Salaires : qu’attendre des annonces du Ministre ?

Le Ministre Pap Ndiaye a communiqué dans son entretien au Parisien ce dimanche 26 juin, les mesures salariales envisagées pour les personnels de l’Éducation nationale à partir de 2023. Les propos du Ministre s’inscrivent dans la droite ligne des annonces de Macron.

Pap Ndiaye annonce une hausse de la rémunération en deux parties. Les enseignant·es verraient leur salaire augmenter en début de carrière avec un salaire de départ de 2000 euros nets contre 1800 euros nets en moyenne actuellement pour un·e néotitulaire, soit une augmentation de 200 euros. Cette hausse est largement insuffisante. Elle ne comble ni la perte de rémunération qui résulte du gel du point d’indice ni ne compense l’inflation. Par ailleurs, le ministre ne dit pas comment cette mesure impactera la rémunération des enseignant·es dont l’ancienneté est déjà avancée, pourtant largement impactée par l’inflation. La valeur du point d’indice a baissé comparativement à l’inflation de près de 34% entre 1995 et 2021. En 2022, l’inflation risque de dépasser 4%.

Selon le Ministre, la hausse de la rémunération des enseignant·es sera également conditionnée à la réalisation de missions supplémentaires. Ce type de mesure a pour effet d’augmenter les inégalités salariales entre hommes et femmes et de mettre en concurrence les collègues ou de créer des hiérarchies intermédiaires qui nuisent à la cohésion des équipes et aggravent les conditions de travail en pressurant les personnels. Ndiaye continue dans la lignée de Blanquer en annonçant vouloir favoriser le remplacement en interne des personnels absents plutôt que de créer des postes pour assurer leurs remplacements. Pire, le ministre semble vouloir s’attaquer aux garanties statutaires des personnels en exigeant le rattrapage des heures alors que les personnels ont obtenu des autorisations d’absence ou des congés de formation. Les rattrapages ponctuels en cas d’absence inopinée sont déjà prévus par les textes, et largement inapplicables. À nouveau, le gouvernement choisit de mauvaises réponses pour faire face au vrai problème du non-remplacement.

Le Ministre ne dit rien enfin de la rémunération des personnels AESH, AED, Agent·es administratifs, Infirmier·es, PsyÉN et Assistant·es de Service Social. Pourtant la grille salariale pour les AESH est largement insuffisante et tassée par l’augmentation du SMIC. Les AED ne bénéficient même pas d’augmentations de salaire à l’ancienneté. Les bas salaires nuisent à l’attractivité de ces métiers pourtant indispensables.

SUD éducation revendique :

• le dégel du point d’indice et le rattrapage de la perte de rémunération depuis le gel du point d’indice en 2010, ce qui constituerait bien sûr une avancée, même s’il contribuerait à creuser les écarts de rémunération
• une augmentation immédiate de 400 euros des salaires et un SMIC à 2200 euros bruts. • une refonte des grilles indiciaires des agent·es, pour garantir que plus les salaires sont faibles, plus ils seront augmentés
• la garantie que les précaires bénéficient de la même grille pour leurs salaires, tenant compte de toute leur ancienneté professionnelle
• le respect du statut des personnels et de leurs obligations de service.

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Classements, angoisses et inégalités : SUD éducation dénonce la machine néo-libérale Parcoursup

La plateforme Parcoursup a été mise en place à l’automne 2017 (à marche forcée, et avant même que la loi Orientation et Réussite des Étudiants ne soit votée en mars 2018). Depuis, chaque année, l’ouverture de la phase de propositions aux plus de 800 000 candidat·es va de pair avec de nombreuses critiques de cette plateforme d’affectation dans l’enseignement supérieur français.

SUD éducation porte depuis 2017 la critique de Parcoursup et du principe de fonctionnement de la plateforme :

– en amont de la phase de proposition, ce système représente beaucoup de travail pour les candidat·es (pour chaque formation demandée, il faut rédiger un « projet motivé ») et pour les enseignant·es du secondaire qui aident à la construction des voeux ;

– les vœux des candidat·es sont soumis à une validation via la fiche Avenir : le contrôle sur les décisions d’orientation est ainsi renforcé, et donc, mécaniquement, les processus d’auto-censure de la part des candidat·es ;

– avec Parcoursup, l’ensemble des formations post-bac fonctionne désormais sur le système d’admission des secteurs sélectifs du supérieur (classes prépa, sections techniciens supérieur, écoles) : il s’agit d’une généralisation de la sélection sur dossier pour l’entrée dans le supérieur, alors qu’avant 2018 les formations universitaires « non sélectives » ne pouvaient trier et classer les bachelier·es ;

