Vote par mail sur Parcoursup : SUD éducation boycotte le CSE face à ce mépris des personnels et de leurs organisations

Le gouvernement affiche son mépris pour les personnels et les représentant-e-s de leurs organisations syndicales en réduisant toujours plus le Conseil Supérieur de l’Éducation à une chambre d’enregistrement des votes.

Deux ans après le passage en force de la sélection à l’université via Parcoursup et des réformes des lycées et du bac, et ce malgré des avis défavorables du Conseil Supérieur de l’Éducation, le Ministère de l’ Éducation s’entête dans sa stratégie de mise en œuvre de ses réformes coûte que coûte, cassant encore un peu plus notre service public d’éducation.

Le Conseil Supérieur de l’Éducation d’aujourd’hui, convoqué dans un délai de 48h, montre bien que le Ministère est prêt à sacrifier les instances dans lesquelles les personnels peuvent, par le biais de leur représentant-e-s, donner leur avis sur la politique éducative à l’œuvre. En effet, incapable d’organiser une visioconférence, le Ministère de l’ Éducation nationale demande aux organisations syndicales de voter par mail pour donner un avis sur un projet d’arrêté relatif à Parcoursup.

Cet empressement montre la fébrilité du ministère quant à la mise en œuvre de Parcoursup, dispositif de tri social largement rejeté et qui d’année en année dysfonctionne toujours autant sur le plan technique.

SUD éducation a refusé de “siéger” virtuellement au Conseil Supérieur de l’Éducation du 27 mars et estime que la consultation des acteurs et actrices du monde éducatif, et en particulier des personnels et des élèves, mérite mieux qu’un vote par mail.

La crise sanitaire ne doit pas être l’occasion pour le gouvernement de suspendre l’état de droit, et en l’occurrence de fouler aux pieds la représentation des personnels et le fonctionnement des instances.

SUD éducation revendique toujours la suppression de Parcoursup, ainsi que des réformes du Bac et des lycées, véritables clé de voûte de l’école du tri social voulu par ce gouvernement au service des capitalistes.

Mépris envers les enseignant-e-s : le gouvernement est aux fraises

Le mercredi 25 mars après-midi, la porte parole du gouvernement a indiqué que « nous n’entendons pas demander à un enseignant qui aujourd’hui ne travaille pas de traverser toute la France pour aller récolter des fraises ».

Les personnels de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur devaient déjà subir presque quotidiennement les sorties médiatiques incohérentes du ministre Blanquer.

C’est à présent au tour de la porte-parole de tout le gouvernement d’insinuer que les personnels enseignants seraient des fainéants.

Malgré l’avis du ministre Blanquer, les personnels avec les organisations syndicales ont obtenu par la mobilisation de ne pas se rendre sur leur lieu de travail.

Malgré les affirmations du ministre qui répétait dans les médias que l’institution “était prête” les personnels se sont heurtés à la réalité : les plateformes dont le ministère fait la communication sont inutilisables.

Alors même que le statut des enseignant-e-s rend impossible d’imposer le télétravail, les personnels enseignants maintiennent dans ce contexte exceptionnel tant bien que mal le lien avec les élèves et les étudiant-e-s par tous les moyens dont ils et elles disposent.
La hiérarchie, et avec elle la porte-parole du gouvernement, semblent considérer que tout cela n’est finalement pas du travail, alors que les remontées de terrain de SUD éducation montrent que les injonctions sont sans cesse plus nombreuses et plus absurdes. Le télétravail ne s’improvise pas, c’est une source de souffrance au travail identifiée depuis longtemps : isolement, pression au résultat… évidemment, il n’y a aucune prise en charge par la hiérarchie de ces risques professionnels nouveaux.
Une nouvelle fois, les personnels comme les élèves et les familles sont laissées dans l’incertitude quant aux examens de fin d’année.

La petite phrase de la porte-parole du gouvernement est révélatrice de l’amateurisme qui y règne.

SUD éducation condamne cette nouvelle provocation, lancée en pleine situation de crise.
Dès la fin de la période de confinement, il sera temps d’engager le second round de la lutte contre la politique de ce gouvernement et pour la défense des services publics et les droits des travailleur·euse·s.

Dossier Coronavirus


Nos syndiqués se relaient pour répondre à vos questions au : 0 805 37 21 34

Vous trouverez également :
Un dossier spécial sur le site fédéral de SUD éducation : https://www.sudeducation.org/Dossier-Coronavirus.html

L’offensive du numérique : non à la classe virtuelle !

Bonjour à tous·tes,

Ci-dessous, courte analyse du site Question de Classe(S) sur l’opportunité politique que représente la situation courante pour le Ministère de l’Éducation Nationale et les autres…

Avec le choc que représente ce confinement, le risque est grand, comme l’a écris la fédération dans son communiqué du 12 mars, que ce « virus soit le cheval de Troie de l’enseignement à distance ».

Ici, un Appel à nos collègues du premier degré à ne pas faire de classe virtuelle.

Là, le tract « Enseignement à distance : non à l’union sacrée numérique ! » des camarades de SUD éducation de l’Académie de Grenoble (15 mars).

Bonnes lectures confinées.

https://www.questionsdeclasses.org/?Et-si-l-Education-nationale-s-arretait

Posté le 15 mars 2020 par Collectif Questions de classe(s)

L’école s’est arrêtée, violemment stoppée par l’épidémie du COVID-19. C’est inédit et le mouvement de contestation des réformes Blanquer, aussi virale fut-il, n’y est pour pas grand chose.

Les atermoiements du gouvernement et les contradictions entre le discours présidentiel et les mesures prises pour assurer la continuité pédagogique prouvent que dans cet arrêt, le gouvernement semble viser d’autres enjeux que la seule restriction épidémique. Concomitamment à la fermeture des écoles, collèges et universités, la cour des comptes sort ses préconisations sur la réforme du statut des enseignants qui sont toutes favorables au projet du ministre Blanquer. Les Enseignants et les élèves confinés à la maison sont invités au nom de la continuité pédagogique à expérimenter « in vivo » la visio-conférence, le télétravail, les exercices en ligne ou le visionnage des cours du CNED, sur des sites dont l’insuffisance de la bande passante promet plus de bug que de plug… Au delà du problème technique auquel de nombreux prestataires de services privés s’empresseront de trouver une solution et, au delà du discours rassurant adressé aux parents, comment ne pas voir dans ce dispositif d’urgence une aubaine pour Blanquer de faire appliquer de façon expérimentale une partie de son projet de réforme de l’école. Une expérimentation d’autant plus facile à imposer qu’elle n’est pas discutée, et, qu’elle fait fi de par sa dématérialisation de toute contestation pratique de ses exécutants. Bien sur, elle pose pédagogiquement une foultitude de problèmes, de l’évaluation des progrès à l’interaction entre l’enseignant et l’élève. Autant de problèmes inhérents à l’enseignement que la dynamique d’un groupe classe, en activité et bien accompagnée, peut résoudre.
Mais qu’importe puisque de fait, le projet conservateur et libéral du ministère est en partie réalisé : le cours en ligne c’est à moyen terme, une économie potentielle d’enseignants, une dématérialisation des moyens, le formatage et la standardisation du contenu d’un côté, et la diffusion individuée et consommatrice de l’élève de l’autre (bientôt mercantile ?). Il y a bien aussi une pincée de démagogie vis à vis d’une parentèle débordée en mal d’activités pour leur progéniture, à entretenir la confusion entre la transmission d’infos, l’exécution de tache, l’évaluation d’une part, et l’éducation et l’apprentissage de l’autre…

