Journée internationale des migrant·es : l’éducation appelle à manifester à Rennes

Le 18 décembre est la journée internationale des migrant·es. C’est l’occasion pour nos organisations syndicales et associations de parents d’élèves de rappeler notre solidarité avec les personnes exilées, hommes, femmes et enfants.

Nous dénonçons la multiplication des mesures d’expulsions et la mise à la rue d’enfants et familles rennaises. En janvier 2021, nous faisions un recensement non exhaustif de 108 enfants rennais menacés d’expulsion avec leur famille. Ce chiffre n’a pas baissé : de très nombreuses familles déboutées du droit d’asile continuent de recevoir des Obligations de Quitter le Territoire Français, et les conditions de vie de ces familles et de ces enfants se sont largement dégradées.

Depuis l’été dernier, une centaine de personnes et familles sans-papiers sont sans solution de logements. D’abord contraintes de vivre au campement des Gayeulles, elles ont temporairement trouvé refuge dans les locaux d’associations, organisations syndicales ou encore de l’université de Rennes 2. La majorité d’entre elles sont victimes de la loi « Asile et immigration » que nous dénonçons depuis 3 ans car elle a instauré des restrictions au droit d’asile par l’accélération des procédures. Déboutées du droit d’asile, ces familles se retrouvent aujourd’hui sans logement, contraintes de vivre dans des conditions indignes. L’ensemble de ces enfants sont scolarisés dans des écoles, collèges et lycées de Rennes ou de la métropole. Mais, comment ces
enfants peuvent-ils suivre une scolarité normale et sereine dans de telles conditions ? Nous demandons leur régularisation et exigeons que les pouvoirs publics mettent ces familles à l’abri, de manière pérenne et sans condition.

Nous dénonçons la politique de suspicion menée à l’encontre des Mineur·es non-accompagné·es. L’État a mis en place un fichier national biométrique des mineur·es non accompagné·es dit fichier AEM (Appui à l’Évaluation de la Minorité) avec prise d’empreintes, photos d’identité et données à caractère personnel. Ce fichier fait du passage en préfecture un préalable à toute mesure de protection de l’enfance. L’utilisation de ce fichier par de nombreux départements, dont l’Ille-et-Vilaine depuis janvier 2021, a démontré sa nocivité : mineur.es laissé.es à la rue dans l’attente de leur passage en préfecture, mesures d’éloignement à l’égard de ceux et celles « déclaré.es » majeur.es, etc. Nous nous opposons à cette politique qui donne clairement la priorité au contrôle de l’immigration sur l’aide sociale à l’enfance et par voie de conséquence sur l’accès à
l’éducation. Nous défendons le respect des droits de l’enfant par l’instauration d’une présomption de minorité, la détermination de la minorité basée sur l’état civil et l’abandon des tests osseux.

Nous réclamons un véritable enseignement adapté pour les élèves allophones. Sous couvert d’inclusion, le ministère a réduit les dotations horaires pour la prise en charge des élèves étranger·ères au sein des UPE2A (Unités Pédagogiques pour Élèves Allophones Arrivants). Le nombre d’UPE2A est très insuffisant et ne répond pas aux besoins réels en France et dans notre académie. Les classes d’UPE2A sont de plus en plus surchargées et plusieurs élèves allophones ne peuvent être accueilli·es dans ces dispositifs et sont placé·es dans des classes ordinaires. Ces situations sont la conséquence directe d’une politique de restriction budgétaire et de suppression des postes. Elle fait fi des besoins spécifiques de ces élèves marqué.es par des parcours migratoires longs et de plus en plus dangereux et qui ont parfois subi la guerre. L’UPE2A est pour ces élèves un
espace qui permet de découvrir et s’adapter progressivement au fonctionnement de l’école en France, mais aussi de se reconstruire avec des pair·es qui ont aussi vécu l’exil et le déracinement.

Pour toutes ces raisons, nos organisations syndicales et associations de parents d’élèves appellent à participer à la journée mobilisation du 18 décembre en soutien aux migrant·es.

Manifestation samedi 18 décembre, 15H

Place de la République, Rennes

La campagne Antiracisme et Solidarité est lancée !

A Rennes : des migrant·e·s sont toujours à la rue, restons mobilisé·e·s !
RENDEZ-VOUS PLACE DE LA REPUBLIQUE LE SAMEDI 18 DECEMBRE A 15H

Evenement Facebook : https://www.facebook.com/events/6943047355720335

Plus de 200 organisations, locales et nationales, et 800 signataires lancent aujourd’hui la campagne « Antiracisme et Solidarité » avec l’appel ci-dessous « D’où que l’on vienne, où que l’on soit né·e, notre pays s’appelle Solidarité ».

Sur tout le territoire les manifestations du 18 décembre, à l’occasion de la Journée Internationale des Migrant·e·s, seront le point de départ de cette riposte solidaire aux politiques et discours racistes et sécuritaires.

Signatures ouvertes et détails des manifestations sur le site : https://www.antiracisme-solidarite.org

Appel de la campagne Antiracisme et solidarité

D’où que l’on vienne, où que l’on soit né·e, notre pays s’appelle Solidarité

« Nous n’allons pas combattre le racisme par le racisme, mais grâce à la solidarité. » (Fred Hampton, Black Panthers Party – mai 1969)

Notre pays construit des ponts pas des murs. D’où que l’on vienne, où que l’on soit né·e, notre pays existe. Il s’appelle Solidarité.

Notre pays n’a ni carte, ni limites. Il ne fait pas la guerre si ce n’est au fascisme, au colonialisme, au racisme, à l’injustice et aux inégalités.

Notre pays n’existe pas isolé, atomisé, soumis. Il existe dans tout ce qui relie, regroupe, donne confiance et lutte.

Notre pays est en grand danger. Il doit sortir, se montrer, se lever. Vivre.

Car notre pays brûle. Il s’appelle Avenir.

Car notre pays est étouffé. Il s’appelle Liberté.

Car notre pays se meurt. Il s’appelle Égalité.

Car notre pays est opprimé. Il s’appelle Dignité.

Notre pays est en danger. Nous appelons à la mobilisation générale.

Pour l’avenir. Si la planète brûle, cela n’a rien à voir avec les migrations, nos couleurs de peau, nos origines, nos religions. Le monde n’attend qu’une étincelle pour exploser et certain.e.s nourrissent l’incendie qui nous menace.

Nous dénonçons toutes les formes de racisme dont l’islamophobie, l’antisémitisme, l’anti-tziganisme, la négrophobie et le racisme anti-asiatique. Nous exigeons notamment la fin des contrôles au faciès, l’abrogation de la loi dite « séparatisme », le respect du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, la fin des dominations économiques, militaires et politiques, en particulier la Françafrique.

Pour la liberté. Nous voyons que lorsqu’on commence à limiter la liberté pour certain·e·s, c’est la liberté de tou·te·s qui recule. C’est ainsi que se mettent en place des pouvoirs de plus en plus autoritaires.

Nous exigeons la liberté de circuler et de manifester et notamment l’abrogation de la loi dite « sécurité globale », la fin des violences et des crimes policiers et pénitentiaires, la suppression des mesures de répression contre les migrant·e·s (OQTF*, IRTF*, …) et la fermeture des Centres de Rétention Administrative. Nous exigeons la destruction des murs qui s’érigent partout dans le monde pour séparer et contrôler les peuples.

Pour l’égalité des droits. Les arguments utilisés contre l’immigration sont faux économiquement et ne servent qu’à justifier les mesures qui amplifient monstrueusement le racisme et les inégalités sociales. L’oppression et la surexploitation des migrant·e·s aggravent les conditions de tou·te·s les salarié·e·s.

Nous revendiquons l’égalité des droits pour tou·te·s, le renforcement et l’accès réel à la santé, à l’éducation, à des revenus décents, au logement et l’arrêt des expulsions dans les foyers de travailleurs/euses migrant-es. Nous exigeons notamment la régularisation des sans-papiers.

