Lettre ouverte à un collègue instit,

Dans un récent courrier, tu me faisais part de tes difficultés avec un élève suivi par la MDPH. Où la présence d’une AVS dans ta classe ne t’était pas d’un grand secours. Tu doutais de ta pratique professionnelle et tu émettais l’hypothèse de proposer aux parents de le changer d’école.

Rejette cette hypothèse. Continue ton auto-critique professionnelle mais ne laisse pas la hiérarchie et la politique la transformer en remise en cause culpabilisante et humiliante. Tes difficultés sont normales. Nous tous les connaissons. Elles ne sont pas de ton fait. Voici d’où elles viennent :

De l

Le problème que tu soulèves est très sérieux et nous concerne tous. C’est celui de l’intégration des enfants en grande difficulté, que cette difficulté soit intellectuelle, psychologique ou physique. Et, par voie de conséquence, c’est le problème de nos difficultés dans le travail. Quand nous avons discuté sur l’AIP, lors de la dernière animation pédagogique, on m’a rétorqué qu’on ne pouvait se plaindre de disposer d’un temps confortable pour s’occuper des enfants en difficultés passagères. C’est oublier, à mon sens, que cet AIP est mis en place parallèlement à la réduction des moyens pour l’éducation spécialisée et adaptée (RASED, clis, CMP et autres structures…) ce qui revient à nous octroyer 2 heures de confort pour mieux nous faire avaler les 24 heures restantes, rendues de plus en plus difficiles parce qu’on nous contraint à gérer de plus en plus d’enfants en grandes difficultés en nous ayant ôté des moyens pour les accueillir convenablement.

AVS/EVS !

Au passage, rappelons que l’essentiel des moyens pour l’intégration de ces enfants ne consiste pratiquement plus aujourd’hui qu’en l’embauche d’un AVS. On aurait pu alors imaginer un nouveau corps de professionnels – ce qui n’est pas souhaitable à mon avis mais c’est un autre sujet – se construisant une vraie compétence grâce à l’expérience cumulée au fur et à mesure des années et à la formation. Oui mais voilà, les AVS sont mal payés, systématiquement virés au bout de 3 ans (c’est un peu court pour se forger une expérience !) et l’Etat ne répond pas à ses obligations de formation.

On pourrait également considérer que le travail dans la classe, puisqu’on est deux pour un enfant, devient un travail d’équipe, et donc dégager du temps pour réfléchir en équipe à l’enfant qui nous pose difficulté. Vous avez du temps, l’AVS et toi, pour discuter sérieusement ? D’autant moins de temps que la journée s’est allongée grâce à l’AIP !…

Culpabilisation didactico-pédagogique :

La place de plus en plus importante d’évaluations dont tu n’es plus maître, la fréquence augmentée des inspections recentrées sur la culture du résultat et de la performance autour de chiffres bien peu signifiants, la suppression discrète des éléments d’analyse sociologique (des chiffres autrement plus pertinents !)… tout ceci vise à déresponsabiliser l’institution étatique pour culpabiliser les enseignants et les familles. C’est de l’asservissement programmé. Tente de résister. Ne construis pas ton autocritique sur de telles bases. Elles ne peuvent que te nuire. Elles ne sont pas professionnelles.

 Et l

L’École Publique est un projet de société. Tous les enfants ont le même droit d’accès à un enseignement de qualité, qui doit transmettre des valeurs de solidarité et de liberté. Cette école est celle de tous. Elle ne peut appartenir à aucune institution. Elle est au service des enfants, non de leurs parents, et encore moins au service de politiques. Elle n’est pas un bien de consommation qu’on pourrait choisir. On ne choisit pas son école, on ne choisit pas son enseignant. On ne devrait même pas pouvoir choisir de s’y soustraire. L’obligation de rencontrer l’autre, n’importe quel autre, quelle que soit son origine, quelles que soient ses convictions politiques ou religieuses, quel que soit son milieu social, quels que soient ses handicaps ou ses atouts, quelle que soit n’importe quelle considération… cette obligation de le rencontrer dans un espace protégé de la violence sociétale, est une fondation de la démocratie.

Mais ce projet est attaqué. Et ton désarroi , finalement, vient de là… N’abdique pas !

Pourquoi considérons-nous que l

D’abord, qu’on se comprenne bien, ce n’est pas l’institution étatique que nous voulons défendre, mais son projet. Le projet laïque d’une école pour tous, préparant à la démocratie. Mis à mal. Mis à mort peut-être ? Comment ?

1. On lui oppose depuis toujours une autre école, confessionnelle, projet d’une Église, et dont l’existence permet à certaines familles d’en fuir d’autres. Rien que cela dissout le devoir de mixité, principe d’une vraie démocratie.

2. Un discours relativement récent, devenu majoritaire, tend à vouloir désingulariser ces deux écoles. Comme si leur projet était équivalent, voire identique. Ne pas relancer la guerre scolaire entend-on souvent. On cherche aujourd’hui à les financer également (dernière en date, loi Carle).

Cette vieille concurrence idéologique est en train de céder le pas à l’idéologie moderne, de la concurrence généralisée. On facilite l’émergence et le développement de nouvelles écoles, tenues par d’autres religions (écoles coraniques, hébraïques…) ou bien par des groupes financiers. Comme si ces groupes avaient besoin d’argent, on facilite via les subventions ou les crédits d’impôts le fonctionnement de ces écoles privées. (Serena subventionnée par nos mutuelles ou Acadomia par nos impôts…)

3. Si l’idée d’accueillir les handicapés au milieu des autres enfants est une idée légitime qui va dans le sens du développement de la mixité, le fait de réduire la qualité de leur accueil tout en développant les possibilités de fuite pour les autres revient, en pratique, à développer les discriminations négatives. C’est donc exactement le contraire de notre projet.