– cette sélection généralisée est très difficile à comprendre car les critères de sélection varient selon chaque formation ;

– Parcoursup est un système de listes d’attente national sur plusieurs mois, alors que le système antérieur, Admission Post-Bac, fonctionnait en trois phases synchronisées grâce à une hiérarchisation des voeux par les candidat·es (l’idée était de leur proposer le voeu le plus haut placé dans leur liste) ;

– ce système de listes d’attente fait que les candidat·es les mieux doté·es scolairement, donc en général socialement, se retrouvent les premier-es avec des propositions, et, souvent, en situation de choisir parmi plusieurs propositions, alors que les candidat·es avec de moins bonnes notes doivent attendre plusieurs semaines et reçoivent moins de propositions d’affectation.

A ces problèmes liés au fonctionnement de Parcoursup s’ajoute une variable conjoncturelle : la démographie étudiante. Entre 2015 et 2020, le nombre d’étudiant·es nouvellement inscrit·es à l’université (qui accueille la majorité des entrées dans les études supérieures) a fortement augmenté avec près de 29 000 (+9,7 %), et 97 500 pour l’ensemble des inscrit·es (+6,3%). Cela résulte de plusieurs éléments, dont une augmentation des naissances dans les années 2000 (que l’on pouvait donc largement anticiper). Au lieu d’ouvrir les capacités d’accueil correspondant à ce phénomène sociodémographique (comme cela a été fait dans les années 1960 et 1990 en France), la solution pour gérer la pénurie de places a été… Parcoursup ! Avec ce système, les candidat·es pensent que leur classement (très souvent sur liste d’attente) tient à leur niveau scolaire, alors qu’il reflète surtout les difficultés des formations à accueillir les étudiant·es dans de bonnes conditions. De plus, avec la fin de la hiérarchisation des voeux, il est impossible de dire aujourd’hui combien de candidat-es voulaient s’inscrire dans telle ou telle filière depuis 2017, donc de prévoir les capacités d’accueil en conséquence. Comme partout en Macronie : que les « meilleur·es » (qui sont aussi les plus favorisé·es économiquement et culturellement) gagnent et fassent les études qu’ielles souhaitent !

Parcoursup est un système de tri selon le niveau scolaire (et donc social). Mais son fonctionnement (CV, listes d’attente, saturation des formations) le rapproche étonnamment de Pôle Emploi : candidatez à des offres, puis attendez un retour (souvent un refus) et finissez par vous contenter d’une place qui ne vous convient pas mais que vous « méritez ». Il s’agit en fait d’habituer la jeunesse à une société de sélection sociale et de méritocratie, mais aussi à l’idée néolibérale que dès les études, chacune et chacun doit être un entrepreneur de soi, en capacité de « se vendre » par la mise en valeur ses « compétences » et « savoirs-être ». Combiné au Bac Blanquer organisé en contrôle continu dès la classe de 1ère, le dispositif Parcoursup engendre une situation pathogène pour de nombreux·ses jeunes et pervertit leur rapport aux études: il ne s’agit plus d’apprendre, y compris en ayant droit à l’erreur, mais de valoriser son dossier en vue du marché concurrentiel de l’enseignement supérieur.

Pour une université publique, ouverte à toutes et tous, SUD éducation revendique:

  • La gratuité de l’enseignement supérieur pour toutes et tous, sans condition de nationalité (abrogation de la plateforme Bienvenue en France)
  • La fin de la sélection via Parcoursup et la future plateforme Trouver mon Master. Tout bachelier.ère doit pouvoir s’inscrire dans l’université ou la filière de son choix.
  • Pour cela, il faut une augmentation des capacités d’accueil qui ne peut passer que par l’embauche de plus de 50 000 personnels administratifs et enseignants titulaires dans les prochaines années. Il faudrait près de 30 000 personnels enseignant-es temps pleins dès à présent pour compenser les heures complémentaires.
  • La construction/rénovation de 10 universités et la réquisition immédiate de locaux vides pour permettre des conditions d’études et de travail décentes.

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Canicule, se protéger toutes et tous – SUD éducation Rennes 1 fait le point

Une canicule est annoncée sur le territoire à partir du mercredi 15. Il s’agirait alors de la vague de chaleur la plus précoce jamais observée. La chaleur très importante, dans des espaces de travail inadaptés, pèsera lourdement sur la santé et les conditions de travail des personnels.