Pour la Dignité. Nous refusons la banalisation de l’insoutenable. Nous dénonçons les politiques anti-migratoires et de non-accueil des migrant·e·s. Nous refusons l’instrumentalisation des femmes à des fins racistes. Nous réclamons vérité et justice pour les victimes de violences policières et pénitentiaires. Nous exigeons le respect des convictions et croyances de tou·te·s. Debout, nous redevenons dignes.

Pour la Solidarité. Nous appelons toutes et tous à se lever, se rassembler, s’organiser. À faire vivre notre pays partout où il existe. Dans les quartiers, les villages, les ronds-points, les écoles, les lieux de travail. Autour d’un hôpital menacé, d’une mosquée ou d’une synagogue fermée ou attaquée, d’une église où l’on fait une grève de la faim pour les migrant·e·s, des associations antiracistes dissoutes ou menacées de l’être, d’un théâtre qui avait été occupé, d’un piquet de grève, d’un immeuble menacé d’expulsion, d’une frontière. A partir d’un local associatif ou syndical, d’un lieu culturel et solidaire…

Nous appelons notre pays à se lever en masse, s’organiser et lutter pour la solidarité et contre le racisme.

  • en multipliant les initiatives de toutes sortes,
  • dans toutes les villes et les villages en manifestant ensemble le même jour le samedi 18 décembre à l’occasion de la Journée internationale des migrant·e·s,
  • à Paris pour une manifestation nationale au mois de mars à l’occasion de la Journée internationale contre le racisme.

Notre pays existe. Il s’appelle Solidarité.

Organisations signataires (205) :

20e Solidaire avec tou.te.s les migrant.e.s, Accueil Information de tous les Etrangers, Aix-en-Provence, Accueil Réfugiés Bruz (35), Accueil Réfugiés Talence Solidarité (ARTS), Acor Association Contre le Racisme (Suisse-France), Act For Ref (Action d’aide aux réfugiés), Action Antifasciste Paris-Banlieue (AFA), AHSETI (Association Havraise de Solidarité et d’Échanges avec Tous les Immigrés), ALCIR (Association de lutte contre l’islamophobie et les racismes), ALIFS (Association du Lien Interculturel Familial et Social), Alternatiba Caen, Alternatiba Nevers, AMI Pays de Pouzauges, AMI Pays des Herbiers, Amoureux au Ban Public Lyon, ANC, APICED (Association militant pour la promotion et l’émancipation individuelle et collective des populations précarisées franciliennes), ASIAD – Soutien et Information pour l’Accès aux Droits, Association AGATE Neuhof (67), Association Antifasciste 77, Association DeMoS, Association des Marocains en France (AMF), Association des sans papiers 87, Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF), Association ELKARTASUNA LARRUN – Solidarité migrants autour de la Rhune (dep. 64), Association l’Aubière, Association Montagne Accueil Solidarité, Association Roya citoyenne, Association Voies Libres Drôme, ASTI Petit Quevilly, ASTIR (Romans sur Isère), Attac 31, Attac 33, Attac 74 Annecy, Attac Flandre, Attac France, Attac Paris Centre, Avec Toits, Bi-No-Stress Team, Bienvenue aux migrants en Vallespir, BRIF Strasbourg (Bloc Révolutionnaire Insurrectionnel Féministe), Brigade Antisexiste, Campagne Unitaire pour la Libération de Georges Abdallah, CANVA Construire & Alerter par la Non-Violence Active, CAPJPO-Europalestine, CARDAV (Plateforme pour l’Accueil des Réfugié.es en Drôme Ardèche Vaucluse), CEDETIM (Centre d’études et d’initiatives de solidarité internationale), Cent pour un toit Oise, CGT IFPEN Rueil, CGT Société de Restauration du Musée du Louvre, CGT Énergie Paris, Ciam, Cimade, Cimade Figeac, Cimade Ile-de-France, Cimade Landes, Cimade Montpellier, CISEM 38, CIVCR (Collectif Ivryen de Vigilance Contre le Racisme), CNT 07, CNT 66, CNT-STE 75, CNT-STE 94, Collectif antiraciste – ASTI d’Elbeuf, Collectif Chabatz d’entrar de la Haute-Vienne (aide aux migrant-es et sans papiers), collectif chalon solidarité migrants, collectif Collages Judéités Queer, Collectif de Sans Papiers de Montpellier (CSP34), Collectif de soutien aux réfugiés en Ariège, Collectif de soutien aux sans papier du Trégor (22), Collectif de soutien aux sans papiers du val d’oise (CSP95), Collectif Fontenay diversité, Collectif Justice & Libertés (67), Collectif Migrant.es Bienvenue 34, Collectif poitevin D’ailleurs Nous Sommes d’Ici (DNSI86), Collectif pour l’égalité des droits, Collectif pour une autre politique migratoire (AL 67), Collectif Réfugiés du Vaucluse, Collectif Sans-Papiers 59 (CSP59), Collectif Sans-Papiers Alsace 67 (CSPA67), Collectif Sans-Papiers Montreuil, Collectif Sans-Papiers Paris 20e (CSP20), Collectif Vigilance pour les droits des étrangers Paris 12ème, Collectif “Faim aux frontières”, collectif “Les outils du soin”, Comité Montreuil Palestine, Comité Vérité et Justice pour Lamine Dieng, Coordination Féministe Antifasciste, Coordination nationale Pas sans Nous, Coordination Sans-Papiers 75 (CSP75), COPAF – Collectif pour l’avenir des foyers, CRID, CSMG Paimpol – Collectif de soutien aux migrants du Goëlo, Culture et solidarité, D’ailleurs Nous Sommes d’Ici 67, DAL (Droit Au Logement), DAL 63, Droits Devant !!, Emancipation tendance intersyndicale, Emmaüs international, Ensemble et Solidaires – UNRPA de Paris, FASTI (Fédération des Associations de Solidarité avec Tou-te-s les Immigré-e-s), Femmes Egalité, Fondation Eboko, Fondation Frantz Fanon, France Amérique Latine, Front contre l’islamophobie et pour l’égalité entre toutes et tous, Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires (FUIQP), FSU (Fédération Syndicale Unitaire), Fédération Sud PTT, Gilets Jaunes de Montreuil, Gilets Jaunes du Jarnisy, Gilets Jaunes Saillans, GISTI (Groupe d’information et de soutien des immigrés), Groupe Accueil Migrants Beaupréau en Mauges, Groupe d’Action Féministe Rouen, Ici et Ailleurs, Intercollectif Pdl Marseille – Katia Yakoubi, IPAM, Jai Jagat, Jeune Garde Antifasciste, L’AMDH Paris/IDF, L’Assemblée Citoyenne des Originaires de Turquie – L’ACORT, LDH 33, LDH 66, LDH Bagnères-Tarbes, Lycée Theodore MONOD, le Rheu, Mama Road, Marche des Solidarités, MFPF 93, Migraction59, Migrants Solidarité Choletaise, Mouvement National Lycéen (MNL), MRAP 19/20, MRAP 31, MRAP 84, MRAP 89, MRAP Fédération Paris, Mémoire de l’Espagne Républicaine de Tarn et Garonne (MER82), NOGOZON, Paris d’Exil, PIANO-TERRA, Planning Familial 35, Projet Shanti, REGAR (Réseau Expérimental Gersois d’Aide et de Réinsertion), RESF (Réseau Education Sans Frontières), RESF 03, RESF 11, RESF 31, RESF 65, RESF 82, RESF Vienne-Roussillon 38, Revue Études Décoloniales, Réseau d’Actions contre l’Antisémitisme et tous les Racismes (RAAR), Réseau Euro-Maghrébin Citoyenneté et Culture (REMCC), SNPES-PJJ/FSU (Syndicat National des Personnels de l’Educatif et du Social à la Protection Judiciaire de la Jeunesse), Solidaires 35, Solidaires 56, Solidaires 74, Solidaires 82, Solidaires 84, Solidaires 89, Solidaires 94, Solidaires Étudiant·e·s Syndicats de Lutte, Solidarité et Langages (Valence), Solidarité migrant Wilson, Solidarités Asie-France, Sud Collectivités Territoriales 93, Sud CT 93 Mairie de Saint-Denis, Sud CT 93 Mairie de Stains, Sud Rural Territoires 35, SUD éducation, SUD éducation 35, SUD éducation 56, Survie, Survie Midi-Pyrénées, Syndicat de la Médecine Générale (SMG), Syndicat national des journalistes CGT (SNJ-CGT), Toulouse Anti CRA, Tous Migrants, UJFP (Union juive française pour la paix), UL CGT Paris 18e, Un toit un droit Rennes, Union des Femmes Africaines pour la Paix, Union Syndicale Solidaires, United Migrants, VISA (Vigilance et Initiatives Syndicales Antifascistes), Zone de Solidarité Populaire (ZSP18), États généraux des migrations (EGM).