Naomi Klein commençait son livre, la Stratégie du choc, par une analyse sur la façon dont l’administration Bush en 2005 avait profité de la reconstruction de Saint Louis suite à l’ouragan Katerina pour virer les pauvres de leurs maisons et pour privatiser les système scolaire de l’état de Louisiane. Elle en tire la conclusion que la gestion de crises sociales, environnementales, économiques ou de catastrophes aux profits d’intérêts privés est le mode ultime de gouvernance dans le capitalisme mondialisé. Chaque crise est l’occasion pour les dominants d’imposer dans le désordre qui en résulte, sa stratégie, son mode d’organisation.
Une épidémie de décisions politiques cherche déjà à donner ici et là du sens à l’épidémie et à organiser la catastrophe : les nationalistes parlent de retour aux frontières, les impérialistes parlent de brevet exclusif sur le vaccin. En France, beaucoup d’entre nous veulent bien croire que les mesures prises par le gouvernement qui veut la peau au service public et à l’hôpital public, a enfin pris les meilleures décisions pour le bien du plus grand nombre. Après la crise sanitaire que nous subissons, des remises en cause politiques seront formulées. Malgré les contre-feux idéologiques, une conscience mondiale s’exprimera et demandera des comptes aux états, d’une façon ou d’une autre.

Le texte de une conservé ci-dessous peut paraitre en ce moment de quasi état d’urgence, décalé ou historiquement obsolète. Pourtant son appel reste d’actualité. . Malgré la torpeur et la sidération actuelle, une guerre d’empires se profilant déjà, nous devons nous préparer à défendre un autre futur possible pour l’humanité, la faune et la flore de cette planète.

En 1953, le gouvernement Laniel élabore une réforme des retraites des fonctionnaires : l’âge de départ serait reculé de 2 ans (passant de 65 à 67 ans), et une partie des catégories actives, qui partent plus tôt, seraient alignées sur les sédentaires. Le gouvernement décide de faire passer sa retraite sans vote, par décrets-lois, et en aout, pendant les vacances scolaires, pour neutraliser les enseignant-e-s.

Le 4 août 1953, les syndicats de la fonction publique appellent à une grève de protestation, limitée à une heure. À Bordeaux, les postiers décident la prolongation de ce mouvement en grève illimitée. Dès le 5 août la grève se généralise dans les PTT, et, malgré les réquisitions, gagne peu à peu l’ensemble des services publics : arrêt des trains, des télécommunications, de l’enlèvement des ordures ménagères, etc. Le 7, on compte 2 millions de grévistes.

Le gouvernement s’obstine et publie les décrets-lois le 10 aout. Mais la grève s’étend : le 13 aout, malgré des désaccords entre directions syndicales, on compte 4 millions de grévistes, et le pays reste bloqué jusqu’au 25 aout. Le gouvernement décide alors de n’appliquer ni les décrets-lois ni les sanctions contre les grévistes.

Aujourd’hui, le gouvernement s’attaque une nouvelle fois aux retraites et dans la foulée entreprend une démolition systématique des acquis sociaux de décennies de luttes, une déstructuration des services publics et de la fonction publique à travers des privatisations et un développement exponentiel des emplois précaires.

L’Education nationale est visée par les mesures générales et par une série de réformes imposées, de la maternelle à l’université, contre l’avis de la majorité des personnels, de l’individualisation des parcours des élèves soumis à une concurrence de plus en plus forte à la soumission de l’enseignement professionnel aux intérêts des entreprises ou à la déstructuration des baccalauréats.

Après trois mois de lutte, depuis le 5 décembre, Macron reste « droit dans ses bottes », manie la répression et impose sans vote sa réforme des retraites.

Et si, au soir de la prochaine journée de grève intersyndicale, le 31 mars, à l’instar des postiers de 53, nous décidions dans nos assemblées générales que l’Éducation nationale s’arrête ?

Nos collègues des universités, avec l’intersyndicale du Supérieur et la coordination nationale, ont déjà choisi ce mot d’ordre, en proclamant : « L’université s’arrête à compter du 5 décembre » ; la grève a été un succès le 5 décembre mais on ne peut pas dire encore ce que va donner la suite.

Ne soyons en effet pas naïfs et naïves : ce n’est pas parce qu’on a un beau mot d’ordre que tout va immédiatement s’arrêter. La division syndicale actuelle est un frein à la mobilisation, la vigueur des attaques décourage certain-e-s.

Mais si nous nous donnions dès maintenant cette perspective, si nous mettions tout en œuvre d’ici le 31 mars pour mobiliser avec cet objectif, en se préparant dans les écoles, les établissements, les services, en tenant des réunions ou des hmi, auxquelles on peut inviter des syndicalistes, en planifiant ce que sera concrètement la suite du 31 (quelle forme de grève -en réglant par exemple la question de l’arrêt Omont-, quels blocages, quelles relations avec les élèves quand ce sont des lycéen-ne-s) , en commençant à constituer du matériel (banderoles, futurs tracts aux parents, etc.), en organisant des réseaux d’écoles ou d’établissements par secteur pour savoir ce que font les autres, en constituant de manière anticipée des caisses de grève locales, en tenant des réunions d’information pour les parents, … Bref, en faisant en sorte que le 31 on ait (re)constitué des collectifs militants prêts à fonctionner, et notamment à envoyer des délégué-e-s mandaté-e-s dans les AG départementales.

Nous aurions ainsi une chance d’engager une dynamique qui ouvre enfin l’espoir de mettre un coup d’arrêt à la politique destructrice des solidarités menée par Macron et ses affidés.

Pétition contre le licenciement d’un AED de Sud – Stop à la répression !

Yann, AED au lycée Marie Curie et adhérent de Sud éducation Alsace, qui fait l’objet d’une procédure de licenciement depuis le 10 février.

Attaque sur les congés scolaires : la crise sanitaire ne doit pas être une aubaine pour remettre en cause nos droits

Interrogé sur la possibilité de prolonger l’année scolaire au-delà de la fin de l’année scolaire, en réduisant donc les congés d’été, le ministre Blanquer a dit que c’était une éventualité envisageable.

