Les liaisons dangereuses de l’Université de Rennes avec l’armement et la surveillance israélienne !

On le sait, et ses présidents ne cessent de nous le répéter, l’Université de Rennes se veut être l’une des meilleures universités françaises dans les domaines des télécommunications, des réseaux et du cyber. Ces domaines de recherches, qui pourraient pourtant avoir de vraies résonances sociales et publiques, sont depuis longtemps étroitement liés aux entreprises et industries de l’armement, du contrôle social et sécuritaire ou de la banque. Ainsi, l’Institut d’Électronique et de Télécommunications de Rennes (IETR) travaille avec Thalès (branche Alenia Space) sur de la recherche sur les antennes satellitaires. L’Institut de recherche en informatique et systèmes aléatoires (IRISA), se fait lui le champion de la cybersécurité et met en avant sa collaboration une fois de plus avec l’entreprise Thalès.

Thalès, multinationale française tentaculaire de l’armement, travaille avec le groupe Elbit System, entreprise d’armement israélienne, qui commercialise le drone Hermes 450 équipant l’armée israélienne. Depuis quelques années, l’armée israélienne a transformé ces drones en drones de combat équipés de missiles et ont été utilisés dans les guerres contre le Liban en 2006 (1 200 morts civils), Gaza en 2008/2009 (1 330 morts) et Gaza 2014 (2200 morts dont 1 /4 d’enfants). Depuis le 7 octobre, plus de 15 000 gazaouis sont mort.es dont de nombreux enfants dans les frappes israéliennes préparées par la reconnaissance permise par ces drones, et donc ces technologies travaillées aussi dans nos laboratoires de recherche.
On comprend donc bien que la recherche sur les satellites de l’IETR et Thalès a une implication concrète dans l’utilisation de ces drones.

L’Université de Rennes 1 travaillait il y a quelques années encore avec l’entreprise Check-point (tout un programme), acteur mondial de la cybersécurité au chiffre d’affaires insolent de deux milliards de dollars. Cette entreprise, possédée entre autres par le maire de Jérusalem, travaille en étroite collaboration avec l’armée israélienne. 

A  travers ses projets de recherches, de partenariats et de conventions, l’Université de Rennes travaille avec des entreprises meurtrières comme Thalès et Elbit System qui ont participé de près ou de loin aux dernières guerres sanglantes menées par l’armée israélienne contre la population civile palestinienne, ou en soutenant et encourageant financièrement la colonisation israélienne en Cisjordanie.

Pourquoi ne pas parler aussi des liens (conventions, partenariats) que l’Université de Rennes tisse et privilégie avec des Banques comme la BNP ou encore Axa (IUT de St Brieuc).  Chacune de ces sociétés détient plusieurs participations dans des banques ou entreprises actives dans les colonies israéliennes. Au-delà de ces participations, ces sociétés financent des projets d’entreprises directement impliquées dans la colonisation. Ce fut notamment le cas lors de l’octroi d’un prêt en 2004 de 288 millions d’euros par un consortium de banques (dont BNP Paribas), à l’Israel Electric Corporation. Cette entreprise approvisionne directement les colonies en électricité.

Non contente de fournir de la recherche à des entreprises israéliennes d’armement et de contrôle sécuritaire, l’université de Rennes via l’IRISA et l’OSUR construit des partenariats avec la Ben Gurion University et la Tel Aviv University (TAU). Les universités israéliennes sont de véritables rouages dans la recherche et la formation des politiques sécuritaires, militaires… de l’État d’Israël pour assurer le contrôle sur la population palestinienne. Tout ceci est intolérable et nous exigeons que l’Université de Rennes n’accorde pas de légitimité institutionnelle à l’occupation, à la colonisation et à l’apartheid israélien dont la TAU est complice.

Dans le cadre de la campagne internationale BDS, il est primordial de ne pas oublier les  liaisons dangereuses qu’entretient notre université avec le système colonial et d’apartheid  israélien. En Belgique ou au Royaume-Uni, des travailleurs.euses ont bloqué les entrées d’une usine du géant de l’armement israélien Elbit Systems. Partout dans le monde, la campagne « Stop arming Israël » se développe. Il est temps de s’y impliquer pour mettre fin aux partenariat entre notre université et des entreprises qui participent d’une manière ou d’une autre au conflit et à la destruction de Gaza.

L’AURDIP, l’Association des Universitaires pour le Respect et le Droit International en Palestine, est un très bon outil militant pour engager la bataille pour le Boycott Universitaire sur nos campus.