Élisabeth Borne à Rennes pour célébrer les stages en entreprises: la communauté éducative en deuil et en colère suite à la mort d’un élève

Ce vendredi 27 juin 2025, la ministre de l’éducation nationale, Élisabeth Borne, sera à Rennes pour rencontrer des élèves de seconde qui effectuent actuellement leurs stages en entreprise.

SUD éducation 35 dénonce cette opération de communication très malvenue alors que le mardi 17 juin, un élève de seconde générale du lycée polyvalent Curie-Corot de Saint-Lô, dans la Manche, est mort sur le lieu de son stage d’observation.

SUD éducation tient à exprimer toutes ses condoléances et sa solidarité à la famille de la victime et à l’ensemble des élèves et des personnels de son établissement.

Cette mort tragique doit alerter toute la communauté éducative sur le nombre de jeunes ayant trouvé la mort sur leur lieu de stage d’observation, de période de formation en milieu professionnelle, ou sur leur lieu de travail.

Alors que l’Éducation nationale se montre particulièrement volontariste pour rapprocher l’école du monde de l’entreprise via la promotion des dispositifs de découverte des métiers et des stages, nous déplorons la mort de trois jeunes en quelques mois : un apprenti de 15 ans, un lycéen de bac pro de 17 ans, et récemment un élève de 16 ans de classe de seconde en « séquence d’observation » ont perdu la vie en entreprise. Ces drames doivent impérativement conduire l’Éducation nationale à prendre ses responsabilités concernant la santé et la sécurité des jeunes en entreprises .

Les élèves ne doivent pas être de la chair à patron, exposé·es aux risques, alors qu’ils ou elles restent en situation d’apprentissage. Ces dernier·ères se retrouvent trop souvent dans des situations où le droit du travail n’est pas respecté, exposé·es à des risques professionnels mal évalués et face auxquels ils ou elles ne sont pas formé·es.

Au-delà des élèves en stage, les accidents du travail et les décès au travail concernent particulièrement les jeunes travailleurs et travailleuses. En effet, la Direction générale du travail pointe que plus de la moitié des jeunes de moins de 25 ans mort·es au travail ont moins d’un an d’ancienneté dans leur emploi. L’INRS, Institut national de recherche et sécurité, alerte sur la fréquence des accidents du travail concernant les jeunes de moins de 25 ans, s’élevant à 10 % par an, soit 2,5 fois plus que les l’ensemble des salarié·es.

Le travail tue et SUD éducation en fait le constat depuis longtemps. Les employeur·euses doivent tout mettre en œuvre pour protéger les employé·es, et en particulier les jeunes en situation de stage ou d’apprentissage. Les élèves qui meurent sur leur lieu de travail restent avant tout des élèves et le Ministère de l’Éducation nationale doit prendre toutes ses responsabilités. Il doit assurer la sécurité et la santé des élèves trop souvent exposé·es aux dangers liés au travail.

Enfin, SUD éducation 35 réaffirme l’inutilité des stages de seconde.

Les retours du terrain montrent à quel point ce dispositif de stage en seconde n’a pas été approprié par les équipes et ne répond pas aux besoins des élèves. Une très faible minorité d’élèves a trouvé un stage. On observe que la recherche de stage est particulièrement inégalitaire puisque la responsabilité de la recherche du stage incombe aux élèves et aux familles. Les élèves qui participent à un voyage scolaire linguistique organisé par leur lycée ou au SNU en sont dispensé·es. Le ministère utilise le stage de seconde pour promouvoir le SNU, pourtant largement décrié.

Sud éducation 35 rappelle que le dispositif du stage en seconde est à l’image de la politique du ministère de l’Éducation nationale : il s’agit d’une mesure inutile imposée arbitrairement d’en haut, qui répond davantage à une communication médiatique qu’à un besoin éducatif.

les élèves ont le droit d’être absent-es pour célébrer les fêtes musulmanes

Rennes, le 5 juin 2025

L’académie de Rennes doit garantir la neutralité de l’État et garantir l’égalité des droits entre les élèves

Ce mardi 3 juin, le principal du collège La Binquenais à Rennes a envoyé un courrier aux élèves et aux familles scolarisé-es dans l’établissement ainsi qu’aux personnels, pour les informer « qu’aucune absence ne pourra être autorisée le vendredi 6 juin 2025 pour la célébration de l’Aïd-el-Kébir. »

L’établissement a annoncé aux familles que « les cours se tiendront normalement, tout comme les épreuves du CFG pour les élèves concernés, et que la présence de tous les élèves est requise. »

Pour rappel, le certificat de formation générale (C.F.G.) valide les acquis dans des domaines de connaissances générale.

SUD éducation 35 dénonce ce qui constitue une discrimination manifeste à l’encontre des élèves de confession musulmane. C’est à l’établissement d’anticiper ces jours fériés et de garantir l’égalité des droits et l’égalité de traitement des élèves quelque soit leur confession.

La circulaire du 18 mai 2004 relative à la laïcité dans les écoles, collèges et lycées, précise que :

  • « des autorisations d’absence doivent pouvoir être accordées aux élèves pour les grandes fêtes religieuses qui ne coïncident pas avec un jour de congé et dont les dates sont rappelées chaque année par une instruction publiée au Bulletin officiel de l’éducation nationale.
  • seules les demandes d’absence systématique ou prolongée doivent être refusées dès lors qu’elles sont incompatibles avec l’organisation de la scolarité.
  • l‘institution scolaire et universitaire, de son côté, doit prendre les dispositions nécessaires pour qu’aucun examen ni aucune épreuve importante ne soient organisés le jour de ces grandes fêtes religieuses. »

Ainsi, le collège de La Binquenais ne respecte pas du tout la circulaire du 18 mai 2004 relative à la laïcité dans les écoles, collèges et lycées.

Pour SUD éducation 35, cette mesure est d’autant plus scandaleuse qu’elle fait suite à un jour férié et « pont » lié au jeudi de l’Ascension et qu’elle précède le jour férié du lundi de la Pentecôte.

SUD éducation 35 demande que cette communication soit annulée et que l’épreuve de CFG prévue le vendredi 6 juin soit réportée ou aménagée pour les élèves concerné-es afin de garantir les droits des élèves.

SUD éducation 35 rappelle que :

  • les élèves sont autorisé·es à s’absenter le jour de l’Aïd comme c’est clairement précisé dans la circulaire du 18/05/2004 :  » Des autorisations d’absence doivent pouvoir être accordées aux élèves pour les grandes fêtes religieuses qui ne coïncident pas avec un jour de congé et dont les dates sont rappelées chaque année par une instruction publiée au B.O  » ;
  • l’éducation aux principes de laïcité ne se conçoit pas sans une lutte déterminée contre toutes les formes de discrimination, et l’institution doit se montrer exemplaire ;
  • une journée d’absence autorisée par cette circulaire ne saurait être considérée comme de « l’absentéisme » dans les écoles et les établissements scolaires ;
  • la liberté de conscience est une liberté fondamentale accordée à tou·tes les citoyen·nes et qu’il ne saurait y avoir de la part de l’Éducation nationale de fichage ethnique ou en lien avec une appartenance religieuse ou supposée.

Marche des fiertés 2025 à Rennes

En 2025, les droits des personnes LGBTQIA+ ne sont toujours pas pleinement appliqués et sont toujours plus menacés. Dans l’Éducation nationale, personnels et élèves subissent de nombreuses discriminations anti-LGBTQIA+. Le ministère n’a jamais fait de la lutte contre les LGBTIphobies une priorité alors que l’extrême droite s’immisce toujours plus dans les établissements scolaires.

Le ministère s’est enfin donné les moyens d’appliquer la loi de 2001 en publiant des programmes d’éducation à la vie affective relationnelle et sexuelle (EVARS),et SUD éducation se réjouit que des notions essentielles telles que l’identité de genre ou l’homophobie y aient été intégrées.
Cependant, SUD éducation dénonce un recul du ministère de l’Éducation nationale face aux idées réactionnaires de la droite et de l’extrême droite et déplore que certains termes ne soient pas introduits plus tôt au cours de la scolarité pour rendre compte des réalités vécues par les élèves et mettre des mots sur des situations qui font le quotidien des classes : le terme « LGBTIphobies » n’apparaît ainsi qu’en terminale et le terme « identité de genre » n’est abordé qu’en troisième…
La Direction générale de l’enseignement scolaire (DGESCO) n’a d’ailleurs pas prévu pour l’instant de livret pédagogique portant sur les personnes LGBTQIA+. On peut également regretter le manque de moyens alloués à la formation, qui est pourtant préconisée dans le programme. Sans formation, les personnels qui s’essaieront à l’EVARS pour la première fois risquent de perpétuer, sans forcément le vouloir, une vision hétéronormée et binaire du genre et de la sexualité, et ce d’autant plus que l’égalité et la lutte contre les stéréotypes de genre demeurent abordées sous l’angle de la binarité dans le programme.

Par ailleurs, cette publication a été accompagnée d’une forte campagne calomnieuse et discriminatoire de la part d’associations de parents d’élèves d’extrême droite comme “Le Syndicat de la famille”, branche de la “Manif pour tous”, ou “Parents vigilants”, proche d’Eric Zemmour. À coup de tracts et de rassemblements, ces associations mettent en danger les élèves et les personnels LGBTQIA+. SUD éducation demande à la ministre une réaction et l’interdiction de ces associations de parents d’élèves.

Parallèlement, les agressions LGBTIphobes, qu’elles soient verbales ou physiques, sont en augmentation depuis deux ans. L’association SOS homophobie a recensé à elle seule plus de 2000 témoignages dans son dernier rapport. Un quart de ces agressions sont en ligne, sur des réseaux sociaux où les propos complotistes sont sans bornes et où les idées d’extrême droite peuvent être partagées sans inquiétude. Les cas de harcèlement augmentent, conduisant dans de trop nombreux cas les personnes au suicide. Souvenons-nous de Lucas, un collégien de 13 ans, qui a mis fin à ses jours le 7 janvier 2023. Avant son suicide, il y a eu celui de Doona (étudiante trans à Montpellier, septembre 2020), d’Avril (lycéenne trans à Lille, décembre 2020) ou encore de Dinah (lycéenne lesbienne et personne racisée à Mulhouse, octobre 2021), et d’autres. Ces suicides rappellent à chaque fois l’absence de moyens humains, financiers et de volonté politique pour lutter réellement contre les LGBTIphobies.

