Stage fédéral Et Voilà le travail 17-19 novembre 2021 : Se former à l’animation de stages sur les conditions de travail pour les personnels

Stage fédéral – mercredi 17 novembre (14h) – vendredi 19 novembre 2021 (16h) à Paris

(Locaux de Solidaires – 31 rue de la Grange aux belles, Paris X et Bourse du travail annexe Turbigo  – 67 rue Turbigo, Paris III)

La commission « Et voilà le travail ! » organise un stage de formation à l’animation de stages locaux sur les conditions de travail du mercredi 17 novembre 14h au vendredi 19 novembre 16hà Paris, sur mandat du conseil fédéral.

Ce stage est destiné aux militant-e-s qui animent ou animeront de tels stages localement. Pour permettre la mise en situation des stagiaires à travers des ateliers, un étalement sur trois jours est apparu nécessaire. 

Au programme : La scène et les coulisses de l’animation de tels stages abordées à travers des ateliers de mise en situation. La grille de stage pour animer localement sera présentée et les différents moments seront donnés à vivre, à jouer et analysés collectivement. Des expériences seront partagées pour dépasser certaines lignes de crêtes réelles ou supposées : quels documents et textes règlementaires avoir à sa disposition lors de l’animation de ces stages ? comment gérer les situations sensibles qui émergent ? comment animer l’atelier de théâtre forum ? comment animer un atelier de rédaction de communiqué ? …

Des ressources seront mises à disposition : grille type de contenu du stage, cahier d’animation, cahier stagiaires, documentation et pratiques de Solidaires sur les enjeux syndicaux de l’action sur les conditions de travail, fiches pratiques pour l’animation des ateliers, cahiers du CEFI Solidaires, documents de fond de professionnels et institutions relatifs aux problématiques abordées pour se donner un peu de longueur de vue.

Les ressources en formation et documentation mises sur pied par Solidaires et les pratiques de terrain seront présentées… afin que vous puissiez les demander localement.

Pour participer, :  il faut envoyer un courrier à votre chef-fe de service par voie hiérarchique (modèles dans le guide fédéral p. 13-17 en p.j.) un mois avant soit samedi 16 octobre dernier délai. N’hésitez pas à accomplir cette démarche dès maintenant. En cas de refus de congé, prenez rapidement contact avec votre syndicat local.

La fédération rembourse 100% des déplacements, 50€ par nuit et par personne sur présentation d’une facture d’hôtel, pas de frais de bouche, ce jusqu’à trois adhérent-e-s par syndicat. Au-delà, c’est à la charge du syndicat local. (cf guide fédéral p.9 en pj).

Horaire et lieux de stage :

– Mercredi 17 novembre : rdv à 14h à la grande salle des locaux de Solidaires – 31 rue de la Grange aux belles, Paris X

— Mercredi soir : moment de convivialité avec apéro autogéré et proposition de soirée restaurant

– Jeudi 18 novembre : rdv à 9h à la salle Léon Jouhaux, annexe Turbigo de la Bourse du Travail, 67 rue Turbigo, Paris III

– Vendredi 19 novembre: rdv à 9h à la grande salle des locaux de Solidaires – 31 rue de la Grange aux belles, Paris X

Munis-toi d’une clé ou d’un disque pour récupérer les documents…

Pour l’organisation du stage, merci d’indiquer votre participation dès que possible par retour de mel à l’adresse etvoilaletravail.mandat@sudeducation.org

Solidairement,

La commission « Et voilà le travail ! »

Soutien à Edouard Descottes pour le recours au Tribunal Administratif

Bonjour à tou.te.s,

Il y avait une centaine de personnes au rassemblement d’hier malgré un appel de toute l’intersyndicale éduc. de l’académie. L’intersyndicale avait demandé audience au recteur; le rectorat a répondu que seuls 4 (puis 6) représentant.es seraient reçu.es par son directeur de cabinet et un chef de la Division des Personnels Enseignants. Bref, du mépris complet pour l’intersyndicale et le comité de soutien du lycée Jean Macé; l’intersyndicale ne s’est donc pas rendue à l’audience.

La procédure de contestation de la sanction se poursuit: après le recours gracieux viendra le recours contentieux.

Pour l’instant, Edouard Descottes et son avocat recherchent des témoignages de soutien de la part d’élèves et parents d’élèves qui ont aimé son enseignement.

  • il faut rédiger le témoignage et l’envoyer à l’adresse : temoignagesedouard@gmail.com
  • Je vous joins un modèle en PJ : Nom, prénom, date de naissance (il faut que la personne soit majeure), n° de portable : « je, soussigné(e) déclare que….. » Date et signature.
  • Les témoignages seront imprimés pour l’avocat.

Le comité de soutien à Edouard Descottes lance aussi un soutien en ligne avec pétition et cagnotte:

Pour signer la pétition : https://www.change.org/p/mr-le-ministre-blanquer-et-mr-le-recteur-ethis-une-attaque-de-plus-du-minist%C3%A8re-blanquer

Pour apporter votre soutien financier sur la cagnotte : https://www.leetchi.com/c/soutien-edouard-descottes-lycee-jean-mace-rennes

École : non à la loi Rilhac !

Mettre en place une nouvelle hiérarchie dans le premier degré ne correspond pas du tout à la demande des personnels et ne répond pas aux besoins des écoles. Il s’agit d’une mesure idéologique, que rien ne justifie hormis la volonté d’un gouvernement bien décidé à mettre au pas les enseignant·es.

Dès le 29 septembre, mobilisons-nous contre la loi Rilhac !

Vous trouverez sur la page ci-dessous tout le matériel de mobilisation de SUD éducation et de l’intersyndicale premier degré :

https://www.sudeducation.org/contre-la-loi-rilhac/

Vous trouverez ci-contre le diaporama de SUD éducation d’analyse de la proposition de loi :

Rassemblement pour Edouard Descottes le mercredi 6 octobre à 14h30 au Rectorat

Rassemblement de soutien à Edouard Descottes

Suite à une procédure disciplinaire engagée contre lui, le Recteur de Rennes a décidé, le 20 août 2021, de sanctionner Edouard Descottes, professeur au lycée Jean Macé de Rennes depuis plus de 20 ans et militant syndical, en le déplaçant d’office sur la zone de remplacement de Rennes et en l’affectant pour cette année au collège de Melesse.

Le Rectorat lui reproche en particulier ce qu’il considère comme des manquements à son « obligation de neutralité et de loyauté », d’avoir « encouragé à des actions consistant à entraver le fonctionnement du service public d’éducation » ou organisé « une réunion ayant pour objet de mobiliser des personnels, des parents et des élèves afin de contester la procédure d’expulsion » d’une élève.

