AESH : pour nos salaires, en grève le 26 janvier !

Les accompagnant-e-s des élèves en situation de handicap se trouvent exclu-e-s des annonces ministérielles concernant la  maigre revalorisation salariale des enseignant-e-s. C’est sans surprise mais néanmoins plein-e-s d’amertume que nous avons appris cela. Le Grenelle de l’éducation est une vaste farce et nous n’en attendions rien.

La mise en place dans certaines académies de la grille de revalorisation salariale n’est que de la poudre aux yeux. Non seulement cette prétendue revalorisation ne représente que quelques euros mensuels mais en plus elle est directement liée à l’évaluation de nos compétences professionnelles. Pour SUD éducation c’est inacceptable. Nous ne pouvons ignorer les pressions hiérarchiques que subissent bon nombre de collègues. La généralisation des PIAL et leur gestion « ultra-locale » ne font qu’accentuer cela.

La question de nos salaires ne peut pas être abordée sans celles de notre statut et du temps de travail. Nous devons en finir avec la précarité structurelle dans laquelle nous sommes maintenu-e-s. C’est par la création d’un véritable rapport de force que nous obtiendrons un vrai statut, un vrai salaire et une vraie formation. C’est pour cela que SUD éducation soutient les mobilisations des personnels contractuels.

SUD éducation revendique pour les AESH une titularisation sans condition pour la création d’un statut d’Éducateur-trice scolaire spécialisé-e, un salaire à 1700 euros net en début de carrière et la reconnaissance d’un temps plein correspondant à 24h d’accompagnement.

Par ailleurs nous revendiquons l’obtention de la prime REP/REP+ pour les accompagnant-e-s travaillant en éducation prioritaire. C’est l’objectif de la campagne que nous menons depuis le début de l’année. Nous appelons tou-te-s les collègues concerné-e-s à se rapprocher du syndicat de leur académie.

Le mardi 26 janvier 2021, une intersyndicale dont SUD éducation est partie prenante appelle l’ensemble des personnels de l’éducation nationale à la grève pour revendiquer de meilleurs salaires. Les AESH ont toute leur place dans cette mobilisation, c’est pourquoi SUD éducation les appelle à se mettre massivement en grève et à porter leurs revendications dans les Assemblées générales, heures d’information syndicale et à apparaître visibles dans les manifestations qui auront lieu ce jour-là.

 

Pour nos salaires, SUD éducation revendique :

À l’heure actuelle le salaire moyen perçu par les accompagnant-e-s des élèves en situation de handicap tourne autour de 750 euros nets. Les temps partiels imposés et l’indexation du salaire sur l’indice de référence le plus bas maintient les personnels dans une précarité totale. Exclu-e-s de l’arnaque du Grenelle, l’immense majorité des AESH vivent en dessous du seuil de pauvreté.

SUD éducation revendique pour les AESH un salaire à 1700 euros net pour un temps plein à 24 heures d’accompagnement, dont l’évolution est déconnectée de toute évaluation professionnelle. Cette revendication s’inscrit dans le projet de transformation sociale porté par l’Union syndicale Solidaires : la hausse des salaires les plus bas et des minima sociaux et la baisse du temps de travail pour l’ensemble des travailleurs et travailleuses.

Reprise de l’épidémie, et toujours pas de plan d’urgence pour l’éducation

La reprise de l’épidémie, aujourd’hui manifeste, n’a conduit à aucun changement de la part du ministère de l’Éducation nationale en cette rentrée de janvier. Le ministre Blanquer continue dans sa stratégie de l’autruche, en affirmant contre tout bon sens que le protocole sanitaire en vigueur dans les écoles et établissements depuis le 2 novembre est suffisant pour éviter que ceux-ci ne deviennent des foyers de contamination. Pourtant, le risque est réel : l’idée que les enfants et jeunes adolescent-e-s sont moins contaminé-e-s que les adultes est aujourd’hui battue en brèche, et les chiffres publiés par Santé publique France sur les contaminations des enfants au cours du mois de novembre sont édifiants. Différents pays européens ont d’ailleurs pris des mesures drastiques pour ce début d’année civile.

Les seules annonces nouvelles concernent le passage à 18h du couvre-feu dans un certain nombre de départements. Celui-ci doit être accompagné de garanties concernant l’ouverture des établissements au-delà de cette heure pour que les cours de fin de journée ne soient pas rabotés, et également le maintien du transport scolaire dans les amplitudes horaires déjà existantes. En ce qui concerne la campagne de vaccination, elle se réduit à ce stade à une campagne de communication. Au vu du risque sanitaire que représentent les écoles et établissements dans de telles conditions sanitaires, SUD éducation revendique que les personnels de l’éducation puissent en faire partie rapidement s’ils et elles le souhaitent. Enfin, dans l’incapacité d’apporter une réponse claire et pérenne aux inquiétudes des élèves et personnels concernant les examens, le ministère a publié le 26 décembre une ordonnance permettant de modifier les modalités de passation des examens 15 jours avant les épreuves. Le remède est pire que le mal, et plongera les élèves et les personnels dans une situation de stress inacceptable. Les difficultés éprouvées par les personnels et les élèves lors des rentrées précédentes se renouvellent : absence de nouveaux masques, obligation d’aérer les salles alors que les températures sont de plus en plus basses…

Pour SUD éducation, l’objectif est clair : maintenir ouverts le plus longtemps possible les écoles et établissements, tant la faillite de l’enseignement à distance a été manifeste au printemps. Mais pour cela, il faut prendre immédiatement des mesures permettant le respect des gestes barrières et la distanciation physique. Ces mesures, SUD éducation les revendique depuis le printemps : il s’agit de mettre en œuvre un plan d’urgence pour l’éducation, afin de faire face à l’épidémie et de compenser les inégalités scolaires qui se sont accrues pendant le confinement. Il s’agit tout d’abord de baisser les effectifs, par le recrutement de postes à hauteur des besoins. Celui-ci peut se faire dès à présent, par le biais du recrutement des listes complémentaires, de l’admission des admissibles aux concours internes, de la titularisation à temps plein des contractuel-le-s et de l’ouverture de concours supplémentaires dans les départements où cela s’avérera le plus indispensables. Chacune de ces mesures a déjà été mise en œuvre par le passé, et relève donc d’un choix politique que le gouvernement se refuse aujourd’hui à faire. L’accueil de tou-te-s les élèves nécessitera également des ouvertures de locaux, par le biais de constructions ou de réquisitions.

SUD éducation dénonce l’inaction du ministère, revendique un plan d’urgence pour l’éducation, et appelle les personnels à mettre en débat les modalités d’action pour obtenir satisfaction sur les revendications, en s’appuyant en particulier sur l’appel intersyndical à la grève du 26 janvier. 

 

Appel à la grève interprofessionnelle le 4 février

Toutes et tous, ensemble, mobilisé-es le 04 février

Les organisations CGT, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, MNL, FIDL se sont réunies en intersyndicale en cette fin d’année, marquée par la pandémie et ses conséquences sanitaires, économiques et sociales. Celles-ci sont aggravées par des décisions gouvernementales désastreuses pour le monde du travail et la jeunesse.

Nos organisations décident d’impulser un processus de mobilisations et d’initiatives tout au long du mois de janvier et début février pour la préservation et le développement de l’emploi et des services publics, contre la précarité.

