Budget 2019 : SUD éducation dénonce une orientation libérale et réactionnaire au détriment du service public d’éducation

SUD éducation a pris connaissance des premiers projets du gouvernement en matière de création et de suppression de postes dans les différents départements ministériels dans le projet de budget.

Ce projet est éloquent : alors que l’Intérieur et les armées bénéficieront de hausses conséquentes d’effectifs, l’Éducation nationale perdra environ 2 000 postes. Les autres services publics comme la santé, la culture et le travail sont également concernés par des suppressions de postes.

Une telle orientation se traduit dès cette rentrée par le licenciement massif d’assistant‑e‑s aux élèves en situation de handicap et d’enseignant-e-s contractuel-le-s.

Depuis 10 ans, près de 100 000 élèves de plus sont scolarisé-e-s dans le secteur privé. La subvention accordée aux établissements privés, majoritairement confessionnels, s’élève à plus de 7,6 milliards d’euros. Avec la loi Blanquer qui impose le financement des écoles élémentaires, cette subvention augmentera de plus de 100 millions d’euros.

SUD éducation dénonce le scandale du financement du privé au détriment d’un service public d’éducation.

SUD éducation revendique et appelle les personnels à défendre un service public d’éducation de qualité, laïque, gratuit, ouvert à toutes et tous et émancipateur, à l’opposé des orientations libérales et réactionnaires de ce gouvernement.

SUD éducation dénonce le scandaleux silence de l’éducation nationale face au travail qui tue

Nous avons appris le suicide d’une directrice d’école à Pantin, Christine Renon. Nous souhaitons à notre tour présenter nos condoléances à la famille et aux proches. Il est essentiel de rappeler ici le devoir de protection des agent-e-s qui incombe à l’administration. Comme le prévoit le Code du travail, l’Éducation nationale a des responsabilités et se doit en tant qu’employeur de « prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs ».

L’école n’a été fermée que le jour où le corps de notre collègue a été découvert. Lors de l’hommage qui lui a été rendu, aucun-e représentant-e de l’institution n’a daigné se présenter : ni DASEN, ni IEN, ni ministre. Jean-Michel Blanquer n’est même pas capable dans son message écrit tardivement sous la pression médiatique sur Twitter de reconnaître la réalité pour ce qu’elle est : le suicide d’une agente sur son lieu de travail en raison de ses conditions de travail.

Pourtant, Christine Renon établit elle-même clairement les responsabilités de l’administration dans le dernier courrier. Elle pointe l’autoritarisme, l’infantilisation, l’humiliation, l’intimidation, les pressions hiérarchiques qui affectent le travail des personnels. La souffrance au travail existe bel et bien, souterraine et culpabilisante. Elle touche l’ensemble des personnels de l’Éducation nationale, tou-te-s exposé-e-s à des conditions de travail pathogènes. Ces enseignant-e-s qui subissent l’extrême dégradation de leurs conditions de travail mettent fin à leur calvaire professionnel en s’ôtant la vie.
Ces derniers mois, plusieurs départements comme le Val d’Oise, l’Hérault ou les Alpes de Haute-Provence ont été endeuillés par des suicides en lien avec le travail.
Lundi 23 septembre, le suicide de cette directrice est encore un suicide de plus et de trop.
Face à ces suicides, le ministre n’apporte aucune solution. Bien au contraire, ses réformes délétères dégradent les conditions de travail des collègues.

SUD éducation a interpellé les autres organisations syndicales afin d’approfondir un travail unitaire sur les suicides liés au travail.

SUD éducation exige que le ministre communique les chiffres qui permettraient de prendre conscience de l’ampleur des suicides dans l’éducation nationale.

SUD éducation revendique :
- le droit des collègues de s’absenter pour assister aux obsèques
- la reconnaissance immédiate des suicides liés au travail
- que chaque suicide soit porté sans délai à la connaissance d’un CHSCT et des organisations syndicales
- la fin du management pathogène, cause directe de la souffrance au travail et du suicide des personnels.

EN GREVE contre la réforme des retraites !

Sud Education appelle tous les personnels à une journée d’action et de grève interprofessionnelle le 24 Septembre 2019 pour défendre notre système de retraite par répartition et pour imposer d’autres choix en matière d’éducation.

Avec la réforme des retraites, la création des retraites par points c’est :
-Une fin des retraites par répartition et du principe de solidarité.
-Une valeur du point fluctuante et donc un montant de pension instable.
-Un recul progressif de l’âge de départ à la retraite.

Quels impacts dans l’Éducation nationale ?
-Des retraites calculées sur l’ensemble des salaires de la carrière en intégrant les primes et non plus sur les 6 derniers mois.
-Un nécessaire allongement de la durée de cotisation pour toucher la même pension.
-Des retraites amputées de 20 à 25% en raison de la faiblesse des rémunérations et des primes. C’est une ré-gression sociale majeure pour la population.

Les unions départementales CGT, FO, FSU, Solidaires d’Ille-et-Vilaine appellent l’ensemble des salarié.e.s, à se réunir en assemblées générales pour décider collectivement des modalités d’action pour le 24 septembre, y compris la grève. Elles appellent les jeunes, salarié.e.s, privé.e.s d’emploi et retraité.e.s à participer massivement aux rassemblements et manifestations :
À Rennes : manifestation de l’esplanade Charles de Gaulle à la CARSAT, à partir de 11H
À Fougères : 17h30, place Aristide Briand
À Redon : 17h devant la sous-préfecture

Mettre en échec les réformes des lycées et du bac : le tract de la fédé

L’ampleur de la grève des examens en juin et juillet, ainsi que la première université d’été des enseignant-e-s et de l’éducation fin août, confirment que les réformes Blanquer sont rejetées par la grande majorité des actrices et des acteurs de l’éducation.
Nous n’acceptons pas les conséquences de la réforme des lycées généraux et technologiques du Bac et de l’orientation.

Les réformes Blanquer, c’est :

→ la dégradation des conditions de travail des professeur-e-s et des lycéen-nes :

- effectifs de classe pléthoriques à 35 entérinés par la réforme en tronc commun ;
- la disparition d’une définition nationale des dédoublements pour les TP et les TD ;
- des classes sans cohérence pédagogique avec des spécialités très diverses (jusqu’à 30 profs pour une classe de première) ;
- des programmes de spécialité qui amalgament plusieurs disciplines sans co-enseignement ;

→ l’instauration d’un bac local que ce soit par la moyenne des notes des bulletins de première et de terminale ou par les épreuves de contrôle continu organisées dans les lycées dès cette année en 1re.

→ une pré sélection accrue des élèves :

- une forte inégalité d’un lycée à l’autre en terme d’offre de formation, avec un tronc commun indigent et une carte des spécialités très inégalitaire
- la disparition maths, SVT et physique-chimie du tronc commun et un enseignement scientifique réduit à 2h ;
- l’impossibilité, de fait, de changer d’établissement pour les élèves qui souhaitent suivre un enseignement de spécialité en dehors de leur établissement ;
- des évaluations de seconde qui n’ont aucun intérêt pédagogique et servent à classer les établissements et les équipes.

→ une baisse de notre rémunération horaire, en raison de la stagnation des salaires et de l’augmentation de notre charge de travail : 2 années de programmes à refaire, l’augmentation des tâches des professeur-e-s principaux-ales maintenant chargé-es du travail des ancien-ne-s conseiller-ère-s d’orientation du au démantèlement des CIO.

Les réformes Blanquer provoquent une dégradation inacceptable du service public d’éducation, des conditions d’enseignement, de travail et de vie des enseignant-e-s et des élèves.