Parmi les victimes de LGBTIphobies, les jeunes trans sont surreprésentés. 13% des personnes trans ayant subi une agression transphobe ont moins de 18 ans, 25 % ont entre 18 et 34 ans. Par ailleurs, si la gayphobie demeure l’acte LGBTIphobe le plus présent dans la société, la transphobie a doublé en trois ans. Un quart des témoignages de victimes concerne des agressions transphobes.

Dans l’Éducation nationale, la circulaire ministérielle relative à l’accueil des élèves trans est un pas en avant mais reste insuffisante. Cette circulaire conditionne la reconnaissance de l’identité de genre des élèves mineur·es à l’acceptation des parents. Cette condition est dangereuse, car elle ne respecte pas l’autodétermination des élèves, risquant de les positionner en situation de grande souffrance en cas de désaccord des parents. Le Sénat a récemment adopté une loi qui interdit les traitements hormonaux pour les mineur⋅es trans, arguant qu’elle protège des décisions irréversibles. Cette mesure ignore l’avis des associations de personnes trans, des professionnels de santé et les besoins des jeunes trans. SUD éducation dénonce une loi transphobe, qui limite les droits fondamentaux des jeunes à s’autodéterminer.

Face à ce constat accablant, le gouvernement réagit peu, voire passe les causes sous silence. Le scandale de Bétharram en est l’illustration même. Plusieurs élèves ont subi des violences sexuelles et sexistes dans cet établissement catholique privé sous contrat de Pau, encore ouvert aujourd’hui. Le Premier ministre, ancien ministre de l’Éducation nationale, a préféré fermer les yeux à l’époque et refuse d’admettre aujourd’hui sa non assistance aux victimes.
C’est pourquoi SUD éducation appelle François Bayrou à démissionner au plus vite. Ces violences, intrinsèquement liées au patriarcat régnant en maître dans ces institutions, ne sont que l’illustration d’une vision viriliste de la société visant en premier lieu les élèves LGBTQIA+. SUD éducation alerte également le ministère de l’Éducation nationale quant à l’enquête trafiquée et dirigée par l’Inspection générale de l’éducation visant l’établissement privé Stanislas. Effectivement les informations sur des violences LBGTIphobes au sein de l’établissement ont été minimisées pour protéger l’institution.
SUD éducation demande la fermeture de l’École Stanislas, il en va de la protection des élèves et des personnels. Le ministère de l’Éducation nationale doit également faire la lumière sur toutes les agressions sexuelles dans le privé, mais aussi dans le public, en intensifiant la vigilance, la prévention, et surtout en ne fermant pas les yeux, comme en février 2025 quand le cabinet d’Elisabeth Borne a refusé de publier l’enquête du centre Hubertine Auclert sur les violences liées au genre dans les établissements scolaires. 

À l’école, les LGBTIphobies touchent également les personnels. Malgré les plans et les déclarations successives des ministères de la Fonction publique et de l’Éducation nationale, l’école demeure un milieu professionnel où perdurent de nombreuses violences à l’encontre des personnels LGBTQIA+. Ces violences s’illustrent tout d’abord par des propos et des comportements répétés des collègues et des hiérarchies qui ne font pas l’objet d’une prise en charge réelle et à la hauteur des enjeux. C’est également l’administration qui peut être à l’origine de ces violences. Aujourd’hui, certaines personnes trans peinent encore à faire valoir leur changement de genre ou d’identité sur leur lieu de travail, dans les documents officiels ou administratifs. Ces comportements constituent des violences transphobes qui doivent être dénoncées. Le ministère doit reconnaître et faire appliquer les droits des personnels LGBTQIA+ ainsi que mettre en place une politique d’envergure efficace pour améliorer leur quotidien  au travail.

C’est par la mobilisation de tou·tes les personnes LGBTQIA+ et de toutes les forces soucieuses d’émancipation et de progrès social, que l’égalité entre tou·tes pourra être gagnée.

SUD éducation revendique : 

– la fin des violences physiques (notamment les mutilations) et psychologiques à l’encontre des personnes intersexes

– le droit des personnes trans à l’autodétermination,à tout âge

– le droit à l’autodétermination des personnes intersexes

– La possibilité de changement de mention de genre à l’état civil : libre, gratuit, déjudiciarisé, sur simple déclaration

– une politique ambitieuse de prévention et d’accompagnement des jeunes LGBTQIA+ ou en questionnement quant à leur genre et leur orientation sexuelle, appuyée par la mise à disposition de véritables moyens et par l’ouverture de postes spécifiques de référent·es.

– l’élaboration de matériel pédagogique spécifique sur les questions des LGBTQIAphobies ;

– la mise en place dans la formation initiale de modules obligatoires sur les identités de genre et l’orientation sexuelle et romantique, pour les futur·es enseignant·es (selon un volume horaire identique dans tous les INSPE ), et pour toutes les autres catégories de personnel (CPE, agent·es) ;

– l’effectivité des séances d’EVARS prévues dans les textes officiels et la prise en compte dans ces séances d’une perspective non cis-hétérocentrée, qui remette en question et visibilise les normes cis-hétérosexuelles qui structurent la société, et mette sur un pied d’égalité toutes les orientations sexuelles et romantiques, et toutes les identités de genre.

– la mise en place de dispositifs permettant aux élèves de réfléchir aux discriminations et de déconstruire les stéréotypes.

– le respect par les personnels du prénom et du pronom d’usage pour les élèves et personnels trans dans le cadre scolaire et universitaire.

– le respect de la circulaire du 29 septembre 2021 et l’obligation pour l’administration de soutenir, aider et défendre tous les membres de la communauté éducative qui, du fait de leur identité de genre, subiraient diverses formes de brimades, de harcèlement ou de discriminations

– l’obligation pour l’administration d’accompagner ces membres dans leurs démarches, y compris dans le cadre d’un changement de genre et/ou d’identité, en veillant à leur assurer un environnement sécurisé pour qu’ils puissent effectuer leur parcours sans être mis en danger dans leur milieu éducatif et professionnel.

=> Lien vers le site de la Marche des fiertés à Rennes : https://iskis.org/marchefiertes2025/

Il est urgent de refuser la propagation des idées fascistes et réactionnaires dans nos écoles et nos établissements !

Adresse intersyndicale CGT éduc’action 35, CNT-STE 35, FNEC-FO-FP 35, FSU 35, SGEN-CFDT 35, SUD éducation 35, UNSA-SE 35

Longtemps l’Éducation Nationale a été relativement préservée et imperméable aux idées véhiculées par l’extrême-droite. La jeunesse était majoritairement rétive aux idées de racisme, de xénophobie, elle était à la pointe des luttes antifascistes. Le vote pour le FN/RN dans le milieu enseignant était quasi nul selon toutes les études électorales.


Hélas, depuis quelques années, et particulièrement depuis plusieurs mois, nous constatons une montée inquiétante des propos racistes et pro RN dans nos établissements. Des collègues, des élèves subissent un racisme de plus en plus décomplexé. Les idées d’extrême-droite se banalisent, en parallèle, des associations d’extrême-droite comme « Parents Vigilants » (Émanation du parti Reconquête de Zemmour) ou « SOS Éducation » font pression sur les établissements et nos collègues en remettant en cause les contenus des apprentissages et en propageant des fakenews, notamment sur l’Éducation à la Vie Affective Relationnelle et à la Sexualité. Ces groupes tentent également d’intimider les équipes et d’entraver l’accès à certaines œuvres culturelles telles que des spectacles sur le thème de l’égalité fille/garçon ou récemment un ouvrage du prix Goncourt des Lycéens. Ils sont relayés par tous les médias d’extrême droite notamment Cnews, le JDD, Europe 1 et tous ceux qui sont sous la coupe de Bolloré et consorts mais aussi par la fachosphère sur Internet. Dans notre département, nos organisations syndicales ont été informées de ces pressions qui sont allées jusqu’à des menaces de mort sur certain·es de nos collègues.


Il y a urgence à mettre un coup d’arrêt à ces propos et agissements. Nous devons nous dresser collectivement et nous donner les moyens de ne plus rien laisser passer. Nous appelons les collègues à informer nos organisations syndicales de tout propos ou agissement problématique afin de pouvoir réagir syndicalement.


Nous rappelons solennellement notre opposition aux xénophobes et racistes. L’extrême droite est un danger pour nos élèves, nos collègues, le service public d’Éducation et pour la démocratie. L’extrême droite a une vision réactionnaire de l’École : la mise en œuvre de son programme aurait des effets terribles. Jamais l’extrême droite ne condamne l’insuffisance des moyens. Jamais elle ne parle de la dégradations des conditions de travail. Jamais elle ne porte un regard critique sur les inégalités scolaires et sociales croissantes, sauf pour rendre l’immigration responsable de tous les problèmes de l’École. On ne trouve rien dans les programmes d’extrême droite qui permettrait de résoudre les fragilités actuelles du système éducatif. Derrière un discours prétendument social, elle promeut en réalité l’obscurantisme, l’autoritarisme, la haine, le racisme, l’antisémitisme, les LGBTIphobies, le sexisme, …


En tant qu’organisations syndicales attachées au progrès social et à la démocratie, nous portons haut et fort les principes républicains, les principes d’égalité, de liberté, de laïcité, de tolérance.

A rebours de ce que porte l’extrême droite, nous rappelons notre attachement au projet scolaire d’une École publique, laïque, gratuite et obligatoire :
accueillir partout tou·tes les élèves, sans distinction d’aucune sorte ;
• être ambitieux·ses pour chacun·e ;
• contribuer à la mise en place de l’esprit critique, autour de savoirs scientifiquement validés pour former des personnes libres et éclairé·es.

Nous réaffirmons que c’est bien la solidarité, le renforcement des services publics qui nous permettront de lutter efficacement et de faire rempart contre toutes les idées réactionnaires. Dans ce moment de bascule pour notre démocratie, notre responsabilité est bien d’offrir des perspectives de progrès social à nos collègues, à la jeunesse et à la population toute entière, notamment en luttant contre les politiques austéritaires et antisociales menées par les gouvernements successifs d’Emmanuel Macron servant de marchepieds aux idées d’extrême droite.