Avec le soutien de :

Akira, Comité Génération.s du Marsan, EELV le Havre Pointe de Caux, ENSEMBLE ! (Mouvement pour une alternative de gauche écologiste et solidaire), Fédération Anarchiste, Mouvement des Progressistes, NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste), NPA 34, NPA 74, NPA 82, Parti Communiste des Ouvriers de France, PEPS Pour une Écologie Populaire et Sociale, RIPOSTE antifasciste Comités contre Le Pen, UCL (Union communiste libertaire), UCL Grand Paris Sud, UCL Saint-Denis.

Les signatures individuelles sont consultables sur le site : https://www.antiracisme-solidarite.org

Contact Presse :
campagne-solidarite-antiraciste@riseup.net +33.6.89.05.83.08
g.sezerino@crid.asso.fr +33.6.99.02.49.04

Mail de contact : campagne-solidarite-antiraciste@riseup.net

Site internet : https://www.antiracisme-solidarite.org

Facebook : https://www.facebook.com/CampagneSolidarite

INSTAGRAM : https://www.instagram.com/campagne_solidarite/

TWITTER :  https://twitter.com/CampSolidarite

Soutenons les animateurs·trices en grève : les 14 et 15 décembre , 48h sans animateurs·trices !

La grève nationale des travailleurs·euses de l’animation du vendredi 19 novembre a été un succès, particulièrement dans les écoles rennaises. Forts·es de cette réussite, nos collègues de l’animation ont décidé de poursuivre leur mouvement les mardi 14 et mercredi 15 décembre !

Nous partageons les mêmes lieux de travail, travaillons avec les mêmes enfants et rencontrons souvent les mêmes difficultés… Nous, enseignants·es, ne pouvons pas accepter de laisser nos collègues de l’animation dans une telle précarité !

Travailleurs·euses de l’animation, enseignant.e.s : mêmes élèves, même combat !

  • Pour que les pouvoirs publics financent à hauteur des besoins ! Les services périscolaires, les accueils de loisirs, les structures d’éducation populaire…
  • Pour mettre fin à la précarité des travailleurs·euses de l’animation ! ces mêmes contrats atypiques, ces mêmes conditions de travail et d’emploi qui touche les anilmateurs·trices du public et du privé dans une concurrence acharnée ! Comment se projeter, d’envisager une carrière, une évolution professionnelle avec une telle précarité ?
  • Pour de la reconnaissance et le respect des travailleurs·euses de l’animation ! Pour qu’enfin les métiers de l’animation et de l’éducation populaire soient reconnus et respectés !

SUD éducation 35 soutient le mouvement des animateurs·trices et

appelle les enseignants.es à rejoindre leurs rassemblements et

les soutenir dans leurs luttes (grève, tractage, informations, etc.) !

Lire le tract intersyndical des travailleurs·euses de l’animation

Mardi 14 décembre, 11h00, devant le 4 bis (cours des Alliés, Rennes)
Rassemblement/Manif avec votre plus beau chapeau !

Mercredi 15 décembre, 13h00, sous le préau du Triangle (Bd de Yougoslavie)
Réunion ouverte à tous·tes !

Rassemblement en soutien à Édouard Descottes mercredi 8 décembre à 15h devant le lycée Jean Macé.

Le collectif de soutien à notre collègue Édouard  appelle à ce rassemblement pour marquer le début de la procédure de recours au Tribunal Administratif suite à la décision de sanction disciplinaire prononcée par le  recteur à l’encontre d’Édouard.

AESH une nouvelle journée de mobilisation massive pour l’abandon des PIAL et revendiquer un vrai statut et un vrai salaire !

Après celles des 8 avril et 3 juin dernier, c’est aujourd’hui la troisième journée de grève nationale des AESH à l’appel de l’intersyndicale. Nous nous félicitons de la réussite de cette grève : les AESH ont encore une fois démontré leur capacité de mobilisation et leur détermination. Plusieurs milliers de collègues se sont mis·es en grève et plus d’une centaine de rassemblements et manifestations ont eu lieu devant les DSDEN, rectorats et devant le ministère de l’éducation nationale. 

Cette rentrée 2021 a été marquée par la généralisation des Pôles inclusifs pour l’accompagnement localisés (PIAL), outil de la mutualisation des moyens d’accompagnement. À l’inverse de l’évaluation des besoins des élèves au plus près de la réalité, c’est une logique de rentabilité et d’économie des moyens qu’impose le ministère. Les conditions d’accompagnement des élèves sont de plus en plus détériorées, les conditions de travail des AESH de plus en plus difficiles.

Pour les personnels, le ministère continue d’imposer sa logique de contractualisation et de précarisation : avec un salaire moyens de 750 euros, les AESH enchaînent les années de CDD. Au bout de 6 ans, la CDIsation n’offre aucune garantie statutaire. Cela pousse bon nombre de collègues à démissionner et les difficultés de recrutement sont prégnantes. Les revalorisations salariales annoncées par le ministre Blanquer à la fin de l’été ne sont qu’un leurre tellement elles sont faibles.

Après cette journée de grève massive, la mobilisation doit marquer le pas. Pour gagner il faut instaurer un rapport de force puissant. SUD éducation appelle les AESH à constituer des collectifs locaux auto-organisés, pour s’opposer aux conséquences des PIAL (démultiplication des lieux de travail et du nombre d’élèves à accompagner, mutations forcées, pressions hiérarchiques, etc.) et imposer des avancées locales aux académies (offre de formation, brigades de remplacement, gestion des personnels, etc.).

Au plan national, SUD éducation portera au sein de l’intersyndicale la construction d’une nouvelle date de grève pour continuer d’imposer un rapport de force au ministère sur la question des salaires et du statut. 

Aux côtés des AESH, SUD éducation revendique : 

– la création d’un statut d’éducatrice/éducateur scolaire spécialisé·e et une titularisation sans condition dans un corps de fonctionnaire ;

– la reconnaissance d’un temps plein pour 24 heures d’accompagnement auxquelles s’ajoutent les heures connexes pour le travail de préparation, de suivi et de concertation ;

– l’accès à la prime REP/REP+ au même titre que les autres personnels ;

– l’abandon des PIAL et de la logique de mutualisation ;

–  une véritable formation initiale et continue.

SUD éducation a chiffré le coût financier de ses revendications : créer un statut de fonctionnaire pour 129 000 AESH avec un temps plein à 24h et un salaire net à 1 700 euros coûterait 0,211 milliards d’euros, soit une augmentation de 0,27 % du budget du ministère de l’éducation nationale.

Non à la loi Rilhac ! Mobilisons-nous le 20 octobre pour des écoles démocratiques !