Ce processus s’appuiera sur les mobilisations professionnelles déjà programmées à l’instar des appels de la santé le 21 janvier, de l’éducation nationale le 26, de l’énergie le 28, engagés également pour la défense et le développement du service public.

Dans ce contexte, et ce n’est pas anodin, les attaques liberticides du gouvernement se multiplient.

Nos organisations continuent de les combattre.

Le plan de relance affiché par le gouvernement n’est en rien un plan de rupture avec les politiques de casse de l’emploi, de pression sur les salaires et sur les conditions de travail et d’affaiblissement de la protection sociale. Il plonge une grande partie de la population et notamment la jeunesse dans la précarité et la pauvreté.

Par contre, les gagnants sont bien toujours les mêmes et ainsi les entreprises les moins touchées par la crise seront celles qui bénéficieront le plus des baisses d’impôt.

Ce constat impose de contrôler et de conditionner socialement et écologiquement les aides publiques. Il faut un véritable plan de relance combinant investissement public massif et soutien des revenus des plus fragilisés ou précaires.

C’est le chemin inverse que prend ce gouvernement.

Rien pour les petits salaires, la ministre du Travail annonce, presque comme une provocation, une revalorisation du SMIC en dessous d’1% pour 2021. Ce qui fera passer le taux horaire de 10,15 à 10,25 €.

Rien non plus pour les 1ers de corvée, exposés depuis le début de la pandémie, toutes et tous devront attendre une hypothétique négociation dans leurs secteurs professionnels fin 2021.

Rien pour les soignants qui dénoncent un plan Ségur au rabais et beaucoup de professionnels oubliés. Rien pour l’ensemble des fonctionnaires dont le point d’indice reste gelé. Rien pour les personnels de l’éducation nationale alors que le simulacre de concertation autour d’un Grenelle de l’éducation déserté par une majorité d’organisations syndicales est au point mort.

Les chiffres sont clairs : 47% des jeunes s’inquiètent pour leur emploi et le taux de chômage des jeunes a dépassé les 20%. Le second confinement les a fait plonger dans l’extrême précarité. Nombre d’entre elles et eux ne mangent pas à leur faim. A cela s’ajoute la difficulté de suivre les cours à distance, la peur de l’échec et une détresse psychologique forte. Avec ses mesures insuffisantes, restrictives et incohérentes, le gouvernement sacrifie toute une génération !

Pas une journée ne se passe sans une nouvelle annonce de plan de suppressions d’emplois, de fermetures d’entreprises ou restructurations et réductions de services.

Les réformes successives, contestées fortement, facilitent les licenciements et les suppressions de postes dans le privé comme dans le public. Là encore, ni plan de relance, ni plan de rupture mais la poursuite du même objectif libéral de casse de l’appareil productif et des services publics.

Nous affirmons, au contraire, que la réponse aux besoins de toute la population, l’avenir de la jeunesse et la réussite de la transition écologique imposent la création de millions d’emplois. Cela passe aussi par le partage et la réduction du temps de travail.

Dans le secteur de la santé par exemple, alors que le gouvernement tergiverse sur les mesures à prendre pour éviter l’engorgement des services de réanimation, c’est 400 000 emplois à créer dans les hôpitaux, les maisons de retraite ou l’accompagnement des malades et des personnes en perte d’autonomie. Les besoins sont importants aussi dans toute la fonction publique.

Il est indéniable aujourd’hui, après la pénurie de masques du printemps dernier, qu’il faut relocaliser une partie de notre production et en particulier notre industrie. Être en capacité de produire des médicaments, du matériel médical et de protection après la période que nous traversons ne peut plus faire débat.

C’est pourquoi, les organisations CGT, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, MNL, FIDL proposent un processus de mobilisations et initiatives dès le mois de janvier. Des déploiements locaux, des tractages et des assemblées générales doivent se tenir sur les lieux de travail et dans les territoires. Ils permettront de faire de la deuxième quinzaine de janvier une période de mobilisations professionnelles pour l’emploi avec notamment 3 journées phares dans la santé le 21, l’éducation nationale le 26 et dans l’énergie le 28 janvier.

Les organisations appellent, dans une dynamique de convergences et de renforcement des luttes, à un temps fort commun interprofessionnel de mobilisations et de grève le 4 février 2021.

Intersyndicale, le 22 décembre 2020

Battons-nous pour nos salaires ! En grève le 26 janvier ! Tract et visuel SUD éducation

RDV à 11h Place de la République à Rennes

Le ministre Blanquer a annoncé en grande pompe une augmentation de 400 millions d’euros (soit 29 euros bruts mensuels par agent-e) pour les personnels de l’Éducation nationale inscrite dans le projet de loi de finances 2021. C’est une somme dérisoire rapportée aux plus de un million cent-trente-mille personnels dans l’Éducation nationale. Alors que les salaires stagnent voire baissent depuis de nombreuses années, l’heure est à la mobilisation pour imposer de réelles augmentations de salaires sans une nouvelle dégradation de nos conditions de travail.

Un salaire qui baisse

Le salaire des personnels de la Fonction publique (titulaires ou contractuel-le-s) est calculé à partir de la valeur attribuée au point d’indice. Depuis 25 ans, l’augmentation de la valeur du point d’indice a été inférieure à l’inflation 21 fois. Rapporté à la situation de 1995, le salaire d’un-e professeure des écoles ou d’un-e certifié-e au 5e échelon (indice 476) est plus bas de 551 euros bruts constants !

Dans le même temps, certain-e-s agent-e-s comme les AED et les AESH perçoivent un salaire si bas que lorsque le SMIC est revalorisé pour tenir compte de l’inflation, leur salaire calculé sur la base de la grille indiciaire se trouve alors en-dessous du Smic. L’administration est alors obligée de verser une indemnité différentielle pour que les AED et AESH perçoivent le salaire minimum.

 

Des inégalités salariales femmes / hommes qui persistent

Le salaire net des enseignantes est inférieur de 13,9% à celui de leurs collègues masculins. Il existe plusieurs raisons à cela. Les HSA profitent essentiellement aux hommes, qui perçoivent 51% de rémunération liée aux HSA de plus que les femmes. De plus, les femmes sont plus souvent contraintes de prendre en charge la garde des enfants et sont bien plus souvent à temps partiel.

 

Le Grenelle : une arnaque

La montagne de milliards d’euros évoquée par Blanquer durant le mouvement sur les retraites accouche d’une souris de 400 millions d’euros, essentiellement consacrée à des primes.

Une ”prime d’attractivité” qui ne concerne qu’une minorité de personnels

Le ministre prévoit une “prime d’attractivité” versé entre l’échelon 2 et l’échelon 7 de la classe normale aux enseignant-e-s titulaires, CPE et PsyÉN. Son montant sera dégressif, de 99€ nets mensuels environ à l’échelon 2 à 35€ à l’échelon 7. Cette prime sera déclinée pour les enseignant-e-s contractuel-le-s avec un montan plus faible encore. Le ministre invente 7 nouveaux “paliers” pour attribuer le versement de cette prime, de 54 à 27€ nets mensuels. Les AED, AESH, personnels administratifs et enseignant-e-s stagiaires dont les salaires sont les plus bas se trouvent exclus du versement de la prime. Aucune revalorisation du salaire des personnels enseignants d’un échelon supérieur au septième n’est prévue. En tenant compte de l’inflation, les salaires des personnels ont pourtant baissé de 19,82 % depuis 1995 !

