Urgence remplacement !

Depuis plusieurs années, le remplacement dans le premier degré est en crise. On ne compte plus le nombre de journées non-remplacées sur tout le territoire avec des situations critiques dans certaines zones et certains départements déficitaires. 

En ne remplaçant pas systématiquement les professeur·es des écoles absent·es, l’Éducation nationale n’assure pas la continuité du service public et certains élèves se retrouvent avec moins de jours de classe que d’autres. On assiste là à une rupture d’égalité qui est d’autant plus dommageable que la pénurie de remplaçant·es est encore plus flagrante dans les départements déficitaires et les zones d’éducation prioritaire.

Même si des enseignant·es et des parents d’élèves essaient parfois de compter les journées non-remplacées, il est difficile de connaître les chiffres exacts, l’Éducation nationale refusent de les donner.

La cause de cette pénurie de remplaçant·es, c’est le manque de personnels et l’insuffisance des ouvertures de postes. La crise sanitaire du COVID 19, a  mis en lumière cette pénurie systémique.

A cela s’ajoute cette année une crise du recrutement avec un effondrement sans précédent de candidat·es pour le CRPE. Après les résultats des CRPE 2022, il y avait environ 1700 postes non pourvus de professeur·es stagiaires sur tout le territoire. Le ministère, face à ce manque de vocation, et pour boucher les trous, a recruté à tour de bras des contractuel·les en organisant des job-datings dans plusieurs académies. 

A quelques semaines de la rentrée, le manque de remplaçant·-es se fait déjà sentir dans certaines circonscriptions et certains départements où la situation est tendue de façon systémique. Les postes vacants non-pourvus ont, dans certains endroits, été comblés par des brigades qui se sont vues être affectées sur ces postes à l’année. La conséquence est évidente : il n’y aura bientôt plus d’enseignant·es remplaçant·es pour assurer les remplacements courts.

Cela n’augure rien de bon pour la suite de l’année scolaire et la période hivernale.

Cette pénurie structurelle de remplaçant·es a pour effet de dégrader encore les conditions de travail des enseignant·es et les conditions d’apprentissages des élèves. En effet, comment travailler et apprendre dans des conditions correctes quand les effectifs des classes explosent sous l’effet de la répartition des élèves dont le maître ou la maîtresse est absent·e?

Outre le fait qu’il détériore les conditions de travail des enseignant·es, le manque de remplaçant·es a un impact sur les droits des professeur·es des écoles :

– les journées REP+ (9 journées de pondération prévues sur le temps devant élèves) ne sont plus que partiellement assurées, voire pas du tout, fautes de remplaçant·es ;

– l’annulation de formation du PAF dans certains départements ;

– les demandes de stages syndicaux ou les autorisations d’absence sont refusées pour raison de nécessité de service.

À cause du manque de remplaçant·es, les professeur·es des écoles renoncent à leurs droits à la formation et à leurs droits syndicaux. Plus globalement, le manque de personnels dans le premier degré entraîne une dégradation des conditions d’exercice des PE : refus quasi-systématique des demandes de temps partiels qui ne sont pas de droits, faible mobilité sur le territoire,…

Pour assurer une continuité du service public et faire en sorte que chaque enseignant·e absent·e soit remplacé·e, une seule solution : recruter des professeur·es des écoles !

Pour endiguer le manque de remplaçant·es, SUD éducation revendique :

– la création de postes de remplaçant·es en nombre suffisant pour assurer tous les remplacements ;

– la titularisation à temps plein de l’ensemble des enseignant·es non titulaires, sans condition de concours ni de nationalité : les collègues en question sont déjà souvent en poste depuis longtemps, il n’y a aucune raison pour qu’ils et elles ne bénéficient pas du statut de fonctionnaire ;

– l’admission de l’ensemble des admissibles, aux concours internes comme externes : les recalé·es des oraux des concours constituent un nombre très important de potentiel·les futur·es collègues ; au vu de l’urgence de la situation, il est souhaitable qu’ils et elles  soient stagiarisé·es dans leur totalité ;

– l’organisation de concours exceptionnels :  sous forme de concours supplémentaires en fonction des besoins locaux, dans les départements.

