Fiches et analyses – Pour réduire les inégalités de genre à la maison et au travail : allongement du congé et accueil de l’enfant

Le 23 octobre dernier, l’Assemblée nationale a adopté l’allongement de la durée du congé « paternité » à 28 jours dont 7 jours obligatoires. Ce dispositif entrera en vigueur à compter du 1er juillet 2021. Pour rappel, actuellement, ce congé, mis en place en 2002, est facultatif et dure 11 jours consécutifs seulement auxquels s’ajoutent trois jours de congé de naissance (soit 14 jours au total). Avec l’application de la nouvelle mesure, trois jours de congé de naissance seront indemnisés par l’employeur et 25 jours de congé « paternité » seront indemnisés par la Sécurité sociale (32 jours en cas de naissance multiple). Cette mesure s’appliquera également à la fraction du congé que les parents se partagent en cas d’adoption d’un enfant. L’Assemblée Nationale a également voté le passage de dix à seize semaines du congé des familles adoptant un enfant. L’allongement de la durée de ces congés est une légère avancée pour plus d’égalité entre les hommes et les femmes mais il est largement insuffisant. Aujourd’hui encore, l’essentiel de la charge liée aux enfants, qu’elle soit mentale, sociale ou professionnelle, repose sur les femmes.

SUD Education revendique:

● La suppression du terme congé «paternité» et le remplacement par«congé accueil de l’enfant», plus inclusif, notamment pour les couples lesbiens mais aussi les couples adoptant un enfant.

● Immédiatement: l’obligation pour l’employeur de donner un congé second parent et son allongement à 9 semaines avec une obligation de le fractionner, à sa convenance sur la période pré ou post-arrivée de l’enfant (naissance ou adoption). (4 semaines avec la mère, 5 semaines après la fin du congé maternité).

● À plus long terme : l’allongement jusqu’à 16 semaines comme pour le congé maternité.

● Une société plus égalitaire. Cela passe notamment par la lutte contre le patriarcat qui assigne des rôles selon le genre. Les femmes et les minorités de genre doivent avoir les mêmes droits que les hommes cis-genre, qu’iels décident ou non d’avoir des enfants.