AED : mobilisation dès le 22 mars

Les mobilisations inédites en décembre et en janvier ont montré l’ampleur de la colère et la détermination des AED de toute la France.

La coordination nationale appelle à une semaine complète de grève à partir du 22 mars.
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Vous pouvez nous contacter si vous êtes intéressé•es par la mobilisation par mail AED35@outlook.fr ou sur instagram aed35sud

Hugo et Florian

Les collectifs d’assistant·e·s d’éducation appellent à une semaine de grève et de mobilisation à compter du 22 mars 2021.

SUD éducation dépose préavis de grève spécifique aux AED pour la période.

SUD éducation ouvre une caisse de grève en ligne pour soutenir financièrement les AED et AESH en grève.

RDV le mercredi 24 mars à 16H00 dans notre salle de Solidaires 35 ou en visioconférence.


SUD éducation revendique :

– la titularisation sans condition de tous les personnels assistant-e-s d’édu- cation qui le souhaitent par la création d’un statut d’éducateur-trice sco- laire ;
– l’augmentation des salaires et la baisse du temps de travail ;

– l’obtention de la prime REP/REP+ pour tous les personnels travaillant en
éducation prioritaire ;
– le recrutement massif de personnels AED et la n du recrutement par les chef-fe-s d’éta- blissement, pour un recrutement académique ;
– l’accès à une formation initiale et continue et l’augmentation du crédit d’heure pour for- mation ;
– du matériel de protection fourni par l’employeur et le versement de la prime Covid.

AESH : luttons pour un vrai statut – Une brochure de SUD éducation

Il y a deux ans, à l’occasion de la restitution de la concertation nationale de l’école inclusive, le Ministre de l’Éducation nationale et la secré- taire d’État chargée des Personnes handicapées annonçaient la déprécarisation et la professionnalisation des accompagnant-e-s des élèves en situation de handicap. Quelques mois plus tard est parue la circulaire modifiant le cadre de gestion des contrats avec pour mesure phare de cette déprécarisation le passage de 6 CDD d’un an à 2 CDD de trois ans, la possibilité de CDI- sation et des effets d’annonce sur la formation. Nous ne pouvons nous en satisfaire !

Au final cela revient à six années de CDD et à la poursuite de la logique contractuelle. Les salaires restent au plus bas et les temps partiels imposés sont la norme. Le ministère s’enfonce dans une logique d’institutionnalisation de la précarité.
Alors que les besoins sont en constante augmentation, les difficultés de recrutement sont prégnantes. Les académies mutualisent donc à outrance et les PIAL ont été déployés sur presque tout le territoire. On nous demande d’accompagner de plus en plus d’élèves pour de moins en moins d’heures, sur un territoire géographique étendu. Comment faire notre travail correcte- ment lorsqu’on doit accompagner 5 élèves sur trois écoles différentes ?

La gestion de la crise sanitaire a également été révélatrice de la place qui nous est faite : absent-e-s des protocoles sanitaires, les AESH n’ont reçu aucun moyen de protection spécifique alors que les règles de distanciation ne peuvent être appliquées dans la plupart des situations d’accompagnement. Avec les PIAL le brassage est sans limite…
 

Retrait de la réforme de la formation des enseignants ! Réforme des concours ! – Communiqué intersyndical

Les enseignant·es, enseignant·es-chercheur.e.s, formatrices et formateurs, étudiant·es réunis les 11 février et 3 mars en AG inter Inspé et représentant presque tous les Inspé de France, demandent l’arrêt et le retrait de la réforme de la formation des enseignants et des CPE et des concours que le gouvernement compte mettre en place à la rentrée 2021. Contrairement à ce que prétend le ministère, cette « réforme » ne rendra pas le métier d’enseignant plus attractif et n’améliorera pas la formation. Au contraire, elle les dégradera fortement. Engagée sur une vision purement gestionnaire et une méconnaissance des réalités du métier, cette « réforme » :

– Crée des inégalités entre les étudiants formant aux métiers de l’enseignement (MEEF) alternants et non alternants, entre les académies en fonction des moyens qu’elles peuvent mettre dans la formation, entre les lauréats des concours eux-mêmes, en fonction de leur parcours antérieur.

– En fétichisant le terrain, transforme les étudiants en formation en contractuels précaires et sous-payés, utilisés comme moyens d’enseignement puisqu’ils seront en responsabilité seuls devant les élèves avant même que leur qualification ait été reconnue par le diplôme de master et par la réussite au concours qu’ils préparent.

– Accentuera encore la souffrance déjà grande des étudiants des masters MEEF. Les étudiants alternants devront tout à la fois faire la classe en responsabilité, préparer les cours pour les élèves, réussir un master, incluant un mémoire de recherche et préparer les épreuves du concours. Tout ceci pour environ 670 € / mois.

– Abaisse dramatiquement le niveau d’exigence disciplinaire et professionnelle des concours de recrutement des professeurs du premier et du second degrés.

– Sacrifie finalement les élèves de l’école publique, à commencer par les plus fragiles, qui ont besoin d’enseignant·es réellement formé-es sur les plans disciplinaire, didactique et professionnel. Cette réforme prépare ainsi la voie à un enseignement public au rabais dans lequel les savoirs des enseignant·es ne sont plus garantis.

La diminution des postes offerts aux concours, l’absence de plan pluriannuel de recrutements, visent à mettre sur le marché du travail des personnes ayant échoué au concours mais titulaires du master. Beaucoup de futurs enseignants, embauchés localement, seront soumis au risque du licenciement et aux pressions de leur employeur, ce qui réduira drastiquement leurs libertés (pédagogique, syndicale, etc.).

Cette “réforme” ouvre les conditions de l’affaiblissement du concours comme modalité de recrutement des enseignants de la Fonction publique sous statut de fonctionnaire. La seconde épreuve orale, transformée en entretien d’embauche, change la nature des concours de recrutement.

Cette « réforme » dévalorise les métiers d’enseignant et de CPE, desquels se détournent déjà de plus en plus les étudiants. Il faut renoncer à la logique d’économies budgétaires et de précarisation à tout va qui l’anime et se donner enfin les moyens d’un financement des études, d’une réelle formation des enseignants et d’un recrutement de qualité. Nous en appelons au retrait de cette mauvaise « réforme » : le sort des prochaines générations d’élèves se joue dès aujourd’hui. Il est plus qu’urgent d’écouter les acteurs et actrices de la formation et d’agir en conséquence !

Le 11 mars, tous et toutes en grève, mobilisé-es pour une autre formation des enseignant-es et CPE ! Assemblées générales dans toutes les académies, rassemblements devant les rectorats partout où c’est possible et en Ile de France devant le ministère de l’Éducation nationale, audiences, conférences de presse, courriers aux députés,… faisons-nous entendre !

AG nationale inter INSPE à 18h pour faire le bilan de cette journée d’action.

Épreuves d’admissibilité des concours de la session 2021 : toujours plus d’improvisation et de précipitation !

Le samedi 7 mars 2021, deux arrêtés du 24 février 2021 ont été publiés au journal officiel. Ils reportent les dates d’épreuve d’admissibilité du CAPES interne de documentation ainsi que du CAPEPS interne du mercredi 3 février au vendredi 12 mars.