L’intersyndicale éducation d’Ille-et-Vilaine appelle à un

Rassemblement

le 20 octobre à 14h à la DSDEN 35

Avec la proposition de loi Rilhac et les annonces faites par Macron à Marseille voici quelles pourraient être les nouvelles missions des directeurs et directrices :

  • Planifier : fixer la répartition des 108h annualisées pour toute l’équipe
  • Programmer : imposer les formations au sein de l’école
  • Recruter : recruter directement les enseignant·es sur des « postes à profil »
  • Décider : émettre un avis lors des rendez-vous de carrière
  • Évaluer : décider des maintiens et des passages anticipés, même contre l’avis des collègues
  • Gratifier : distribuer des primes en fonction de « missions particulières »
  • Rapporter : rendre toujours plus de comptes à la hiérarchie, remplir encore plus de documents administratifs
  • Encadrer : faire partie des « cadres » et devoir faire appliquer les directives ministérielle

Mettre en place une nouvelle hiérarchie dans le premier degré ne correspond pas du tout à la demande des personnels et ne répond pas aux besoins des écoles. Il s’agit d’une mesure idéologique, que rien ne justifie hormis la volonté d’un gouvernement bien décidé à mettre au pas les enseignant·es.

« Les crises passent, la gestion de nos vies se renforce »

Analyse du groupe de travail de SUD éducation 35 à propos de l’instauration du passe-sanitaire en France et des manifestations spontanées qu’elle a suscité

« Il ne pourra être un droit d’accès qui différencie les français. Il ne saurait être obligatoire pour accéder aux lieux de la vie de tous les jours comme les restaurants, théâtres et cinémas, ou pour aller chez des amis. » […] « Il sera en revanche obligatoire dans les lieux ou des événements rassemblant plus de 1 000 personnes, comme des stades, des festivals, des parcs de loisirs, des concerts, des foires, des salons ou des expositions. »

Site internet du gouvernement à propos du passe sanitaire, jusqu’à fin mai 2021.

« L’usage du passe sanitaire sera réservé aux grands-événements [i.e. + de 1000 personnes]. L’accès à un restaurant, un cinéma ou une entreprise ne pourra être conditionné à la présentation d’un tel passe »

 Citation de Yaël Braun-Pivet, présidente de la commission des lois de l’Assemblée nationale, devant l’hémicycle le 11.05.21, lors du vote de la loi encadrant la possibilité d’un passe sanitaire

Mais contre ces annonces « rassurantes » du gouvernement et de l’Assemblée Nationale, le président Macron décrète par surprise, lors de l’allocution télévisée du 12 juillet 2021, l’instauration du passe sanitaire sur le territoire français à partir du 9 aout 2021. Cette décision qui ne devra rendre de compte à personne est prise dans le huis-clôt du « conseil de défense » et va à l’encontre de ce qu’avaient décidé la représentation nationale et le gouvernement devant elle responsable.

Certes, l’émergence du « variant delta » particulièrement virulent et la baisse du rythme de vaccination volontaire observé à cette période pouvaient laisser supposer de réagir. Par ailleurs, les préconisations toutes récentes du « conseil scientifique » (rapport du 6.07.21, page 21) recommandaient de « mettre en place un « pass vaccinal » à visée individuelle pour pouvoir accéder à certains « espaces de libertés » (restaurants, activités culturelles, sportives…). Ceci permettrait de limiter les restrictions sanitaires qui devront être envisagées pour limiter la 4e vague. Les personnes non vaccinées pourraient accéder à ces espaces en présentant un test antigénique ou un test PCR réalisé 1 ou 2 fois par semaine. Il est néanmoins utile d’indiquer que la gratuité de ces tests pourrait prendre fin à l’automne, et devenir payant comme cela est le cas déjà dans plusieurs pays de l’UE. L’application « Tous Anti Covid » pourrait être le support technique de cette mesure. Le Conseil scientifique a pleinement conscience des enjeux éthiques, démocratiques, organisationnels et d’acceptabilité sociale que représenterait une telle décision, qui demeure éminemment politique. Néanmoins, dans une vision d’anticipation et compte-tenu des délais législatifs probablement nécessaires, le Conseil scientifique propose que cette éventualité soit instruite dès maintenant, en prenant en compte l’avis de représentants de la société civile par les autorités politiques. »

Mais ne nous laissons pas « aspirer » par l’ambiance d’urgence qui régnait alors et l’argument d’autorité de la « science » utilisé en politique. Si nous ne contestons pas l’importance d’une vaccination de masse dans la lutte contre la pandémie de COVID-19, nous récusons profondément la disparition d’un débat réellement politique à propos des choix opérés, qui plonge dans l’oubli ou dans l’impensé la hiérarchie des buts poursuivis par le pouvoir, les solutions alternatives existantes et toutes les conséquences associées dont il n’est jamais question. Au premier rang desquelles la poursuite du rythme effréné de l’économie capitaliste et l’émergence d’une société de contrôle mise à son service.

Au surcroît, en s’habituant à ce que le « discours d’autorité de la science » (alors qu’au contraire, les connaissances scientifiques ne sont qu’un constat temporaire et toujours contestable à l’avenir, à l’aune de nouvelles observations ou théories, d’où la posture radicale de « doute » du scientifique) dicte les choix politiques, ce que nous perdons c’est l’autonomie de la sphère politique qui renvoie à l’expérience collective purement « humaine » du désir et de la responsabilité, loin de la « gestion de choses inertes » à laquelle tente de nous réduire la présentation politico-médiatique des enjeux de la pandémie de COVID-19.

Bientôt trois mois après l’imposition du passe sanitaire, 50 millions de personnes ont reçu une double dose de vaccin. Le taux de couverture vaccinale atteignant 86% de la population majeure, le maintien d’une mesure aussi autoritaire apparait comme très illégitime. Cela alors que depuis le 30 septembre, l’exigence du passe sanitaire est étendue aux 12-17 ans pour accéder aux lieux publics dans les mêmes conditions que leurs aînés.

La loi permettant l’instauration du passe sanitaire prendra fin le 15 novembre 2021, mais on apprend qu’un projet de loi sera présenté le 13 octobre au parlement donnant la possibilité au gouvernement de recourir au pass sanitaire « si la situation l’exige ». En tout état de cause, l’horizon de « l’immunité collective » qui a servi de justification initiale à l’instauration du passe sanitaire a été écarté depuis longtemps par les scientifiques.

A l’instar des « mesures d’exception » imposées par l’Etat dans la dernière décennie et inscrites par la suite dans le droit commun : l’urgence et les justifications s’envolent, la structure de contrôle reste

Cette structure de contrôle est la conséquence d’une double « déresponsabilisation » :

  • Un Etat qui se cache derrière l’urgence, le discours du conseil scientifique posé comme « faisant autorité » et une présentation des faits purement « technique » pour ne plus assumer sa responsabilité politique. Ce gouvernement « d’expert » niant la conflictualité potentielle de toute décision repeint en « obscurantiste », « égoïste » ou « complotiste » n’importe quelle personne qui discuterait la légitimité de ses mesures. Mais en plus de cela, le gouvernement enrôle de force de simples citoyens qu’il rend de fait responsable (pénalement) de l’application de décision qu’il n’a pas les moyens matériels d’appliquer lui-même par « l’externalisation » du contrôle des passes sanitaires.
  • Des citoyens déresponsabilisés, amenés à suivre les va-et-vient incessants des mesures sanitaires sans jamais être associés à la prise de décision et à ses enjeux, ni même consultés ou simplement considérés. Cette infantilisation culmine dans une nouvelle « bonne conscience » qu’on voit fleurir dans une part de la population vaccinée : tous ces « authentiques citoyens conscients et engagés » qui ont le mérite de s’être fait courageusement vacciner et qui prétendent tracer une nouvelle ligne séparant les individus vertueux des infâmes non-vaccinés, renforçant encore la dépolitisation, le moralisme psychologisant et le confusionnisme ambiant, au détriment d’une analyse sérieuse de l’autoritarisme qui s’installe.

