Formation : Rendre visibles les atteintes à la santé liées au travail

Voici le programme de la formation « Rendre visibles les atteintes à la santé liées au travail’ qui se tiendra le 24 novembre prochain à la maison de quartier de Villejean.
 
Inscriptions avant le 16 octobre 2020 à : santetravail@solidaires35.fr
Vous trouverez la fiche d’inscription pour le stage ici.
 
Cette journée ouvre droit au congé de formation économique et syndicale (CFESS)

Affiche sur les droits COVID 19

Le ministre l’a claironné haut et fort dans les médias à la rentrée, il est prêt à toute éventualité. S’il a bien prévu l’obligation de la continuité pédagogique, du port du masque, il a totalement oublié de préciser les droits des agent·es dans le contexte de la crise sanitaire. Un peu comme si le sort des personnels dont il a la responsabilité ne lui importait guère… Les textes arrivent au compte goutte et descendent tout doucement du ministère jusqu’aux oreilles des gestionnaires.

Vous trouverez donc ici une affiche qui résume les différents droits et obligations liés au COVID 19 à ce jour.

! MAJ des droits en temps de crise sanitaire, notamment avec le nouveau décret « personnel vulnérable » (10.11.2020) : https://www.sudeducation.org/covid-19-presence-de-symptomes-contact-avec-une-personne-positive-quels-sont-mes-droits-et-obligations/

Vous pouvez la télécharger ici (pdf couleurs) : https://cloud.sudeducation35.fr/index.php/s/AcPkM94QgefE64Y

Vous pouvez la télécharger ici (pdf NB) : https://cloud.sudeducation35.fr/index.php/s/JWP9jNrqTrkmy9j

 

Écoles maternelles et élémentaires : le ministère ne protège ni les personnels, ni les élèves

Le ministère a fourni, tardivement, des masques aux personnels affectés dans les écoles maternelles et élémentaires. Toutefois, il ne fournit aucun dispositif de protection pour les élèves, et les mesures d’hygiène ont été considérablement allégées. À ce stade, les masques ne sont d’ailleurs toujours pas arrivés en quantité suffisante pour répondre aux besoins fixés par le protocole sanitaire lui-même, à savoir deux masques par jour et par adulte. Par ailleurs, les personnels ont reçu, au mieux, des masques en tissu qui ne constituent pas, du point de vue de l’agence nationale de santé, une protection suffisante. Le ministre prend donc sciemment la responsabilité, alors que plus de 260 classes sont déjà fermées, d’exposer les personnels et les élèves à la contamination.
Plus largement, il prend la responsabilité de favoriser l’apparition de clusters dont la conséquence sera la fermeture de classes, d’écoles ou d’établissements. En effet, l’agence nationale de santé définit clairement comme cas contact tout-e élève ou enseignant-e de la même classe qu’un-e élève ou personnel testé positif à la Covid-19, si l’un-e des deux ne porte pas de masque. Cela signifie que si un-e enseignant-e est testé-e positivement, toute la classe devra être mise en quatorzaine et testée. Cela signifie également que si un-e élève est testé-e positif ou positive, alors l’enseignant-e sera un cas contact également s’il ou elle n’était pas doté-e d’un masque chirurgical.

Pour SUD éducation, cela confirme la désinvolture avec laquelle le ministère et le ministre Blanquer ont préparé cette rentrée.
Les personnels contaminés par la Covid-19 doivent bénéficier de la reconnaissance en maladie professionnelle, et donc la journée de carence ne doit pas leur être décomptée.
SUD éducation revendique la mise en œuvre urgente de mesures permettant de limiter les risques de contamination, par le respect des mesures indispensables d’hygiène et de protection des élèves et des personnels, ainsi qu’une baisse significative des effectifs par classe permettant de réduire les risques de contamination.
Cela suppose des recrutements importants de personnels, en puisant dans le vivier des listes complémentaires aux concours, ainsi qu’au-delà dans les vivier des candidat-e-s admissibles aux concours.

Le sexisme fait sa rentrée

Après l’épisode des gendarmes qui demandent à des femmes de couvrir leurs seins nus à la plage ou celui d’une jeune femme qui s’est vue refuser l’entrée dans dans un musée à cause d’un décolleté jugé trop profond, le sexisme fait sa rentrée en grande pompe. Le ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer lui a déroulé le tapis rouge.

Lundi 14 septembre, des collégiennes et lycéennes se sont organisées et s’organisent encore pour lutter contre le sexisme dont elles sont victimes dans leurs établissements scolaires. En effet, dans de nombreux collèges et lycées, les élèves, majoritairement les filles, subissent des remarques sur leurs tenues. Les jupes sont trop courtes ou trop longues, les décolletés trop plongeants, les bandeaux trop larges, etc. En tant que personnel de l’Éducation nationale, nous avons été témoins à maintes reprises de ces commentaires voire de l’éviction de certaines élèves des établissements suite à l’ordre d’aller se changer.