Pour le ministre, la pandémie actuelle constitue donc manifestement une opportunité pour imposer aux personnels sa vision de l’école. Il avait déjà expliqué que la crise sanitaire était l’occasion rêvée de construire un projet d’école fondé sur le tout numérique. Il avance maintenant sur le chantier de la remise en cause des congés des enseignant-e-s et des élèves.
Rappelons que les congés des personnels ont été remis en cause récemment, notamment par le décret du 8 septembre 2019 instaurant la rémunération de cinq jours de formations sur le temps de congé. Auparavant, une modification de la réglementation impulsée en juillet 2019 a encore facilité les modifications à venir du calendrier scolaire. Aujourd’hui, le ministre estime, dans le contexte de la pandémie, que l’on peut envisager une réduction des congés d’été. Jean-Michel Blanquer a en effet toujours exprimé sa volonté de revoir la durée des congés scolaires et risque probablement instrumentaliser l’état d’urgence sanitaire pour arriver à ses fins.
Réduire les congés d’été impliquerait dans tous les cas une nouvelle entorse aux droits des personnels : pour SUD éducation, il n’est pas acceptable que la crise implique une suspension à longue durée de la réglementation en vigueur, et nous serons attentifs-ves à ce que le ministère n’en profite pas pour démanteler les droits des personnels.

Par ailleurs, la posture ministérielle sur les congés est un non-sens : elle implique à la fois d’enjoindre en ce moment les personnels à la poursuite de leur service dans le cadre du télétravail, et de raccourcir les vacances. Les personnels ne sont actuellement pas en congé : ils et elles sont soit à la disposition de l’employeur, soit sont en arrêt maladie ou bénéficient d’une autorisation spéciale d’absence pour garder leurs enfants. Pris au pied de la lettre, il s’agirait donc d’un allongement inacceptable du temps de travail, et on peut craindre que le ministre ne se priverait pas de pérenniser le dispositif.

L’urgence est d’abord sanitaire : laissons les enseignant-e-s et les élèves faire au mieux, pendant et après la crise sanitaire, mais sans remettre en cause nos droits.

Foire aux questions générales Coronavirus

sur les questions posées par les syndicats

1- Peut-on maintenir les instances, notamment les CA sur les DGH pendant la période de confinement ?

Rien n’est prévu au code de l’éducation concernant la possibilité de tenir les réunions des instances des EPLE de façon autre que présentielle. Cela pose la question des possibilités de connexion des membres via des outils virtuels : aucune garantie de participation possible et notamment accessibilité, sachant que les services en libre sont débordés.En aucun cas, des élu-e-s ou représentant-e-s ne peuvent se voir exclu-e-s des réunions des instances du fait des solutions techniques adoptées par l’employeur (recours à des solutions propriétaires). C’est à l’employeur de s’assurer que les moyens sont accessibles et utilisables par tou-te-s. Faute de participation de l’ensemble des représentant-e-s ou élu-e-s, les réunions des instances sont non-conformes sur le plan juridique et leurs décisions invalides.La réponse sera plus syndicale que juridique. Vu la période, il n’y a pas d’urgence à tenir les instances EPLE, même si les DGH n’ont pu être votées avant le début du confinement renforcé. La sagesse serait d’en exiger le report.


2- Comment vont se tenir les CAP programmées ?

Vu l’importance en terme de nombres de personnes concernées des instances paritaires, il n’est pas envisageable de les réunir de façon dématérialisée. Notre fédération – en lien avec l’intersyndicale – va faire une demande de report des instances.


3- Qu’en est-il du jour de carence dans la période actuelle pour les personnels devant bénéficier d’une mesure d’éviction ou qui contracteraient le coronavirus ?

L’ARS a publié la liste mise à jour des pathologies à risques pour lesquelles les salarié-e-s doivent bénéficier de cette mesure d’éviction, il faut s’assurer que ce soit respecté par les administrations.Pour SUD éducation, le décret 2020-73 du 31 janvier 2020 prévoit que le délai de carence pour la perception des indemnités journalières ne s’applique pas à l’ensemble des assuré-e-s sociaux. Les fonctionnaires ne devraient donc en principe pas se voir appliquer le jour de carence dans le contexte de l’épidémie.Plusieurs académies ont déjà notifié que le jour de carence ne serait pas retiré ; nous nous battrons pour que cela soit appliqué partout.Néanmoins Olivier Dussopt a annoncé aux organisations syndicales lundi matin que le jour de carence s’appliquerait toujours, y compris pour les personnels de santé. Pour les personnels qui contracteraient le Coronavirus sur leur lieu de travail, cela relève du régime des accidents de service. Rapprochez-vous de votre SUD éducation local pour être accompagné dans ces démarches..


4- Pendant la période de fermeture des établissements scolaires et d’enseignement supérieur, qu’en sera-t-il de mon traitement (salaire) ?

Pendant la période de fermeture, les personnels de l’éducation nationale sont considéré-e-s comme étant en service, la fermeture des établissement est une mesure de réorganisation du service du fait des circonstances, de fait le traitement est maintenu en application de l’article 20 de la loi n°83-634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires, les HSA sont également maintenus.Le régime indemnitaire est également maintenu pour les enseignant-e-s du premier degré avec l’ISAE ; les enseignant-e-s du second degré conservent également leurs indemnités ISOE, ISOE prof principal-e, IMP, Indemnité REP/REP+.Pour les contractuel-le-s dont les contrats se terminaient au moment de la période de fermeture, les services déconcentrés sont en train de procéder à une prorogation des contrats des remplacements de courte durée pour la durée de la période de fermeture.Pour les vacataires à l’université, il y aura un maintien des rémunérations des vacataires, notamment pour celles et ceux dont c’est l’activité rémunérée à titre principal.


5 – Mon/Ma supérieur-e hiérarchique m’impose de reprendre le travail alors que j’ai/nous avons exercé un droit de retrait dans le cadre d’une alerte pour danger grave et imminent. Dois-je/devons-nous exiger un écrit ? Quelles suites donner ?
La consigne syndicale habituelle est d’exiger un écrit de la part de l’administration si elle nous exhorte à reprendre le travail à la suite d’un droit de retrait. Avec le covid-19 et les consignes gouvernementales enjoignant au télétravail, il est préférable de ne pas échanger oralement avec l’administration, comme mentionné dans la fiche fédérale “Droit de retrait Covid-19”.La législation en matière de droit de retrait indique que “l’administration ne peut demander à un-e agent-e qui a fait usage de son droit de retrait de reprendre son activité dans une situation de travail où persiste un danger grave et imminent résultant notamment d’une défectuosité du système de protection” (article 5-6 du décret 82-453).En l’espèce, on peut légitimement estimer que rien ne justifie la fin du DGI tant que les moyens de fonctionner ne sont pas réunis pour garantir la sécurité des personnels. Le syndicat SUD éducation peut être sollicité pour écrire en ce sens à l’administration. Les représentant-e-s en CHSCT sont aussi fondé-e-s à agir en ce sens auprès de l’employeur pour protéger la santé des personnels. C’est particulièrement le cas des personnels d’entretien pour les agent-e-s de mairie, du département et de la région, les personnels des IME , EREA, les personnels administratifs…


6- Suis-je réquisitionnable ?

