IA) pour les aider en maths et en français. Le ministère a déjà commencé une expérimentation à grande échelle du numérique avec la certification PIX des compétences numériques au lycée. Comment se fait-il que nous n’ayons aucune évaluation de cette expérimentation que ce soit au niveau financier, de l’impact réel sur les connaissances des élèves ou écologique ? Or l’IA a un coût environnemental fort que le ministre ne peut ignorer dans un contexte de crise écologique. De même, en plus de laisser l’élève seul face à ses difficultés, ce dispositif est une nouvelle externalisation du traitement de la difficulté scolaire hors de la classe et même hors de l’action des enseignant·es ! 

Attal et Macron poursuivent l’oeuvre de destruction des Lycées Pro en imposant une augmentation du temps des stages, réduisant significativement le nombre d’heures de cours et désorganisant l’année de Terminale bac pro. Rappelons que les maigres indemnités distribuées aux élèves sont prélevées sur de l’argent public. La révision de la carte des formations, qui est censée aboutir à la fermeture de 100% des formations « non insérantes » à la rentrée 2026, va conduire d’une part à des suppressions de postes et des reconversions forcées et d’autre part à subordonner l’offre de formation aux besoins des entreprises du bassin.

Une politique éducative de tri social et d’aggravation des inégalités

Pour réformer le système éducatif, Attal a fait le choix de mesures qui aggravent les inégalités sociales alors que le rôle de l’école est, au contraire, de les résorber. 

L’école inclusive est un enjeu de l’école d’aujourd’hui : c’est bien à l’école de s’adapter aux besoins des élèves et non l’inverse. Le service public d’éducation doit donner la possibilité à tous les élèves d’accéder à une scolarité de qualité. Or, affirmer que tous les élèves ont leur place à l’école ne suffit pas : pour défendre ce postulat d’éducabilité de tous les enfants, il faut de vrais moyens. Dans ces annonces, Attal fait l’impasse sur l’école inclusive. 

SUD éducation appelle les personnels à se mobiliser pour l’école inclusive ! 

L’enquête PISA montre qu’en France près d’un élève issu de l’immigration sur deux vient d’un milieu défavorisé contre 37% en moyenne dans les pays de l’OCDE. On constate en effet que les élèves racisé·es subissent davantage le déterminisme social dans leur trajectoire scolaire. Cela pose la question des discriminations racistes subies à l’école et des conditions de scolarisation des élèves allophones. 

L’école française est une des écoles les plus inégalitaires : un enfant issu d’un milieu socio-économique défavorisé a 10 fois plus de chance de se retrouver parmi les élèves peu performants en mathématiques que les élèves issus d’un milieu favorisé.
Pour SUD éducation, il faut agir sur les inégalités scolaires et sociales en donnant des moyens à l’école inclusive et à l’éducation prioritaire étendue aux lycées

Le ministère entend revenir à un service public d’éducation en fonction du milieu social :

  • pour les élèves favorisés, un enseignement de qualité, pluridisciplinaire, approfondi dans les filières générales pour permettre la poursuite d’études, 
  • pour les élèves des milieux populaires : l’assignation à des groupes de soutien entre élèves peu performants avec un accent très fort sur les savoirs fondamentaux : le lire-écrire-compter, les stages de réussite pendant les vacances scolaires, le redoublement et les classes de prépa-lycées. 

Pourtant c’est bien la mixité sociale et l’hétérogénéité des classes qui font progresser les élèves. 

Pour SUD éducation, il faut : 

  • davantage de mixité sociale. La publication des Indices de Positionnement Social montre que l’enseignement privé est largement responsable du manque de mixité sociale. En 2022, ce sont 21,6 % des élèves de 15 ans qui étaient scolarisés dans des établissements privés contre 16,4 % en 2018. Le ministère doit prendre des mesures pour empêcher la fuite des élèves vers le privé.
  • davantage de moyens pour prendre en charge l’hétérogénéité des niveaux dans les classes : il faut baisser le nombre d’élèves par classe pour améliorer les conditions d’étude en classe et prévenir la difficulté scolaire. 

Un discours populiste sur le redoublement 

Au début des années 2010, le taux de redoublement en France était un des plus élevés parmi les pays de l’OCDE.  En 1993, près de 50% des élèves de 3e avaient redoublé au moins une fois, ils étaient 24 % en 2013. Le redoublement coûte en 2013 environ 2 milliards d’euros par an. La recherche tend à dire que le redoublement n’améliore pas la réussite des élèves et qu’il est néfaste pour l’estime de soi et les trajectoires scolaires des élèves. Pourtant le ministre Attal a choisi de retirer aux familles le dernier mot sur le redoublement qui pourra leur être imposé. Cette mesure n’aura aucun impact positif sur le niveau des élèves, le redoublement stigmatise les élèves des classes populaires et répond uniquement aux demandes des réactionnaires. 

Les revendications de SUD éducation pour élever le niveau de TOUS les élèves !

  • la baisse du nombre d’élèves par classe, 
  • l’accès à une meilleure formation et des heures de concertation intégrées dans le service des personnels,
  • un statut de la Fonction publique pour les AESH, 
  • des moyens pour l’école inclusive avec le recrutement d’enseignant·es spécialisé·es et de personnels médico-sociaux et l’arrêt des suppressions de postes, 
  • des moyens aux écoles et collèges de l’éducation prioritaire et le retour des lycées dans l’éducation prioritaire,
  • la socialisation des établissements privés, 
  • la défense de la liberté pédagogique des enseignant·es. 

Réforme du collège : refusons de trier les élèves !

En décembre 2023, Gabriel Attal avait annoncé des mesures Choc des savoirs, directement inspirées du programme de l’extrême droite : groupes de niveau, accès au lycée conditionné à l’obtention du brevet, fin des correctifs académiques, généralisation des évaluations nationales… SUD éducation avait décrypté pour vous les annonces

Depuis, ont été annoncées de maigres créations de poste dans le 2nd degré, néanmoins celles-ci sont insuffisantes pour compenser les près de 8000 suppressions de poste qui ont eu lieu dans le 2nd degré depuis 2017. Dans le 1er degré, on compte toujours 650 postes supprimés à la rentrée 2024 alors même que les remplaçant·es manquent dans les écoles. 