Cette décision s’inscrit dans le cadre d’une politique nationale qui vise à décourager voire réprimer l’action syndicale.

Nous souhaitons que le Recteur de Rennes renonce à cette sanction et réintègre Edouard Descottes sur son poste. Nous appelons à un rassemblement le mercredi 6 octobre à 14h30 devant le Rectorat de Rennes pour soutenir son recours contre cette décision.

Stopper la politique de Blanquer, bâtir une école égalitaire ! GREVE le 23 septembre

En 4 ans, Blanquer a considérablement dégradé le service public d’éducation. Il a montré cette rentrée encore son incapacité à faire face à la crise sanitaire. Entre les évaluations nationales dès le plus jeune âge et l’instauration d’une part de contrôle continu pour l’obtention du baccalauréat, il a imposé une évaluation permanente des élèves au détriment de la relation pédagogique qui doit unir les enseignant-e-s aux élèves. À la toute fin de l’année scolaire, Blanquer a achevé la destruction du bac national et cassé l’indispensable collégialité des écoles. Il s’apprête à démanteler l’éducation prioritaire et la formation initiale. Chaque année, les suppressions de postes amplifient la mise sous pression des personnels. Stop ! Enseigner devient une lutte ! SUD éducation réaffirme la nécessité de mettre en place un plan d’urgence pour l’éducation qui remette l’intérêt des élèves et des personnels au cœur de la politique éducative et salariale du ministère.

L’école de Blanquer broie les élèves et les personnels : à l’inverse, SUD éducation défend sans relâche le projet d’une école plus égalitaire.

Comment changer l’école? 

  • Réduire la taille des classes pour enseigner autrement et favoriser la réussite des élèves.
  • Titulariser, recruter davantage, former mieux, rémunérer plus.
  • Gagner les moyens pour une école ouverte à tou-te-s les élèves : les élèves à besoins particuliers doivent bénéficier de l’accompagnement nécessaire à leur réussite.
  • Créer un vrai secteur médico-social de l’Éducation nationale.

SUD éducation appelle l’ensemble des personnels à se mettre en grève le 23 septembre.

SUD éducation appelle les personnels à se réunir en Assemblée générale pour formuler leurs revendications et à décider des moyens d’action pour ancrer cette grève dans la durée.  

Bâtissons l’école pour la société de demain, plus juste et plus égalitaire ! 

Bac 2021 : chaos, inégalités, dévalorisation du diplôme

Dès l’été 2020 l’ensemble des acteurs de l’éducation nationale ont alerté le ministère sur l’impossibilité d’assurer la bonne tenue de la session du baccalauréat 2021, que ce soit les organisations syndicales d’enseignants et des personnels de direction, les associations de parents d’élèves ou même les associations de professeurs spécialistes. A l’automne, à défaut de reprendre cette contre-reforme dans la concertation, les associations de professeurs spécialistes ont demandé de différer d’un an son application. Rien n’y a fait. Jean-Michel Blanquer s’est obstiné à la mettre en œuvre. Il porte l’entière responsabilité du chaos organisationnel et de la dévalorisation du baccalauréat 2021, sensé être le premier grade universitaire.

Grand oral : une épreuve de tri social

Cette épreuve est conçue comme une épreuve de rhétorique. Aucune heure n’est allouée pour y  préparer les élèves. Sur les cinq critères d’évaluation de l’épreuve, seul un critère évalue la maîtrise des contenus de la discipline de la spécialité traitée dans le sujet. Cette épreuve n’évalue pas des choses qui s’apprennent au lycée. Elle n’évalue que l’aisance et la légitimité de l’élève à s’exprimer reproduisant ainsi les inégalités de classe et de genre.

Correction numérique des copies de Philosophie et de Français : dégradation des conditions de travail, surveillance des correcteurs-trices et désastre écologique

Pour les correctrices et les correcteurs, il s’agit clairement d’une dégradation des conditions de travail. Avec des lots de 120 à 140 copies à corriger en l’espace de huit à neuf jours, les collègues doivent passer plusieurs heures par jour devant leurs écrans, provoquant une fatigue oculaire importante, des céphalées et la détérioration de la qualité du sommeil. Par ailleurs, la correction de copies numérisées rend impossible le classement des copies afin de les comparer et d’ajuster les notes. Enfin les collègues pourraient être dépossédé-e-s des notes puisqu’ils et elles ne feront plus nécessairement partie du jury qui entérinera ou modifiera la note attribuée.

Pour le Ministère, le choix du numérique permet un saut dans la logique managériale de surveillance des professeur-e-s. Le recueil des données statistiques sur le travail de correction pourra permettre des réorganisations des corrections, d’intensifier la productivité des collègues, par la surveillance de l’avancement des corrections de copies par les rectorats, voire de redistribution de lots de copies de collègues jugé-e-s “inactifs et inactives”.

Un tel système numérique de correction a un coût plus important que le système traditionnel : coût budgétaire, mais aussi coût écologique avec le stockage de données massives et l’utilisation des ordinateurs par les correcteurs, les correctrices et les élèves qui consulteront leurs copies. La numérisation, et surtout l’archivage en ligne des copies nécessite la production constante d’une quantité importante d’électricité, sans compter la construction polluante du matériel utilisé massivement. C’est aussi un nouveau marché ouvert aux entreprises du numérique.

Sous-jury d’harmonisation : une harmonisation qui assigne les élèves à leurs établissements

Mardi 29 juin, les collègues ont découvert leur mission : comparer les notes de contrôle continu attribuées cette année avec les moyennes des résultats aux baccalauréat 2018 et 2019. Après quoi, la règle était simple : modifier les notes, à la hausse ou à la baisse, jusqu’à faire correspondre les deux moyennes au point près.

Et il ne s’agit pas des moyennes générales académiques, mais bien des notes données dans chaque lycée, matière par matière, reproduisant ainsi sur les candidat-e-s les inégalités de notes des établissements d’origine. C’est un mépris du travail fourni par les élèves et les enseignant-e-s durant l’année scolaire. Cette méthode produit aussi un biais puisque les matières enseignées en terminale de l’année scolaire 2020 – 2021 ne correspondent pas à celles enseignées et en terminales des années scolaires 2018 – 2019 et 2019 – 2020 : certaines matières comme les SES et les mathématiques ont changé de contenu et d’autres n’existaient pas avant comme l’enseignement scientifique, le numérique et science informatique (NSI), l’histoire géographie, géopolitique et sciences politiques (HGGSP), la littérature et philosophie (LP) ou les mathématiques complémentaires.