Pour répondre à la mobilisation du lundi 14 septembre, le ministre évoque dans une allocution les excès de celles qui voudraient « se couvrir le visage » et de celles qui voudraient « avoir des tenues de tous ordres » en y opposant sa « position équilibrée » qui demande à ce que les élèves soient habillées « normalement ». Il conclut par “il suffit de s’habiller normalement et tout ira bien.”

M. Blanquer, pouvez-vous expliciter ce que signifie des « tenues normales » ? Oserez-vous expliquer aux femmes comment « s’habiller normalement » ? Quand une femme est-elle assez couverte, quand l’est-elle trop ? Les filles et les femmes comme les autres individus, doivent pouvoir choisir elles-mêmes leurs vêtements sans subir la sexualisation de leurs corps.

Cette manière d’enseigner les stéréotypes de genre et de pointer du doigt les tenues des filles et des femmes nourrit les inégalités de genre et les violences sexistes. Cela participe à la culture du viol. Rien d’étonnant dans un ministère dont l’inertie en matière de violences sexistes et sexuelles est effrayante. Les personnels comme les usagères attendent toujours l’application de la circulaire du 9 mars 2018 contre ces violences. Mais pour l’instant, les mesures de protection ne sont que trop rarement mises en place et les auteurs rarement sanctionnés.

De plus, comme les années précédentes le ministère fait usage d’images véhiculant des stéréotypes sexistes dans des exercices des évaluations nationales de CP. On voit ainsi, des garçons bricoler et scier du bois tandis que les filles se coiffent et s’endorment avec des petits nœuds dans les cheveux.

Aujourd’hui comme précédemment nous dénonçons ces exercices sexistes présents dans les évaluations mais aussi dans de trop nombreux manuels scolaires.

 

SUD éducation revendique une véritable éducation à l’égalité contre les stéréotypes racistes et sexistes.

SUD éducation soutient les élèves et les personnels dans leurs combats contre les injonctions vestimentaires sexistes.

SUD éducation revendique de véritable mesures contre les violences sexistes et sexuelles.

 

Formations Solidaires 2e semestre 2020

Pour effectuer une inscription aux formations figurant dans le catalogue Solidaires Bretagne, vous devez adresser votre demande (voir fiche d’inscription) à Gérard Huré, correspondant formation pour le département d’Ille et Vilaine, en y joignant votre adresse mel et le nom de votre structure syndicale.

- Contact – mel : gerardhure@wanadoo.fr
Tel : 06.82.65.71.43

COVID 19. Quels sont mes droits et obligations ? Fiche SUD éducation

Covid-19: personne vulnérable, contact, malade, enfants… Quels sont mes droits et obligations?

Ci-dessous la fiche, provenant du site de la fédération SUD éducation, qui peut être utile pour info, pour affichage dans nos établissements.

Grève du 17 septembre – 11h30 Place CDG

APPEL UNITAIRE A LA MANIFESTATION SUR RENNES : La manifestation commencera sur la place Charles de Gaule à 11h30

Communiqué Solidaires :
Le gouvernement vient certes de changer de personnel mais la politique annoncée par Macron et Castex reste identique : à droite toute ! Même mâtinée en apparence d’écologie, la soupe antisociale proposée est totalement indigeste. Alors que l’épisode pandémique n’est toujours pas terminé, les beaux discours sociaux de mars dernier ont donc vite été oubliés. Le monde d’avant et ses inégalités abyssales, ses ravages sociaux et environnementaux, son chômage de masse, ses attaques contre les plus pauvres, les services publics et les libertés politiques : ce monde est plus que jamais d’actualité même et ce, s’il a failli comme jamais. Le monde des affaires et le grand patronat, premiers soutiens de Macron, n’ont en effet aucun intérêt à ce qu’il en soit autrement !

Et donc revoilà la réforme des retraites à points ! Qui plus est cette fois assortie de la suppression promise des régimes spéciaux ! La réforme de l’assurance chômage fera simplement l’objet d’ « ajustements » car nul doute que diviser par deux les allocations chômage pour des centaines de milliers de personnes, c’est relancer l’activité et sortir les gens de la pauvreté ! Le fait d’un report sur 2021 de ces deux dossiers ne change rien au problème : c’est l’abandon de la réforme des retraites et l’abrogation pure et simple de celle de l’assurance chômage que nous revendiquons !

Sans compter que sous le prétexte de la crise et des déficits sociaux, comme celui de la caisse de retraites, on nous parle à nouveau de travailler « davantage », et donc travailler plus et surtout plus longtemps ! Combien de fois faudra-t-il rappeler que la France en 2019, selon les données d’eurostat, c’est 37,4 h de durée hebdomadaire du travail quand la Suède c’est 36,4 h et l’Allemagne 35 (moyenne de la zone euro : 36,6) !

De nouvelles baisses d’impôts sont programmées pour les entreprises en plus d’exonérations de cotisations patronales soit-disant pour permettre l’embauche de jeunes (jusqu’à 1,6 SMIC), mesure pourtant éculée qui n’a jamais eu d’effet significatif sur l’emploi et qui a surtout contribué à fabriquer des travailleurs-euses pauvres ! Les services publics sont sommés d’efficacité, de simplification, en clair de payer les pots cassés de la crise pour que les capitalistes se gorgent toujours plus de dividendes !