Le handicap est ce qu’une société définit comme tel. Il est à la mesure de sa capacité à normaliser. Plus la norme va devenir précise et s’infiltrer dans tous les champs, plus on créera de nouvelles formes de handicap. Or, quel est l’effet de toutes ces évaluations permanentes, uniformes, qu’on nous contraint de pratiquer à l’école ?

On uniformise non seulement les évaluations mais également les moyens (moins de ZEP, AIP pour toutes les écoles, quel qu’en soit le public) pour mieux mettre les travailleurs en concurrence. Nier la réalité d’un terrain hétérogène, c’est une autre façon d’abdiquer le projet de mixité et d’égalité des chances.

On nous demande de participer à la chasse aux sans-papiers. Mais l’école est l’école de tous les enfants. TOUS.

Pour mieux contrôler tout cela, on crée des données sur les individus, on les enferme dans des caractéristiques médicales, psychologiques, sociales, économiques, de nationalité, d’origine, de confession… On informatise le tout (carte vitale, base élève, fichier d’empreinte génétique, etc.) Tout le contraire du projet d’émancipation des futurs citoyens.

Une liste exhaustive serait encore longue.

Il y a donc une cohérence globale. Cette cohérence a un nom : capitalisme ultralibéral. Elle n’est pas le fait d’un complot des puissants contre le peuple, la conséquence d’une volonté d’exploitation sans limites des classes possédantes et d’une domination qui ne rencontre presqu’aucune résistance. Et cette domination produit sa propre légitimation en imposant une vision du monde et des « valeurs », une idéologie qui émane de tous les moyens d’information et de conditionnement. Le plus grave, c’est que nous, les salariés, en avons déjà intégré certains aspects. C’est là le piège. Il nous faut prendre conscience de ce que nous véhiculons nous-mêmes de cette idéologie. Évitons de nous tirer des balles dans le pied. Assumons, revendiquons et défendons l’École Publique, dans nos classes, devant les familles, face à la hiérarchie, dans la rue, devant la société…

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Identité nationale, élections régionales : la droite part en campagne !

Rafle des réfugiés Afghans dans la jungle de Calais, déportation barbare de réfugiés afghans vers leur pays en guerre, lapsus révélateur du ministre de l’Intérieur Hortefeux : « Quand il y en a un ça va, c’est quand il y en a beaucoup qu’il y a problème », la loi sur l’immigration choisie qui permet de trier les étrangers comme des marchandises, création d’un « ministère de l’identité nationale » et sa conséquence directe : chasse aux sans papiers traqués, piégés, expulsés : le « débat sur l’identité nationale » du ministre « de l’immigration, de l’intégration, de l’identité nationale et du développement solidaire », M. Besson, s’annonce sous les pires auspices !

Dans ce contexte, un tel débat a une fonction : celle de mettre à l’index la fraction de notre population qui est d’origine étrangère, en particulier les jeunes issus des peuples des anciennes colonies de la France.

La façon de poser les questions est édifiante :

A la question de départ : « Pour vous, qu’est-ce qu’être Français aujourd’hui ? » il n’y a et ne devrait y avoir qu’une seule réponse : il suffit d’avoir avoir la nationalité française – et ensuite toutes les différences ne sont plus des écarts risquant de disqualifier les migrants et autres sans-papiers mais des différences de fait qu’il faut prendre en considération ! On est Français parce qu’on est né dans ce pays ou parce qu’on a demandé à en acquérir la nationalité. On peut être fasciste, raciste, machiste, homophobe ou xénophobe, si on dispose d’une carte d’identité française on est « bien français » !

Mais la suite du questionnaire du ministre montre bien quel est son objectif, sous couvert de poser la question de l’apport de l’immigration à l’identité nationale : « Comment mieux faire partager les valeurs de l’identité nationale : auprès des ressortissants étrangers qui entrent et séjournent sur le territoire national ? Auprès de ceux qui accèdent ensuite à notre communauté nationale ? »

L’étranger, même celui « qui a accédé ensuite à notre communauté », doit s’assimiler et partager « nos valeurs » de l’identité nationale. Quelles sont-elles ? Peu importe, puisque ce sont les « bons Français », les Français par nature indiscutables qui les définissent.

Pour faire vibrer une fibre nationaliste, M. Besson ranime le débat sur la place des symboles et emblèmes nationaux ; l’obligation pour l’ensemble des jeunes français de chanter au moins une fois par an l’hymne national ; la mise en place de cours d’instruction civique dans les préfectures ; le développement du dispositif de contrat d’intégration républicaine pour les étrangers entrant ou séjournant sur le territoire ; la mise en place d’un contrat avec la Nation lors de l’accession à la nationalité française ; etc.
Ces diverses propositions ainsi que le calendrier choisi (conclusion du processus quelques semaines seulement avant les élections régionales de 2010) trahissent la véritable finalité de cette initiative, à savoir : remettre sur le devant de la scène les questions qui avaient permis à N. Sarkozy de rallier une bonne part de l’électorat du Front national lors des présidentielles de 2007. Pour atteindre ce but, le gouvernement n’hésite pas à mettre les forces de l’Etat au service de la seule stratégie électorale de l’UMP. Ainsi, selon le ministre de l’Education nationale, ce débat va être étendu à l’école. Attendons-nous à devoir résister aux injonctions hiérarchiques en la matière !
Le gouvernement espère focaliser l’espace médiatique sur les seules questions d’identité nationale et d’immigration, pour détourner l’attention des conséquences dramatiques engendrées par une politique gouvernementale de remise en cause systématique de tous les acquis sociaux au seul service du patronat et des nantis : licenciements en cascade, explosion des chiffres du chômage et chute du pouvoir d’achat.