Le report est ainsi officiellement annoncé plus d’un mois après la première date prévue de l’épreuve. De surcroît, la nouvelle date officielle est annoncée moins d’une semaine à l’avance.

SUD éducation dénonce l’amateurisme, la précipitation et le mépris du ministère de l’Éducation nationale pour les candidat-e-s qui se retrouvent, une fois encore, prévenu-e-s à la dernière minute. Cette précipitation s’observe également dans la mise en place de la réforme de la formation des enseignant-e-s qui devrait s’appliquer dès la rentrée 2021 alors que bon nombre d’interrogations restent encore en suspens et que cette réforme est unanimement dénoncée par les organisations syndicales des personnels enseignants.

Ni précariser ni conformer : former les enseignant·es et les CPE est un impératif citoyen ! Tribune signée par la Fédération SUD éducation

Ni précariser ni conformer : former les enseignant·es et les CPE est un impératif citoyen !  

Tribune signée par la Fédération SUD éducation :

https://www.humanite.fr/ni-precariser-ni-conformer-former-les-enseignantes-et-les-cpe-est-un-imperatif-citoyen-700293).

Un texte d’appel pour une journée d’action le 11 mars 2021 est en cours de rédaction.

Ni précariser ni conformer : former les enseignant·es et les CPE est un impératif citoyen !

 

Plus de mille acteurs et actrices de la formation s’opposent à la “réforme” de J.-M. Blanquer qui entend appauvrir les contenus des formations, utiliser les étudiant·es comme moyens d’enseignement, minimiser le rôle des formateurs et formatrices, casser les INSPÉ et les équipes qui les font vivre – en rêvant sans doute que des officines privées les remplacent, comme le permet désormais l’article qu’il a imposé dans la loi dite « Pour une école de la confiance ».

 

Le ministère de l’Éducation nationale veut à nouveau réformer la formation des enseignant·es et CPE[1] (FDE) dès la rentrée 2021. Les objectifs qu’il affiche paraissent louables : améliorer et harmoniser les contenus et les modalités de la formation, attirer davantage de candidat·es dans les différents concours de façon à enrayer la crise du recrutement, favoriser l’accès aux métiers de l’enseignement et de l’éducation… Pourtant cette énième “réforme” fait l’unanimité contre elle : depuis deux ans, se sont succédé communiqués, motions, pétitions, lettres ouvertes de composantes universitaires, de sociétés savantes, votes d’opposition dans les instances universitaires ou ministérielles sans que, jamais, le ministère de l’Éducation nationale ni celui de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation ne s’émeuvent ni ne dévient de la trajectoire qu’ils sont déterminés à imposer. Pourquoi nous opposons-nous à cette « réforme » ?

Une “réforme” qui dégrade les conditions de la formation et va aggraver les difficultés à s’engager dans le métier

« C’est en forgeant qu’on devient forgeron » dit le proverbe. Mais ce n’est pas en plaçant un·e étudiant·e seul·e en responsabilité face à des élèves qu’il ou elle devient, du jour au lendemain et de facto, enseignant·e ! Durant le confinement, les parents d’élèves ont fait la délicate, et parfois amère expérience qu’enseigner est un métier qualifié, qui exige des compétences. Enseigner ne se résume pas à « gérer une classe » et surveiller la réalisation d’exercices. Il faut maîtriser des connaissances approfondies, savoir concevoir et animer des situations pédagogiques et didactiques qui permettent à tou·tes les élèves d’apprendre, et intégrer cela dans un projet éducatif global porteur de valeurs d’émancipation. C’est tout l’objet d’une formation universitaire et professionnelle des enseignant·es, qui s’emploie à faire construire progressivement les compétences professionnelles, disciplinaires et réflexives nécessaires à des métiers si essentiels, de plus en plus complexes, dont l’enjeu se révèle aujourd’hui vital : il s’agit bien de permettre la connaissance, la compréhension et la prise en charge du monde, aujourd’hui et demain. Pour cela, il y a des conditions précises : du temps, une expérience progressive et sécurisée qui rende possible l’expérimentation et son analyse, et des formateurs et des formatrices qualifié·es.

Or que propose la “réforme” que nous condamnons ? L’inverse ! Les étudiant·es, embauché·es comme contractuel·es, avant même le recrutement par concours et l’obtention du master « métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation » (MEEF), se retrouveront, seul·es en responsabilité d’une ou plusieurs classes, à faire « comme si… ».

Est-ce en recrutant des contractuel·les, précaires, rémunéré·es 670 € par mois, que l’on va faire face à la crise de recrutement des enseignant·es ? Est-ce en mettant les étudiant·es sans formation préalable un tiers de leur temps devant des élèves qu’on peut se targuer de les aider à préparer dans des conditions acceptables à la fois un master, incluant un mémoire de recherche, et un concours ? Est-ce en étant en difficulté devant leurs élèves qu’ils et elles vont prendre confiance dans leurs propres capacités à les faire progresser ?

Le recours à l’alternance telle que les textes de cette “réforme” la prévoient, n’est qu’un prétexte grossier pour faire des économies au détriment des étudiant·es et des élèves. Cela ne fait que renforcer la tendance déjà à l’œuvre d’exploiter les étudiant·es pour pallier la carence des moyens en personnels alors qu’il faudrait sécuriser leur parcours avec une entrée dans le métier progressive et sereine.

Une “réforme” qui vise à formater les formations, à l’opposé des enjeux et de la complexité des métiers de l’enseignement

Le ministère annonce des concours plus « professionnels », qui visent à mieux prendre en compte les savoirs et compétences indispensables pour enseigner : comment ne pas s’en réjouir ? Les nouvelles épreuves révèlent pourtant de tout autres visées. La multiplication des prescriptions, telles les directives sur les « fondamentaux » (français, mathématiques, connaissance du système éducatif) ou les manuels, guides et normes d’évaluation imposés « d’en haut », fait système avec une formation qui donnera moins de place à la recherche et à la réflexivité. Et pour vérifier que cette posture est bien assimilée, une épreuve orale d’entretien de motivation et de présentation de son profil est insérée dans le concours.

Pourtant, former un citoyen·ne de plein exercice dans un monde de plus en plus complexe exige de développer une grande variété de savoirs, de savoir-faire et de savoir-être. La hiérarchisation et la mise en concurrence organisée des disciplines entravent les collaborations et le tissage des savoirs nécessaires à une formation et à une expérience scolaire riches, à même de faire réussir tou·tes les élèves.

Une “réforme” qui crée des inégalités et des incohérences

En créant les INSPÉ, le ministère prétendait harmoniser les contenus de la formation et les pratiques des futur·es enseignant·es. La “réforme” manifeste surtout une défiance à l’égard des équipes universitaires, en principe en charge de concevoir et de faire vivre les maquettes des formations dont elles ont la responsabilité. La logique est celle de l’« adaptation locale », selon les moyens disponibles, des directives nationales. Il y aura donc de grandes inégalités entre universités, comme entre académies, selon les ressources attribuées pour construire et mettre en œuvre les maquettes et les stages, voire entre les étudiant·es d’un même INSPÉ selon les sites départementaux, plus ou moins dotés en moyens et en formateurs et formatrices.