Dans une situation où ni l’Etat, ni les citoyens ne sont plus responsables de rien, ce qui subsiste c’est un système technique qui prend en charge la « gestion » de nos vies d’où disparaissent toutes « attentes humaines ». Ceci s’observe facilement dans les caractéristiques du dispositif mis en place :

  • L’ensemble du corps social, dans ses dimensions les plus intimes et quotidiennes, doit s’adapter à une solution « unique », alors qu’il semble que les réponses sanitaires les plus efficaces soient un « mix » de mesures (incluant le vaccin, mais pas seulement), mais cet aveu diminuerait l’argument d’autorité et risquerait trop d’inciter à la réflexion, à la discussion et à la réappropriation des enjeux par la population.
  • L’abandon aux applications technologiques exprime au mieux la défiance envers tout ce qui serait trop « humain », dans la filiation à une matrice « néolibérale » qui postule que notre cerveau n’est pas naturellement « rationnel », qu’il faudrait corriger ses biais comportementaux pour qu’il réponde plus efficacement aux attentes posées par les différents systèmes de gestion des flux (« nudge », économie comportementale, etc.). Ainsi on ne saurait s’en remettre à la vertu des représentants de l’Etat, à la capacité du corps médical à convaincre, ni aux citoyens pour s’approprier eux-mêmes les solutions mises à leur disposition.
  • Assez logiquement, en l’absence de construction démocratique, collective et consenties de choix politiques qui ne s’appuient finalement que sur des solutions « uniques » et « techniques », il n’y a plus que la répression qui soit à même d’en garantir l’application.

Cette répression consiste principalement dans l’exclusion sociale des individus qui ne se plient pas intégralement aux attentes des dispositifs disciplinaires rampants qui s’immiscent dans les situations les plus quotidiennes : accès aux commerces, aux espaces et services publics, à l’emploi sont remis en cause en l’absence de passe sanitaire. Il s’ensuit d’une part la création d’une catégorie de « sous-citoyens » ne possédant pas une réelle effectivité de leurs droits et d’autre part l’enrôlement d’autres citoyens qui devront contrôler le public qu’ils rencontrent dans leur activité et en exclure les membres non-vaccinés.

Mais les applications techniques que l’on commence à entrevoir offrent des gisements immenses d’atomisation et de contrôle des vies qui promettent de renforcer d’autant la répression potentielle. Ainsi, « l’économie des données » visant à rendre lisibles et prévisibles les individus, déjà installée avant la pandémie, pourra maintenant permettre un perfectionnement toujours accru de la surveillance. Par ailleurs, les procédés créés à l’occasion de la pandémie pour maintenir le travail pourront renforcer opportunément l’isolement et la dépossession (télétravail, visio-conférence, rôle accru des écrans et des dispositifs numérisés, etc…) substituant à des conditions sur lesquelles les individus avaient collectivement un minimum de prise des dispositifs techniques auxquels il sera de plus en plus difficile de se soustraire.

Nous considérons donc comme primordial de rompre avec « l’utopie de la numérisation des vies » en opposant aux solutions descendantes, uniques, techniques et répressives des initiatives concertées, multiples, humaines et démocratiques.

Dans cette déresponsabilisation politique générale, le manque qui se fait le plus fortement ressentir est celui de la démocratie. Les manifestants contre le passe sanitaire ont raison de pointer cette carence, mais les dispositifs qui gèrent nos vies et réduisent à néant la « liberté » sont déjà installés depuis longtemps, ils ne font que se généraliser à de nouvelles catégories de population et s’approfondir. Une véritable prétention démocratique suppose une responsabilité individuelle et un engagement collectif d’envergure et ne saurait se limiter à crier ‘liberté » ou attendre seulement de mener sa vie individuelle tranquillement. C’est une cause réellement juste mais exigeante impliquant des efforts pour s’informer, un esprit de compromis et de nuance, un souci des membres des autres catégories sociales et une volonté de construire des dynamiques collectives réellement offensives envers les adversaires identifiés : le principal étant à nos yeux la structure capitaliste de notre société.

        Plus que jamais il est nécessaire de sortir des logiques capitalistes si nous souhaitons venir à bout de cette crise sanitaire qui, rappelons-le, touche bien plus durement les populations et les pays les plus pauvres, mais dont certaines entreprises multinationales (GAFAM et laboratoires pharmaceutiques en têtes) profitent largement. 

C’est pourquoi nous revendiquons la levée immédiate des brevets afin de permettre la production partout où cela est possible de vaccins à bas-coûts, seule condition à un reflux durable de la maladie partout dans le monde, pas uniquement dans les pays riches, et seul moyen de lutter contre l’apparition de variants toujours plus dangereux. Par ailleurs, les laboratoires privés qui ont développé ces vaccins n’ont pu le faire que grâce au soutien des Etats, par le biais notamment de technologies issues de la recherche publiques. Ces entreprises, ne peuvent même pas prétexter une prise de risque pour justifier leurs profits indécents, tant ils ont été gavés d’argent publique par le biais de subventions et de préachat de doses. En toute cohérence, la technique des vaccins doit donc être transformée en « bien public mondial » pour permettre à tous les Etats d’en produire la quantité qu’ils souhaitent.

Au niveau national, la « guerre » sanitaire annoncée par Macron est aussi, et peut être surtout une guerre sociale. Nos services publiques, vampirisés par des années de néolibéralisme se sont révélés fragilisés, épuisés par le manque de moyens organisé depuis des décennies par nos dirigeants. La crise sanitaire n’a en rien freiné ce mouvement : 5700 lits d’hôpitaux ont été supprimés en 2020 !

Nous avons lutté et nous lutterons a nouveau partout où cela sera nécessaire contre la privatisation des services publiques et leur management déshumanisé, qui broie les travailleurs.e.s, abandonne les plus précaires et détruit le sens de nos métiers. A l’occasion de la pandémie, la politique de santé a renforcé cette privatisation en recourant de plus en plus à des entreprises privées (doctolib, cabinets de conseil, etc…). Ces derniers ne défendent que leurs intérêts économiques et voient notre santé comme un nouvel « objet à gérer » et une source de profits à réaliser !

À l’hôpital comme dans les collectivités territoriales, nous défendons un service publique inclusif et émancipateur, incompatible avec le passe sanitaire qui ne fait qu’exclure de la culture, des loisirs, de la santé et de l’emploi des populations principalement issues des classes défavorisées.

Ces classes défavorisées, premières victimes de l’exploitation capitaliste et de la ségrégation de classe, voient leur sort aggravé à l’issu de la crise économique entrainée par les confinements de la population. Ainsi, les faillites de petits commerces, les plans sociaux dans les grandes entreprises, le tarissement de l’embauche pour les intérimaires et les jobs étudiants plongent dans la misère des pans entiers de la population. Constater qu’en même temps croissent les profits des grandes entreprises et le patrimoine des plus riches rend encore plus urgente la réappropriation et le partage de la production. Sans quoi la reconfiguration des métiers observée durant la pandémie et les multiples confinements sera l’occasion d’une nouvelle augmentation de la productivité des travailleurs.e.s permise par une continuité croissante entre notre emploi et notre vie privée, un contrôle accru de l’activité rendu possible par l’effritement des collectifs de travail et leur remplacement par des applications technologiques, une destruction des conquis sociaux et du droit du travail. La hausse de productivité générera une nouvelle fois une déshumanisation des conditions et du sens du travail, une précarisation de l’emploi et une hausse du chômage tout en renforçant la richesse des riches et l’accumulation de capital technique.

Il nous apparaît que c’est bien pour « sécuriser » cette situation explosive qu’émergent des dispositifs croissants de contrôle des population, d’isolement des individus et de dépendance à des configurations techniques de la vie sociale. En effet, les décideurs.e.s de la sphère politique appartiennent à la même classe sociale que les profiteurs.e.s de la sphère économique, et partagent donc spontanément une vision commune de leurs intérêts. L’idéal d’un aménagement de la société et de l’environnement naturel permettant l’extorsion sécurisée de profits partagés par les membres des classes sociales dominantes est la cause première de l’émergence de la pandémie et des multiples dispositifs mis en place pour la « gérer ». Nul besoin de « complot » pour mettre à jour les logiques à l’œuvre dans une économie capitaliste et dans la classe sociale à laquelle elle profite.