Elles accentuent l’évolution de l’école vers un modèle libéral, car elles aggravent dès la seconde la sélection pour l’accès au supérieur et rendent les élèves et les familles responsables de leur « choix d’orientation ».

Les réponses apportées par Blanquer à nos mobilisations sont inacceptables et méprisantes.

L’augmentation de 300 € bruts par an est dérisoire. Le comble : cette mesure était déjà prévue par le gouvernement précédent, dans le cadre du protocole PPCR, et Blanquer en avait bloqué l’application en 2018 !

Par ailleurs, comment accepter la création d’un comité de suivi de la réforme du lycée avec le ministère alors que nous revendiquons son abrogation et que même les acteurs les plus arrangeants avec le ministre demandaient son ajournement ? Il s’agit ni plus ni moins que de l’instrumentalisation des organisations syndicales, dans le but de légitimer une réforme déjà actée au mépris des personnels.

SUD éducation revendique :

→ l’abrogation de toutes les contre-réformes Blanquer : loi Blanquer, réformes des lycées, du Baccalauréat et de Parcoursup.
→ la limitation des effectifs à 25 élèves par classe en LGT
→ un baccalauréat avec un enseignement polytechnique donnant accès à l’enseignement supérieur dans la filière de son choix,

→ un plan d’investissement massif permettant la création de places en nombre suffisant dans l’enseignement supérieur pour que chaque étudiant-e puisse poursuivre ses études dans la filière de son choix.

SUD éducation appelle :

→ à amplifier les actions contre la réforme déjà mise en oeuvre dans des lycées : refus collectif ou démission de la charge de professeur-e principal-e, boycott des réunions de mise en œuvre de la réforme, grève des examens de contrôle continu, séquences pédagogiques d’évaluation à 20/20, information et action avec les parents…
→ à faire grève et à manifester le 24 septembre dans le cadre de la grève interprofessionnelle contre la réforme des retraites.
→ mettre en débat dans les Assemblées générales la grève et sa reconduction, pour construire un rapport de force avec le gouvernement à même d’obtenir satisfaction de nos revendications.

« Cités éducatives » du Blosnes à Rennes : vers un démantèlement des REP ?

Nous avons interrogé le DASEN sur les « cités éducatives » en CAPD. En Ille‑et-Vilaine, ce dispositif est mis en place dans le quartier du Blosne, où les écoles sont rattachées à un collège, le tout piloté par le ou la principal·e de ce collège.

Ce dispositif est-il amené à remplacer les REP et REP+ ? Le DASEN a répondu par la négative : il s’agirait d’améliorer les liens entre les différents acteurs du territoire.

Mais ces « cités éducatives » ressemblent surtout à un vaste enfumage pour mieux permettre de démanteler les réseaux d’éducations prioritaire. Rappelons que la carte de l’éducation prioritaire devait être revue en 2019 mais que le gouvernement a préféré la geler en raison des élections municipales. Pendant ce temps le ministre Blanquer a confié à Mathiot une mission pour réformer les REP… Un rapport de la cour des comptes d’octobre 2018 préconise justement de signer des protocoles entre la commune et l’Education Nationale. Ce qui ressemble bien à ce qui est mis en place dans le Blosne !

Les travailleurs des REP n’ont pas attendu les discours des communicants pour travailler ensemble. Ce n’est pas d’un dispositif de plus qu’ils ont besoin mais d’une reconnaissance de leur travail. La ville de Rennes peut bien se glosser d’être une villé éducative. Elle gagnerait par exemple à titulariser les animateurs péri scolaires avec une prime lié à l’exercice en REP. Cela favoriserait l’investissement et le développement d’un vrai travail entre scolaire et péri scolaire.

La Fédération SUD éducation dénonce une nouvelle mesure de démantèlement de l’éducation prioritaire
Pour la fédération SUD éducation, le ministre réintroduit ainsi sans le dire les établissements publics des savoirs fondamentaux (EPSF) contre lesquels les personnels du premier degré se sont fortement mobilisés l’année dernière et en ont obtenu l’abandon.

Nouveau décret sur la formation des enseignant-e-s durant les vacances scolaires : SUD éducation dénonce un décret autoritaire et une attaque contre les statuts et le temps de travail

Le 6 septembre, le gouvernement a publié un décret qui crée une « allocation de formation pour les professeurs bénéficiant d’une formation pendant les périodes de vacance des classes », pour une période maximale de cinq jours.

Ce décret entérine la possibilité pour l’administration d’imposer une formation pendant les congés scolaires. Il s’agit d’une attaque de plus contre le temps de travail et le statut des personnels.

En réalité, le ministère contraint déjà bien souvent les enseignant-e-s à des formations obligatoires durant les vacances scolaires. C’est le cas pour certaines formations en lien avec la réforme du lycée général et technologique, comme celle imposée pour devenir enseignant en NSI en lycée (Numérique et sciences informatiques).

Si une allocation de 60 euros bruts par demi-journée est prévue, elle ouvre la porte à tous les abus de l’administration, car son versement n’est prévu que lorsque la formation a été suivie dans sa totalité. Un-e enseignante malade durant une telle formation de plusieurs jours perdrait non seulement une journée de salaire au titre de la carence de la sécurité sociale, mais aussi cette allocation.

Les suppressions de poste organisées par le ministère rendent plus difficile, voire dans certains endroits impossibles, les remplacements des enseignant-e-s partant en congé de formation. Plutôt que de créer les postes nécessaires, le ministère opte donc pour la même logique que la seconde heure supplémentaire imposée, le “travailler plus pour gagner plus”.

À rebours de ce projet autoritaire du ministre, SUD éducation défend une formation de qualité intégrée dans le service prévu par les statuts des personnels et fondée sur les échanges entre pair-e-s.

SUD éducation revendique l’abrogation de ce décret du 6 septembre portant sur l’allocation de formation pendant les congés. SUD éducation appelle les personnels à se mobiliser contre les attaques du gouvernement contre les statuts et les droits des fonctionnaires.

Notre déclaration à la CAPD du 5 septembre 2019

Monsieur l’IA-DASEN,

Malgré une mobilisation importante des enseignant·es, la loi « pour une école de la confiance » a été adoptée pendant l’été. Le ministère se précipite pour signer les décrets qui la mettront en application. Sous couvert d’apaiser les tensions, M. Blanquer laisse les difficultés présentes dans l’Éducation Nationale et dégrade encore les conditions de travail des collègues et d’apprentissages des élèves :

– des évaluations nationales, inutiles, chronophages, stigmatisant·es pour les élèves tenteront d’être imposées une nouvelle fois aux enseignant·es de CP et de CE1.
– des effectifs importants dans la plupart des classes.
– des élèves en attente de la nomination d’un·e AESH.
– des injonctions à utiliser certaines méthodes scientistes au lieu de mettre en avant la liberté pédagogique.

Rappelons que l’enseignement est un métier de conception qui prend en compte les différentes approches de l’élève : cognitive certes mais aussi sociologique et psychologique. Nos élèves ne sont pas des sujets de laboratoire à qui l’on peut appliquer des protocoles élaborés loin de la réalité des classes. La situation actuelle viserait-elle à transformer les professeur·e·s en exécutant·es docile ? M. le ministre de l’Éducation Nationale n’a pas écouté les préoccupations et inquiétudes de enseignant·e·s concernant leurs conditions de travail ainsi que les besoins des élèves et des écoles.