Un chaos organisationnel inadmissible

Les problèmes ont commencé avec les convocations. Certaines convocations n’indiquaient pas l’adresse de l’établissement, d’autres ont été envoyées pendant le week-end pour le lundi 8 heures. Des professeurs d’arts plastiques de collège ont été convoqués pour le grand oral quand d’autres collègues ont été convoqués à 2 heures de transport de chez eux.
La session 2021 du bac a eu son lot de bugs informatiques. Dans les académies d’Île-de-France, le serveur Imag’In était en panne mardi 29 juin de 7h à 11h30 pour les sous-jurys d’harmonisation. Dans certains centres d’examens, les collègues ont été invité-e-s à rentrer chez eux et chez elles à 10 heures, dans d’autres, ils ont dû rester sur place pour commencer les délibérations à 14 heures. Certain-e-s collègues ont été reconvoqué-e-s mardi pendant la soirée pour vendredi 2 juillet. Une anecdote à Champigny, il manque la vice présidente du jury, une collègue de Nogent, impossible à joindre. Et puis arrive avec une demi-heure de retard un collègue de Cergy, 2h de route avec les bouchons, il s’excuse. « Mais …, on n’attendait pas une collègue de Nogent ? » En fait, il avait le même nom de famille que la collègue. Pas le même prénom. Et en plus, comme le serveur ne fonctionnait pas, il est venu strictement pour rien. Il rentre chez lui. Il n’est pas revenu l’après midi mais a fait l’harmonisation au téléphone, avec le haut parleur.

Aveu d’échec du ministre et dévalorisation du diplôme

SUD éducation n’incrimine en aucun cas les personnels des services des examens et des secrétariats des centres d’examens qui ont subi la pandémie, les diminutions d’effectifs et les non remplacements. La responsabilité de ce chaos incombe entièrement au ministre, Jean-Michel Blanquer qui s’est obstiné à faire passer de force sa réforme du baccalauréat contre toutes mises en garde qui lui étaient adressées et contre la désorganisation induite par la pandémie. Aux journalistes de Médiapart qui lui demandaient des explications sur ces dysfonctionnements la semaine dernière, il a reconnu 1 % de problèmes. Cette réponse est indigne. Elle suppose qu’il est admissible que des erreurs interviennent lors de la passation d’un diplôme national, premier grade de l’université. Cette réponse montre le peu de considération du ministre vis à-vis des élèves, des personnels et du service public d’éducation.

SUD éducation dénonce les conditions scandaleuses de cette session du baccalauréat et rappelle la responsabilité totale de Jean-Michel Blanquer dans les problèmes intervenus. Il devrait en tirer les conséquences s’il avait un peu de dignité.

SUD éducation revendique :

  • la suppression du grand oral ;
  • l’abrogation des réformes ORE, des lycées et du baccalauréat.

Les élèves ont besoin de personnels qualifiés, pas de cours en ligne !

Le ministre Jean-Michel Blanquer a délibérément désorganisé l’École

Depuis le début de la crise sanitaire, l’obligation scolaire a été bafouée. Cours à distance, suppressions de milliers d’heures de cours, enseignants non remplacés, fermetures de classes, renvoi des élèves chez eux, animateurs sollicités pour remplacer les enseignants… Or le rôle de l’État est de garantir « l’égal accès de l’enfant et de l’adulte à l’instruction, à la formation professionnelle et à la culture. »

Le ministre envisage d’utiliser cette situation pour faire basculer l’école dans autre chose que l’école.

Pérenniser l’enseignement distanciel

Dans le cadre du « Grenelle de l’Éducation », Jean-Michel Blanquer prend 12 engagements qui, en réalité, vont dans le sens d’un démantèlement sans précédent de l’école publique et laïque.

En particulier, l’engagement n°11 promet une « continuité pédagogique efficace ». S’agit-il d’annuler les fermetures de postes ? De créer massivement des postes d’enseignants ? Force est de constater que l’objectif du ministre est tout autre. Il compte améliorer le remplacement par « l’optimisation des organisations actuelles de remplacement en s’appuyant sur les ENT », « le recours à des dispositifs de type “cours en ligne” ou au travail en autonomie anticipé et encadré sous la surveillance d’un assistant d’éducation », « pour les chefs d’établissement, la possibilité de recourir à des heures supplémentaires ponctuelles pour les assistants d’éducation. »

Au même moment, « une application numérique dédiée au remplacement des professeurs absents est expérimentée dans la Somme, pour une généralisation au premier trimestre 2022. » C’est un pas de plus vers la « dématérialisation de l’État », en lieu et place de personnels qualifiés.

Toutes ces mesures accélèrent la commercialisation du service public d’Éducation nationale.

Pour un recrutement massif de personnels titulaires

Le ministre a annoncé 1 800 suppressions de postes dans le second degré pour septembre 2021, alors que la moyenne d’élève par classe explose. Dans le 1er degré, les moyens sont nettement insuffisants pour assurer les remplacements et les problèmes surgiront à nouveau dès la rentrée.

Nous exigeons que le ministre annule les suppressions de postes et les fermetures de classes, qu’il mette immédiatement en place les conditions d’un retour à l’école de tous les élèves, à 100% en présentiel avec la création massive de postes à la hauteur des besoins.

Nous appelons les parents d’élèves et les personnels à continuer de s’organiser ensemble pour porter les revendications en direction des autorités, et à mettre en discussion la question d’aller au ministère pour dire « STOP ! On n’accepte pas ! Rendez-nous les postes pour les élèves et laissez les enseignants enseigner ! »

Nous voulons des créations de postes, pas des robots !

Le 25 juin 2021

Des moyens pour la rentrée : courrier intersyndical au ministre

Monsieur le Ministre,

Nous venons de vivre deux années marquées par une pandémie qui a eu des conséquences indéniables sur la scolarité des élèves, que ce soit dans le premier ou le second degré.

En dépit des efforts des personnels pour s’adapter aux conditions de l’acte pédagogique (jauges, absence d’élèves, fermeture nécessaire de classe en cas de contamination, etc.), mettre en place des dispositifs pédagogiques diversifiés, les programmes n’ont pu être abordés pleinement, les inégalités se sont creusées, de nombreux élèves ne disposant ni d’un cadre propice au travail scolaire, ni des outils techniques, ni d’aide dans l’entourage familial.