Et qui plus est, tout cela est habillé d’un discours sécuritaire, d’un soutien indéfectible aux forces de l’ordre et à leurs violences, d’une stigmatisation des quartiers populaires et des révoltes sociales accusées respectivement de « communautarisme » et de violences. Pendant ce temps-là, par pure provocation, le gouvernement soutient deux ministres l’un soupçonné de viol, l’autre proférant des propos sexistes et infamants contre les militantes et combats féministes !

Le monde d’après, c’est donc à nous de le construire et l’imposer. Un monde d’égalité, de justice, de paix. Les luttes menées par les professions invisibles, qu’ils et elles soient soignant-es, personnels de ménage, agent-es territoriaux, livreurs-euses ubérisé-es, éboueurs-euses etc…, les luttes menées par les travailleurs-euses des usines et des entreprises que l’on ferme au prétexte de n’être pas assez rentables quand bien même elles seraient gorgées d’aides publiques, les luttes des quartiers populaires contre le racisme et toutes les formes de discriminations, …

Toutes ces luttes montrent le chemin, ensemble, d’un monde d’émancipation.


Le 17 septembre, par la grève et la manifestation
, posons dans un cadre le plus unitaire possible une première pierre à l’édifice pour faire plier celles et ceux pour qui rien ne doit changer et qu’au contraire l’occasion est rêvée de se gaver encore plus.

Pour un monde social, féministe, écologiste, c’est ensemble, dans les entreprises, dans les administrations, dans la rue que nous l’obtiendrons.

Paris, le 20 juillet 2020

https://solidaires.org/Le-chemin-de-la-lute-passe-par-le-17-septembre

Stage de formation syndicale les 15 et 16 octobre 2020

Sud Education 35 organise un stage de formation syndicale les 15 et 16 octobre 2020 dans ses locaux du 5 rue de Lorraine.

Celui-ci aura pour thème Militer à Sud Éducation

C’est un stage destiné à des nouveaux adhérents mais mes les anciens sont les bienvenus.

Au programme :

Jour 1 : 
9h30 à 10h30  : la fédération : outils et fonctionnement 
10h45- 12h30 : Introduction au juridique + précarité (intro) 
14h à 15h15 : précarité (suite) + cas pratiques + accompagnement syndical
15h30 à 17h : 2 ateliers au choix : AESH / AED  : contrats précaires (approfondir les situations vues la veilles / Agir contre les violences sexistes et sexuelles au travail).
 
Jour 2 : 
de 9h à 11h30 : histoire du mouvement syndical, de Solidaires, de SUD éducation
de 11h30 à 12h : page facebook de SUD éducation 35
de 13h30 à 15h30  : agir syndicalement dans le 1 er degré / agir syndicalement dans le 2nd degré 
de 15h30 à 16h : bilan du stage

Chacun a droit à 12 jours de stages par an.
 
N’hésitez pas à en parler à des nouveaux adhérents autour de vous.
 
Pour s’inscrire envoyer un mail à : syndicat@sudeducation35.fr
 
Il faut envoyer le courrier en pièce-jointe à son supérieur hiérarchique un mois avant c’est à dire pour le 15 septembre.

Rentrée scolaire : au journal télévisé, le ministre Blanquer ne rassure personne

Le ministre Blanquer, une fois encore, a choisi ce jeudi 20 août d’intervenir dans les médias plutôt que de s’adresser aux organisations syndicales ou aux personnels, ce qui montre une nouvelle fois le mépris qu’il leur porte. Disons-le d’emblée, il n’a pas annoncé la publication d’un nouveau protocole sanitaire, assurant que le protocole publié en juillet couvrait différents scénarios possibles d’évolution du virus, ce qui est un mensonge éhonté : il correspond uniquement à une situation de circulation faible du virus, et ne prévoit rien d’autre.

Le seul changement annoncé, dont on ne sait pas comment il sera traduit sur le plan réglementaire, concerne la systématisation du port du masque pour les personnels et les élèves de plus de onze ans dans les espaces clos, et ce sans que le masque ne soit fourni aux élèves. Sur tout le reste (prise de température, tests, fréquence de l’aération, brassage des élèves, nombre d’élèves par classe, personnels vulnérables), aucune évolution n’est prévue. Le ministre s’est montré particulièrement inquiétant concernant la procédure à adopter en cas de détection d’un cas de Covid-19 dans une classe : la fermeture de classes ou d’écoles serait alors laissée à l’appréciation locale, sans faire l’objet d’une procédure cadrée nationalement.

