Dans les écoles mobilisation !

Dans les écoles, mobilisation !

Pour SUD éducation, l’objectif est de garder les écoles ouvertes le plus longtemps possible car l’échec de la continuité pédagogique pendant le confinement a été cuisant. Le seul moyen immédiat pour cela en minimisant les risques sanitaires et qui fasse sens au plan pédagogique, ce sont les dédoublements par le recrutement massif de personnels titulaires avec l’ouverture des listes complémentaires ainsi que la titularisation à temps-plein de toutes et tous les contractuel-les (enseignant-e-s et AESH notamment).

 

Etat des lieux de rentrée protocole sanitaire

Depuis le début de la crise sanitaire, les protocoles dictés par le ministre sont inapplicables dans les écoles en raison de la vétusté et de l’insuffisance des locaux, de leur configuration, du manque de matériel et de produits, du manque de personnel, exposant personnels enseignants, non-enseignants et élèves à une contamination. Le protocole est à géométrie variable selon les besoins de l’inspection : on est ainsi passés de 4 m2 par élève à une distanciation d’ 1 m quand c’est possible, d’un cas Covid à trois cas Covid pour la fermeture de classe.
La croissance exponentielle de cas de Covid dans les écoles et établissements scolaires est bien réelle, mettant en évidence l’échec des mesures dictées par le ministre en raison de l’absence de modification du protocole face à la deuxième vague et du refus de recruter suffisamment de personnels pour faire baisser les effectifs. Pour preuve, Santé publique France comptabilise 26 235 cas positifs chez les enfants de 10 à 19 ans pour la période du 2 au 5 novembre alors que le ministre fait état de 3 528 élèves considéré-e-s comme cas Covid.
L’écart entre le chiffre donné par le ministre et celui des remontées des laboratoires tests à la main est de 22 707. Pourtant le ministère le savait depuis la rentrée puisque, le Bulletin hebdomadaire de l’agence Santé Publique France publié le 24 septembre indiquait déjà que dans les 899 clusters en cours d’investigation 32% concernent le milieu scolaire et universitaire.

 

Manque de personnels d’entretien

Le respect du protocole impose une surcharge de travail aux collègues agent-e-s territoriaux-ales en sous-effectif et qui manquent de matériel depuis longtemps déjà.
Tout-e employeur-se doit sécurité et santé de son personnel au travail. Plusieurs registres existent, ils sont obligatoires et doivent être à disposition dans chaque école. Pour des renseignements complets sur ces registres et comment les remplir, contactez votre syndicat SUD éducation local

 

Collègues remplaçant-e-s

D’année en année, les gouvernements successifs réduisent les moyens alloués à l’Éducation nationale et avec eux, celui des postes de remplaçant-e-s. Le nombre de cas contact ou Covid parmi les enseignant-e-s a provoqué dès septembre l’épuisement des capacités de remplacement privant ainsi des milliers d’élèves de cours et obligeant en cas d’absence d’un-e enseignant-e à répartir ses élèves dans les autres classes déjà surchargées, ce qui dans le contexte sanitaire actuel met en danger la santé des personnels, des élèves et de leurs familles.
A cela s’ajoute l’exposition des collègues remplaçant-e-s amené-e-s à circuler sur plusieurs écoles ou établissements scolaires, parfois dans la même journée, à un risque élevé de contamination et de propagation du virus.
Les dédoublements deviennent une mesure urgente afin d’éviter les fermetures des écoles et des établissements et afin de favoriser la mise en place des gestes barrières. Réduisons les effectifs pour que ces lieux ne deviennent pas des foyers potentiels de contamination.

Embauches de remplaçant-e-s pour 3 mois

Pour le ministre Blanquer, la crise sanitaire agit comme un effet d’aubaine, lui permettant de justifier le recrutement de personnels contractuels dans le premier degré, alors que cette pratique est pour l’heure rare sur l’ensemble du territoire.
Le ministère de l’Éducation nationale a choisi de recruter jusqu’à 6000 enseignant-e-s contractuel-le-s dans le premier degré pour des contrats d’une durée extrêmement courte : les contrats n’excéderont pas 2021. Le choix du ministère de précariser au maximum les personnels recrutés, alors même que les effets de la crise économique commencent à se traduire par des vagues de licenciements est bien un choix politique.
Pour SUD éducation, la politique de recrutement de personnels sans formation préalable avec une rémunération faible et sans aucune autre perspective que le licenciement dans trois mois est indécente. Ces personnels se verront également exclure du versement la prime d’équipement que le ministère réserve aux personnels contractuels embauchés à l’année scolaire.

Du numérique dans tout ce qu’il a de pire !

L’Éducation nationale a lancé un appel d’offre de 8.3 millions d’euros pour s’équiper avec des logiciels de Microsoft. L’idée est de faire de l’école un marché aux GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft). D’autres choix auraient pu être faits, notamment avec des logiciels libres. La « continuité pédagogique » donne l’illusion qu’on peut enseigner derrière un écran. Les enseignant-e-s l’ont fait avec leurs moyens personnels (ordinateurs, abonnements téléphoniques et internet, imprimante, encre… sans aucune subvention ni prime de matériel). Derrière cela, il y aussi l’idée d’augmenter le temps de travail des enseignant-e-s, dans un mélange entre l’enseignement en classe, pour les élèves qui vont pouvoir assister aux cours, et celui à distance pour les élèves qui restent chez eux. C’est une double tâche qui augmente d’autant le temps de travail.

Quelques exemples…

« Accueil très compliqué et usant : trois fois par jour en extérieur, y compris sous la pluie, pour ne pas mixer les groupes. Idem pour les sorties en maternelle. »
« Multiplication du nombre de récréations à des horaires différents (donc multiplication du nombre de services par enseignant.es et horaires pas toujours respectueux du rythme des enfants). »
« Pour l’EPS, le cas de la piscine est parlant : en mai/juin c’est non. En septembre, cela redevient obligatoire, avec dans certaines circonscriptions des passages dans des vestiaires en sous-sol (bonjour l’aération !) et dans des vestiaires de 15 à 24 m2 pour 25 élèves… »
« Sur demande de l’inspection, pas de brassage entre les cycles en élémentaire, mais pas à la cantine et en périscolaire. »
« Pour que les enseignant.es soient considéré.es « cas contact », donc testé-e-s, il faut qu’ils/elles aient été à moins d’un mètre d’une personne positive, sans masque, dans une salle non aérée. »
« Des enseignant-e-s, qui viennent de se faire tester, ont reçu des appels d’un médecin de l’Éducation nationale, qui leur a demandé de retourner en classe, avant d’attendre le résultat. »
« Dans une autre circonscription, un médecin scolaire a menacé des collègues cas contact d’une même école de les dénoncer à la DASEN pour faute professionnelle, parce qu’elles avaient mangé ensemble en salle des maîtresses. »
« Pas de possibilité d’ouverture en grand, car les fenêtres ne s’ouvrent parfois pas du tout. Au mieux, 50 cm d’ouverture pour chaque fenêtre. »
« Deux enfants ont vomi à l’école le matin à 9 heures. De la sciure a été déposée dessus et cela n’a été ramassé que le soir à 17 h. »
« Manque fréquent de papier toilette, savon et essuie-mains en papier. »
« Manque de lavabos dans les écoles entraînant des temps à rallonge afin que tous les enfants puissent se laver les mains. »
« Manque d’espaces pour les adultes qui doivent respecter la distance sur les temps de repas et les réunions. »
« Alors qu’il y a une restriction du nombre de personnes en réunion partout dans l’espace public, à l’école, aucune consigne n’est donnée. Les adultes peuvent déjeuner dans une salle commune chaque jour… Les IEN recommandent plusieurs services, mais ce n’est qu’une recommandation souvent impossible à suivre, avec notamment des locaux inadaptés et des espaces exigus. Il en va de même pour les réunions institutionnelles. »
« Au collège, des réunions de pré-rentrée ont réuni plus de 60 adultes, avec, par exemple, un déjeuner commun en intérieur… Le ton est donné… »