La rentrée se fera donc sous un jour particulier, avec des personnels et des élèves ayant pu être éprouvés par l’épidémie, avec des différences accrues de niveaux scolaires, des publics déjà fragiles, notamment en éducation prioritaire, en LP, dans les territoires ruraux, particulièrement touchés par les conditions d’une scolarité dégradée. Afin d’éviter des conséquences durables de ce phénomène et ne pas risquer d’obérer le devenir de ces jeunes, il est nécessaire que des moyens exceptionnels soient attribués au système scolaire pour faire face à la situation consécutive à l’épidémie et au confinement.

Nous réitérons donc notre demande d’un collectif budgétaire de nature à permettre d’abonder les moyens pour le service public d’éducation, assurer la présence d’équipes pluri professionnelles partout où les problèmes sont particulièrement criants, réduire les effectifs par classe et instaurer des groupes.

L’urgence appelle des réponses rapides et nos collègues, dont certains continuent de se mobiliser pour obtenir d’autres conditions de rentrée, attendent des solutions concrètes pour l’accompagnement de tous les jeunes dans leur scolarité.

Attachés à préserver l’égalité de tous et toutes dans le système public d’éducation, nous vous demandons de bien vouloir prendre en considération ces demandes liées au caractère exceptionnel de la situation.

Nous souhaitons en outre qu’une concertation puisse être ouverte suffisamment en amont de la rentrée pour examiner les différentes hypothèses liées au contexte sanitaire ; si nous aspirons tous et toutes à retrouver une vie et une activité normales, nul ne peut prédire à l’instant ce qui se passera à l’automne et toute anticipation des mesures à prendre est nécessaire pour éviter les problèmes rencontrés cette année.

Les organisations syndicales FSU, SGEN-CFDT, SUD Education, SNALC, SNCL-FAEN, UNSA Education, seront très attentives à votre réponse qu’elles feront connaître aux personnels. Elles conviennent de se revoir pour apprécier l’état de la situation.

Augmentation du contrôle continu : Blanquer profite de la crise sanitaire pour enterrer le bac

SUD éducation a pris aujourd’hui connaissance des nouveaux changements qui seront soumis à l’avis du Conseil supérieur de l’Éducation du 2 juillet prochain. Les épreuves communes, auparavant E3C, sont amenées à disparaître à compter de l’année scolaire 2022, au profit du contrôle continu intégral pour 40 % de la note finale du baccalauréat général et technologique.

Le français en première, la philosophie et les deux épreuves de spécialité constitueront les seules épreuves terminales pour 60 % de la note finale. Elles ne seront pas évaluées en contrôle continu.

Les autres disciplines (enseignement de spécialité en premières, langues, EPS, EMC, Histoire-géographie, enseignement scientifique en filière générale et mathématiques en filière technologique) seront évaluées exclusivement en contrôle continu dans les établissements. La moyenne des moyennes annuelles comptera pour 40 % de la note finale du baccalauréat.
La peinture de la réforme Blanquer du baccalauréat est encore fraîche : cette année est la première qui verra des bacheli-ère-s être diplômé-e-s dans les conditions imposées par la réforme. Pourtant, le ministre est déjà en train de modifier de nouveau les épreuves.
Le ministre profite cyniquement de la crise sanitaire pour imposer son agenda d’un baccalauréat maison, de plus en plus délivré par les lycées et non un premier grade universitaire de la même valeur pour toutes et tous, obtenu à l’issue d’épreuves déterminées nationalement et anonymes. Cette décision s’inscrit dans la continuité de la mise en œuvre de parcoursup et de l’esprit de la réforme du baccalauréat général et technologique. Plus inquiétant encore, la rédaction proposée par le ministère du Code de l’éducation fragilise encore davantage le maintien des épreuves terminales qui subsistent.
Cette nouvelle réforme pèsera lourdement sur les conditions de travail des personnels. Les EC étaient lourds et difficiles à organiser, en particulier en langues, mais les équipes s’efforçaient d’organiser un cadre d’épreuves qui offre des garanties aux candidat-e-s. Désormais, les personnels enseignants deviendront directement comptables de la réussite des élèves aux yeux des familles dont la pression à la hausse des résultats ne manquera pas de se faire bien plus forte.

Pour SUD éducation, il est nécessaire de revenir à un véritable diplôme national du baccalauréat, qui offrait les garanties nécessaires à l’égalité des candidat-e-s.

SUD éducation s’oppose au passage au contrôle continu intégral, et revendique l’abrogation de la réforme du baccalauréat et du lycée, et votera contre les textes ministériels en CSE.

Contre la « loi séparatisme »

Depuis plusieurs mois, le gouvernement porte un projet de loi dit « confortant le respect des principes de la République et de lutte contre le séparatisme », autrement appelée « Loi contre le séparatisme ». Ce projet s’inscrit dans un contexte politique est extrêmement préoccupant. L’extrême-droite est au plus haut dans les sondages. Le gouvernement mène une politique réactionnaire, xénophobe et liberticide (loi sécurité globale, loi séparatisme). Les tribunes publiées par des militaires laissent planer une ambiance de menace sur la démocratie. Les manifestations de policier-e-s mettant en cause la justice, avec le soutien du ministre de l’intérieur et de responsables politiques, sont inquiétantes en termes de séparation des pouvoirs. Blanquer mène une politique autoritaire et réactionnaire. Il multiplie les sorties islamophobes et sexistes. Dans l’enseignement supérieur, la ministre Vidal s’est lancée dans une chasse aux sorcières pour intimider les enseignant-e-s et chercheur-s militant-e-s, notamment des luttes antiracistes. 

Le projet de loi dans son ensemble à porte atteinte aux libertés individuelles et collectives et à l’État de droit. Il est au service d’un projet de stigmatisation des étranger-ère-s et des personnes de confession musulmane (ou supposé-e-s telles). Certaines dispositions introduites dans le projet de loi concernent en particulier l’Éducation et doivent donc faire l’objet de toute notre vigilance :

  • L’amendement visant l’interdiction du port du voile pour les accompagnatrices de  sorties scolaires. Cet amende-ment est une atteinte au principe de laïcité, qui vise à stigmatiser les femmes musulmanes.
  • L’amendement visant à supprimer les allocations familiales aux parents des élèves en décrochage scolaire. La suspension peut aller jusqu’à douze mois consécutifs. Cette mesure aurait pour conséquence de fragiliser encore davantage les familles et les enfants les plus précaires sans apporter aucune solution permettant le retour à l’école des élèves.
  • « L’amendement UNEF », adopté par le Sénat et visant la dissolution des associations organisant des réunions non-mixtes entre personnes racisées. Le gouvernement préfère menacer de dissolution les associations et organisa-tions qui militent pour l’égalité et se donnent les outils de libération de la parole à cette fin plutôt que de s’atta-quer aux causes structurelles du racisme.