Une réforme précipitée

Les personnels commencent à préparer la rentrée 2024, néanmoins aucun texte réglementaire n’est encore sorti pour cadrer la réorganisation des enseignements en collège. Le ministère a choisi d’imposer sa réforme dans la plus grande précipitation puisque la réorganisation du collège sera présentée pour avis, sans véritable concertation, au Conseil supérieur de l’Éducation le 31 janvier 2024. 

Que prévoit le ministère pour les collèges ?

Les textes concernant les groupes de niveau sur l’ensemble du volume horaire disciplinaire de maths et de français en 6e et en 5e ont vocation à s’appliquer à la rentrée 2024 pour être généralisée en 4e et 3e à la rentrée 2025. 

Les textes concernant le redoublement devaient s’appliquer à la rentrée 2024. 

Les textes concernant la réforme du DNB (rendu obligatoire pour accéder au lycée, part plus importante de l’examen terminal, fin des correctifs académiques) ont vocation à s’appliquer pour la session 2025. 

Les groupes de niveau : tri social et désorganisation des collèges

Avec les groupes de niveau sur l’ensemble des cours de maths et de français en 6e et 5e à la rentrée 2024 puis aussi en 4e et 3 à partir de la rentrée 2025, le ministère reprend une des composantes les plus néfastes de la réforme du lycée : la casse des groupes classes. 
Les groupes de niveau trient et fragilisent les élèves, mais ils désorganisent aussi les collèges et vont aggraver les conditions de travail de l’ensemble des personnels ! 

Combien de groupes de niveau dans mon collège ?

Le ministère compte laisser toute autonomie aux collèges pour déterminer le nombre de groupes à constituer et le nombre d’élèves par groupe en fonction des moyens disponibles : il n’y aura aucun cadrage réglementaire. Les dotations supplémentaires sont trop faibles pour constituer des groupes d’élèves à effectifs réduits pour les élèves les plus en difficulté. Il est fort possible que, pour créer des groupes plus réduits pour les élèves en grande difficulté, le nombre d’élèves dans les autres groupes explose. On peut aussi prévoir la fin de l’AP (Accompagnement Personnalisé) et l’aspiration des moyens des options pour financer ces groupes de niveau. 

À nouveau, le ministère impose une réforme inapplicable et fait reposer sur les personnels la responsabilité de son application dans un contexte de pénurie de moyens.  

SUD éducation appelle les personnels à refuser collectivement le tri des élèves dans les groupes de niveau. SUD éducation met à la disposition des équipes un exemple de motion à adapter et à faire voter en Conseil d’Administration et à transmettre aux DSDEN. 

Comment les élèves seront réparti·es dans les groupes ?

La répartition des élèves dans les groupes de niveau en 6e se fera sur la base des échanges entre les enseignant·es de CM2 et les enseignant·es de 6e. Ensuite ce sera la responsabilité des enseignant·es de français et de mathématiques en fonction des évolutions des élèves. 

SUD éducation a posé au ministère la question du temps de concertation prévue pour coordonner les groupes de niveau néanmoins le ministère n’a aucune réponse à apporter. 

Quelles conséquences sur les emplois du temps ?

La mise en  barrette de l’heure d’approfondissement/soutien sur plusieurs classes de 6e d’un même collège  a dégradé les emplois du temps des élèves et des personnels. Pourtant, le ministère va plus loin avec les groupes de niveau qui nécessitent la mise en barrette des heures de français et de mathématiques (plus d’un tiers du temps scolaire) en 6e et en 5e puis, à partir de la rentrée 2025, également en 4e et en 3e. On peut craindre une aggravation de nos conditions de travail avec des emplois du temps dégradés. 

Pourrais-je encore être professeur·e principal·e ? 

L’inquiétude est grande chez les enseignant·es de français et de mathématiques qui n’auront plus de classe en charge mais seulement des groupes de niveau et des élèves différents au cours de l’année. Comment, dans ces conditions, être professeur·e principal·e ? 

Interrogé à ce sujet par SUD éducation, le ministère a répondu que la charge de professeur·e principal·e pourra reposer sur d’autres enseignant·es mais aussi qu’il est possible en échangeant avec ses collègues d’être professeur·e principal·e pour des élèves que l’on n’a pas en classe. 

Après les groupes de niveau, que programme le ministère ?

Les groupes de niveau ne sont que la première étape d’une réforme de tri social de plus grande ampleur. Le ministère veut faire du collège un dispositif d’évaluation et de tri des élèves. Il prévoit la généralisation des évaluations nationales, largement décriées par les personnels, et la transformation du brevet destiné à devenir un examen d’entrée au lycée.

Une classe de prépa-lycée sera ouverte dans chaque département à titre expérimental à la rentrée 2024 pour une généralisation à la rentrée 2025. Ces classes prépa-lycée devraient accueillir au sein des lycées les élèves qui n’ont pas obtenu le brevet afin de leur permettre de rejoindre une classe de seconde à la rentrée suivante. Pour SUD éducation, il s’agit d’un dispositif cosmétique destiné à cacher la sélection que le ministère met en place à l’entrée du lycée. Les élèves les plus en difficultés se verront imposer une année de scolarité supplémentaire dans un cadre réglementaire flou au sein de classes de relégation. 

Plutôt que d’externaliser la difficulté scolaire, le ministère doit mettre en œuvre des mesures de prévention (baisse du nombre d’élèves par classe, développement des RASED, meilleur accompagnement médico-social, moyens AESH…)

 Avec sa réforme, le ministère ne propose rien aux élèves les plus en difficultés, il les sanctionne par des mesures stigmatisantes et excluantes. SUD éducation revendique au contraire un plan d’urgence pour l’éducation dont la première mesure doit être une baisse du nombre d’élèves par classe. 

Comment se mobiliser contre la réforme du collège ? 

Après les EPI, l’AP, le ministère impose une nouvelle réforme du collège qui va désorganiser les enseignements et aggraver les conditions de travail des personnels. Les personnels vont être sollicités pour mettre en œuvre cette réforme sans moyens et néfastes pour les élèves. 