Ce débat sur l’identité nationale reflète les résistances réactionnaires de l’élite gouvernante à accepter une France devenue de fait multicolore et multiculturelle. Cette provocation a un autre but : diviser les travailleurs de toutes couleurs, origines, cultures, avec ou sans papiers, face à la broyeuse sociale patronale, fragiliser davantage des populations entières et favoriser la montée de la xénophobie, du racisme, de l’exclusion et des communautarismes.

SUD Education réaffirme que l’urgence aujourd’hui n’est pas à la mise en œuvre de politiques basées sur les divisions et le rejet de l’autre, mais bien au contraire à des politiques de lutte contre les discriminations, pour l’égalité des droits et contre l’insécurité sociale généralisée.

SUD Education fait siennes les revendications de la coordination nationale des sans-papiers : abrogation des lois racistes Pasqua/Debré/Chevènement/Sarkozy/Hortefeux/Besson – Arrêt de la chasse à l’humain étranger et de la politique des quotas d’expulsions – Fermeture des Centres de Rétention – Arrêt des expulsions – Régularisation de tous les sans-papiers – Pas de frontière entre les travailleurs , libre circulation – Suppression de l’appellation « Ministère de l’identité nationale » – Egalité des droits.

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MANIFESTATION POUR DEFENDRE LES S.E.S.

Mobilisation générale pour défendre les SES ! Le Comité Directeur de l’Apses a décidé d’organiser une manifestation des professeurs de SES et de tous les citoyens attachés à la défense de cet enseignement le mercredi 2 décembre 2009 à Paris (après-midi).

Nous sommes tous couverts (professeurs du public comme du privé) par un préavis de grève déposé, à ce jour, par le SNES, la CGT-Education et SUD Education.

  • Lieu de départ : Palais Royal, rassemblement à partir de 14h30
  • Première partie : Palais Royal – Opéra – Bourse
  • Bourse : Organisation d’un grand « SOS SES » avec les manifestants + prises de parole
  • Deuxième partie : Bourse – République
  • Meeting à la Bourse du travail à côté de République à 18h

Bourse du travail : 3 rue du Château d’Eau, Paris 10e.

Il faut être au moins 1500, comme l’an passé le 3 décembre 2008, pour infléchir les positions actuelles du Ministère. Des évolutions favorables aux SES sont possibles !

REFORME DU LYCEE – ANALYSE

La Réforme du lycée version Luc Chatel : Danger !!! Avis de tempête !!!

Le projet de réforme du lycée a été dévoilé le 19 novembre. Loin de toute considération pédagogique, il s’explique principalement par l’objectif de non remplacement d’un fonctionnaire sur deux dans la fonction publique et spécialement dans l’éducation qui doit y contribuer pour 80 000 suppressions de postes d’ici 2012.

Comme nous le montre l’analyse jointe cela s’accompagne d’une régression des conditions de travail des enseignants, de la qualité des enseignements et en particulier de ce qui peut aider à la construction d’un sens critique par les lycéens.

Retour sur un mauvais film… dont nous pouvons encore changer le scénario en nous mobilisant avec les lycéens et leurs parents.

En PJ l’analyse détaillée de SUD Education Creteil

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Masterisation : Appel SLU (Sauvons L’Université) Nous n’appliquerons pas leur réforme !

Appel aux enseignants de la maternelle à l’université, aux parents d’élèves, à tous les citoyens.

Le 13 novembre 2009, le gouvernement a présenté ses décisions concernant la réforme de la formation des enseignants pour les écoles, les collèges et les lycées.

Nous, personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche, nous lui répondons aujourd’hui que nous refusons d’appliquer ces décisions néfastes, prises en dépit du bon sens et au mépris de tous.

Nous n’appliquerons pas cette réforme, nous ne mettrons pas en place les stages, nous ne rédigerons ni projet de maquettes ni parcours de formation,

Nous ne contribuerons pas à la destruction du service public de l’enseignement et de la recherche de la maternelle à l’université.

Que le gouvernement prenne ses responsabilités. Nous prenons les nôtres !

Sauvons l’Université ! le 24 novembre 2009.

http://www.sauvonsluniversite.com/

En PJ l’intégralité de l’appel

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AVIS DE « GRAND FRAIS » SUR LE SERVICE PUBLIC D’ORIENTATION DE L’EDUCATION NATIONALE

VOUS AVEZ DIT ORIENTATION ? NOUS ENTENDONS INSERTION

Comment démolir le service public d’orientation de l’Education Nationale en 2 étapes

1 / Stigmatiser et dénigrer, affaiblir et dévoyer les missions

2 / Orienter et form(mat)er à la précarité professionnelle tout au long de la vie, insérer…

Principales dispositions relatives à l’information et l’orientation contenues dans la loi sur l’orientation et la formation professionnelle

PDMF : changement de cap dans le travail en orientation

ONISEP : chronique d’une privatisation annoncée

Sud Education est totalement opposé à toute idée de continuum « orientation / insertion tout au long de la vie ».

Nous combattrons toute perspective de régionalisation du service et des personnels d’orientation, ainsi que toute mesure visant à mettre en place une orientation à deux vitesses.