La navette parlementaire est amenée à se poursuivre avant l’adoption du projet. Pour SUD éducation, il est nécessaire d’organiser une riposte massive, dans l’unité des organisations. SUD éducation appelle les person-nels à contribuer dès aujourd’hui à sa construction.

Répression contre nos camarades de MONFORT EN LUTTE

Ces derniers mois, plusieurs collègues et camarades ont été victimes de menaces de sanctions ou de sanctions disciplinaires pour avoir participé aux mobilisations contre le bac Blanquer et les fameuses « E3C » (devenues EC – évaluations communes): à Melle, à Bordeaux, ou plus récemment à Clermont-Ferrand.

En Ille-et-Vilaine aussi, des collègues mobilisé.es l’an dernier subissent aujourd’hui la répression promise par Blanquer à tou.te.s celle.ux qui oseraient s’opposer à sa réforme.

6 collègues et camarades du lycée René Cassin de Monfort-sur-Meu ont été convoqué.es pour consulter leur dossier administratifs « en vue d’une éventuelle commission disciplinaire ».

Nous avons attendu leur accord avant de communiquer sur la répression qu’ils et elles subissent depuis déjà un an et qui s’accentue aujourd’hui.

En pièce jointe, le communiqué intersyndical que nous avons proposé aux organisations syndicales de l’éducation et aux unions départementales du 35.

Si certain.es collègues sont convoqué.es en CAPA disciplinaires, ils et elles auront besoin de tout notre soutien, notamment par des rassemblements devant le rectorat. Nous vous tiendrons au courant.

Pour rappel:

https://www.ouest-france.fr/bretagne/montfort-sur-meu-35160/montfort-sur-meu-mobilisation-des-professeurs-devant-le-lycee-6738566

https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/ille-et-vilaine/rennes/epreuves-du-baccalaureat-suspendues-montfort-meu-conditions-examen-effarantes-1777563.html

Mise à jour du 26/06 :

Les collègues de Monfort-sur-Meu sont organisé.es au sein du collectif « Monfort en lutte » et se défendent avec le soutien des syndicats.

SUD Education s’implique de manière importante dans le suivi juridique des dossiers et la médiatisation pour faire pression sur le rectorat.

Suite au communiqué de soutien aux collègues de Monfort, il y a eu une médiatisation de la répression dont ils et elles sont victimes :

https://www.ouest-france.fr/bretagne/montfort-sur-meu-35160/montfort-sur-meu-des-profs-du-lycee-cassin-vont-ils-etre-sanctionnes-a5814ee0-d276-11eb-8758-469341d1a13a

https://www.francebleu.fr/infos/education/montfort-sur-meu-six-enseignants-du-lycee-rene-cassin-menaces-de-sanctions-1624467978

https://www.radiolaser.fr/L-academie-convoque-6-professeurs-du-lycee-de-Montfort-sur-Meu-On-accepte-pas-que-des-collegues-soient-menaces-par-l_a30605.html

Nous vous tiendrons au courant des suites données par le rectorat à ces menaces de procédures disciplinaires.

MISE A JOUR DU 30/06 :

L’intersyndicale CGT Educ’action, SNFOLC, SNES-FSU et SUD Education appellent à un rassemblement de soutien pour Édouard notre collègue, professeur d’histoire-géographie du lycée Jean Macé à Rennes, et camarade de lutte du SNES 35.

Nous nous opposons à toute sanction visant à réprimer l’action syndicale !

Rassemblement devant le Rectorat de Rennes lundi 5 juillet à 13h

Rapport Obin sur la laïcité : une nouvelle offensive réactionnaire, un nouveau dévoiement de la laïcité

Le rapport de Jean-Pierre Obin, inspecteur général honoraire, sur la formation des personnels de l’Éducation nationale à la laïcité et aux valeurs de la République a été publié ce 14 mai.

Le rapport ne précise à aucun moment la conception de la laïcité et des valeurs de la République qu’il porte. Il se contente, à longueur de pages, de désigner les adversaires à combattre. Sans surprises, ils se situent tous dans le champ de l’antiracisme militant : le rapport dénonce ainsi par exemple les notions de « racisme systémique » ou d’ « islamophobie » qui seraient enseignées dans les INSPE en lieu et place de formations à la laïcité. Il dénonce les supposés « promoteurs » d’une laïcité qui « serait issue d’un compromis que la République devrait passer avec l’Islam ». Bien sûr, aucune administration de la preuve n’est tentée pour venir à l’appui de ces propos : l’objectif est bien de susciter des fantasmes nauséabonds à l’appui de l’idéologie réactionnaire du ministre et du gouvernement.

Ce rapport s’inscrit donc en tous points dans la chasse aux sorcières impulsée par les ministres Vidal et Blanquer. Il entend donner au ministère les moyens d’agir en ce sens sur la formation initiale et le recrutement. Il salue par exemple la réforme en cours des INSPE, qui permet davantage de contrôle par les ministres de tutelle. Il entend produire un référentiel commun à l’ensemble des INSPE, avec délivrance d’une certification spécifique. La réforme des INSPE, impulsée dans le cadre de la loi Blanquer de 2019 et que SUD éducation avait combattue, prend ici tout son sens : il s’agit bien d’une mise au pas de la formation des enseignant-e-s, les INSPE devenant les simples courroies de transmission de l’idéologie ministérielle. Ce changement proposé s’inscrit dans la continuité de l’action gouvernementale : l’Observatoire de la laïcité, indépendant, est supprimé au profit d’un organisme placé directement sous la tutelle du ministre de l’Intérieur.

Il en va de même en ce qui concerne la formation continue. Un plan pluriannuel est prévu, comprenant l’organisation de 2 demi-journées de formation pour 11 écoles par département et par an, et 43 collèges et lycées par académie et par an. Le rapport redoute, une nouvelle fois, la prise en charge de la formation par les services déconcentrés et les risques de « dérives idéologiques » que cette décentralisation est supposée engendrer. Il recommande donc que ce soit la DGESCO qui ait directement la responsabilité du dossier.

Enfin, le rapport est sans surprise plein de mépris pour les enseignant-e-s. Il leur reproche la faible participation aux formations « laïcité et valeurs de la République », sans jamais interroger le degré d’adaptation des formations en question aux besoins réels des enseignant-e-s. Il voit dans leur “corporatisme” et celui de leurs syndicats la principale force d’inertie qui pourrait mettre en difficulté son projet de reprise en main de la profession sur ces questions. Le fait que le rapport déplore que les enseignant-e-s estiment très majoritairement que la “diversité” est une valeur de la République, est à cet égard éloquent.