SUD éducation appelle à :   

  • se réunir en AG, HMI… pour informer les collègues sur les dangers de la réforme, 
  • refuser collectivement de trier les élèves dans les groupes de niveau,
    ·  adopter des motions en conseil d’enseignement, en CA, en AG… contre la réforme du collège, 
  • se mettre en grève le 1er février pour marquer l’opposition à la réforme. 

Proposition de motion pour les CA, Conseils d’enseignement, AG et HMI

Nous refusons de trier les élèves ! 

Nous, personnels du collège ………………………………………… refusons collectivement la réforme du collège imposée dans la plus grande précipitation et sans concertation par le ministère de l’Education nationale. Plutôt que de donner davantage de moyens pour la scolarité des élèves les plus fragiles, le ministère fait le choix de mesures qui sanctionnent, qui sélectionnent et qui trient ces élèves. La politique éducative du ministère répond aux pressions de la droite libérale et réactionnaire et de l’extrême droite en reprenant leurs propositions.

L’hétérogénéité des classes est l’instrument de l’élévation du niveau moyen. Pour mettre en oeuvre ce projet de démocratisation scolaire, il faut donner les moyens nécessaires, or on constate la suppression de 8000 postes dans le second degré depuis 2017 ainsi qu’un abandon complet de l’éducation prioritaire.

La ministre exige des personnels qu’ils trient les élèves dans des groupes de niveaux en français et en mathématiques en 6e et 5e à la rentrée 2024 ainsi qu’en 4e et 3e à la rentrée 2025. Au contraire, la recherche a montré que l’enseignement en groupes de niveaux a des effets délétères sur le niveau moyen des élèves et ne profite qu’aux élèves qui sont déjà les plus performant·es. L’organisation en groupes de niveaux va casser les dynamiques d’apprentissage des classes, fragiliser les élèves et désorganiser les collèges. C’est aussi une casse en profondeur de nos métiers puisque les enseignant·es de français et de mathématiques n’auront plus de classe en charge mais des groupes de niveau qui pourront évoluer au cours de l’année.

Nous refusons de trier les élèves dans des groupes de niveau et de mettre en place cette réforme injuste. 

Nous exigeons le retrait de la réforme Choc des savoirs et la mise en oeuvre d’un vrai plan d’urgence pour l’éducation avec : 

  • la baisse du nombre d’élèves par classe, 
  • l’augmentations des salaires, 
  • la création d’un vrai statut pour les AESH, 
  • le recrutement massif de personnels de vie scolaire et médico-sociaux. 

Stage de formation syndicale Écologie lun. 15 et mar. 16 avril 2024

Face à l’urgence environnementale : pratiques pédagogiques et intervention syndicale

Nous organisons une journée de stage de formation syndicale Écologie, qui aura lieu le lundi 15 et mardi 16 avril 2024 dans nos locaux au 5 rue de Lorraine à Rennes (métro Villejean).
Cette formation est ouverte à tous les personnels, syndiqués ou non, de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur.

Pour rappel : Chacun a droit à 12 jours de stages par an. La participation à un stage de formation syndicale sur temps de travail est un droit que SUD éducation incite à faire vivre.

Plaquette du stage :


Programme détaillé du stage

Affiche du stage

Vous venez de loin ? Dorénavant, il est possible pour les adhérent.es de se faire rembourser son trajet (train, voiture, ou autre) pour venir au stage. Il suffira d’envoyer votre ticket de transport ou votre itinéraire Mappy à syndicat@sudeducation35.fr (préciser dans l’objet du mail : Pour le trésorier) à la suite de votre stage.

Pour s’inscrire :

  • Envoyer un mail à : syndicat@sudeducation35.fr
  • Envoyer le courrier ci-dessous à son supérieur hiérarchique un mois avant c’est à dire avant le 15 mars 2024 :

Pour le 1er degré : ajouter au courrier la fiche de demande d’ASA ci-dessous :

https://www.sudeducation35.fr/wp-content/uploads/2022/09/annexe-4-FORMULAIRE-AUTO-ABS.pdf

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Stage de formation syndicale : Pédagogies émancipatrices jeu. 1er et ven. 2 février

Nous organisons une journée de stage de formation syndicale Pédagogies émancipatrices, qui aura lieu le jeudi 1er et vendredi 2 février 2024 dans nos locaux au 5 rue de Lorraine à Rennes (métro Villejean).
Cette formation est ouverte à tous les personnels, syndiqués ou non, de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur, qui souhaitent découvrir les principaux différents courants pédagogiques émancipateurs.

Pour rappel : Chacun a droit à 12 jours de stages par an. La participation à un stage de formation syndicale sur temps de travail est un droit que SUD éducation incite à faire vivre.

Programme de stage détaillé :


Vous venez de loin ? Dorénavant, il est possible pour les adhérent.es de se faire rembourser son trajet (train, voiture, ou autre) pour venir au stage. Il suffira d’envoyer votre ticket de transport ou votre itinéraire Mappy à syndicat@sudeducation35.fr (préciser dans l’objet du mail : Pour le trésorier) à la suite de votre stage.

Pour s’inscrire :

  • Envoyer un mail à : syndicat@sudeducation35.fr
  • Envoyer le courrier ci-dessous à son supérieur hiérarchique un mois avant c’est à dire avant le 1er janvier 2024 :

Pour le 1er degré : ajouter au courrier la fiche de demande d’ASA ci-dessous :

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GUIDE : La coopérative pédagogique

Une autre école, pour une autre société.
Depuis les débuts de la fédération et du syndicalisme à SUD éducation, la pédagogie est un axe de lutte et d’engagement pour de nombreux et nombreuses militant-es. Pour nous en effet, la politique et la pédagogie sont étroitement liées, c’est d’ailleurs l’idée que nous retrouvons dans notre slogan « une autre école pour une autre société ». Cela ne veut-il pas dire qu’un projet politique et syndical est aussi un projet pour l’école et qu’il n’y a pas de vrais projets pédagogiques pour l’école sans penser un changement politique ?
Si le syndicalisme que nous défendons ne se contente pas de défendre les personnels mais est aussi porteur d’un projet de changement social, on voit mal comment il peut éviter de s’intéresser aux pédagogies qui se sont fondées sur un tel changement.
Les théories et pratiques pédagogiques coopératives et critiques correspondent à ce que nous défendons et peuvent nous aider à construire des revendications utiles aux personnels tout en assurant le respect des droits et l’émancipation des élèves.
Ce guide a pour objectif d’ouvrir aux adhérents de SUD éducation un accès aux différentes pratiques émancipatrices et à les sensibiliser quand à leur importance dans le militantisme syndical.