Nous continuons aujourd’hui comme hier à défendre (et souligner la nécessité de) l’existence d’un véritable service public d’orientation de l’éducation nationale dans l’éducation nationale sur la base de ses missions actuelles au service de tou-te-s les élèves

NON AU DEMANTELEMENT DU SERVICE PUBLIC D’ORIENTATION

NON A LA FUSION / PRIVATISATION DE L’ONISEP

NON A LA CONFUSION — SUBSTITUTION ORIENTATION / INSERTION

ORIENTATION, SUD EDUCATION REVENDIQUE :

Pour les CIO :

Maintien de la place et du statut des CIO (relevant du Ministère de l’Education Nationale et indépendant des établissements scolaires).

Maintien d’un réseau de CIO sur tout le territoire (au moins les 560 existants).

Gestion uniforme des moyens de fonctionnement assurée par l’Education Nationale.

Des moyens de fonctionnement et des locaux décents permettant l’accueil du public dans les meilleures conditions.

Des personnels administratifs, titulaires de l’éducation nationale en nombre suffisant.

Des documentalistes à la hauteur des besoins. Au minimum un poste à temps plein, quelque soit la taille du CIO ou de l’antenne.

Pour les COP :

Maintien du statut de fonctionnaire d’état et des missions actuelles. Notre cœur de métier, c’est l’information et le conseil individualisé en orientation.

Maintien de la formation professionnelle spécifique et du niveau de qualification actuel.

Des recrutements permettant d’atteindre dans les 5 ans à venir le ratio 1 COP pour 500 élèves du second degré.

Des recrutements permettant d’intervenir significativement dans l’enseignement supérieur.

Des conditions de travail adaptées (respect de la maitrise de l’emploi du temps sur la base de 35 heures hebdomadaires avec le maintien du quart temps, prise en charge des frais de déplacement, dotation en matériel

informatique).

Arrêt du recrutement de personnels précaires et titularisation immédiate et sans condition de ceux déjà employés.

Création de postes de titulaires réservés réellement aux remplacements.

Pour l’ONISEP

Des moyens de fonctionnement conséquents, assurés exclusivement par l’Education Nationale, qui garantissent l’indépendance de son activité et une diffusion systématique de ses productions (un office central avec une rédaction

autonome, des délégations régionales avec des points de diffusion accessibles)

6 pages d’analyse en PJ

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Manifestation « Unis Contre une Immigration Jetable »

IMMIGRATION JETABLE, NON !

POUR UNE POLITIQUE DE L’IMMIGRATION RESPECTUEUSE DES DROITS FONDAMENTAUX

MANIFESTATION DIMANCHE 29 NOVEMBRE À 15H00 À RENNES – PLACE DE LA MAIRIE

à l’appel du Collectif 35 UCIJ – Uni(e)s Contre une Immigration Jetable

Des enfants arrêtés

Des bébés en centre de rétention

Des familles et des couples séparés

Des lycéens et des étudiants forces d’arrêter leurs études

Des malades prives de soins, des exiles pourchasses

Des travailleurs qui cotisent et n’ont aucun droits sociaux

Une main-d’œuvre immigrée maintenue volontairement dans la précarité

Des centaines de demandeurs d’asile et de personnes sans papiers en Ille et Vilaine laissées à la rue

Charters, quotas d’expulsion, quotas de délits de solidarité, fichage, appels à la délation, traitement arbitraire et suspicion à tous les niveaux de l’administration, contrôles au faciès, enfermement, morts en fourgon, décès aux postes de police.

La France ne respecte pas ses engagements comme signataire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, de la Convention Européenne des Droits de l’Homme, de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, des textes qui défendent et protègent le droit de

toutes et tous.

Les politiques d’immigration française et européenne désignent les étrangers comme une menace. Elles orientent nos sociétés vers une xénophobie d’Etat.

Sous couvert de défendre une prétendue identité nationale, elles incitent au racisme et au repli communautaire. Elles sont utilisées pour aggraver les régressions sociales dirigées contre toutes et tous.

L’instrumentalisation politique des questions d’immigration entraine nos pays sur des pentes dangereuses.

• NOUS N’ACCEPTONS PAS LES POLITIQUES COMMISES EN NOTRE NOM !

• NOUS VOULONS L’EGALITE DES DROITS !

UCIJ 35 :

Alternative libertaire – Amitiés kurdes de Bretagne – ATTAC 35 – CGT 35 – Cimade Rennes – CNT STE 35 – DAL 35- FASE 35 – FEP CFDT 35 – FSU 35 – Gauche unitaire 35 – Groupe la vie nouvelle Rennes – LDH Rennes – les Verts Rennes – Mix-Cite Rennes – MJCF 35 – MJS 35 – MRAP 35 – Mouvement de la paix Rennes – NPA 35 – Relais étrangers – RESF 35 – RUSF 35 – UAIR – Union syndicale Solidaires 35 – UNEF Rennes

GREVE LE 24 NOVEMBRE

SUD Éducation 35 appelle à la grève mardi 24 novembre 2009 :

* Manif « interprofessionnelle » la Poste place de la république à
Rennes à partir de 10H30

* Manif éducation intersyndicale 11 H devant l’IA

* AG intersyndicale éducation 15H IUFM.

Avis d’alerte rouge ! Les prévisions de budget 2010 laissent présager un état

d’asphyxie pour l’Education Nationale : plus de 10000 postes supprimés dans l’EN, qui s’ajoutent aux 30000 déjà supprimés ces deux dernières années ! Le gouvernement poursuit sa politique de casse généralisée des services publics en démolissant l’éducation, la poste, le fret ferroviaire…

Ça suffit !!!

NON aux suppressions de postes et leurs corollaires :

  • le recours massif aux heures supplémentaires,
  • les classes surchargées,
  • la dégradation systématique des conditions de travail pour les personnels et les élèves,
  • le recours galopant à l’emploi de personnels précaires,
  • les suppressions d’heures de cours et la disparition programmée des RASED.