Les conspirationnistes ne cherchent pas à analyser les causes de problèmes réels, mais se réfugient dans des préjugés, des postures morales, des condamnations univoques, des suspicions interminables, une personnalisation de mécanismes abstraits. Une analyse sérieuse des problèmes soulevés par les manifestations anti-passe sanitaire est possible et nécessaire, mais elle doit être orientée vers les véritables causes du problème : le système économique capitaliste, la gestion autoritaire des populations par l’Etat au service des classes dominantes, la misère et l’exclusion sociale, la destruction des institutions démocratiques. Par comparaison aux crises qui promettent d’être plus nombreuses et graves à l’avenir à cause de l’instabilité écologique, géopolitique et sociale grandissante des sociétés, la crise de la pandémie de COVID-19 apparaît comme presque anodine. Mais ce qui ne l’est pas, c’est l’ensemble de réflexes de contrôle et de tropismes technophiles bien acquis socialement dans la classe dominante, qui ont pu se déployer à travers tous les dispositifs que nous avons dénoncés dans cet écrit et jouer le rôle fonctionnel de « répétition générale » avant la crise, la vraie.

Portée par les affects de peur et de dépossession générés par la maladie en elle-même et la perte des repères habituels entraînée par sa gestion chaotique, l’extrême droite sort renforcée de cet épisode et a pu investir opportunément à certains endroits les manifestations anti-passe sanitaire. Il n’est pas nécessaire de considérer les incohérences plus que manifeste de ce courant politique face aux enjeux écologiques, à la liberté et la démocratie, alors qu’il soutient l’aménagement capitaliste de l’environnement, le contrôle des « étrangers », des pauvres et des mouvements sociaux, ainsi que le déploiement de l’arsenal sécuritaire et répressif mis en place par les gouvernements « démocratiques » qui se succèdent. Mais pour autant, ce relatif succès doit nous interroger sur les logiques de repli, de délire et de haine que l’on observe lorsque les causes sociales profondes ne sont plus affirmées clairement et combattues. L’instabilité et la volonté de contrôle des dominants promettant d’être grandissantes, nous devons à l’avenir porter les analyses que nous considérons comme réellement émancipatrices dans les mouvements qui contestent (même sans le savoir) ce qui est en fait la gestion capitaliste de nos vies, telles que les manifestations contre le passe sanitaire.

13.10.2021

19 octobre : Journée de grève et de mobilisation AESH

A Rennes : AG à 15h dans les locaux de la FSU, rue Papu – Rassemblement à la DSDEN à 17h30

Cette année encore, le ministère Blanquer fait sa rentrée auprès des AESH avec un cartable bien fourni. Conditions d’emploi et de rémunération précaires, formations quasi inexistantes, généralisation délétère des PIAL et dégradation des conditions de travail sont à nouveau au rendez-vous pour cette rentrée 2021. Alors que l’année écoulée a été remarquablement jalonnée par une mobilisation grandissante, le ministère ne cesse de répondre aux revendications fièrement portées par les AESH par un mépris persistant et des mesures aussi indignes qu’insuffisantes.

Plus d’infos et tract sur :

https://www.sudeducation.org/tracts/aesh-le-mepris-persiste-la-lutte-continue-toutes-tous-en-greve-le-mardi-19-octobre/

École : non à la loi Rilhac !

Mettre en place une nouvelle hiérarchie dans le premier degré ne correspond pas du tout à la demande des personnels et ne répond pas aux besoins des écoles. Il s’agit d’une mesure idéologique, que rien ne justifie hormis la volonté d’un gouvernement bien décidé à mettre au pas les enseignant·es.

Dès le 29 septembre, mobilisons-nous contre la loi Rilhac !

Vous trouverez sur la page ci-dessous tout le matériel de mobilisation de SUD éducation et de l’intersyndicale premier degré :

https://www.sudeducation.org/contre-la-loi-rilhac/

Vous trouverez ci-contre le diaporama de SUD éducation d’analyse de la proposition de loi :

Toutes et tous en grève le 23 septembre ! – Dossier complet de SUD éducation

En 4 ans, Blanquer a considérablement dégradé le service public d’éducation. Il a montré cette rentrée encore son incapacité à faire face à la crise sanitaire. Entre les évaluations nationales dès le plus jeune âge et l’instauration d’une part de contrôle continu pour l’obtention du baccalauréat, il a imposé une évaluation permanente des élèves au détriment de la relation pédagogique qui doit unir les enseignant-e-s aux élèves. À la toute fin de l’année scolaire, Blanquer a achevé la destruction du bac national et cassé l’indispensable collégialité des écoles. Il s’apprête à démanteler l’éducation prioritaire et la formation initiale. Chaque année, les suppressions de postes amplifient la mise sous pression des personnels. Stop ! Enseigner devient une lutte ! SUD éducation réaffirme la nécessité de mettre en place un plan d’urgence pour l’éducation qui remette l’intérêt des élèves et des personnels au cœur de la politique éducative et salariale du ministère.

L’école de Blanquer broie les élèves et les personnels : à l’inverse, SUD éducation défend sans relâche le projet d’une école plus égalitaire.

Comment changer l’école? 

  • Réduire la taille des classes pour enseigner autrement et favoriser la réussite des élèves.
  • Titulariser, recruter davantage, former mieux, rémunérer plus.
  • Gagner les moyens pour une école ouverte à tou-te-s les élèves : les élèves à besoins particuliers doivent bénéficier de l’accompagnement nécessaire à leur réussite.
  • Créer un vrai secteur médico-social de l’Éducation nationale.

SUD éducation appelle l’ensemble des personnels à se mettre en grève le 23 septembre.

SUD éducation appelle les personnels à se réunir en Assemblée générale pour formuler leurs revendications et à décider des moyens d’action pour ancrer cette grève dans la durée.  

Bâtissons l’école pour la société de demain, plus juste et plus égalitaire ! 

Vous trouvez en pièce jointe le tract de SUD éducation.

Vous trouverez ci-dessous la déclaration d’intention de grève pour le 23 septembre, pour les collègues du premier degré, à renvoyer avant le lundi 20 septembre au soir :

https://www.sudeducation.org/greve-du-23-septembre-declaration-dintention-de-greve/embed/#?secret=rhXeRnkfpq

Retrouvez ci-dessous le tract d’appel au 23 septembre spécial premier degré, contre la loi Rilhac !

https://www.sudeducation.org/tracts/contre-la-loi-rilhac-toutes-et-tous-en-greve-le-23-septembre/embed/#?secret=kLRSvM9zKl


Vous trouverez ci-dessous le tract intersyndical SUD-CGT-FO-FSU :

https://www.sudeducation.org/communiques/pour-un-plan-durgence-dans-leducation-pour-les-postes-les-salaires-lamelioration-des-conditions-de-travail/embed/#?secret=rz6ORLurIc

Appel à se mobiliser dès la rentrée, à se mettre en grève le 23 septembre et à préparer la mobilisation interprofessionnelle

L’École a été soumise à rude épreuve et les personnels ont terminé l’année dans un état de fatigue rarement atteint.

La rentrée 2021 est de nouveau marquée par le manque d’anticipation et la confusion de la politique suivie face à la poursuite de la crise sanitaire. Par ailleurs, alors que cette rentrée aurait nécessité la mise en place d’un plan d’urgence et la création massive de postes pour l’éducation dans un contexte qui a rendu plus compliquée la progression des apprentissages, le ministère poursuit une politique qui va à rebours des besoins du service public :

– refus de créer un collectif budgétaire pour la création de postes d’enseignant.es, de CPE, AED, AESH, de PsyEN, de RASED, de personnels administratifs, techniques, santé et sociaux dans les écoles, les établissements et les services pour répondre aux besoins et annuler les suppressions de postes notamment dans le 2d degré où le déploiement d’heures supplémentaires est une réponse inadaptée

– publication de la circulaire de rentrée sans qu’aucune concertation préalable n’ait été organisée. De plus, son contenu relève davantage de la promotion de la politique ministérielle.