L’idée, constamment avancée, d’un continuum de formation, de la préprofessionnalisation en licence jusqu’au master, puis se poursuivant par de la formation continue après le concours, est ainsi repoussée aux calendes grecques. Pire, la réforme organise la concurrence entre diverses voies d’accès aux métiers : classes préparatoires au professorat des écoles (nouvelle lubie du ministre, imposée sans réflexion collective) contre préprofessionnalisation en licence ; master MEEF contre master disciplinaire… On voit bien comment, devant ce schéma si peu lisible, les organismes privés pourront fleurir et exploiter le désarroi des candidat·es.

Même traitement inégalitaire des stagiaires, après les concours : certain·es, venant d’un master MEEF, enseigneront directement à temps plein (qu’ils aient déjà une expérience en responsabilité devant élèves ou non), tandis que d’autres seront fonctionnaires stagiaires en alternance à mi-temps. Dans ces conditions, il n’est pas sûr qu’un.e étudiant·e ait intérêt à suivre un master MEEF, alors même qu’il est conçu pour préparer au métier.

 

Pour une formation universitaire et professionnelle des enseignant·es et CPE

Nous portons une autre vision de l’école et de la formation des enseignant·es, dont l’ambition est de permettre à tous les enfants de comprendre le monde, et pas seulement à une élite toujours plus précocement sélectionnée. Nous refusons de voir formater, d’un même mouvement, les futur.es enseignant.es et leurs élèves, qui sont les citoyen·nes de demain.

Les enseignant·es doivent bénéficier d’une formation progressive et cohérente, qui donne autant d’importance aux savoirs universitaires qu’aux savoirs professionnels, articulant contenus disciplinaires, didactiques, de sciences de l’éducation et des théories d’analyse de l’activité ; une formation qui s’appuie sur les savoirs et les expériences des formateurs et formatrices et la grande richesse des recherches.

 Ni précariser ni conformer : former des enseignant·es est un impératif citoyen ! Nous en appelons donc au retrait de cette mauvaise « réforme » et à l’ouverture de concertations de grande ampleur : le sort des prochaines générations d’élèves se joue dès aujourd’hui. Comme pour le réchauffement climatique, les effets de l’inaction passée et actuelle se font et se feront sentir sur le long terme : il est plus qu’urgent d’écouter les acteurs et actrices de la formation et d’agir en conséquence !

Le 8 mars, en finir avec la précarité pour les femmes : un statut pour les AESH

À l’occasion du 8 mars, SUD éducation rappelle sa revendication d’une mesure sociale pour les personnels de l’Éducation nationale qui ont un rôle essentiel dans la scolarisation des élèves en situation de handicap et dont 90 % sont des femmes : un vrai statut de la Fonction Publique pour les AESH.

La contractualisation des AESH = une des cause des inégalités salariales entre hommes et femmes dans l’ Éducation nationale

Dans l’Éducation nationale, les femmes gagnent en moyenne 16 % de moins que les hommes. Une des causes de cette inégalité, c’est la surreprésentation des femmes dans les professions les moins rémunérées : 90 % des AESH sont des femmes. Le salaire moyen des AESH est de 750 euros nets par mois pour des contrats de 24h. Nombre d’AESH sont contraint-e-s de cumuler plusieurs emplois dans l’Éducation nationale et le périscolaire pour pouvoir vivre.

Augmenter les salaires de tou-te-s les AESH, hommes et femmes, aurait pour conséquence de réduire les inégalités salariales entre les hommes et les femmes dans l’Éducation nationale et dans la société.

Pour un temps complet à 24h devant élèves avec un salaire complet !

Les personnels AESH subissent un calcul du temps de travail qui n’est pas compatible avec leurs missions et qui explique, entre-autres, les bas salaires : le temps plein est calculé sur la base de 1607h réparties sur 41 semaines, avec un temps de travail hebdomadaire de 39h. Or, les emplois du temps des élèves accompagné-e-s ne permettent que très rarement aux AESH d’effectuer 39h d’accompagnement. Ce calcul du temps de travail minimise tout le travail « invisible » qui est demandé aux AESH : auto-formation, formation, concertation, adaptation des supports pédagogiques, concertation avec les équipes… L’annualisation ne prend pas en compte les conditions d’exercice du métier.

La plupart des AESH sont donc recruté-e-s sur des temps partiels (entre 21h et 30h hebdomadaires) avec des salaires par conséquent partiels.

SUD éducation revendique pour les AESH une titularisation sans condition qui s’accompagne de la création d’un statut dans la Fonction Publique d’Éducateur-trice scolaire spécialisé-e, avec un salaire à 1700 euros net en début de carrière et la reconnaissance d’un temps plein correspondant à 24h d’accompagnement plus les heures connexes.

Métiers sous-rémunérés, métiers dévalorisés, métiers féminisés

Le métier d’AESH est sous-rémunéré car il est considéré comme « féminin ». En refusant de reconnaître leur métier, le ministre Blanquer refuse de reconnaître la valeur sociale et la spécialisation du travail des AESH. Pourtant les personnels AESH sont bien plus des éducateurs et des éducatrices spécialisé-e-s sur les questions de pédagogie et de handicap que des accompagnant-e-s.

L’Éducation nationale justifie l’absence de statut par des stéréotypes sexistes qui n’ont que trop duré : les compétences requises pour favoriser la scolarisation des élèves en situation de handicap ne sont pas des compétences maternelles ou féminines, les AESH exercent des gestes professionnels spécialisés. Pourtant le ministère dévalorise ce métier et le cantonne à de l’« accompagnement » parce que les personnels qui l’exercent sont à 90 % des femmes.

Il est temps que le ministère abandonne ses préjugés discriminants et engage une politique volontariste pour lutter contre la précarité qui est imposée aux professionnel-le-s des métiers les plus féminisés, les AESH.

Pour la journée de lutte pour les droits des femmes, SUD éducation revendique la reconnaissance du métier d’AESH avec un vrai statut et un vrai salaire !

Un vrai statut pour les aesh, c’est permettre à 100 000 femmes d’en finir avec les contrats précaires ! #unemesuresocialepourle8mars

Le 8 mars, en grève et dans la rue !

RASSEMBLEMENT ET MANIFESTATION

À Rennes, République
Le 8 Mars 2021 à 14h

Télécharger le préavis de grève

Le 8 mars est la journée internationale de lutte des femmes depuis 1910.

En 2021, la lutte contre les inégalités hommes-femmes et pour les droits des femmes est toujours nécessaire. Les violences sexistes et sexuelles, les stéréotypes de genre, les inégalités professionnelles – notamment salariales – sont toujours à combattre et concernent toute la société, tous les milieux et tous les âges.
Pour lutter contre ces inégalités dans le monde du travail, les femmes se sont emparées à maintes reprises de l’arme par excellence des travailleuses : la grève !
Depuis plusieurs années, l’Union syndicale Solidaires appelle les femmes à utiliser ce levier de mobilisation le 8 mars, partout où c’est possible. Dans l’Éducation nationale, les raisons pour les femmes de faire grève ne manquent pas.