Une prime d’équipement insuffisante

Alors que les personnels (enseignant-e-s, CPE, AED, AESH) ont largement contribué à maintenir le lien avec les élèves durant le premier confinement en dehors de tout cadre réglementaire, le ministre refuse d’indemniser les personnels. Il propose le versement d’une prime annuelle d’équipement 150€ nets annuels versée uniquement aux enseignant-e-s et dont seront exclu-e-s les contractuel-le-s qui ne seront pas embauché-e-s à l’année, ainsi que les professeur-e-s documentalistes ! Pour s’équiper, les personnels ont pourtant toutes et tous besoin d’une dotation initiale importante dès maintenant complétée par cette prime annuelle. Cette prime ne doit pas non plus être un moyen d’imposer à terme le télétravail aux personnels.

Des mesures catégorielles dérisoires

Le ministre prévoit d’autres mesures catégorielles dérisoires, comme la préennisation de la prime exceptionnelle de direction au lieu d’augmenter massivement les décharges de direction et d’embauche des aides administratives, et une augmentation minime du taux de promotion à la hors-classe des enseignant-e-s, de 17 à 18 %.

Nous avons des revendications :

Pour SUD éducation, il est urgent d’obtenir satisfaction sur les revendications immédiates :

  • l’indexation des salaires sur l’inflation pour garantir le maintien du niveau de vie des personnels ;
  • l’intégration des primes et indemnités au salaire ;
  • une augmentation significative des salaires, d’autant plus forte que le salaire de l’agent-e est bas, pour réduire les inégalités salariales.

SUD éducation revendique également dans le cadre du projet d’égalité salariale qu’elle porte : avec l’Union syndicale Solidaires, une augmentation du Smic à 1700€ nets ; la titularisation sans condition de concours ni de nationalité à temps plein de tous les personnels contractuels de l’Éducation nationale.

Préavis de grève du 16 novembre 2020 au 16 janvier 2021

La Fédération des syndicats SUD éducation dépose auprès de vous, conformément à la législation en vigueur un préavis de grève couvrant, couvrant, ​du 16 novembre 2020 au 16 janvier 2021 l’ensemble des personnels travaillant dans les établissements scolaires (enseignant-e-s, enseignant-e-s- chercheurs-chercheuses et chercheurs-chercheuses, IATOSS, ITA et personnels éducatifs, titulaires ou précaires, de droit public ou de droit privé, employé-e-s par le ministère de l’Éducation Nationale, le Ministère de l’enseignement Supérieur et de la recherche, le Ministère des affaires étrangères ou via l’AEFE, le Ministère de la transformation et de​ la fonction publique​s​) qui se mobiliseront.

Face à la mascarade du “Grenelle” : imposons par la grève les augmentations de salaire pour toutes et tous !

Chaque jour il apparaît davantage que le “Grenelle de l’éducation” du ministre Blanquer n’est qu’une opération de communication caricaturale destinée à servir d’écran à une politique de casse du service public d’éducation.

Le ministre se livre à une parodie de dialogue social, en faisant présider diverses tables rondes par des personnalités qui n’entretiennent aucun lien avec la communauté éducative. En parallèle se déroule un colloque d’où sont complètement écartées les sciences humaines : pédagogie, sociologie, histoire. De prétendu-e-s expert-e-s, invité-e-s surtout en raison de leur proximité idéologique avec le ministre, se succèdent d’intervention en intervention, tandis que les organisations syndicales qui représentent les personnels sont marginalisées.

Derrière les formules managériales creuses du ministère, il s’agit pour Blanquer de nier aux personnels leur professionnalité afin d’imposer ses propres pratiques, au mépris à la fois de la liberté pédagogique et de leurs conditions de travail.

Le ministre et le gouvernement ont attaqué l’Éducation nationale tous azimuts ces dernières années : suppressions de postes, attaques contre toutes les garanties statutaires avec la fin du contrôle par les commissions paritaires des actes collectifs, réformes du système éducatif qui mettent en place le tri social au lycée et à l’université…

À la gestion libérale et réactionnaire vient désormais s’ajouter une reprise en main autoritaire, avec la mise en œuvre de poursuites disciplinaires contre les équipes syndicales en pointe dans la contestation des réformes, hier à Melle, aujourd’hui à Bordeaux.

La revalorisation salariale des personnels, qui devait aboutir à une loi de programmation sur plusieurs années impliquant plus de dix milliards d’euros s’est transformée en une enveloppe de 400 millions d’euros pour plus d’un million d’agent-e-s. Il ne s’agit que de nouvelles primes, d’un montant souvent dérisoire, et qui excluent une large part des personnels : AED, AESH, personnels administratifs et de santé, enseignant-e-s au-delà du septième échelon…

Pour SUD éducation, l’heure est à la construction d’une mobilisation massive. SUD éducation, avec la FSU, la CGT éduc’action et FO, appelle le 26 janvier prochain à une journée de grève pour une augmentation des salaires de tous les personnels. SUD éducation appelle d’ores et déjà les personnels à se réunir en heures d’informations syndicales et en assemblée générale pour débattre de la construction de la grève sur leur lieu de travail, et faire de cette journée du 26 un point d’appui pour ancrer la grève dans la durée, dans le but d’obtenir des augmentations de salaires pour toutes et tous.

Agenda militant Déc 2020 – Janv 2021

Samedi 5 décembre, 11h, Préfecture Martenot (Rennes) : Appel intersyndical à un rassemblement pour les emplois, les salaires et le progrès social !

Samedi 5 décembre, 14h, Maurepas, Rennes (arrêt de bus Le Gast) : 5ème commémoration pour Babacar Gueye

Dimanche 6 décembre, 16h, manoir du Bois Perrin, av. du Gal Leclerc, Rennes : Fête à l’appel des Marcheurs Sans Pap

Jeudi 10 décembre : Mobilisation contre la Loi de Programmation de la Recherche (LPR)

Vendredi 18 décembre, 18h, de République jusqu’à la préfecture de région : Marche aux flambeaux de soutien aux Sans-Papiers, organisée par Solidaires 35

En 2021

Jeudi 15 janvier : Assemblée Générale de SUD éducation 35 à la journée

Mercredi 20 janvier à 14h : SUD éducation 35 propose une Réunion d’Informations Syndicales en présentiel si la situation sanitaire le permet et/ou en visioconférence. À l’ordre du jour : Réforme de l’éducation prioritaire ; Attaques du ministère contre l’école maternelle ; Grève du 26 janvier 2021 ; Questions diverses, etc.
> Je m’inscris en ligne à la RIS du 20 janvier 2021

Mardi 26 janvier : Appel intersyndical national à une grève de l’éducation

Jeudi 28 et vendredi 29 janvier : Conseil Fédéral de SUD éducation

Menaces sur les libertés publiques : renforçons les mobilisations !

  • Contre la proposition de loi “sécurité globale”, contre les violences policières

Depuis plusieurs semaines, des manifestations de plus en plus importantes se déroulent contre le projet de loi “sécurité globale”. Celle-ci doit être combattue à plusieurs titres. Les dispositifs de surveillance (article 21 sur les caméras portables et article 22 sur les drones) d’abord portent atteinte à une liberté fondamentale : celle de manifester. En effet, ces dispositifs ont notamment pour objectif de faciliter les opérations d’entrave aux manifestations constatées ces dernières années : arrestations préventives, interdictions de manifester, nasses.