Quelques rappels sur les obligations de l’employeur face à la canicule :

1/ Le cadre légal:

> Obligation générale de sécurité:

D’une manière générale, il incombe à l’employeur de prendre toutes les mesures nécessaires afin d’assurer la sécurité et la santé physique et mentale des travailleurs (Code du Travail, article L 4121-1). Selon ce même article, les mesures devant être prises correspondent à des actions de prévention, d’information et de formation ainsi que la mise en place d’une organisation et de moyens adaptés.
De telles mesures doivent donc être prises lorsque des conditions climatiques extrêmes les justifient.

> Obligations spécifiques de l’employeur en matière de fortes chaleurs:

Si il n’existe pas en droit français de température maximale pour exercer son activité professionnelle, un certain nombre de mesures doivent être prises par l’employeur en ce qui concerne la chaleur excessive en milieu professionnel.

-> Permettre aux salariés de se désaltérer
-> Assurer une adaptation du lieu de travail en matière de température.
-> Les postes de travail extérieurs doivent être aménagés de telle sorte que les travailleurs soient protégés contre les conditions atmosphériques dans la mesure du possible

2/ Vous pensez être en danger : que faire ?

Le droit de retrait, prévu à l’article L 4131-1 du Code du travail, permet aux salarié-es ayant un motif raisonnable de penser qu’ils et elles se trouvent dans une situation de travail présentant un « danger grave et imminent » pour leur vie ou leur santé de stopper leur travail. Pour cela il faut en avertir immédiatement son employeur.

Autre dispositif : relever systématiquement les températures sur vos lieux de travail, les notifier sur le registre santé et sécurité au travail (document officiel permettant d’interpeller l’employeur qui doit faire cesser le danger et  intervenir pour rétablir des conditions de travail acceptables).
> Ce RSST est disponible directement à l’onglet SOS de son ENT


Obtenir des aménagements horaires pour vous permettre de commencer plus tôt le matin, et finir plus tôt et éviter ainsi les fortes chaleurs.

Obtenir de l’eau fraiche à disposition, des ventilateurs, des stores aux fenêtres.

Sommaire des fiches pédagogiques de Sud Education

Ressources pédagogiques fédérales au 31 mars 2022 : https://www.sudeducation.org/category/pedagogie/

TOUR D’HORIZON

  • Quelles pédagogies ? – p.2 – lien
  • Les pédagogies critiques (ou radicales) – p.8 – lien

COOPÉRATION

  • Le conseil de coopération (ou coopératif) – p.10 – lien
  • La pédagogie institutionnelle contre l’école caserne – p.15 – lien
  • Travailler en groupe pour lutter contre l’individualisme

et la compétition – p.20 – lien

  • Donner des responsabilités aux élèves dans la classe

pour partager le pouvoir – p.24 – lien

FREINET

  • Le texte libre : une pratique émancipatrice – p.26 – lien
  • Brigade et Freinet : quelques activités coopératives faciles

à mettre en place en tant que remplaçant·e dans le 1er degré

– p.29 maternelle et p.33 élémentaire

  • La pédagogie Freinet au second degré en langue vivante :

quels possibles et quels outils ? – p.40 – lien

FÉMINISME

  • Sexisme et manuels scolaires – p.45 – lien
  • Ressources pour une pédagogie antisexiste – p.46 #1 et – p.48 #2
  • « Parole de filles » (atelier hebdomadaire) – p.50 – lien

PRATIQUES

  • Évaluer par compétence en Histoire-Géographie – classe de 6e – p.52 – lien
  • Des semaines interdisciplinaires en collège – p.61 – lien
  • La Boîte à livres – p.65 – lien

CDIsation des AED : il faut appliquer la loi !

Voici un communiqué à transmettre aux AED de vos établissements.

N’hésitez pas à utiliser le modèle de motion.

Si vous connaissez des AED qui sont arrivé.es au bout de leur 6 années de renouvellement de contrat et qui souhaitent être CDIsé.es, vous pouvez leur dire de se signaler à nous et de nous contacter à syndicat@sudeducation35.fr

Le jeudi 24 février 2022, les député·es ont adopté définitivement à l’assemblée nationale une loi sur le harcèlement scolaire. Ce texte prévoit entre-autres la CDIsation des personnels AED après 6 ans de CDD. Néanmoins, à ce jour, le décret d’application n’est toujours pas sorti. 