Pour télécharger la brochure au format PDF, c’est ici.

Sommaire

Introduction

Partie 1 – Des courants pédagogiques subversifs
– La pédagogie Freinet, une pédagogie pour le peuple
– Les pédagogies critiques contre les rapports de domination
– Le GFEN, une pédagogie pour tou·tes
– La pédagogie institutionnelle contre l’école caserne
– Le GRDS pour une école commune et explicite

Partie 2 – Controverses et histoires pédagogiques
– La place centrale de l’enfant dans les pédagogies émancipatrices
– Survol historique de l’école publique en France
– L’apprentissage de la lecture, un enjeu politique
– Le mouvement ouvrier et les questions pédagogiques : pour une éducation intégrale

Partie 3 – Des pratiques pédagogiques subversives et émancipatrices
– Techniques et démarches d’éducation populaire
– La boite à livres
– Des semaines interdisciplinaires au lycée
– Le conseil coopératif
– Brigade et Freinet : quelques activités faciles à mettre en place en tant que remplaçant-e dans le 1er degré
– La pédagogie Freinet en langues vivantes : quels possibles et quels outils ?
– Le texte libre, une pratique émancipatrice
– Travailler en groupe pour lutter contre l’individualisme et la compétition
– Évaluer par compétence en histoire-géographie
– Donner des responsabilités aux élèves dans la classe pour partager le pouvoir
– Paroles de filles
– Représentations en littérature jeunesse (entrer en pédagogie antiraciste)
– Bibliographie sur les pédagogies émancipatrices

Rencontre autour du Livre « De la faiblesse de l’esprit critique envisagé comme compétence »

SUD éducation 35 est heureux de vous inviter à une deuxième rencontre autour d’un ouvrage publié par les éditions Pontcerq autour de la question de l’entrée des « compétences » à l’école, de la maternelle à l’université. L’ouvrage s’intitule « De la faiblesse de l’esprit critique envisagé comme compétence » et porte plus spécifiquement sur « l’éducation aux médias » et à « l’esprit critique », notamment dans le cadre de « l’EMI ». Il est disponible gratuitement en son format électronique sur le site internet des Editions Pontcerq .

Le but de la rencontre sera de présenter une critique (philosophique) (et politique) du concept de compétence. Il s’agit d’envisager la compétence comme un phénomène de « capture » de l’enseignement.

Les auteurs de l’essai évoqueront aussi la parution ce mois-ci du pamphlet De Monsieur Rey, pédagogue, dans lequel est questionné le rôle qu’ont été amenées à jouer les sciences de l’éducation dans le processus de légitimation du concept de compétence en milieu scolaire. Ce petit livre est envisagé, aussi, comme une réponse de l’enseignement à la pédagogie. (C’est-à-dire des enseignants aux pédagogues.)

Le propos est : les enseignantes et enseignants ont autre chose à dire aux pédagogues que seulement : « Vous nous ennuyez avec vos discours fumeux, inutiles et abscons… » Car les pédagogues font (malheureusement) autre chose que seulement produire des discours abscons ; ils sont une instance de légitimation pernicieuse, bien installée, à laquelle il est grand temps de s’attaquer de manière un peu décidée…

Une large part du temps sera consacré à la discussion des thèses proposées avec le public.

La rencontre aura lieu à l’Université Rennes 2, campus de Villejean, dans l’amphithéâtre E1 – Joséphine Pencalet, jeudi 22 juin 2023 à 18h15.

Elle est ouverte à tout public intéressé par la pédagogie et par les questions politiques autour de l’école.

Venez nombreux-ses !

Lien évènement Facebook : https://fb.me/e/3ghI8ZWl3

Affiches :

Pédagogies émancipatrices et projets innovants : pensez à demander des fonds à la CARDIE

Depuis octobre 2022, les équipes pédagogiques qui le souhaitent peuvent faire n’importe quand une demande de soutien financier pour la mise en place de projet innovant auprès de la CARDIE du 35 (Cellule Académique de la Recherche, du développement, de l’innovation et de l’expérimentation).

Pour Sud Education 35, il semble que c’est une opportunité de faire financer des projets qui tendent à développer les pédagogies émancipatrices dans sa classe et/ou son établissement.

Toutes les infos sur la CARDIE dans le 35 : https://pedagogie.ac-rennes.fr/spip.php?article7550

« Les écoles et établissements qui le souhaitent, et dont le projet nécessite un soutien financier, peuvent bénéficier d’un accompagnement de la part de l’académie et de crédits du Fonds d’innovation pédagogique. Ce soutien peut être sollicité à tout moment. Il peut être ponctuel ou pluriannuel en fonction de la nature du projet. Le fonds d’innovation pédagogique est doté de 500 millions d’euros au moins sur l’ensemble du quinquennat. Si vous êtes intéressés, nous vous invitons à consulter ce lien https://www.ac-rennes.fr/cnr-educat… . Vous y trouverez toutes les informations relatives aux démarches à entreprendre.« 

Nous n’avons pas eu de remontée sur ce dispositif, si quelqu’un a déjà fait appel à la CARDIE, cela nous intéresserait d’avoir des retours par mail : syndicat@sudeducation35.fr

Conseil Académique de Formation

Ce CAF était notamment consacré à la création de l’École Académique de la Formation Continue qui va se charger de mettre en œuvre le Plan Académique de Formation.

La création de cet organisme va avoir des conséquences :

=> plus de représentant.es syndicales.aux des personnels dans la constitution de l’offre de formation continue : il s’agit d’une école et non d’une instance donc cela pourra se faire sans les élu.es des personnels que sont les représentant.es syndicales et syndicaux ; l’administration nous a dit qu’elle pourra consulter les personnels par des questionnaires et enquêtes flash ; ou dixit « par des échanges avec des représentant.es des personnels mais pas forcément des élu.es des personnels »

SUD Éducation Bretagne dénonce cet évincement des organisations syndicales et cette conception très descendante de la formation : il s’agit davantage de répondre aux injonctions ministérielles que de répondre aux besoins des personnels.