Après le mensonge de la « confiance », le ministre annonce une hausse de salaire de 300 euros par an pour les enseignant·e·s, tentant d’étouffer la colère qui se fait déjà sentir. Pourtant, ce n’est pas à son gouvernement que l’on doit ces cacahuètes concédées à notre profession. Cette augmentation découle simplement du PPCR, protocole qui n’apporte qu’une bien maigre consolation aux pertes de pouvoir
d’achat de ces 15 dernières années. Ce n’est pas de communication que les professeur·es ont besoin, mais d’une réelle revalorisation de leur salaire. Les primes promises pour certain·e·s, un grade réservé à une minorité ne peut satisfaire des personnels qui tous les jours travaillent ensemble, pour la réussite de leurs élèves. Ce n’est pas en créant une concurrence entre les enseignant·e·s que nous réaliseront une école émancipatrice pour tous et toutes.

Comme si tout cela n’était pas suffisant, c’est avec une grande peur pour leur retraite que les enseignant·e·s retournent en classe cette année. Le rapport Delevoye et les différents projets de réformes du gouvernement ne promettent rien de bon pour les futur·es retraité·es de l’Éducation Nationale. Un recouvrement baissant de presque 20 %, des enseignant·e·s encore en gestion d’une classe à 64 ans… Ce n’est pas parce qu’une profession est fortement féminisée qu’elle n’a pas droit à une retraite décente.

Dans le département, la préparation de la rentrée aurait pu être plus sereine. Le CTSD du mercredi 4 septembre a acté des fermetures au titre de la démographie pour des écoles qui se retrouvent devant le fait accompli. Nos collègues organisent, planifient et se projettent sur une année scolaire. Les brigades de remplacement auraient également pu être informé en amont de certains remplacement pour anticiper au mieux la rentrée.

 

Guide des enseignant-e-s fonctionnaires stagiaires du premier degré 2019-2020

Nouvelles et nouveaux professeur-e-s des écoles

SUD Éducation est engagé dans la défense de la formation des enseignant-e-s et dans la défense des enseignant-e-s en formation.

Nous serons toujours à vos côtés en cas de difficulté. Mais le syndicat est une force collective : le rejoindre permet de réagir collectivement aux attaques individuelles. La masterisation a isolé les stagiaires, les a fragilisé-e-s : s’organiser et contacter les syndicats, c’est être plus fort-e-s !

Nous proposons tous les ans des journées de formation syndicale, ainsi que des réunions d’informations syndicales afin de vous renseigner sur votre formation et les modalités de votre titularisation. Et nous vous inviterons à vous mobiliser à chaque fois que l’actualité sociale le nécessitera.

Pour la rentrée : connaissons nos droits

Voici la liste des guides syndicaux produits par SUD éducation à l’intention des personnels de l’Éducation nationale : 1er degré, 2d degré, PLP, stagiaires, enseignement supérieur, AED, enseignant-e-s et CPE contractuel-le-s, AESH, service civique…

Sans oublier les indispensables guides concernant les droits et les conditions de travail !

A voir aussi : tous les guides sur le site de la Fédération Sud Éducation

Contre les réformes Blanquer, pour nos droits, adhérez à SUD éducation !

SUD éducation a été en première ligne des mobilisations contre les réformes Blanquer. Certaines ont été victorieuses. Certaines sont encore à construire. Mais les mauvais coups continuent de pleuvoir.

Pour vous défendre, pour combattre la politique éducative du gouvernement, pour obtenir de nouveaux droits, choisissez un syndicat au service des luttes et des droits de tous les personnels.

Adhérez à SUD éducation

SUD éducation a été en première ligne des mobilisations contre les réformes Blanquer. Certaines ont été victorieuses. Certaines sont encore à construire. Mais les mauvais coups continuent de pleuvoir.

Pour vous défendre, pour combattre la politique éducative du gouvernement, pour obtenir de nouveaux droits, choisissez un syndicat au service des luttes et des droits de tous les personnels.

Pourquoi se syndiquer ?

Un syndicat, cela sert tout d’abord à défendre ses droits. Aujourd’hui, le management est partout, les conditions de travail se dégradent, les pressions hiérarchiques sont de plus en plus fortes. Les attaques sur les statuts, les droits, le temps de travail, la précarisation sont omniprésentes. Dans ce contexte, il ne faut pas rester seul-e face à ses difficultés ! Être syndiqué-e, c’est se donner les moyens d’être défendu-e. Un syndicat, cela sert à sortir de l’isolement, à créer du collectif, et à mener toutes et tous ensemble des luttes pour remporter des victoires  : par exemple gagner des moyens dans son collège ou dans son lycée, empêcher une fermeture de classe dans son école, ou encore combattre les politiques délétères du gouvernement.
Un syndicat, cela sert à ne pas se laisser faire ! Toutes et tous ensemble, nous sommes plus forte-s, et nous pouvons inverser la vapeur.

Pourquoi à SUD ?

SUD éducation est un syndicat de lutte et de transformation sociale. Un syndicat de lutte, cela signifie que les représentant-e-s SUD ne se laissent pas berner par d’illusoires négociations avec l’administration. À SUD, on considère que c’est par l’action collective que l’on réussit à gagner de nouveaux droits, ou à défendre nos conquêtes sociales. Pour nous, c’est l’action collective qui marche et qui est efficace ! Un syndicat de transformation sociale, cela signifie tout d’abord que l’école et la société telles qu’elles existent ne nous satisfont pas. S’il faut défendre l’école publique contre les attaques libérales et réactionnaires du gouvernement, il faut également revendiquer une autre école, publique, gratuite, laïque, émancipatrice et inclusive pour toutes et tous les élèves ! Pour cela, SUD éducation porte un ensemble de revendications cohérent, que vous découvrirez en quatrième page.
Mais l’école n’est pas hors de la société. Nous subissons les mêmes attaques que nos collègues, titulaires ou précaires, de l’ensemble de la fonction publique. Au-delà, le rouleau compresseur libéral et réactionnaire touche tou-te-s les salarié-e-s, du public comme du privé. C’est pour cela que SUD éducation fait partie d’une union syndicale interprofessionnelle, Solidaires, qui regroupe des syndicats du public comme du privé. Vouloir transformer la société, cela signifie combattre les inégalités sociales où elles se trouvent, le racisme, le sexisme, les LGBTIphobies, et lutter pour la justice climatique. Le modèle égalitaire et démocratique que l’on souhaite pour l’école et la société, SUD le pratique aussi dans son organisation : pas de permanent syndical à temps plein, limitation dans le temps et rotation des responsabilités, pour éviter d’avoir des représentant-e-s déconnecté-e-s de la base.

Qu’est-ce que fait SUD contre les réformes Blanquer ?

Le projet d’école de Blanquer est cohérent, et il faut le combattre dans son ensemble. C’est pour cela que SUD éducation a voté en Conseil supérieur de l’éducation contre la réforme du lycée professionnel, contre la réforme du lycée général et technologique, contre Parcoursup, contre la loi Blanquer. À chaque fois, notre mot d’ordre était « ni amendable, ni négociable, retrait du projet dans son ensemble ! ». SUD éducation a été en première ligne de toutes les mobilisations cette année, et ce dès l’automne contre les réformes des lycées et du bac. Dès le début de la mobilisation contre la loi Blanquer, SUD éducation a systématiquement porté les revendications des Assemblées générales des personnels et poussé dans l’intersyndicale pour de nouvelles journées de grève. En ce qui concerne la grève des examens, SUD éducation a appelé les personnels à la mettre en débat dès avril, a signé les appels intersyndicaux, et a appelé les personnels à la grève sur les jours d’épreuve, de correction sur site et de jury. La mobilisation contre la loi Blanquer a payé : abandon des EPSF, du projet de donner un statut de supérieur-e hiérarchique au directeur ou à la directrice d’école, du projet d’interdire les sorties scolaires aux mères voilées ou de celui de retirer des allocations aux familles d’élèves décrocheurs-ses. Mais le reste de la loi, ainsi que les réformes des lycées, du Bac ou encore Parcoursup restent intactes. Il s’agit de reprendre en cette rentrée la mobilisation contre le projet d’école libéral et réactionnaire du ministère dans son ensemble. Et pour cela, il nous faut un outil indispensable, un syndicat au service des luttes et des personnels : dès la rentrée, adhérez à SUD éducation.