SUD éducation est quotidiennement contacté par des personnels AED qui, arrivant au terme de leurs 6 années de CDD, s’inquiètent de leur réemploi en CDI. Les personnels AED pouvant prétendre au CDI n’ont reçu aucune information alors même que la période des renouvellements de contrat s’ouvrent actuellement. 

SUD éducation intervient auprès du ministère, des rectorats et des DSDEN pour exiger l’application de la loi : les AED qui arrivent à 6 ans de service doivent être réemployé·es en CDI. 

SUD éducation appelle les AED à se mobiliser en signant la pétition ci-dessous et en contactant le syndicat SUD éducation de leur département afin d’être mis·es en relation avec d’autres personnels AED. 

https://www.change.org/p/cdisation-des-aed-il-faut-appliquer-la-loi

Nous appelons également les collègues dans les établissements à faire remonter la motion suivante. 

La CDIsation des AED a été arrachée par les personnels de Vie scolaire qui se sont massivement mobilisé·es, elle doit être effective dès maintenant. 

II est temps de mettre la CDIsation des AED à l’agenda du ministre de l’Éducation nationale ! 

Motion des personnels du [collège / lycée…… ]


à Monsieur/Madame le/la Recteur/Rectrice de l’Académie de […]

à Monsieur/Madame le/la DASEN de [dpt]

Le jeudi 24 février, les député·es ont adopté définitivement à l’assemblée nationale une loi sur le harcèlement scolaire. Promulgué le 2 mars 2022, ce texte prévoit, dans son article 10, la CDIsation des personnels AED après 6 ans de CDD ; or le décret d’application de ce texte n’est pas sorti et le ministère n’a fait aucune communication sur ce sujet. Les AED qui vont finir leur sixième année de service en août 2022 attendent pourtant impatiemment de savoir si elles et ils seront réemployé·es en CDI à la rentrée prochaine. 

Les personnels du [collège / lycée…… ] s’adressent à vous pour demander le réemploi en CDI des personnels AED de l’établissement ayant effectué 6 ans de service. 

La CDIsation est une avancée et correspond à un véritable besoin de stabilité des EPLE comme le nôtre.

Nous vous prions de bien vouloir agréer l’expression de notre attachement sincère au service public d’éducation.


Télécharger le document : Communiqué CDIsation des AED (format pdf)

Pour une école et une société égalitaires, démocratiques, émancipatrices : plus que jamais, syndiquez-vous !

Chèr-e-s collègues,

Pendant cinq ans, nous, citoyen-ne-s et personnels de l’Education Nationale, avons fait face à l’ultra libéralisme décomplexé de la politique macroniste qui détruit à petit feu les services publics. A l’école, nos conditions de travail et d’accompagnement des élèves ne cessent de se détériorer : manque de postes, effectifs surchargés, élèves sans solution d’accompagnement, salaires gelés et précarisation de nos métiers…la liste est longue.

L’organisation à marche forcée de la casse du service public d’éducation ne fait donc que commencer. Par ailleurs, nous n’oublions pas que la mandature d’Emmanuel Macron, par sa politique liberticide et ses cadeaux aux plus riches, a servi de tremplin à l’extrême droite.

Pour autant, à l’aube du second tour, le piège du Rassemblement National n’est pas une option envisageable. Porteuse d’une idéologie nationaliste, sexiste et raciste, l’extrême droite est l’ennemie historique de l’Ecole que nous défendons.

Alors, aujourd’hui, plus que jamais, suite au mandat qui vient de s’écouler et face à la perspective des cinq années à venir, faisons de l’action unitaire et collective un levier de lutte. Il devient urgent de s’organiser afin de défendre nos conditions de travail mais aussi les valeurs d’égalité, de justice et d’émancipation chères au service public d’éducation.

SUD éducation rassemble des collègues qui défendent nos conditions de travail et les conditions d’apprentissage des élèves. Et parce que l’école n’est pas déconnectée du reste de la société, nous portons un projet de transformation sociale écologiste, féministe et antiraciste, historiquement ancré dans les luttes contre l’extrême-droite, le libéralisme, la LGBTphobie et la xénophobie. Pour continuer à construire et soutenir ces actions militantes, nous avons besoin d’adhérent-e-s : plus que jamais, syndiquez-vous !

A très vite, dans les écoles, les établissements, en stage ou en manif,

SUD éducation 35

Mouvement 1er degré 2022 : dossier complet de SUD éducation 35

Le mouvement départemental 2022 a débuté le lundi 4 avril et a lieu jusqu’au mardi 19 avril, date de fermeture du serveur.

