Pétition contre le licenciement d’un AED de Sud – Stop à la répression !

Yann, AED au lycée Marie Curie et adhérent de Sud éducation Alsace, qui fait l’objet d’une procédure de licenciement depuis le 10 février.

Attaque sur les congés scolaires : la crise sanitaire ne doit pas être une aubaine pour remettre en cause nos droits

Interrogé sur la possibilité de prolonger l’année scolaire au-delà de la fin de l’année scolaire, en réduisant donc les congés d’été, le ministre Blanquer a dit que c’était une éventualité envisageable.

Pour le ministre, la pandémie actuelle constitue donc manifestement une opportunité pour imposer aux personnels sa vision de l’école. Il avait déjà expliqué que la crise sanitaire était l’occasion rêvée de construire un projet d’école fondé sur le tout numérique. Il avance maintenant sur le chantier de la remise en cause des congés des enseignant-e-s et des élèves.
Rappelons que les congés des personnels ont été remis en cause récemment, notamment par le décret du 8 septembre 2019 instaurant la rémunération de cinq jours de formations sur le temps de congé. Auparavant, une modification de la réglementation impulsée en juillet 2019 a encore facilité les modifications à venir du calendrier scolaire. Aujourd’hui, le ministre estime, dans le contexte de la pandémie, que l’on peut envisager une réduction des congés d’été. Jean-Michel Blanquer a en effet toujours exprimé sa volonté de revoir la durée des congés scolaires et risque probablement instrumentaliser l’état d’urgence sanitaire pour arriver à ses fins.
Réduire les congés d’été impliquerait dans tous les cas une nouvelle entorse aux droits des personnels : pour SUD éducation, il n’est pas acceptable que la crise implique une suspension à longue durée de la réglementation en vigueur, et nous serons attentifs-ves à ce que le ministère n’en profite pas pour démanteler les droits des personnels.

Par ailleurs, la posture ministérielle sur les congés est un non-sens : elle implique à la fois d’enjoindre en ce moment les personnels à la poursuite de leur service dans le cadre du télétravail, et de raccourcir les vacances. Les personnels ne sont actuellement pas en congé : ils et elles sont soit à la disposition de l’employeur, soit sont en arrêt maladie ou bénéficient d’une autorisation spéciale d’absence pour garder leurs enfants. Pris au pied de la lettre, il s’agirait donc d’un allongement inacceptable du temps de travail, et on peut craindre que le ministre ne se priverait pas de pérenniser le dispositif.

L’urgence est d’abord sanitaire : laissons les enseignant-e-s et les élèves faire au mieux, pendant et après la crise sanitaire, mais sans remettre en cause nos droits.

Dossier Coronavirus – de Sud éduc Fédéral MAJ 19/03

La crise sanitaire ne doit pas induire la suspension de l’état de droit. Nous serons vigilant-e-s quant au respect des libertés publiques et des droits fondamentaux. Nous serons également vigilant-e-s quant aux restrictions concernant les droits et garanties des fonctionnaires.

communiqués de SUD éducation :

Nos droits :

Sur le site de Solidaires :

communiqués intersyndicaux :


Archives :

Enseignement à distance et télétravail : l’urgence est surtout sanitaire

Le ministre Blanquer a déclaré à de nombreuses reprises dans les médias que l’Éducation nationale est prête à mettre en œuvre une prétendue « continuité pédagogique à distance ».

Aujourd’hui, les remontées du terrain démontrent le contraire. Les espaces numériques de travail, plateformes en ligne de communication avec les élèves et les familles, sont inutilisables dans de nombreuses académies : Rennes, Amiens, Créteil, Montpellier, Versailles, Nantes… La plateforme du CNED et nombre d’autres sites institutionnels rencontrent également d’importantes difficultés. La multiplication des supports sans coordination ni formation des personnels semble davantage un outil au service de la communication de crise du ministre. Et cela risque de provoquer une grande confusion pour les personnels comme pour les familles qui risquent de se retrouver perdu-e-s dans cette profusion désordonnée.

Au-delà de la stricte question du matériel, il demeure pour SUD éducation un sujet d’inquiétude majeur dans cette forme de télétravail particulier qu’est l’enseignement à distance.
Le télétravail est un changement radical d’activité. Il coupe les personnels du collectif de travail, individualise les relations à la hiérarchie et rend les personnels plus vulnérables aux pressions. Ce risque est d’autant plus accru que les consignes se multiplient et se contredisent au gré des annonces ministérielles et des autorités académiques.
De plus, SUD éducation rappelle que les élèves et les familles ne sont pas égaux-ales face au numérique : c’est même un important facteur d’inégalités sociales. Lorsque le ministre Blanquer se contente de dire que seulement 5% des élèves sont concerné-e-s, il oublie d’indiquer que cela représente 650 000 élèves, sans compter les fratries où le poste disponible sera occupé par l’un des deux parents, ou par les autres membres de la fratrie confiné-e-s également. Dans de nombreuses familles, les enfants ne seront pas accompagné-e-s dans les apprentissages, ce qui va accentuer les inégalités entre les élèves pendant cette période… Qui plus est, la surexposition aux écrans des enfants est en temps ordinaire déconseillée : accroître encore la fréquentation de ces appareils constitue aussi un enjeu sanitaire.

La pédagogie ne se réduit pas à la transmission de connaissance, comme semble vouloir le faire croire le ministre, mais se joue dans la relation directe avec les élèves. Elle ne s’improvise pas, et il n’est pas acceptable de réduire ainsi, aux yeux de l’opinion publique, le métier et le savoir-faire des enseignant-e-s.