Que revendique SUD ?

1 – L’abrogation de la loi ORE (Orientation et réussite des étudiant-e-s) et de Parcoursup, de la réforme du lycée et du baccalauréat, de la réforme du lycée professionnel

2 – La défense du statut de la fonction publique et la lutte contre la précarité :

  • Le retrait du projet de loi sur la transformation de l’État
  • La titularisation sans condition de toutes et tous les précaires

3 – l’abrogation de la loi Blanquer

4 – Une baisse du temps de travail :

  • Un temps de service global pour l’ensemble des enseignant-e-s du 2nd degré de 14 h cours/élèves + 3 h de concertation/travail en équipes & 18 heures devant élèves + 6 heures de travail en équipe dans le premier degré
  • 1/9e de minoration de services pour tous les personnels de l’éducation prioritaire

5– Une baisse des effectifs par classe :

  • 20 élèves maximum par classe, 16 en éducation prioritaire, 12 en SEGPA.

6 –L’augmentation des salaires :

  • Une augmentation des salaires pour tendre vers l’égalité salariale
  • Un salaire minimum à 1700 euros nets pour toutes et tous
  • L’alignement du régime indemnitaire et de prime des précaires sur celui des titulaires (par exemple prime REP et REP+ pour les AED et AESH)

7 –Pour nos retraites :

  • retrait du projet de réforme des retraites
  • annulation de toutes les décotes
  • Un départ à la retraite à 60 ans sur la base de 75% du meilleur revenu, pour aller vers un départ à 55 ans sans conditions

N’hésitez plus, adhérez à SUD éducation !

Desintox : non, les personnels grévistes ne se verront pas priver de salaire durant les vacances

À l’approche d’une grève des corrections du DNB et de la rétention des notes des épreuves écrites du baccalauréat, des rumeurs circulent sur un arrêt du Conseil d’État qui permettrait à l’administration de prélever le salaire des grévistes durant toutes les vacances scolaires.

Il s’agit de l’arrêt du 7 juillet 1978, dit arrêt “Omont”. Cette décision de justice indique simplement que l’administration a la possibilité de prélever un trentième chaque journée durant laquelle un personnel n’a pas de service à accomplir entre deux jours durant lesquels il fait grève.

Est-ce que cela signifie que l’administration peut retirer quatre trentièmes de mon salaire si je fais grève vendredi et lundi ?

→ Oui. L’administration a cette possibilité, ce qui ne signifie pas qu’elle est obligée de procéder à un tel retrait.

Est-ce que cela signifie que si je suis en grève jusqu’aux vacances, l’administration prélèvera un trentième de mon salaire chaque jour jusqu’à la rentrée ?

→ Évidemment pas ! Pour cela, il faudrait être en grève le premier jour de la reprise (durant la prérentrée). Et de toute façon, le Conseil d’État lui-même l’indique dans un arrêt du 27 juin 2008 que “que l’application des règles de décompte des retenues sur le traitement mensuel de l’agent en grève ne saurait porter atteinte à son droit au congé annuel lorsque cet agent a été au préalable autorisé par le chef de service à prendre ses congés au cours d’une période déterminée”. Par conséquent, il ne saurait être question d’un retrait de salaire durant les vacances d’été.

Formation continue pendant les vacances : SUD éducation dénonce une nouvelle attaque contre le temps de travail et les statuts

Communiqué de la fédération SUD éducation

Publié le lundi 17 juin 2019 sur https://www.sudeducation.org/Formation-continue-pendant-les-vacances-SUD-education-denonce-une-nouvelle.html

SUD éducation dénonce le projet de décret présenté en Comité technique ministériel le 12 juin concernant la formation des enseignant-e-s.

En réalité, le ministère utilise d’ores et déjà son pouvoir de réquisition pour contraindre les enseignant-e-s à des formations obligatoires. C’est le cas pour certaines formations en lien avec la réforme du lycée général et technologique, comme celle imposée pour devenir enseignant en NSI.

Ce décret entérinerait dans les faits, en prévoyant des modalités par la voie réglementaire, la formation pendant les vacances. Il s’agit d’une nouvelle attaque contre notre temps de travail, et par conséquent pendant les statuts.

Les suppressions de poste prévues par le ministère rendent plus difficile, voire dans certains endroits impossibles, les remplacements des enseignant-e-s partant en congé formation. Plutôt que de créer les postes nécessaires, le ministère opte donc pour la même logique que la 2e heure supplémentaire imposée, le “travailler plus pour gagner plus”.

SUD éducation refuse ce projet délétère et appelle les personnels à se mobiliser pour le combattre, et à intégrer sa dénonciation dans les plateformes revendicatives dans la période de mobilisation actuelle.

Grève des examens : Communiqué de l’AG des grévistes du 17 juin 2019

Communiqué de l’Assemblée Générale
des personnels de l’Éducation Nationale en grève
ce lundi 17.06.2019.,
premier jour des épreuves du Baccalauréat.

Afin de casser l’effet d’une grève inédite, le premier jour des épreuves du Baccalauréat, suivie par des professeurs des lycées généraux et technologiques, des lycées professionnels, des collèges et des professeurs des écoles, le ministère annonce des taux de grévistes ridicules.


Ces taux de grévistes du ministère sont établis à partir de l’ensemble des personnels de l’Éducation Nationale et non sur les seuls personnels convoqués pour surveiller l’examen du Baccalauréat : il s’agit donc d’une tentative grossière de minorer le très fort rejet des réformes Blanquer qu’expriment les professeurs.


L’Assemblée Générale des personnels grévistes qui s’est tenue ce lundi après-midi, à Rennes, a établi que sur au moins la moitié des lycées publics centres d’examen du département, les taux de grévistes s’échelonnent entre 20 et 50% de grévistes parmi les personnels convoqués, soit en moyenne 33%.

Rappelons que, pour dissimuler les effets de cette grève sur l’organisation des épreuves du Baccalauréat, les administrations des établissements centre d’examen ont été contraintes de convoquer pour surveiller les épreuves :
– des professeurs retraités,
– des parents d’élèves,
– des personnels administratifs,
– des personnels d’entretien,
– des surveillants (« Assistants d’éducations » ou « AED »),
– des professeurs de collèges (qui bien souvent ne se sont pas rendus à la convocation)…

Face à ce refus du ministère de prendre en compte l’opposition massive qui s’exprime contre les différentes « réformes Blanquer » (Parcoursup, réforme du Baccalauréat, réforme du lycée général et technologique, réforme du lycée professionnel, loi dite « école de la confiance », etc…), nous
APPELONS À LA RECONDUCTION DE LA GRÈVE DEMAIN, MARDI 18.06.2019.,
pour faire reculer le gouvernement et obtenir l’abrogation de ces réformes.

Appel soutenu par les syndicats SUD éducation 35, SNFOLC35, SNUDI-FO35 et les collectifs CRBMU35, Les stylos rouges.

 

Grève des examens !