SUD éducation 35 siège en CAPD (Commissions Administratives Paritaires Départementales) mais, depuis la loi de transformation de la fonction publique (loi n° 2019-828 du 6 août 2019), les syndicats ne siègent plus pour les opérations de mouvement. C’est l’administration qui a entièrement la main.

Sud éducation 35 est disponible pour suivre votre dossier et répondre à vos questions à l’adresse suivante : syndicat@sudeducation35.fr

RESSOURCES & OUTILS de SUD éducation 35

Le calculateur de barème 2022
(en cours de mise à jour)

ATTENTION
La fiche de renseignement n°1 est à compléter par tous·tes les participant·es au mouvement 2022

Les cartes du département à la rentrée 2022

Accéder à la page Mouvement intra-départemental 2022 – ILLE ET VILAINE sur toutatice.fr

Soutien aux expulsé·es du gymnase de la Poterie

L’expulsion des personnes éxilé·e·s du gymnase de la Poterie a eu lieu ce matin 30 mars 2022. Cette occupation qui durait depuis 2 mois était le fruit du manque de prise en charge de la Préfecture depuis l’été dernier, il y a plus de 9 mois.

La centaine de personnes qui s’y logeaient dont un tiers d’enfants se trouvaient là parce qu’elles·ils n’avaient pas d’autre solution.

Comment peut-on expulser des personnes et familles à la rue sans qu’aucune solution d’hébergement ne leur soit proposée à toutes et à tous ? Depuis ces longs mois, la préfecture se refuse à mettre à l’abri les demandeurs et demandeuses d’asile et de fait ne respecte pas ses obligations légales en la matière y compris auprès des personnes vulnérables. L’expulsion s’est déroulée au moment où les enfants de l’école attenante entraient en classe. Nombre de familles et personnel·le·s ont été choquées ; des parents ont dû subir une fouille de la part de la police sur place alors qu’elles·ils déposaient leurs enfants à l’école.


Ce spectacle n’était nullement nécessaire !


Il permet à la Préfecture de faire un coup de communication sur une expulsion mais pour rassurer qui ? Certainement pas les personnes exilé·e·s. La mise à l’abri de toutes et tous les enfants du gymnase et leurs familles est une nécessité.

Celle-ci a, encore une fois, été mal anticipée avant l’évacuation. Ces multiples déplacements causent des ruptures de scolarité inacceptables pour les enfants. Ce sont de solutions dont ont besoins tou·t·es les exilé·e·s :

  • être mis à l’abri quels que soient leurs statuts et leur pays d’origine ;
  • accéder à des logements dignes et pérennes ;

et pour les personnes sans-papiers :

  • être toutes régularisées ;
  • obtenir le droit de travailler afin de pouvoir vivre sans dépendre de personne.

L’urgence est de s’occuper des personnes dans le besoin, pas de les expulser.

MUTATIONS INTRA 2D DEGRÉ 2022

C’est parti pour les mutations intra !

Chaque académie définit ses pratiques tout en ayant à respecter certaines règles définies au niveau national (concernant les priorités liées au handicap, aux situations familiales…). Les règles et bonifications changent peu d’une année sur l’autre.

Nouveauté : cette année, les bonifications pour « Situation de Parent isolé » sont réduites à 6.9 points sur vœux larges (DPT-ACA-ZRD ou voeu COM uniquement si vous exercez déjà sur la commune demandée. Le rectorat voulait supprimer la bonification mais, suite à l’intervention des organisations syndicales dans les instances, des bonifications ont été maintenues mais de façon symboliques…

CONSULTEZ LES RÈGLES ET GUIDE DU MOUVEMENT INTRA dans l’Académie de Rennes:

https://www.ac-rennes.fr/mobilite-des-enseignants-du-2nd-degre-public-cpe-psyen-intra-academique-121996

CONSULTEZ LES BARRES DÉPARTEMENTALES ET COMMUNES DE 2021:

Mais, les mutations intra-académiques sont un mouvement qui contient son lot de subtilités. Nous pouvons vous conseiller.