Cette injonction au tout numérique enfin, présentée à certains égards comme une « opportunité » par Blanquer lors de sa conférence de presse ainsi que des représentant-e-s de syndicats de chef-fe-s d’établissement, montre que la tentation est bien présente au gouvernement d’utiliser la crise en cours pour servir les capitalistes qui commercialisent les produits nécessaires au télétravail et l’enseignement à distance. C’est inacceptable pour SUD éducation, et la bonne volonté des personnels soucieuses et soucieux de maintenir la relation pédagogique avec les élèves ne doit pas être instrumentalisée par le ministre.
Pour SUD éducation, l’urgence n’est pas à la mise en œuvre précipitée et hasardeuse du télétravail, mais à la préservation de la santé des personnels et plus largement de la population.

SUD éducation appelle les personnels à :

• surtout ne pas se précipiter et à prendre le temps de mettre en place les choses progressivement comme ils et elles le souhaitent et s’ils et elles le souhaitent.
• à borner les temps de consultation des mails et surtout à bien informer les familles que les réponses à leurs sollicitations ne seront pas immédiates. Par exemple, dans le secondaire en ne répondant aux mails que sur les horaires habituels de classe ou dans le premier degré en différant toute réponse de 24h. Crise ou pas, le droit à la déconnexion des personnels doit être respecté.
• rappeler à la hiérarchie parfois tentée par l’excès de zèle que le télétravail n’est pas une obligation : les personnels font de leur mieux dans cette situation de crise grave.

Droit de retrait Covid 19 : modèle de dépôt

Chers syndicats, chères équipes,
 
en complément du communiqué fédéral paru ce matin pour appel à ne pas se rendre sur nos lieux de travail, la fédération met à disposition des syndicats un tutoriel permettant aux personnels de déposer une alerte pour danger grave et imminent avec exercice du droit de retrait.
 
Cet outil est utilisable dans le cas ou les supérieurs hiérarchiques ne feraient pas paraître d’ici ce soir des consignes claires aux personnels pour qu’ils restent chez eux et/ou pour le recours massif au télétravail, même si nous ne le revendiquons pas
 
Les syndicats qui le souhaitent pourraient soutenir les personnels qui recevraient des ordres écrits pour reprendre le travail. Les dires du Premier ministre peuvent constituer un appui pour un courrier syndical, de même que les préconisations de la DGAFP.
 
Les syndicats peuvent aussi par l’intermédiaire de leurs représentant-e-s en CHSCT déposer une alerte CHSCT pour DGI avec droit de retrait pour l’ensemble des personnels, conformément aux articles 5-5 et 5-7 du décret 82-453 ou solliciter les OS qui y siègent en ce sens.
 
Solidairement,
la CE

Autres liens :

Le communiqué ESR pour le paiement des vacataires

Le communiqué Intersyndical de l’éduc

Coronavirus : SUD éducation intervient au ministère pour les droits des personnels

Vendredi 6 mars 2020, SUD éducation s’est rendue avec d’autres organisations syndicales au Ministère de l’éducation nationale à une réunion qui portait sur l’épidémie en cours, en présence de la DGRH du ministère.

Pour SUD éducation, cette réunion a été l’occasion d’interpeller la DGRH sur plusieurs points. En premier lieu, SUD éducation a rappelé que le bâti scolaire dégradé n’offre pas des conditions d’hygiène correctes dans les sanitaires. De même, les produits sanitaires manquent souvent cruellement. Ce qui d’ordinaire est une gêne devient dangereux en période d’épidémie.

Ensuite, SUD éducation a rectifié les propos du ministre Blanquer qui avait osé déclarer dans les médias contre l’évidence que le droit de retrait pour un danger grave et imminent ne s’appliquerait pas. Or la situation des personnels vulnérables, en particulier les personnels immuno-déprimés ou âgés et les femmes enceintes, justifie évidemment des mesures de précaution qui s’appliquent dans le cadre du droit de retrait. La DRGH a été obligé d’en convenir, et a indiqué n’avoir pas de solution précise à proposer à part demander aux médecins généralistes de prescrire des arrêts de travail.

Dans ce cadre, SUD éducation a également interpellé les services pour obtenir l’assurance que les jours de carences ne seraient pas prélevés durant les absences des personnels en congé maladie, ou en raison de leur éloignement contraint du lieu de travail, par l’administration.

Enfin, SUD éducation a rappelé au ministère que le télétravail dans la fonction publique ne relève pas d’une simple décision ministérielle : le statut prévoit un accord explicite de l’agent-e. Il est également nécessaire que le matériel (informatique, connexion…) soit fourni par l’administration. Contrairement aux dires du ministre, il n’existe actuellement pas de cadre réglementaire pour imposer le télétravail.

Durant cet épisode, SUD éducation continuera à défendre la santé et les conditions de travail des personnels face aux postures et aux affirmations à l’emporte-pièce du ministre.

Exigeons la prime REP et REP + pour les AED et les AESH

Depuis la création des REP (réseaux d’éducation prioritaires) en 2014, les personnels touchent une indemnité au nom de la spécificité de leur travail et la pénibilité de leurs conditions de travail. Tous les personnels ? Non. Malgré la communication du ministère de Jean-Michel Blanquer à la rentrée 2018 qui avait pu le laisser espérer, les Assistant-e-s d’Éducation et les Accompagnant-e-s d’élèves en situation de handicap ne perçoivent toujours pas l’indemnité REP, autour de 208 euros pour un contrat annuel d’une quotité de 50 %. Pourtant AED et AESH font partie du personnel d’encadrement et d’accompagnement et contribuent au même titre que les autres personnels, titulaires ou non titulaires, à la réussite de tous les élèves en éducation prioritaire. Ils et elles sont confronté-e-s directement à la grande difficulté des élèves en vie scolaire et en classe et participent pour une part plus qu’importante à la bonne marche des établissements REP ou REP +. Cette injustice flagrante contrevient à l’égalité de traitement des agents de la fonction publique.