SUD éducation revendique :
• l’inscription dans les textes de l’arrêt du gel de la note administrative en cas de congé maternité ou parental (comme c’est déjà le cas dans la fonction publique hospitalière) ;
• l’égalité salariale entre les hommes et les femmes enfin respectée dans l’Éducation nationale et l’Enseignement supérieur et la recherche.
• la neutralité des congés maternité, un congé parental mieux réparti entre les parents et mieux rémunéré,
• la suppression de la précarité (dont sont victimes majoritairement les femmes), par une titularisation sans condition de tous-tes les précaires, et l’arrêt du recrutement de nouveaux et nouvelles précaires ;
• le développement des services de la petite enfance (modes de garde individuels et collectifs) pour que les choix professionnels (temps partiels, disponibilités, congés parentaux…) puissent en être vraiment.

Le tract de SUD éducation : Le 8 mars, en grève et dans la rue ! – 4 pages de SUD éducation

Lutter contre le sexisme dans l’Éducation nationale : ressources et analyses – Une brochure de SUD éducation

Tract Solidaires : 8 mars 2021 : Grève féministe !

Mobilisation massive des AESH : SUD éducation appelle à construire une mobilisation nationale pour faire céder Blanquer !

Les AESH se sont massivement mobilisé-e-s  lors de la journée pour l’augmentation des salaires du 26 janvier et l’anniversaire de la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances.

Partout en France, les AESH portent la même revendication : le refus des PIALs. Les Pôles Inclusifs d’Accompagnement Localisés permettent une mutualisation des personnels et un saupoudrage de l’accompagnement : le nombre d’heures durant lesquelles l’élève est accompagné ne dépend pas de ses besoins mais du nombre de personnels disponibles, or aujourd’hui il n’y a pas assez de personnels AESH. Les AESH sont conduit-e-s à intervenir auprès de plus en plus d’élèves, dans différentes écoles et établissements scolaires au sein d’une même journée !

La dégradation des conditions de travail des AESH met au jour la précarité dont souffrent ces personnels. Avec des salaires moyens de 750 euros par mois pour 24h d’accompagnement, trop peu de reconnaissance et de formation, l’administration a des difficultés à recruter des personnels !

Pour SUD éducation, l’accompagnement des élèves en situation de handicap est un métier qui doit être reconnu comme tel. SUD éducation revendique la création d’un vrai statut d’éducateur-trice scolaire spécialisé, intégré dans la Fonction Publique avec un temps plein à 24 d’accompagnement, avec un salaire à temps plein de 1700euros nets en début de carrière.

SUD éducation revendique l’arrêt des PIALs et le respect des notifications MDPH.

Les mobilisations qui ont eu lieu dans les départements sont encourageantes et illustrent la combativité des AESH. SUD éducation a contacté l’Intersyndicale nationale afin d’appeler à une grande journée de grève nationale au printemps.

Blanquer doit entendre les revendications des AESH !

Anniversaire de loi du 11 février 2005 – 16 ans après : le gouvernement n’a pas mis les moyens pour la réussite des élèves en situation de handicap !

La loi de 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, et plus particulièrement son article 19 concernant l’école, avançait de grandes promesses quant à la scolarisation des enfants en situation de handicap. 16 ans après on peut en faire le bilan.

En 2006, seul-e-s 155361 enfants en situation de handicap étaient scolarisé-e-s en milieu scolaire. Aujourd’hui, ils et elles sont 337795. Le nombre de personnels en charge de leur accompagnement est passé de 12640 à 100000.

Or le passage d’Auxiliaire de Vie Scolaire (AVS) à Accompagnant-e-s d’Elèves en Situation de Handicap (AESH) et les textes réglementaires successifs n’ont pas permis de sortir ces personnels de la précarité et de leur reconnaître un vrai métier avec un vrai statut intégré dans la Fonction Publique. Pire encore la mise en place des PIALs depuis la rentrée 2019 a largement dégradé leurs conditions de travail et l’accompagnement des élèves.

Les PIALs = mutualisation des personnels et baisse du nombre d’heures pour les élèves

La mise en place des PIALs (Pôles Inclusifs d’Accompagnement Localisés) engage un mouvement de mutualisation des AESH qui devront intervenir sur plusieurs écoles ou établissements scolaires selon les besoins pour pallier le manque de personnels. Cette organisation vient casser la stabilité des équipes et la spécialisation des personnels qui doivent sans cesse adapter leurs gestes professionnels aux élèves qu’ils et elles ont en charge. La mise en place des PIALs coïncide avec la généralisation des notifications MDPH sans indication du nombre d’heures d’accompagnement. Il y a bien plus d’élèves accompagnés mais faute de personnels ces élèves le sont sur un nombre d’heures qui baisse. Les PIALs marque un nivellement du nombre d’heures d’accompagnement vers le bas et une gestion mécanique(informatique?) des besoins humains.

Un vrai statut pour un vrai métier !

Si la circulaire de juin 2019 a entamé un mouvement d’uniformisation du cadre d’emploi des AESH en définissant des contrats sur 41 semaines, les AESH sont encore soumis-e-s à une grande précarité en raison du refus du ministère de reconnaître leur métier.

Pourtant les personnels AESH exercent un métier qui va bien au-delà de l’accompagnement ! Favoriser l’inclusion scolaire, c’est adapter sans cesse les gestes professionnels en fonction de l’élève que l’on a en charge. Le travail de préparation, de formation, de concertation nécessaire à l’inclusion doit être reconnu.

Temps de travail incomplet = salaire incomplet !

Le ministère a adopté une grille d’évolution salariale pour les AESH très insuffisante : les AESH ne peuvent gravir que 8 échelons et leur rémunération débute à 1200€ à la signature du premier contrat et est plafonnée à 1346€. Les évolutions salariales sont limitées de à 5 à 23€ supplémentaires selon les échelons. Cette grille salariale est indécente. SUD éducation revendique la reconnaissance d’un temps complet à 24 d’accompagnement avec un salaire de départ à 1700euros nets.

SUD éducation revendique pour les AESH :
– l’abandon des PIAL
– la titularisation sans condition des AESH par la création d’un statut de fonctionnaire et d’un métier d’éducateur·trice scolaire spécialisé·e ;
– un salaire à 1 700 euros nets en début de carrière ;
la reconnaissance d’un temps plein à 24 heures d’accompagnement plus les heures de travail invisible ;
– une réelle formation initiale et continue.

SUD éducation appelle tou-te-s les AESH à se mobiliser, à construire des collectifs, à utiliser les outils syndicaux pour gagner un vrai statut !

Pénurie de remplaçant-es : SUD éducation 35 écrit au DASEN

 
Rennes, le 5 février 2021
 
M. le Directeur Académique,
 
SUD éducation 35 est saisi par des équipes pédagogiques qui signalent un nombre croissant de situations de non remplacement dans les écoles du département.
 