Pédagogie active, pédagogie alternative, pédagogie coopérative, pédagogie de projets, pédagogie moderne, expérimentale, critique, émancipatrice

Voici un petit guide pour vous aider …

La pédagogie est dite « active »

lorsque les élèves sont amenés à agir et à collaborer, dans un cadre défini par l’enseignant·e et sur des objectifs pré-déterminés par lui ou elle avec le programme. Elle s’oppose aux pédagogies « traditionnelles » basées sur l’écoute et l’obéissance à des consignes d’exercisation, de mémorisation et d’évaluation. On devrait plutôt remplacer « traditionnelles » par « pédagogies passives »…car toutes ces pédagogies supposent que les parents fassent avec leurs enfants les expériences nécessaires à la compréhension de tout ce qui n’y est pas enseigné ou que les enfants reçoivent les « savoirs » comme des croyances parmi d’autres.

La pédagogie est dite « alternative »

lorsqu’elle cherche des possibilités qui ne sont pas offertes par l’école publique, en se sortant des carcans de l’État, éventuellement même des carcans du programme, (écoles « de la forêt », écoles « démocratiques », écoles « Steiner-Waldorf », écoles « Montessori »…) Hélas l’alternative, et surtout l’alternative hors contrat, reste réservée aux élèves plus riches et paye ses enseignant·es souvent une misère sociale. En sortant des carcans, ces écoles sortent des financements publics et doivent jongler entre l’argent des parents, et des économies à tous les étages.

La pédagogie est dite « coopérative »

lorsque les élèves sont amené·es non seulement à collaborer (à travailler ensemble dans le même objectif délimité par l’enseignant·e, enfant acteur·actrice de pédagogie active) mais à coopérer (enfants auteurs·autrices d’un projet qu’ils et elles mèneront à bien en partageant les impératifs, les actions, les constructions et la réalisation finale). La nuance est de taille entre collaboration et coopération. On voit bien qu’entre les « collaborateurs et collaboratrices » dans les entreprises et les coopérateurs dans les SCOP, l’engagement n’est pas le même. La coopération suppose de l’enthousiasme, de l’énergie, du progrès partagé afin que chacun puisse y puiser l’énergie de se dépasser dans ses apprentissages.

La pédagogie est dite « de projets »

lorsqu’une part du programme est portée par des actions réelles dans lesquelles les enfants peuvent être acteurs·actrices ou auteurs·autrices. Attention, lorsque le ou la conseiller·e pédagogique ou l’IPR vient vous proposer un « projet » surgelé à décongeler et consommer en classe, ce n’est pas de la pédagogie de projet, parfois les élèves ne sont ni acteurs·actrices, ni auteurs·autrices, ne décident de rien et finissent par faire n’importe quoi le jour de la « restitution » d’un pseudo projet dans lequel ils et elles n’ont rien appris. Un « projet » c’est une action dans laquelle les élèves et l’enseignant·e se projettent, dont ils et elles décident ensemble des modalités, du financement, des actions et de la réalisation finale, ce n’est pas le faire valoir du recteur ou de la rectrice ou du Conseil départemental.

La pédagogie est dite « moderne »

lorsqu’elle est basée sur des savoirs validés, sur des méthodes scientifiques d’expérimentation et d’appropriation et la capacité de la science d’en remettre en cause les résultats. Il fut une époque où on apprenait aux filles surtout à coudre, à broder, à copier, à réciter des prières et à être obéissantes. Marie Curie et Paul Langevin avaient donc décidé d’élever leurs enfants à la science, dans une « école » installée dans leur laboratoire, et animée par des étudiants en sciences et eux même, tant le niveau de « modernité » était faible, surtout pour Pierre et Marie Curie, qui avaient deux filles. Elle s’oppose à la pédagogie « traditionnelle » qui utilise le manuel comme une bible, avec une croyance dans « l’unique source du savoir ». Les BCD, les CDI, les activités de documentation, de réflexion sur les fake news, sur l’information des réseaux sociaux, les expérimentations en sciences, en biologie, en jardinage, dans la nature sont des procédures indispensables pour défendre une modernité qui ne prend jamais une ride.

La pédagogie est dite « expérimentale »

lorsqu’elle tente des fonctionnements qui n’avaient pas encore été tentés, avec des tiers qualifiés pour valider et étudier les effets réels. Donc ni Freinet, ni Montessori ne sont aujourd’hui des pédagogies expérimentales, puisque ce sont des pédagogies anciennes, dont les effets ont déjà été étudiés, repérés, et évalués. Mais l’une comme l’autre évoluent dans la durée, et Freinet aujourd’hui, ce n’est sans doute pas ce qui se faisait dans des classes de 45 garçons de 6 à 14 ans à la campagne dans les années 20.

La pédagogie est dite « émancipatrice »

lorsqu’elle permet aux enfants d’apprendre des choses qu’ils n’auraient pas pu apprendre avec leurs parents, de visiter des lieux dans lesquels leurs familles ne les auraient pas emmenés, de lire des ouvrages, de voir des films, d’écouter des concerts, de comprendre des démarches scientifiques qui échappent à la culture de leurs parents. Bref, il faudrait emmener les enfants de différentes régions, de différents milieux sociaux à se rencontrer et à confronter leurs acquis culturels. Freinet et la correspondance scolaire en a inventé le début.

La pédagogie est dite « critique »

lorsqu’elle permet d’affiner les armes intellectuelles pour lutter contre les oppressions et l’exploitation. Il s’agit de réflexions et d’actions collectives, portées par les élèves, en fonction de leur âge et de leur niveau d’engagement. Le terme « critique » ne doit pas être perçu en négatif. Au contraire, il s’agit d’agir éthique, dans le réel, en réfléchissant aux enjeux.