Rennes, le 2 mai 2025

Nouveau gouvernement, même racisme et nouvelles attaques contre les personnes immigrées

Depuis la nomination de François Bayrou, le gouvernement français continue d’aller vers des propos, décrets et projets de lois de plus en plus proches des idées d’extrême droite, avec une focalisation sur l’immigration toujours vue comme un problème et souvent associée à l’idée d’insécurité. 

Avant de revenir sur ces déclarations ou projets problématiques il est important de rappeler la fausseté de ces mirages racistes. Les crimes et délits en France sont très majoritairement le fait de personnes qui ont la nationalité française ; seule la sur-médiatisation des affaires concernant les personnes immigrées ou perçues comme étrangères donne l’impression inverse. De même, tous les fantasmes liés à des problématiques économiques sont erronés. Les économistes qui travaillent sur l’immigration s’accordent au contraire pour dire que les Etats qui ont, à un moment de leur histoire, réduit fortement l’immigration, ont vu baisser le pouvoir d’achat de tou·tes. Enfin, l’idée que la France serait un territoire particulièrement attractif qui ferait déjà largement sa part dans l’accueil des personnes réfugiées est hautement critiquable, puisque le nombre de personnes étrangères entrées sur le territoire français est moins important que le nombre d’arrivées en Allemagne, en Italie ou au Royaume-Uni. Pourtant, nous n’avons pas hésité dans notre histoire à coloniser des territoires entiers et une partie de l’immigration actuelle a un lien avec cette histoire coloniale. Nous devrions donc au contraire en assumer la responsabilité et essayer de réparer les dégâts commis par le passé.

Les propos du premier ministre qui reprend des expressions autrefois cantonnées à l’extrême-droite comme « submersion migratoire » sont donc mensongers et inacceptables. Au delà des paroles, le gouvernement empire la situation souvent très difficile des personnes étrangères en France. Ainsi, le ministre Retailleau diffuse dès le 23 janvier une circulaire qui appelle à réduire toutes les régularisations pour motifs humanitaires et familiaux, insiste sur la notion d’intégration (avec notamment des critères linguistiques élevés), rend plus difficile la régulation par le travail et défend l’expulsion pour « menaces à l’ordre public » (motif extrêmement flou et qui sert aussi à intimider les personnes étrangères qui voudraient militer pour leurs droits). Enfin un projet de loi, toujours porté par Retailleau et voté par le Sénat, projette d’interdire le mariage pour les personnes qui sont sur le territoires de façon irrégulière. Comme lorsqu’on demande aux personnes d’avoir déjà un travail pour bénéficier d’un titre de séjour tout en condamnant le travail non-déclaré, demander aux personnes d’être bien intégrées en France et d’en apporter la preuve tout en les empêchant de contracter un mariage, qui atteste pourtant d’une grande intégration, est hypocrite et paradoxal. N’étant pas capable d’interdire l’amour et les liens interpersonnels existant entre les personnes, peu importe leur nationalité, le ministre refuse à certain·es la reconnaissance de ces liens par l’État, allant toujours plus loin dans l’idée que certaines personnes qui font société avec nous pourraient être ignorées et être privées de certains droits. Ceci démontre encore une fois que l’égalité et la fraternité en France ornent les frontons plus que nos textes de lois et les esprits de nos dirigeant·es. 

Sur le terrain, déjà, nous observons de nouveaux cas jamais ou peu rencontrés. Prenons le cas de B, arrivé en France en 1984, originaire de République démocratique du Congo (RDC) qui a reçu une Obligation de quitter le territoire français (OQTF) au moment du renouvellement de son visa. Motif de cette décision ? Ses enfants nés sur le sol français étant désormais majeurs, B n’était plus exempté d’expulsion.

Ou le cas de cette élève d’un collège de Metz, arrêtée en plein cours, malgré le Code de l’Éducation sanctuarisant l’École, et un décret Valls de 2013 interdisant les arrestations au sein ou aux abords des établissements dans le cadre d’expulsions. Sans compter le pluie d’OQTF concernant les Mineur·es Non Accompagné·es devenu·es majeur·es, au prétexte que les notes au lycée ne sont pas bonnes ou que les liens avec la famille persistent. Rappelons que ce n’est pas la quantité de liens qui est contestable mais leur nature. 

En tant que syndicat de lutte pour les droits de tou·tes, nous nous offusquons et nous inquiétons de ces attaques toujours plus régulières et violentes contre les personnes immigrées et de la montée des idées racistes dont elles témoignent. Nous nous inquiétons aussi des droits de nos camarades en lutte quand le motif de « menaces à l’ordre public » est défendu comme un motif valable d’expulsion et que des camarades travailleur·ses en lutte pour leurs droits comme à Chronopost sont visé·es par des OQTF. En tant que syndicat de l’éducation nous sommes particulièrement touché·es par les difficultés qui vont s’accroître pour nos élèves et leurs familles quand on s’attaque aux régularisations pour motifs familiaux. 

SUD éducation dénonce cette politique et revendique : 

  • des logements pour tou·tes ;
  •  de meilleures conditions d’accueil pour les élèves étranger·es, avec notamment des effectifs de 15 élèves maximum en UPE2A, une formation pour les personnels accueillant ces élèves et des postes d’interprètes dans l’Éducation nationale ;
  • la suppression de la loi « asile et immigration » dite loi Darmanin ;
  • l’arrêt des OQTF et des expulsions ;
  • la délivrance sans conditions de titres de séjour vie privée et familiale pour tou·tes les Jeunes isolé·es étranger·es et de tou·tes les élèves dit·es sans papiers ;
  • l’abrogation du Code de l’entrée et du séjour du droit d’asile ;
  • l’ouverture des frontières ;
  • l’abrogation de la plateforme Bienvenue en France, instrument de tri nationaliste et xénophobe ;
  • la suppression de la clause de nationalité, mesure discriminatoire et xénophobe qui exclut les collègues originaires de pays extra-communautaires du statut de fonctionnaire.

Le 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, faisons la grève féministe !

SUD éducation 35 appelle à la grève féministe du 8 mars.

En 2025, la progression de l’extrême droite partout dans le monde menace toujours plus les droits des femmes et des minorités de genre. À l’international, les gouvernements de Milei, Trump, et Meloni s’attaquent à l’IVG, aux droits des personnes trans, ou des victimes de violences sexuelles. En France, les gouvernements successifs sont toujours plus réactionnaires. Ils ne cessent d’instrumentaliser les luttes féministes à des fins racistes et xénophobes. Leurs politiques austéritaires et conservatrices s’attaquent aux droits des femmes et des LGBTQIA+. C’est pourquoi SUD éducation appelle les personnels de l’Éducation nationale à se mettre en grève féministe et à participer aux mobilisations le 8 mars pour la journée internationale de lutte pour les droits des femmes !

Nos corps, nos choix, dans la société comme à l’école 

En 2025, la liberté des femmes à disposer de leur corps est toujours attaquée par le système patriarcal.

L’inscription de la liberté à recourir à l’IVG dans la constitution est une victoire féministe. Cependant elle ne rend pas effectif ce droit. Des centres IVG ferment. Les pilules abortives subissent des pénuries répétées. Les personnes trans sont exclues de la loi constitutionnelle. La clause de conscience continue d’entraver l’accès à l’IVG. Chaque année, 5 000 personnes sont contraintes d’aller avorter à l’étranger. Le droit à l’IVG est également menacé par la progression des idées réactionnaires et d’extrême droite qui souhaitent “réarmer démographiquement” la France, en contrôlant le ventre des femmes. Les positions fémonationalistes instrumentalisent le féminisme à des fins électorales, homophobes, transphobes et racistes.

La volonté de contrôle des corps passe également par des violences sur les personnes LGBTQIA+. Les projets de loi remettant en cause la possibilité pour les mineur·es de transitionner constituent une menace pour le droit à définir son identité de genre. Les personnes intersexes subissent toujours mutilations et traitements hormonaux imposés dès le plus jeune âge. À l’école, le changement de l’identité de genre est toujours conditionné à l’accord des parents. SUD éducation revendique le droit de toute personne à s’autodéterminer, à l’école comme ailleurs.

A l’école, la multiplication des injonctions vestimentaires permet aux adultes et à l’institution scolaire de contrôler les corps des filles. Depuis la rentrée 2023, le port de l’abaya est interdit, transformant un peu plus les établissements publics d’éducation en lieux de répression et de discrimination sexiste et raciste. Cette interdiction s’inscrit dans la continuité des offensives islamophobes mises en place, depuis la loi de 2004. Les élèves musulmanes ou perçues comme telles subissent une suspicion généralisée comme le montrent également les dernières déclarations du ministre de l’intérieur. De même, dans de nombreux établissements scolaires, des élèves se voient rappeler à l’ordre ou refuser l’accès à leurs établissements sous prétexte du port de tenues jugées trop provocantes. Ces injonctions s’inscrivent dans la culture du viol. En décrétant comment les filles peuvent s’habiller, l’école véhicule des stéréotypes sexistes, racistes et coloniaux. Il faut au contraire réaffirmer aux filles que leur corps leur appartient et que leurs choix vestimentaires ne sont ni des menaces ni des invitations. SUD éducation se tient au côté des élèves dans leur combat pour s’habiller comme elles le souhaitent, à l’école comme ailleurs.

Partout les femmes sont victimes de violences sexistes et sexuelles

Tous les jours, les femmes et les personnes discriminées en raison de leur genre subissent des violences verbales, psychologiques, économiques, médicales, physiques ou sexuelles. Les procès Pélicot et Le Scouarnec, ou les violences sexuelles au sein de l’institution Notre Dame de Bettharam à Pau, nous rappellent que les violences sexuelles s’exercent partout. Elles sont des rappels constants à l’ordre patriarcal. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : l’année 2024 décompte 137 féminicides, un viol ou une tentative de viol a lieu toutes les 2 minutes 30, une femme sur deux a déjà subi des violences sexuelles. Les femmes et minorités de genre qui sont la cible du racisme, du validisme, du classisme et des LGBTIphobies sont encore plus vulnérables et exposées aux violences sexistes et sexuelles : 85% des personnes trans sont agressées au cours de leur vie, 75% des agressions islamophobes visent des femmes et les femmes handicapées sont encore deux fois plus victimes de violences sexuelles que les autres femmes. Les enfants sont les premières victimes des violences sexuelles (une fille sur cinq et un garçon sur treize).

