Classement des lycées

Sud éducation dénonce un classement des lycées

–entre enfumage et magouilles- !

Selon le ministère, les indicateurs de résultats des lycées permettent d’évaluer l’action propre de chaque lycée en prenant en compte la réussite des élèves au baccalauréat et leur parcours scolaire dans l’établissement. Ils concernent l’ensemble des lycées d’enseignement général et technologique et des lycées professionnels, publics et privés sous contrat.

Mais une question nous taraude !

Pourquoi en Bretagne les lycées privés confessionnels sont-ils systématiquement classés devant les lycées publics ?

Selon le ministère Il ne s’agit pas de réaliser un classement des lycées, mais de proposer une image de la réalité complexe et relative que constituent les résultats d’un établissement (sic !).
L’objectif des indicateurs de résultats des lycées est double :

  • rendre compte des résultats du service public national d’éducation en diffusant au grand public des éléments d’appréciation de l’action propre de chaque lycée
  • fournir aux responsables et aux enseignants des lycées des éléments de réflexion pour les aider à améliorer l’efficacité de leurs actions (resic !)

De qui se moque-ton ? Alors que qu’il est de notoriété publique que les établissements privés confessionnels, contrairement aux lycées publics, ont le choix du recrutement de leurs élèves !

ils peuvent sélectionner sur dossier , sur la base des résultats au collège à l’entrée de la seconde, alors que les lycées publics accueillent tous les élèves de leur secteur.

De plus, ils excluent en cours de route les élèves qui ne sont pas au niveau, pour s’assurer d’avoir 100 % de réussite au bac. Ceux-ci se retrouvent dans les lycées publics ou passent leur bac en candidats libres

Et Les taux de réussites au baccalauréat, sont calculés à partir « la part de bacheliers parmi les élèves ayant passé l’examen dans l’établissement »( 2) donc ce calcul ne tient pas compte des élèves que l’établissement ne présente pas et qui sont donc contraints à se présenter au bac en candidats libres.

Et comment interpréter des dossiers ou certains bulletins d’élèves qui passent du privé au public, sans aucune mention de leurs difficultés rencontrées et vite constatées dans le nouvel établissement.

Où est réellement la manipulation ?

Actuellement on voit que la réussite au bac n’est plus un problème pour les lycéens puisque en Bretagne, 92.4 % ont leur diplôme. Le problème se situe dans la réussite post-bac et en particulier dans les 2 premières années, que des années de bachotage ne permettent pas d’assurer au mieux.

Il faudrait s’intéresser aux réussites 2 ans après le bac où les lycées publics tirent leur épingle du jeu mieux que le privé .

Mais jouer une concurrence à court terme, sans prendre en compte la réelle prise en charge pédagogique des élèves, relève de la manipulation !

Sud éducation dénonce cette manipulation qui sous couvert d’objectivité, fournit des indicateurs trompeurs ! Car cette manipulation accroît la concurrence entre établissements publics et privés confessionnels.

Sud éducation dénonce l’enseignement privé au « caractère spécifique », à l’idéologie revendiquée, qui sélectionne comme elle veut son public, qui choisit ses enseignants, qui décide de ses rythmes scolaires et qui est un appel au consumérisme éducatif.

L’éducation de nos enfants est évidemment, une affaire publique mais ne peut être soumis à une foire aux bons points qui privilégie l’enseignement privé catholique !

1.Citation : l’avis du monde
« les données diffusées par l’Education nationale permettent de déduire le caractère sélectif d’un établissement entre la 2de et le bac, mais pas d’identifier ceux qui sélectionnent à l’entrée en seconde. En revanche, ils permettent d’identifier ceux qui excluent des élèves en cours de scolarité.

Emmanuel Davidenkoff, rédacteur en chef du Monde Campus »

2.Sur le site du gouvernement : http://www.education.gouv.fr

« Comment apprécier l’apport propre d’un lycée ?

Les résultats d’un établissement sont une réalité complexe. La question est de savoir ce qu’un lycée a « ajouté » au niveau initial de ses élèves. Si un lycée présente une valeur élevée pour un indicateur, c’est peut-être dû au fait :

  • qu’il a reçu de bons élèves, dotés de bonnes méthodes de travail, qui ont pu obtenir le baccalauréat sans effort particulier de sa part

    … »

« Des indicateurs complémentaires

Ils sont établis à partir des résultats des élèves ayant passé le baccalauréat et des données liées au déroulement de leur scolarité :

  • le taux de réussite au baccalauréat, c’est-à-dire la part de bacheliers parmi les élèves ayant passé l’examen

    … »
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8 mars : Solidaires et égales !