Le ministre assure qu’en cas de nouveaux confinements locaux tout sera prêt pour assurer l’enseignement à distance. Or, c’est encore une fois faux : le « plan de continuité pédagogique » publié en juillet est extrêmement lacunaire, les personnels ne sont toujours ni équipés ni formés, les plateformes ne sont toujours pas sécurisées. Plus grave, aucun moyen supplémentaire n’a été prévu depuis le printemps pour permettre une rentrée qui fasse sens sur le plan pédagogique en cas de reprise de l’épidémie, notamment en termes de créations de postes ou d’aménagement des locaux, comme le revendiquait déjà SUD éducation.

Pour SUD éducation, des réponses claires doivent être apportées aux personnels, aux élèves et aux familles. L’école n’est pas en-dehors de la société et le protocole sanitaire doit maintenant évoluer dans le respect des droits des personnels et des conditions d’apprentissage des élèves. À cette fin, des discussions doivent être immédiatement organisées avec les organisations syndicales aux différentes échelles concernant le contenu et l’application du protocole.

Conditions de rentrée : SUD éducation lance une enquête en ligne

La fédération SUD éducation a lancé une enquête en ligne au sujet des conditions de rentrée pour les personnels du 1er degré, du 2nd degré, les personnels non titulaires et les personnels administratifs, sociaux et de santé. Ces enquêtes sont à diffuser le plus massivement possible aux adhérent-e-s et aux personnels. Le dépouillement et les résultats seront diffusés mi-septembre

Rentrée 2020 : SUD éducation dénonce l’illusion du “plan de continuité pédagogique” du ministère

Le ministère a publié, tardivement, plusieurs textes de préparation de la rentrée :
• la circulaire de préparation de la rentrée, parue le 10 juillet 2020 ;
• le protocole sanitaire dans sa quatrième version, révisée fin juillet, publiée début août 2020 ;
• enfin, un “plan de continuité pédagogique”.
Ce dernier document, qui s’appuie sur la circulaire de rentrée et renvoie essentiellement à des fiches éduscol, évoque deux scenarii possibles en cas de reprise importante de l’épidémie.
Ce texte est présenté comme une circulaire sur le site du ministère, mais il n’est ni daté, ni signé. Sa valeur est donc largement sujette à caution.

Précisons que SUD éducation rejette le terme de “continuité pédagogique”, qui laisse entendre qu’en cas de confinement l’enseignement peut se poursuivre dans des conditions normales. Pour SUD éducation, ce postulat conduit mécaniquement à accroître les inégalités scolaires, du fait des conditions matérielles très différentes d’une famille à l’autre. Pour SUD éducation, il faut parler de “lien scolaire” : en période de confinement, les enseignant-e-s font tout ce qu’ils et elles peuvent pour maintenir un lien avec leurs élèves, éviter le décrochage, proposer des activités. En revanche, nous dénonçons la pression qu’exerce le ministre sur les enseignant-e-s, les élèves et leurs familles en laissant entendre au grand public avec l’expression “continuité pédagogique” que de nouvelles notions ou éléments de programmes doivent être assimilés par les élèves.

Premier scénario : l’hypothèse du renforcement du protocole sanitaire

Pour la première fois, le ministère admet à demi-mot qu’un nouveau renforcement du protocole sanitaire est envisageable, en cas de reprise importante de l’épidémie.
Dans ce cas, il faudrait s’attendre à un protocole similaire à celui qu’ont connu les personnels lors du déconfinement, avec pour principale orientation la scolarisation obligatoire de toutes et tous les élèves, même si elle aura lieu de manière réduite.
Le texte prévoit dans ce cas que le mode d’organisation retenu sera supposé permettre de :
“recréer le lien social entre les élèves et entre les élèves et les équipes éducatives ;
• offrir aux élèves un cadre bienveillant, permettant la reprise des apprentissages dans les meilleures conditions possibles ;
• offrir un accompagnement adapté à chaque élève, en particulier ceux qui risquent de rencontrer des difficultés les empêchant de suivre le rythme des apprentissages”.

Les élèves porteurs et porteuses de handicap, sont présenté-e-s comme “prioritaires”, tandis que les élèves de CP et CE1 en REP et REP+ devront “impérativement” être scolarisé-e-s à temps plein, sans que les modalités soient précisées.

Pour SUD éducation, il est évident que les moyens manqueront d’autant plus cruellement pour assurer la poursuite des apprentissages qu’ils font déjà défaut. Une fois de plus, le ministre renvoie à l’échelon local la responsabilité de gérer une crise sanitaire au plan pédagogique sans moyens. Les autorités médicales s’inquiètent déjà des conséquences en termes de risques psycho-sociaux de ce type de management. Le ministre Blanquer, responsable de la santé et de la sécurité au travail des personnels, porte la responsabilité de la dégradation des conditions de travail.