Revalorisations : des annonces toujours très insuffisantes

La revalorisation doit se faire sous forme indiciaire et non indemnitaire, et doit correspondre à une enveloppe bien supérieure, pour compenser a minima la baisse du niveau de vie des personnels depuis le gel du point d’indice en 2010. Depuis 1995, à échelon constant, les personnels ont vu leur salaire fondre de près de 20% en tenant compte de l’inflation.
Par ailleurs, ces annonces risquent d’être un levier pour que le ministre exige des contreparties sur le temps de travail, les congés scolaires et le numérique.
-Une première tranche de 173 millions d’euros sera consacrée à l’octroi de primes d’attractivité pour les débuts de carrière, avec un versement dégressif du 2e (1400 euros bruts annuels) au 7e échelon (500 euros brut annuels). Cette prime serait la même pour les PE, les certifié-e-s et les agrégé-e-s. Les contractuel-le-s seraient également concerné-e-s, avec une prime dégressive allant de 54 euros nets par mois à 27 euros nets par mois.
-Une deuxième tranche de 178 millions d’euros est consacrée à la prime d’équipement informatique, ce qui représente un versement unique de 150 euros par enseignant-e ou psyÉN.
-Une troisième tranche sera versée pour diverses mesures catégorielles. Parmi celles-ci, les 45 millions d’euros versés aux directeurs et directrices d’école, à peu près dans les mêmes proportions que la prime versée cette année en octobre, ne sont pas suffisants : les revendications des personnels portent non seulement sur la revalorisation, mais aussi sur les aides administratives et les décharges dans des proportions conséquentes.

Décharges pour les directions : des annonces décevantes

Le ministère de l’Éducation a annoncé une dotation de 900 ETP aux académies en 2021 pour les décharges de direction d’école d’une à trois classes. Il s’agit d’une première réponse aux revendications des personnels qui font face tous les jours à l’ensemble des injonctions contradictoires de l’administration et à un protocole sanitaire inapplicable.
Une possible prime de 450 € bruts annuels variable selon le nombre de classes pour les directrices et directeurs ainsi qu’une augmentation du temps de décharge de direction si l’école accueille un Pial ou une Ulis font partie des suppositions du ministre.
pour les écoles d’une classe le temps de décharge passerait de 4 à 6 jours annuels
pour les écoles de deux classes de 10 à 12 jours de décharge annuels
pour les écoles de trois classes de 10 jours annuels à 2 jours par mois
Dans ces hypothèses, le ministère ne prévoit aucune augmentation de temps de décharge pour la direction des écoles de plus de 4 classes qui sont pourtant les plus nombreuses en France.
L’enveloppe de 21 millions d’euros prévue dans le projet de loi de finances 2021 ne peut plus garantir la prime de 450€ allouée aux directrices et directeurs en 2020. C’est pourquoi le ministère n’a évoqué que des hypothèses :
une prime de 404 € bruts annuels pour la direction des écoles d’une à 3 classes
une prime de 449 € bruts pour la direction des écoles de 4 à 9 classes
une prime de 494€ bruts pour la direction des écoles de 10 classes et plus
ou alors une prime de 200 € pour la direction des écoles d’une à 3 classes et 575 euros pour 4 classes et plus.

Pour SUD éducation, ces annonces sont particulièrement décevantes, un an après le suicide de Christine Renon. SUD éducation exige une augmentation significative du temps de décharge de service pour tous les personnels chargés de direction, sans attendre l’année prochaine.

SUD éducation exige les créations de postes nécessaires cette année scolaire par le biais du recours aux listes complémentaires, de la titularisation à temps plein des contractuel-le-s, de l’ouverture de concours exceptionnels.

Questionnaire AESH

Sud Éducation 35 a décidé de lancer une enquête sur les conditions de travail des AESH du département.

En lien, vous trouverez un questionnaire qui a pour but de recueillir des témoignages.

N’hésitez pas à le faire tourner.

https://framaforms.org/enquete-conditions-de-travail-aesh-1606982946

Nous organiserons également une formation syndicale sur temps de travail le jeudi 18 février 2021 à Rennes.

La Cour des Comptes fait état d’un bilan catastrophique de la continuité scolaire durant le confinement

Les éléments du relevé d’observations provisoires de l’enquête « La contribution du service public du numérique éducatif à la continuité scolaire durant la crise sanitaire » présentés  par la Cour des Comptes aux organisations syndicales jeudi 3 décembre confirment ce que SUD éducation indique depuis le premier confinement.

Il fait état de l’inquiétude suscitée par la rupture du service public durant le confinement et du bilan négatif de la gestion de la crise. La Cour des comptes confirme que les fractures numérique et sociale ont creusé les écarts entre les élèves.

Autant de constats déjà faits par SUD éducation !

SUD éducation a rappelé que pendant le confinement les personnels n’avaient que leur matériel personnel  informatique et téléphonique pour maintenir le lien avec les élèves. 

Par conséquent la prime de 150€ réservée aux enseignant-e-s n’est pas un rattrapage. Les AED et les AESH doivent en bénéficier également. 

SUD éducation s’est saisie de l’audition par la Cour des Comptes pour réaffirmer l’impérieuse nécessité d’un plan d’investissement massif dans l’éducation afin de compenser autant que possible les inégalités scolaires qui se sont creusées. Il est urgent de réduire les effectifs dans les classes par les créations de postes dès maintenant par le recours aux listes complémentaires, la titularisation des contractuel-le-s et l’ouverture de concours exceptionnels. 

Agenda militant Déc 2020 – Janv 2021

Samedi 5 décembre, 11h, Préfecture Martenot (Rennes) : Appel intersyndical à un rassemblement pour les emplois, les salaires et le progrès social !

Samedi 5 décembre, 14h, Maurepas, Rennes (arrêt de bus Le Gast) : 5ème commémoration pour Babacar Gueye

Dimanche 6 décembre, 16h, manoir du Bois Perrin, av. du Gal Leclerc, Rennes : Fête à l’appel des Marcheurs Sans Pap

Jeudi 10 décembre : Mobilisation contre la Loi de Programmation de la Recherche (LPR)

Vendredi 18 décembre, 18h, de République jusqu’à la préfecture de région : Marche aux flambeaux de soutien aux Sans-Papiers, organisée par Solidaires 35

En 2021

Jeudi 15 janvier : Assemblée Générale de SUD éducation 35 à la journée

Mercredi 20 janvier à 14h : SUD éducation 35 propose une Réunion d’Informations Syndicales en présentiel si la situation sanitaire le permet et/ou en visioconférence. À l’ordre du jour : Réforme de l’éducation prioritaire ; Attaques du ministère contre l’école maternelle ; Grève du 26 janvier 2021 ; Questions diverses, etc.
> Je m’inscris en ligne à la RIS du 20 janvier 2021