Écrivez à l’adresse : syndicat@sudeducation35.fr ou téléphonez-nous au 07 83 49 31 45

Nous vous accueillons aussi à nos permanences tous les jeudis de 10h à 17h

LES ÉTAPES DU MOUVEMENT INTRA 2022

Le vendredi 18 Mars (12h)Ouverture du serveur (SIAM, sur Iprof) :
saisie des vœux du mouvement et de la phase d’ajustement des TZR
Le vendredi 1er Avril (12h)Fermeture du serveur
– NOUVEAU –
Du 2 au 8 Avril (23h59)
Éditer sa confirmation de demande de mutation, la remplir, la signer avec envoi des pièces justificatives.
Attention : il faut à présent éditer soi-même la confirmation de demande de mutation : sur Iprof et réception dans la boîte mail académique si vous avez indiqué cette adresse comme adresse de réception.
(Pensez à vérifier vos spams si vous utilisez votre adresse perso, ce qui est déconseillé).
Cette feuille de confirmation ne sera pas mise dans le casier par le secrétariat
Du 3 Mai (16h) au 22 Mai (23h59)Consultation des barèmes retenus (possibilité de contestation en cas de désaccord)
Le mardi 14 JuinRésultats des mutations
A partir du 14 JuinDemandes de révision d’affectation: recours via la plateforme Colibris

ATTENTION: si vous êtes TZR, même si vous ne demandez pas de poste fixe et que vous ne changez pas de ZR, vous devez également vous connecter sur Iprof/SIAM, pour formuler des préférences afin d’orienter votre affectation à la prochaine rentrée.

Si vous n’obtenez aucun de vos vœux, ou si vous êtes candidat-e-s obligatoires et êtes affecté-e-s sur un vœu que vous n’avez pas demandé, vous pourrez faire un recours ou demande de révision d’affectation, soit seul-e face à l’administration ou en nous mandatant pour vous représenter. Donc, n’hésitez pas à nous contacter dès maintenant.

Communiqué unitaire suite aux agressions d’extrême-droite du 23 février

Le mercredi 23 février, des militant.es d’extrême-droite ont agressé des membres de Lutte Ouvrière lors d’une diffusion de tracts devant le lycée VHB; iels ont ensuite tenté d’attaquer les participant.es de la soirée antifasciste organisée à l’université de Rennes 2 avec la Jeune Garde, Nous Toutes 35 et la coordination antifasciste rennaise.

Vous trouverez en pièces jointe le communiqué unitaire suite à ces agressions d’extrême-droite.

Calendrier du mouvement intra-académique

Les étapes du mouvement

  • Du mardi 8 mars au vendredi 25 mars : consultation des postes vacants, de son dossier et éventuellement modification du dossier.
  • Du 18 mars au 1er avril : saisie des voeux du mouvement et de la phase d’ajustement des TZR, barèmes, commencer à envisager la fiche navette si cas particulier à faire valoir (bien préparer ses papiers/ justificatifs : par exemple, redonner chaque année ses justificatifs de rapprochement de conjoint/enfant-s (poste fixe et TZR))
  • Du 02 avril au 08 avril : éditer et envoyer sa fiche de confirmation (Attention : il faut à présent éditer soi-même la confirmation de demande de mutation : voir sur iprof et réception dans la boîte mail académique si vous avez indiqué cette adresse comme adresse de réception (Attention aux spams si vous utilisez votre adresse perso, ce qui est déconseillé). Cette feuille de confirmation ne sera pas mise dans le casier par le secrétariat (changement de pratique suite au premier confinement covid) + faire signer le chef d’établissement).
  • Résultats : mi juin sur iprof.
  • Recours via l’application colobris : mi-juin + si vous souhaitez un suivi par syndical n’hésitez pas à nous contacter.

Pour les recours, vous pouvez vous reporter à cette note.

Les notes de service/circulaires pour le mouvement intra 2022 ne sont pas encore parues, nous les publierons dès qu’elles seront éditées

Préfecture – Rectorat : la brutalité envers les lycén·nes n’a plus de limite !

Aujourd’hui, jeudi 3 février, les lycéen·nes du lycée Bréquigny à Rennes se sont une nouvelle fois mobilisé·es et ont bloqué leur établissement.
Alors que les élèves entendaient dénoncer les violences policières dont elles et ils ont été victimes la semaine dernière et au mois de juin dernier, ainsi que la multiplication de protocoles sanitaires désastreux qui nuisent à leur scolarité, rectorat et préfecture répondent par une nouvelle répression brutale.

Aux côtés des exilé.es du gymnase de la Poterie

Le samedi 15 janvier, 200 personnes se sont rassemblées à Rennes, esplanade Charles de Gaulle. Ce jour-là, le collectif inter-organisation de soutien aux personnes exilées a décidé d’ouvrir et de réquisitionner le gymnase de l’école de la Poterie, rue de Vern. Après plusieurs échanges avec la mairie de Rennes par téléphone et communiqués de presse interposés, les forces de l’ordre ont quitté les lieux. En effet, en fin d’après-midi, la mairie de Rennes a informé qu’elle ne demanderait une évacuation du gymnase uniquement si des solutions d’hébergement sont proposées à ces familles et personnes à la rue, rappelant que cela incombait à la préfecture.