OUI à :

  • l’augmentation des recrutements aux concours,
  • une véritable formation des enseignants,
  • la revalorisation de tous les personnels et de leurs salaires,
  • la défense de leurs statuts,
  • la titularisation sans condition de tous les précaires.

En conséquence, la Fédération Sud Education

appelle l’ensemble des personnels à la

grève, le mardi 24 novembre 2009

Assemblée générale SUD Education 35 le 4/11/2009

Assemblée générale de SUD Education 35 mercredi 4 novembre à 18H, pliage du journal à partir de 16H

Ordre du jour :

  • la grève du 24 novembre.

Quelle position pour Sud éduc 35 ? (la Fédération a d’ores et déjà décidé d’y appeler…)

  • le CF de novembre et l’appel à un congrès extraordinaire
  • Solidaires et le local…
  • les suites des actions pour la défense des services publics, et de la Poste en particulier ;
  • propositions d’articles pour le journal de novembre

Journal SUD Education 35 OCT 2009

SOMMAIRE :

EDITO :

Fin programmée des professeurs fonctionnaires de l’Education Nationale

AIP :

le confort et la galère

LOI CARLE :

Pendant qu’on saigne l’enseignement public,le privé est toujours plus subventionné !

NEGOCIATIONS DANS L

:Mais qui est le dindon de la farce ?Mastérisation, revalorisation : le SNES se rebiffe !

FRANCE TELECOM

:Le numéro de téléphone de la morgue passe par France Telecom…Qui sont les assassins ?

PRIVATISATION DE LA POSTE :

Que vive le service public postal !

BULLETIN D

SYNDIQUEZ VOUS !. . . . . . .

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Fin programmée des professeurs fonctionnaires de l’Education Nationale

Fin programmée des professeurs fonctionnaires de l’Education Nationale…

Le syndicat Sud-éducation 35 appelle l’ensemble des enseignants à lutter contre la réforme de la formation des professeurs qui imposera l’obtention d’un master pour passer les concours. Le but réel de cette transformation des conditions d’accès au métier est de constituer un vivier de futurs contractuels, titulaires d’un master professionnalisé mais ayant échoué au concours. Embauchés de façon massive ( comme cela s’est produit dans d’autres administrations) ils ne bénéficieront pas des aspects protecteurs des différents statuts. De plus en plus de professeurs se retrouveront ainsi précarisés, soumis au diktat de chefs gestionnaires(façon France Telecom) dotés de plus en plus de pouvoir grâce à la progression de l’autonomie des établissements… jusqu’au jour où, les concours étant supprimés, toutes les embauches s’effectueront sous cette forme. Les concours, en effet, ne sont pour l’instant maintenus que pour masquer leur suppression prochaine ! Les organisations syndicales qui, tel le SNES, se sont abstenus lors de la présentation de ce projet au CTP ministériel prennent un grand risque à éluder le sens réel de cette réforme qui par ailleurs, n’élève pas (bien au contraire) le niveau de formation théorique des enseignants et diminue de façon substantielle leur formation professionnelle (cf l’article dans notre journal du mois de septembre). L’ensemble de la profession doit sans tarder se mobiliser contre une réforme régressive qui est un maillon important du projet éducatif sarkoziste dont l’objectif réel est le démantèlement de l’Education Nationale. L’année passée, la détermination farouche des lycéens a fait capoter la réforme des lycées de Darcos. L’enjeu est important, soyons à la hauteur ! Osons défendre nos professions et à travers elles le service public de l’Education !

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L’AIP ou le confort et la galère

Il faut bien l’admettre. L’AIP est majoritairement bien perçue parmi nous. Ces 2 heures hebdomadaires avec quelques élèves seulement nous apportent le confort d’un contact privilégié avec quelques enfants en difficultés. Nous avons l’impression de pouvoir enfin, disposer de temps pour eux. L’AIP, bulle d’oxygène – c’est donc un progrès, est la bien venue quand, le reste du temps, nous courons.

Après quoi courons-nous ? Le temps justement. Le temps pour la caser cette AIP, deux heures de plus à intercaler dans les quatre journées de la semaine. Souvent le midi, plus le temps de manger, d’échanger avec les collègues. Parfois le soir, histoire de rallonger la journée d’école, avant d’attaquer les corrections. Et puis, tous ces documents administratifs à rédiger… encore et toujours plus de paperasse.

Après quoi courons-nous ? Les dossiers MDPH. Équipe éducative. Rencontrer l’AVS. Comprendre cet enfant en grosse difficulté. Trouver du temps pour l’aider. Pas d’AIP pour lui. L’AIP, c’est pour l’enfant en difficulté passagère.

Mais lui, l’enfant en grosse difficulté, qui l’aide ? Et qui nous aide à l’intégrer ? Qui nous aide à cerner sa difficulté, à nous former pour y faire face, telle année au handicap physique, telle autre, au trouble du comportement, telle autre, au handicap intellectuel ? C’est qu’on doit intégrer tout le monde, maintenant. Projet philosophiquement louable, à condition de ne pas l’aborder naïvement. Les établissements diversement spécialisés, les clis, les RASED, on le constate tous les jours, sont de moins en moins dotés. C’est que tout ceci coûte cher. Beaucoup plus cher que des AVS qui sont EVS et qu’on balancera passées 3 années à travailler avec nous, ayant fait leur possible, comme nous. Parce qu’au bout du compte, tout ça, c’est nous qui le récupérons, dans nos classes. C’est seulement du travail en plus, des moyens en moins, le tout concentré sur les 24 heures semaine. ON pourrait appeler ça la galère.