Au travail, l’employeur et la hiérarchie sont responsables de la prévention des violences sexistes et sexuelles, de la protection et de l’accompagnement des victimes. Cependant, les victimes et les collègues qui dénoncent ne bénéficient souvent ni de protection ni d’accompagnement convenables. De même, la prise en charge des violences sexuelles dont sont victimes les élèves est rarement à la hauteur des enjeux. L’école ne peut et ne doit pas être le lieu où les élèves apprennent que les victimes ne sont pas crues et que les agresseurs sont protégés. L’omerta sur les violences sexistes et sexuelles doit être levée et les pouvoirs publics doivent mettre en place des mesures adéquates.

Le droit au congé hormonal

Avec un taux de féminisation de plus de 70 %, il est grand temps pour le ministère de l’Éducation Nationale, mais aussi pour l’Enseignement supérieur et la Recherche, de prendre des mesures concrètes pour le droit à un congé hormonal. 65% des femmes déclarent avoir déjà été confrontées à des difficultés liées à des douleurs de règles au travail. 21% des salariées menstruées ont déjà fait l’objet de moqueries ou de remarques liées aux menstruations. Les douleurs menstruelles et l’endométriose sont minimisées, invisibilisées ou considérées comme normales. Pourtant, elles pèsent sur la rémunération des personnes menstruées qui subissent le jour de carence lorsque la douleur les empêche d’aller travailler. Le droit au congé menstruel existe dans d’autres pays comme l’Espagne. SUD éducation revendique le droit à prendre un congé hormonal sous la forme d’ASA (autorisations spéciales d’absence) rémunérée et sans justificatif, la reconnaissance de l’endométriose comme affection longue durée, la mise à disposition d’une salle de détente et des pauses adaptées aux besoins des personnes qui ont leurs règles, un recrutement massif de médecins du travail, formé·es en santé au travail le bénéfice de la visite médicale annuelle pour l’ensemble des personnels.

De même, dans les établissements scolaires, 80% des jeunes filles sont stressées d’avoir leurs règles et 53% des élève menstruées ont déjà manqué l’école à cause de leurs menstruations. La précarité menstruelle est donc un frein à la scolarité des élèves. SUD éducation revendique la mise en place de protections hygiéniques dans tous les établissements scolaires et universitaires, et une éducation à la santé menstruelle. Levons le tabou des règles pour améliorer les conditions de travail et d’étude de tou·tes !

Les inégalités de genre : de la vie scolaire à la vie professionnelle

Comme le rappelait le Haut conseil à l’égalité en 2022, l’école contribue à perpétuer le sexisme dans notre société. L’école accorde moins de place aux filles qu’aux garçons, d’un point de vue spatial mais surtout sonore (30% de moins de temps de parole). Les femmes sont encore sous-représentées dans les contenus scolaires et les filles manquent donc de figures auxquelles s’identifier. Ces inégalités à l’école renforcent les stéréotypes de genre dans notre société, notamment en raison d’une orientation choisie moins librement chez les filles et qui les conduit à déserter les filières techniques et scientifiques en lycée.

Une fois dans le monde du travail, les femmes et les hommes n’occupent pas les mêmes métiers. D’après le rapport de janvier 2025 du Haut conseil à l’égalité sur l’état du sexisme en France, les métiers à prédominance masculine sont survalorisés. À l’inverse, l’expertise nécessaire, la pénibilité et le temps de travail réel des métiers féminins ne sont pas reconnus. Cela conduit à d’importants écarts de salaires. Dans notre ministère, la situation des AESH, dont 93% sont des femmes, est l’illustration parfaite de ce phénomène. Il est donc urgent que le ministère reconnaisse enfin l’expertise des AESH, ce qui passe par la création d’un vrai statut de la fonction publique et une augmentation salariale conséquente.

Éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle : un droit pour toutes et tous

Depuis 2001, les élèves doivent bénéficier tout au long de leur scolarité de 3 séances d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) minimum par an (article L312-16 du Code de l’éducation). Ces séances ont notamment pour objectifs de sensibiliser les élèves aux violences sexistes et sexuelles, de promouvoir l’égalité entre femmes et hommes et de lutter contre les LGBTIphobies. Le dernier rapport du Haut conseil à l’égalité indique que, faute de moyens, moins de 15% des élèves bénéficient de ces séances.

Les programmes de ces séances d’Evars ont enfin été publiés le 6 février dernier. SUD éducation se réjouit que des notions essentielles telles que l’identité de genre, l’homophobie ou la transphobie y aient été intégrées. Cependant nous déplorons que certains termes comme « LGBT+phobies » (introduit en terminale) et “identité de genre” (introduit en 3ème) ne soient pas enseignés plus tôt, afin de permettre aux élèves de bénéficier d’une éducation positive et inclusive tout au long de leur scolarité.

Les attaques réactionnaires et de l’extrême droite contre l’Evars se sont intensifiées depuis l’annonce du projet de programme. Les collectifs “Parents vigilants”, “Mamans louves” ou encore “SOS éducation” n’ont de cesse de désinformer l’opinion publique sur le contenu des séances d’Evars, et de faire pression sur la communauté éducative. Ces groupes tentent de faire oublier que 9 Français·es sur 10 soutiennent l’instauration des séances d’Evars, d’après le dernier rapport du HCE. Face à leur propagande mensongère, il convient de rappeler que les séances d’Evars sont une nécessité pour lutter contre de nombreuses discirminations et violences dont nos élèves sont les cibles, et en particulier contre la pédocriminalité et surtout l’inceste, dont 1 enfant sur 10 est victime.

Il faut maintenant que le ministère forme tous les personnels à l’Evars, via la formation initiale et la formation continue, mais aussi qu’il flèche des moyens financiers pour permettre des séances en effectif réduit et en co-intervention, ainsi que la participation d’associations féministes spécialistes de la vie affective, relationnelle et sexuelle.

Réforme des retraites : un pas en arrière dans l’autonomie financière des femmes !

La réforme des retraites a largement pénalisé les femmes car celles-ci ont des carrières plus hachées, des salaires plus bas et travaillent davantage à temps partiel. Les écarts de pension sont de 38% en moyenne entre les hommes et les femmes. La forte mobilisation sociale a contraint le gouvernement à rouvrir le dossier des retraites : SUD éducation dénonce les injustices envers les femmes qu’ont constitué les réformes des retraites de 2003 et de 2023 et revendique toujours leur abrogation.

SUD éducation appelle à se mettre en grève le 8 mars et à participer massivement à toutes les initiatives et mobilisations.

SUD éducation revendique :

  • une organisation du travail revue au prisme de la vie globale des agentes, notamment avec la tenue de réunions et d’instances d’établissements sur le temps de travail, et une diminution du temps de travail pour éviter les recours au temps partiel ;
  • la revalorisation des salaires et des carrières pour les métiers féminisés ;
  • l’application pleine et entière de la circulaire du 9 mars 2018 relative à la lutte contre les violences sexuelles et sexistes dans la fonction publique ;
  • le bénéfice systématique de la protection fonctionnelle pour les femmes victimes de violences sexistes et sexuelles au travail ou de violences conjugales ;
  • une formation à l’Evars de l’ensemble des personnels sur temps de travail, via la formation initiale et la formation continue, cette formation doit être à la hauteur de l’enjeu et être menée en collaboration avec les associations spécialisées sur ces sujets ;
  • des moyens financiers pour permettre l’effectivité dans toutes les classes des 3 séances annuelles d’Evars en effectif réduit et en co-animation, ainsi que le financement d’associations spécialisées ;
  • l’introduction dans les programmes dès le plus jeune âge des notions d’homophobie et d’identité de genre, et le renforcement d’une perspective non hétérocentrée et non cisgenrée ce ceux-ci ;
  • la suppression de la clause de conscience concernant l’IVG, l’accès effectif à l’avortement sur l’ensemble du territoire et une constitutionnalisation du droit à l’IVG incluant les personnes trans ;
  • la mise en œuvre d’un congé hormonal sous la forme d’ASA (Autorisation Spéciale d’Absence) rémunérée, à raison de vingt jours par an et sans justificatif ;
  • la reconnaissance de l’endométriose comme affection longue durée en tant qu’ALD 30 ;
  • la mise à disposition de protections périodiques dans tous les établissements scolaires et universitaires ;
  • la fin des injonctions sexistes et des violences sexistes, racistes et LGBTIphobes à l’encontre des élèves à l’école.

Rentrée 2025 :les suppressions de postes continuent dans notre académie !

Le Comité social d’administration s’est tenu le lundi 27 janvier. Vous trouverez ci-dessous toutes les informations nécessaires : les analyse de SUD éducation, le compte rendu et notre déclaration préalable.

Le ministère a annoncé le 17 janvier 2025 le volume des suppressions et des créations de postes académie par académie, dans le 1er degré et dans le 2d degré. Le budget de Michel Barnier, qui prévoyait 4000 suppressions de postes d’enseignant·es, avait suscité la colère de la communauté éducative, le gouvernement de François Bayrou a fini par y renoncer. Maintenons la pression : c’est une première victoire qui en appelle d’autres !

Les dotations ministérielles dans le 1er degré : encore 20 postes en moins en Bretagne

L’académie de Rennes se voit retirer 20 postes, répartis comme suit :
– Les Côtes d’Armor perdent 4 postes
– Le Finistère perd 17 postes
L’Ille-et-Vilaine perd 14 postes
Et le Morbihan gagne 15 postes

Si on a échappé au pire, à savoir la proposition initiale de suppression de 4000 postes au niveau national, qui aurait eu des répercussions dramatiques, on ne peut malgré tout pas se satisfaire de la perte de 20 postes pour l’académie de Rennes, et de 14 postes pour l’Ille-et-Vilaine. Ce seront autant des classes qui vont fermer à la prochaine rentrée puisqu’il va falloir « rendre » ces postes. Dans les écoles victimes de fermeture, ce seront fatalement des effectifs plus lourds dans les classes.

Il y a certes une baisse démographique mais c’était l’opportunité d’améliorer les conditions d’encadrement dans certaines classes encore trop chargées : il est inacceptable de voir encore des classes à plus de 28, voire 30 élèves, quand les enseignant·es ont à cœur de prendre en considération les difficultés individuelles de chaque enfant. L’Éducation nationale a encore raté l’opportunité d’un maintien du nombre de postes d’enseignant·es en parallèle de cette baisse du nombre d’enfants, au bénéfice des élèves comme des personnels.