Mardi 26 janvier : Appel intersyndical national à une grève de l’éducation

Jeudi 28 et vendredi 29 janvier : Conseil Fédéral de SUD éducation

Permutations premier degré

La procédure de mobilité des personnels enseignants du premier degré se déroule en deux parties :

  • un mouvement inter-départemental afin de changer de département : vous faites vos vœux entre le 17 novembre et le 08 décembre  2020 ;
  • un mouvement intra-départemental afin d’obtenir un poste dans le département obtenue lors du mouvement inter-départemental.
  • Actuellement dans de nombreux départements, les barres d’entrée sont trop hautes et elles figent le mouvement. SUD éducation revendique des ouvertures de poste et un recrutement massif qui permettront de fluidifier le mouvement.
Le mouvement inter-départemental

Deux textes vont vous permettre de comprendre le mouvement inter-départemental :

— les Lignes directrices de gestion ministérielles relatives à la mobilité des personnels du ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse du 13 novembre 2020 (NOR : MENH1900415X du 13-11-2019) ;

Mobilité des personnels enseignants du premier degré – Rentrée scolaire 2021 – note de service du 13 novembre 2020  ;

 

Les voeux pour le mouvement inter-départemental des personnels enseignant-e-s du premier

degré sont à saisir du 17 novembre jusqu’au 8 décembre à 12:00 (heure de Paris).

Vous avez entre le 9 et le 16 décembre (vous n’aurez donc que 7 jours) pour confirmer votre demande de mutation en envoyant votre accusé de réception ainsi que toutes les pièces justificatives à votre IA.

Attention, l’absence de cette confirmation avant le 16 décembre 2020 annule votre participation au mouvement.

Des demandes plus tardives peuvent être effectuées pour tenir compte de situations particulières (enfant né ou à naître, mutation imprévisible de votre conjoint-e) jusqu’au 19 janvier.

Résultat du barème à partir du 20 janvier. Vous pouvez demander une modification du barème entre le 20 janvier et le 3 février (faites-vous accompagner par votre syndicat SUD éducation local)

Les résultats seront publiés le 2 mars 2021.

 

Combien ai-je de points ?

Votre nombre de points dépend de :

  • votre échelon et votre grade (entre 22 et 53 points) ;
  • votre ancienneté dans le poste au 31 août 2021 (2 points par année à partir de la 4ème année puis 10 points tous les 5 ans) ;
  • si vous êtes en poste en REP, REP+ ou EPV et la durée de cette affectation (90 points à partir de 5 ans en REP+ ou Etablisements en politique de la ville, 45 points en REP) ;
  • votre situation familiale :

– rapprochement de conjoint-e-s ou autorité parentale conjointe (150 points, 50 points par enfants, 50 points par année supplémentaire de séparation et 80 points en cas d’éloignement dans un département non limitrophe) ;

– vœux liés ;

– parent isolé-e  (40 points) ;

  • situation de handicap :

– agent-e bénéficiant de l’obligation d’emploi  (100 points) ;

– sur avis du médecin de prévention pour les agent-e-s handicapé-e-s, conjoint-e handicapé-e, enfant handicapé-e ou gravement malade (800 points) ;Le ministère a produit un simulateur pour calculer son barème.

 

La phase ineat-exeat

Après l’annonce des résultats des mutations interdépartementales, les PE qui n’ont pas obtenu satisfaction ou qui n’y avaient pas participé car leur situation alors ne le justifiait pas peuvent participer au mouvement complémentaire organisé à la discrétion des directions des services départementaux de l’Éducation nationale. Ce mouvement complémentaire consiste à solliciter, d’une part, un exeat de son département d’origine

(c’est-à-dire une autorisation à quitter le département) et, d’autre part, un ineat du département d’accueil souhaité (c’est-à-dire une autorisation à entrer dans le département). Les règles et les délais peuvent varier d’un département à l’autre et il est donc utile de contacter votre syndical local de SUD éducation pour vous aider à y voir clair.

 

Dans quel département puis-je muter ?

Vous trouverez sur le site de SUD éducation les barres d’entrée des mutations de l’année précédente.

Elles vous permettent d’évaluer les possibilités d’obtenir tel ou tel département en comparant le nombre de points nécessaires par département.

Nous vous conseillons d’anticiper sur les mutations à l’intra en consultant la circulaire départemental du mouvement intra pour l’année 2019/2020 afin de savoir si vous conservez tous vos points pour le mouvement. Dans certains départements, les points obtenus grâce à une affectation en éducation prioritaire ne sont pas pris en compte de la même façon selon les départements.

 

Pour vous faire aider dans vos procédures de mutation, consultez le syndicat SUD éducation de votre département. Un journal des mutations sera prochainement disponible pour vous permettre de tout comprendre au mouvement. Bon mouvement !

Pour les emplois, les salaires et le progrès social ! Rassemblement le 5 décembre à 11h à RENNES ch de Gaulle

Convergence de crise sanitaire, économique, environnementale, sociale et menace obscurantiste… la France et le monde du travail font face à un péril inédit. Le syndicalisme et les revendications ne peuvent être confinés !

Les victimes de la crise, ce sont toutes celles et ceux qui sont exposé·es au virus, qui perdent leur emploi, qui voient leur pouvoir d’achat diminuer, qui basculent dans la précarité et la pauvreté. Ce sont particulièrement les femmes, les exilé·es mais aussi nos libertés fondamentales qui souffrent. Mais il existe aussi des profiteurs : ce sont ces entreprises, tout particulièrement les grands groupes, qui ont maintenu le versement de dividendes à leurs actionnaires (34 milliards pour le CAC40), profité des centaines de milliards d’aides débloqués sans contrepartie et multiplié dans le même temps les licenciements et suppressions d’emplois (60 000 dont 1/4 en France pour le CAC40)… L’État, actionnaire de certains grands groupes et pourvoyeur d’aides publiques, soutient cette fuite en avant en ne mettant en place aucun dispositif de conditionnalité et de contrôle en matière sociale et environnementale.

Le 5 décembre, dans le cadre de la journée de lutte contre le chômage et la précarité, les organisations syndicales d’Ille et Vilaine CGT, FO, FSU, Solidaires, Union Pirate, Solidaires Étudiant·es, FSE appellent à l’action et à la mobilisation du monde du travail.

Tous ensemble, salarié.es, privé.es d’emploi, précaires, retraité.es, jeunes exigeons des mesures concrètes et immédiates répondant aux besoins de chacun. Le simple report de l’entrée en vigueur du second volet de la réforme chômage ne règle pas la question de la non-indemnisation, des difficultés de recherche d’emploi et de la précarité !

Il y a urgence !

L’ensemble des privé·es d’emploi doivent être indemnisé.es, les minima sociaux revalorisés et les jeunes doivent y avoir accès, chômage partiel indemnisé à 100% et les jours de carence arrêt maladie supprimés. Les projets de réformes de l’assurance chômage et des retraites doivent être définitivement enterrés. Des négociations doivent s’ouvrir pour l’amélioration et la pérennisation de nos systèmes.

Le SMIC et tous les salaires, à commencer par ceux des « premier·es de corvée » doivent être immédiatement augmentés, notamment dans la santé, l’éducation, le social, le commerce, le nettoyage, le service à la personne, la logistique, les transports…

Toutes les aides allouées aux entreprises doivent servir à créer de l’emploi, à former des personnels pour l’hôpital par exemple, à améliorer les outils de production. Il faut repenser dans sa globalité notre système productif et nos modes de consommation, relocaliser les activités économiques et avoir une vraie politique industrielle pour un développement humain durable qui réponde aux enjeux environnementaux, renforcer nos services publics de santé, d’éducation, …

Pas question de profiter de la crise pour faire reculer les droits et les libertés et nous imposer une nouvelle cure d’austérité.