L’article 24 ensuite est particulièrement sous le feu des critiques : il prévoit de créer un nouveau délit, celui de filmer et diffuser les images d’un policier en action dans “l’intention de nuire”. Or ce sont bien les forces de l’ordre elles-mêmes qui en jugeront sur place, multiplieront les saisies de matériel et les actions pénales. Cela accentuera encore le sentiment d’impunité qui prévaut largement dans l’institution policière, en manifestation comme ailleurs.

Alors que les mouvements contre les violences policières prennent de l’ampleur, notamment en raison de la diffusion d’images choquantes, le gouvernement cherche à censurer ces informations.

La diffusion des images de policier-e-s en service est impérative pour limiter l’arbitraire. Le contrôle de la police par la presse et la population sont des conditions nécessaires à une société démocratique.

  • Pour les libertés syndicales, on ne touche pas à nos camarades !

Le fait que les syndicats de lutte fassent l’objet d’attaques systématiques de la part de la classe dominante et du gouvernement à sa solde n’est pas nouveau. Depuis la loi Travail, les cortèges syndicaux sont directement attaqués ou nassés par la police en manifestation. Les violences policières sévissent également contre les lycéen-ne-s en lutte, comme cela a notamment été le cas à Mantes-la-Jolie. Aujourd’hui, les libertés syndicales, qui sont l’un des droits fondamentaux, sont menacées, y compris dans l’Éducation nationale.

Dans notre secteur professionnel, les syndicats font l’objet d’attaques récurrentes, à un niveau jamais atteint. L’UNEF est accusée par le ministre Blanquer de contribuer à un climat intellectuel qui favorise le terrorisme. SUD éducation est accusé par le premier ministre, suite à l’attentat contre Samuel Paty, d’être responsable d’une “ambiance” qui permet des “passages à l’acte”. Le SNES-FSU et les syndicats lycéens comme l’UNL ont été également violemment ciblés par le ministre qui cherchait à se défendre face aux questions sur son rôle dans l’affaire Avenir lycéens. Cette ambiance nauséabonde de calomnie est dangereuse : elle a pour objectif de livrer à la vindicte populaire des organisations qui ont comme seul objectif l’émancipation et la justice sociale.

Cette haine des syndicats se retrouve dans les nombreuses entreprises de répression anti-syndicale mise en œuvre par le ministre Blanquer. Les équipes SUD éducation étant bien souvent en première ligne des mobilisations, il est manifeste que ses militant-e-s sont particulièrement visé-e-s par la répression : à Bobigny, Melle, Strasbourg, et maintenant au lycée Mauriac de Bordeaux. Mais au-delà, c’est tout le syndicalisme de contestation qui est visé : d’autres exemples de répression ont eu lieu suite aux mobilisations contre les E3C à Clermont-Ferrand, Cahors ou Carcassone. Au-delà de l’éducation également, la répression anti-syndicale sévit : dans le rail, à la poste, dans le travail social ou à l’inspection du travail.

  • Dans l’unité, renforçons les mobilisations !

Les mobilisations de ces dernières semaines ont été un franc succès, avec 400 000 manifestant-e-s dans toute la France le samedi 28 novembre. Les militant-e-s SUD éducation ont défilé dans tous les cortèges en nombre. Et pour cause : le combat pour les libertés publiques et les droits fondamentaux est le nôtre, comme il doit être celui de toutes et tous. C’est ainsi que l’unité doit prévaloir dans l’organisation des manifestations : entre syndicats, associations de défense des droits humains, associations antiracistes et contre les violences policières. C’est cette unité que l’on a vue dans les manifestations. Elle est porteuse d’espoir pour une société plus démocratique, pour la justice sociale.

Dans ces défilés, nous devons porter le mot d’ordre d’abandon du projet de loi “sécurité globale”, mais aussi les mots d’ordre contre les violences policières et contre la répression anti-syndicale. 

SUD éducation appelle l’ensemble des personnels de l’Éducation nationale à se rendre massivement dans les prochaines manifestations prévues contre la loi sécurité globale. 

Le 10 décembre manifestons appel intersyndical ESR

Le 10 décembre manifestons pour la non-promulgation de la « LOI DE PROGRAMMATION DE LA RECHERCHE », pour le retrait de la « loi secouriste globale », pour la défense de nos droits et des libertés universitaires et pour la réouverture des universités avec les moyens nécessaires.

Les deux lois « de programmation de la recherche » et « de sécurité globale » portent gravement atteinte à des libertés indispensables dans une démocratie.

Depuis des mois, la loi de programmation de la recherche (LPR) fait l’objet d’une dénonciation quasi-unanime de la part de la communauté de l’enseignement supérieur et de la recherche (ESR) pour de nombreuses raisons : précarisation des personnels, insuffisance budgétaire, généralisation des appels à projet, privatisation et mise en concurrence exacerbée. En remettant en cause le Conseil national des universités (CNU) et en favorisant ainsi le clientélisme local, la LPR s’attaque frontalement aux statuts des enseignant·es-chercheur·es. Elle s’inscrit dans la même logique que la loi de transformation de la fonction publique qui a dépossédé les instances représentatives du personnel et en particulier les commissions administratives paritaires (CAP) de leurs prérogatives (avancement des personnels IT, BIATSS et enseignant·es de statut 2nd degré). Avec elles, disparaissent des lieux indispensables de parole, de collégialité et de contrôle possible pour les représentant·es du personnel concernant leurs droits et leurs carrières.

Parallèlement, la LPR a étendu aux campus universitaires le délit d’entrave qui existait déjà pour les lycées. Ce délit sera désormais passible de 3 ans de prison et de 45 mille euros d’amende. Il permettra à l’avenir de réprimer de manière arbitraire toute forme de contestation. Les violences policières, qui ont eu lieu en France ces dernières semaines, contre la population, en particulier les migrant·es, les personnes victimes de racisme, les manifestant·es, rendent plus que jamais nécessaire le retrait de la loi de sécurité globale. Sans la liberté d’informer et de rendre compte de ces violences policières, les libertés publiques seraient encore plus sous la menace d’un gouvernement qui, jour après jour, bascule dans l’autoritarisme. Les attaques à l’encontre des enseignant·es-chercheur·es et des chercheur·es par des parlementaires qui, dans le droit fil des propos injurieux de Jean-Michel Blanquer, les ont désigné·es à la vindicte publique et les exposent à une mise en danger sont irresponsables et inacceptables. S’il en était besoin, ces parlementaires donnent une nouvelle preuve de leur totale méconnaissance de la diversité et de la richesse des débats au sein des universités, indispensables pour l’enseignement et la recherche.

Ces débats doivent rester préservés des pressions économiques et des contraintes doctrinales. Les déclarations du président de la république annonçant le maintien de la fermeture des universités jusqu’à nouvel ordre sont inacceptables et portent également atteinte aux missions de service public de l’ESR. Il est absolument nécessaire que les étudiant·es, qui subissent de plein fouet la crise sanitaire et sociale, puissent retrouver leurs lieux d’études et reprendre contact avec les personnels, enseignant·es et BIATSS, pour éviter tant qu’il est encore temps un décrochage massif. Nous exigeons la réouverture immédiate de tous les cours qui peuvent être assurés dans le respect des consignes sanitaires. ll en va de la santé de toutes et de tous et de l’avenir d’une génération d’étudiant·es. Le retour plein et entier des étudiant·es comme des personnels doit s’organiser dès maintenant dans des conditions sanitaires sécurisées dont la mise en place est de la responsabilité du gouvernement. Des solutions existent : mise à disposition de tests et de matériel sanitaire, aération des locaux, dédoublement des groupes, réduction des effectifs et salles permettant le respect des distances physiques, et recrutement en nombre de personnels statutaires comme cela a été fait dans d’autres pays.