C’est désormais le Comité Social Administratif du 25 février qui devra étudier la répartition de l’administration pour supprimer ces 14 postes dans notre département.

Dans le second degré : 46 postes en moins au niveau académique ; 33 postes supprimés en Ille-et-Vilaine.

L’académie de Rennes se voit retirer 46 postes : il s’agit d’un chiffre global pour l’académie.

Ainsi, hormis la voie professionnelle, l’Ille-et-Vilaine subit d’importantes suppressions de postes en collège et en lycée.

  • Suppression de 20 postes en collège
  • Suppression de 22 postes en lycée général et technologique
  • 11 postes créés en lycée professionnel

Le Comité Social Administratif dédié au second degré dans notre département se tiendra le vendredi 31 janvier : il étudiera la répartition de l’administration concernant les suppressions et créations de postes dans notre département.

Notons que les DGH sont arrivées tardivement dans les établissements.
Nous invitons les personnels à les demander à leurs chef·fes d’établissement.

Quel avenir pour le « choc des savoirs » ?

Petit à petit, le ministère détricote le « choc des savoirs » sans vraiment l’assumer :

  • Les groupes de niveau en 6e et 5e ne seront pas généralisés en 4e et en 3e.
  • Des moyens sont attribués aux académies pour que les équipes organisent sur le temps scolaire une heure d’accompagnement ou d’approfondissement dans des modalités décidées localement, les moyens ne seront pas fléchés sur les maths et le français. Il est possible que le ministère assouplisse la règle des 1 à 10 semaines en classe entière en 6e et en 5e en raison des difficultés d’organisation que cette organisation engendre.
  • Le DNB ne deviendra pas obligatoire pour entrer en seconde. Elisabeth Borne a confirmé l’abandon du projet.
  • Les prépa-secondes ne seront pas généralisées à la rentrée 2025, des moyens seront conservés pour que les équipes qui s’étaient investies dans ces classes prépa-seconde puissent poursuivre l’expérimentation.

Pour SUD éducation 35, le ministère doit mettre définitivement un terme aux mesures du « Choc des savoirs » qui sélectionnent et trient les élèves. Cette politique de tri social répond aux pressions de la droite libérale et réactionnaire et de l’extrême droite, en reprenant leurs propositions.

SUD éducation 35 appelle à poursuivre la mobilisation pour bâtir une école qui réponde réellement aux enjeux actuels tant sur le plan des moyens que sur la politique éducative : pour une école émancipatrice, égalitaire et réellement inclusive.

SUD Éducation 35 Solidaires

La déclaration de SUD éducation Bretagne lors du CSA académique :
=> Pour la liberté syndicale
=> Contre les suppressions de postes et la réforme du choc des savoirs

Déclaration -SUD-Education-Bretagne-27-01-2025.pdf

Le dossier du CSA académique :
=> Chiffres des prévisions d’effectifs de rentrée, suppressions et créations de postes, ouvertures et fermetures d’enseignements et spécialités, Barèmes pour les mouvements INTRA (1er degré et 2d degré).

Toujours NON au choc des savoirs!

Suite à notre campagne pour faire blocage aux évaluations nationales au mois de septembre, nous tenons à réaffirmer notre soutien aux collègues qui ont refusé de faire passer ces évaluations ou qui n’ont pas fait remonter les résultats.

Nos différents syndicats ont été informés par les remontées de terrain des personnels que des pressions ont été
pratiquées sur des directeur-rices, ou sur des équipes qui refusaient de faire passer ces évaluations. Nous rappelons que
ces pratiques orales n’ont aucune valeur. Nous rappelons aussi que les obligations de service, écrites elles, obligent
uniquement les personnels à évaluer leurs élèves. En aucun cas, elles ne les obligent à utiliser les outils proposés dans
le cadre des évaluations nationales.
Si vous, ou vos équipes, continuez de subir des pressions de la part de votre IEN, ne restez pas isolé. Contactez un
syndicat pour lui en faire part et pour être défendu face à ces pratiques inacceptables.

5 décembre : toutes et tous en grève !

Les annonces budgétaires pour 2025 sont inacceptables : suppressions de 4000 postes dans l’Education nationale, baisse de l’indemnisation des arrêts maladie, passage d’un jour à trois jours de carence en cas d’arrêt maladie, baisse du Fond vert qui devait permettre de rénover le bâti scolaire…

Face à ces attaques, l’ensemble des organisations syndicales appellent à construire une riposte massive dans toute la Fonction publique et dans l’Education nationale et les universités. La grève du 5 décembre doit être massive et doit être le point de départ d’une mobilisation d’ampleur capable d’arracher des victoires pour améliorer la vie de tou·tes !

Soirée « Pour une école antiraciste » jeudi 28 novembre

Dans le contexte politique actuel marqué par une recrudescence des idées d’extrême droite et du racisme, un collectif d’enseignant-es et personnels de l’éducation nationale vous invite à participer à une soirée « Pour une école antiraciste »

le jeudi 28 novembre 2024 à partir de 19h au Polyblosne
(accès Métro Triangle)

L’idée est de faire se rencontrer élèves, parents, personnels, et de discuter ensemble de la question du racisme dans l’école, ses formes, ses manifestations, et les réponses et luttes que l’on peut y opposer.

Pour une société antiraciste, démocratique, juste et solidaire : ne rien lâcher !

Les résultats des élections législatives ont été un soulagement : l’extrême droite n’est pas en mesure de gouverner . Néanmoins, la situation politique reste extrêmement inquiétante car l’extrême droite n’a jamais été aussi proche du pouvoir. Un peu plus de 10 millions de personnes ont voté pour le Rassemblement national. Le racisme systémique se renforce et progresse, permettant la banalisation et la normalisation des paroles et actes racistes.


La politique du gouvernement est en partie responsable de cette progression du racisme, de l’islamophobie, d’une idéologie réactionnaire, transphobe et contre les plus précaires. Il a repris le programme du Rassemblement national avec la loi immigration, avec l’interdiction du port de l’abaya et du qamis à l’école, ou encore avec le Choc des Savoirs.Il a participé à sa dédiabolisation. Lors de la dernière campagne électorale, la progression du Rassemblement national a été synonyme d’une multiplication des paroles et des violences racistes et notamment négrophobes, islamophobes, antisémites et antitziganes…

Combattre l’extrême droite, c’est combattre le racisme partout, à l’école et dans les universités, comme dans la société.

Le président Macron n’a pas pris acte des résultats des élections législatives ; le risque est de plus en plus grand de fracturer la société et d’abîmer durablement la démocratie. Or, les reculs démocratiques font le lit du Rassemblement national.

Le déni de démocratie de Macron et la menace toujours présente du RN nous obligent à agir.

SUD éducation appelle les personnels à se mobiliser massivement et dans la durée pour combattre le racisme partout où il est présent.

Congé de Formation Professionnelle : mise en place d’un système de bonifications

Compte-rendu du Groupe de Travail – Congés de Formation Professionnel

Bilan de la campagne des congés de Formation Professionnelle 2023-2024 :

  • L’académie priorise les agent-es en situation de handicap (bénéficiant d’une RQTH) dans l’attribution des congés de formation professionnelle ; la conséquence est un manque d’accès au CFP pour les autres agent-es : de très nombreux refus l’an dernier.
  • Depuis plusieurs années, les personnels savaient qu’il fallait effectuer au moins 10 demandes avec 10 refus avant d’obtenir l’accès au congé de formation professionnelle lors de la 11e année. Suite aux nombreux refus de l’an dernier, les collègues vont devoir effectuer une 11e demande…
  • La procédure actuelle date de 2001 et n’a jamais été revue depuis ; elle semble arriver à épuisement et ne satisfait plus grand monde.

L’académie va conserver la priorisation pour les personnels en situation de handicap mais souhaite aussi valoriser les projets de formation et d’évolution professionnelle.

Il faut une meilleure compréhension des règles :

– priorité aux agent-es en situation de handicap

– répondre aux vœux d’évolution professionnelle

– appuyer des situations individuelles lors des besoins de reconversion

Rappel de le procédure d’attribution des Congés de Formation Professionnelle :

  1. répartition du contingent en mois sur les différents Budget Opérationnel de Programme (BOP 141 = enseignant-es du 2d degré – BOP 230 = CPE + AESH)
  2. priorité aux agent-es avec RQTH
  3. Priorité académique = formation en breton => les moyens sont intégrés dans un autre dispositif avec système de décharge à temps complet pour ne pas épuiser tous les moyens attribués au CFP
  4. Important : pour un-e AESH, une-e CPE ou Psy-EN, la probabilité d’obtenir son Congé de Formation Professionnelle pour un-e AESH, un CPE ou Psy En est plus forte et moins longue (3 ans) ; ce sont surtout les enseignant-es qui doivent attendre au minimum 11 ans.

Nouveauté à partir de la campagne 2024-2025 :

=> priorisation des candidatures par la mise en place d’un système de points et bonifications

Attention : il s’agit de documents de travail ! il peut y avoir des changements : nous vous tiendrons informé-es !
Si vous avez des remarques sur ces propositions du rectorat : contactez-nous ; nous ferons les remontées auprès des services.

avec 2 critères principaux :

  1. l’ancienneté & handicap
  2. le type de projet de formation

Les collègues vont être informé-es de cette évolution.

La FSU demande que la priorité soit donnée aux collègues de l’an dernier qui n’ont rien eu et qui sont donc à leur 11e demande.

=> la cheffe DPE répond que le système de points tient compte de l’ancienneté de service et de l’ancienneté de la demande : donc les personnels ne doivent pas renoncer à faire la demande de CFP malgré le changement de système.

SUD éducation constate et conteste la valorisation faite aux concours de cadres (20 points) par rapport aux autres formations diplômantes (10 points) ; la préparation à l’agrégation est très demandée mais pas forcément la préparation au concours de PERDIR ; SUD éducation demande que cela soit revu. 

=> La DRH répond qu’une formation diplômante vers une autre discipline est également valorisée par 20 points et pas uniquement le concours de PERDIR ;

=> La FSU intervient en disant que ce sont toutes les préparations aux concours de l’EN qui vont bénéficier des 20 points de bonifications.