Pour faire face aux enjeux, SUD éducation revendique la mise en œuvre d’un plan d’urgence dans l’éducation, permettant notamment :
• la réduction des effectifs.
• l’aménagement des programmes,
• l’abandon de Parcoursup et de la sélection à l’entrée à l’université,
• des moyens supplémentaires dans les établissements scolaires ordinaires pour permettre une réelle inclusion des élèves en situation de handicap également accueilli-e-s dans des CMS.
• Des dispositifs d’aide et de prévention complets : 1 RASED complet par groupe scolaire et 1 enseignant-e supplémentaire pour cinq classes (pour le 1er degré)
• Un recrutement massif de personnels médico-sociaux (assistance sociale, infirmerie, psychologue)
• l’admission de l’ensemble des admissibles, aux concours internes comme externes,
• l’organisation de concours exceptionnels,
• L’embauche de personnels aidant à la direction pour le primaire, avec un réel statut
• L’embauche et la titularisation massive d’AESH

Second scénario : en cas de fermetures d’écoles ou d’établissements

Dans le cas où des écoles ou établissements seraient amenés à fermer, le texte prévoit d’imposer l’enseignement à distance “intégralement”.
Il faut d’abord noter que les moyens alloués aux familles pour suivre cet enseignement à distance quel que soit leur niveau de revenu ou de maîtrise de la langue n’ont fait l’objet que d’annonces vagues du ministre Blanquer ou se réduit à des déclarations de bonnes intentions dans des fiches éduscol, et ne sont pour l’heure suivies d’aucun effet. Les facteurs d’inégalité sont multiples : accès à un appareil, nombre de dispositifs utilisables par enfant dans le foyer, qualité de la connexion Internet lorsqu’elle est disponible, capacité à utiliser les dispositifs pour n’en citer que quelques uns.

Ce second scénario pose aussi la difficulté du télétravail pour les personnels, pour lesquels le ministère ne répond toujours pas aux critères légaux.

1) Le télétravail :
Le télétravail a une définition simple : toute forme d’organisation du travail dans laquelle les fonctions qui auraient pu être exercées par un agent dans les locaux où il est affecté sont réalisées hors de ces locaux en utilisant les technologies de l’information et de la communication (décret 2016-151). Le télétravail est encadré strictement par les textes réglementaires.
L’organisation du télétravail :
• L’administration doit en principe attendre une demande de l’agent-e ;
• Elle peut ensuite accorder son autorisation, qui doit comporter les formes suivantes :
– Les fonctions exercées en télétravail
– Le lieu d’exercice du télétravail
• Les modalités de mise en œuvre, les plages horaires durant lesquelles l’agent-e doit être joignable, sans excéder les plages horaires habituelles
• La période (date de début et de fin) du télétravail
Le cadrage du télétravail pour les personnels n’a toujours pas été défini.

2) équipements des personnels

Il est demandé aux personnels de contacter les élèves une fois par semaine et de poursuivre le travail en distanciel. SUD éducation revendique l’équipement des personnels de l’Éducation nationale par leur employeur. Un-e enseignant-e doit bénéficier d’un ordinateur professionnel. Les personnels dont on exige qu’ils et elles soient joignables (chargé-e-s de direction, suivi de PFMP…) doivent disposer d’un téléphone et d’une ligne professionnels. L’administration doit verser sans délai une indemnité afin de couvrir les frais engagés par la mise en œuvre de la « continuité pédagogique », à l’image de ce que le code du travail impose aux entreprises.

3) Impréparation de l’enseignement à distance

Après 6 mois de débordement, Le CNED n’est toujours pas sécurisé. À de nombreuses reprises, les outils de communication entre enseignant-e-s et élèves dans le cadre de l’enseignement à distance, y compris les outils mis à disposition par le CNED, ont fait l’objet de “troll”, c’est-à-dire d’utilisation anonyme, malveillante et de l’ordre du harcèlement. Le ministère n’a toujours rien mis met en place pour assurer la protection des personnels. Les plateformes existantes ne sont ni sécurisées ni sécurisables. La “classe virtuelle” mise à disposition par le CNED peut en effet permettre à des élèves de se connecter avec un pseudonyme sans aucun mode d’authentification.
Faute de garanties rapides données quant à leur sécurisation, SUD éducation exigera l’arrêt immédiat des classes virtuelles qui n’assurent la protection ni des personnels ni des élèves.

SUD éducation revendique :
• la protection de la santé des personnels, l’intérêt et l’égalité des usager-e-s avant tout,
• que le numérique ne soit pas un outil de casse des liens sociaux au travail et avec les usager-e-s ni un outil de contrôle des personnels et des populations, ni un outil de rente pour les firmes privées,
• le droit à la déconnexion avec le respect du temps de repos, de congés, ainsi que la vie personnelle, et familiale.

Bienvenue dans le métier ! Guide syndical pour les enseignant-e-s stagiaires – 2nd degré


Édito

Le métier d’enseignant-e est au cœur de nombreuses problématiques qui traversent la société et c’est justement cela qui en fait un métier à part. Si cette première année sera certainement pour vous une expérience enthousiasmante, elle comportera aussi son lot de difficultés et d’interrogations. Ce guide est là pour répondre aux questions qui se posent le plus couramment et vous donner quelques informations et conseils sur vos droits, ainsi que des pistes de réflexion à partir du projet que nous portons pour l’école et la société.