La réquisition est un acte administratif extrêmement réglementé, et qui ne peut être ordonné que par le ou la préfet-e, représentant de l’État dans les départements. Cette réquisition ne s’adresse qu’à des catégories de salarié-e-s ou de fonctionnaires qui sont considérés comme vitaux au maintien de l’ordre public voir les articles R 2212-17 du Code de défense et L 2215-1 du Code général des collectivités territoriales.-> Les personnels enseignant-e-s ne font pas partie de la catégorie des fonctionnaires ou agents publics réquisitionnables.


7- Mon IEN ou mon/ma chef-fe d’établissement m’a adressé un ordre de réquisition : que faire ?

Je ne suis pas personnel réquisitionnable, cet acte n’est pas une réquisition au sens légal, les chefs de services dans l’Éducation nationale, de même que les recteur-trice-s ou DASEN n’ont pas de pouvoir de réquisition. Prenez contact avec le syndicat SUD éducation de votre zone géographiqueDans le pire des cas, si le fonctionnaire a un motif de raisonnable de penser que les mesures de protections mises en place par l’administration lui font courir un risque pour sa santé : non fourniture de gants, de masques ou de solution hydroalcoolique : il ou elle est en droit de faire valoir son droit de retrait d’une telle situation, en application de l’article 5-6 du décret 82-453 relatif à l’hygiène et à la sécurité du travail ainsi qu’à la prévention médicale dans la fonction publique. Voir Fiche Droit de retrait Covid 19 : modèle de dépôt

7bis- on me demande de venir en tant que volontaire pour garder les enfants de personnels soignants

Exiger un ordre de mission pour être couvert en cas d’accident. Les syndicats SUD éducation vont intervenir en ce sens.


8- Puis-je être obligé à devoir porter et récupérer des devoirs écrits dans des commerces (comme cela a été demandé dans l’académie de Nantes) ?

Sur la question de devoir porter et récupérer des devoirs écrits dans des commerces encore ouverts, ou en assurant une présence dans les écoles et établissements scolaires, l’administration ne peut rien exiger de la sorte. Ces demandes constituent des ordres contraires aux consignes gouvernementales de confinement. Elles représentent aussi une source d’exposition manifeste au Covid-19. De plus, cette consigne expose également davantage les employé-es des commerces de première nécessité, alors qu’ils et elles sont déjà très exposé-e-s. On ne pourra vous reprocher de ne pas l’avoir fait.


9- Sur la question de devoir contacter les élèves et leur famille

L’employeur ne peut nullement exiger cela de la part des personnels. Aucun personnel n’a l’obligation d’échanger avec son numéro de téléphone personnel ou encore en recourant à des solutions autres que les outils habituels de travail pour compenser les défaillances de l’administration.

Dossier Coronavirus – de Sud éduc Fédéral MAJ 19/03

La crise sanitaire ne doit pas induire la suspension de l’état de droit. Nous serons vigilant-e-s quant au respect des libertés publiques et des droits fondamentaux. Nous serons également vigilant-e-s quant aux restrictions concernant les droits et garanties des fonctionnaires.

communiqués de SUD éducation :

Nos droits :

Sur le site de Solidaires :

communiqués intersyndicaux :


Archives :

Enseignement à distance et télétravail : l’urgence est surtout sanitaire

Le ministre Blanquer a déclaré à de nombreuses reprises dans les médias que l’Éducation nationale est prête à mettre en œuvre une prétendue « continuité pédagogique à distance ».

Aujourd’hui, les remontées du terrain démontrent le contraire. Les espaces numériques de travail, plateformes en ligne de communication avec les élèves et les familles, sont inutilisables dans de nombreuses académies : Rennes, Amiens, Créteil, Montpellier, Versailles, Nantes… La plateforme du CNED et nombre d’autres sites institutionnels rencontrent également d’importantes difficultés. La multiplication des supports sans coordination ni formation des personnels semble davantage un outil au service de la communication de crise du ministre. Et cela risque de provoquer une grande confusion pour les personnels comme pour les familles qui risquent de se retrouver perdu-e-s dans cette profusion désordonnée.

Au-delà de la stricte question du matériel, il demeure pour SUD éducation un sujet d’inquiétude majeur dans cette forme de télétravail particulier qu’est l’enseignement à distance.
Le télétravail est un changement radical d’activité. Il coupe les personnels du collectif de travail, individualise les relations à la hiérarchie et rend les personnels plus vulnérables aux pressions. Ce risque est d’autant plus accru que les consignes se multiplient et se contredisent au gré des annonces ministérielles et des autorités académiques.
De plus, SUD éducation rappelle que les élèves et les familles ne sont pas égaux-ales face au numérique : c’est même un important facteur d’inégalités sociales. Lorsque le ministre Blanquer se contente de dire que seulement 5% des élèves sont concerné-e-s, il oublie d’indiquer que cela représente 650 000 élèves, sans compter les fratries où le poste disponible sera occupé par l’un des deux parents, ou par les autres membres de la fratrie confiné-e-s également. Dans de nombreuses familles, les enfants ne seront pas accompagné-e-s dans les apprentissages, ce qui va accentuer les inégalités entre les élèves pendant cette période… Qui plus est, la surexposition aux écrans des enfants est en temps ordinaire déconseillée : accroître encore la fréquentation de ces appareils constitue aussi un enjeu sanitaire.

La pédagogie ne se réduit pas à la transmission de connaissance, comme semble vouloir le faire croire le ministre, mais se joue dans la relation directe avec les élèves. Elle ne s’improvise pas, et il n’est pas acceptable de réduire ainsi, aux yeux de l’opinion publique, le métier et le savoir-faire des enseignant-e-s.

Cette injonction au tout numérique enfin, présentée à certains égards comme une « opportunité » par Blanquer lors de sa conférence de presse ainsi que des représentant-e-s de syndicats de chef-fe-s d’établissement, montre que la tentation est bien présente au gouvernement d’utiliser la crise en cours pour servir les capitalistes qui commercialisent les produits nécessaires au télétravail et l’enseignement à distance. C’est inacceptable pour SUD éducation, et la bonne volonté des personnels soucieuses et soucieux de maintenir la relation pédagogique avec les élèves ne doit pas être instrumentalisée par le ministre.
Pour SUD éducation, l’urgence n’est pas à la mise en œuvre précipitée et hasardeuse du télétravail, mais à la préservation de la santé des personnels et plus largement de la population.

SUD éducation appelle les personnels à :

• surtout ne pas se précipiter et à prendre le temps de mettre en place les choses progressivement comme ils et elles le souhaitent et s’ils et elles le souhaitent.
• à borner les temps de consultation des mails et surtout à bien informer les familles que les réponses à leurs sollicitations ne seront pas immédiates. Par exemple, dans le secondaire en ne répondant aux mails que sur les horaires habituels de classe ou dans le premier degré en différant toute réponse de 24h. Crise ou pas, le droit à la déconnexion des personnels doit être respecté.
• rappeler à la hiérarchie parfois tentée par l’excès de zèle que le télétravail n’est pas une obligation : les personnels font de leur mieux dans cette situation de crise grave.