Donc suite à cet échange : il est probable que la préparation au concours de PERDIR soit maintenue avec une bonif de 20 points par rapport à une autre formation diplômante pourtant souvent davantage demandée…

Quelle stratégie ?

Faire des demandes de congés de formation professionnelle pour « agrégation » puis affiner son projet de formation lorsqu’on approche de la réponse positive…

Combien de points par année (cela n’est pas précisé dans le doc de travail) ?

Prise en compte de l’ancienneté générale de service donc 1 point par année.

=> 1 année d’ancienneté = 1 point

=> Pour les temps partiels : une année à temps partiels comptera pour une année afin de ne pas pénaliser les femmes qui sont majoritaires à prendre des temps partiels.

=> en cas de points équivalents : sélection entre les agent-es à l’ancienneté au mois, au jour près, etc.

Calendrier de la campagne pour les Congés de Formation professionnelle

objectif pour année 2024-2025 :

  1. candidature fin novembre
  2. date de la CAPA-CFP pour les recours : fin février – début mars
  3. notification courant mars

C’est Manon Maubert qui est chargée des CFP (Congé de Formation Professionnelle) ainsi que les CPF (Compte Professionnels de Formation) – service de l’École Académique de Formation Continue (EAFC).

Rappels :

=> il faut 3 ans de services pour l’éligibilité de la demande

=> on doit rester dans la fonction publique au moins 3 fois le temps de formation après avoir bénéficié d’un Congé de Formation Professionnelle.

=> Le Compte Professionnel de Formation (CPF) sert à la prise en charge des frais de formation.

Mobilisons-nous contre les violences sexistes et sexuelles : samedi 23 et lundi 25 novembre

Contre toutes les formes de violences sexistes et sexuelles, SUD éducation 35 appelle à participer massivement aux manifestations prévues à Rennes les :

Des milliers de victimes de violences sexistes et sexuelles chaque année

Depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron, plus d’un millier de féminicides ont eu lieu en France. Un viol ou une tentative de viol a lieu toutes les 2 minutes 30 (en hausse de 6 % sur l’année 2023). Un enfant subit l’inceste toutes les 3 minutes. Une femme sur six fait son entrée dans la sexualité par un rapport non consenti et non désiré. Les violences sexistes et sexuelles sont structurelles et montrent que les hommes disposent encore massivement des corps des femmes et des enfants au quotidien. En 2024, les affaires #MeToo cinéma et le procès de Mazan, qui se tient en ce moment, ont montré à quel point le viol est un fait social omniprésent dans la société française, et à quel point il est banalisé par ceux qui le commettent, mais aussi par les témoins complices qui se taisent. Les victimes sont encore trop rarement crues et entendues. La honte doit changer de camp.

Les violences sexistes et sexuelles contribuent à maintenir un système de domination et d’exploitation des femmes : le patriarcat. Elles existent dans un continuum : c’est parce qu’un sexisme ordinaire est toléré dans notre société que des violences plus graves peuvent être commises contre les femmes, les enfants et les minorités de genre. Les personnes les plus exposées à ces violences sont celles qui subissent d’autres formes de discrimination liées à leur âge, leur origine, leur religion (75 % des agressions islamophobes visent des femmes), leur identité de genre (85 % des personnes trans sont agressées au cours de leur vie), leur situation de handicap (80 % des femmes en situation de handicap ont été victimes de violences) et/ou leur orientation sexuelle (plus de 60 % des agressions LGBTIphobes sont commises par des hommes cis).

Ces violences ont des conséquences graves sur la santé physique et psychique des femmes, des enfants et des personnes trans et non binaires. Elles provoquent des traumatismes, des dépressions, des tentatives de suicide et augmentent les risques d’infections sexuellement transmissibles. Ces violences engendrent également des dépenses importantes, le coût de la justice pour les victimes de violences sexuelles s’élèvant en moyenne entre 6 000 et 10 000 euros. Pour toutes ces raisons, il y a donc urgence à déployer des moyens pour lutter sur le long terme contre toutes les violences sexuelles et sexistes.

Le travail, un espace qui n’est pas épargné par les violences sexistes et sexuelles

Au moins 1 femme sur 5 affirme avoir subi des violences au travail. Seules 5 % d’entre elles portent plainte. Ces violences comprennent des insultes, des discriminations, du harcèlement, des menaces, du chantage, mais aussi des agressions physiques et sexuelles. Dans le cadre du travail, la précarité constitue un facteur supplémentaire de vulnérabilité face aux violences de genre. Aujourd’hui, le ministère de l’Éducation nationale ne répond toujours pas à ses obligations de formation, alors qu’une femme sur cinq affirme avoir été victime d’insultes ou d’injures misogynes, et qu’une femme sur cinq déclare avoir subi des actes à caractère sexuel sur son lieu de travail.

Pour lutter contre les violences de genre au quotidien et sortir du silence, SUD éducation encourage tous les personnels à s’emparer de ce sujet en heure mensuelle d’information syndicale ou en réunion d’information syndicale, et à exiger de leur hiérarchie des formations sur leur lieu de travail et sur leur temps de service !

Des politiques publiques inefficaces

Face à ces violences, l’État est responsable par son inaction. Les victimes doivent être écoutées et accompagnées. Encore aujourd’hui, 86 % des plaintes pour violences sexuelles sont classées sans suite. Une loi-cadre est indispensable pour repenser le système en profondeur, en prenant en compte tout l’éventail du traitement des violences : prévention, détection, protection et accompagnement des victimes et réponse judiciaire.

Cependant, le gouvernement Barnier ne met rien de tout cela en œuvre, et préfère au contraire faire le jeu de l’extrême droite en menant une politique austéritaire.. Cette politique, si elle venait à passer, risquerait de durablement affecter des institutions et des associations qui peinent déjà à lutter efficacement contre les violences sexistes et sexuelles. La nomination récente de plusieurs ministres ayant défendu des positions sexistes (comme l’opposition à la constitutionnalisation de l’IVG) et LGBTIphobes montre que nos droits sont toujours menacés. L’extrême droite représente une menace immédiate pour les personnes LGBTQIA+, les femmes et les enfants. Elle ne cesse d’instrumentaliser les femmes à des fins racistes et xénophobes.

Protégeons les élèves contre les violences sexistes et sexuelles dans l’Éducation nationale

À l’école, les enfants sont également exposés aux violences de genre — c’est même parfois là qu’ils les apprennent. En témoignent les diverses injonctions sur les tenues des élèves, qui véhiculent des stéréotypes sexistes, mais aussi racistes et lgbtqiphobes, notamment par l’injonction à porter des « tenues républicaines » ou par l’interdiction du port de l’abaya en 2023.

SUD éducation dénonce également l’omerta sur les violences sexuelles dont sont victimes les élèves dans les établissements scolaires. Que les agresseurs soient des élèves ou des adultes, la prise en charge des violences est rarement à la hauteur. Les victimes ne sont pas systématiquement écoutées, les actes sont régulièrement minimisés, voire délibérément ignorés, et les agresseurs souvent protégés. Les adultes ayant commis des faits de violences pédocriminelles n’ont pas leur place dans les établissements scolaires.

SUD éducation affirme également sa solidarité internationale envers toutes celles qui sont les premières victimes des gouvernements réactionnaires et totalitaires. Elle se tient aux côtés de toutes celles qui ne peuvent plus parler et qui subissent des violences sexistes et sexuelles partout dans le monde.

SUD éducation revendique :

  • l’application pleine et entière de la circulaire du 9 mars 2018 relative à la lutte contre les violences sexuelles et sexistes dans la fonction publique ;
  • de sanctionner les auteurs des violences sexistes et sexuelles, et d’accompagner et protéger les victimes ;
  • l’application des circulaires et lois qui assurent la protection des mineur·es victimes de violences sexuelles ;
  • la formation des personnels de l’Éducation nationale à l’accueil de la parole des mineur·es victimes de violences sexistes et sexuelles, et à la question du consentement ;
  • dans l’Éducation nationale, la suspension immédiate à titre préventif de l’agresseur dès lors qu’un·e enfant témoigne de violence ;
  • des moyens, du temps, de la formation et des personnels pour une éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle ;
  • l’abrogation du jour de carence, qui pénalise financièrement les victimes de violences sexistes et sexuelles.

F3SCT académique : Accidents de services/maladies pro, Stop Discri, RSST, Personnels handicapés…

Administration : Mme Lamotte d’Incamps (SG) ; Mme Ciubucciu (SG-DRH) ; Mme Dutertre (Dialogue social) ; Mme Macé (Conseillère de prévention académique) ; M. Deslisle (correspondant handicap) ; Mme Sonet (SAPAP) ; Mme Pivault-Touaux (SAPAP) ; M. Blin (responsable service retraite et accidents du travail) ; M. Picot (DRH adjoint) ; M. Nicolazic (SG DSDEN 22) ; Mme Baggio (DSDEN 29) ; M. Charpentier (DSDEN 56) ; Mme Beulze (DSDEN 35) ; M. Gaubert (ISST)

Organisations syndicales : SUD, FSU, CGT, CFDT, UNSA, FO

Déclaration préalable intersyndicale CGT-FSU-SUD (ouvrir la pièce jointe)
Les autres syndicats font chacun leur déclaration séparément.

Réponse de la Secrétaire générale aux déclarations :
Le sujet de « l’inclusion » nous préoccupe beaucoup à tous les niveaux ; nous avons des moyens contraints ; les moyens augmentent mais ils peinent à suivre les demandes de suivi et d’accompagnement.
Nous sommes sur ce constat : augmentation du nombre d’élèves à besoins particuliers ; la maison « EN » ne pourra pas y répondre seule ; un enfant à troubles du comportement doit aussi être suivi avant et après le temps de l’école ; nous avons plus de moyens AESH cette année ; les recrutements continuent ; moins de vacances de postes que les années passées ; actuellement nous sommes dans le recensement du besoin d’accompagnement sur la pause méridienne car c’est désormais une obligation de l’éducation nationale ; le recensement des AESH volontaires a également commencé ; le rectorat sera obligé de procéder à des choix ; cet accompagnement sur la pause méridienne sera collectif, et exceptionnellement individuel.

La SG signale également que le département 29 a une sur-représentation de l’accompagnement individuel par rapport aux autres départements de l’académie.