Grâce à l’AIP et aux autres réformes, nous sommes passés de 26 heures de travail à 24 heures de galère + 2 heures de confort. Subitement, j’ai un doute… est-ce qu’on ne se serait pas fait entuber ?

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Loi Carle :

Pendant qu’on saigne l’enseignement public,

le privé est toujours plus subventionné !

La « laïcité ouverte », dont se réclament Sarkozy et son gouvernement, est l’occasion d’un nouveau cadeau fait à l’enseignement privé et donc d’un nouveau recul de la laïcité à l’école.

L’appropriation d’argent public par des intérêts privés se poursuit à travers la nouvelle loi « Carle » votée par le parlement lundi 28 septembre 2009 : la majorité s’applique à banaliser la mise sur le même plan de l’école publique, qui est ouverte à tous les enfants, et de l’école privée, qui sélectionne à sa guise et sert des intérêts privés – bien souvent religieux : plus de 90% des écoles privées sont catholiques.

Déjà largement subventionnée pour qu’elle puisse bénéficier de tarifs attractifs, l’école privée prétend être considérée à égalité avec l’école publique, sauf qu’elle est l’instrument de l’inégalité scolaire : l’enseignement privé accueille un public scolaire qui est, par sa composition sociale, très différent de celui de l’école publique : les catégories à revenu élevé y sont largement surreprésentées. L’école privée est l’instrument de l’inégalité scolaire et elle ouvre une brèche dans le principe de laïcité, qui garantit une indépendance de l’école à l’égard des groupes de pression religieux… et autres.

La « loi Carle »crée pour les communes une obligation de financement des élèves scolarisés dans le privé en dehors de la commune aux conditions suivantes (Art. L. 442-5-1) :

« … Cette contribution revêt le caractère d’une dépense obligatoire lorsque la commune de résidence ne dispose pas des capacités d’accueil nécessaires à la scolarisation de l’élève concerné dans son école publique, ou lorsque la fréquentation par celui-ci d’une école située sur le territoire d’une autre commune que celle où il est réputé résider trouve son origine dans des contraintes liées :

1° aux obligations professionnelles des parents, lorsqu’ils résident dans une commune qui n’assure pas directement ou indirectement la restauration et la garde des enfants ou si la commune n’a pas organisé un service d’assistantes maternelles agréées ;

2° à l’inscription d’un frère ou d’une soeur dans un établissement scolaire de la même commune ;

3° à des raisons médicales. »

Et qui plus est, la commune pourra toujours, dans les autres cas, financer si elle le souhaite !

La loi Carle vient se substituer à la loi du 13 août 2004, soutenue notamment par le sénateur Charasse (PS), dont les dispositions sur le même sujet -son article 89- étaient régulièrement invalidées devant les tribunaux : elle aggrave la situation existante. Pendant que les écoles privées récolteront ainsi davantage de fonds publics pour soigner leur attractivité en surfant sur le consumérisme scolaire, les écoles publiques pourront continuer à gérer la pénurie et les conséquences de la ségrégation sociale. Celle-ci s’organise derrière des slogans biaisés et antinomiques de « liberté de choix » et de « parité de traitement ». Le système à deux vitesses s’aggrave dans l’éducation et les intérêts de petites minorités sont favorisés aux dépens de l’intérêt collectif.

Sud éducation dénonce le financement public des écoles privées, instruments de ségrégation – sociale, voire communautaire – dans la jeunesse, instruments de dénaturation du Service Public, qui est aligné sur les méthodes de gestion du privé. Loin d’avoir une « mission de service public », l’enseignement privé a bel et bien une « mission » de destruction de l’école publique, laïque.

Sud éducation estime qu’il ne doit y avoir qu’une école pour tous les enfants et jeunes de ce pays, et donc que l’enseignement privé doit être nationalisé.

Mastérisation, revalorisation : le SNES se rebiffe !

Mais qui est le dindon de la farce ?

Mastérisation, revalorisation : le SNES se rebiffe !

Au CTP ministériel de rentrée, le SNES persiste à tenter de justifier l’injustifiable : dans sa déclaration, il justifie son accord tacite avec la réforme de la « mastérisation ». Celle-ci aurait dû justifier une augmentation des salaires (la « revalo » du SNES)… Nous avons dit dans notre bulletin précédent combien cela reposait sur une vision idéaliste (et, au demeurant, élitiste et réactionnaire) des salaires, sans voir que le facteur déterminant en ce domaine aussi est le rapport de forces entre les classes… (les classes sociales, pas la « hors-classe », autre miroir aux alouettes dans lequel le SNES a donné naguère)

« Une véritable revalorisation doit donc embrasser toutes les dimensions du sujet : remettre à niveau l’ensemble des rémunérations, traiter la question de l’amélioration des conditions de travail, de la formation et d’une mobilité choisie, traduire l’élévation du niveau de recrutement –assise sur le Master-, reconnaître la qualification. C’est bien une revalorisation générale qu’attendent nos collègues et non des ajustements limités. »

Quel est, en effet, le bilan de l’abstention – équivalant soutien – sur la question de la mastérisation ?

Le SNES le dresse lui-même dans un communiqué publié au début octobre :

« Plus de deux ans après les promesses du candidat puis Président de la république N. Sarkozy d’une revalorisation des enseignants, la présentation d’un plan de revalorisation devant le CTPM semblait un signal positif. La déception et la colère sont à la mesure des attentes des personnels : le plan présenté par Luc Chatel est une provocation* !
L’augmentation de 100 euros du salaire pour les nouveaux recrutés n’est pas une valorisation mais une dévalorisation** ! Recrutés un an plus tard et avec un diplôme supérieur, ils seraient rémunérés à un salaire inférieur à celui que touchent les actuels recrutés après un an d’enseignement.
Pour les milieux de carrière : rien !
Pour les fins de carrière, alors que la pénibilité est de plus en plus grande pour nos collègues, PEPS, PLP, certifiés et agrégés, et que la durée d’activité ne cesse de s’allonger : rien !
Dégradation des conditions de travail résultant de la poursuite de la politique de suppression de postes… »

* Comme si on pouvait attendre autre chose… ** C’est exactement ce que nous vous annoncions !