Ces solutions imposent que le budget des établissements soit revu à la hausse. Jusqu’à aujourd’hui, le MESRI est resté sourd à nos demandes d’un plan d’urgence plus que jamais nécessaire.

Les organisations signataires appellent toutes et tous les étudiant·es et collègues à se réunir massivement en assemblées générales, à se mettre en grève le JEUDI 10 DECEMBRE et à rejoindre les manifestations et rassemblements partout sur le territoire pour que la « loi de programmation de la recherche » ne soit pas promulguée et pour le retrait de la « loi de sécurité globale », pour la défense de nos droits et des libertés universitaires, pour la réouverture des universités aux étudiant·es avec les moyens humains et matériels nécessaires.

A Paris, soyons nombreux et nombreuses à la manifestation au départ de Jussieu à 14h vers Matignon.

Dans les régions reportez-vous aux appels intersyndicaux locaux.

Signataires : SNTRS-CGT, CGT FERC SUP, CGT-INRAE, SNESUP-FSU, SNEP-FSU, SNASUB-FSU, SNCS-FSU, SNETAP-FSU, FO-ESR, SUD EDUCATION, SUD RECHERCHE EPST, SOLIDAIRES ETUDIANT-E-S, UNEF, L’ALTERNATIVE, FACS ET LABOS EN LUTTE

La manifestation est soumise aux mesures sanitaires imposées par le décret 2020-1262 du 17/10/20 qui prévoit entre autres, le port du masque et la distanciation sociale d’au moins un mètre. Vous pouvez télécharger l’autorisation de déplacement dérogatoire pour un cortège ici.

AED en grève : une mobilisation historique !

La grève des assistant-e-s d’éducation (AED, AP, APS) a été massivement suivie et soutenue par d’autres catégories de personnels aujourd’hui. Partout sur le territoire des vies scolaires ont été totalement fermées et des dizaines de rassemblement se sont tenus devant le rectorat, DSDEN, établissements employeurs. Cette mobilisation est historique.

En amont la préparation de cette journée grève a donné naissance à plusieurs collectifs auto-organisés d’assistant-e-s d’éducation et a renforcé ceux déjà existant qui étaient à l’origine de cet appel. SUD éducation s’en félicite.

Les établissements scolaires ne fonctionnent pas sans les AED et c’est ce qui a été montré aujourd’hui. Certains ont dû fermer leurs portes.

Pourtant, les assistant-e-s d’éducation ne reçoivent pas la reconnaissance à laquelle elles-ils ont droit : CDD d’un an renouvelables dans une limite de 6 ans, temps partiels, salaires de misère, absence de formation. Elles-ils sont exlcu-e-s de la prime REP/REP+, tout comme les AESH,et doivent faire face quotidiennement au sous effectif et à l’arbitraire de la hiérarchie : injonctions non-réglementaires, chantage au non-renouvellement, infantilisation. Face à la crise sanitaire que nous vivons actuellement, elles-ils sont en première ligne pour l’application du protocole.

La précarité isole mais aujourd’hui les AED ont montré leur force collective.

SUD éducation appelle l’ensemble des personnels à mettre en place des caisses de grève locales et à se montrer vigilant face aux éventuelles représailles que pourraient subir les collègues grévistes.

SUD éducation appelle à poursuivre la mobilisation et soutiendra les initiatives proposées à la base en mettant son outil syndical à disposition.

SUD éducation met à disposition son préavis de grève spécifique, en plus du préavis général, qui couvre les personnels jusqu’au 19 décembre 2020.

Nous appelons les assistant-e-s d’éducation à se saisir de notre campagne pour l’obtention de la prime REP/REP+ et à proposer des motions au CA.

 

SUD éducation revendique :

  • la titularisation sans condition de tous les personnels assistant·es d’éducation qui le souhaitent par la création d’un statut d’éducateur-trice scolaire ;
  • l’augmentation des salaires et la baisse du temps de travail ;
  • l’obtention de la prime REP/REP+ pour tous les personnels travaillant en éducation prioritaire ;
  • le recrutement massif de personnels AED et la fin du recrutement par les chef-fe-s d’établissement : pour un recrutement académique ;
  • l’accès à une formation et l’augmentation du crédit d’heure pour formation.
  • du matériel de protection fourni par l’employeur et le versement de la prime Covid.

AED : EN GREVE LE 1ER DÉCEMBRE

Depuis le début de la crise sanitaire nous, les assistant-es d’éducation (AED, AP et APS) sont en première ligne dans les écoles et établissements.

Leurs conditions de travail se sont considérablement dégradées avec la multiplication des tâches induites par la mise en place des protocoles sanitaires et l’exposition particulière aux risques de contamination. Pas de limitation du brassage pour celles et ceux qui doivent gérer l’urgence et jongler avec le manque d’effectif.

Ces personnels, pourtant déterminants pour le bon fonctionnement des établissements, ne reçoivent pas la reconnaissance à laquelle elles-ils ont droit et ne sont associé-es que très marginalement aux prises de décisions.

Ce manque de reconnaissance n’est pas nouveau, il est d’ailleurs inhérent à la précarité du contrat des assistant-e-s d’éducation : sous-payée-s, sans formation et sans perspectives. Cette précarité permet tous les excès de la part de la hiérarchie et des chef-fe-s d’établissements employeurs, elle est source de nombreuses injustices. Trop souvent les AED sont victimes de décisions arbitraires de la part des directions d’établissements : non-renouvellement abusifs, périodes d’essais déguisées, contrats inférieurs à un an, chantage à l’emploi, traitement infantilisant.

L’absence de droit à la prime REP/REP+ pour ces personnels est tout à fait emblématique. SUD éducation a lancé une campagne pour l’obtention de cette prime. Nous appelons les assistant-e-s d’éducation à se rapprocher du syndicat SUD de leur académie.

Face à ces situations, les AED se retrouvent bien souvent isolé-e-s, mais elles-ils ont décidé de faire bloc !

Le 10 novembre dernier la mobilisation des vies scolaires a été forte dans de nombreux établissements. Dans l’académie d’Aix-Marseille une nouvelle journée de grève a été appelée le 19 novembre dernier. Plusieurs collectifs d’AED en lutte ont vu le jour ces deux dernières années et ont décidé conjointement d’appeler à une nouvelle journée de grève le mardi 1er décembre 2020.

SUD éducation rejoint cette initiative et appelle l’ensemble des assistant-e-s d’éducation à s’organiser localement et à se mettre massivement en grève le 1er décembre. Un préavis de grève national spécifique a été déposé.

A Rennes, Rassemblement à 11H30 devant la DSDEN

 

Pour des écoles ouvertes, nous revendiquons un plan d’urgence pour l’éducation !

La rentrée de septembre 2020 a montré l’étendue de l’impréparation du ministère. Aucun poste n’a été créé, le protocole sanitaire de juillet n’a été adapté qu’à la marge, et la gestion des cas de Covid-19 est toujours davantage renvoyée au local. SUD éducation revendique depuis le printemps un plan d’urgence pour l’éducation, à même de garantir les meilleures conditions de travail possibles pour les personnels, dans des conditions sanitaires acceptables. Il doit notamment comprendre des recrutements massifs de personnels, la titularisation de l’ensemble des non-titulaires sans condition de concours ni de nationalité, et un plan d’investissement massif dans la construction et la rénovation du bâti scolaire permettant d’accueillir les élèves avec davantage d’espaces. Il s’agit également dans ce cadre et dès à présent de réfléchir aux modalités pédagogiques adaptées à cette période de réouverture en septembre, en tenant compte des inégalités qui se sont accrues.