Tract de la fédération SUD éducation
Publié le vendredi 31 mai 2019 sur https://www.sudeducation.org/Greve-des-examens.html

Le monde éducatif connaît actuellement une mobilisation d’une ampleur particulièrement importante. Depuis le 19 mars, les personnels, en particulier du premier degré, sont très fortement mobilisés contre le projet de loi Blanquer. Dans le second degré, les réformes des lycées, du bac et Parcoursup suscitent toujours autant de colère, et les initiatives de mobilisation sont très fortes. Le ministère s’acharne à réprimer les mobilisations par les menaces, intimidations et sanctions contre les personnels. Resté sourd jusqu’ici, le ministre ne nous laisse d’autre perspective que de continuer à construire le rapport de force. Face à cette surdité et à l’ampleur du désastre et des conséquences des réformes pour les générations à venir et le devenir des diplômes, la grève des examens s’impose. Dès le 17 juin : grève des examens !

Contre la loi Blanquer

Le projet de loi Blanquer est significatif du projet d’école du ministère : à la fois libéral et réactionnaire. Libéral parce qu’il organise le démantèlement du service public d’éducation, par les cadeaux faits au privé (article 3) ou par la précarisation organisée des missions d’enseignement (article 14). Réactionnaire par la volonté de museler la liberté de parole des enseignant-e-s (article 1), par la mise au pas de la formation des futur-e-s professeur-e-s (article 10) ou par l’obligation d’afficher le drapeau tricolore dans les salles de classe. Les modifications apportées par le débat parlementaire au Sénat introduisent des amendements inquiétants : financement accru du secteur privé, statut de directeur-rice d’école supérieur-e hiérarchique, avis des chef-fe-s d’établissement sur les mutations, possibilité de l’annualisation du temps de travail, formation continue durant les vacances… Le Sénat a également multiplié les amendements nauséabonds : menace de suppression des allocations familiales pour les familles d’élèves décrocheur-se-s, affiches avec les paroles de la Marseillaise et les drapeaux français et européens, interdiction d’accompagner les sorties pour les mères voilées. Mais ne nous y trompons pas : pour SUD éducation, c’est le retrait pur et simple du projet de loi qui est à l’ordre du jour !

Toutes et tous en grève des examens, à commencer par le 17 juin, premier jour du baccalauréat !

Contre la précarité

La loi Blanquer s’inscrit dans la continuité des réformes de casse du statut de la fonction publique, notamment par le recrutement de personnels précaires contractuels au lieu de fonctionnaires. C’est le cas notamment pour les AESH, qui seront amené-e-s à subir les temps partiels imposés, les CDD à répétition, et la mise en place des Pôles Inclusifs d’Accompagnement Localisé (PIALs), qui vont encore dégrader les conditions de travail des personnels. Des journées de mobilisation ont été organisées avec succès les 15 et 23 mai. Combattons les réformes de casse du statut, luttons pour la titularisation de toutes et tous les précaires !

Contre les réformes des lycées et du bac

Avant même la loi Blanquer, le ministère organisait le tri social généralisé. Parcoursup, c’est la sélection à l’université. La version 2019 de Parcoursup est toujours plus anxiogène pour les élèves et les familles. La réforme du baccalauréat, c’est l’instauration de bacs maison qui n’auront pas la même valeur en fonction du lycée ou du territoire dans lequel il aura été obtenu. La réforme de la voie professionnelle, c’est la casse du lycée professionnel. La réforme du lycée général et technologique, c’est l’instauration d’un lycée à la carte, qui met en concurrence les lycées, les filières et les élèves. Combattons les contre-réformes Blanquer !

Nos revendications

- le retrait du projet de loi Blanquer
- le retrait du projet de loi transformation de la fonction publique
- l’abrogation des contre-réformes des lycées, du baccalauréat, de Parcoursup
- l’abandon du projet de réforme des retraites
- une augmentation des salaires pour aller vers l’égalité salariale
- une baisse du nombre d’élèves par classe : 20 élèves maximum par classe, 16 en éducation prioritaire, 12 en SEGPA
- la mise en place de pratiques pédagogiques coopératives et émancipatrices
- une école égalitaire et émancipatrice

L’abrogation de la loi Blanquer est au cœur des revendications des personnels mobilisés. Mais il s’agit de ne pas oublier la réforme des lycées, du bac et parcoursup, contre lesquelles sont mobilisés les personnels depuis cet hiver. Il s’agit également d’obtenir le retrait du projet de loi transformation de la fonction publique. Les réformes sont cohérentes : notre mobilisation doit l’être aussi. C’est pourquoi SUD éducation appelle tous les personnels à se mettre en grève dès le 17 juin, premier jour du baccalauréat. Une seule journée ne suffira pas à faire plier le gouvernement, chacun-e le sait : à ce titre, il s’agit de construire, dans les Assemblées générale, un mouvement massif de grève reconductible sur toute la période des examens.

Contre la loi Blanquer, contre la loi transformation de la fonction publique, contre les réformes Blanquer, SUD éducation appelle tous les personnels de l’Éducation : 
-se mettre en grève dès le 17 juin, premier jour du baccalauréat,
-prendre appui sur cette date pour construire dans les AG un mouvement de grève reconductible sur toute la période des examens
-SUD éducation a déposé un préavis de grève spécifique pour toute la période des examens

Amplifier le rapport de force pour gagner !

Tract de la fédération SUD éducation

Le monde éducatif connaît actuellement une mobilisation d’une ampleur particulièrement importante. Depuis le 19 mars, les personnels, en particulier du premier degré, sont très fortement mobilisés contre le projet de loi Blanquer. Des Assemblées générales réunissant jusqu’à plusieurs centaines de personnels ont voté des mouvements de grève reconductible. Les parents d’élèves sont mobilisés avec des actions et initiatives organisées dans différentes régions. Dans le second degré, les réformes des lycées, du bac et Parcoursup suscitent toujours autant de mécontentement, et les initiatives de mobilisation sont très fortes. Le ministère s’acharne à réprimer les mobilisations par les menaces, intimidations et sanctions contre les personnels. Le climat social, avec les gilets jaunes, est explosif et met le gouvernement en difficulté. C’est le moment d’amplifier la mobilisation pour gagner sur nos revendications. La grève du 9 mai a été une réussite, et des AG appellent à la reconduire. Dans le cadre des calendriers de mobilisation décidés par les personnels, la manifestation nationale du 18 mai doit être une réussite, et constituer un point d’appui d’ampleur pour toutes les mobilisations qui auront lieu d’ici là, et ensuite.

Contre la loi Blanquer

Le projet de loi Blanquer est significatif du projet d’école du ministère : à la fois libéral et réactionnaire. Libéral parce qu’il organise le démantèlement du service public d’éducation, par les cadeaux faits au privé (article 3) ou par la précarisation organisée des missions d’enseignement (article 14). Réactionnaire par la volonté de museler la liberté de parole des enseignant-e-s (article 1), par la mise au pas de la formation des futur-e-s professeur-e-s (article 10) ou par l’obligation d’afficher le drapeau tricolore dans les salles de classe. Les modifications apportées par le débat parlementaire au Sénat sont clairement insuffisantes, et introduisent même des amendements inquiétants : financement accru du secteur privé, statut de directeur-rice d’école supérieur-e hiérarchique, avis des chef-fe-s d’établissement sur les mutations… La mise à l’écart par le Sénat de l’amendement introduisant les Établissements publics des savoirs fondamentaux montre que la mobilisation est à même de faire reculer le pouvoir. Mais ne nous y trompons pas : pour SUD éducation, c’est le retrait pur et simple du projet de loi qui est à l’ordre du jour !

Manifestons massivement à Paris le 18 mai ! En grève, en reconduction suivant les dates décidées par les AG !