Encore une fois, le ministre est dans le déni de réalité en refusant de prendre les mesures nécessaires. Cette absence d’anticipation et de prise de décisions est irresponsable au regard des enjeux de gestion et de sortie de crise.

Les annonces du Grenelle ont confirmé qu’il n’y aurait pas de loi de programmation pluriannuelle. Un renoncement de plus qui ne répond pas aux attentes salariales des personnels et en exclut la majorité. Au-delà de la deuxième tranche de la prime d’attractivité, très insuffisante pour rattraper les retards, il est bien difficile de voir de quelconques perspectives de revalorisation pour les années à venir. Il est urgent d’augmenter les salaires de tous les personnels.

Nos organisations dénoncent l’ensemble de ces mesures qui tournent le dos à la priorité à l’éducation et cherchent à transformer en profondeur les métiers dans le sens de contraintes supplémentaires sur les personnels : projet de création d’un emploi fonctionnel de directeur d’école et de hiérarchies intermédiaires, pilotage par l’évaluation. Nous ne pouvons accepter de tels reculs.

Nos organisations refusent la généralisation du contrôle continu et demandent le rétablissement du baccalauréat national pour la session 2022, avec des épreuves nationales, terminales et anonymes.

Nos organisations appellent la profession à se mobiliser dès la prérentrée afin d’exiger un plan d’urgence pour le service public d’Éducation. Notre École ne peut fonctionner sans moyens supplémentaires et sans personnels revalorisés et reconnus dans leurs expertises professionnelles.

Elles appellent les personnels à se réunir dès les premiers jours de la rentrée, y compris avec les parents d’élèves, pour lister les revendications et organiser les mobilisations nécessaires. Nos organisations soutiendront toutes ces actions qui doivent permettre de préparer une action nationale d’ampleur. Elles appellent les personnels à la grève le 23 septembre. Elles appelleront à poursuivre ces actions, en particulier dans le cadre d’une mobilisation interprofessionnelle.

Le 5 octobre, mobilisé-es pour nos salaires, nos emplois et nos conditions de travail et d’études !

MANIFESTATION À RENNES – 11H – ESPLANADE CHARLES DE GAULLE

Les organisations syndicales CGT- FO – FSU – Solidaires – FIDL – MNL – UNEF – UNL réunies le 30 août appellent à la mobilisation de l’ensemble des travailleur-ses du secteur privé et public, et la jeunesse, le mardi 5 octobre 2021.

Elles rappellent qu’elles ont mis en garde le gouvernement, au début de l’été, face à ses projets de régression sociale. Elles ont, à cette occasion, formulé des solutions économiques et sociales pour sortir de la crise sanitaire.

Elles s’opposent à ce que la situation sanitaire soit utilisée par le gouvernement et le patronat pour accélérer la remise en cause des droits et des acquis des salarié-es et des jeunes. L’élargissement et l’accélération indispensables de la vaccination demandent de renforcer l’accès à la santé, les moyens de l’hôpital public et de la médecine du travail. Cela nécessite de convaincre et de rassurer, et non de sanctionner les salarié-es.

Plus d’infos sur le site Solidaires

Stopper la politique de Blanquer, bâtir une école égalitaire ! GREVE le 23 septembre

En 4 ans, Blanquer a considérablement dégradé le service public d’éducation. Il a montré cette rentrée encore son incapacité à faire face à la crise sanitaire. Entre les évaluations nationales dès le plus jeune âge et l’instauration d’une part de contrôle continu pour l’obtention du baccalauréat, il a imposé une évaluation permanente des élèves au détriment de la relation pédagogique qui doit unir les enseignant-e-s aux élèves. À la toute fin de l’année scolaire, Blanquer a achevé la destruction du bac national et cassé l’indispensable collégialité des écoles. Il s’apprête à démanteler l’éducation prioritaire et la formation initiale. Chaque année, les suppressions de postes amplifient la mise sous pression des personnels. Stop ! Enseigner devient une lutte ! SUD éducation réaffirme la nécessité de mettre en place un plan d’urgence pour l’éducation qui remette l’intérêt des élèves et des personnels au cœur de la politique éducative et salariale du ministère.

L’école de Blanquer broie les élèves et les personnels : à l’inverse, SUD éducation défend sans relâche le projet d’une école plus égalitaire.

Comment changer l’école? 

  • Réduire la taille des classes pour enseigner autrement et favoriser la réussite des élèves.
  • Titulariser, recruter davantage, former mieux, rémunérer plus.
  • Gagner les moyens pour une école ouverte à tou-te-s les élèves : les élèves à besoins particuliers doivent bénéficier de l’accompagnement nécessaire à leur réussite.
  • Créer un vrai secteur médico-social de l’Éducation nationale.

SUD éducation appelle l’ensemble des personnels à se mettre en grève le 23 septembre.

SUD éducation appelle les personnels à se réunir en Assemblée générale pour formuler leurs revendications et à décider des moyens d’action pour ancrer cette grève dans la durée.  

Bâtissons l’école pour la société de demain, plus juste et plus égalitaire ! 

AESH : après une grève massive, Blanquer doit nous entendre !

Ce jeudi 3 juin, les accompagnant-e-s des élèves en situation de handicap se sont une nouvelle fois mobilisé-e-s par une grève massive et des rassemblements et manifestations sur l’ensemble du territoire, devant les DSDEN, rectorat et à Paris au ministère.

L’ampleur de cette grève est inédite : les AESH ont exprimé leur colère face au déploiement des PIAL, à la dégradation de leurs conditions de travail, à l’absence de statut et de reconnaissance, au salaire indécent.

De nombreux-euses autres personnels ont également exprimé leur soutien aux revendications des AESH : des écoles étaient totalement fermées, des lycées et collèges très fortement perturbés.

Le ministre Blanquer doit arrêter de jouer la sourde oreille et mépriser 110 000 AESH. Les revendications sont claires et ne peuvent attendre :

  • un statut de la Fonction publique,
  • une hausse importante de salaire,
  • la reconnaissance d’un temps plein à 24h d’accompagnement,
  • une réelle formation initiale et continue,
  • l’abandon des PIAL et de la logique de mutualisation.

Nous continuerons la lutte tant que nous n’aurons pas obtenu satisfaction sur l’ensemble de ces points.

SUD éducation appelle les AESH à se réunir en assemblées générales, à construire des collectifs unitaires locaux pour faire vivre la mobilisation AESH et gagner !

SUD éducation appelle les AESH à se syndiquer massivement afin de défendre leurs droits et de porter leurs revendications le plus largement possible.

AESH = un vrai statut, un vrai salaire !

Contre l’extrême-droite, pour les libertés : le 12 juin, les personnels de l’Éducation seront dans la rue !

Le contexte politique est extrêmement préoccupant. L’extrême-droite est au plus haut dans les sondages. Le gouvernement mène une politique réactionnaire, xénophobe et liberticide (loi sécurité globale, loi séparatisme). Les tribunes publiées par des militaires laissent planer une ambiance de menace sur la démocratie. Les manifestations de policier-e-s mettant en cause la justice, avec le soutien du ministre de l’intérieur et de responsables politiques, sont inquiétantes en termes de séparation des pouvoirs. Les interdictions de manifester se multiplient. Face à cette situation, il est urgent d’organiser une riposte massive, dans l’unité des organisations.

Et dans l’éducation ?

Dans notre secteur également, l’autoritarisme et la réaction sont à l’oeuvre. Jean-Michel Blanquer ne cache pas sa proximité avec les franges les plus réactionnaires du monde éducatif, comme SOS éducation. Nathalie Elimas, secrétaire d’État à l’éducation prioritaire, a fait partie des soutiens à la Manif pour tous. Au-delà des affiliations, Blanquer mène une politique autoritaire et réactionnaire. Il multiplie les sorties islamophobes et sexistes. Dans l’enseignement supérieur, la ministre Vidal s’est lancée dans une chasse aux sorcières pour intimider les enseignant-e-s et chercheur-s militant-e-s, notamment des luttes antiracistes. Les raisons pour les personnels de l’Éducation de se mobiliser le 12 juin ne manquent donc pas. Mais au-delà des agissements de nos ministres, le rôle des personnels de l’Éducation, qui oeuvrent au quotidien pour l’émancipation des élèves, est bien de lutter contre l’extrême-droite, l’obscurantisme et l’intolérance. Toutes et tous ensemble, personnels de l’Éducation, mobilisons-nous le 12 juin !