La crise sanitaire a accru et continue d’accroitre les inégalités scolaires. C’est pourquoi SUD éducation revendique depuis le printemps 2020 un plan d’urgence pour l’éducation à même de garantir les meilleures conditions de travail possibles pour les personnels, dans des conditions sanitaires acceptables et pour assurer l’ouverture maximale des écoles et des établissements scolaires.
 
Le problème récurrent du manque de remplaçant-es est particulièrement inacceptable en cette année où les équipes doivent composer avec une gestion hasardeuse de la pandémie à l’école. Cette pénurie de remplaçant-es fait courir des risques sanitaires aux personnels, aux élèves et à leurs familles respectives par les brassages importants entrainés. De plus, les élèves, déjà fragilisés scolairement, pâtissent de ces journées sans enseignant-es entrainant des conditions d’accueil dégradées. De leur côté, les équipes pédagogiques, déjà considérablement éprouvées, sont mises à l’épreuve de groupes surchargés par l’accueil de ces classes sans remplaçant-es. Enfin, certain-es directeurs-trices nous font même savoir qu’ils-elles se voient contraint-es, bon gré mal gré, de prendre en charge ces classes sur leurs propres temps de décharges, pour éviter brassage des élèves et surcharge de travail aux collègues…
 
Dans cette situation, SUD éducation 35 demande à connaître précisément l’état des lieux des remplacements dans le département avec une situation précise pour chaque circonscription.
 
Aussi, SUD éducation demande que toute la mesure de cette crise soit prise et que les moyens nécessaires soient enfin engagés, notamment par le recours aux listes complémentaires et la titularisation à temps plein de l’ensemble des enseignantes non titulaires.
 
Nous vous prions d’agréer, M. le Directeur, l’attachement de SUD éducation 35 au service public d’éducation ainsi qu’à la santé de tous ses personnels.
 
SUD éducation 35 solidaires

De nouveaux personnels précarisés : l’alternance des Professeur-e‑s et CPE contractuel-le‑s alternant-e‑s inscrit-e‑s en master MEEF à partir de la rentrée 2021

A partir de la rentrée 2021, l’alternance sera obligatoire dans le Master MEEF et soumise à une évaluation qui conditionnera la validation de l’année de master. Cette alternance est centrale pour l’obtention du Master et la présentation au concours 2022 (il faut être inscrit-e en M 2 MEEF ou avoir un master pour s’inscrire ; lors de la nomination il faudra avoir un master).

L’alternance pourra s’organiser de deux manière différentes:

  • sous contrat de 12 mois
  • par des stages d’observation et de pratique accompagnée (stages SOPA)

Les plus concerné-e-s sont les M1 MEEF de cette année 2020-2021.

 

1. Un contrat avec le rectorat

L’étudiant-e signera un contrat de 12 mois (décret n° 86-83 du 17 janvier 1986) avec le rectorat indiquant l’organisation du temps de service, avec avenants possibles, ainsi qu’une convention (avec INSPE et Rectorat).

  • en cas d’absence l’étudiant-e a 24h pour prévenir le directeur-la directrice d’école OU chef-fe d’établissement ET l’employeur-e ET le responsable de formation INSPE.
  • rupture de contrat selon celles du décret n° 86-83 du 17 janvier 1986 relatif aux dispositions générales applicables aux agent-e-s contractuel-le-s de l’État.

 

2. Rôle du rectorat : une place toujours plus forte dans la formation des enseignant-e-s

Le rectorat pilote le système : il établit la liste des postes et les lieux d’implantation (les « berceaux »), le réseau des tuteurs-trices de terrain, gère le recrutement et l’affectation aux postes. L’INSPE participe à l’entretien d’affectation des étudiant-e-s.

 

3. Une affectation source de stress et visant à « boucher les trous ».

Le recteur ou la rectrice affecte les étudiant-e-s en fonction de la proximité géographique avec l’INSPE ou le domicile de l’étudiant-e et de leur composante (discipline).

Il est possible qu’ils et elles soient affecté-e-s dans des REP + et « classes délicates » (CP, CM2, classes à examens), même si ce n’est pas le but premier affiché par le ministère.

 

4. Des conditions d’emploi ubuesques !

Mission : enseignement en responsabilité devant élèves, soumis-e-s à l’obligation de service (décret n°2008-775 du 30/07/2008 pour le 1er degré, et 2014-940 du 20/08/2014 pour le 2nd degré).

Temps de service : organisé par le rectorat avec l’INSPE, 1/3 du temps de service dans 1er et 2nd degré (+ 1/3 des 108 heures annuelles pour le 1er degré). 3 organisations possibles :

* filée sur l’ensemble de l’année scolaire (donc septembre à juillet) :

  • 1er degré : 9h/ semaine (8h d’enseignement + 1h pour les activités) avec ventilation possible : 6-12h / semaine + 1h pour les autres activités.
  • 2nd degré : 6h/semaine, ventilation possible : 3-9h/semaine (soit 1 à 3 classes).
  • EPS : 3-9h/ semaine d’enseignement + 3h pendant le trimestre pour l’AS de l’établissement. 240 h/an à faire.
  • documentation : 12h/semaine (10h service d’information et de documentation + 2h relations avec l’extérieur).
  • CPE : 12 semaines à répartir dans l’année.

* massée sur une ou différentes périodes: sur 12 semaines pour les deux degrés et CPE.

* mixte : massée et filée : dans le contrat le nombre de semaines et le volume horaire est précisé la fois pour la période massée et la période filée.

 

5. Rémunération: encore plus de précarité ! Promotion dans l’éducation : encore moins cher-è-s que des contractuel-le-s !

865€ bruts/mois auquel il faut ajouter une fraction des indemnités (ISAE 1er degré, ISOE 2nd degré, Indemnité forfaitaire CPE), les bourses étudiantes, le supplément familial de traitement, les autres indemnités des personnels titulaires, les indemnités de résidence, le forfait mobilité durable. Les étudiant-e-s gardent la protection sociale étudiante.

 

6. Accompagnement

Un/une tuteur-trice terrain (nommé-e par l’inspection), pas forcément dans le même établissement que le/la contractuel-le s’occupant de la mise en œuvre des apprentissages et l’évaluation des élèves et un/une tuteur-trice INSPE (nommé-e par le directeur ou la directrice INSPE) s’occupant de la partie pédagogique.

 

Évaluation de cette période d’alternance (« l’expérience en milieu professionnel »): travail à rendre par l’étudiant-e (analyse écrite ou orale) + avis des 2 tuteurs/trices + une ou plusieurs UE du master.

 

7. 2021 : une année de transition chaotique !

A partir de la session 2022 des concours: les candidat-e-s aux concours externes devront être inscrit-e-s en M2 MEEF ou avoir un master. A la nomination comme stagiaire ils-elles devront avoir un master (avant les M1 lauréat-e-s du concours terminaient leur M2 pendant leur année de stage)

=> concrètement si un-e étudiant-e M2 en 2021-2022 (c’est-à-dire la génération actuelle de M1 MEEF) ne valide pas cette UE « l’expérience en milieu professionnel » alors qu’il/elle a eu le concours, il/elle n’aura pas son M2 et perdra le bénéfice du concours !