Aujourd’hui, des exilées à la rue continuent à s’installer avec le soutien des militant.es. L’occupation se poursuit.

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Les violences policières contre les lycéen·nes doivent cesser ! Communiqué unitaire

Les organisations syndicales d’Ille-et-Vilaine FSU, SUD Éducation, CGT éduc’action, snFOlc
sont indignées face aux événements qui ont lieu le 27 janvier 2022 devant le Lycée Bréquigny
à Rennes.

Ce jeudi 27 janvier, jour de mobilisation pour l’augmentation des salaires, pensions et
minimas sociaux, des lycéen.ne.s du lycée Bréquigny se sont mobilisé.es devant leur lycée
suivant l’appel à la grève lancé par nos organisations syndicales et lycéennes.

Alors qu’une foule importante et pacifique composée d’élèves et d’enseignant.es était
rassemblée devant les grilles du lycée bloqué, la police est intervenue violemment et a fait
usage de la force sans aucun discernement. Les élèves et enseignant.es ont alors été soumis à
plusieurs tirs de bombes lacrymogènes.

Deux jeunes lycéen·nes ont été victimes de violences de la part de fonctionnaires de
police.

Lors du rassemblement devant l’établissement de lycéen·nes, la police est intervenue pour en
dégager l’entrée en utilisant la force dans des proportions démesurées :

  • Une lycéenne a reçu une bombe lacrymogène sur le crâne. Sa blessure a nécessité 6
    points de sutures.
  • Un autre lycéen a quant à lui été blessé au poignet par un coup reçu.

Le chef d’établissement sans doute sur conseil du recteur a pris la lourde responsabilité de
faire appel à la police pour empêcher la mobilisation des jeunes devant leur établissement.

Ce n’est pas la première fois que les élèves de ce lycée doivent faire face à la répression et à des
interventions policières brutales. Déjà, l’an dernier, nous dénoncions une interpellation d’une
élève frappée au visage et arrêtée pour avoir déplacé une poubelle.

Nous constatons que la police n’hésite pas à faire usage des matraques, gaz lacrymogènes et à
brandir les lanceurs de balles de défense à l’encontre de nos jeunes. Jusqu’où ces violences
vont-elles aller ?

Pourquoi poursuivre dans cette voie du tout répressif plutôt que par du dialogue avec les
jeunes ?

Pourquoi les forces de l’ordre étaient-elles une nouvelle fois dans l’enceinte de
l’établissement ? Quel danger l’établissement et les personnes à l’intérieur courraient-ils ?

Mobilisé.es par des raisons légitimes, la répression récurrente dont elles et ils sont victimes
est injustifiée, et l’usage systématique de la violence est inadmissible.

Les élèves n’ont fait que participer à une journée de mobilisation nationale et dénoncent par
ailleurs un protocole sanitaire bâclé et désastreux et réclament un report des épreuves de
spécialités compte tenu du contexte dégradé de leur scolarité. Mais notre institution fait le
choix de criminaliser leurs actions par un recours systématique aux forces de l’ordre.

Nos organisations apportent leur soutien aux lycéen·nes qui se mobilisent et dénoncent
vivement ces actes de violence gratuite et récurrente qui s’apparentent à des
intimidations envers la mobilisation de la jeunesse !

Comment peut-on en arriver à de tels actes envers des jeunes qui s’inquiètent pour leur
avenir ?

Nous demandons audience auprès du Recteur d’Académie afin de faire toute la lumière
sur cet évènement inacceptable.

Nous demandons à la Préfecture de contenir ses forces de l’ordre et de les faire revenir
à la raison en mettant fin à ces actes de violences intolérables, inutiles et démesurés.

à Rennes le 27 janvier 2022

Établissements Publics Expérimentaux (EPE) : enthousiasme des présidents et directeurs…. déprime des personnels

Les président-e-s et directeurs des établissements rennais de Rennes 1, Rennes 2, l’EHESP, l’ENSCR, l’ENS Rennes, l’INSA Rennes et Sciences-Po Rennes ont donc présenté en conférence de presse ce mercredi 19 janvier le lancement officiel l’aboutissement du projet d’université de Rennes. Tous les termes de la novlangue managériale et de la compétition universitaire sont au rendez-vous.