Si la situation sanitaire nous impose le masque, elle ne doit pas nous bâillonner ! 

RASSEMBLEMENT le samedi 05/12 à 11h RENNES pl Ch de Gaulle.

(dans le respect des règles sanitaires : port du masque et distanciation)

Avenir lycéen, le ministre Blanquer doit s’expliquer ! Communiqué intersyndical

Nous avons appris par voie de presse l’utilisation qui a été faite des subventions accordées à l’organisation Avenir Lycéen. De l’argent public a manifestement été détourné de son usage initial, c’est inadmissible et cela va à l’encontre des principes républicains que nous portons toutes et tous.

Quelques jours plus tard, Mediapart et Libération révèlent que le problème est en réalité plus grave. Le ministre de l’éducation Jean-Michel Blanquer, des hauts fonctionnaires proches de lui au Ministère comme dans les Rectorats, auraient été directement impliqués dans la création de ce syndicat mais auraient aussi utilisé l’appareil d’État pour favoriser des expressions positives et non contestataires des réformes menées, en particulier la réforme du lycée et du bac . Il ne s’agit pas seulement d’une question financière, mais d’une atteinte aux libertés démocratiques, en premier lieu nos libertés syndicales et associatives.
Des élèves mineurs, notamment dans les CAVL, ont été instrumentalisés. Cela est aux antipodes de la démocratie, notamment chez les lycéens, où le débat, l’échange, le droit de s’organiser en syndicat indépendant est essentiel pour permettre à chacun de faire l’apprentissage de la démocratie, et donc de l’émancipation.

Ces révélations touchent aux fondements même de la démocratie et des valeurs de la République. Toute la transparence doit être faite. Le ministre et le gouvernement ne peuvent, d’un côté, faire de grands discours sur la transparence et l’exemplarité, et dans les faits s’exonérer de ces impératifs.

Nous exigeons la mise en place d’une enquête indépendante, qui ne soit donc pas pilotée par le Ministère. Nous saisirons également Anticor pour que lumière soit faite sur une possible corruption. Si le rôle du Ministre dans la création et l’instrumentalisation d’Avenir Lycéen, mais aussi l’appareil d’État, venait à être confirmé dans les semaines à venir, toutes les conséquences devront en être tirées

Moins de postes au concours enseignant 2021 sauf pour le privé

Les concours au professorat des écoles offriront 900 postes de moins en 2021 qu’en 2020 avec une baisse pour la plupart des autres concours externes. Au total, 23 216 postes sont offerts aux différents concours externes publics, contre 24 190 l’an dernier. Par ailleurs, 900 postes sont ouverts au concours des maîtres dans les établissements d’enseignement privés sous contrat du premier degré avec une augmentation de 100 postes en un an.

Depuis plusieurs mois, SUD éducation exige la mise en œuvre d’un plan d’urgence pour l’éducation. Il s’agit notamment de recruter massivement des personnels titulaires et formés qui pourront compenser sur le long terme les inégalités accrues par les périodes de confinement et remplacer les personnels en congé-maladie et d’alléger les effectifs.

Au lieu de recruter sur les listes complémentaires aux concours internes et externes, de titulariser les contractuel-le-s à temps plein, d’ouvrir des concours de recrutement exceptionnels, le ministère de l’Education nationale a choisi de précariser encore plus la profession en proposant des CDD ne dépassant pas 3 mois

Avec une réduction du nombre de postes au concours enseignant 2021, le ministère poursuit sa politique de casse du service public et précarise les personnels recruté-e-s sous contrat.

SUD éducation exige les créations de postes nécessaires cette année scolaire par le biais du recours aux listes complémentaires, de la titularisation à temps plein des contractuel-le-s, de l’ouverture de concours exceptionnels et une augmentation significative de postes au concours 2021.

Éducation prioritaire : des annonces inquiétantes !

Il faut un plan d’urgence pour l’éducation

Le ministère de l’Éducation nationale annonce depuis de nombreuses années une « grande réforme de l’éducation prioritaire » afin de remédier aux mauvais résultats de la France dans les classements internationaux en matière de ségrégation scolaire. Les différentes annonces parues dans la presse montre que le ministère est resté sourd aux revendications des personnels : il s’entête dans une politique managériale du cas par cas qui met en compétition les établissements et les écoles et dégrade les conditions de travail.

Les annonces du ministère

Un dispositif pédagogique à côté des enjeux : les BAR

Les BAR « Bureaux d’Aide en Ligne » désignent des dispositifs d’aide en ligne des élèves par les enseignant·es hors du temps scolaire ils seraient généralisés avec la réforme de l’éducation prioritaire. Or l’autre dispositif phare de Blanquer, l’Aide aux devoirs, présente déjà un bilan négatif : les élèves y participent peu et les enseignant-e-s préféreraient qu’on utilise les moyens de l’Aide aux devoirs pour baisser le nombre d’élèves par classe. La priorité n’est pas d’externaliser l’aide en dehors du temps scolaire, uniquement pour des élèves volontaires, mais bien d’améliorer les conditions d’études pour tous les élèves sur le temps scolaire en baissant le nombre d’élèves par classe.

Une rémunération au cas par cas ?

La prime Rep et les bonifications pour la mobilité des personnels pourraient disparaître et ne donner lieu qu’à des primes d’attractivité. La fin de la labellisation laisse craindre un accroissement des inégalités de salaires entre les personnels selon le lieu de travail.

La fin des réseaux et l’émiettement des moyens

Le ministère annonce la fin des labels « Rep » et « Rep+ » qui devraient laisser place à des contrats entre les établissements et écoles et les rectorats. C’est la mise en concurrence des établissements et l’accroissement des inégalités en fonction des établissements qu’organise le ministère. En s’attaquant à l’éducation prioritaire au niveau national, c’est sa disparition pur et dur qui aura lieu au niveau des académies et des départements. Au fur et à mesure les moyens attribués aux REP iront à d’autres territoires, notamment les territoires ruraux, tout en soumettant beaucoup plus les décisions de politiques scolaires aux élu-e-s. En effet, les territoires ruraux ont également besoin de moyens et le ministère doit urgemment les fournir mais pas au détriment des REP.

Un calendrier

D’abord une expérimentation dans les académies de Marseille, Nantes et Lille en 2021/2022 puis une généralisation à la rentrée 2022.

Pour l’éducation prioritaire, SUD éducation revendique des moyens immédiatement !

→ des recrutements de personnels enseignant·es pour faire baisser le nombre d’élèves par classe,
→ des recrutements de personnels médico-sociaux avec un-e infirmièr·e et un-e Assistant-e de Service Social à temps plein dans tous les établissements d’éducation prioritaire et dans les écoles,
→ des recrutements de personnels de Vie Scolaire pour améliorer l’accompagnement des élèves,
→ le retour des lycées dans la carte de l’éducation prioritaire,
→ une politique salariale à la hauteur : titularisation des précaires et augmentation des salaires !

Menaces sur les libertés publiques : renforçons les mobilisations !