Ce plan d’urgence est toujours d’actualité : les créations de postes peuvent se faire à n’importe quel moment de l’année, par le biais du recours aux listes complémentaires, de la titularisation à temps plein des contractuel-le-s, de l’ouverture de concours exceptionnels.

📢 Allégement des effectifs
📢 Recrutement massif de personnels, titularisation sans conditions
📢 Plan d’investissement dans la construction et la rénovation du bâti scolaire

Retrouvez l’intégralité du plan d’urgence de la fédération SUD éducation  : Covid-19 : SUD éducation revendique un plan d’urgence pour l’éducation

images : TVR Soir du 10.11.2020 – TV Rennes

Toutes et tous en grève le 10 novembre : pour des demi-groupes, pour un plan d’urgence

Le dernier jour de classe a été marqué par l’effroyable assassinat de Samuel Paty. S’attaquer à un enseignant, c’est s’attaquer à l’école qui est un lieu de construction d’un savoir critique, de rencontre de l’autre, de la formation de futur-e-s adultes libres et éclairé-e-s. Depuis, un nouvel attentat a eu lieu, et le plan Vigipirate a été élevé à son maximum. Blanquer a annulé au détour d’un message aux personnels le temps de concertation des personnels enseignants prévu le lundi 2 novembre. La rentrée devait être un moment d’échange entre collègues puis avec les élèves. Le ministre dénie ce temps de concertation aux personnels durement touchés par l’assassinat de notre collègue.

Macron a annoncé qu’il faut s’attendre à la saturation des hôpitaux d’ici une dizaine de jours. La circulation du virus est devenue incontrôlable. La seule réponse dans l’éducation est un protocole sanitaire indigent. Blanquer refuse le dédoublement des classes prévu dans ce cas de figure. Si l’on ne l’impose pas maintenant, les écoles et établissements risquent de fermer complètement dans les semaines à venir.  Le ministre envoie au casse-pipe un million de personnels, douze millions d’élèves et au-delà l’ensemble de la population.

SUD éducation ne peut accepter un tel mépris, et appelle les collègues à se réunir au plus vite afin d’organiser la riposte. SUD éducation a d’ores et déjà déposé un préavis de grève. SUD porte depuis le printemps un plan d’urgence. Depuis l’annonce du président Macron, SUD éducation revendique des dédoublements de l’ensemble des classes conformément aux protocoles en cas de circulation active du virus ainsi que la banalisation des lundi et mardi pour réorganiser les enseignements.

Face aux choix irresponsables et au mépris du ministre, SUD éducation appelle les personnels à se réunir en Assemblée générale et à mettre au vote la grève pour : 

  •    protester contre la maltraitance institutionnelle que représente la réorganisation de la rentrée du lundi 2 novembre
  •    obtenir satisfaction concernant les garanties sanitaires nécessaires, à commencer par les dédoublements

Lundi 2 novembre, nous sommes retourné-e-s dans nos écoles, collèges et lycées avec colère et consternation face au mépris du ministre, qui nous a refusé les deux heures banalisées pour organiser ensemble l’hommage à Samuel Paty, notre collègue assassiné. Auparavant, nous avions découvert un protocole très loin de pouvoir faire face à la crise sanitaire : aucun changement, mis à part les masques pour les élèves  à partir de 6 ans !

Les écoles, collèges et lycées doivent rester ouverts le plus longtemps possible. Dédoubler toutes les classes, favoriserait le respect des gestes barrières et éviterait qu’écoles et établissements ne deviennent des foyers de contamination et soient obligés de fermer. SUD éducation revendique ces demi-groupes et l’a demandé par courrier au ministre : cela doit être fait immédiatement !

Au-delà des dédoublements, pour pouvoir faire face à la crise sanitaire il faut créer des postes et construire des locaux pour baisser les effectifs. Pour cela, il faut immédiatement admettre comme fonctionnaires les candidat-e-s sur les listes complémentaires et les admissibles aux concours internes. Il faut un plan d’urgence pour l’éducation, comme le revendique SUD éducation depuis le printemps !

Depuis lundi 2 novembre, de nombreux-ses collègues sont en grève à travers le territoire, souvent à l’appel des sections SUD.

La date du 10 novembre doit être un moyen d’élargir la grève, et entraîner  toujours plus de collègues dans la mobilisation, pour obtenir les dédoublements et un véritable plan d’urgence pour l’éducation !

Toutes et tous en grève le 10 novembre : pour des demi-groupes, pour un plan d’urgence !

Déclaration d’intention de grève

Pour les camarades du premier degré, voici ci-dessous le formulaire de déclaration préalable d’intention de grève couvrant entièrement la période 2.

Pour information, remplir la déclaration n’oblige pas à faire grève le jour venu.

Trop, c’est trop !

Le dernier jour de classe a été marqué par l’effroyable assassinat de Samuel Paty. S’attaquer à un enseignant, c’est s’attaquer à l’école qui est un lieu de construction d’un savoir critique, de rencontre de l’autre, de la formation de futur-e-s adultes libres et éclairé-e-s. Depuis, un nouvel attentat a eu lieu, et le plan Vigipirate a été élevé à son maximum. Blanquer a annulé au détour d’un message aux personnels le temps de concertation des personnels enseignants prévu le lundi 2 novembre. La rentrée devait être un moment d’échange entre collègues puis avec les élèves. Le ministre dénie ce temps de concertation aux personnels durement touchés par l’assassinat de notre collègue.

Macron a annoncé qu’il faut s’attendre à la saturation des hôpitaux d’ici une dizaine de jours. La circulation du virus est devenue incontrôlable. La seule réponse dans l’éducation est un protocole sanitaire indigent. Blanquer refuse le dédoublement des classes prévu dans ce cas de figure. Si l’on ne l’impose pas maintenant, les écoles et établissements risquent de fermer complètement dans les semaines à venir.  Le ministre envoie au casse-pipe un million de personnels, douze millions d’élèves et au-delà l’ensemble de la population.

SUD éducation ne peut accepter un tel mépris, et appelle les collègues à se réunir au plus vite afin d’organiser la riposte. SUD éducation a d’ores et déjà déposé un préavis de grève. SUD porte depuis le printemps un plan d’urgence. Depuis l’annonce du président Macron, SUD éducation revendique des dédoublements de l’ensemble des classes conformément aux protocoles en cas de circulation active du virus ainsi que la banalisation des lundi et mardi pour réorganiser les enseignements.

Face aux choix irresponsables et au mépris du ministre, SUD éducation appelle les personnels à se réunir en Assemblée générale et à mettre au vote la grève pour : 

  •    protester contre la maltraitance institutionnelle que représente la réorganisation de la rentrée du lundi 2 novembre
  •    obtenir satisfaction concernant les garanties sanitaires nécessaires, à commencer par les dédoublements

Protection sanitaire : soutien aux grèves des personnels et aux blocus des élèves ! Non à la répression policière !

Ce mardi 3 novembre plusieurs lycées ont été bloqués par les élèves, protestant contre les non mesures de protection sanitaire prises par le ministère de l’Éducation nationale.