Mais, hasard du calendrier paraissait le même jour dans la presse spécialisée les conclusions du rapport du cabinet d’audit de la fusion et de l’EPE de Paris-Saclay. Et le moins que l’on puisse dire c’est que les conclusions sont alarmantes pour les conditions de travail des personnels, BIATSS comme enseignant-e-s-chercheur-e-s (EC).

Cet audit indépendant a été commandé par les représentant-e-s des personnels du CHSCT suite à de nombreuses alertes des personnels. Le cabinet Degest a pointé et révélé une dégradation alarmante des conditions de travail :

➭ Intensification du travail et complexification des organisations et procédures de travail

➭ Verticalité des projets opérées par les VP et les DGS , atteintes à la démocratie universitaire et aux remontées des représentant-e-s des personnels. Les votes en CT et CHSCT sont systématiquement remis en cause par le CA et la direction. Au point que l’équipe présidentielle a pu s’octroyer des primes multipliées par 2 malgré l’avis des instances.

➭ Comme à Rennes, le rapport pointe une vaste campagne de communication promotionnelle complètement déconnectée des réalités concrètes des personnels.

➭ En transférant des tâches administratives aux EC, ces derniers.ères semblent pénalisé en terme de progression de carrière face aux chercheur-e-s.

➭ La communication et la promotion des EPE tournant autour des projets de recherche et de la compétition internationale, les personnels des IUT dénoncent un fort ressentiment de relégation de leurs formations courtes et professionnalisantes.

Ce rapport comme les représentant-e-s des personnels met en lumière un épuisement professionnel et un climat psycho-social difficile et alarmant au sein de la nouvelle université.

Les éléments de communication de l’équipe de direction de Rennes 1 lors de sa présentation de décembre ou dans son message du 19 janvier reprennent ces éléments et tracent les même perspectives qui sont en droit de nous inquiéter.

Nous l’avons dit, aujourd’hui, les EPE sont les constructions organisationnelles et juridiques permettant de mettre en place les politiques de libéralisation de l’ESR, de mise en concurrence des universités, de recherche par projets et de casse du service public de l’ESR.

SUD éducation dénonce cette vision de l’ESR qui forcément se veut compétitive et d’excellence, nous défendons le projet d’un enseignement supérieur et d’une recherche de service public, gratuit, démocratique, accessible à toutes et à tous et émancipateur.

L’heure est à la colère et à l’action – déclaration SUD Collectivités Territoriales – SUD Santé Sociaux – SUD éducation

L’heure est à la colère et à l’action – déclaration SUD Collectivités Territoriales – SUD Santé Sociaux – SUD éducation

Le 7 décembre près de 80 000 travailleuses et travailleurs se reconnaissant du travail social, dans plus de 100 lieux de mobilisation en France, sont très massivement descendu·es dans la rue.

Le 11 janvier une journée de mobilisation et de grève a eu lieu pour un meilleur système de santé et d’action sociale.

Le 13 janvier c’est au tour de l’éducation de connaître une journée de grève et de mobilisation historique avec 71 % de grévistes, et incluant les personnels des collectivités territoriales du secteur.

Dans les trois cas, de larges appels intersyndicaux et intercollectifs, y ont contribué.
Parce que la colère s’exprime aujourd’hui puissamment et doit s’amplifier.

Parce que la faiblesse des moyens apportés pour faire face à la situation sanitaire amène le service public droit dans le mur.

Parce que l’arrogance des ministres de tutelle foule aux pieds les conditions de travail des agent·es et les besoins élémentaires de nos concitoyens.

Parce qu’il n’y a ni reconnaissance des métiers, ni revalorisation des carrières et des salaires, mais seulement le mépris d’un gouvernement au service des riches.

Face aux refus réitérés du gouvernement d’entendre et de répondre aux besoins et aux urgences sociales, sanitaires, éducatives, salariales, les Fédérations SUD éducation, SUD Collectivités territoriales, SUD Santé-Sociaux, conscientes de leur rôle de défense des travailleurs et des travailleuses du service public comme des droits fondamentaux de ses usagères et usagers, appellent ensemble :

> à renforcer les mobilisations et les grèves, dans l’unité la plus large, dès maintenant et partout où c’est possible ;

> à faire de la journée de grève interprofessionnelle du 27 janvier une nouvelle journée de mobilisation historique ;

> à mettre à l’ordre du jour la question d’une grève reconductible dans les réunions et les assemblées générales de personnels.