La pédagogie est dite « Freinet » ou « Montessori » ou « Steiner » ou « institutionnelle »,

lorsque qu’elle prétend se rattacher aux travaux des auteurs ou des courants cités. Mais attention, il n’existe aucun « label » certifiant quoi que ce soit. Bien des gens pensent faire « de la pédagogie Freinet » car ils ont acheté 3 fichiers de travail individualisé, d’autres ouvrent des « écoles Montessori » dans lesquelles les enfants sont avec des « éducatrices » de formation ATSEM avec 5 jours de formation « Montessori » au rabais,…Quand aux « écoles Steiner », certaines sont même des lieux inquiétants, tenus par des personnes sectaires et empreintes de crédulités anthroposophes et anti-vaccination …Toutes ou presque sont des écoles privées sélectives qui prennent des labels « démocratiques », « pédagogie active », « bienveillance », « bilingue » pour construire un apartheid social assumé, tout comme les écoles religieuses dont l’objectif est souvent moins de transmettre des croyances que de mettre des enfants hors de l’école publique, dont le niveau de dégradation finit par effrayer les parents. La plupart de ces écoles ont perdu toute ambition sociale ou militante, même s’il reste quelques Diwan ou Calendreta qui assurent l’enseignement de langues régionales et sont issues des luttes pour défendre ces cultures.

Nous devons nous battre pour permettre à chaque enseignant·e de construire ses propres pratiques pédagogiques, et d’en assumer le questionnement dans des temps de formation, de réunion et de partage avec ses collègues, dans un cadre public, gratuit, et ouvert à tous les enfants, sous la surveillance d’une médecine scolaire qui permette de garantir des conditions d’hygiène et de santé pour tous, avec l’aide de RASED, de CMPP, de SESSAD, de CLAMS, d’ITEP, de classes adaptées et d’AESH qualifiées et titulaires pour tous les enfants qui peinent à apprendre. Tous doivent pouvoir obtenir gratuitement les prises en charge et les étayages dont ils ont besoin, en partageant leur enfance dans les écoles publiques avec tous les autres enfants de leur âge.

Stage syndical – 2 et 3 mars à Brest : Le genre à l’école : questionner les normes, combattre les oppressions

SUD Éducation Bretagne organise un stage de formation syndicale
« Le genre à l’école : questionner les normes, combattre les oppressions » jeudi et vendredi 2-3 mars 2023 à Brest.

Programme du stage

Jour 1 – jeudi 2 mars : Genre et sexualités à l’école : débusquer et questionner les normes

Intervenante : Gabrielle Richard, sociologue et chercheuse, Laboratoire LIRTES, Université de Paris-Est Créteil, Chaire de recherche sur la diversité sexuelle et la pluralité des genres, Université du Québec à Montréal

Description
Les enjeux relatifs au genre et à la sexualité interpellent frontalement les institutions scolaires françaises et interrogent les personnels éducatifs qui y travaillent.

L’école républicaine dessert-elle ses élèves en considérant n’être fréquentée que par des personnes qui sont/seront cisgenres, conformes aux stéréotypes de genre et hétérosexuelles ? Comment les jeunes queers vivent-iels l’école ? Comment intervenir/enseigner dans une perspective d’inclusion des personnes LGBTQ, de manière à créer les conditions d’une scolarité optimale pour l’ensemble des élèves ? Comment accompagner les jeunes trans ou non-binaires ?

Cette journée de formation sera l’occasion de clarifier le vocabulaire relatif au genre et aux sexualités, de dresser un état de la recherche sur les expériences scolaires des jeunes LGBTQ, ainsi que d’établir des lignes directrices pour l’intervention auprès de ces jeunes, de manière à favoriser leur bien-être et leur réussite scolaire.

9h15-9h30 : Présentation et attentes des participantꞏes
9h30-10h15 : Distinction sexe-genre-sexualités et éléments de vocabulaire
10h15-10h45 : Les jeunes trans et/ou non-binaires
10h45-11h : Pause
11h-12h30 : Vivre l’école en tant que jeunes queers + impacts
12h30-14h : Pause déjeuner
14h-14h30 : Le rôle de l’école : lois et règlements qui encadrent nos actions
14h30-16h : Approches pédagogiques (pédagogie inclusive vs pédagogie queer) et regards
sur les pratiques
16h-16h30 : Partage de ressources

Jour 2 – vendredi 3 mars : Langue française et oppressions : questionner le genre dans la langue

Intervenante : Éléonore Baude, professeuse de français en collège, Master d’Études sur le Genre: Enseigner le genre dans la langue

Description
Dans une perspective générale de remise en question du genre, la question de la langue
s’avère primordiale puisqu’elle fait partie de notre quotidien.

Quels sont les effets que produit actuellement notre usage de la langue ? Quels enjeux constitue notre manière de
parler ? Comment s’adresser aux élèves sans exclure ? Quelles formulations employer pour que chaque personne se sente concernée ? Nous découvrirons les choix historiques et politiques qui ont conduit à la construction de notre grammaire actuelle, et ce qu’ils induisent pour notre cerveau. Nous réfléchirons à nos pratiques langagières pour
conscientiser les valeurs inégalitaires que l'on transmet par nos paroles et nous présenterons des solutions pour un usage de la langue plus inclusif.

9h15-9h30 : Tour de table des connaissances sur le sujet
9h30-10h15 : introduction : les enjeux autour de la langue
10h15-11h : Binarité et hiérarchisation des genres grammaticaux en langue française : les
noms communs de personne
11h-11h15 : Pause
11h15-12h : Binarité et hiérarchisation des genres grammaticaux en langue française : les
accords dans la phrase
12h-12h45 : Solutions concrètes et exercices
12h45-14h15 : Pause déjeuner
14h15-14h45 : les circulaires sur la langue
14h45-15h30 : sémantique : les effets du masculin générique
15h30-15h45 : pause
15h45- 16h30 : sémantique : quel sens donne-t-on aux mots du paradigme féminin

Pour s’inscrire :

  • Envoyer un mail à : syndicat@sudeducation35.fr
  • Envoyer le courrier ci-dessous à son supérieur hiérarchique un mois avant c’est à dire avant le 1er février :

Pour le 1er degré : ajouter au courrier la fiche de demande d’ASA ci-dessous :

annexe-4-FORMULAIRE-AUTO-ABS

Pour rappel: Chacun a droit à 12 jours de stages par an.