  • Contre la proposition de loi “sécurité globale”, contre les violences policières

Depuis plusieurs semaines, des manifestations de plus en plus importantes se déroulent contre le projet de loi “sécurité globale”. Celle-ci doit être combattue à plusieurs titres. Les dispositifs de surveillance (article 21 sur les caméras portables et article 22 sur les drones) d’abord portent atteinte à une liberté fondamentale : celle de manifester. En effet, ces dispositifs ont notamment pour objectif de faciliter les opérations d’entrave aux manifestations constatées ces dernières années : arrestations préventives, interdictions de manifester, nasses.

L’article 24 ensuite est particulièrement sous le feu des critiques : il prévoit de créer un nouveau délit, celui de filmer et diffuser les images d’un policier en action dans “l’intention de nuire”. Or ce sont bien les forces de l’ordre elles-mêmes qui en jugeront sur place, multiplieront les saisies de matériel et les actions pénales. Cela accentuera encore le sentiment d’impunité qui prévaut largement dans l’institution policière, en manifestation comme ailleurs.

Alors que les mouvements contre les violences policières prennent de l’ampleur, notamment en raison de la diffusion d’images choquantes, le gouvernement cherche à censurer ces informations.

La diffusion des images de policier-e-s en service est impérative pour limiter l’arbitraire. Le contrôle de la police par la presse et la population sont des conditions nécessaires à une société démocratique.

  • Pour les libertés syndicales, on ne touche pas à nos camarades !

Le fait que les syndicats de lutte fassent l’objet d’attaques systématiques de la part de la classe dominante et du gouvernement à sa solde n’est pas nouveau. Depuis la loi Travail, les cortèges syndicaux sont directement attaqués ou nassés par la police en manifestation. Les violences policières sévissent également contre les lycéen-ne-s en lutte, comme cela a notamment été le cas à Mantes-la-Jolie. Aujourd’hui, les libertés syndicales, qui sont l’un des droits fondamentaux, sont menacées, y compris dans l’Éducation nationale.

Dans notre secteur professionnel, les syndicats font l’objet d’attaques récurrentes, à un niveau jamais atteint. L’UNEF est accusée par le ministre Blanquer de contribuer à un climat intellectuel qui favorise le terrorisme. SUD éducation est accusé par le premier ministre, suite à l’attentat contre Samuel Paty, d’être responsable d’une “ambiance” qui permet des “passages à l’acte”. Le SNES-FSU et les syndicats lycéens comme l’UNL ont été également violemment ciblés par le ministre qui cherchait à se défendre face aux questions sur son rôle dans l’affaire Avenir lycéens. Cette ambiance nauséabonde de calomnie est dangereuse : elle a pour objectif de livrer à la vindicte populaire des organisations qui ont comme seul objectif l’émancipation et la justice sociale.

Cette haine des syndicats se retrouve dans les nombreuses entreprises de répression anti-syndicale mise en œuvre par le ministre Blanquer. Les équipes SUD éducation étant bien souvent en première ligne des mobilisations, il est manifeste que ses militant-e-s sont particulièrement visé-e-s par la répression : à Bobigny, Melle, Strasbourg, et maintenant au lycée Mauriac de Bordeaux. Mais au-delà, c’est tout le syndicalisme de contestation qui est visé : d’autres exemples de répression ont eu lieu suite aux mobilisations contre les E3C à Clermont-Ferrand, Cahors ou Carcassone. Au-delà de l’éducation également, la répression anti-syndicale sévit : dans le rail, à la poste, dans le travail social ou à l’inspection du travail.

  • Dans l’unité, renforçons les mobilisations !

Les mobilisations de ces dernières semaines ont été un franc succès, avec 400 000 manifestant-e-s dans toute la France le samedi 28 novembre. Les militant-e-s SUD éducation ont défilé dans tous les cortèges en nombre. Et pour cause : le combat pour les libertés publiques et les droits fondamentaux est le nôtre, comme il doit être celui de toutes et tous. C’est ainsi que l’unité doit prévaloir dans l’organisation des manifestations : entre syndicats, associations de défense des droits humains, associations antiracistes et contre les violences policières. C’est cette unité que l’on a vue dans les manifestations. Elle est porteuse d’espoir pour une société plus démocratique, pour la justice sociale.

Dans ces défilés, nous devons porter le mot d’ordre d’abandon du projet de loi “sécurité globale”, mais aussi les mots d’ordre contre les violences policières et contre la répression anti-syndicale. 

SUD éducation appelle l’ensemble des personnels de l’Éducation nationale à se rendre massivement dans les prochaines manifestations prévues contre la loi sécurité globale. 

Manuel de lecture ministériel : une atteinte grave à la liberté pédagogique

Pour la première fois dans l’histoire de l’école, le ministère de l’Éducation nationale édite  son propre manuel de lecture portant ainsi atteinte à la liberté pédagogique.

La liberté pédagogique, inscrite dans  les textes officiels,  structure le système scolaire. Elle est le signe de la confiance accordée au professionnalisme des enseignant-e-s.

Le ministère a décidé d’imposer son propre manuel de manière expérimentale dans 10 départements. Blanquer dépossède les enseignant-e-s de leur expertise en les réduisant à des agent-e-s d’exécution tous et toutes aligné-e-s sur ce manuel officiel.

La méthode de lecture, sans protocole de recherche, a été élaborée par une inspectrice et 3 conseillères pédagogiques, sans aucune prise en compte des avis du conseil scientifique mis en place par le ministre lui-même. Elle s’inscrit dans  la méthode syllabique stricte que Blanquer a adoptée comme doctrine en l’opposant à la méthode mixte.

Le ministre essaie ainsi de fouler au pied la liberté pédagogique des enseignant-e-s.

SUD éducation rappelle que ce manuel de lecture officielle n’est qu’une recommandation qui par définition ne constitue pas des instructions . 

 SUD éducation appelle en conséquence les personnels à continuer à exercer le plein usage de leur liberté pédagogique.

SUD éducation continuera de s’opposer frontalement aux tentatives de mises au pas des personnels, et revendique la suppression de l’expérimentation de la méthode de lecture.

Le 10 décembre manifestons appel intersyndical ESR

Le 10 décembre manifestons pour la non-promulgation de la « LOI DE PROGRAMMATION DE LA RECHERCHE », pour le retrait de la « loi secouriste globale », pour la défense de nos droits et des libertés universitaires et pour la réouverture des universités avec les moyens nécessaires.

Les deux lois « de programmation de la recherche » et « de sécurité globale » portent gravement atteinte à des libertés indispensables dans une démocratie.

Depuis des mois, la loi de programmation de la recherche (LPR) fait l’objet d’une dénonciation quasi-unanime de la part de la communauté de l’enseignement supérieur et de la recherche (ESR) pour de nombreuses raisons : précarisation des personnels, insuffisance budgétaire, généralisation des appels à projet, privatisation et mise en concurrence exacerbée. En remettant en cause le Conseil national des universités (CNU) et en favorisant ainsi le clientélisme local, la LPR s’attaque frontalement aux statuts des enseignant·es-chercheur·es. Elle s’inscrit dans la même logique que la loi de transformation de la fonction publique qui a dépossédé les instances représentatives du personnel et en particulier les commissions administratives paritaires (CAP) de leurs prérogatives (avancement des personnels IT, BIATSS et enseignant·es de statut 2nd degré). Avec elles, disparaissent des lieux indispensables de parole, de collégialité et de contrôle possible pour les représentant·es du personnel concernant leurs droits et leurs carrières.