Devant certains lycées, la police est intervenue pour déloger les élèves et débloquer l’entrée à grand renfort de gaz lacrymogène et de coups de matraques comme au lycée Colbert à Paris.

Des personnels ont décidé de se mettre en grève. D’autres ont utilisé leur droit de retrait. De nombreuses assemblées générales se sont tenues depuis la rentrée. SUD éducation apporte son soutien à toutes les initiatives prises pour imposer des mesures sanitaires garantissant la sécurité des personnels, des élèves et de leurs familles, notamment par la mise en place de dédoublements.

 

SUD éducation condamne fermement l’intervention de la police contre des lycéen-ne-s qui exercent leur droit de réunion et d’expression.

SUD éducation appelle à renforcer la mobilisation : assemblées générales, débrayages, grève et apporte son soutien aux collègues qui exercent leur droit d’alerte et leur droit de retrait.

SUD éducation appelle l’ensemble des personnels à rejoindre ce mouvement de grève et à se réunir en assemblée générale pour construire la mobilisation et exiger la mise en place de mesures de protections sanitaires réellement efficaces, à commencer par les dédoublements sur toutes les classes.

Rassemblement à Rennes, 14/10 à 15h devant le rectorat contre la répression anti-syndicale : soutien aux 4 de Melle (79) !

Nos collègues de Melle (79), mis-e- en cause pour leur participation à des rassemblements contre la mise en place des E3C, passent en Conseil de discipline les 12, 13, 14 et 16 octobre. Ce sont quatre collègues qui sont convoqué-e-s à des conseils de discipline : l’acharnement anti-syndical est encore monté d’un cran.

Face à cet exemple emblématique de la répression anti-syndicale dans l’éducation, SUD éducation appelle à participer à un rassemblement national à Poitiers à l’occasion de la tenue des CAPA disciplinaires le lundi 12 octobre à 13h.

SUD éducation 35 Solidaires appelle également à un rassemblement de soutien
devant le rectorat de Rennes le mercredi 14 octobre à 15h

SUD éducation appelle également l’ensemble des personnels à témoigner de leur solidarité avec les 4 de Melle par le biais de prises de positions, de motions en Conseil d’administration ou en Conseil d’école, par l’organisation de rassemblements de soutien devant les DSDEN et les rectorats à l’occasion des Conseils de discipline, et à suivre les initiatives proposées par le comité de soutien.

SUD éducation déposera un préavis de grève spécifique à cette occasion pour toute la semaine du 12 au 16 octobre.

Tract Melle 12 octobre

ABANDON DE LA LPPR!

Le projet de loi de programmation de la recherche (LPR) ne répond pas aux revendications des personnels et des étudiant·es, il doit être abandonné 

L’urgence budgétaire est à la prise en charge des besoins immédiats dans l’enseignement supérieur et la recherche.

L’épidémie de la COVID-19 et sa gestion par le gouvernement ont un impact considérable sur notre système d’enseignement supérieur et de recherche. La rentrée universitaire 2020 s’annonce catastrophique, avec des dizaines de milliers de nouveaux étudiant·es dans le supérieur sans que les universités n’aient les moyens de les accueillir. Cette situation est notamment le résultat de plus de dix ans de restrictions sur le nombre de postes d’enseignant·es-chercheur/ses, de personnels ingénieur·es, technicien·nes, administratif/ves, ouvriers, de bibliothèque… Il aurait fallu recruter des dizaines de milliers d’agents et construire de nouveaux locaux depuis longtemps ; c’est d’autant plus prégnant et urgent maintenant que les conditions sanitaires nécessitent de dédoubler les amphis, les TD et TP ! Dans la recherche publique, les moyens manquent pour permettre aux laboratoires de relancer les recherches qui ont été mises entre parenthèses pendant les mois du confinement. Faute des postes de chercheur/ses et ingénieur·es et technicien·nes, la plupart des jeunes dans la recherche ont pour seul horizon l’incertitude, avec au mieux, la précarité de l’emploi.

C’est dans ce contexte que le gouvernement veut faire passer à la hâte au parlement, dès le 21 septembre, la loi de programmation de la recherche (LPR) rédigée avant la pandémie, dont le contenu est à l’opposé des revendications du personnel, et sans tirer aucune leçon de la situation actuelle. La COVID-19 a mis en évidence la nécessité de renforcer le service public. Des postes stables (dans le cadre du statut de la fonction publique) doivent être créés pour répondre aux besoins de l’enseignement supérieur et la recherche (ESR).

Pourquoi nous opposons-nous au projet de LPR ?

Ce projet institutionnalise la précarisation du personnel de l’ESR et remet en cause ses statuts, gage d’une recherche libre et indépendante. La mise en place des « tenure tracks » (chaires de professeurs juniors), contrats de « pré-titularisation conditionnelle » ouvre la possibilité de contourner les dispositifs nationaux d’accès à la profession d’enseignant·e/chercheur·e et de chercheur·e. La création de nouveaux contrats précaires, les contrats de projet scientifique, frauduleusement dénommés « CDI », dont la fin de contrat est conditionnée à la durée et au financement du projet de recherche, remet gravement en cause les recrutements de personnels titulaires.

Le projet de LPR favorise le financement de la recherche par appels à projets, notamment via l’ANR, au détriment de financements pérennes alloués aux unités de recherche dont les laboratoires ont besoin pour accomplir leurs missions. Il encourage ainsi la mise la concurrence à tous les étages, et oriente et limite les thématiques de recherche à des sujets « porteurs » et/ou jugés « rentables » et « valorisables » par le privé. Une telle logique a notamment fait perdre 10 ans de recherche sur les virus de type coronavirus !

En parallèle, l’annonce budgétaire de 5 milliards d’euros sur 10 ans ne permet même pas d’atteindre les 1 % du PIB pour la recherche publique, et laisserait la recherche française continuer son lent déclin. Ainsi la LPR prévoit 357 millions supplémentaires pour le budget 2021 ce qui représente une augmentation similaire aux dernières années. L’effort dans la programmation budgétaire serait prévu après les élections présidentielles ! Et aucun moyen conséquent n’est prévu pour répondre aux besoins urgents de l’ESR liés à la crise sanitaire.

Le personnel de l’ESR, comme les étudiant·es, ont massivement fait savoir par des manifestations, en particulier le 5 mars, ainsi que de multiples motions, qu’ils rejetaient ce projet de LPR. Aujourd’hui, la Ministre tente, à travers un protocole d’accord “relatif à l’amélioration des rémunérations et des carrières” de faire acter en force les dispositifs de précarité prévus dans la LPR en « échange » de promesses d’augmentation de primes largement individualisées.

Nous demandons des moyens et des postes statutaires en urgence.

Nous exigeons l’abandon de la LPR et comptons, par la mobilisation du personnel de l’ESR, afficher notre détermination à construire un grand service public de l’’enseignement supérieur et de la recherche, au service de toutes et tous, avec des moyens humains, financiers et matériels garantis et pérennes, ou la précarité n’est plus de mise.

Nous appelons les collègues à se réunir en assemblées générales, à rejoindre les actions interprofessionnelles de la rentrée partout sur le territoire et à se rassembler massivement le 21 septembre devant l’assemblée nationale à Paris à 14h, jour d’ouverture de l’examen du texte.