Droit de retrait Covid 19 : modèle de dépôt

Chers syndicats, chères équipes,
 
en complément du communiqué fédéral paru ce matin pour appel à ne pas se rendre sur nos lieux de travail, la fédération met à disposition des syndicats un tutoriel permettant aux personnels de déposer une alerte pour danger grave et imminent avec exercice du droit de retrait.
 
Cet outil est utilisable dans le cas ou les supérieurs hiérarchiques ne feraient pas paraître d’ici ce soir des consignes claires aux personnels pour qu’ils restent chez eux et/ou pour le recours massif au télétravail, même si nous ne le revendiquons pas
 
Les syndicats qui le souhaitent pourraient soutenir les personnels qui recevraient des ordres écrits pour reprendre le travail. Les dires du Premier ministre peuvent constituer un appui pour un courrier syndical, de même que les préconisations de la DGAFP.
 
Les syndicats peuvent aussi par l’intermédiaire de leurs représentant-e-s en CHSCT déposer une alerte CHSCT pour DGI avec droit de retrait pour l’ensemble des personnels, conformément aux articles 5-5 et 5-7 du décret 82-453 ou solliciter les OS qui y siègent en ce sens.
 
Solidairement,
la CE

Autres liens :

Le communiqué ESR pour le paiement des vacataires

Le communiqué Intersyndical de l’éduc

Épidémie Covid-19 : quels sont mes droits suite à l’annonce de la fermeture des écoles, collèges, lycées et université ? MAJ 16/03

Pour répondre à vos interrogations, la FAQ du MEN a été mise à jour hier à 16h00 et publiée sur le site dimanche 15 mars.


N’hésitez pas à faire remonter vos difficultés éventuelles dans les établissements et écoles au syndicat : syndicat@sudeducation35.fr


Dans l’Enseignement Supérieur et la Recherche (ESR) : changement de braquet dimanche après midi, alors que vendredi les présidents d’université voulaient faire venir les enseignants (sauf cas à risques et parents de gosses de moins de 16 ans), la lettre de M. Vidal envoyée à tous les présidents d’université indique bien de rester chez soi au maximum :


Ci-dessous les instructions du Recteur de Bretagne pour la semaine du 16 mars :

Les éléments généraux donnés dans la présente note sont applicables à toutes les catégories de personnels.

Est-ce que je vais travailler lundi 16 mars ?
Les consignes sont floues et contradictoires. Dans le cadre de l’emploi du temps normal (c’est-à-dire correspondant à mes horaires de service), sauf autorisation spéciale d’absence (parents par exemple, voir ci-dessous, ou vulnérabilité particulière), congé maladie ou instructions particulières de la hiérarchie, je peux être amené-e à me rendre sur mon lieu de travail dès lundi sur convocation nominative. Si je ne suis pas en service, rien ne me contraint à me rendre sur mon lieu de travail. Pour SUD éducation, il est inacceptable que les personnels soient mis en danger par un contact prolongé avec d’autres personnes, dans les transports ou sur le lieu de travail, lundi, sans nécessité. Et ce, d’autant que l’administration est incapable de garantir les conditions sanitaires correctes.

Les instances des établissements et des écoles sont-elles maintenues ?
Oui. Dans la communication des consignes ministérielles du jeudi 12 mars au soir, le ministère maintient la tenue des conseils de classe dans les établissements qui sont concernés par la fermeture. Cela pose la question de la légitimité de la tenue des conseils et autres instances, en dehors de la présence des membres de droits que sont les délégué·e·s des élèves et les représentant·e·s des parents.

Les consignes ministérielles ne sont pas claires cependant concernant les conseils d’école : aucune consigne spécifique n’est prévue de la part du MEN.

En revanche, le ministère ne considère pas que la tenue des conseils d’administration fasse obstacle à la prévention de la propagation du virus.
La position ministérielle pose également question concernant la démarche de prévention de la propagation du virus en permettant la réunion de personnes (représentant·e·s des personnels, représentant·e·s des parents, représentant·e·s des collectivités), la validation par le CA des DHG.

Nous demandons le report des instances dans le contexte actuel en adéquation avec les précautions et les mesures barrières à adopter.

La deuxième session des E3C peut-elle valablement être maintenue ?
Le ministère a annoncé l’assouplissement du calendrier de passation des E3C. Il a indiqué que la passation des épreuves se ferait à compter du 20 avril jusqu’au mois de juin. Pour SUD éducation, c’est plus que jamais l’abandon des E3C qui est à l’ordre du jour. Voir notre communiqué : Seconde session des E3C : des aménagements loin d’être suffisants !

Je suis personnel remplaçant-e dans le second degré ou le premier degré, que dois-je faire à partir de lundi ?
Les consignes données par le ministère sont particulièrement floues en la matière. Au vu de la situation actuelle, les affectations en suppléance données à partir de lundi pour les enseignant-e-s du premier degré Brigades ou ZIL deviennent sans objet, du fait de la non présence des élèves. Les personnels remplaçant-e-s du premier degré sont donc fondé-e-s à se présenter lundi matin dans leurs écoles de rattachement.

Les enseignant-e-s TZR qui ne sont pas affecté-e-s se présentent dans leur établissement de rattachement administratif. Pour les autres TZR déjà affecté-e-s en suppléance ou en AFA, les personnels se présenteront dans leurs établissements d’affectation.

Cependant, des instructions écrites de la hiérarchie peuvent laisser les personnels libres de ne pas se présenter, ou de choisir le lieu où se présenter. Ces instructions sont applicables.

Ma santé requiert des mesures particulières pour me protéger du covid-19. Que faire ?  
L’employeur a l’obligation légale de protéger les personnels dont la santé est particulièrement vulnérable (personnes immunodéprimées comme les femmes enceintes, les personnes vivant avec une maladie chronique ou encore suivant un traitement curatif). Devant l’indigence des services de médecine de prévention (la médecine du travail de la Fonction publique), les personnels concerné-e-s ont tout intérêt à se tourner vers leur médecin traitant ou leur spécialiste afin d’obtenir un arrêt de travail, et à en demander la prolongation si nécessaire. Il n’est pas acceptable d’envisager que les personnels puissent voir leur état de santé se détériorer du fait du travail.

De la même manière, la Direction générale de l’administration et de la Fonction publique a donné des instructions afin que les mesures d’hygiène élémentaires puissent être respectées, ce qui suppose la fourniture du matériel nécessaire (savon, solutions hydroalcooliques, etc.).

En cas d’obstruction de la part de l’administration, les outils à disposition des personnels concernant les conditions de travail sont à utiliser : Registre santé et sécurité au travail, Registre de danger grave et imminent : voir pages 22 à 26 de notre Brochure « Et voilà le travail ! »

Dès lors que les agent-e-s auraient un motif raisonnable de penser que leur santé serait menacée, ils et elles sont fondé-e-s à faire usage de leur droit de retrait en application du décret 82-453.

Les agent-e-s peuvent utilement contacter le syndicat SUD éducation local en cas de besoin.