Contre la précarité

La loi Blanquer s’inscrit dans la continuité des réformes de casse du statut de la fonction publique, notamment par le recrutement de personnels précaires contractuels au lieu de fonctionnaires. C’est le cas notamment pour les AESH, qui seront amené-e-s à subir les temps partiels imposés, les CDD à répétition, et l’obligation pour compléter leur rémunération d’avoir la collectivité territoriale pour second employeur. Des journées de mobilisation sont d’ores et déjà prévues : le 15 mai rassemblement devant les rectorats et les DSDEN, le 23 mai une journée de grève et de manifestation. Combattons les réformes de casse du statut, luttons pour la titularisation de toutes et tous les précaires !

Contre les réformes des lycées et du bac

Avant même la loi Blanquer, le ministère organisait le tri social généralisé. Parcoursup, c’est la sélection à l’université. La réforme du baccalauréat, c’est l’instauration de bacs maison qui n’auront pas la même valeur en fonction du lycée ou du territoire dans lequel il aura été obtenu. La réforme de la voie professionnelle, c’est la casse du lycée professionnel. La réforme du lycée général et technologique, c’est l’instauration d’un lycée à la carte, qui met en concurrence les lycées, les filières et les élèves. Combattons les contre-réformes Blanquer !

Nos revendications

- le retrait du projet de loi Blanquer
- le retrait du projet de loi transformation de la fonction publique
- l’abrogation des contre-réformes des lycées, du baccalauréat, de Parcoursup
- l’abandon du projet de réforme des retraites
- une augmentation des salaires pour aller vers l’égalité salariale
- une baisse du nombre d’élèves par classe : 20 élèves maximum par classe, 16 en éducation prioritaire, 12 en SEGPA
- la mise en place de pratiques pédagogiques coopératives et émancipatrices
- une école égalitaire et émancipatrice

L’abrogation de la loi Blanquer est au cœur des revendications des personnels mobilisés. Mais il s’agit de ne pas oublier la réforme des lycées, du bac et parcoursup, contre lesquelles sont mobilisés les personnels depuis cet hiver. Il s’agit également d’obtenir le retrait du projet de loi transformation de la fonction publique. Pour SUD éducation, une chose est claire : c’est aux grévistes de décider de leur calendrier de mobilisation, et SUD éducation les soutiendra dans les choix qui seront effectués. Dans ce cadre, la grève des examens peut être un point d’appui majeur pour construire le rapport de force.

Contre la loi Blanquer, contre la loi transformation de la fonction publique, contre les réformes Blanquer, SUD éducation appelle à :
- manifester en masse à Paris le 18 mai ;
- se mettre en grève reconductible à partir des dates d’ores et déjà décidées par les AG de personnels ;
- participer aux actions et manifestations décidées en AG ;
- mettre en débat la grève et sa reconduction sur nos lieux de travail, dans toutes les écoles et les établissements ;
- mettre en débat dès à présent la grève des examens

La destruction du service public d’éducation en 4 étapes

Un 4 pages d’analyses de la fédération SUD éducation

1. Partout, le statut attaqué

Les attaques contre le statut se multiplient dans notre secteur. Avec le projet de loi pour la transformation de l’État, le gouvernement entend vider les commissions paritaires de leur substance. Pour l’heure garantes du contrôle de la gestion collective des carrières sous l’œil des organisations syndicales, les commissions administratives paritaires (CAP) vont pour ainsi dire disparaître. Il n’y aura plus une commission par corps mais par catégorie d’emploi (A, B, C). Leurs attributions seront limitées en matière de promotion, de mutation, de discipline.

D’une gestion collective des carrières, on passe à une gestion managériale, individuelle et arbitraire. Le gouvernement rêve d’en finir avec la fonction publique. Pour cela, il détricote les statuts peu à peu (pensons à la seconde HSA que Blanquer peut imposer en collège et en lycée) et développe la contractualisation. La suppression de 2600 postes dans l’Éducation nationale est un bel exemple de la casse du service public dont au moins 400 postes dans les services administratifs et plus de 1200 postes d’enseignant-e-s dans le second degré.

Des pans entiers des missions de l’Éducation nationale sont confiés à des personnels contractuels : vie scolaire dans le 2d degré, suivi en classe des élèves porteur-euse-s de handicap par les AESH… Faute de recrutement par concours suffisant, les enseignant-e-s sont de plus en plus fréquemment des contractuel-le-s, y compris dans le 1er degré. Sur environ un million de personnels salariés de l’Éducation nationale, déjà plus de 200 000 ne sont pas fonctionnaires. Aux yeux de Blanquer, ces personnels peu formés, pressurés, jetables, qui subissent les temps partiels et des rémunérations plus faibles, sont l’avenir de la fonction publique : il vise 40% de contractuel-le-s dans les années à venir.

Focus sur… Menace sur le temps de travail dans la Fonction publique

Un rapport de l’inspection générale des finances concerne directement les CPE et les personnels non-enseignants :
- le rapport préconise que les 4 heures sur 35 hebdomadaires que les CPE organisent par eux et elles-mêmes soient intégrées au reste de l’emploi du temps ;
- les agent-e-s techniques, administratifs et de maintenance (BIATSS, ADJAENES notamment) ne sont pas libres de leurs dates de congés. Pour cette raison, ils et elles bénéficient de deux journées de congés supplémentaires dits « de fractionnement ». Le rapport préconise de les supprimer !

2. Premier degré : une « priorité » pour Blanquer ?

La baisse du nombre de postes aux concours est un révélateur de la politique du ministère : dégrader le service public d’éducation, faire des économies budgétaires, et favoriser le privé. On passe de 13 001 postes ouverts aux concours en 2017, à 11 840 en 2018 et à 10 785 en 2019. 
La loi Blanquer a pour objectif d’accentuer la libéralisation de l’école. La scolarisation rendue obligatoire en maternelle (quand 98% de la classe d’âge est scolarisée) a pour objectif de subventionner le privé, majoritairement confessionnel. Les cités éducatives mises en œuvre en 2019 et les établissements publics des savoirs fondamentaux introduits dans le projet de loi ne visent qu’à la réalisation d’économies d’échelles. Il en résultera des établissements à taille inhumaine, où conditions de travail et d’études seront fortement dégradées.

3. Second degré : tri social et austérité pour tou-te-s

Les postes ouverts aux concours de recrutement du 2nd degré public (CAPES, CAPEPS, CAPLP, agrégation) baissent globalement de 6%. Dans le même temps, les postes ouverts au concours du 2nd degré privé augmentent de 15%. L’obligation faite aux personnels enseignants de travailler une seconde heure supplémentaire constitue simplement pour la plupart des enseignant-e-s une baisse du salaire horaire moyen. Le ministère prévoit en outre la conversion de plus de 2000 postes en HSA. Cela signifie moins d’adultes dans les établissements et des conditions de travail dégradées.

Les réformes des lycées

Le conseil de Blanquer aux lycéens : « Faites ce qu’il vous plaît, faites les matières que vous avez envie d’approfondir. Ne faites pas un choix conformiste, ne faites pas pas un choix artificiel ». Pourtant les réformes Blanquer transforment les lycées en autant d’instruments du tri social. Dans les lycées généraux et technologiques, la réforme du bac et la suppression des filières a pour effet de renforcer la sélection scolaire selon des critères géographiques et spatiaux. La suppression des groupes classes fixes et le jeu des options auront des conséquences lourdes pour les conditions de travail des enseignant-e-s : emplois du temps extrêmement difficiles à produire et donc d’une amplitude horaire bien plus élevée, des effectifs en hausse par le jeu de la mutualisation des options.