Le 12 juin, les personnels de l’Éducation seront dans la rue !

SUD éducation appelle l’ensemble des personnels à participer massivement aux marches des libertés organisées sur tout le territoire.

Retrouvez les rdv sur www.marchedeslibertes.fr

Marche des fiertés LGBTI+ à Rennes samedi 5 juin à 14 h, mail François Mitterrand

Solidairement,
Les déchargé.es et la commission femmes de Solidaires 35
 

L’observatoire rennais des libertés publiques (ORLIB) recrute

Qu’il s’agisse de la liberté de manifester, de l’accessibilité et mise en œuvre des droits, du respect de la vie privée, etc., les libertés publiques subissent des assauts répétés, particulièrement en ces périodes d’états d’urgence successifs (sécuritaires ou sanitaires). La vigilance des citoyen•ne·s s’avère d’autant plus nécessaire et indispensable.

C’est pourquoi, à la suite de diverses sollicitations (avocat•e·s, étudiant•e·s, citoyen•ne·s), et après une année d’échanges et de travaux préparatoires, plusieurs organisations ont décidé de créer ORLIB : l’Observatoire Rennais des LIBertés publiques.

Comme c’est déjà le cas dans une douzaine d’autres villes (Bordeaux, Lille, Lyon, Montpellier, Nantes, Nice, Paris, Perpignan, St-Denis, Toulouse, etc.), il s’agit de disposer d’un outil destiné à observer et documenter des situations où les libertés publiques sont mises en cause, qu’il s’agisse par exemple, du droit de manifester, des accès aux services publics, etc.

ORLIB fera du recueil d’informations et de témoignages.

Les membres de l’ORLIB suivront les manifestation de l’extérieur et réaliseront de façon neutre des observations et captations vidéo, non rendues publiques dans un but d’éventuels témoignages judiciaires et l’établissement de rapports sur la liberté de manifester.

Un des objectifs de l’ORLIB est aussi d’observer les entraves dans l’accès au droits, dans les préfectures, les centres de rétention administrative des personnes exilées, le respect du droit à la justice notamment lors d’audiences dans les CRA.

Les observateurs de l’ORLIB s’engagent au travers de la signature d’une charte déontologique et après une formation à la neutralité en toute situation. Ils et elles seront reconnaissables par le port d’un chasuble estampillée avec notre logo, avec caméra pour la captation vidéo et toutes les protections nécessaires. nous signalerons notre présence auprès des autorités.

Les membres fondateurs de l’ORLIB sont: la Ligue des Droits de l’Homme, ATTAC, la Libre Pensée, le Syndicat des Avocats de France, la FSU et Solidaires 35.

Plus de détails et la presse ici: https://solidaires35.fr/creation-de-lorlib-lobservatoire-rennais-des-libertes-publiques/

Un réunion d’information est prévue le jeudi 3 juin de 20 à 22h.

Manifestation contre la réforme Blanquer du lycée et Communiqué de presse intersyndical contre la répression policière sur les lycéen.nes à Bréquigny

Depuis trois semaines, des lycéen.ne.s se mobilisent et bloquent leurs établissements.

Ces lycéen.ne.s réclament l’annulation des épreuves de fin d’année du baccalauréat et la validation de leurs diplômes par le contrôle continu comme cela avait été le cas l’an dernier en raison du contexte sanitaire.

Les élèves ne font que réclamer une prise en compte du contexte dégradé de leur scolarité dans la perspective de l’obtention du baccalauréat mais notre institution fait le choix de criminaliser leurs actions par un recours systématique aux forces de l’ordre.

Ce vendredi 21 mai, la tension est encore montée d’un cran au lycée Bréquigny et a atteint un niveau inacceptable.

Alors que les élèves étaient rassemblé.es devant leur lycée, une élève a dû faire face à une interpellation brutale : pour avoir déplacé une poubelle, elle a été plaquée contre un arbre, frappée au visage, arrêtée, menottée et mise en garde à vue. Ces derniers jours, nous avons constaté que la police n’a pas hésité à faire usage des matraques et gaz lacrymogènes à l’encontre de ces jeunes.

Nous dénonçons la répression policière dont ces lycéen.nes font l’objet.

Alors que nous réclamions des recrutements massifs de personnels et des aménagements des programmes, le ministre est resté sourd à nos revendications et est donc l’unique responsable du renforcement des inégalités scolaires et du mécontentement lycéen.

Nos organisations syndicales continuent de revendiquer l’abrogation de la réforme Blanquer du lycée et de son baccalauréat inégalitaire.

Les lycéen.nes appellent à manifester mardi et jeudi à 11h30

parcours classique: Charles de Gaulle / Charles de Gaulle.

AESH : plus que jamais déterminé-es, en grève le jeudi 3 juin !

L’intersyndicale CGT éduc’action 35, SNUDI-FO 35, SNFOLC 35, SNUIPP-FSU 35, SNES-FSU 35, SUD éducation 35 et CNT-STE 35 appelle à une nouvelle journée de grève le 3 juin pour obtenir satisfaction aux revendications légitimes des AESH pour l’amélioration des salaires et la création d’un véritable statut, contre les PIAL et la précarité.

La journée nationale d’action du 8 avril, où les AESH, ont été très nombreuses et nombreux à s’être mobilisé‑es, a permis d’alerter sur la situation subie par ces personnels, méprisés par l’Éducation nationale. Les médias ont largement fait écho à ces actions. Seul le ministre refuse de voir ce qui a été massivement porté par les AESH, avec les personnels à leurs côtés, et remonté lors des audiences auprès des DASEN, des recteurs ou des préfets. Aucune annonce n’a été faite sur la reprise des discussions, aucun calendrier de concertation n’a été donné dans les instances nationales pouvant laisser croire à la disponibilité du ministère à tenir ses engagements sur l’amélioration des conditions d’emploi et sur une revalorisation salariale des AESH.

Le mépris a assez duré !

Aujourd’hui un-e agent-e de l’Éducation nationale sur dix est AESH. Ces agents de la Fonction publique, employé-es sous contrat, sont précarisé-es et malmené-es dans l’exercice quotidien de leurs missions. Ils et elles souffrent d’absence de reconnaissance institutionnelle et leurs conditions de travail ont été considérablement dégradées depuis la création des PIAL. Ce sont les élèves en situation de handicap et tout le service public d’éducation qui en pâtissent.

Les revendications restent les mêmes, et elles le resteront jusqu’à obtenir satisfaction.

Il y a urgence à :
• engager l’augmentation des salaires et garantir la possibilité de contrats à temps complet pour permettre aux AESH de vivre dignement de leur travail ;
• abandonner les PIAL et la politique de mutualisation des moyens ;
• créer un véritable statut de la Fonction publique pour reconnaître le métier d’AESH ;
• recruter massivement des AESH pour permettre aux élèves en situation de handicap de bénéficier d’un accompagnement à la hauteur des notifications.

Les syndicats CGT éduc’action 35, SNUDI-FO 35, SNFOLC 35, SNUIPP-FSU 35, SNES-FSU 35, SUD éducation 35 et CNT-STE 35 appellent tous les AESH à faire entendre leurs revendications lors d’une nouvelle journée de grève nationale le jeudi 3 juin.
Elle appelle l’ensemble des personnels de l’Éducation nationale à se joindre à cette journée de mobilisation aux côtés des AESH.

Elle invite également les associations de parents à soutenir les exigences portées pour l’amélioration de l’accompagnement des élèves en situation de handicap.

Grève et rassemblement
jeudi 3 juin à 12h30
DSDEN d’Ille-et-Vilaine – 1 quai Dujardin – RENNES

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