La question des moyens AESH sera traité lors du CSA-A de novembre 2024.

Bilan annuel des accidents de travail et maladies professionnelles

L’écart entre les accidents déclarés et les accidents reconnus s’expliquent par le fait que certains accidents n’ont pas encore été traités.

Bilan des accidents de service en 2023 :

724 accidents de service déclarés

698 accidents de service reconnus

= > écart de 26 : pourquoi ? 10 déclarations non pas encore été traitées

=> donc 16 déclarations de service non reconnues pour l’année 2023, parfois en raison du non respect des délais de déclaration.
Les accidents de trajet et de missions représentent 1/3 des accidents déclarés.

Ce qu’il faut retenir :
Dans l’éducation nationale, les accidents du travail sont appelés « accident de service. »
Les accidents de service sont montés en flèche en un an, passant de 598 accidents de service à 724 en 2023.
C’est le chiffre le plus élevé depuis 2015 !
Ces accidents de service ne sont pas bénins : sur un total de 698 accidents reconnus, 358 ont entraîné un arrêt de travail , soit plus de la moitié (51,3%).

Le rectorat se félicite d’avoir un indice de fréquence des accidents de service faible par rapport aux indices de fréquence des accidents de travail dans le régime général :

9 pour l’académie de Rennes par rapport à 33,5 pour le régime général (tous secteurs confondus) ; ainsi, l’indice de fréquence des accidents de service pour l’académie de Rennes est équivalent à celui du secteur des banques, assurance et immobilier dans le régime général…

Cet écart de déclaration d’accident de service avec le régime général s’explique par la méconnaissance de ce droit.

SUD éducation Bretagne note un décalage important entre le nombre de déclarations d’accidents de services (724) et le nombre de dépôts de fiches au Registre Santé et Sécurité au travail (RSST) qui s’élève à 4009 pour l’année 2023. Or, l’étude de ces fiches SST montre qu’un très grand nombre de ces signalements au RSST relève aussi de l’accident de service.

Les personnels de l’académie connaissent le RSST mais elles et ils ne connaissent pas l’intérêt de la déclaration d’accident de services.

SUD éducation Bretagne rappelle que l’accident de services lorsqu’il est reconnu donne droit au remboursement des frais médicaux sans jour de carence.

Nous encourageons les personnels à faire des déclarations d’accidents de service à leur médecin.

Plus d’infos sur le lien suivant : https://www.sudeducation35.fr/laccident-de-service-et-la-maladie-professionnelle/

SUD éducation Bretagne note également que les accidents de service liés aux agressions a doublé en un an.

Voir le tableau ci-dessous :

Nous constatons également que le nombre d’accidents de service pour agression a été multiplié par deux depuis 2022, en particulier les agressions physiques qui sont passées de 14 déclarations d’accidents de services à 31 entre 2022 et 2023.

Le faible recours à la déclaration d’accident de service et aux arrêts maladies s’explique aussi par l’auto-censure des personnels qui culpabilisent de se mettre en arrêt par manque de remplaçant-es et par peur de mettre les collègues et/ou les élèves en difficultés.

Les maladies professionnelles en 2023

11 reconnaissances de maladies professionnelles en 2023, dont 1 pour cancer broncho-pulmonaire lié à l’exposition à l’amiante.

Très peu de reconnaissance de maladies professionnelles dans notre académie comme dans l’éducation nationale en général. Les personnels font face à la problématique de la reconnaissance en maladie professionnelle qui nécessite au moins 50 % d’Incapacité Permanente Partielle (IPP).

Or, rappelons que les personnels qui ne bénéficient pas de cette reconnaissance sont des personnels qui vont rester sans soins et subir ou être contraint-es à une mise en disponibilité pour raison de santé.

Bilan annuel du dispositif « stop discri »

Le rectorat a mis en place une cellule d’écoute en 2020 appelée « Stop Discri ».

  • en 2023, il y a eu 131 saisines de la cellule d’écoute : elles sont en hausse.
  • 83 % des signalements sont effectués par des femmes
  • 64 % des saisines sont des enseignant-es ; 31 % des non-enseignant-es.
  • 64 % des saisines sont des enseignant-es
    • dont 1er degré : 46 % & 2d degré : 54 %

Voir ci-dessous la typologie des saisines :


[Pour rappel : le rectorat ne qualifie pas les faits, il s’agit des mots employés par les personnels lors de leurs saisines ; seule la justice qualifie les faits].

Sur les 131 saisines, 93 saisines ont été clôturées – Pourquoi ?
8 = départ de la personne présumée auteure des faits
1 = enquête administrative
1 = entretien de recadrage
8 = insuffisance d’éléments
16 = demande des déposant-es
40 = orientation vers services internes
19 = saisines de témoins
Les autres saisines sont en cours d’instructions.

Les saisines pour violences sexistes et sexuelles sont très peu élevées : 0,8 % :
1 saisine pour harcèlement sexuel + 1 saisine pour agissement sexiste.

=> Ces faibles chiffres ne sont pas sans rappeler également le faible nombre de plaintes déposées par rapport aux enquêtes effectuées.

Une formation sur les violences sexiste et sexuelles en webinaire est prévue le 25 novembre 2024 à l’occasion de la journée internationale contre les VSS.

=> SUD éducation Bretagne demande que cette formation n’ait pas lieu sur la pause méridienne et qu’elle permette de bénéficier d’un congé de formation comme toute formation afin que l’ensemble des personnels puissent la suivre.

Bilan annuel du recrutement des personnels bénéficiaires de l’obligation d’emploi et des affectations sur postes adaptés de courte durée

L’académie de Rennes compte 4,08 % de personnels handicapés BOE dans ses effectifs alors que la loi du 11 février 2005 prévoit que chaque administration doit compter au moins 6 % de personnes handicapées.

Recrutement 2023 : 10 personnes handicapées ont été recrutées.

  • 2 personnes handicapées BOE comme ATSS (Administratifs, Techniques, Sociaux et de Santé) en catégorie C sur 61 candidatures
  • 6 enseignant-es du 1er degré sur 21 candidatures
  • 2 enseignant-es du 2d degré sur 64 candidatures

Dispositif de Poste Adapté Courte ou Longue Durée PACD / PALD

  • 63 PACD/PALD pour 2024
    • dont 38 PACD
    • dont 25 PALD au CNED
  • 87 candidatures dont 59 demandes d’entrée
  • 20 entrées accordées (12 du 1er degré / 8 du 2d degré)

Rappel des 3 critères de recrutement :

  1. appartenir aux catégories bénéficiaires de l’obligation d’emploi (BOE)
  2. ne pas être fonctionnaire
  3. remplir les conditions de diplômes ou équivalences exigées pour les concours externes

Le PACD est d’une année renouvelable 3 fois.
Le PALD est de 4 ans renouvelable.

Le réseau privé recrute aucun personnel BOE : pourquoi ?
Le responsable Handicap du rectorat répond que pour le réseau privé, il y a une procédure de « double consentement » : pour être recruté par le réseau privé, la personne handicapée BOE ne doit candidater que pour le privé et non pour les deux réseaux ; or, les bénéficiaires de l’obligation d’emploi postulent en général pour les 2 réseaux public + privé pour augmenter les chances de recrutement…Ils et elles sont donc refusées par le recruteur privé qu’est le diocèse.

Quid du fond pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique (FIPHFP) ? Où en sont les crédits ?
Le rectorat a sollicité les crédits et le recteur a relayé l’urgence des demandes ; le rectorat est en attente de dotation du FIPHFP.

En 2023 :

340 000 euros reçus
317 000 euros utilisés
=> solde de 22 000 euros de soldes pour l’instant ; mais les comptes vont être arrêtés début novembre pour la fin de l’exercice

Les préconisations RQTH faites par le Service Médical Académique (SMA) ne sont pas toujours respectées et appliquées par les établissements qui mettent en avant leur nécessité et contraintes de services : la DRH répond que préconisations et recommandations ce n’est pas la même chose …

M. Delisle (chargé Handicap) fait des RDV individuels ; travailler avec les établissements et les agent-es pour le respect des préconisations RQTH.

Bilan annuel des fiches réceptionnées dans le registre santé, sécurité au travail

En 2023, il y a eu 4009 signalements déposées dans le Registre Santé et Sécurité au travail (contre 2788 en 2023) ; ces fiches ont été déposées par 805 écoles : c’est énorme et extrêmement inquiétant !

Les signalements au RSST de l’académie ont augmenté de 1221 soit + 43,8 % entre 2022 et 2023.

Tous les départements de l’académie sont touchés par cette augmentation ; mais le département d’Ille-et-Vilaine représente la moitié des fiches SST de l’académie.

80 % des signalements proviennent du 1er degré.

75 % des fiches SST sont liés aux Risques Psycho-Sociaux avec dans l’ordre « exigences émotionnelles élèves », « exigence travail » et « exigences émotionnelles parents d’élèves ».

L’académie a mis en place :

– un suivi quotidien des fiches SST avec la conseillère de prévention académique, les conseiller-ère-s de prévention départementaux en lien avec les IEN et le DASEN pour répondre et gérer les situations. Mise en place de réunions hebdomadaires.

– GT spécifique « RSST » avec les représentants des organisations syndicales en amont de chaque instances F3SCT-D.

=> contacter SUD éducation lorsque vous déposez des fiches SST.

2900 fiches SST sont « non visées », en particulier dans le 2d degré  : cela montre bien que l’employeur ne parvient pas à suivre le RSST et à faire l’accompagnement des personnels.
Dans le second degré, la prise en charge par les supérieurs hiérarchiques est insuffisante ; il y a une nécessité de former les personnels encadrant-es ; mais il faut surtout des moyens supplémentaires en adéquations avec la multiplication des injonctions auxquels les personnels de l’EN doivent faire face.


Autre problème : les fiches SST du 2d degré dans le département d’Ille-et-vilaine ; elles ne sont pas traités lors des F3SCT-D du 35 au prétexte qu’elles seraient traitées au niveau académique : ce qui est totalement faux !!
Les fiches SST second degré du 35 doivent être traitées au niveau du F3SCT-D-35.