Dans les lycées professionnels, les élèves choisiront dès la rentrée prochaine une « famille de métiers » au lieu d’une spécialité. La scolarité en spécialité des élèves est encore réduite d’un an : le bac pro originellement conçu comme une formation en quatre ans ne compte désormais plus qu’un peu plus de deux années de spécialité. Les horaires disciplinaires dans les matières générales en CAP comme en bac pro sont en forte baisse. Ces mesures, lorsqu’elles seront pleinement mises en œuvre, se traduiront mécaniquement par la suppression de jusqu’à 6000 postes dans les lycées professionnels.

L’orientation

Le gouvernement met en œuvre le démantèlement du service public d’orientation : destruction de l’Onisep, division par deux des recrutements dans les CIO, dont les personnels pourront désormais être transférés aux régions, tandis que les DRONISEP sont transférées aux régions. L’orientation sera désormais assujettie aux politiques de formations élaborées en collaboration avec le patronat local dans les bassins d’emplois, et ouvre la voie à toutes sortes d’officines privées qui se saisissent d’ores et déjà du marché de l’orientation scolaire avec Parcoursup.

4. Le supérieur : une machine à broyer les étudiant-e-s

Dans le supérieur, les réformes du système éducatif menées par Vidal et Blanquer produisent le tri social. Parcoursup en est un exemple emblématique : pour le faire fonctionner, les enseignant-e-s sont sommé-e-s de participer à des jurys de sélection sur la base de critères opaques. Dans le même temps, la mesure raciste et xénophobe de l’augmentation énorme (16 fois plus) des frais d’inscription pour les étudiant-es étranger-ère-s extracommunautaires rend impossible l’inscription d’étudiant-e-s qui ne disposeraient pas de revenus très élevés et préfigure une augmentation généralisée.

Dans les établissements et universités autonomes gérés de plus en plus comme des entreprises, la pression au travail s’accentue. Les président-e-s d’université ne seront désormais plus nécessairement des universitaires et le projet de loi de transformation de la fonction publique donnera la possibilité pour les personnels d’encadrement d’être recrutés hors fonction publique : la logique gestionnaire conduit à dégrader les conditions de travail des personnels.

Dans les universités autonomes de plus en plus gérées comme des entreprises, la pression au travail s’accentue. 
L’ordonnance du 12 décembre 2018 permet désormais, dans le cadre de rapprochement, de créer des établissements expérimentaux qui pourront déroger à de nombreuses règles fondamentales pour garantir la liberté et l’indépendance des universitaires et contribueront à inféoder encore plus l’enseignement supérieur et la recherche (ESR) aux appétits gourmands du monde la finance. Les chef·fe·s de ces nouveaux établissements ne seront, d’ailleurs, plus nécessairement des universitaires.
Les projets d’universités-cibles qui fleurissent partout sur le territoire dessinent l’avenir d’un enseignement supérieur à deux vitesses qui accentuera encore plus les inégalités.

Nos revendications

  • le retrait du projet de loi Blanquer
  • le retrait du projet de loi transformation de la fonction publique
  • l’abrogation des contre-réformes des lycées, du baccalauréat, de Parcoursup
  • l’abandon du projet de réforme des retraites
  • une augmentation des salaires pour aller vers l’égalité salariale
  • la titularisation de toutes et tous sans conditions de diplôme ou de nationalité
  • une baisse du nombre d’élèves par classe : 20 élèves maximum par classe, 16 en éducation prioritaire, 12 en SEGPA
  • la création de postes en nombres suffisants pour que chaque élève dispose de la même possibilité de suivre les enseignements de son choix.
  • la mise en place de pratiques pédagogiques coopératives et émancipatrices
  • une école égalitaire et émancipatrice

L’abrogation de la loi Blanquer est au cœur des revendications des personnels mobilisés. Mais il s’agit de ne pas oublier la réforme des lycées, du bac et parcoursup, contre lesquelles sont mobilisés les personnels depuis cet hiver. Il s’agit également d’obtenir le retrait du projet de loi transformation de la fonction publique. Pour gagner, une seule journée de grève ne suffira pas.

Pour SUD éducation, une chose est claire : c’est aux grévistes de décider de leur calendrier de mobilisation, et SUD éducation les soutiendra dans les choix qui seront effectués.

En grève, en AG, en manifestation, en lutte pour gagner !

Le 19 octobre et après… Construire le rapport de force

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DECLARATION DES ORGANISATIONS SYNDICALES

CGT – FO – Solidaires d’Ille et Vilaine.

Avec plus de 6 000 manifestants en Ille-et-Vilaine, près de 400 000 au total en France, la journée de grève et de manifestations du 10 octobre est incontestablement une réussite.

Cette journée de mobilisation est un tremplin pour les agents de la fonction publique pour gagner de meilleurs conditions de travail et de rémunération, conquérir les moyens qui permettent d’offrir à la population des services publics de qualités.

La participation de salariés du privé, de privés d’emplois et précaires, de retraités, d’étudiants, qu’elle soit individuelle ou organisée, démontre la volonté du monde du travail de faire converger les luttes sociales.

La politique ultra libérale du gouvernement est majoritairement contestée et ce n’est pas

l’accélération des ordonnances ou des réformes qui veulent s’attaquer tout azimut aux droits, à la sécurité sociale, aux retraites, à l’assurance chômage qui va répondre aux exigences de justice sociale qui s’exprime massivement.

Les organisations syndicales CGT, FO, Solidaires d’Ille-et-Vilaine conscientes de leurs responsabilités et à l’appui des journées d’actions des 12, 21, 28 septembre et à nouveau le 10 octobre appellent à amplifier la mobilisation sous toutes les formes et invitent les salariés à décider du débrayage, de la grève, et de la participation en nombre aux rassemblements et manifestations pour le retrait des ordonnances, pour des droits nouveaux et renforcés pour toutes et tous, contre les politiques de répression sociale.

Jeudi 19 octobre

A RENNES 11H30 Esplanade Charles de Gaulle

A REDON 17H Place de la République

A Fougères, Saint Malo et Vitré selon les modalités définies localement.

Rennes, le 13/10/2017

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Déclaration OS 19-10-2017

En marche arrière ? Riposte sociale !

L’élection d’Emmanuel Macron annonce une nouvelle accélération des politiques de régression sociale, de destruction des droits sociaux, des solidarités et des services publics, au bénéfice des classes possédantes. Son projet pour l’école est à la fois de poursuivre les politiques libérales en ce qui concerne les structures et d’opérer un tournant réactionnaire dans les contenus. Pas de répit, pas d’état de grâce !

Riposte sociale face à la casse totale !

Le projet du candidat du CAC-40 est sans ambiguïté. Il s’agit d’entreprendre une brusque accélération dans la mise en œuvre des politiques néolibérales de déréglementation qui ont été menées ces dernières décennies.

Il n’a pas caché sa volonté de poursuivre dans la voie d’une Union européenne austéritaire, de réduire le nombre des fonctionnaires (de 120 000) et les budgets publics, d’entériner les politiques du quinquennat Hollande, d’imposer des lois Travail bis et ter pour continuer à détruire le droit du travail, de développer la car-macronisation et l’ubérisation de la société – c’est-à-dire des services bas de gamme qui s’adressent aux plus pauvres tout en remettant en cause les contrats de ceux et celles qui travaillent.

Il n’a pas non plus caché son programme de destruction de la protection sociale par la suppression des cotisations sociales. C’est notamment la fin du système de retraites solidaires par répartition, qu’il veut remplacer par une retraite individuelle par points. L’assurance chômage sera conditionnée à un contrôle encore plus fort des privé-e-s d’emploi qui seront contraint-e-s d’accepter quasiment n’importe quel poste pour ne pas être radié-e-s.