Pour SUD éducation, il faut dénoncer ce rapport pour ce qu’il est :

  • une nouvelle offensive dans le cadre de la chasse aux sorcières contre les universitaires et les chercheurs.euses dans l’enseignement supérieur
  • une volonté de reprise en main autoritaire de la formation initiale et continue des enseignant-e-s
  • un nouveau volet du corpus idéologique réactionnaire et islamophobe du ministère Blanquer

À rebours de ces objectifs réactionnaires et obscurantistes, SUD éducation revendique une école publique, gratuite, égalitaire, laïque et émancipatrice pour toutes et tous.

Devenir enseignant‑e : un parcours de combattant‑e – 8 pages de SUD éducation

Depuis 2020, le  ministère de l’Education nationale prépare une vaste réforme de la formation des enseignant-e-s ainsi que des concours. Les deux objectifs affichés sont de rendre cette formation plus professionnalisante pour mieux préparer les aspirant-e-s enseignant-e-s à leur futur métier mais aussi de renforcer l’attractivité de cette profession. 

Force est de constater que ce qui est prévu risque de manquer ces deux cibles tout en dégradant fortement les conditions de la formation par la contractualisation et la diminution drastique des rémunérations. Le véritable but recherché semble au contraire de faire des économies. 

Alors que :

→ l’ensemble des organisations syndicales, tous personnels confondus, ont fait part de leur opposition à cette réforme lors des réunions de comité de suivi avec le ministère, dans des publications locales ou nationales,

→ les collègues des Inspé se sont mobilisé-es au sein des universités, dans la presse, ou encore lors d’une journée de grève nationale le 11 mars dernier

→ le ministère n’a eu de cesse d’avancer toujours plus vite dans le calendrier de cette réforme pour qu’elle soit appliquée dès la rentrée 2021. 

Le ministère affiche une mise en scène de dialogue alors qu’il se montre sourd à toutes les revendications des organisations syndicales.  Aujourd’hui, de nombreuses zones d’ombres subsistent quant à l’application de cette réforme et promettent une rentrée 2021 des plus chaotiques.

SUD éducation vous explique les points phares de cette réforme et pourquoi elle doit être combattue.

Conclusions du Grenelle : une revalorisation insuffisante, des inquiétudes sur les contreparties

Le ministre Blanquer a annoncé mercredi 26 mai les conclusions du Grenelle de l’Éducation. SUD éducation a dénoncé dès le départ une mascarade, qui visait avant tout à l’auto-promotion du ministre et au renforcement d’une vision managériale de l’école, loin des revendications légitimes des personnels. Par ailleurs, le Grenelle de l’Éducation a montré toute l’étendue du mépris que porte le ministre aux organisations syndicales et aux personnels, en privilégiant des personnalités aux valeurs bien éloignées de celles du service public.

Les conclusions du Grenelle ne nous surprennent pas. Il ne s’agit tout d’abord pas de 700 millions d’euros mais bien de 400 millions, si l’on enlève les 100 millions d’euros permettant le financement de mesures déjà décidées et les 200 millions d’euros destinés à financer la protection sociale complémentaire, qui d’ailleurs ne dépend pas du ministère de l’Éducation nationale. L’enveloppe allouée est donc très insuffisante, rapportée au million de personnels de l’Éducation nationale. Il s’agira de nouveau de primes et indemnités, ce qui ne correspond pas davantage aux besoins : c’est une augmentation indiciaire qui est nécessaire, en particulier pour le financement de la sécurité sociale, et non de nouvelles primes. Il s’agit toujours d’une mesure isolée, et non de la seconde étape d’un plan de programmation pluriannuelle, qui seule serait pérenne par-delà les changements de ministère.

Enfin, de nouveau, tous les personnels ne sont pas concernés : les personnels AED et AESH, en particulier, ne bénéficient d’aucune perspective concrète de revalorisation, même indemnitaire.

Pour SUD éducation, la question de la revalorisation doit être déconnectée de celle de l’évolution des missions et des statuts. Or, de nouveau, le ministre annonce une série de pistes d’évolutions des métiers. Celles-ci vont toujours dans le même sens : promotion de hiérarchies intermédiaires, multiplication des missions d’encadrement, autonomie des établissements. La promotion du travail d’équipe, sans perspective d’allègements de service, se traduira inévitablement par un allongement du temps de travail. Les directions d’écoles risquent de voir la prime de 450 euros, reconduite à la rentrée de septembre 2021, troquées contre de nouvelles missions, ce que le ministre appelle des “directions d’écoles consolidées”.

Pour SUD éducation, les raisons qui ont poussé les personnels à se mettre en grève le 26 janvier pour des revalorisations restent valables. Il est plus que jamais nécessaire de construire une mobilisation d’ampleur pour obtenir des augmentations de salaires sans contrepartie. À ce titre et pour commencer, SUD éducation appelle le 3 juin à une grande journée de grève et de manifestations pour un vrai statut et un vrai salaire pour les AESH.

Pétition : Pour la reprise le 26 avril : il faut agir rapidement

Le Président de la République a annoncé une nouvelle étape dans les mesures sanitaires, pour freiner l’épidémie avec notamment l’avancée et le dézonage des congés scolaires associé à un passage en distanciel des enseignements.

Le ministre de l’éducation nationale n’a eu de cesse de prétendre que les protocoles étaient suffisants là où tout indique que la politique de tests est défaillante, que rien n’a été fait pour améliorer le bâti et en particulier les possibilités d’aération, que le nombre d’élèves par classes continue à être trop élevé alors que le fonctionnement avec des effectifs allégés liés à des recrutements supplémentaires et la réquisition de locaux aurait pu éviter la multiplication des cas de contamination . Les ministres (Education nationale comme Agriculture) n’ont pas entendu les acteurs de terrain qui alertaient sur la dégradation de la situation et faisaient des propositions pour éviter une fermeture des écoles et établissements scolaires dont on mesure les effets sur l’accroissement des inégalités entre élèves et les problèmes posés aux familles. Nos organisations demandent que les leçons du premier confinement soient tirées : les équipes doivent pouvoir s’organiser et organiser, comme elles le souhaitent le suivi des élèves.

Des conditions sanitaires strictes doivent permettre de maintenir les écoles et établissements scolaires ouverts et ainsi garantir les conditions d’une scolarité en présentiel, moins inégalitaire que l’enseignement à distance. Il est indispensable en outre que ces semaines soient mises à profit pour rendre la réouverture des écoles et des établissements scolaires possible dans des conditions telles qu’ils puissent jouer pleinement leur rôle, pédagogique comme social.