La brochure pour se mobiliser pour demander la prime REP/REP + :

SUD éducation revendique le versement de l’indemnité REP à tous les personnels travaillant en éducation prioritaire.

SUD éducation invite :

  • Chaque AESH et AED travaillant en éducation prioritaire à envoyer massivement un courrier de réclamation à leur administration (modèles pages 5 et 6 de la brochure). L’administration a deux mois pour vous répondre. Une absence de réponse équivaut à refus. Pour la suite des démarches (recours et tribunal administratif, contacter votre syndicat SUD éducation local).
  • l’ensemble des personnels titulaires ou non titulaires à faire voter des motions (cf modèle de motion ci-dessous dans les conseils d’administration et les conseils d’école.

N’hésitez pas à contacter votre syndicat SUD éducation dans votre département pour vous aider à calculer le montant de l’indemnité qui vous est dû.

Au-delà du versement de l’indemnité REP à tous les personnels travaillant en éducation prioritaire, SUD éducation revendique une augmentation de salaire pour tous les contractuel-le-s et leur titularisation immédiate sans condition de nationalité ni de diplôme.

49-3, élections municipales : SUD éducation appelle à aller chercher les candidat-e-s et les mettre face à leurs responsabilités

Le samedi 29 février, le Premier ministre a profité du Conseil des ministres consacré à la crise sanitaire pour dégainer l’article 49-3 de la Constitution et faire adopter son projet de casse des retraites sans vote du Parlement.

Le projet de loi contre la réforme des retraites est toujours plus impopulaire dans l’opinion. Les député-e-s, élu-e-s et candidat-e-s aux élections municipales de la majorité sont sous la pression du mouvement social, jusque dans la ville où se présente le Premier ministre.

SUD éducation appelle les personnels à se saisir du contexte électoral et des discussions menées au parlement pour exercer des pressions continues sur les parlementaires et les candidat-e-s aux élections municipales, particulièrement celles et ceux soutenu-e-s par LREM. 

SUD éducation appelle à étendre toutes les initiatives allant dans ce sens : interventions lors de leurs réunions et apparitions publiques, visites à leurs permanences … toutes les occasions sont bonnes.

Les candidat-e-s et le gouvernement doivent répondre aux revendications du mouvement social et ne pas s’asseoir sur la démocratie en utilisant l’article honteux qu’est le 49-3.

Mouvement intra-départemental des enseignant-e-s du premier degré

Bientôt, les professeur-e-s des écoles souhaitant changer d’affectation sur leur département pourront participer au mouvement intra-départemental.

Cette participation est obligatoire pour les enseignant-e-s dans ces situations :
stagiaires,
- en poste provisoire,
- nouveaux ou nouvelles arrivant-e-s dans le département,
- en stage de spécialisation,
- touché-e-s par une mesure de carte scolaire.

Chaque département ayant sa propre circulaire, n’hésitez pas à contacter votre syndicat SUD éducation local pour des conseils ou pour des informations.

Les Principales étapes du mouvement
Pour participer au mouvement intra-départemental, vous devez suivre les étapes suivantes :
- Saisie des vœux au moyen du système d’information et d’aide pour les mutations (SIAM) via votre compte I-Prof ;
- Réception à la fin de la campagne de saisie d’un accusé de réception sur votre boîte électronique ;
- Vérification de l’accusé de réception et remontées des éventuelles modifications à apporter ;
- Consultation du résultat de votre demande sur SIAM.

Le barème est fixé par le/la DASEN. Vous pouvez consulter les éléments pris en compte pour son calcul dans la circulaire départementale.

Jusque là, les enseignant-e-s qui à l’issue de cette phase n’obtenaient pas d’affectation à titre définitif pouvaient être affecté-e-s à titre provisoire sur les postes restés vacants.

Le ministre a décidé l’année dernière de changer les règles du mouvement intra, dans le but qu’il ne reste qu’un seul mouvement. L’objectif n’est de laisser la place que pour des ajustements à la marge. Il s’agit de nommer le plus possible de collègues à titre définitif, y compris sur des postes qu’ils et elles n’ont pas demandés. C’est pour cette raison que les « vœux » larges obligatoires (poste de remplaçant-e-s sur des bassins, etc) ont été indroduits et que le nombre de postes à profils a augmenté. SUD éducation dénonce cette atteinte au droit à la mobilité.

L’outil informatique ministériel employé pour la première fois en 2019 a engendré de nombreux dysfonctionnements (problèmes techniques d’ouverture du serveur, inadéquations entre des cahiers de postes et le logiciel, erreurs dans les barèmes et dans les affectations…) et un retard sans précédent dans le calendrier avec un résultat fin juin.

En cette année scolaire 2019-2020, depuis la réforme de la fonction publique, les syndicats ne siègent plus en commission paritaire dans les cadres des mouvements inter-départemental et intra-départemental. Ils n’auront donc plus la possibilité d’exercer un contrôle sur les barèmes et les éventuelles erreurs commises par l’administration, ni d’émettre des avis sur l’ensemble des mouvements.
Cette décision marque une nouvelle étape dans le déni des droits des personnels et de leurs carrières. Le paritarisme, sans qu’il soit idéalisé par SUD éducation, permettait aux organisations syndicales de contrôler les mutations afin d’éviter certaines dérives.

SUD éducation agissait dans le sens du respect des barèmes et de l’équité entre personnels au sein de ces commissions paritaires départementales (CAPD), et les utilisait comme caisses de résonance des revendications des personnels.

Désormais, les recours devront être individuels et les situations ne pourront plus être améliorées. N’hésitez pas à vous rapprocher de SUD éducation dans votre département afin d’être conseillé-e avant le mouvement et après les décisions de l’administration.