C’est un projet de société encore plus inégalitaire, avec toujours plus de pauvres, de chômeurs/euses, de précaires, et des conditions de travail dégradées.

Toute cette politique n’a d’autre objectif que de favoriser les profits et les dividendes aux dépens des salaires, des solidarités sociales et des services publics. Ce n’est pas le fruit du hasard : le mode de production capitaliste se nourrit de l’exploitation de la force du travail et des inégalités.

Nous ne laisserons pas faire ! Dès le 1er mai, puis le 7 mai au soir, la résistance a commencé à se manifester. C’est un véritable front social de lutte qu’il faut construire, pour la défense du droit du travail, des services publics, de la solidarité sociale dans toutes ses dimensions (retraites, santé, chômage…).

Dans la rue, par nos luttes, nos grèves, notre mobilisation, SUD éducation et notre union interprofessionnelle Solidaires s’inscrivent dans un combat général pour que naisse une alternative sociale, économique, politique et écologique dont l’essentiel reste à inventer. Nous serons de toutes les initiatives qui iront dans ce sens.

1er mai

Ce 1er mai 2017, marqué par l’enjeu des élections présidentielles, doit rester avant tout une journée de lutte et de mobilisation pour la paix entre les peuples, le progrès social, la solidarité et les libertés syndicales, une journée pour rappeler l’opposition ferme des travailleur-euses, des privé-es d’emplois et des retraité-es :

– À la loi travail, dont nous continuons d exiger l’abrogation.

– Aux politiques d’austérité.

– Au maintien de l’état d’urgence.

– Aux violences policières et à la criminalisation du mouvement social.

Pour les organisations départementales CGT, FO, Solidaires et FSU, ce sont les valeurs de progrès social, de solidarité et de paix entre les peuples qui devraient s’imposer dans la campagne politique.

Aussi, nous nous félicitons que les luttes de centaines de milliers de salarié-es, permettent qu’aujourd’hui, les questions du travail, de la précarité, de la protection sociale, de l’égalité femmes-hommes, des salaires, de l’industrie, des services publics, et de paix trouvent une place dans le débat public.

Les organisations syndicales CGT, FO, Solidaires et FSU portent des propositions alternatives économiques et sociales en adéquation avec les exigences, les possibilités de notre époque et les aspirations des travailleur-euses, retraité-es, privé-es d’emplois.

Elles portent au cœur de leur démarche, la question du travail. Derrière ce mot, nous parlons de son organisation et de son contenu, du paiement des qualifications et de l’expérience, de la formation initiale et continue, des souffrances qu’il peut générer. Les atteintes à la santé du fait du travail, les accidents et les maladies professionnelles sont inacceptables, il est insupportable que certains perdent leur vie au travail, pendant que d’autres la perdent parce qu’ils n’en n’ont pas.

C’est pourquoi, nous revendiquons notamment une augmentation des salaires et des pensions, une réduction du temps de travail, une protection sociale de haut niveau, des moyens supplémentaires pour les services publics, comme par exemple la santé, la culture et l’éducation, et la construction d’une véritable Europe sociale.

Dans un pays où les 40 plus grandes entreprises viennent de dégager 75 milliards d’euros de bénéfices et de verser à leurs actionnaires près de 500 milliards en 10 ans, les moyens existent.

Nous alertons le monde du travail contre celles et ceux, qui prônent la division des travailleurs du fait de leur origine, leur statut ou leur situation sociale. C’est aussi une façon de ménager et de servir les véritables responsables de la crise qui continuent de s’enrichir de façon insolente. Alors qu’au contraire les salarié-es ont besoin d’être uni-es.

Celles et ceux qui veulent faire porter au syndicalisme la responsabilité des problèmes de notre pays, jouent à un jeu dangereux. Restreindre le rôle et la place du syndicalisme en imposant de nouvelles règles de démocratie sociale, en favorisant la création de pseudo syndicats ou d’associations pour accompagner les décisions patronales ou gouvernementales, en utilisant le référendum ce n’est pas un signe de modernité et cela dessert l’intérêt des salariés.

Il faut d’abord renforcer le rôle et la place des syndicats en faisant respecter une liberté essentielle, le droit de se syndiquer, de militer et de revendiquer sans peur des représailles.

La liberté syndicale fait partie des droits fondamentaux.

Les salarié-es doivent être entendu-es lorsqu’ils-elles se mobilisent, lorsqu’ils-elles revendiquent et qu’ils-elles proposent des alternatives.

Nous refusons d’avoir le choix entre le pire et le moins pire. Nous voulons le meilleur.

Ensemble, faisons du 1er mai une journée de lutte et de mobilisation pour la paix entre les peuples, le progrès social, la solidarité et les libertés syndicales.

Rassemblement et manifestation

  • Rennes 10h30 place de la mairie
  • Fougères 10h30 place Aristide Briand
  • Redon 11h devant la sous-préfecture
  • St Malo 11h devant la médiathèque
  • Vitré selon les conditions fixées localement

Défendez vos droits Guide pratique instit et PE


Depuis une vingtaine d’années, la casse systématique du service public d’éducation durcit nos conditions de travail dans les écoles.

Parallèlement, nous constatons de plus en plus de demandes abusives de la part de l’administration.

Malheureusement, nous ne connaissons pas toujours nos droits et nous ne sommes pas en mesure de contester les abus dont nous faisons les frais. Cela contribue à détériorer lourdement nos conditions de travail.

L’objectif de ce guide est donc de mieux faire connaître nos droits pour nous défendre et tenter d’améliorer concrètement notre quotidien. L’idée est de pouvoir utiliser le droit comme moyen d’action face à notre employeur parmi tous les autres moyens d’action dont nous disposons, Sud Éducation privilégiant bien évidemment le rapport de forces, dans lequel l’aspect juridique peut être un levier.

Nous ne devons pas perdre de vue les luttes collectives pour améliorer nos conditions de travail, et pour construire une autre école et une autre société.

NB : Un décret du 31 mars 2017 modifie les obligations réglementaires de service des PE, le guide sera très prochainement mis à jour. En attendant, vous trouverez ci-dessous le correctif de la page 3.

Sommaire du guide

I – Au quotidien dans l’école
Arrêté de nomination sur poste
Utilisation des locaux scolaires
Autorisations d’absence facultatives
Conseiller/ères pédagogiques
Temps de services et réunions annualisées
Activités pédagogiques complémentaires
Animations pédagogiques
Accueil des élèves des collègues absent-e-s non remplacé-e-s
Élèves ayant des difficultés importantes
Registres de santé et de sécurité au travail
Danger grave et imminent et droit de retrait
Collègues chargé-e-s de direction

II – Les rapports avec la hiérarchie
Devoir d’obéissance
Devoir de réserve du fonctionnaire
Convocation des supérieures hiérarchiques
Communication avec la hiérarchie
Inspection
Refus d’inspection
Liberté pédagogique
Dossier du fonctionnaire

III – Salaire et réduction du temps de travail
Salaire et aides financières
Disponibilité
Temps partiels
Démissionner
Congé de formation et engagement à servir l’État

IV – Santé
Visites médicales
Congés maladie
Suite à une pathologie médicale récurrente
Accident de service, accident de trajet et maladie professionnelle

V – Congés pour raisons familiales
Congé maternité
Congé de 3 jours pour naissance ou adoption
Congé paternité et d’accueil de l’enfant
Congé pour adoption
Congé parental
Journées pour garde d’enfant

VI – Droits syndicaux dans le premier degré

VII – Droit de grève

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