Nous demandons :

  • Les moyens d’assurer les remplacements, la prolongation au moins jusqu’aux congés d’été des contrats des contractuels et AED recrutés dans le cadre d’autorisations liées à la crise sanitaire afin de permettre un meilleur fonctionnement des établissements, d’accompagner les élèves à hauteur des besoins…
  • Des créations de postes d’enseignantes et d’enseignants, de Psy-EN, de personnels administratifs, santé et sociaux, vie scolaire dans les écoles et les établissements pour la rentrée de septembre, pour annuler les fermetures de classes et de postes, répondre aux inégalités qui se creusent, et pouvoir anticiper une possible poursuite de la crise sanitaire.
  • La mise en place immédiate des mesures adaptées (fermeture de la classe, élèves comme personnels déclarés cas contacts) afin d’éviter toute contagion, dès le premier cas Covid avéré
  • Une amélioration significative de la politique de tests
  • L’équipement des locaux en capteurs de CO2
  • La fourniture de masques chirurgicaux aux élèves et aux personnels.
  • La vaccination de tous les personnels volontaires qui travaillent dans les écoles, collèges et lycées. Elle doit se concrétiser rapidement et être étendue à tous les personnels particulièrement exposés. C’est une mesure d’intérêt général. Le calendrier précis et les modalités d’accès au vaccin doivent être définis rapidement.

L’absence d’anticipation a déjà conduit le service public d’Éducation dans une situation critique. Persister dans ce refus aurait des conséquences graves. Nous attendons du gouvernement, du ministre de l’éducation nationale, des réponses rapides et claires à nos demandes, et ce avant la reprise des cours fixée au 26 avril 2022. Des discussions doivent être ouvertes d’ici le 20 avril.

Mouvement 1er degré 2021 : Le dossier complet de SUD éducation 35

Le mouvement départemental 2021 a débuté et aura lieu jusqu’au 21 avril, date de fermeture du serveur.

SUD éducation 35 siège en CAPD (Commissions Administratives Paritaires Départementales) mais, depuis la loi de transformation de la fonction publique (loi n° 2019-828 du 6 août 2019), les syndicats ne siègent plus pour les opérations de mouvement. C’est l’administration qui a entièrement la main.

Sud éducation 35 est disponible pour suivre votre dossier et répondre à vos questions à l’adresse suivante : syndicat@sudeducation35.fr

RESSOURCES & OUTILS de SUD éducation 35

Les cartes du département à la rentrée 2021

Accéder à la page Mobilité des enseignants du 1er degré public du 35 (R 2021) sur le site de la DSDEN 35

ESR : l’inaction du ministère et des universités accroît encore les inégalités

Après avoir accusé les étudiant-e-s d’être des vecteurs de contaminations pour justifier la fermeture des universités, le gouvernement ne semble pas revenir sur la fin d’année universitaire à l’heure où les étudiant-e-s retournent à dose homéopathique sur les campus. Ce gouvernement aura finalement failli du début à la fin, étant incapable d’anticiper, planifier et organiser une année universitaire en y mettant les moyens suffisants. Les étudiant-e-s et les personnels de l’ESR termineront cette année universitaire, soumis-e-s à une fermeture des sites sans précédent, un enseignement en distanciel qui a révélé la faillite des universités et les lourdes inégalités sociales. Par son inaction, le gouvernement porte la responsabilité de la paupérisation massive des étudiant-e-s. Ce soir, rien n’a été annoncé pour prendre en compte leur situation sociale.

Pire, la ministre F. Vidal en aura profité pour imposer une loi de précarisation de la recherche contre l’avis de la grande majorité de la communauté universitaire, et entrepris une campagne nauséabonde et réactionnaire contre les universitaires, les libertés académiques et des organisations syndicales.

Dans les quelques mois qu’il reste avant la fin de l’année universitaire, SUD éducation poursuivra son combat pour imposer des investissements massifs dans l’ESR tant en termes humain (EC, BIATSS, chercheurs…) que financier, à la hauteur des enjeux, à la hauteur du mépris qu’à eu ce gouvernement pour l’ESR depuis 1 an.

Alors que des universités préparent déjà une rentrée 2021 avec des formules hybrides de cours en présentiel et distanciel, il est temps d’engager toutes nos forces pour défendre un ESR ouvert et des conditions de travail et d’études dignes pour ses personnels et ses étudiant-e-s.

Fermeture des écoles et établissements : l’échec du gouvernement

Dans son discours du mercredi 31 mars, le président Macron a annoncé une nouvelle fermeture des écoles et établissements scolaires pendant trois à quatre semaines. Le calendrier de fermeture est le suivant : une semaine d’enseignement à distance pour toutes et tous les élèves, suivie de deux semaines de congés, suivi du retour des élèves du premier degré et d’une seconde semaine d’enseignement à distance pour les collèges et les lycées. De nouveau, l’annonce s’est faite de manière très brusque : cette soudaineté va susciter des difficultés d’organisation évidente, pour les personnels mais aussi les familles.

Pour SUD éducation, il s’agit avant tout de permettre immédiatement la vaccination des personnels. C’est l’urgence absolue à ce stade alors que le calendrier de vaccination proposé est très insatisfaisant. Cette première étape n’empêchera pas le virus de circuler parmi les élèves et leurs familles. Il faut donc que les écoles et établissements ne rouvrent pas dans les mêmes conditions qu’aujourd’hui. Les leçons du fiasco doivent être tirées.

En ce qui concerne la période d’enseignement à distance, l’impréparation du ministère, à cette situation pourtant prévisible, est évidente, que ce soit en termes de capacité des serveurs ou d’équipement des personnels et des élèves. L’enseignement à distance doit faire l’objet de garanties : respect des obligations de service, solutions publiques d’enseignement à distance, liberté pédagogique, et refus de toute pression hiérarchique. Les personnels ayant des enfants de moins de 16 ans doivent bénéficier d’autorisations d’absences qui garantissent le maintien de leur rémunération.
Durant cette période, l’accueil des enfants de personnels soignants et des élèves en situation de handicap est quelque chose de positif : le dispositif doit être étendu aux enfants et adolescent-e-s en situation de grande précarité ou de vulnérabilité. Les élèves doivent pouvoir continuer à s’alimenter correctement. L’absence de demi-pension doit être compensée par une aide versée immédiatement aux familles.