Parallèlement, la LPR a étendu aux campus universitaires le délit d’entrave qui existait déjà pour les lycées. Ce délit sera désormais passible de 3 ans de prison et de 45 mille euros d’amende. Il permettra à l’avenir de réprimer de manière arbitraire toute forme de contestation. Les violences policières, qui ont eu lieu en France ces dernières semaines, contre la population, en particulier les migrant·es, les personnes victimes de racisme, les manifestant·es, rendent plus que jamais nécessaire le retrait de la loi de sécurité globale. Sans la liberté d’informer et de rendre compte de ces violences policières, les libertés publiques seraient encore plus sous la menace d’un gouvernement qui, jour après jour, bascule dans l’autoritarisme. Les attaques à l’encontre des enseignant·es-chercheur·es et des chercheur·es par des parlementaires qui, dans le droit fil des propos injurieux de Jean-Michel Blanquer, les ont désigné·es à la vindicte publique et les exposent à une mise en danger sont irresponsables et inacceptables. S’il en était besoin, ces parlementaires donnent une nouvelle preuve de leur totale méconnaissance de la diversité et de la richesse des débats au sein des universités, indispensables pour l’enseignement et la recherche.

Ces débats doivent rester préservés des pressions économiques et des contraintes doctrinales. Les déclarations du président de la république annonçant le maintien de la fermeture des universités jusqu’à nouvel ordre sont inacceptables et portent également atteinte aux missions de service public de l’ESR. Il est absolument nécessaire que les étudiant·es, qui subissent de plein fouet la crise sanitaire et sociale, puissent retrouver leurs lieux d’études et reprendre contact avec les personnels, enseignant·es et BIATSS, pour éviter tant qu’il est encore temps un décrochage massif. Nous exigeons la réouverture immédiate de tous les cours qui peuvent être assurés dans le respect des consignes sanitaires. ll en va de la santé de toutes et de tous et de l’avenir d’une génération d’étudiant·es. Le retour plein et entier des étudiant·es comme des personnels doit s’organiser dès maintenant dans des conditions sanitaires sécurisées dont la mise en place est de la responsabilité du gouvernement. Des solutions existent : mise à disposition de tests et de matériel sanitaire, aération des locaux, dédoublement des groupes, réduction des effectifs et salles permettant le respect des distances physiques, et recrutement en nombre de personnels statutaires comme cela a été fait dans d’autres pays.

Ces solutions imposent que le budget des établissements soit revu à la hausse. Jusqu’à aujourd’hui, le MESRI est resté sourd à nos demandes d’un plan d’urgence plus que jamais nécessaire.

Les organisations signataires appellent toutes et tous les étudiant·es et collègues à se réunir massivement en assemblées générales, à se mettre en grève le JEUDI 10 DECEMBRE et à rejoindre les manifestations et rassemblements partout sur le territoire pour que la « loi de programmation de la recherche » ne soit pas promulguée et pour le retrait de la « loi de sécurité globale », pour la défense de nos droits et des libertés universitaires, pour la réouverture des universités aux étudiant·es avec les moyens humains et matériels nécessaires.

A Paris, soyons nombreux et nombreuses à la manifestation au départ de Jussieu à 14h vers Matignon.

Dans les régions reportez-vous aux appels intersyndicaux locaux.

Signataires : SNTRS-CGT, CGT FERC SUP, CGT-INRAE, SNESUP-FSU, SNEP-FSU, SNASUB-FSU, SNCS-FSU, SNETAP-FSU, FO-ESR, SUD EDUCATION, SUD RECHERCHE EPST, SOLIDAIRES ETUDIANT-E-S, UNEF, L’ALTERNATIVE, FACS ET LABOS EN LUTTE

La manifestation est soumise aux mesures sanitaires imposées par le décret 2020-1262 du 17/10/20 qui prévoit entre autres, le port du masque et la distanciation sociale d’au moins un mètre. Vous pouvez télécharger l’autorisation de déplacement dérogatoire pour un cortège ici.

AED en grève : une mobilisation historique !

La grève des assistant-e-s d’éducation (AED, AP, APS) a été massivement suivie et soutenue par d’autres catégories de personnels aujourd’hui. Partout sur le territoire des vies scolaires ont été totalement fermées et des dizaines de rassemblement se sont tenus devant le rectorat, DSDEN, établissements employeurs. Cette mobilisation est historique.

En amont la préparation de cette journée grève a donné naissance à plusieurs collectifs auto-organisés d’assistant-e-s d’éducation et a renforcé ceux déjà existant qui étaient à l’origine de cet appel. SUD éducation s’en félicite.

Les établissements scolaires ne fonctionnent pas sans les AED et c’est ce qui a été montré aujourd’hui. Certains ont dû fermer leurs portes.

Pourtant, les assistant-e-s d’éducation ne reçoivent pas la reconnaissance à laquelle elles-ils ont droit : CDD d’un an renouvelables dans une limite de 6 ans, temps partiels, salaires de misère, absence de formation. Elles-ils sont exlcu-e-s de la prime REP/REP+, tout comme les AESH,et doivent faire face quotidiennement au sous effectif et à l’arbitraire de la hiérarchie : injonctions non-réglementaires, chantage au non-renouvellement, infantilisation. Face à la crise sanitaire que nous vivons actuellement, elles-ils sont en première ligne pour l’application du protocole.

La précarité isole mais aujourd’hui les AED ont montré leur force collective.

SUD éducation appelle l’ensemble des personnels à mettre en place des caisses de grève locales et à se montrer vigilant face aux éventuelles représailles que pourraient subir les collègues grévistes.

SUD éducation appelle à poursuivre la mobilisation et soutiendra les initiatives proposées à la base en mettant son outil syndical à disposition.

SUD éducation met à disposition son préavis de grève spécifique, en plus du préavis général, qui couvre les personnels jusqu’au 19 décembre 2020.

Nous appelons les assistant-e-s d’éducation à se saisir de notre campagne pour l’obtention de la prime REP/REP+ et à proposer des motions au CA.

 

SUD éducation revendique :

  • la titularisation sans condition de tous les personnels assistant·es d’éducation qui le souhaitent par la création d’un statut d’éducateur-trice scolaire ;
  • l’augmentation des salaires et la baisse du temps de travail ;
  • l’obtention de la prime REP/REP+ pour tous les personnels travaillant en éducation prioritaire ;
  • le recrutement massif de personnels AED et la fin du recrutement par les chef-fe-s d’établissement : pour un recrutement académique ;
  • l’accès à une formation et l’augmentation du crédit d’heure pour formation.
  • du matériel de protection fourni par l’employeur et le versement de la prime Covid.

Rassemblement le 05/12 – Soutien au collectif Justice et Vérité pour Babacar Gueye

Solidaires 35 appelle à participer au rassemblement commémoratif organisé par le collectif Justice et Vérité pour Babacar  Gueye,
samedi 5 décembre à 14h, rue Ropartz dans le quartier de Maurepas à Rennes (arrêt de bus Gast/lignes 9-14).
L’événement Facebook associé : https://www.facebook.com/events/805518063591260

Appel du Collectif inter-organisations de soutien aux personnes exilées de Rennes

à participer au rassemblement organisée par le collectif « Justice et Vérité pour Babacar »

le 5 décembre 2020

A Rennes, le Lundi 23 Novembre 2020,

Le 3 Décembre 2015, Babacar GUEYE se faisait abattre de 5 balles par des agents de police à Maurepas.

Ce jour-là, Babacar fait une crise d’angoisse, ses amis appellent alors les pompiers et mais c’est la Brigade Anti-Criminalité qui intervient en premier. Un agent de la BAC lui tire 5 balles dans le corps et plaide la légitime défense.