SUD éducation revendique :
• le maintien de l’AGS comme élément essentiel du barème pour tous les postes,
• la suppression des postes profilés au profit de postes à exigences particulières,
• le maintien de la seconde phase du mouvement dans les départements où elle existait et leur rétablissement dans les autres,
• le maintien de l’affectation sur des postes précis et non sur des zones. Le respect du caractère non obligatoire des vœux géographiques,
• l’affectation à titre provisoire des enseignant-e-s actuellement sans poste à titre définitif et qui n’obtiendraient aucun poste précisément demandé au mouvement,
• l’examen des notes de service départementales du mouvement en CAPD.
• le contrôle des opérations du mouvement en CAPD par les élu-e-s du personnel.

Chaque département ayant sa propre circulaire, n’hésitez pas à contacter votre syndicat SUD éducation local pour des conseils ou pour des informations.

Texte de référence : Mobilité des personnels enseignants du premier degré – Rentrée scolaire 2020
Note de service n° 2019-163 du 13 novembre 2019

SUD éducation dénonce le coup de communication de Blanquer sur une prétendue consultation

Jean-Michel Blanquer a une fois de plus communiqué sur « une grande enquête par Internet qui va nous permettre, auprès des 850 000 professeurs, de connaître à la fois leur ressenti, leurs préconisations, leurs idées, leur volonté ». L’aspect inédit de cette enquête réside uniquement dans la communication dans tous les médias.

Depuis le 5 décembre, les personnels de l’éducation, et particulièrement les femmes, les grandes perdantes, expriment dans la rue leur refus de cette contre-réforme des retraites qui ne fera qu’aggraver leurs conditions de travail et de vie : travailler plus longtemps pour une pension plus faible. Après une grève inédite du bac et suite à une forte mobilisation contre les E3C, le ministre a choisi de minimiser la colère et le mécontentement des personnels et de réprimer violemment lycéen-ne-s et enseignant-e-s avec des gardes à vues et des conseils de discipline. Après le suicide de Christine Renon et une forte mobilisation pour dénoncer la souffrance au travail et la dégradation des conditions de travail, les personnels ne sont toujours pas entendus. Pour la rémunération des enseignant-e-s, après avoir promis d’augmenter les enseignant-e-s et après avoir été pris en flagrant délit de mensonge, le ministre a dû se résoudre à s’engager dans un avenir lointain à augmenter des enseignant-e-s, notamment les jeunes.

Après toutes ces mobilisations, le ministre lance une enquête “anonyme” et “confidentielle” entre le 3 et le 17 mars pour interroger des professeur-e-s qui ne cessent de s’exprimer et que le ministre s’entête à ne pas entendre.

Ce questionnaire est inacceptable pour plusieurs raisons :

  • d’une part, sur le plan technique, le questionnaire est un non-sens : non seulement aucun élément de méthode n’est donné sur le traitement des données, mais surtout, n’importe qui peut le remplir, et autant de fois qu’il veut. Quelles que soient les conclusions que va en tirer le ministre, qui seront à n’en pas douter favorables à sa politique, SUD éducation dénonce d’ores et déjà le fait qu’elles ne correspondront à aucune réalité.
  • d’autre part, sur le plan de la méthode, SUD éducation dénonce un mépris pour les organisations syndicales qui reflète le mépris qu’a le ministre pour les personnels. En effet, le ministre entend directement communiquer avec les personnels, alors qu’il ne tient par ailleurs aucun compte des avis des syndicats exprimés dans les instances.
  • enfin, il entretient le flou autour de la finalité même de cette enquête qui questionne la formation, la rémunération, les relations hiérarchiques, l’usage du numérique, la relation avec les parents, l’autorité de l’enseignant-e. Il est manifeste, à travers des questions très orientées, qu’il s’agit avant tout d’apporter une caution à différents aspects de la politique ministérielle.

SUD éducation dénonce cette mascarade et l’instrumentalisation de cette enquête dont l’objectif est avant tout d’apporter une caution à l’ensemble des réformes menées par le ministère.

Alerte sur l’avenir de l’enseignement de la philosophie dans la voie technologique

L’avenir de l’enseignement de la philosophie dans la voie technologique est plus que jamais menacé par les effets combinés des réformes du lycée de 2010-2013 (Chatel) et de 2018-2021 (Blanquer).

Si une note ministérielle du 15 janvier 2015 reconnaissait – en réponse à nos demandes insistantes – l’utilité des « groupes à effectifs réduits en philosophie », eu égard à la « singularité » de cette « discipline (…) et des besoins spécifiques (…) des élèves de ces séries », force est de constater que la réforme actuelle assèche drastiquement l’enveloppe dédiée au financement « des enseignements en groupes à effectif réduit » prévus par les textes de la précédente réforme (arrêtés du 27/05/2010 et du 29/09/2011).

Pourtant, le constat de ces difficultés rencontrées dans la voie technologique ne date pas d’hier. Le rapport Derrida-Bouveresse de 1989 constatait déjà que l’enseignement de la philosophie s’y trouve dans « une situation de crise qui appelle des réformes urgentes… », dont « le « dédoublement » systématique de l’horaire « pour au moins une heure (2 heures pour l’élève, 3 heures pour le professeur) ».

Cette préconisation de bon sens a vu le jour en 1994 (réforme Jospin). Un temps inscrite dans une grille horaire nationale, elle fut remise en cause par la réforme de 2012, qui, dans le nouveau cadre de l’autonomie des établissements, renvoyait l’introduction des dédoublements aux arbitrages locaux, le plus souvent défavorables à la philosophie. Interrogés à l’occasion d’une audience au ministère le 3 novembre 2014, nos interlocuteurs estimaient que plus de la moitié (55%) de ces dédoublements de l’horaire de philosophie n’avaient pas résisté à la réforme Chatel. La situation n’a fait qu’empirer depuis et s’aggrave encore avec l’actuelle réforme.