L’année de stage est un moment particulier de la carrière des enseignant-e-s. Comment débute mon année de stage ? Quel est le calendrier ? Quelle sera ma rémunération ? Comment se déroule le mouvement inter-académique, auquel je participerai ? Vous trouverez dans la première partie de ce guide toutes les réponses aux questions que vous vous poserez inévitablement.

SUD éducation se bat pour la défense des droits des stagiaires. Et plus globalement nous avons un projet pour une autre école, qui comprend des revendications pour la formation ! Bien entendu, nous n’avons de cesse de dénoncer la mastérisation, et revendiquons toujours le retour aux concours au niveau licence, suivi d’une entrée dans le métier comme fonctionnaire stagiaire. Et nous avons également des choses à dire sur les questions pédagogiques : il nous semble indispensable que les stagiaires puissent découvrir les pédagogies alternatives, celles qui permettent l’émancipation et la coopération. Vous trouverez ainsi dans la deuxième partie nos analyses sur la formation, ainsi que quelques éléments sur les principaux courants de pédagogies alternatives : la pédagogie Freinet, la pédagogie institutionnelle, l’éducation nouvelle….

En tant que stagiaires vous êtes des salarié-e-s de l’éducation nationale. En tant que tel-le-s, vous avez des droits qui dépassent la question de la formation : congés, aides, absences, droits syndicaux… Autant d’informations que vous découvrirez dans la troisième partie de notre guide.

Cette rentrée s’annonce très particulière dans le cadre de l’épidémie de Covid-19 (et par conséquent avec des élèves n’ayant pour certain-e-s pas eu de cours depuis le 13 mars dernier), de la réforme de la formation des professeurs stagiaires et de l’imposition d’un enseignement potentiellement hybride (distanciel en numérique et présentiel en établissement). Enfin, celles et ceux d’entre vous affecté-e-s en lycées débuteront dans un contexte explosif avec la poursuite de l’application à marche forcée de la réforme du lycée et du baccalauréat déjà critiquées, et dont l’application a montré les méfaits : programmes infaisables, « évaluations communes » anciennement appelées E3C très compliquées à organiser et vides de tout sens pédagogique, dégradations des conditions de travail et d’étude pour les élèves et les personnels, rupture d’égalité en créant un bac local…

SUD éducation défend les droits de tous les personnels, et se bat pour une autre école, pour une autre société. Face aux attaques, faites le bon geste dès l’entrée dans le métier : adhérez à SUD éducation !

Sommaire :

L’année de stage :

  • le début d’année
  • le reclassement
  • votre 1er salaire
  • la mutation inter-academique
  • la mutation intra-academique
  • la titularisation
  • la notation

Défendre la formation :

  • masterisation et aberrations : la formation doit avoir des moyens
  • découvrir des pédagogies alternatives

Vos droits et obligations :

  • vos droits (syndicaux, congés, absences)
  • aides et prestations sociales

Parcoursup 2020 : l’intensification du tri scolaire et social

vec un taux de réussite au bac proche des 96% et un nombre de places dans le supérieur qui stagne, l’équation s’annonce compliquée à la rentrée. Alors que les lycéen-ne-s de terminale ont déjà vécu une fin d’année difficile, la sélection de Parcoursup qui se termine ce vendredi 17 juillet est une source d’angoisse supplémentaire.

Frédérique Vidal annonce que seul-e-s 9 500 lycéen-ne-s se trouvent sans affectation dans le supérieur alors que selon les chiffres publiés sur le site de Parcoursup lui-même, 727 615 des 857 216 candidat-e-s (≃ 84%) ont obtenu une proposition d’admission. A l’heure actuelle, plus de 90 000 personnes attendent encore une place en première année d’enseignement supérieur contre 58 000 l’année dernière. Derrière ces chiffres se cache un écart croissant entre d’une part les vœux des lycéen-ne-s et des candidat-e-s en réorientation, et d’autre part les capacités d’accueil dans certaines formations, saturées depuis plusieurs années. On compte 50 000 bachelier-e-s de plus cette année par rapport à la rentrée dernière, soit l’équivalent de deux universités moyennes françaises.

Dans les universités, les directions préparent en ce moment des rentrées « hybrides », entre cours en présence et à distance, ainsi que différents modèles en fonction de la situation sanitaire. Avec des amphis qui ne pourront accueillir que 25% des étudiant-e-s par endroit, la rentrée sera très compliquée.

Ce que ne dit pas la ministre, c’est que pour affronter cette rentrée encore plus tendue que les précédentes, l’Université a besoin de moyens financiers et humains : création de places, embauche massive d’enseignant-e-s et de personnels administratifs et techniques pour dédoubler les TD/TP et faire face aux effectifs croissants, récupérer des mètres carrés, mettre en place des moyens informatiques pour les étudiant-e-s et les enseignant-e-s si les cours ne peuvent se dérouler en présence…

Cela fait des années que l’enseignement supérieur français fonctionne au bord de la rupture et ce ne sont pas quelques 3 000 places en plus en BTS ou 1 000 en apprentissage qui amortiront la hausse des effectifs dans le supérieur cette année. L’ambition du gouvernement, selon la ministre, est de trouver une place (pas forcément dans la formation visée en priorité) pour chaque lycéen-ne-s à la rentrée, comme l’y contraint le code de l’éducation. Quid des nombreux-ses candidat-e-s en réorientation ?