Pour faire face à la crise du recrutement et au manque de candidat·es au concours de professeur·es des écoles, et rendre le métier plus attractif, SUD éducation revendique :

– une augmentation générale et conséquente des salaires ;

– le retour à un concours de recrutement à bac+3, suivi de 2 années de formation rémunérées et validées par l’attribution d’un Master pour toute·s !

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Remplacements épuisés : des postes tout de suite !

D’année en année, les gouvernements successifs réduisent les moyens alloués à l’Éducation nationale. et avec eux, celui des postes de remplaçant-e-s. Les suppressions de postes ont provoqué dès septembre l’épuisement des capacités de remplacement aussi bien dans le 1er que dans le 2d degré, privant ainsi des milliers d’élèves de cours et les personnels de formations comme le CAPPEI.

Dans le premier degré, cette situation oblige en cas d’absence d’un-e enseignant-e à répartir ses élèves dans les autres classes déjà surchargées , ce qui dans le contexte sanitaire actuel met en danger la santé des personnels, des élèves et de leurs familles.

Les collègues remplaçant-e-s sont amené-e-s à circuler sur plusieurs écoles ou établissements scolaires, parfois dans la même journée, s’exposant ainsi à un risque élevé de contamination et de propagation du virus.

Le manque des moyens mis en œuvre met en danger la santé des personnels et des usager·e·s de l’école .

Les dédoublements deviennent une mesure urgente afin d’éviter les fermetures des écoles et des établissements et afin de favoriser la mise en place des gestes barrières. Réduisons les effectifs pour que ces lieux ne deviennent pas des foyers potentiels de contamination.

SUD éducation revendique toujours un plan d’urgence prévoyant le recrutement immédiat des personnels nécessaires en créant des postes notamment de remplaçant-e-s et construire des locaux pour baisser les effectifs.

Dans l’attente de création de postes pour faire face à cette crise sanitaire, il est impératif de recruter sur les listes complémentaires et les admissibles aux concours internes. SUD éducation revendique la titularisation des contractuel-le-s.

Remplaçant 1er degré – Mise au point 2019-2020

Une nouvelle circulaire départementale vient d’être envoyée aux écoles pour le Pilotage du remplacement.
L’inspecteur d’Académie y redéfinit les différents postes, droits et obligations des Brigades de remplacement dans le département.

Points importants :

  • Les frais de déplacement (ISSR) sont toujours calculés par rapport au trajet le plus court entre votre école de rattachement et l’école de remplacement (peu importe l’adresse de votre domicile).
  • Une Brigade rattachée à une école de 4 jours peut être amenée à faire des remplacements dans les écoles à 4 jours et demi. Mais elle doit être avertie au minimum la veille dans le cadre d’un remplacement le mercredi matin.
  • Il est vivement conseillé de remplir un tableau personnel de suivi des remplacements (ville, école, niveau remplacé). Cela vous permettra de vérifier qu’aucune erreur n’a été faite lorsque vous recevez votre récapitulatif de remplacements mensuel (cela peut arriver plusieurs fois dans l’année). Si vous constatez une erreur, il faut écrire sur I-prof, et non à la secrétaire de circonscription.
  • Nouveau sur le poste ? Attention : les frais de déplacement (ISSR) sont remboursés… avec 2 mois de décalage.
  • Pour les remplacements cours, les primes REP et REP+ sont attribuées à la journée travaillée. La Brigade bénéficie d’une prime le week-end si elle a effectué le remplacement une semaine entière. Il n’y a pas de prime REP dans le cas d’un remplacement à la demi-journée.

 

Indemnité de sujétions spéciales de remplacement (ISSR) pour l’année 2019-2020 :

Tranche kilométriqueMontant
Moins de 10 km15,38 €
De 10 à 19 km20,02 €
De 20 à 29 km24,66 €
De 30 à 39 km28,97 €
De 40 à 49 km34,40 €
De 50 à 59 km39,88 €
De 60 à 80 km45,66 €
De 81 à 100 km52,47 €
De 101 à 120 km59,29 €
De 121 à 140 km66,10 €
De 141 à 160 km72,92 €
De 161 à 180 km79,73 €

Pour toutes autres questions concernant le poste de Brigade, n’hésitez pas à nous contacter.