Nous découvrons en effet avec inquiétude, à l’occasion des conseils d’administration qui préparent la rentrée de septembre, qu’une nouvelle dégradation s’annonce, divisant encore une fois par deux le reliquat des horaires dédoublés. Ainsi, selon nos estimations, moins d’un quart des dédoublements survivront à l’effet combiné des réformes depuis 7 ans, autant dire une mort programmée.

Sans prétendre par cette initiative à un quelconque monopole disciplinaire, nous demandons par la présente, le retour d’un texte rétablissant pour les élèves de la voie technologique, ce droit élémentaire à bénéficier d’un horaire dédoublé pour cet enseignement dispensé en une seule année d’examen. Sans ce dédoublement, l’enseignement de la philosophie en voie technologique serait gravement mis en péril.

Paris, le 17 février 2020.

Non au bac local de Blanquer, achevons les E3C !

La première session d’E3C se déroule depuis le mois de janvier dans des conditions chaotiques. Au vu des conditions de passation de ces épreuves, dont les médias se sont largement fait l’écho, le ministre ne peut plus faire croire que tout va bien.

Au départ en vacances de la zone C, le 4 février on pouvait comptabiliser 41 % ou 660 lycées touchés par la mobilisation et 220 établissements où les épreuves ont dû être reportées suite à la mobilisation. Si celle-ci est inégale sur le territoire un vrai mouvement national de refus existe parfois majoritairement dans certaines académies. Pour SUD éducation, les élèves et les personnels mobilisés ont gagné une première manche tant le crédit de cette réforme du bac et du ministre qui la porte sont atteints.

La rentrée des vacances sera sans doute un tournant qui décidera de l’avenir de la « réforme du bac » à commencer par le destin de la 2e session des E3C. SUD éducation appelle donc à reprendre la mobilisation avec détermination au retour des vacances de chaque zone avec pour perspective le retrait de cette réforme.
- Là où les épreuves se sont déroulées dans des conditions contestables, nous demandons l’annulation de ces épreuves ce qui permet aussi de revendiquer avec les parents et les lycéen-ne-s aucun « zéro sanction ».
- Là où les épreuves ont dû être reportées, à la rentrée des vacances d’hiver nous continuons à appeler à la grève des surveillances, avec piquet de grève avant les épreuves et soutien aux mobilisations lycéennes.
- Là où les épreuves se sont malgré tout tenues, refusons la dématérialisation des copies et exigeons la correction papier (la santé au travail des correcteurs-correctrices, l’absence de consultation des CHSCT sur le modèle correction, le non-sens écologique et le flicage des personnels sont des arguments à développer localement)
- Lors de la phase de correction : vous n’avez pas à noter immédiatement les copies ; nous conseillons de rentrer sur Santorin des appréciations, dès réception du lot de copies, pour éviter tout prélèvement sur une longue durée. La rétention des notes redevient une possibilité d’enrayer la machine à partir de la date limite de remontée des notes pour votre académie.
- Participons aux AG de correcteurs-correctrices partout où elles sont organisées.

SUD éducation :

→ dénonce cette mascarade d’examen ainsi que l’impréparation dans lesquelles ces épreuves ont lieu et soutient les personnels et les élèves dans les actions qu’ils et elles pourraient entreprendre.
→ appelle et à être aux côtés de nos élèves lors des rassemblements devant les lycées pour éviter par la présence syndicale la répression du mouvement lycéen.
→ appelle les collègues universitaires qui participeront aux commissions d’examen des vœux à ne pas tenir compte des notes obtenues aux E3C dans les évaluations des dossiers d’entrée à l’université, et à ne pas présider les jurys du baccalauréat dans lesquels ces épreuves seraient prises en compte.
→ rappelle que des préavis de grève nationaux et locaux déposés par SUD éducation couvrent les personnels et appelle à faire grève notamment lors des surveillances.
→ revendique toujours l’abandon de cette réforme, et donc des E3C, ainsi que le retour à un examen à caractère national.

CONFÉRENCE NATIONALE DU HANDICAP : Macron masque la réalité !

Macron affiche l’École inclusive comme une priorité du quinquennat. Mardi 11 février, en clôture de la conférence nationale du handicap, il se félicite d’avoir atteint son objectif avec une diminution du nombre d’élèves en attente d’un accompagnant depuis la rentrée de 2019 et annonce la création de 11 500 postes d’AESH (Accompagnant-e d’élèves en situation de handicap), dans un contexte où depuis une dizaine d’année, le nombre d’enfants en situation de handicap scolarisé-es en classe ordinaire a quasiment doublé.

Au-delà de l’augmentation des moyens humains, l’inclusion des élèves en situation de handicap dans le système scolaire ordinaire ne peut se faire qu’avec des personnels formés et des AESH reconnu-e-s dans leur rôle, pédagogique et éducatif, essentiel dans les établissements.

Les AESH et SUD éducation revendiquent depuis de nombreuses années un vrai statut de titulaire, avec un temps d’accompagnement de 24 heures considérées comme un temps plein, comme indispensable à cette reconnaissance.

Alors qu’ils et elles subissaient des conditions de travail indécentes, la réponse du gouvernement est d’exploiter davantage ces personnels précaires en augmentant les amplitudes horaires de leurs missions et en dédoublant les employeurs entre Éducation nationale et Collectivités territoriales. Depuis la rentrée de 2019, avec l’instauration des PIAL (Pôle Inclusif d’Accompagnement Localisé), les AESH se voient contraint-e-s d’accompagner des élèves différent-e-s autant de fois que la direction des PIAL le décide. Dans la vision purement comptable de l’administration et du gouvernement, il s’agit de répondre immédiatement et artificiellement aux élèves nouvellement notifié-e-s en déplaçant un-e AESH du jour au lendemain, sans concertation préalable ni aucune considération pour sa situation ou celle des élèves accompagné-e-s.