La mort de Babacar met en lumière les violences policières et le racisme dont sont victimes les personnes étrangères et racisées.

POURQUOI ?

  • Parce qu’à Maurepas, quand on appelle les pompiers, c’est la police qui arrive !

  • Parce que noir, étranger et sans-papiers, Babacar a été traité comme un danger et non comme une personne en détresse.

  • Parce que la justice a retenu la version policière de légitime défense et classé l’affaire sans suite, alors qu’une expertise balistique confirme aujourd’hui qu’aucune balle n’était arrivée de face, mais sur les côtés dont une par la fesse gauche.

Le collectif « Justice et Vérité pour Babacar » lutte pour faire éclater la vérité et pour que justice soit faite, pour Babacar Gueye, et toutes les personnes victimes de crimes policiers.

L’inter-organisation de soutien aux personnes exilées de Rennes soutient pleinement le combat du collectif « Justice et vérité pour Babacar ».

Babacar Gueye était un camarade exilé.

Il est aussi une victime du racisme systémique qui est à l’œuvre, aujourd’hui encore, en France. L’expérience des personnes exilées est celle des violences institutionnelles et des discriminations raciales.

– Les personnes sans-papiers vivent quotidiennement dans la peur de la police et du contrôle au faciès.

– Les personnes exilées subissent des inégalités dans l’accès aux soins, à un logement, à la scolarisation, etc.

Il nous apparaît donc évident de nous joindre à cette lutte car cela s’inscrit pleinement dans les combats que nous menons pour amener sécurité et dignité à toutes et tous, français-es ou étrangers-ères, avec ou sans-papiers.

L’inter-organisation de soutien aux personnes exilées de Rennes appelle à participer au rassemblement commémoratif organisé par le collectif « Justice et Vérité pour Babacar » le 5 décembre 2020 à 14h, rue Ropartz

Le collectif inter-organisation de soutien aux personnes exilées de Rennes
contact :
interorga35@protonmail.com

Signataires :

ACE – Accueil Réfugiés Bruz – ATTAC Rennes – La Cimade Rennes – DAL 35 – Ensemble 35 – FSU 35 – Groupe Logement du 14/10 – JC 35 – LDH Rennes – LFI 35 – MRAP 35 – MIDAF – NPA Rennes – PCF Rennes – SDAS FO 35 – Solidaires 35 – UCL Rennes – UL CGT 35 – UL CNT 35 – Un Toit c’est Un Droit – Utopia 56 Rennes

Éducation prioritaire : des annonces inquiétantes

Éducation prioritaire : des annonces inquiétantes

Il faut un plan d’urgence pour l’éducation

Le ministère de l’Éducation nationale annonce depuis de nombreuses années une « grande réforme de l’éducation prioritaire » afin de remédier aux mauvais résultats de la France dans les classements internationaux en matière de ségrégation scolaire. Les différentes annonces parues dans la presse montre que le ministère est resté sourd aux revendications des personnels : il s’entête dans une politique managériale du cas par cas qui met en compétition les établissements et les écoles et dégrade les conditions de travail.
Les annonces du ministère

Un dispositif pédagogique à côté des enjeux : les BAR

Les BAR « Bureaux d’Aide en Ligne » désignent des dispositifs d’aide en ligne des élèves par les enseignant·es hors du temps scolaire ils seraient généralisés avec la réforme de l’éducation prioritaire. Or l’autre dispositif phare de Blanquer, l’Aide aux devoirs, présente déjà un bilan négatif : les élèves y participent peu et les enseignant-e-s préféreraient qu’on utilise les moyens de l’Aide aux devoirs pour baisser le nombre d’élèves par classe. La priorité n’est pas d’externaliser l’aide en dehors du temps scolaire, uniquement pour des élèves volontaires, mais bien d’améliorer les conditions d’études pour tous les élèves sur le temps scolaire en baissant le nombre d’élèves par classe.

Une rémunération au cas par cas ?

La prime Rep et les bonifications pour la mobilité des personnels pourraient disparaître et ne donner lieu qu’à des primes d’attractivité. La fin de la labellisation laisse craindre un accroissement des inégalités de salaires entre les personnels selon le lieu de travail.

La fin des réseaux et l’émiettement des moyens

Le ministère annonce la fin des labels « Rep » et « Rep+ » qui devraient laisser place à des contrats entre les établissements et écoles et les rectorats. C’est la mise en concurrence des établissements et l’accroissement des inégalités en fonction des établissements qu’organise le ministère.

Une réforme à moyens constants et un transfert de moyens vers les zones rurales et les établissements catholiques

Le ministère tient à faire davantage bénéficier les zones rurales des moyens de l’éducation prioritaire et Blanquer se serait engagé à faire entrer l’enseignement catholique dans l’éducation prioritaire. En l’absence d’annonces concernant des moyens supplémentaires pour améliorer la prise en charge des zones rurales, on craint que des établissements se trouvent dépouillés de leurs moyens.

Un calendrier

D’abord une expérimentation dans les académies de Marseille, Nantes et Lille en 2021/2022 puis une généralisation à la rentrée 2022.

Pour l’éducation prioritaire,

SUD éducation revendique des moyens immédiatement !

→ des recrutements de personnels enseignant·es pour faire baisser le nombre d’élèves par classe,
→ des recrutements de personnels médico-sociaux avec un·e infirmièr·e et un·e Assistant·e de Service Social à temps plein dans tous les établissements d’éducation prioritaire et dans les écoles,
→ des recrutements de personnels de Vie Scolaire pour améliorer l’accompagnement des élèves,
→ le retour des lycées dans la carte de l’éducation prioritaire,
→ une politique salariale à la hauteur : titularisation des précaires et augmentation des salaires !

Rassemblement contre la loi Sécurité Globale, samedi 28 novembre

Solidaires et l’IS des UD du 35 appellent. Solidaires prête sa sono au syndicats de journalistes soutenus par le club de la presse.
Demain manifestation, enfin on va marcher, à 11h à République, Pl Bretagne, Ch de Gaulle.

https://www.facebook.com/events/196271675562042/

Les unions départementales CGT, FO, FSU, Solidaires d’Ille-et-Vilaine s’opposent à la proposition de loi « sécurité globale ».
Cette loi, si elle était adoptée, serait un grave recul pour les libertés individuelles et collectives : liberté de la presse, liberté d’expression et libertés syndicales.
Elle porterait également un nouveau recul du service public, avec la privatisation de fait de missions de sécurité qui doivent relever du rôle exclusif de la police nationale.
C’est pourquoi, nous exigeons l’arrêt des débats parlementaires et le retrait définitif du projet.
Les unions départementales CGT, FO, FSU, Solidaires appellent leurs syndiqué·es et l’ensemble des salarié·es, retraité·es et privé·es d’emploi à participer à la Marche des Libertés le 28 novembre à 11h, pl de la République à RENNES (dans le respect des gestes barrière, port du masque et distanciation).

Télétravail et réorganisations permanentes du travail : l’importance du collectif de travail

Dans l’urgence sanitaire actuelle et face aux carences du ministère, les équipes professionnelles sont sous tension. Elles doivent faire face à des réorganisations permanentes qui dégradent les conditions d’enseignement pour les élèves et les conditions de travail pour les personnels. Pour éviter les fermetures d’établissements, le dédoublement des classes devient incontournable. Dès lors, le télétravail partiel s’instaure.