Le projet de loi LPPR, qui organise la dégradation du service public de l’enseignement supérieur et de la recherche, semble pourtant constituer la priorité du ministère. Elle est pourtant refusée par la très grande majorité des personnels et usager-e-s du supérieur, ce qu’a mis en évidence l’intense mobilisation du semestre dernier. Cette LPPR sera présentée dès la semaine prochaine en conseil des ministres, en promettant à la recherche 25Mds sur 10 ans alors que l’ESR a besoin dès cette rentrée d’un plan d’investissement massif, de recrutement de personnels enseignants et administratifs et de résorption de la précarité étudiante, dramatiquement mise en évidence par le confinement.

Plus que jamais SUD éducation refuse la sélection à l’Université et revendique la création de places pour permettre l’accès de chaque candidat-e à la filière de son choix et un accès à un enseignement supérieur émancipateur, laïc, gratuit et ouvert à toutes et tous.

Calendrier AG Sud Educ 35 2020-2021

Les Assemblées Générales de Sud éducation 35 nous permettent d’échanger sur les actualités de lutte et de participer aux prises de décision du syndicat (les prises de position de la Fédération sont directement dépendantes des votes dans les sections locales).
Vous pouvez ajouter les dates dans vos évènements Facebook.

Calendrier des AG

Ve 28/08, 17h
Me 16/09, 17h
Je 08/10, à la journée
Me 04/11, 17h
Me 02/12, 17h

Ve 15/01, à la journée
Me 03/02, 17h
Me 10/03, 17h
Lu 12/04, à la journée
Me 19/05, 17h
Me 02/06, 17h
Me 30/06, 17h

Formation interne Rupture conventionnelle à Rennes le 10/07

Une camarade de Solidaires 35 assurera une formation pour SUD éduc sur la rupture conventionnelle
le vendredi 10/07 à 14h30 au local de Solidaires (environ 2h).
Il peut y avoir jusqu’à 15 participant·es. N’hésitez pas à nous dire si vous êtes intéressé·es en envoyant un mail à syndicat@sudeducation35.fr

 

Recrudescence de cas de Covid-19 dans les écoles : SUD éducation exige des garanties pour la santé des personnels

Le ministre Blanquer veut faire croire que les élèves comme les personnels peuvent retourner sur leurs lieux de travail sans précautions. Il pérore d’un plateau de média à l’autre, et répète à qui veut l’entendre que les risques sont désormais négligeables.
Pourtant, les fermetures d’écoles se sont multipliées ces derniers jours, à Paris, Lyon, Toulouse, en Seine-Maritime… sans que l’administration communique jamais de manière transparente. Dans certaines circonscriptions, la hiérarchie va jusqu’à refuser de fermer les écoles.

Depuis le début de la crise sanitaire, SUD éducation dénonce l’indigence de la médecine de prévention ainsi que de la médecine scolaire. Au lieu de renforcer les moyens de prévention et de dépistage, le ministère préfère couler une chape de plomb sur les écoles et les établissements où des cas de Covid-19 sont diagnostiqués.

SUD éducation exige que toutes les garanties sanitaires soient données aux personnels et que les équipes soient systématiquement associées aux décisions les concernant. Le ministre Blanquer porte directement la responsabilité des contaminations qui ont lieu dans les écoles et établissements.

Le Conseil scientifique déclare qu’une « reprise de l’épidémie, qui pourrait intervenir ces prochaines semaines ou mois » n’est pas à exclure, et l’OMS s’inquiète de la recrudescence de nouveaux cas dans le monde et en Europe. Pour SUD éducation, ce sont autant d’indicateurs qui devraient inciter le ministre et son gouvernement à la plus grande prudence, ainsi qu’à travailler à un plan de préparation de la rentrée scolaire 2020-2021. Ce plan doit nécessairement prendre en compte l’impératif sanitaire, et prévoir un investissement massif notamment dans le recrutement de personnels.

Racisme d’État : l’école aussi est concernée

SUD éducation se réjouit du succès des manifestations de ces derniers jours qui ont mis sur le devant de la scène les questions du racisme d’État et des violences policières.
En parallèle, un puissant mouvement social contre le racisme d’état et les violences policières s’organise, suite à la mort de Georges Floyd mais aussi en soutien à Adama Traoré et à toutes les victimes de violences policières en France. Les violences policières se sont démultipliées pendant la période de confinement, particulièrement dans les quartiers populaires, et ne se sont pas arrêtées avec le déconfinement.

SUD éducation dénonce sans relâche le traitement réservé par les pouvoirs publics aux quartiers populaires, où sont largement concentrées les personnes racisées, en matière d’éducation.

Le racisme et les préjugés nauséabonds se retrouvent jusqu’au plus haut sommet de la hiérarchie.