Par ailleurs, la rentrée 2021 risque d’être ingérable pour les INSPE où plusieurs situations et catégories d’étudiant-e-s coexisteront dans les INSPE :

  • les étudiant-e-s alternant-e-s M2 (ancienne promo de M1 de l’année 2020-2021)
  • les étudiant-e-s alternant-e-s M1 promo 2021-2022
  • les fonctionnaires stagiaires M2 MEEF alternant-e-s (ils et elles doivent valider leur master 2 meef) du concours 2021
  • les fonctionnaires stagiaires déjà titulaires d’un M2 et donc inscrit-e-s en « parcours adapté »

 

SUD éducation fait le constat de nombreux problèmes qui s’annoncent et témoignent une fois de plus de la méthode de ce ministère qui veut imposer une réforme impréparée à marche forcée :

  • le rectorat s’assure plusieurs années de main-d’œuvre corvéable, flexible, soumise de personnels précaires contractuel-le-s et que nous percevons comme une pré-sélection des candidat-e-s formaté-e-s et obéissant-e-s pour les prochains concours enseignant-e-s.
  • le rectorat pourra « verrouiller » une partie de la formation des enseignant-e-s et à terme toute la formation par son poids dans le pilotage de cette nouvelle forme d’alternance.
  • les étudiant-e-s alternant-e-s auront des années de master très chargées en devant jongler entre la formation INSPE, la préparation au concours, leur travail avec les classes, tout cela avec une rémunération bien moindre que celle des fonctionnaires stagiaires actuel-le-s!
  • une situation très compliquée à gérer pour les INSPE devant jongler entre les différents emplois du temps pour organiser la formation et la préparation aux concours et qui se voient d’ores et déjà dépossédé-e-s d’une partie de leur mission de formation.

SUD éducation dénonce cette nouvelle forme d’alternance comprise dans la réforme de la formation et du recrutement des futur-e-s enseignant-e-s. La volonté affichée du ministère d’améliorer l’attractivité du métier n’est qu’un leurre que nous ne cessons de dénoncer: une précarité augmentée, une entrée retardée dans le statut de fonctionnaire, un chaos organisationnel programmé!

AED sans papiers et sans salaire à Rennes

Originaire du Congo Ronny Ndjokou Biyenge vit en France depuis 2012. Étudiant en sociologie, il travaille aussi le soir comme assistant d’éducation dans un lycée à Rennes. Une aide financière précieuse qu’il ne perçoit plus depuis le non-renouvellement de son titre de séjour en septembre.
Ses proches ont lancé une pétition pour qu’il obtienne, enfin, un salaire :
 

Jeudi 4 février 2021 Mobilisons-nous pour la préservation et le développement de l’emploi, contre la précarité, pour la défense de l’ESR et de tous les services publics

Les conséquences sanitaires, économiques et sociales de la pandémie sont aggravées par des décisions gouvernementales désastreuses pour le monde du travail et la jeunesse.

Dans ce contexte, les organisations signataires ont décidé de se joindre au processus de mobilisations et d’initiatives au mois de janvier et début février pour la préservation et le développement de l’emploi et des services publics contre la précarité et pour la réouverture des universités à toutes et tous les étudiant·es, au-delà d’un seul jour par semaine, avec les moyens nécessaires.

Le mardi 26 janvier a été une journée de manifestation à travers tout le pays qui a mobilisé les personnels de la maternelle à l’université, de la recherche ainsi que les étudiant·es. Cette journée était incontournable pour porter et faire entendre nos revendications en particulier vers les citoyen·nes. La journée interprofessionnelle du jeudi 4 février doit nous permettre de continuer dans cette dynamique revendicative en mobilisant notre secteur.

Le plan de relance affiché par le gouvernement n’est en rien un plan de rupture avec les politiques de casse de l’emploi, de pression sur les salaires et sur les conditions de travail et d’affaiblissement de la protection sociale et des services publics. Il plonge une grande partie de la population et notamment la jeunesse dans la précarité et la pauvreté. Pour contrer le mécontentement croissant, le gouvernement met en place des lois liberticides y compris au sein même de nos établissements de l’enseignement supérieur et de la recherche. Par contre, les gagnants sont bien toujours les mêmes, ainsi les entreprises les moins touchées par la crise bénéficieront le plus des crédits d’impôt. On voit le résultat : des centaines de millions d’euros de crédit d’impôt recherche pour Sanofi pour des milliers de licenciements, et finalement être incapable de développer un vaccin.

Les « contre » réformes qui se sont succédé ces dernières années facilitent les licenciements et les suppressions de postes dans le privé comme dans le public. Là encore, ni plan de relance, ni plan de rupture mais la poursuite du même objectif néo-libéral de casse de l’appareil productif et des services publics.

Il est indéniable, après la pénurie de masques du printemps dernier et la pénurie des vaccins aujourd’hui, qu’être en capacité de produire des médicaments, des vaccins, du matériel médical et de protection ne peut plus faire débat. Il faut relocaliser une partie de notre production y compris en réquisitionnant les entreprises indispensables pour lutter contre la pandémie.

Il faut un véritable plan de relance combinant investissement public massif, lutte contre la précarité, augmentation des salaires et baisse du temps de travail.

C’est le chemin inverse que prend ce gouvernement. Rien pour les salaires. La ministre du Travail annonce, presque comme une provocation, une revalorisation du SMIC en dessous d’1% pour 2021, ce qui ferait passer le taux horaire de 10,15 à 10,25 €. Rien pour l’ensemble des fonctionnaires dont le point d’indice reste gelé depuis près de 10 années. Pour les personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche, ce seront quelques miettes sous forme de prime dans le cadre de la loi de programmation de la recherche au prix de mesures destructrices pour notre service public de l’ESR.

Les étudiant·es sont confronté·es à une précarité croissante, à la difficulté de suivre les cours à distance et à la peur de l’échec ; tout cela engendre une détresse psychologique forte, pouvant aller jusqu’au suicide pour certain·es. C’est toute une génération qui est abandonnée voire sacrifiée, les mesures annoncées et les décisions prises par Macron, Castex ou Vidal étant insuffisantes, incohérentes et bien souvent inapplicables.

Nous revendiquons l’abrogation de la LPR et réitérons la demande d’un plan pluriannuel de recrutements de 65 000 postes titulaires sur 10 ans, dont 8500 créations de postes pour l’année 2021, pour l’ensemble de l’ESR, tous corps confondus et la titularisation des personnels contractuel·les recruté·es sur fonctions pérennes, l’arrêt de l’externalisation et de la privatisation des fonctions supports, la revalorisation significative des salaires, ainsi qu’un effort budgétaire programmé sur 10 ans de trois milliards d’euros supplémentaires par an dont 1Md€ pour la recherche et 2Md€ pour l’enseignement supérieur. Le nombre de contrats doctoraux doit être augmenté (+7000) pour permettre la délivrance annuelle de 20 000 doctorats financés.

Il faut revaloriser les bourses, baisser les loyers en résidence universitaire, recruter du personnel de santé et de service social dans les CROUS pour mettre fin à terme à la précarité étudiante.