SUD éducation alerte depuis le printemps dernier sur la nécessité d’investir dans l’éducation pour baisser les effectifs et permettre à l’école de faire face de manière durable à la crise sanitaire. Le ministre, pendant toute cette période, n’a écouté personne. Il s’est enfoncé dans sa stratégie du déni et du mensonge, et porte à cet égard une responsabilité importante dans cette nouvelle fermeture. Une fois encore, il a été démenti de manière cinglante. Au-delà, en refusant d’investir massivement dans les services publics et notamment de santé, c’est le gouvernement qui est responsable de l’incapacité à faire face durablement à la crise épidémique. SUD éducation avait pourtant proposé dès le printemps un plan d’urgence pour l’éducation. En refusant toute discussion autour de ces mesures, le ministère nous a conduits dans le mur.

Au-delà de ces mesures de court-terme et face aux perspectives éloignées de sortie de la crise sanitaire, il s’agit plus que jamais de donner les moyens nécessaires à l’Éducation en termes de postes, de locaux ou de matériel sanitaire. C’est une nécessité absolue : pour résorber les inégalités qui vont de nouveau s’accroître, et pour permettre d’éviter, une nouvelle fois, que les écoles et établissements ne deviennent des foyers de contamination.

Crise sanitaire : le ministre est irresponsable

Le ministre Blanquer s’est une nouvelle fois heurté au mur de la réalité aujourd’hui. Alors que les contaminations explosent en milieu scolaire, le ministère est incapable de chiffrer le nombre de classes fermées. La vidéo envoyée aux personnels dimanche soir est une nouvelle provocation.

Les protocoles, indigents, ne suffisent plus à stopper les contaminations dans les écoles et les établissements. Les campagnes de tests salivaires ne sont toujours pas mises en place, au point que l’administration recommande aux parents d’élèves des classes fermées de faire tester leurs enfants par leurs propres moyens.

SUD éducation s’est prononcée depuis le déconfinement de mai 2021 pour l’ouverture des écoles et des établissements le plus longtemps possible. Mais désormais, il est clair que la ligne rouge est franchie dans de nombreux territoires. Pourtant, rien n’a été fait pour anticiper la situation. Le ministre Blanquer et le gouvernement portent la responsabilité de la situation qui fait courir un risque important aux élèves, aux familles, et aux personnels. Le manque de personnels en raison du nombre croissant d’AESH, de personnels administratifs, et d’enseignant-e-s contaminé-e-s conduit les écoles et établissements à dysfonctionner gravement.

La question de la fermeture ponctuelle des écoles et établissements où l’épidémie se propage le plus rapidement doit donc être désormais posée clairement : le ministre Blanquer ne peut continuer de se dérober indéfiniment. Il est manifeste qu’il est incapable de gérer la situation.

Pour SUD éducation, il est impératif au plus tôt que le dédoublement en collège soit envisagé partout où la mesure permet de freiner l’épidémie. Il faut recruter d’urgence des personnels pour assurer les remplacements, en particulier dans le premier degré. La campagne de vaccination doit cibler en urgence les personnels enseignants volontaires, et les tests salivaires doivent être proposés sur le champ aux élèves d’une classe où un cas positif est identifié.

La fermeture des écoles et des établissements doit être prononcée dès lors que la situation l’exige.

Dans ce contexte, SUD éducation appelle l’ensemble des personnels, en fonction des situations sanitaires locales, à user des moyens à leur disposition pour protéger leur santé et obtenir satisfaction sur leurs revendications, notamment l’exercice collectif du droit de retrait et la grève.

Loi Rilhac adoptée au Sénat : les écoles n’ont pas besoin d’une nouvelle strate hiérarchique, mais de collectif et de solidarité

Le Sénat vient d’adopter la proposition de loi “créant la fonction de directrice ou de directeur d’école” proposée par la députée Cécile Rilhac.

Le gouvernement et le ministre Blanquer ont soutenu à cette occasion un amendement adopté prévoyant que les directeurs et directrices d’école disposent désormais d’“une autorité fonctionnelle permettant le bon fonctionnement de l’école et la réalisation des missions qui lui sont confiées”. Cet amendement dispose ainsi qu’ils et elles bénéficieront d’une délégation de compétences de l’autorité académique”.

À l’issue de l’adoption du texte en première lecture à l’Assemblée nationale, une maigre garantie apportée aux personnels avait subsisté : la mention explicite que les directeurs et directrices n’exerceraient pas d’autorité fonctionnelle sur leurs collègues. Dans la version du texte adopté par le Sénat, ce dernier garde-fou a disparu. Le flou des termes du projet de loi laisse craindre toutes les dérives, jusqu’à l’évaluation par les collègues chargé-e-s de direction des autres enseignant-e-s de l’école.

La mise en place d’une formation prétendument certifiante pour devenir directeur ou directrice d’école qui dispose d’une décharge complète de service pour sa direction.

Cela ne correspond en rien à la revendication des personnels, qui revendiquent le caractère démocratique et collectif des décisions prises entre professionnel-le-s dans l’école, et une baisse de la charge de travail des collègues chargé-e-s de direction.

Le projet prévoit désormais l’institution de “référent-e-s direction” dans les départements. Derrière cette usine à gaz se dissimule le souhait d’instaurer encore un nouvel échelon hiérarchique visant à faciliter la mise en œuvre des réformes de dégradation du service public d’éducation contre lesquelles les personnels se sont massivement mobilisés ces dernières années.

Cette nouvelle mouture de la proposition de loi ne répond aucunement aux enjeux auxquels fait face la profession en raison de la dégradation des conditions dans lesquels les collègues chargé-e-s de direction exercent leur mission : suppression des aides administratives, baisse du temps de décharge, lourdeur des tâches administratives et pression des IEN.

À rebours de ce projet de loi, ce dont ont besoin immédiatement les directrices et directeurs est :

  • une augmentation du temps de décharges ;

  • un allégement des tâches administratives ;

  • une revalorisation salariale ;

  • le recrutement de personnels formé et titularisé sur le poste d’aide à la direction, et intégrés au corps des Adjaenes.

Cette proposition de loi constitue une attaque importante contre les statuts des personnels. La proposition de loi sera soumise dans les prochaines semaines à une seconde lecture à l’Assemblée nationale.

Pour SUD éducation, l’heure est donc à la construction d’une large mobilisation des personnels du premier degré, et à instaurer un rapport de force de nature à obtenir non seulement le retrait de ce projet délétère, mais aussi l’amélioration générale des conditions de travail des personnels enseignants, directeurs et directrices dans le premier degré.

SUD éducation invite d’ores et déjà les personnels à se réunir en assemblées générales, et réunions d’informations syndicales pour préparer la riposte.

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