Pour le 1er degré, on note une montée des tensions avec les élu-es des municipalités ainsi qu’avec les familles.
– La Secrétaire générale rappelle que l’académie suit les personnels confronté-es à ces menaces et tensions : l’académie va vers une systématisation de la protection fonctionnelle, notamment dans les cas de dépôts de plaintes.
Dans le Finistère, la SG-DSDEN 29 note qu’il y a une nouvelle génération d’élu-es avec laquelle les relations peuvent être complexes : 5 situations suivies pour les personnels de directions d’école en tension avec les mairies : protections fonctionnelles accordées. Le préfet a été saisi pour effectuer des rappels aux maires.
Sur la question des tensions avec les parents : le département 29 va travailler sur une charte de la parentalité.
En Ille-et-Vilaine : problématique avec les maires qui considèrent les directeurs-rice-s d’école comme leurs employé-es ; le DASEN intervient directement auprès des maires.
Le SG DSDEN du département 22 note que les élu-es sont surpris-es par les enseignant-es qui se rendent dans leurs écoles le week-end ou très tôt le matin et le soir ; ne veulent chauffer sur les heures sans élèves ; ce qui expliquent une partie des tensions avec les élu-es.

Il faut rappeler la problématique systémique des tensions expliquant une partie des signalements RPS pour « exigences émotionnelles élèves & parents d’élèves » : l’institution instaure une compétition entre les élèves , ce qui génère un nombre important de tensions avec les parents d’élèves et les élèves : notre employeur nous met en danger.

Ajustement de la carte scolaire premier degré rentrée 2024

Jeudi 5 septembre, Sud éducation 35 a assisté au CSA départemental qui étudiait les mesures de cartes scolaires restées en suspend au CSA de Juin.

Les organisation syndicales en ont profité pour s’exprimer sur les conditions de cette rentrée : classes encore trop chargées, manque d’AESH, manque de moyens pour accompagner les élèves en situation de handicap, intimidation d’équipes pédagogiques par des collectifs d’extrême droite via des courriers envoyés dans les écoles…

Nous avons étudié 16 situations nécessitant un comptage de rentrée :

Mesures
SIGLEDÉNOMINATIONLIBELLE COMMUNEOCFC
E.M.PUBEAUSOLEILCESSON-SEVIGNE1
E.P.PUDU GUESCLINFOUGERES1
E.M.PUGEORGES MARTINAISLA CHAPELLE-DES-FTZ1
E.P.PULE JARDIN DES MOTSMARTIGNE-FERCHAUD1
E.M.PUMOULIN A VENTMONTFORT-SUR-MEU1
E.E.PULE PAYS POURPREMONTFORT-SUR-MEU1
E.P.PULES JOURS HEUREUXPLEUGUENEUC1
E.M.PUGANTELLESRENNES1
E.M.PUILLERENNES1
E.M.PUPASTEURRENNES1
E.P.PUMIRIAM MAKEBARENNES1
E.P.PUSIMONE VEILRENNES1
E.E.PUCLEMENCEAURENNES1
E.P.PUALIX DE BRETAGNESAINT-AUBIN-DU-CORMIER1
E.E.PUOLYMPE DE GOUGESSAINT-JACQUES1
E.P.PULE CHAT PERCHETALENSAC1

Décisions suite aux négociations par les organisations syndicales :

Ouvertures confirmées

– École maternelle Beausoleil à Cesson-Sévigné

– École publique Miriam Makeba à Rennes

– École maternelle George Martinais à La Chapelle-Des-Fougeretz

– École maternelle Moulin à vent à Montfort-Sur-Meu

Ouvertures annulées :

– École publique Les jours heureux à Pleugueneuc

– École maternelle de l’Ille à Rennes

– École élémentaire Olympe de Gouges à St-Jacques-De-La-Lande

– École publique Simone Veil à Rennes

– École publique Le chat perché à Talensac

Fermetures annulées :

– École publique Du Guesclin à Fougères

– École publique Le jardin des mots à Martigné -Ferchaud

– École élémentaire Le pays pourpré à Montfort-Sur-Meu

– École élémentaire Clémenceau à Rennes

– École maternelle Pasteur à Rennes

– École maternelle Les Gantelles à Rennes

Fermetures confirmées :

– École publique Alix de Bretagne à St-Aubin-Du-Cormier

Ouvertures supplémentaires :

– École élémentaire George Martinais à La Chapelle-Des-Fougeretz

– Création d’un poste de CPD climat scolaire pour l’accompagnement aux équipes et des IEN : lutte contre le harcèlement (pHare notamment), médiation dans les écoles avec les parents, valeurs de la République

– Création de 5 postes de brigade : sur les circonscriptions de Redon, Rennes Est, St Jacques-De-La-Lande, Rennes Ouest, Vitré

Vote : 10 abstentions

Le compte-rendu dus CSA-D du jeudi 5 septembre :

CSA-D-5-septembre

COMMUNIQUÉ VISA : BARRER LA ROUTE A L’EXTRÊME DROITE DANS LES URNES ET PAR NOS MOBILISATIONS

 Certain.es se demandent ce que l’arrivée du FN / RN au pouvoir changerait, d’autres disent « on ne les a pas encore essayés » ou « au moins ce sera clair », ou encore « si l’extrême droite arrive au pouvoir ce sera la révolution ».

VISA répond à cela : rien ne serait plus clair, tout serait plus sombre :

  • Les premiers à s’en apercevoir seraient les immigré·es et bien sûr les migrant·es, avec ou sans papiers. Un gouvernement d’extrême droite arrêterait et expulserait sans se soucier des quelques contraintes administratives, il trouvera au sein de la Police et de la Gendarmerie des serviteurs zélés, eux qui votent déjà majoritairement pour le FN / RN ou pour Zemmour.
  • Les jeunes et d’abord ceux des quartiers populaires seraient les secondes victimes par des arrestations, contrôles au faciès démultipliés, suppression des subventions aux associations d’aide (comme c’est déjà le cas dans les villes dirigées par l’extrême droite). L’islamophobie exacerbée conduirait à l’explosion des violences policières. Cette répression étatique serait largement accompagnée par les groupuscules violents d’extrême droite.
  • Les plus pauvres, les plus précaires, et en premier lieu les femmes, seraient aussi visé.es au nom de la lutte contre « l’assistanat ». Dans les cités et les logements sociaux, qui abriteraient selon eux les délinquants et le terrorisme, la répression sera féroce. Un de leur récent projet de loi préconise d’ailleurs la construction de prisons considérées comme du logement social… afin que les communes n’aient pas à payer de pénalités !

De plus les groupuscules fascistes s’en donneraient à cœur joie. Ils démultiplieraient leurs exactions contre les militant.es de gauche, les syndicalistes et les associations. A leur islamophobie viscérale se mêlent le racisme et l’antisémitisme inscrits dans leur ADN.

Noir c’est noir mais il y a de l’espoir !

Heureusement rien n’est écrit à l’avance. Nos résistances d’hier et d’aujourd’hui face au macronisme donnent des forces pour pouvoir s’opposer au fascisme du 21ème siècle qui se profile. Le scénario catastrophe n’est pas inéluctable, il ne doit pas tétaniser les forces sociales progressistes, Il n’est jamais trop tard pour faire mentir les sondages : Le 30 juin 2024 au 1er tour des élections législatives, le  rejet des listes macronistes sera légitime et la plateforme du  programme  portée par le Nouveau Front Populaire est celle qui  défend le mieux nos revendications syndicales et intersyndicales que nous continuerons à porter.

 Avant, pendant et après les élections, l’unité syndicale la plus large doit rester forte !

LE PREMIER TOUR DES LÉGISLATIVES SERA DÉCISIF : PAS D’ABSTENTION ET PAS UNE VOIX  NE DOIT S’ÉGARER VERS L’EXTRÊME DROITE ! L’isoloir n’est pas une cabine d’essayage !

Bilan du Pacte dans notre académie : un échec cuisant

Pour SUD éducation Bretagne, le Pacte est un échec, tant au niveau national qu’au niveau de notre académie.

La réponse des personnels enseignants de l’académie de Rennes est sans appel.

Le bilan du Pacte dans l’académie de Rennes est ridicule et bien loin des objectifs du Ministère de l’Éducation nationale. Seuls 1710 professeur·es des écoles sur 11060 et 2885 enseignant·es du second degré sur 16308 ont signé des « Pacte » : cela signifie donc que plus de 8 enseignant·es sur 10 ont refusé de prendre des parts de Pacte.

L’enveloppe allouée à notre académie est largement sous-consommée. Le 5 avril, le dispositif a même été stoppé, brutalement, sans préavis, 3 mois avant la fin de l’année scolaire. C’est dire l’aveu d’échec du dispositif de la part de l’institution elle même.

Face à cet échec cuisant, les parts de pacte pour la rentrée prochaine ont été très largement revues à la baisse, bien en deçà de la dotation de l’an dernier.

Pour la rentrée 2024, l’académie se voit doter de 1870 parts de Pacte pour le premier degré (au lieu de 6564 parts l’an dernier) et de 7351 parts de Pacte pour le second degré (au lieu de 18481).

Le chantage aux missions supplémentaires et le “Travailler plus pour gagner plus” n’a pas fonctionné ; et pour cause, les personnels d’éducation sont déjà surchargés de travail. Le faible nombre d’enseignant·es « pacté·es » l’ont fait uniquement pour des raisons financières liées à l’inflation. Notre syndicat a par ailleurs reçu de nombreuses demandes de collègues pour se désengager du Pacte.

Notre ministère aura montré une fois de plus sa méconnaissance totale des conditions de travail des enseignant-es et son mépris envers les revendications légitimes de revalorisation de la profession.

Pour SUD éducation Bretagne, conditionner une augmentation de salaire à un travail supplémentaire, ce n’est pas une revalorisation. Notre principal objectif reste la revalorisation salariale pour toutes et tous.

SUD éducation Bretagne réaffirme son opposition au Pacte, dispositif inégalitaire qui détériore les conditions de travail et n’améliore en rien le service public d’éducation.

Dans le contexte de la dissolution de l’assemblée nationale et d’une possible arrivée au pouvoir de l’extrême droite, SUD éducation rappelle aussi que le Rassemblement National ne constitue en rien une solution : ce parti réactionnaire déteste l’école publique et ses personnels. Avec le RN au pouvoir, on peut dire adieu aux augmentations de salaires.

Nous appelons donc tous les personnels de l’éducation à battre le fascisme dans la rue et dans les urnes en soutenant le projet du nouveau front populaire.