Il ne suffit pas d’embaucher de plus en plus de travailleurs et travailleuses précaires pour construire une école réellement ouverte à toutes et tous.

Macron a également annoncé la création de 1 000 places dans les établissements spécialisés. Il s’agit là aussi d’un coup de communication masquant la réalité des prises en charge dans ces établissements.

Depuis deux ans une grande partie des établissements spécialisés accueillant des élèves en situation de handicap ne pouvant être inclus-e-s en classe ordinaire a glissé vers un système de dispositifs. Il n’y est alors plus question d’un nombre de places fixes au sein des structures mais de capacités étendues par l’intervention des personnels dans d’autres établissements, et cela sans augmentation des moyens matériels ou humains. L’objectif est clair : donner l’illusion d’une prise en charge de davantage d’élèves, une nouvelle fois sans s’interroger sur la qualité de celle-ci.

Pour SUD éducation, il est indispensable que les dispositifs et établissements spécialisés, et leurs personnels, soient mis au service d’une école capable de prendre en charge correctement le maximum d’élèves dans leur diversité.

Alors que Macron se félicite de la scolarisation massive des enfants porteur-euse-s de handicap, cela ne s’accompagne d’aucune adaptation de la structure éducative. Les enseignant-e-s concerné-e-s et les AESH sont contraint-e-s de supporter, le plus souvent seul-e-s, toutes les contradictions du système.

Quand un-e élève handicapé-e est intégré-e dans une classe, les effectifs ne diminuent pas, et les enseignant-e-s ne peuvent prendre en compte les besoins particuliers d’un-e élève supplémentaire.

De plus, beaucoup de collectivités territoriales ne peuvent pas bâtir de nouveaux établissements scolaires en capacité d’accueillir des enfants handicapé-e-s ou rendre accessibles le bâti construit. Ils et elles doivent souvent parcourir une distance très longue pour être scolarisé-e-s. Dans le cadre de la réforme du lycée avec une offre d’options plus réduite par établissement, les élèves handicapé-e-s voient leurs choix se réduire encore davantage.

L’école inclusive doit être un moyen de repenser l’école pour qu’elle devienne réellement démocratique et égalitaire, pas un artifice comptable au service de la communication politique.

SUD éducation revendique :
- La titularisation en qualité de fonctionnaire des AESH sans conditions, avec un temps d’accompagnement de 24 heures considérées comme un temps plein
- Une réelle prise en compte des besoins de tous les élèves, dont ceux en situation de handicap, dans les pratiques pédagogiques, la conception des bâtis scolaires et l’organisation du système scolaire, notamment en termes d’effectifs.
- L’augmentation du nombre de personnels spécialisés et de personnels médico-sociaux et d’orientation
- Une formation continue au handicap à l’ensemble des personnels, sur temps de service et prenant en compte la spécificité des élèves à besoins particuliers

Retraits de salaires et quotité saisissable

Lors d’une grève comme celle que nous connaissons sur les retraites, la question se pose des limites de ce que l’administration est en droit de prélever chaque mois sur les salaires pour chaque jour de grève.

SUD éducation fait le point sur la quotité saisissable.

La règle est bien le prélèvement du trentième indivisible pour chaque journée de grève.

Les services de paie reportent les jours d’absence non-rémunérée et doivent étaler la somme des prélèvements en fonction de la quotité saisissable : une part du revenu est protégée de tout prélèvement.

Quand l’administration prélève trop, il est possible d’agir.

SUD éducation met à disposition un simulateur pour savoir quelle est la part saisissable maximale du salaire mensuel, et une lettre de recours.

Coordination nationale des 1er et 2 février 2020 : des facs et des labos déterminés dans la lutte

Une première coordination nationale

La première coordination nationale des facs et labos en lutte a réuni 740 personnes à Saint-Denis : étudiant·es, personnels de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (ESR) de toutes catégories, titulaires et non titulaires. La diversité des statuts des participant·es et de leurs établissements d’origine a permis des échanges riches et encourageants pour la suite de la mobilisation.
Tout au long du week-end, l’ambiance était déterminée et volontaire. Les débats ont montré la cohérence des différentes réformes que nous combattons (transformation de la fonction publique, de l’assurance chômage, du système des retraites, LPPR, formation des enseignant·es, loi ORE, lois Blanquer, augmentation des frais d’inscription, etc.). Ils ont également permis de faire le bilan des effets toxiques des réformes passées qui ont conduit le service public de l’ESR à la situation catastrophique et aux conditions de travail et d’études dégradées que nous connaissons aujourd’hui.
Dans les différents ateliers, nous avons pu échanger sur les situations locales et les nombreuses idées pour faire vivre la grève. Les collègues précaires, dont la participation à la coordination a été massive, ont tenu une AG tout le samedi après-midi, qui a débouché sur un communiqué combatif (lien : https://universiteouverte.org/2020/02/04/communique-de-lassemblee-generale-nationale-des-precaires-de-lenseignement-et-de-la-recherche-du-01-02-2020/).
La coordination des facs et labos en lutte s’inscrit clairement dans le mouvement social interprofessionnel initié par les grévistes de la RATP et de la SNCF et rejoint par de nombreux autres secteurs dont l’Éducation Nationale contre la réforme des retraites. La coordination a débouché sur une motion (lien : https://universiteouverte.org/2020/02/02/motion-coord-1-2-fevrier/) qui en témoigne et appelle à la grève reconductible dans l’ESR. Elle propose un calendrier national de mobilisation jusqu’en mars.