Signataires : SNTRS-CGT, CGT FERC SUP, CGT-INRAE, SNESUP-FSU, SNEP-FSU, SNASUB-FSU, SNCS-FSU, FO-ESR, SUD RECHERCHE
EPST-SOLIDAIRES, SUD EDUCATION, SOLIDAIRES ETUDIANT-E-S, UNEF, L’ALTERNATIVE, UNEF, FACS ET LABOS EN LUTTE.

Grève du 17 septembre – 11h30 Place CDG

APPEL UNITAIRE A LA MANIFESTATION SUR RENNES : La manifestation commencera sur la place Charles de Gaule à 11h30

Communiqué Solidaires :
Le gouvernement vient certes de changer de personnel mais la politique annoncée par Macron et Castex reste identique : à droite toute ! Même mâtinée en apparence d’écologie, la soupe antisociale proposée est totalement indigeste. Alors que l’épisode pandémique n’est toujours pas terminé, les beaux discours sociaux de mars dernier ont donc vite été oubliés. Le monde d’avant et ses inégalités abyssales, ses ravages sociaux et environnementaux, son chômage de masse, ses attaques contre les plus pauvres, les services publics et les libertés politiques : ce monde est plus que jamais d’actualité même et ce, s’il a failli comme jamais. Le monde des affaires et le grand patronat, premiers soutiens de Macron, n’ont en effet aucun intérêt à ce qu’il en soit autrement !

Et donc revoilà la réforme des retraites à points ! Qui plus est cette fois assortie de la suppression promise des régimes spéciaux ! La réforme de l’assurance chômage fera simplement l’objet d’ « ajustements » car nul doute que diviser par deux les allocations chômage pour des centaines de milliers de personnes, c’est relancer l’activité et sortir les gens de la pauvreté ! Le fait d’un report sur 2021 de ces deux dossiers ne change rien au problème : c’est l’abandon de la réforme des retraites et l’abrogation pure et simple de celle de l’assurance chômage que nous revendiquons !

Sans compter que sous le prétexte de la crise et des déficits sociaux, comme celui de la caisse de retraites, on nous parle à nouveau de travailler « davantage », et donc travailler plus et surtout plus longtemps ! Combien de fois faudra-t-il rappeler que la France en 2019, selon les données d’eurostat, c’est 37,4 h de durée hebdomadaire du travail quand la Suède c’est 36,4 h et l’Allemagne 35 (moyenne de la zone euro : 36,6) !

De nouvelles baisses d’impôts sont programmées pour les entreprises en plus d’exonérations de cotisations patronales soit-disant pour permettre l’embauche de jeunes (jusqu’à 1,6 SMIC), mesure pourtant éculée qui n’a jamais eu d’effet significatif sur l’emploi et qui a surtout contribué à fabriquer des travailleurs-euses pauvres ! Les services publics sont sommés d’efficacité, de simplification, en clair de payer les pots cassés de la crise pour que les capitalistes se gorgent toujours plus de dividendes !

Et qui plus est, tout cela est habillé d’un discours sécuritaire, d’un soutien indéfectible aux forces de l’ordre et à leurs violences, d’une stigmatisation des quartiers populaires et des révoltes sociales accusées respectivement de « communautarisme » et de violences. Pendant ce temps-là, par pure provocation, le gouvernement soutient deux ministres l’un soupçonné de viol, l’autre proférant des propos sexistes et infamants contre les militantes et combats féministes !

Le monde d’après, c’est donc à nous de le construire et l’imposer. Un monde d’égalité, de justice, de paix. Les luttes menées par les professions invisibles, qu’ils et elles soient soignant-es, personnels de ménage, agent-es territoriaux, livreurs-euses ubérisé-es, éboueurs-euses etc…, les luttes menées par les travailleurs-euses des usines et des entreprises que l’on ferme au prétexte de n’être pas assez rentables quand bien même elles seraient gorgées d’aides publiques, les luttes des quartiers populaires contre le racisme et toutes les formes de discriminations, …

Toutes ces luttes montrent le chemin, ensemble, d’un monde d’émancipation.


Le 17 septembre, par la grève et la manifestation
, posons dans un cadre le plus unitaire possible une première pierre à l’édifice pour faire plier celles et ceux pour qui rien ne doit changer et qu’au contraire l’occasion est rêvée de se gaver encore plus.

Pour un monde social, féministe, écologiste, c’est ensemble, dans les entreprises, dans les administrations, dans la rue que nous l’obtiendrons.

Paris, le 20 juillet 2020

https://solidaires.org/Le-chemin-de-la-lute-passe-par-le-17-septembre

Le 16 juin, avec la santé, pour nos services publics et pour nos droits !

La gestion de la crise du Covid-19 a montré si besoin en était quelles étaient les priorités du gouvernement : et sans surprise, ce n’est pas de garantir la santé de la population, mais bien de rétablir au plus vite les profits des entreprises. Les belles paroles du président au début du confinement apparaissent pour ce qu’elles sont : des paroles creuses destinées à masquer le cynisme et la voracité des classes dominantes, responsables depuis plusieurs décennies de la casse des services publics. Pour que le monde d’après ne soit pas comme le jour d’avant : le 16 juin, faisons exploser notre colère !

Soutien à la santé, défense des services publics

Le 16 juin, c’est avant tout une date de mobilisation du secteur de la santé. Les professionnels du secteur ne s’y trompent pas : les promesses de Macron pendant la crise sanitaire resteront du vent s’il n’y a pas une mobilisation d’ampleur de la part des travailleurs et travailleuses, mais aussi des usager-e-s et donc de l’ensemble de la population. Leurs revendications sont légitimes : participons massivement aux cortèges pour les aider dans la construction du rapport de force !

Au-delà de la santé, ce sont tous les services publics qui ont subi depuis plusieurs décennies les attaques incessantes de la part des capitalistes : coupes budgétaires, précarisation, nouvelles pratiques managériales et souffrance au travail en sont le lot commun. Le 16 juin, défendons nos services publics, pour une société solidaire et de justice sociale !

Dans l’éducation aussi, combattons la régression orchestrée par le ministre et opposons-nous à l’instrumentalisation de la crise sanitaire

La crise sanitaire pourrait être, si les travailleurs et les travailleuses ne se mobilisent pas, une opportunité majeure pour les capitalistes pour poursuivre leur démantèlement des droits (temps de travail, congés, salaires…) au motif que la crise sanitaire a un coût qu’il faudra bien assumer. Dans l’éducation, le ministre a pris les devants en reprenant la logique précédente : directions d’école, territorialisation, resserrement des apprentissages sur les fondamentaux… le ministre avance sur ses chantiers à la faveur de la crise. Le resserrement du calendrier des réformes ministérielles montre bien la stratégie du choc voulue par Blanquer, avec sa majorité, pour mieux imposer ses lubies. Malgré la crise sanitaire, il recourt à la répression des personnels mobilisés contre ses réformes autoritaires, libérales et réactionnaires.

Avec la mise en œuvre des 2S2C, le ministre fait d’une pierre plusieurs coups : en organisant le transfert des activités sportives et artistiques, il recentre les apprentissages scolaires sur les fondamentaux supposés (lire-écrire-compter) ; en transférant une partie du temps scolaire aux collectivités, il accélère la territorialisation, et donc les inégalités face à l’éducation. SUD éducation s’oppose fermement aux mesures de démantèlement du service public d’éducation !

Pour que le monde d’après ne soit pas comme le jour d’avant : le 16 juin , faisons exploser notre colère !

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