Suis-je concerné-e par la prise en charge des enfants des personnels soignant-e-s ?
Le premier ministre a annoncé dans son intervention sur le plateau de TF1 le 13 mars que des mesures exceptionnelles pourraient être prises. Dans ce cadre, les personnels de l’Éducation nationale pourront éventuellement se voir réquisitionnés en tenant compte des impératifs de santé posés par la nécessité de limiter la propagation du virus.
Pour l’heure, le ministère et ses services déconcentrés se contentent, avec des variations importantes d’un territoire à l’autre, d’établir des listes d’enfants concernés et de convoquer les personnels enseignant-e-s (hors parents d’enfants de moins de 16 ans et personnes vulnérables) lundi pour le cas échéant prendre en charge les enfants en question.

SUD éducation veillera au respect du cadre réglementaire applicable au statut des personnels de l’Éducation nationale et de leurs missions, afin que les personnels ne soient pas exposés au risque épidémique et que l’accueil des enfants des personnels soignant-e-s puisse se faire dans des conditions de sécurité satisfaisantes pour les enfants. À ce stade, la demi-pension, la cantine et les temps d’accueil périscolaire sont également remis en cause dans différents endroits. Il n’y a en effet, aucune précision de l’administration à ce sujet.

Mon salaire sera-t-il maintenu ? Qu’en est-il de mes HSE et HSA ?
Dans la mesure où les consignes ministérielles déclinées localement par les DSDEN et les rectorats sont de se présenter sur le lieu de travail à partir de lundi 16 mars, les personnels doivent se présenter sur leur lieu de travail. La réorganisation du service entraînée par la mesure de fermeture exceptionnelle des établissements ne doit pas entraîner d’effets sur la rémunération des agent-e-s. Le ministère s’est engagé au maintien du traitement et des HSA (qui font partie de notre service). Les HSE n’étant rémunérées qu’après service fait, il faut s’attendre à ce qu’elles ne soient pas payées si elles ne sont pas effectuées.

En conséquence, les HSA et les différentes indemnités (ISEO/ISAE, REP/REP+, IMP…) sont maintenues.

En revanche, le droit de grève et son usage sont maintenus pour les personnels quel que soit leur statut.

Si vous êtes placé-e en congé maladie par un médecin, les textes sont clairs : la journée de carence ne doit pas s’appliquer. SUD éducation veillera à ce que cette disposition s’applique de plein droit pour tous les personnels.

Est-ce que je dois répondre à mon-ma supérieur-e hiérarchique depuis mon domicile ?
Un-e agent-e n’a pas l’obligation de transmettre à l’employeur ses coordonnées personnelles (numéro de portable par exemple), donc il n’y a pas d’obligation à répondre par téléphone. Les personnels ont cependant l’obligation de consulter leur messagerie professionnelle régulièrement.

En tout état de cause, si un-e agent-e bénéficie d’un congé maladie (y compris en raison du risque lié au coronavirus, et même s’il ou elle n’en est pas atteint-e) ou d’une autorisation spéciale d’absence, il n’existe aucune obligation de communication directe et fréquente avec l’administration.

Je suis parent, quels sont mes droits en terme d’absence ?
Pour les personnels dont les enfants sont concerné·e·s par la fermeture des établissements scolaires, ils/elles peuvent bénéficier d’une autorisation spéciale d’absence pour une durée de 14 jours (en l’état actuel) à raison d’un seul responsable légal de l’enfant par fratrie. Cette autorisation d’absence est de droit. Il suffira de justifier de sa situation auprès du ou de la chef-fe de service avant le début de la garde des enfants à domicile. Une attestation sur l’honneur datée et signée suffit.

Je suis personnel AED-AESH, quels sont mes droits ?
Les consignes données par le ministère et les services déconcentrés sont applicables. Lundi matin les personnels se présenteront à leur établissement ou école d’exercice. Des consignes locales seront données dans 24 à 48 heures par la hiérarchie. Pour l’heure nous sommes en attente d’instructions précises concernant les AED et les AESH. SUD éducation restera vigilant quant au respect des droits et des conditions de travail des personnels AED et AESH.

Concernant les AESH, les missions qui sont confiées sont uniquement celles fixées par la circulaire portant sur les missions des AESH : les personnels AESH sont uniquement affecté·e·s au suivi des élèves en situation de handicap. Les règles applicables à la modulation des horaires restent en vigueur, aucune annualisation n’est possible.

Mes élèves doivent-ils poursuivre leur stage en PFMP ? Dois-je effectuer mes visites de stage ?  
Il est aberrant, alors que la fermeture des lycées se justifie par le fait que les adolescent-e-s sont des propagateurs-trices du virus, que les élèves poursuivent leur stage en entreprise. De même, la visite de stage par les enseignant-e-s ne se justifie aucunement.

Mouvement départemental premier degré en Ille et Vilaine

Depuis cette année, il n’y a plus de CAPD ni de Groupe de travail qui traiteront des barèmes et des affectations. Donc même en ayant un élu, nous n’avons aucun moyen de contrôler les décisions de l’administration.
Les dates du mouvement ne sont pas encore connues à l’heure actuelle. Nous sommes en attente du CTSD carte scolaire qui se tiendra le 4 avril, c’est-à-dire après les municipales.

Nous ne connaissons pas encore la circulaire du mouvement. On la recevra en même temps que vous.

D’ores et déjà, voici quelques infos utiles :

  • Demande de priorité d’affectation
    Si vous voulez formuler une demande de priorité d’affectation vous avez jusqu’au 10 avril.
    Les personnes concernées sont ceux qui demande une priorité au titre du handicap et ceux qui demande une priorité au titre d’une situation médicale particulière.
    Il faut demander la saisine du Médecin des personnels avant le 10 avril. Il y a un formulaire disponible sur I-Prof.
  • Postes ASH
    Il y a un Forum des postes ASH 2020 mercredi 18 mars. La participation est obligatoire si vous êtes candidat à ces postes.

Voici les informations que nous avons pour le moment.

N’hésitez pas à nous contacter pour toutes questions concernant le mouvement.

Coronavirus : SUD éducation intervient au ministère pour les droits des personnels

Vendredi 6 mars 2020, SUD éducation s’est rendue avec d’autres organisations syndicales au Ministère de l’éducation nationale à une réunion qui portait sur l’épidémie en cours, en présence de la DGRH du ministère.

Pour SUD éducation, cette réunion a été l’occasion d’interpeller la DGRH sur plusieurs points. En premier lieu, SUD éducation a rappelé que le bâti scolaire dégradé n’offre pas des conditions d’hygiène correctes dans les sanitaires. De même, les produits sanitaires manquent souvent cruellement. Ce qui d’ordinaire est une gêne devient dangereux en période d’épidémie.

Ensuite, SUD éducation a rectifié les propos du ministre Blanquer qui avait osé déclarer dans les médias contre l’évidence que le droit de retrait pour un danger grave et imminent ne s’appliquerait pas. Or la situation des personnels vulnérables, en particulier les personnels immuno-déprimés ou âgés et les femmes enceintes, justifie évidemment des mesures de précaution qui s’appliquent dans le cadre du droit de retrait. La DRGH a été obligé d’en convenir, et a indiqué n’avoir pas de solution précise à proposer à part demander aux médecins généralistes de prescrire des arrêts de travail.