Depuis le début de l’année scolaire 2019-2020, le ministre Blanquer a multiplié les sorties scandaleuses, créant des polémiques stigmatisant les personnes musulmanes ou supposées telles. Il a été démenti par ses propres services sur le prétendu défaut de scolarisation des petites filles musulmanes. Il a attaqué la FCPE à propos d’une affiche de campagne montrant une femme portant le voile. Il s’est refusé à condamner l’agression d’une mère d’élève portant le voile accompagnant une sortie scolaire par un élu RN. Ses services ont publié durant le confinement une fiche stigmatisant explicitement les musulman-e-s.
Le ministre Blanquer s’attaque au seul programme qui vise à compenser les inégalités sociales entre les centre-villes et les quartiers populaires, le réseau d’éducation prioritaire.
Le racisme d’État trouve son expression dans l’Éducation nationale, et dans le projet de société réactionnaire porté au sommet de l’institution. SUD éducation appelle, avec son union syndicale Solidaires, à participer massivement à toutes les initiatives prévues, et à renforcer la dynamique en cours.

AG Sud éduc 35 et rassemblement le 24/06

Suite au sondage pour la dernière AG de l’année, celle-ci se tiendra en présentiel :

le mercredi 24 juin à 17h au local de Solidaires 35 (3-5 rue de Lorraine à Rennes)

Nous clôturerons l’AG par un moment convivial avec un apéro autogéré.

ATTENTION : plus tôt dans l’après-midi, l’intersyndicale de l’éducation appelle à :

un rassemblement devant le rectorat à 15h ce même mercredi 24 juin (communiqué ci-dessous).

Allègement en urgence des programmes pour l’année scolaire 2020-2021

Paris, le 17 juin 2020

à l’attention de Mme Souâd AYADA, 
présidente du Conseil supérieur des programmes
110 rue de Grenelle
75007 Paris

Objet : allègement en urgence des programmes pour l’année scolaire 2020-2021

Madame la présidente,

La crise sanitaire sans précédent qu’a connue notre pays a conduit à l’éloignement de l’école de la quasi-totalité des élèves entre le 13 mars et le 11 mai. Depuis, seule une petite minorité a rejoint les écoles et établissements, dans des groupes-classe qui n’étaient pas les leurs, souvent avec des enseignant-e-s qu’il n’avaient pas eu-e-s durant les deux premiers trimestres. 

Cet éloignement de l’école n’a été compensé en aucune manière pour permettre la poursuite de l’acquisition d’éléments nouveaux de programme. Un nombre important d’élèves n’ont en effet pas suivi l’enseignement à distance : dès les premières semaines, le ministère communiquait sur le décrochage de 5 à 8% des élèves, chiffres sans doute fortement sous-évalués. À la mi-mai, l’association SynLab publiait une étude selon laquelle c’étaient en réalité près de 20% des élèves qui ne s’étaient pas emparé-e-s de l’enseignement à distance, chiffre qui pouvait monter jusqu’à 30% en collège ou lycée professionnel. Enfin, pour les élèves qui font partie de celles et ceux qui ont continué à travailler à distance avec leurs enseignant-e-s, il est certain que l’apprentissage de nouvelles notions, là où les enseignant-e-s ont choisi de le faire, n’a pu se faire dans les conditions permettant une acquisition équilibrée entre les élèves. 

Pour SUD éducation, il ne fait guère de doute que cette période d’éloignement de l’école a accru les inégalités scolaires. Les apprentissages ont été plus encore que d’ordinaire conditionnés à un certain nombre de paramètres d’ordre social : présence des parents au domicile, exercice du télétravail par les parents, matériel numérique disponible, accès au réseau Internet, nombre d’enfants dans la fratrie par exemple. 

Pour toutes ces raisons, il n’est pas possible de considérer que les élèves ont pu, durant cette période, avancer dans le programme. La rentrée de septembre ne pourra donc commencer par l’étude des éléments de programmes habituels, et ce pour chaque chaque niveau. Le premier trimestre devra être consacré avant tout à compenser les inégalités scolaires qui se sont accrues durant le troisième trimestre de l’année 2019-2020, et non à l’étude de nouvelles notions au programme. Pour notre fédération, cet élément fait partie d’un plan d’urgence pour la rentrée dont vous trouverez les détails ici : https://www.sudeducation.org/Pour-un-plan-d-urgence-pour-l-education-en-septembre-les-eleves-ne-doivent-pas.html

Cet enjeu majeur dans la période est, au vu des compétences qui vous sont attribuées, de votre ressort. La fédération SUD éducation vous demande donc, dans un degré d’urgence qui correspond à la préparation de la rentrée de septembre, d’émettre un avis sur l’aménagement des programmes indispensables pour aborder la rentrée de septembre 2020 allant dans le sens de la justice et de l’égalité. 

Veuillez croire, Madame la présidente, en notre attachement au service public d’éducation laïc, gratuit, égalitaire et émancipateur, 

Jules Siran, co-secrétaire de la fédération SUD éducation

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