C’est pourquoi, les organisations signataires appellent, dans une dynamique de convergences et de renforcement des luttes, à un temps fort commun interprofessionnel de mobilisations et de grève partout en France le 4 février 2021 pour la préservation et le développement de l’emploi et des services publics, contre la précarité.

SIGNATAIRES : Snep-FSU, snesup-FSU, snuasfp-FSU, sncs-FSU, snasub-FSU, SOLIDAIRES ETUDIANT-e-S, sud recherche Epst, Sud Éducation, FO ESR, SNTRS CGT, Ferc sup cGt, CGT Inrae, UNEF, L’alternative, ANCMSP

Grève interprofessionnelle le Jeudi 4 février

L’année 2020 a été marquée par la pandémie et ses conséquences sanitaires, économiques, sociales et démocratiques. Celles-ci sont aggravées par des décisions gouvernementales désastreuses pour le monde du travail et la population.

Le plan de relance affiché par le gouvernement n’est en rien un plan de rupture avec les politiques de casse de l’emploi, de pression sur les salaires et sur les conditions de travail et d’affaiblissement de la protection sociale. Au contraire, il plonge une grande partie de la population et notamment la jeunesse dans la précarité et la pauvreté.

Les réformes successives, contestées fortement, facilitent les licenciements et les suppressions de postes dans le privé comme dans le public.

En Bretagne, on dénombre 80000 personnes sans emploi de plus depuis mars 2020, la moitié dans la métropole rennaise. Pour le plus grand nombre, il s’agit de travailleurs précaires, des CDD non renouvelés, des intérimaires remerciés, des licenciements individuels dans les très petites entreprises (artisanat, restauration, commerce…).

Les gagnants sont toujours les mêmes ! Le CAC40 a augmenté les dividendes versés à ses actionnaires de 269% en 20 ans, tout en délocalisant, en supprimant les emplois et en pressurisant les salariés.

Ce constat impose de contrôler et de conditionner socialement et écologiquement les aides publiques. Il faut un véritable plan de relance combinant investissement public massif et soutien des revenus des plus fragilisés ou précaires.

C’est le chemin inverse que prend ce gouvernement.

Rien pour les petits salaires ! La ministre du Travail annonce, presque comme une provocation, une revalorisation du SMIC en dessous de 1% pour 2021, faisant passer le taux horaire de 10,15 à 10,25 €.

Rien non plus pour les « 1ers de corvée », exposés depuis le début de la pandémie ! Toutes et tous devront attendre une hypothétique négociation dans leurs secteurs professionnels fin 2021.

Rien pour les soignant.es qui dénoncent un plan Ségur insuffisant et beaucoup d’oublié·es.

Rien pour les personnels de l’éducation nationale alors que le simulacre de concertation autour d’un Grenelle de l’éducation est au point mort. Rien pour l’ensemble des fonctionnaires dont le point d’indice reste gelé.

Rien pour la jeunesse. Les chiffres sont pourtant clairs : 47% des jeunes s’inquiètent pour leur emploi, le taux de chômage des jeunes a dépassé les 20%. Le second confinement les a fait plonger dans l’extrême précarité. Nombre d’entre elles et eux ne mangent plus à leur faim. A cela s’ajoute la difficulté de suivre les cours à distance, la peur de l’échec, l’isolement et une détresse psychologique forte. Avec ses mesures insuffisantes, restrictives et incohérentes, le gouvernement sacrifie toute une génération !

Avec la relance du débat sur la réforme des retraites là encore, ni plan de relance, ni plan de rupture mais la poursuite du même objectif libéral de casse de l’appareil productif, des services publics, et de notre système de sécurité sociale.

La réponse aux besoins de toute la population, des travailleur·euses, des privé·es d’emploi, des retraité·es, l’avenir de la jeunesse et la réussite de la transition écologique imposent la création de millions d’emplois. Cela passe notamment par le partage et la réduction du temps de travail sans perte de salaire.

Dans le secteur de la santé par exemple, alors que le gouvernement tergiverse sur les mesures à prendre pour éviter l’engorgement des services de réanimation, c’est 400 000 emplois à créer dans les hôpitaux, les maisons de retraite et l’accompagnement des malades et des personnes en perte d’autonomie. Les besoins sont importants aussi dans toute la fonction publique.

Il est indéniable aujourd’hui, après la pénurie de masques du printemps dernier, qu’il faut relocaliser une partie de notre production et en particulier notre industrie. Être en capacité de produire en France, sous contrôle citoyen et public, des médicaments et du matériel médical et de protection ne peut plus faire débat.

Dans ce contexte les attaques liberticides du gouvernement se multiplient. La loi sécurité globale est un outil utilisé par le gouvernement et le patronat pour imposer leurs mesures de destruction sociale au seul profit du capital. Nous ne sommes pas dupes !

Les organisations CGT, FO, FSU, Solidaires, Union Pirate, Solidaires Étudiant·es, FSE d’Ille-et-Vilaine appellent, dans une dynamique de convergences et de renforcement des luttes, à un temps fort commun interprofessionnel de mobilisations et de grève le 4 février 2021.

Elles proposent un processus de mobilisations et initiatives dès le mois de janvier. Des déploiements locaux, des tractages et des assemblées générales doivent se tenir sur les lieux de travail et dans les territoires. Ils permettront de faire de la deuxième quinzaine de janvier une période de mobilisations professionnelles pour l’emploi avec notamment 3 journées phares dans la santé le 21, l’éducation nationale le 26 et dans l’énergie le 28 janvier.

  • Pour un véritable plan de rupture qui conjugue emploi, progrès social et enjeu environnemental
  • Pour l’interdiction des licenciements dans les entreprises qui font des bénéfices et celles qui bénéficient des aides publiques
  • Pour le retrait définitif des lois de réforme des retraites et de l’assurance chômage
  • Pour l’augmentation des salaires et la réduction du temps de travail

Mobilisons-nous partout, sur les lieux de travail, réunissons-nous en assemblées générales pour décider la grève !

Toutes et tous en grève le 4 février :

RDV à 11h Esplanade Charles De Gaulle à Rennes

Prime d’équipement informatique : le ministre Blanquer manque encore à sa parole

Mercredi 27 janvier est le jour où les agent-e-s de la fonction publique perçoivent leur salaire.

C’était l’occasion pour les personnels de vérifier ce que vaut la parole du ministre, qui avait promis le versement d’une prime d’équipement informatique d’un montant de 150 euros aux enseignant-e-s dès janvier 2021.

Les personnels ne seront pas surpris de remarquer que cette prime n’est pas venue s’ajouter au salaire des personnels. Les personnels de l’Éducation nationale étaient massivement en grève le 26 janvier pour une augmentation générale des salaires. Le retard dans le versement de cette prime résonne à cet égard comme une nouvelle provocation d’un ministre incapable de tenir les engagements qu’il a pris en public à l’occasion du Grenelle de l’éducation.

Le ministre a volontairement exclu du versement de la prime d’équipement les AESH, les CPE, et professeur-e-s documentalistes. Pour SUD éducation, cette division entre les personnels est inacceptable : toutes et tous doivent pouvoir obtenir sans délai le montant de cette prime.