Bilan : pour tout résultat, RIEN.

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France Telecom…Qui sont les assassins ?

Le numéro de téléphone de la morgue passe par France Telecom…Qui sont les assassins ?

Lundi 28 septembre un travailleur de France Telecom s’est donné la mort près d’Annecy. Il a mis en cause dans un courrier son entreprise. Cette dernière venait de lui imposer une mobilité modifiant radicalement son activité professionnelle.
Jeudi 15 octobre, un ingénieur de France Telecom s’est pendu sur son lieu de travail, le 2e suicide à Lannion en peu de temps (le précédent a eu lieu dans la nuit du 29 au 30 août), le 25e en France depuis février 2008. Mardi 13 octobre, un employé de la même entreprise avait tenté de se suicider à Marseille.

Il s’agit d’une véritable hécatombe qui ne doit rien au hasard. Elle est le produit d’une politique volontariste de la direction de l’entreprise qui a sacrifié la santé de ses salariés aux impératifs des profits financiers et de la rémunération des actionnaires.

En 2004, Dominique Decèze auteur d’un livre sur France Telecom a répondu aux questions d’un journaliste de « Témoignage ». Il avait alors indiqué « que plusieurs études ont établi un lien scientifique entre les restructurations et la souffrance psychique des employés…De nouvelles méthodes de gestion ont été brutalement introduites par Michel Bon PDG de 1995 à 2002 : recherche de la performance, compétition entre salariés, conquête des clients(…)La direction a systématiquement cherché à détruire tout collectif de travail qui pouvait faire obstacle à la montée de l’individualisme. » Il a cité plusieurs exemples pour illustrer ses dires : « des personnes sans affectation parce qu’on leur refusait toujours des postes, un cadre muté 6 fois de suite en 5 ans sans raison, des couples séparés par mutation professionnelle… On a vu des services déménager à répétition dans un département, contraignant les employés à suivre. » Selon Dominique Decèze « France Telecom a servi de laboratoire à la première grande remise en cause de la Fonction publique. Cela préfigure ce qui risque d’arriver à la Poste ou à E D F.- G D F. La direction avait parfaitement conscience de ce qui se passait. Elle estimait que c’était le prix à payer. Il y a 6000 départs par an à France Télécom , se débarrasser des fonctionnaires par tous les moyens est une priorité. »

Dans un communiqué rédigé après le 23e suicide le syndicat SUD PTT déclarait avoir dénoncé sans succès auprès de la direction la souffrance généralisée des salariés d’Orange/FT. « Depuis de nombreuses années » ajoutait-il » les restructurations s’enchaînent sur fond de fermetures de sites, changements de métiers, plans de suppressions d’emplois. Parallèlement, l’organisation du travail est devenue complètement pathogène :contrôle permanent, individualisation à outrance, mise en concurrence des salariés, industrialisation totale des process…le travail a perdu son sens à FT/Orange. D’après l’Observatoire National du Stress mis en place par la CFE-CGC et SUD, l’objectif de la direction est d’atteindre 22000 départs en 3 ans.

Voilà ce qu’est devenue la branche téléphonique des PTT !

Privatiser un service public en effet signifie que l’objectif recherché n’est plus le service rendu aux usagers par l’Etat qui, malgré ses déficiences, défend néanmoins en partie l’intérêt commun. Seul compte désormais le rendement financier des actionnaires qui contrôlent par le biais du C.A. les nominations des dirigeants du groupe. Ces derniers sont choisis pour leur attachement à l’idéologie libérale et leur capacité à promouvoir un développement de l’entreprise lié aux intérêts des propriétaires que sont les actionnaires. Ils sont remerciés en conséquence par des salaires mirobolants, par des parachutes dorés exorbitants et par l’octroi de stock options. A France Telecom 25 millions de stock options ont été distribuées aux 800 managers et plus hauts dirigeants du groupe. Une façon supplémentaire de s’assurer leur subordination aux intérêts du marché.

Mais les usagers, devenus clients, ne sont pas les seules victimes de cette transformation de la philosophie de l’entreprise qui, de fait, ne s’intéresse plus qu’à la rentabilité de l’action. L’organisation du travail toute entière est chamboulée pour atteindre des objectifs qui n’ont que peu à voir avec le bien commun. Toutes les résistances collectives à cette nouvelle manière de voir les choses sont systématiquement broyées par un fonctionnement hyper hiérarchisé qui s’ingénie à isoler chaque travailleur et à briser l’autonomie de chacun. Une immense machine inhumaine dotée d’un pouvoir arbitraire s’installe. Chaque salarié, une épée de Damoclès au-dessus de la tête et un poignard au creux des reins est non seulement pressuré mais aussi toujours dans l’inquiétude de devoir changer de poste de travail ou bien de région. Logique violente qui n’hésite pas pour le bien des actionnaires à déstabiliser leur vie professionnelle et leur équilibre psychologique . Certains d’entre eux dans ces conditions n’ont plus la force de lutter et de vivre…

Triste et macabre bilan d’une politique rétrograde, soi-disant moderne, qui fleure bon le dix-neuvième siècle !

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Privatisation de la poste

Que vive le service public postal !