Se réapproprier notre outil de travail

Même si la mobilisation est encore très inégale, la grève s’étend dans les universités et les organismes de recherche. Elle concerne 56 universités, 147 laboratoires, 6 INSPÉ, 105 revues, 15 sociétés savantes, 46 séminaires, 15 sections CNU, 41 évaluateurs et évaluatrices de l’HCÉRES. En particulier, la mobilisation s’étend là où les collègues mobilisé·es sont présent·es sur leur lieu de travail pour rendre visible la lutte en cours : certain·es portent par exemple un brassard ou un carré rouge, plusieurs facs renouent avec la pratique des piquets de grève ou des tables pour informer les collègues et les étudiant·es sur la réforme des retraites et la LPPR. Plusieurs facs ont lancé des universités populaires, vivantes ou autonomes comme à Paris Diderot, Nanterre ou Grenoble : des cours alternatifs sont organisés, ouverts à tous et toutes, sur l’histoire de la Sécurité sociale ou des luttes à l’université, les enjeux des réformes en cours, etc. … qui sont aussi l’occasion d’expérimenter d’autres formes d’enseignement. Dans le même esprit, de nombreuses facs s’ouvrent ou participent à des AG interprofessionnelles, permettant aux différents secteurs en lutte de se rencontrer, y compris avec les étudiant·es, ce qui est très prometteur pour construire les luttes localement et articuler le combat contre plusieurs réformes différentes.
Tout cela est dans l’esprit de la grève comme réappropriation de notre outil de travail, afin de mettre en œuvre ici et maintenant l’université ouverte et émancipatrice que nous voulons.

Etendre la grève reconductible

SUD éducation appelle donc tous les travailleurs et toutes les travailleuses des universités et des organismes de recherche à étendre la grève reconductible, en s’appuyant sur le calendrier suivant :

  • 5 février : actions et rassemblements pour célébrer les deux mois de la mobilisation
  • 6 février : participation aux cortèges des facs et labos en lutte dans les manifestations interprofessionnelles
  • 11 février : journée de mobilisation sur la précarité, à l’appel de l’assemblée générale nationale des précaires, avec la mise en place en piquets de grève devant les facs et les labos
  • 17 février : participation aux cortèges des facs et labos en lutte dans les manifestations interprofessionnelles ou réalisation d’actions dans les campus, selon les contextes locaux
  • 5 mars : « l’université et la recherche s’arrêtent » ⇒ notre objectif collectif : aucune fac ni aucun labo en fonctionnement
  • 6 et 7 mars : deuxième coordination nationale des facs et labos en lutte
  • 8 mars : participation de cortèges des facs et labos en lutte dans les mobilisations féministes

E3C : Halte à la répression ! Ne touchez pas à nos élèves !

Depuis le 5 décembre dernier, les salarié.es, chômeur.ses, retraité.es et jeunes sont mobilisé.es et en grève contre un projet qui conduirait, s’il était adopté, à repousser l’âge de départ à la retraite, à baisser les pensions et à ouvrir la porte aux retraites par capitalisation. Aujourd’hui encore, plus de 60 % des français.es et parmi eux une grande majorité de salarié.es, réclament avec nous le retrait du projet de loi.

Le Président et le Premier ministre sont donc de plus en plus isolés. Ils sont même désavoués par le Conseil d’Etat. Et pourtant ils poursuivent dans la même direction. Ce gouvernement ne voit rien et n’entend rien. Dans la continuité de l’escalade répressive des derniers mois, le premier ministre menace même d’un recours à la « force pour ramener l’ordre ».

Un cran supplémentaire a été franchi ces derniers jours contre les enseignant.es et les lycéen.nes, qui ne veulent tout simplement pas de la « réforme » Blanquer du Baccalauréat et des épreuves communes de contrôle continu. Jean-Michel Blanquer de son côté veut imposer à tout prix et par la force si nécessaire la tenue de la session « E3C ».

Depuis une semaine devant les lycées, la répression fait rage. En tenue de combat, les forces de l’ordre pourchassent, utilisent gaz lacrymogènes et matraques contres des lycéen.nes, comme cela s’est produit à plusieurs reprises.
Les recteurs et rectrices ont reçu des consignes d’agir avec la plus grande fermeté : sanctions disciplinaires à l’égard des professeur.es avec menaces de recours au code pénal, des 0/20 aux élèves récalcitrant.es, etc. Quatre lycéens du lycée Ravel à Paris ont même passé la nuit en garde à vue et trois d’entre eux ont été déférés au tribunal de grande instance. A l’heure où ces lignes sont écrites, un élève, mineur, du lycée Paul Valéry à Paris est en garde à vue. A Rennes, au lycée Victor et Hélène Bash, des lycéen.nes ont été obligés de composer sous présence policière. D’autres situations similaires continuent de se produire sur l’ensemble du territoire.
C’est inacceptable !

Les organisations syndicales FNEC FP-FO, SNES-FSU, Cgt Educ’action, Sud Education et UNL exigent que cesse cette répression tous azimuts. A travers cette attitude autoritaire et méprisante, c’est bien la démocratie qui est menacée. Nos organisations réaffirment avec force la nécessité de respecter le droit de grève, de respecter et faire vivre la démocratie des personnels comme des lycéen.nes (droit de se réunir, de manifester…), élément incontournable d’une éducation émancipatrice.

Le 8 février 2020

Dépôt de plainte contre SUD éducation 93 : la justice inflige une gifle cinglante au ministre

Le ministre de l’Éducation nationale avait porté plainte pour « discrimination » et « exploitation des personnes vulnérables » contre SUD éducation 93. Le ministère prétendait que des ateliers étaient interdits à certaines catégories de personnes. Il n’en est évidemment rien, et SUD éducation 93 a pu faire litière de ces accusations odieuses portées par le ministre.