Dans ce cadre, SUD éducation a également interpellé les services pour obtenir l’assurance que les jours de carences ne seraient pas prélevés durant les absences des personnels en congé maladie, ou en raison de leur éloignement contraint du lieu de travail, par l’administration.

Enfin, SUD éducation a rappelé au ministère que le télétravail dans la fonction publique ne relève pas d’une simple décision ministérielle : le statut prévoit un accord explicite de l’agent-e. Il est également nécessaire que le matériel (informatique, connexion…) soit fourni par l’administration. Contrairement aux dires du ministre, il n’existe actuellement pas de cadre réglementaire pour imposer le télétravail.

Durant cet épisode, SUD éducation continuera à défendre la santé et les conditions de travail des personnels face aux postures et aux affirmations à l’emporte-pièce du ministre.

Exigeons la prime REP et REP + pour les AED et les AESH

Depuis la création des REP (réseaux d’éducation prioritaires) en 2014, les personnels touchent une indemnité au nom de la spécificité de leur travail et la pénibilité de leurs conditions de travail. Tous les personnels ? Non. Malgré la communication du ministère de Jean-Michel Blanquer à la rentrée 2018 qui avait pu le laisser espérer, les Assistant-e-s d’Éducation et les Accompagnant-e-s d’élèves en situation de handicap ne perçoivent toujours pas l’indemnité REP, autour de 208 euros pour un contrat annuel d’une quotité de 50 %. Pourtant AED et AESH font partie du personnel d’encadrement et d’accompagnement et contribuent au même titre que les autres personnels, titulaires ou non titulaires, à la réussite de tous les élèves en éducation prioritaire. Ils et elles sont confronté-e-s directement à la grande difficulté des élèves en vie scolaire et en classe et participent pour une part plus qu’importante à la bonne marche des établissements REP ou REP +. Cette injustice flagrante contrevient à l’égalité de traitement des agents de la fonction publique.

La brochure pour se mobiliser pour demander la prime REP/REP + :

SUD éducation revendique le versement de l’indemnité REP à tous les personnels travaillant en éducation prioritaire.

SUD éducation invite :

  • Chaque AESH et AED travaillant en éducation prioritaire à envoyer massivement un courrier de réclamation à leur administration (modèles pages 5 et 6 de la brochure). L’administration a deux mois pour vous répondre. Une absence de réponse équivaut à refus. Pour la suite des démarches (recours et tribunal administratif, contacter votre syndicat SUD éducation local).
  • l’ensemble des personnels titulaires ou non titulaires à faire voter des motions (cf modèle de motion ci-dessous dans les conseils d’administration et les conseils d’école.

N’hésitez pas à contacter votre syndicat SUD éducation dans votre département pour vous aider à calculer le montant de l’indemnité qui vous est dû.

Au-delà du versement de l’indemnité REP à tous les personnels travaillant en éducation prioritaire, SUD éducation revendique une augmentation de salaire pour tous les contractuel-le-s et leur titularisation immédiate sans condition de nationalité ni de diplôme.

49-3, élections municipales : SUD éducation appelle à aller chercher les candidat-e-s et les mettre face à leurs responsabilités

Le samedi 29 février, le Premier ministre a profité du Conseil des ministres consacré à la crise sanitaire pour dégainer l’article 49-3 de la Constitution et faire adopter son projet de casse des retraites sans vote du Parlement.

Le projet de loi contre la réforme des retraites est toujours plus impopulaire dans l’opinion. Les député-e-s, élu-e-s et candidat-e-s aux élections municipales de la majorité sont sous la pression du mouvement social, jusque dans la ville où se présente le Premier ministre.

SUD éducation appelle les personnels à se saisir du contexte électoral et des discussions menées au parlement pour exercer des pressions continues sur les parlementaires et les candidat-e-s aux élections municipales, particulièrement celles et ceux soutenu-e-s par LREM. 

SUD éducation appelle à étendre toutes les initiatives allant dans ce sens : interventions lors de leurs réunions et apparitions publiques, visites à leurs permanences … toutes les occasions sont bonnes.

Les candidat-e-s et le gouvernement doivent répondre aux revendications du mouvement social et ne pas s’asseoir sur la démocratie en utilisant l’article honteux qu’est le 49-3.

Mouvement intra-départemental des enseignant-e-s du premier degré

Bientôt, les professeur-e-s des écoles souhaitant changer d’affectation sur leur département pourront participer au mouvement intra-départemental.

Cette participation est obligatoire pour les enseignant-e-s dans ces situations :
stagiaires,
- en poste provisoire,
- nouveaux ou nouvelles arrivant-e-s dans le département,
- en stage de spécialisation,
- touché-e-s par une mesure de carte scolaire.

Chaque département ayant sa propre circulaire, n’hésitez pas à contacter votre syndicat SUD éducation local pour des conseils ou pour des informations.

Les Principales étapes du mouvement
Pour participer au mouvement intra-départemental, vous devez suivre les étapes suivantes :
- Saisie des vœux au moyen du système d’information et d’aide pour les mutations (SIAM) via votre compte I-Prof ;
- Réception à la fin de la campagne de saisie d’un accusé de réception sur votre boîte électronique ;
- Vérification de l’accusé de réception et remontées des éventuelles modifications à apporter ;
- Consultation du résultat de votre demande sur SIAM.

Le barème est fixé par le/la DASEN. Vous pouvez consulter les éléments pris en compte pour son calcul dans la circulaire départementale.

Jusque là, les enseignant-e-s qui à l’issue de cette phase n’obtenaient pas d’affectation à titre définitif pouvaient être affecté-e-s à titre provisoire sur les postes restés vacants.

Le ministre a décidé l’année dernière de changer les règles du mouvement intra, dans le but qu’il ne reste qu’un seul mouvement. L’objectif n’est de laisser la place que pour des ajustements à la marge. Il s’agit de nommer le plus possible de collègues à titre définitif, y compris sur des postes qu’ils et elles n’ont pas demandés. C’est pour cette raison que les « vœux » larges obligatoires (poste de remplaçant-e-s sur des bassins, etc) ont été indroduits et que le nombre de postes à profils a augmenté. SUD éducation dénonce cette atteinte au droit à la mobilité.

L’outil informatique ministériel employé pour la première fois en 2019 a engendré de nombreux dysfonctionnements (problèmes techniques d’ouverture du serveur, inadéquations entre des cahiers de postes et le logiciel, erreurs dans les barèmes et dans les affectations…) et un retard sans précédent dans le calendrier avec un résultat fin juin.

En cette année scolaire 2019-2020, depuis la réforme de la fonction publique, les syndicats ne siègent plus en commission paritaire dans les cadres des mouvements inter-départemental et intra-départemental. Ils n’auront donc plus la possibilité d’exercer un contrôle sur les barèmes et les éventuelles erreurs commises par l’administration, ni d’émettre des avis sur l’ensemble des mouvements.
Cette décision marque une nouvelle étape dans le déni des droits des personnels et de leurs carrières. Le paritarisme, sans qu’il soit idéalisé par SUD éducation, permettait aux organisations syndicales de contrôler les mutations afin d’éviter certaines dérives.