La consultation citoyenne organisée par le Comité national contre la privatisation de la poste a obtenu un franc succès. En seulement quelques jours de mobilisation, plus de 2 millions 300 000 personnes en France, 33 176 en Ille et Vilaine (11808 à Rennes, 3385 à Saint-Malo, 2317 à Fougères, 1318 à Dinard, 443 et 355 dans les petites communes de Lanhelin et de Saint-Brolade !) se sont exprimées en votant massivement non au projet de privatisation de la poste. Les Français en effet ne sont pas dupes, ils ont parfaitement compris que la transformation en société anonyme n’était qu’une étape supplémentaire vers le démantèlement complet du service public postal.
La privatisation ne sera que l’aboutissement d’un processus engagé en 1997 par une directive européenne imposant sous le gouvernement français de l’époque dirigé par Lionel Jospin la fin du monopole public. Quelques années plus tard, le Conseil européen de Lisbonne des 23 et 24 mars 2000 (ou siègent Chirac et Jospin) demanda à la Commission européenne d’accélérer la libéralisation des secteurs tels que le gaz, les services postaux et les transports. Ce qui sera fait avec une directive du 10 juin 2002 ( sous le gouvernement Raffarin) qui fixera un calendrier à cette ouverture à la concurrence. Le 4 octobre 2006, la Commission européenne exigera de la France « la suppression de la garantie étatique illimitée en faveur de la poste » expliquant que cette dernière « place l’entreprise dans une position avantageuse par rapport à ses concurrents et crée ainsi une distorsion de concurrence sur un marché en voie de libéralisation ».Un service public qui ne peut plus s’appuyer librement sur son autorité de tutelle n’est plus que l’ombre de lui-même. Il est clair ainsi que si la privatisation proprement dite n’est pas formellement imposée par l’Europe, cette dernière fait ouvertement pression pour l’obtenir ayant de toute façon créé avec la complicité des gouvernements de gauche et de droite les conditions de l’affaiblissement de l’entreprise publique condamnée pour survivre dans un marché concurrentiel à singer le capitalisme privé, obnubilée par les seuls profits et non par l’intérêt des usagers. Le choix se réduit désormais à un service public aux ailes coupées ne pouvant plus s’appuyer réellement sur l’Etat ou bien à la privatisation en bonne et due forme qui bien sûr ne fera qu’aggraver la situation faite aux usagers et aux employés (dont la situation de fonctionnaires ne sera plus qu’un souvenir).

Défendre le service public postal impose en réalité non seulement de s’opposer au changement de statut proposé qui conduira évidemment à la privatisation mais aussi de remettre clairement en cause les politiques européennes qui ont cassé les monopoles des services publics. L’intérêt d’une entreprise publique fonctionnant avec les mêmes critères qu’une entreprise privée est en effet extrêmement limité. Il ne peut s’agir de casser le large front qui s’est levé pour défendre le statut public de la poste (il est nécessaire bien au contraire de le renforcer) mais le débat doit avoir lieu et il est de la responsabilité des organisations syndicales de le mener en toute clarté.

D’autre part se pose dorénavant la question de la continuation de la mobilisation. Comment imposer au gouvernement sarkozyste l’enterrement de son projet ? Les comités s’ils ne veulent pas se contenter d’actions symboliques doivent organiser l’action dans la durée, mener une guérilla systématique réunissant les personnels et les usagers dans un combat permanent contre les fermetures des bureaux de poste (depuis 1997 6000 bureaux ont été remplacés par des points postes chez les commerçants ou par des agences postales à la charge des communes). Des actions d’envergure nationale comme celle de la votation du 3 octobre sont nécessaires. Il est possible de prévoir des grandes journées de défense du service public postal se déclinant sous la forme de grandes manifestations mais cela ne pourra suffire. Faire reculer sur une question aussi emblématique un gouvernement aussi déterminé implique une volonté de vaincre qui se donne les moyens de la victoire. Ne peut -t-on rêver à une grève unitaire des postiers soutenue par l’ensemble du service public et par la population mobilisée, cette dernière refusant par exemple d’acquitter ses factures de gaz et d’électricité (autres services publics jetés en pâture) tant que le projet de privatisation du bien commun que représente le service postal n’est pas abandonné ?

Donnons vie à ce rêve !

Défendons le service public postal et, à travers lui, défendons l’ensemble des services publics (eau, gaz, électricité, télécommunication, courrier, transports, Education… ) !

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REFERENDUM CONTRE LA PRIVATISATION DE LA POSTE

Alias » Consultation nationale du samedi 3 octobre 2009

Le gouvernement veut changer le statut de La Poste pour la privatiser,

êtes vous d’accord avec ce projet ? oui/non « 

Plus d’infos : http://www.appelpourlaposte.rezisti.org/

Les lieux de vote dans le département : http://www.appelpourlaposte.rezisti.org/spip.php?article140

En PJ le tract de Solidaires pour vous donner de bonnes raisons de voter.

Journal SUD Education 35 SEPT/OCT 2009

Notre production littéraire et contestataire locale au sommaire :

SOMMAIRE VIRAL :

EDITO : un simple sirop ne suffira pas à endiguer la pandémie libérale.

CONTRES-REFORMES : Attention, travaux de démolition en cours !

PORTRAIT D’UN MINISTRE « qui le vaut bien »

MASTERISATION : Elévation ou régression ?

BAC : des conditions de correction inacceptables

USTKE : Liberté pour les syndicalistes kanaks

MARCHANDISATION : du soutien scolaire grâce à la MAIF et la MGEN

BULLETIN D’ADHESION : SYNDIQUEZ VOUS !

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