Caisse de soutien aux AED et AESH en grève

SUD éducation lance une caisse de soutien en ligne pour les AED et AESH en grève :

À la suite de la journée de grève inédite des assistant-e-s d’éducation (AED, AP & APS) du 1er décembre dernier, d’autres actions locales ont eu lieu tout au long du mois de décembre : journée de grève, rassemblement, conférence de presse, participation aux manifestations du 5 décembre, happening, etc. Cette mobilisation a trouvé un fort écho dans la presse régionale.

Localement des solidarités avec les autres catégories de personnels ont pu se mettre en place : caisses de grève, vote de motions pour l’obtention de la prime REP, affichage et grève en soutien aux revendications des AED.

SUD éducation soutient ces initiatives et lance une caisse de grève pour les AED et AESH en grève à partir du 19 janvier prochain et le 26 avec tous les personnels de l’Éducation nationale.

Pour soutenir les AED et AESH en faisant un don en ligne (l’intégralité de votre don sera versé sans commission bancaire à la caisse de solidarité), cliquez sur l’image !

Si vous préférez envoyer un chèque, vous pouvez l’adresser à

SUD éducation
Trésorerie
31 rue de la Grange aux Belles
75010 Paris

N’oubliez pas d’inscrire “Solidarité AED – AESH” au dos du chèque.

Vous êtes AED ou AESH gréviste et vous souhaitez vous renseigner sur les caisses de grèves ? Contactez-nous.

Suite au succès de la grève du 26 janvier, amplifions le rapport de force !

Ce mardi 26 janvier plus de 40 % des personnels de l’Éducation nationale se sont mis en grève à l’appel de l’intersyndicale CGT-FSU-SUD-FO-SNCL. Les revalorisations annoncées dans le cadre du Grenelle n’ont en effet trompé personne, et ont au contraire montré l’étendue des besoins en termes de revalorisation pour l’ensemble des personnels. Le contexte de l’arrivée dans les académies et les départements des enveloppes budgétaires pour la rentrée 2021 a également provoqué un fort mécontentement, de même que la gestion erratique de la crise sanitaire.

Dans le contexte difficile pour le mouvement social que constitue la crise sanitaire, cette journée de grève et de manifestations est une réussite : excepté les mobilisations sur les protocoles sanitaires de début novembre, c’est en effet la première journée de grève dans notre secteur depuis la mobilisation contre la réforme des retraites. Elle montre que l’exaspération des personnels est réelle, et la volonté largement partagée dans la profession de mettre un coup d’arrêt à la politique de démantèlement des services publics que mène le gouvernement.

Il s’agit maintenant d’ancrer le mouvement dans la durée :

— par la multiplication des prises de positions dans les AG et les réunions syndicales pour un plan d’urgence pour l’éducation

— par l’ancrage dans la durée des mobilisations contre la précarité, notamment celle des AED, pour laquelle SUD éducation a ouvert une caisse de grève

— par la mise en œuvre de mobilisations locales sur les questions de moyens (DHG, cartes scolaires)

Au-delà de notre secteur, c’est l’ensemble de la politique antisociale du gouvernement qu’il s’agit de combattre. Dès à présent, la date de grève interprofessionnelle du jeudi 4 février doit être un point d’appui majeur pour poursuivre la mobilisation du secteur de l’éducation. Faisons converger nos colères avec les autres secteurs professionnels attaqués par la politique de destruction des droits sociaux et des services publics menée par le gouvernement !

En grève le 26 janvier : mobilisons-nous pour nos salaires, nos conditions de travail, les postes statutaires !

Communiqué de l’intersyndicale de l’éducation d’Ille-et-Vilaine

RASSEMBLEMENT et MANIFESTATION

mardi 26 Janvier, 11h

Place de la République à RENNES

Dans un contexte où les inégalités continuent à se creuser, il y a urgence à combattre les contre-réformes qui les aggravent, dans l’Éducation Nationale comme ailleurs, à revendiquer les moyens nécessaires et une véritable revalorisation pour les tous les personnels.

Or, le Parlement a adopté un budget qui est loin de répondre aux besoins matériels et humains de l’École républicaine et pas davantage aux revendications de ses personnels. En effet, il ne prend pas la mesure de l’augmentation des effectifs, de la situation sanitaire qui impose particulièrement des mesures pour faire baisser les effectifs d’élèves par classe à court et moyen terme et de l’état de fatigue des
personnel·e·s, épuisé·e·s par des années de dégradation des conditions de travail.

Il faut en urgence engager les recrutements statutaires nécessaires, en recourant aux listes complémentaires, en titularisant les contractuel·les. Dans le budget 2021, la nécessaire revalorisation des personnels ne trouve qu’une traduction minimale avec 400 millions d’euros prévus. C’est très peu pour les personnels, et de fait l’essentiel des mesures proposées pour 2021 ne concerneront qu’une minorité d’entre eux. Les AED et les AESH, les personnel administratifs et 70% des enseignant·es, professeur·es documentalistes, CPE et PSY-EN ne se voient rien proposer. Le Grenelle du ministre est d’autant plus inacceptable qu’il vise à modifier en profondeur le fonctionnement de l’école, les missions et les statuts des enseignant·es.

Les organisations syndicales exigent un budget qui acte l’arrêt des suppressions d’emploi (-1883 au niveau national et -80 au niveau académique dans le second degré) et engage un rattrapage intégral des pertes salariales subies grâce à un plan pluriannuel de revalorisation.

Elles exigent en outre :

  • des créations de postes statutaires pour répondre à tous les besoins
  • la fin de la précarité et la création d’emplois qualifiées et statutaires, rémunérés décemment, notamment pour les personnels de vie scolaire (AED) et les AESH
  • le dégel immédiat de la valeur du point d’indice couplé à des mesures significatives de revalorisation salariales pour tous les personnels
  • Elles exigent un plan urgent de recrutements sur les listes complémentaires des concours pour faire face aux besoins immédiats, notamment de remplacements, en lieu et place des recrutements de contractuels que le ministère a autorisé

Les organisations syndicales appellent les personnels à poursuivre les mobilisations en cours, à construire dès maintenant une dynamique de mobilisation par des actions locales, réunions, motions et courriers collectifs auprès des IA-DASEN, des Recteurs, du gouvernement, à s’engager dans l’action pour exiger la satisfaction de leurs revendications.

Télécharger le communiqué intersyndical éduc 35 (pdf)


Dans le premier degré, la déclaration d’intention de grève doit être adressé à l’IEN
au plus tard le samedi 23 janvier 2021

Télécharger la déclaration d’intention de grève de la fédération SUD éducation

Lettre à l’adresse des parents pour la journée de grève du 26 janvier

LBD1 : le premier épisode du podcast de SUD éducation !

La première émission intitulée L.B.D, La Base Décide, c’est l’actualité du mois de janvier en 40 minutes ! Au programme : les annonces quant aux classes de maternelle, tout savoir sur les salaires, le devoir de réserve et bien sûr la grève exemplaire des AED !

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