Vous venez de loin ? Dorénavant, il est possible de se faire rembourser son trajet (train, voiture, ou autre) pour venir au stage. Il suffira d’envoyer votre ticket de transport ou votre itinéraire Mappy à syndicat@sudeducation35.fr (préciser dans l’objet du mail : Pour le trésorier) à la suite de votre stage.

Essai gratuit : De la faiblesse de l’esprit critique envisagé comme « compétence », édition Pontcerq

Nous relayons l’essai des éditions Pontcerq, maison édition indépendante rennaise avec laquelle notre syndicat a déjà organisé une conférence à Rennes2 en octobre 2021.

Ces éditions ont édité un nouvel ouvrage qui prolonge la question de la pédagogie par compétence comme instrument utilisé par le ministère pour normer nos métiers et nous en déposséder. Il s’agit non plus de la pédagogie des SVT comme l’ouvrage précédent sur lequel nous avions fait la conférence commune, mais de la compétence « esprit critique ». Vous trouverez ci-dessous un lien vers l’ouvrage consultable gratuitement sur le site des éditions Pontcerq :

« Cher SUD éducation,

Nous sommes les Editions Pontcerq. Nous avons organisé ensemble l’année dernière, à l’université Rennes 2, une présentation du livre Le Plongeur de Pélasge de Frédéric Metz, livre dans lequel la question de la pédagogie par compétence est centrale. Cette collaboration entre Pontcerq et SUD éducation nous avait semblé intéressante et enrichissante !

Nous intervenons, en cet automne 2022, dans les universités sur la question des « compétences » et de l’« esprit critique », deux questions très actuelles dans le primaire, le secondaire, et le supérieur aujourd’hui.

Il nous a semblé que SUD éducation pourrait relayer une telle action, auprès de ses adhérents par exemple, ou via d’autres supports.

Le but est d’appeler à la constitution d’un front commun contre la « compétence » (et donc l’intrusion néolibérale), entre enseignants du supérieur et enseignants des écoles, des collèges, des lycées.

Nous savons que certains ont pu être un temps dupes de l’habillage que les « pédagogues » ont tâché de donner à la notion de compétence (qui vient de la gestion de la ressource humaine et des sciences du management) en expliquant que dans les écoles, « compétence » n’était pas à comprendre de la même manière ; que c’était même un concept émancipateur (libérant de la note, de l’autorité, etc.). Mais cet habillage (que certains firent peut-être de bonne foi) s’est révélé un leurre. La compétence est une « logique » et une logique de part en part néolibérale. Elle détruit le sens de l’enseignement.

Nous faisons donc circuler le tract suivant (cf. pièce jointe).

Un essai théorique d’une soixantaine de pages justifie l’action plus en détail. Il est disponible gratuitement, ici : https://www.pontcerq.fr/livres/de-la-faiblesse-de-lesprit-critique-envisage-comme-competence/ ». (Ce que nous avancions sur la compétence à l’instant y est justifié en détail.)

L’essai permet aussi de renverser certaines « évidences » sur le prétendu « esprit critique » que grâce aux biais et aux sciences cognitives les enseignantes et enseignants seraient en mesure de soudain pouvoir enseigner aux élèves.

L’essai provoque un renversement vertigineux : cet « esprit critique » est – dès lors qu’on l’envisage comme une compétence, et donc au moyen de l’approche cognitiviste – une école de la soumission à l’ordre existant. Nous prenons le temps de montrer pourquoi ; et comment. En nous appuyant sur les publications de ces cognitivistes proclamés spécialistes d’esprit critique ; et sur les textes prescriptifs de l’Education nationale (ou sur les productions d’« Eduscol »).

Et ce n’est donc plus tout à fait un hasard si cet « esprit critique » est une préoccupation du gouvernement, et que Gérald Bronner a présidé à la commission convoquée par le Président de la République pour en faire une grande cause nationale : l’esprit critique, l’EMI (IML dans la langue de l’OCDE qui l’a réclamé…), sont une manière de contourner les disciplines scolaires (philosophie, mais pas seulement) – et de manière générale on commence à comprendre que la « Compétence » elle-même est une manière de contourner les disciplines (seules capables d’exercer un esprit critique digne de ce nom). Sur cette question de l’externalisation du discours pédagogique (qu’exemplifie la création de l’entité « externe » Canopé, fournisseur de services auprès de l’Education nationale), l’essai propose une analyse à notre connaissance originale, qu’il conviendrait de relayer.

Ces thèses (ici exposée à l’emporte-pièce, mais que l’essai prend le temps d’étayer) devraient pouvoir susciter d’importantes réflexions auprès des enseignantes et enseignants.

Serait-il possible à SUD éducation de les relayer sous quelque forme que ce soit ?

*

Notre essai est très bien informé : pour la très simple raison qu’il résulte d’une collaboration entre des enseignants du secondaire et des doctorants du Supérieur, sur plusieurs années.

*

Bon courage pour les luttes en cours, et soutien de notre part aux établissements en lutte, et aux collègues frappés par des sanctions administratives, etc.

Merci aux collègues de SUD éducation qui sont sur le terrain et partout ailleurs pour lutter syndicalement contre l’intrusion néolibérale.

Merci de relayer cette intervention, ce tract, notre essai ?… ou de nous indiquer des relais possibles ?

Bien sincèrement,

Pontcerq »

Lundi 14 nov. : Soirée débat autour du livre « Les chemins du collectif » d’Andrés Monteret

Lundi 14 novembre se déroulera à la Maison des Association (6 cour des alliés à Rennes) une soirée débat organisée par notre syndicat autour du livre « Les chemins du collectif » d’Andrés Monteret.

L’auteur nous y présentera son essais retraçant les grandes lignes de la « Pédagogie Institutionnelle » à travers des questionnements tels que « Comment faire de la classe un lieu d’action collective tout en permettant à chacun de s’investir individuellement ? » ou encore « Comment analyser le monde et s’y engager de façon critique ? ».

Ce moment d’échanges pourra aussi permettre de comprendre plus globalement la distinction que l’on peut faire entre ces « pédagogies émancipatrices » et d’autres courants se réclamant aussi des pédagogies alternatives.

Venez nombreux à 20h à la MDA ce lundi 14 novembre.