SUD éducation agissait dans le sens du respect des barèmes et de l’équité entre personnels au sein de ces commissions paritaires départementales (CAPD), et les utilisait comme caisses de résonance des revendications des personnels.

Désormais, les recours devront être individuels et les situations ne pourront plus être améliorées. N’hésitez pas à vous rapprocher de SUD éducation dans votre département afin d’être conseillé-e avant le mouvement et après les décisions de l’administration.

SUD éducation revendique :
• le maintien de l’AGS comme élément essentiel du barème pour tous les postes,
• la suppression des postes profilés au profit de postes à exigences particulières,
• le maintien de la seconde phase du mouvement dans les départements où elle existait et leur rétablissement dans les autres,
• le maintien de l’affectation sur des postes précis et non sur des zones. Le respect du caractère non obligatoire des vœux géographiques,
• l’affectation à titre provisoire des enseignant-e-s actuellement sans poste à titre définitif et qui n’obtiendraient aucun poste précisément demandé au mouvement,
• l’examen des notes de service départementales du mouvement en CAPD.
• le contrôle des opérations du mouvement en CAPD par les élu-e-s du personnel.

Chaque département ayant sa propre circulaire, n’hésitez pas à contacter votre syndicat SUD éducation local pour des conseils ou pour des informations.

Texte de référence : Mobilité des personnels enseignants du premier degré – Rentrée scolaire 2020
Note de service n° 2019-163 du 13 novembre 2019

2nd degré : le GUIDE du MOUVEMENT INTRA de Rennes est en ligne

Le Guide du mouvement intra académique est en ligne sur le site académique : rubrique personnels – mobilité

Mouvement intra académique des personnels enseignants du second degré, CPE et PSYEN – Rentrée 2020 – toutatice.fr

L’ouverture du serveur pour les inscriptions est fixée au 18 mars 2020 à 12 h jusqu’au 2 avril 2020 14 heures.

Contactez-nous si vous avez des questions, demande de conseils sur la manière formuler vos voeux,
ou si vous êtes en situation de participant-e obligatoire au mouvement =
– MCS Mesure de Carte scolaire = poste supprimé.
– Stagiaire inspé M2 : Si vous être stagiaire et que vous avez été muté-e vers une autre académie, prenez contact avec les camarades de SUD éduc de l’académie concernée car chaque académie a sa manière d’aménager la note de service « mouvement intra » d’après la circulaire ministérielle.

Cette année il n’y aura plus de FPMA (Formations Paritaires Mixtes Académiques) d’affectation en mai-juin-juillet.
A l’issue des opérations du mouvement intra, des dépôts de recours seront possibles (en cas de non obtention d’une mutation sur une zone géographique, voeu non obtenu…).
SUD éducation Bretagne est représenté au CTA (1 siège au Comité Technique Académique), ce qui nous permet de pouvoir accompagner ces demandes de recours avec les collègues auprès de l’administration.

Avec cette nouvelle gestion des demandes de mutations des collègues, une réelle individualisation et une opacité administrative sont affirmées.
Nous ne savons pas si nous aurons les documents de travail (résultats et barèmes des candidat-e-s), si nous pourrons au moins assister au GT (groupe de travail) « Priorité au titre du handicap »…

ANNULÉ Vend. 20/03 : Fest-Noz de Soutien aux grévistes

Le vendredi 20 mars au bar le Mod Koz à Rennes, Fest-noz de soutien aux gréviste à 20h !
Entrée à prix libre : votre soutien sera intégralement reversé aux caisses de grève du Syndicat Solidaires pour aider les nombreux grévistes de la réforme des retraites, tous secteurs confondus.

A l’affiche —————————————–
– Piel/Chauvin
– Trio Mafia Rustre
– Bouthillier/Hauchecorne
– Duo Rigal/Cheul & Jean-Luc Revault
– Jérémy Kerno
– Chevalier / Prizé
– Bihan-C
——————————————————-
Faites tourner l’info et venez nombreux !

SUD éducation dénonce le coup de communication de Blanquer sur une prétendue consultation

Jean-Michel Blanquer a une fois de plus communiqué sur « une grande enquête par Internet qui va nous permettre, auprès des 850 000 professeurs, de connaître à la fois leur ressenti, leurs préconisations, leurs idées, leur volonté ». L’aspect inédit de cette enquête réside uniquement dans la communication dans tous les médias.

Depuis le 5 décembre, les personnels de l’éducation, et particulièrement les femmes, les grandes perdantes, expriment dans la rue leur refus de cette contre-réforme des retraites qui ne fera qu’aggraver leurs conditions de travail et de vie : travailler plus longtemps pour une pension plus faible. Après une grève inédite du bac et suite à une forte mobilisation contre les E3C, le ministre a choisi de minimiser la colère et le mécontentement des personnels et de réprimer violemment lycéen-ne-s et enseignant-e-s avec des gardes à vues et des conseils de discipline. Après le suicide de Christine Renon et une forte mobilisation pour dénoncer la souffrance au travail et la dégradation des conditions de travail, les personnels ne sont toujours pas entendus. Pour la rémunération des enseignant-e-s, après avoir promis d’augmenter les enseignant-e-s et après avoir été pris en flagrant délit de mensonge, le ministre a dû se résoudre à s’engager dans un avenir lointain à augmenter des enseignant-e-s, notamment les jeunes.

Après toutes ces mobilisations, le ministre lance une enquête “anonyme” et “confidentielle” entre le 3 et le 17 mars pour interroger des professeur-e-s qui ne cessent de s’exprimer et que le ministre s’entête à ne pas entendre.

Ce questionnaire est inacceptable pour plusieurs raisons :

  • d’une part, sur le plan technique, le questionnaire est un non-sens : non seulement aucun élément de méthode n’est donné sur le traitement des données, mais surtout, n’importe qui peut le remplir, et autant de fois qu’il veut. Quelles que soient les conclusions que va en tirer le ministre, qui seront à n’en pas douter favorables à sa politique, SUD éducation dénonce d’ores et déjà le fait qu’elles ne correspondront à aucune réalité.
  • d’autre part, sur le plan de la méthode, SUD éducation dénonce un mépris pour les organisations syndicales qui reflète le mépris qu’a le ministre pour les personnels. En effet, le ministre entend directement communiquer avec les personnels, alors qu’il ne tient par ailleurs aucun compte des avis des syndicats exprimés dans les instances.
  • enfin, il entretient le flou autour de la finalité même de cette enquête qui questionne la formation, la rémunération, les relations hiérarchiques, l’usage du numérique, la relation avec les parents, l’autorité de l’enseignant-e. Il est manifeste, à travers des questions très orientées, qu’il s’agit avant tout d’apporter une caution à différents aspects de la politique ministérielle.

SUD éducation dénonce cette mascarade et l’instrumentalisation de cette enquête dont l’objectif est avant tout d’apporter une caution à l’ensemble des réformes menées par le ministère.

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