Avec le dédoublement des classes, l’urgence est à un allègement des programmes scolaires et donc à une adaptation des évaluations et des examens en conséquence. Cela requiert de repenser l’organisation des apprentissages et leur articulation entre le présentiel et le distanciel. Pour cela, les personnels doivent pouvoir s’appuyer sur leur collectif de travail afin de déterminer ensemble un fonctionnement adapté à leur réalité de travail.

Il s’agit pour les personnels d’articuler des contenus adaptés aux conditions de vie et d’apprentissage des élèves avec leurs propres conditions de travail et d’existence. L’exigence de télétravail va à l’encontre de la conception que les personnels ont de leur métier à bien des égards et les expose à des conflits éthiques. Ils savent que souvent les conditions ne sont pas favorables à l’apprentissage (existence de zones blanches, coût de la connexion, plusieurs personnes utilisant les mêmes outils et connexion, pas d’espace dédié et ambiance bruyante).

Ces arbitrages se font dans un contexte de réorganisations permanentes, de pressions hiérarchiques des chef-fe-s de service pour imposer une organisation du travail, de surcharge liée à l’autoformation pour palier les manquements de l’administration et donc de conflits entre personnels épuisés par l’incurie de l’employeur, à quoi d’ajoutent des pressions de la part des familles, l’isolement, un chevauchement accru de la vie professionnelle et de la vie privée. Devoir travailler dans un tel contexte est source d’épuisement psychique.

Face à cela, faire vivre notre collectif de travail, avec nos collègues, permet de combattre ces risques et constitue notre meilleur rempart pour protéger notre santé et nos conditions de travail. Cela nécessite de se retrouver pour échanger, sur temps de travail. Grâce à ces temps collectifs, les personnels peuvent s’accorder sur les nouvelles modalités de travail et éviter de se mettre en concurrence dans l’exercice de leurs missions. Cela permet également de contrebalancer l’individualisation provoquée par le travail à distance, et d’éviter les conflits entre collègues. SUD éducation rappelle que tout risque doit être évalué et faire l’objet de mesures visant à les supprimer ou les réduire. Cela implique que les CHSCT et les équipes locales soient consulté-e-s sur la mise en place du télétravail et que les mesures de prévention soient intégrées et consultables dans le DUER (document unique d’évaluation des risques professionnels).

Dans le cas où vous subiriez des pressions, il faut se rappeler que l’administration n’a pas le droit de vous obliger à effectuer du travail à distance (si cette modalité de télétravail n’est pas interdite, encore faut-il qu’elle soit soumise à votre accord, et que la partie réalisée en télétravail corresponde réellement à la même durée de service. L’Éducation nationale ne fournit d’ailleurs pas à ses agent-e-s les moyens matériels et la formation nécessaire à ces modalités de travail.

 

Assemblée Générale SUD éduc 35 le 02/12

La prochaine AG de SUD éducation 35 aura lieu en hybride (présentiel/distanciel)

mercredi 2 décembre 2020 de 17H00 à 19H00

La salle de réunion des locaux de Solidaires étant limité à 12 personnes (deux ou trois places sont prises par les déchargé·es pour ouvrir, installer le matériel et fermer le local). Merci de vous inscrire par message à notre adresse mail syndicat@sudeducation35.fr

Nous enverrons une attestation de déplacement et les informations pour vous connecter ultérieurement.

Remplacement d’enseignant-e‑s : le ministre choisit l’emploi précaire

Depuis plusieurs mois, SUD éducation exige la mise en œuvre d’un plan d’urgence pour l’éducation. Il s’agit notamment de recruter massivement des personnels titulaires et formés qui pourront compenser sur le long terme les inégalités accrues par les périodes de confinement et remplacer les personnels en congé-maladie.
Les options disponibles sont nombreuses à combiner : recrutements sur les listes complémentaires aux concours internes et externes, titularisation des contractuel-le-s à temps plein, ouverture de concours de recrutement exceptionnels.
Pourtant, le ministère de l’Éducation nationale a choisi de recruter jusqu’à 6 000 enseignant-e-s contractuel-le-s dans le premier degré pour des contrats d’une durée extrêmement courte : les contrats n’excéderont pas 2021. Le choix du ministère de précariser au maximum les personnels recruté-e-s, alors même que les effets de la crise économique commencent à se traduire par des vagues de licenciements est bien un choix politique.
Pour SUD éducation, la politique de recrutement de personnels sans formation préalable avec une rémunération faible et sans aucune autre perspective que le licenciement dans trois mois est indécente. Ces personnels se verront également exclure du versement la prime d’équipement que le ministère réserve aux personnels contractuels embauchés à l’année scolaire.
Pour le ministre Blanquer, la crise sanitaire agit comme un effet d’aubaine, lui permettant de justifier le recrutement de personnels contractuels dans le premier degré, alors que cette pratique est pour l’heure rare sur l’ensemble du territoire.
SUD éducation exige que ces personnels soient embauchés pour la durée complète de l’année scolaire, et bénéficient d’une véritable formation. Plus largement, SUD éducation revendique la titularisation sans condition de concours ni de nationalité de toutes et tous les contractuel-le-s du ministère de l’Éducation nationale.

AED : EN GREVE LE 1ER DÉCEMBRE

Depuis le début de la crise sanitaire nous, les assistant-es d’éducation (AED, AP et APS) sont en première ligne dans les écoles et établissements.

Leurs conditions de travail se sont considérablement dégradées avec la multiplication des tâches induites par la mise en place des protocoles sanitaires et l’exposition particulière aux risques de contamination. Pas de limitation du brassage pour celles et ceux qui doivent gérer l’urgence et jongler avec le manque d’effectif.

Ces personnels, pourtant déterminants pour le bon fonctionnement des établissements, ne reçoivent pas la reconnaissance à laquelle elles-ils ont droit et ne sont associé-es que très marginalement aux prises de décisions.

Ce manque de reconnaissance n’est pas nouveau, il est d’ailleurs inhérent à la précarité du contrat des assistant-e-s d’éducation : sous-payée-s, sans formation et sans perspectives. Cette précarité permet tous les excès de la part de la hiérarchie et des chef-fe-s d’établissements employeurs, elle est source de nombreuses injustices. Trop souvent les AED sont victimes de décisions arbitraires de la part des directions d’établissements : non-renouvellement abusifs, périodes d’essais déguisées, contrats inférieurs à un an, chantage à l’emploi, traitement infantilisant.

L’absence de droit à la prime REP/REP+ pour ces personnels est tout à fait emblématique. SUD éducation a lancé une campagne pour l’obtention de cette prime. Nous appelons les assistant-e-s d’éducation à se rapprocher du syndicat SUD de leur académie.

Face à ces situations, les AED se retrouvent bien souvent isolé-e-s, mais elles-ils ont décidé de faire bloc !

Le 10 novembre dernier la mobilisation des vies scolaires a été forte dans de nombreux établissements. Dans l’académie d’Aix-Marseille une nouvelle journée de grève a été appelée le 19 novembre dernier. Plusieurs collectifs d’AED en lutte ont vu le jour ces deux dernières années et ont décidé conjointement d’appeler à une nouvelle journée de grève le mardi 1er décembre 2020.

SUD éducation rejoint cette initiative et appelle l’ensemble des assistant-e-s d’éducation à s’organiser localement et à se mettre massivement en grève le 1er décembre. Un préavis de grève national spécifique a été déposé.

A Rennes, Rassemblement à 11H30 devant la DSDEN

 

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