Pour des écrits inclusifs

Notre communication syndicale a pour objectif d’être lue et comprise par un maximum de collègues afin de les informer mais aussi de les convaincre qu’une autre société est possible. Néanmoins, trop souvent, nos expressions ne sont pas adaptées aux personnes handicapées. En suivant les recommandations des militant·es antivalidistes et du FALC (Facile à lire et à comprendre), nous pouvons rendre notre expression plus accessible à tou·tes. Vous trouverez dans cette fiche une série de conseils généraux dans lesquels piocher. Ils s’appliquent aussi bien à l’expression syndicale qu’à du matériel pédagogique.

1/ Les conseils pour écrire un texte inclusif
  • faire des phrases courtes ( 2 propositions / 2 verbes au maximum),
  • utiliser des mots simples et expliquer les mots compliqués, inhabituels ou appartenant au vocabulaire spécialisé,
  • utiliser le présent de l’Indicatif,
  • utiliser le style direct,
  • regrouper ensemble toutes les infos d’un même thème avec un titre clair et court,
    – éviter de multiplier les sous-titres,
    – renommer les choses ou les personnes plutôt que d’utiliser des pronoms,
    – utiliser une ponctuation simple,
    – utiliser des phrases actives ( exemple : « les personnels sont méprisé•es par la hiérarchie » = « la hiérarchie méprise les personnels »),
    – adressez-vous directement à vos interlocuteurs et interlocutrices : (exemple : « Les personnels de l’Éducation nationale ont perdu 30% de pouvoir d’achat depuis 1995 » = « Vous avez perdu 30% de pouvoir d’achat depuis 1995 » / « les personnels doivent se syndiquer pour gagner de nouveaux droits » = « syndiquez-vous pour gagner de nouveaux droits »).
    – ne pas utiliser de métaphores, d’abréviations, d’initiales ou d’acronymes,
    – ne pas utiliser l’humour ou le second degré que lorsque vous êtes certain•es qu’il sera compris par tou•tes vos lecteur•trices,
    – ne pas utiliser de pourcentage ni de gros nombres,
    – ne pas utiliser de double négation (exemple : « il ne serait pas inefficace de taxer les plus riches » = « il serait efficace de taxer les plus riches »).
2/ Caractères et police

– utiliser une police sans empâtements, claire et facile à lire (Arial, Helvetica, Open sans, Tahoma),
– écrire en police 14,
-utiliser la même police pour tout le corps du texte
– écrire les dates en entier : « lundi 7 mars 1921 » plutôt que « le 7/03/1921 »
– utiliser des chiffres (8) au lieu des mots (huit) et des chiffres romains (VIII).
– ne pas écrire en italique,
– ne pas souligner le texte,
– ne pas écrire des mots entiers en majuscules,
– éviter les césures,
– éviter les caractères spéciaux (&, #) et les abréviations (« ex : », « etc »).

3/ La mise en page

– aller à la ligne à chaque phrase,
– aligner le texte à gauche, ne pas justifier le texte,
– utiliser des puces pour faire des listes,
– numéroter les pages,
– mettre en valeur les infos importantes (en gras, en encadrant, ou grâce à un pictogramme),
– aérer la page : pas trop de texte sur une page, utiliser des marges importantes, laisser des espaces entre les paragraphes),
– privilégier la lisibilité dans le choix des des couleurs (pas de gris ou de couleurs pastels par exemple), et des contrastes. Le texte n’est pas lisible lorsque le contraste entre le texte et l’arrière-plan n’est pas suffisant. Les principales associations de couleurs à éviter : rouge et vert, noir et rouge, blanc et jaune, vert et bleu. Les couleurs de SUD éducation sont le rouge et le noir, or un texte noir sur fond rouge ne sera pas lisible pour une partie des personnes daltoniennes ou qui rencontrent des difficultés visuelles. Vous pouvez toutefois écrire en rouge et/ou en noir sur un fond blanc ou en blanc sur un fond rouge,
– utiliser un fond uni. Du texte superposé sur une image n’est pas toujours lisible.

4/ Les images
  • utiliser des pictogrammes,
  • utiliser des images qui illustrent votre propos.

pour des écrits inclusifs

Entrer en pédagogie antiraciste : Atelier – Représentations en littérature jeunesse

Sarah Ghelam est libraire, spécialisée dans la littérature jeunesse. Elle a animé un atelier consacré aux Représentations en littérature jeunesse pendant le stage “Cas d’école sur la classe, le genre et la race : de quoi parle-t-on?” organisé par SUD éducation 93, Les concepts de “race” et de “genre” désignent des constructions sociales dont il convient d’interroger les représentations dans la littérature jeunesse. Sarah a partagé avec nous et sur le site https://genreed.hypotheses.org/ le contenu de son atelier. Merci à elle. 

Tout l’atelier sur le site de la fédération

Sommaire des fiches pédagogiques de Sud Education

Ressources pédagogiques fédérales au 31 mars 2022 : https://www.sudeducation.org/category/pedagogie/

TOUR D’HORIZON

  • Quelles pédagogies ? – p.2 – lien
  • Les pédagogies critiques (ou radicales) – p.8 – lien

COOPÉRATION

  • Le conseil de coopération (ou coopératif) – p.10 – lien
  • La pédagogie institutionnelle contre l’école caserne – p.15 – lien
  • Travailler en groupe pour lutter contre l’individualisme

et la compétition – p.20 – lien

  • Donner des responsabilités aux élèves dans la classe

pour partager le pouvoir – p.24 – lien

FREINET

  • Le texte libre : une pratique émancipatrice – p.26 – lien
  • Brigade et Freinet : quelques activités coopératives faciles

à mettre en place en tant que remplaçant·e dans le 1er degré

– p.29 maternelle et p.33 élémentaire

  • La pédagogie Freinet au second degré en langue vivante :

quels possibles et quels outils ? – p.40 – lien

FÉMINISME

  • Sexisme et manuels scolaires – p.45 – lien
  • Ressources pour une pédagogie antisexiste – p.46 #1 et – p.48 #2
  • « Parole de filles » (atelier hebdomadaire) – p.50 – lien

PRATIQUES

  • Évaluer par compétence en Histoire-Géographie – classe de 6e – p.52 – lien
  • Des semaines interdisciplinaires en collège – p.61 – lien
  • La Boîte à livres – p.65 – lien