Jean-Michel Blanquer n’en est pas à son premier coup d’essai : en 2018 déjà, il tentait d’instrumentaliser la justice pour faire taire SUD éducation 93.

Aujourd’hui, SUD éducation se réjouit d’apprendre qu’une nouvelle fois, la tentative du ministre Blanquer d’attaquer un syndicat de la fédération a échoué.

Ce ministre, qui porte un projet réactionnaire et libéral pour l’école, qui met en œuvre l’éviction des étudiant-e-s étranger-ère-s de l’université par la hausse de leurs frais d’inscription, et qui a laissé récemment un recteur produire une circulaire excluant les élèves sans-papiers de stages et de cours en atelier n’a aucun crédit en matière de lutte contre le racisme et la xénophobie.

Rappelons que ce ministre a multiplié depuis le début de l’année scolaire les sorties scandaleuses et polémiques stigmatisant les personnes musulmanes ou supposées telles . Il a été démenti par ses propres services sur le prétendu défaut de scolarisation des petites filles musulmanes. Il a attaqué la FCPE à propos d’une affiche de campagne montrant une femme portant le voile. Il n’a pas condamné fermement l’agression par un élu RN d’une mère d’élèves portant le voile accompagnant une sortie scolaire. Il n’a pas été appuyé par le premier ministre qui a été contraint de préciser qu’il n’y aurait pas de modification de la réglementation.

Contrairement à Jean-Michel Blanquer, SUD éducation défend une école publique, mixte, gratuite, laïque, égalitaire et émancipatrice.
SUD éducation est bien un syndicat antiraciste

Amiante à l’école : SUD éducation dénonce un scandale sanitaire

Une enquête dans le quotidien Libération révèle une nouvelle fois l’ampleur d’un scandale de santé publique que l’Éducation nationale et les collectivités territoriales ne veulent pas voir. Il s’agit de la présence d’amiante dans des milliers de bâtiments scolaires.

L’ensemble de la population résidant en France est exposé aux risques mortels liés à l’amiante durant sa scolarité (de la maternelle à l’université). Durant leur carrière, l’ensemble des personnels est également exposé à ce risque.

La présence d’amiante est avérée dans la majorité des établissements scolaires de France selon l’étude de l’Observatoire national de la sécurité de 2016. Pourtant, plus de 40 000 établissements n’ont même pas répondu à l’enquête. Nous encourageons tous les personnels à consulter la carte et à se renseigner sur leur lieu de travail auprès de l’administration.

La loi impose depuis 2005 que les écoles et établissements construits avant 1997 disposent de dossiers techniques amiante (DTA) qui listent les lieux où l’amiante est présente. Ces DTA sont pourtant majoritairement inexistants, incomplets ou inaccessibles selon un rapport interne au ministère présenté au CHSCT ministériel d’avril dernier. Plus inquiétant, il en va de même pour le document de « repérage avant travaux » (RAT) qui permet d’éviter les risques liés à l’entretien régulier des lieux et à la démolition. L’amiante peut ainsi se répandre dans l’atmosphère des salles de classes et des ateliers au gré des perforations et autres menus travaux.
L’amiante tue toujours et tuera encore. Au moins 400 personnels de l’Éducation nationale sont morts de l’amiante entre 1998 et 2017 selon l’enquête santé publique France de 2019 sur les mésothéliomes : et encore, il ne s’agit que de celles et ceux qui ont été diagnostiqué-e-s. L’amiante est également responsable d’autres pathologies que le cancer de l’amiante qui tue en douze mois, souvent moins répertoriées. Les vrais chiffres de ce scandale ne seront certainement jamais connus.

La sécurité et la santé des élèves et des personnels sont menacées. Le ministère a l’obligation légale de protéger les élèves et les personnels. Selon une circulaire Fonction Publique du 28 juillet 2015, le ministère ne peut pas rejeter sa responsabilité sur les collectivités territoriales propriétaires des bâtiments et responsables de la réalisation des documents. Sa responsabilité est pleine et entière, aggravée par l’absence d’un véritable service de médecine de prévention. Son immobilisme est criminel.

Un collectif coordonné par l’association « Urgence amiante école », avec SUD éducation, des associations de victimes et la FCPE avait adressé une lettre ouverte au Ministre le 29 novembre 2019. Mais face à ce scandale sanitaire, le ministre reste silencieux et inactif. Le ministère a même supprimé l’ONS à l’origine de cette étude incomplète pour le remplacer par une cellule du bâti scolaire inféodée à son administration.

SUD éducation exige :
— la réalisation des documents techniques amiante et recherche avant travaux pour tous les établissements scolaires sans délai,
— la mise à disposition de ces documents aux usagers et usagères, aux personnels et aux organisations syndicales,
— le respect de la réglementation pour protéger les élèves et les personnels : affichage spécifique « amiante », travaux d’entretien avec équipements et protection…
— le suivi médical pour l’ensemble des personnels exposés, qui nécessite la création d’un véritable service de médecine de prévention, ainsi que la délivrance d’attestation d’exposition pour les personnels exposés,
— la formation de tous les personnels – notamment de l’entretien et des travaux,
— le retrait pur et simple de tout matériau amianté.

Nos vies plutôt que leurs économies !

E3C : FAQ des droits des personnels

Les personnels se mobilisent massivement contre les E3C dans les lycées. SUD éducation vous informe sur vos droits J’ai d’autres questions ? Je contacte mon syndicat SUD éducation.

E3C : FAQ des droits des personnels de SUD éduc

AED : notre page d’informations légales :
https://www.sudeducation.org/E3C-et-examens-ce-n-est-pas-aux-AED-AP-et-AESH-de-surveiller.html

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