{{Un 8 mars de luttes ? C}}

On ne le dit jamais assez : ce sont nos luttes qui ont permis de conquérir des droits et de progresser vers l’égalité entre les femmes et les hommes. Les lois sont là, elles sont même nombreuses et touchent à tant de domaines : les salaires, le champ professionnel (de l’embauche à la promotion en passant par les conditions de travail), le droit à disposer de nos corps, contre les violences… Malgré cela, en 2017, les inégalités persistent : aussi bien en termes de salaires, d’emploi, de sexisme…

Alors ce 8 mars, mettons à l

La journée du 8 mars est la journée internationale pour les droits des femmes, ce n’est pas la journée de « la » femme, comme les médias le propagent, c’est une journée de luttes. Il n’y a pas une femme, mais des femmes qui, jour après jour sont confrontées aux « petites choses du quotidien » relevant de la domination masculine. Qu’il s’agisse de la « blague » sur les blondes, des remarques ou regards selon les tenues vestimentaires, des attouchements subis dans les transports en commun, des entretiens d’embauche où le désir de grossesse est questionné, des emplois à temps partiel qu’on nous réserve sous le prétexte de l’articulation avec la vie « familiale », du quart de différence de salaire en moins, de l’évidence qu’il faut « penser » les courses, les rendez-vous chez le médecin pour les enfants, le ménage… si la liste n’est pas exhaustive, elle est surtout très longue ! Elle est le signe d’un système (le patriarcat) qui, comme tout système, s’immisce dans notre quotidien et notre façon d’être,

au point qu’il est extrêmement difficile d’y échapper.

Aussi, la récupération de cette journée à des fins commerciales, avec des messages publicitaires proposant de la « fêter » par un cadeau ou une distribution de fleurs sur le lieu de travail n’est pas supportable.

Solidaires et plusieurs organisations syndicales, féministes et altermondialistes appellent à faire de ce 8 mars une journée d’actions et de grèves pour les droits des femmes. Pour refuser le travail gratuit et exiger l’égalité professionnelle, elles appellent à des arrêts de travail et des rassemblements à 15h40 dans toute la France et sur tous les lieux de travail. Cet horaire correspond à l’heure à partir de laquelle les femmes ne sont plus payées quotidiennement, au vu des différences de salaires entre femmes et hommes.

{{Rassemblement à partir de 15h30 devant le Parlement de Bretagne
16h30 départ en manifestation et cortège vers la Préfecture}}

http://8mars15h40.fr/

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Campagne Nos droits contre leurs privilèges


« Nous, mouvements sociaux, dans notre diversité associative, syndicale et citoyenne comptons bien faire entendre nos voix et nos propositions dans les prochains mois. Dans la période électorale qui s’ouvre, nous ne mettrons ni nos actions ni nos revendications de côté. Même si nous savons que tous les candidat.es ne défendent pas les mêmes positions, cette campagne présidentielle risque d’être propice aux vents mauvais, aux propositions démagogiques et réactionnaires et aux petites phrases. Aussi nous sommes déterminé.es à dépolluer le débat public pour que les préoccupations de la majorité supplantent les intérêts de quelques-uns.

Les inégalités augmentent, le chômage, la précarité et la pauvreté touchent de plus en plus de personnes, en particulier les femmes et les jeunes. L’explosion de la richesse de quelques-uns se fait au détriment de toutes et tous. Islamophobie, antisémitisme, négrophobie, rromophobie… les diverses formes du racisme gangrènent notre société ; les droits des femmes sont attaqués ; les droits des salarié.es, la protection sociale, les services publics déjà affaiblis, sont menacés dans leurs fondements ; le vivre ensemble se délite ; l’état d’urgence devient un état permanent ; et les enjeux écologiques sont remisés au second plan. Au contraire, notre société a besoin de plus de justice et d’égalité, d’une profonde transition écologique avec une réelle égalité des droits pour toutes et tous.

La justice fiscale et la fin de l’impunité d’une minorité permettraient de favoriser des services publics de qualité accessibles sur tout le territoire, des investissements pour nos quartiers et les zones rurales délaissées, un logement digne pour chacun.e, la création de centaine de milliers d’emplois de qualité liés notamment à la transition écologique, la garantie d’une protection sociale de haut niveau.

Dès maintenant, nous construisons un espace commun pour permettre le débat citoyen et l’appropriation par toutes et tous des vrais enjeux auxquels la majorité de la population est confrontée. Nous voulons expertiser et déconstruire, dans les prochains mois, les contre-vérités qui polluent déjà le débat politique.

Le mouvement contre la loi travail, des mobilisations syndicales à « Nuit debout », ont démontré que les résistances persistent dans ce pays, malgré la répression et les violences policières. Les luttes et les grèves n’ont pas disparu. De multiples initiatives d’accueil et de solidarité auprès des réfugié.es existent dans notre pays, à l’encontre des discours de haine et de rejet développés par certain.es. Les énergies sont disponibles dans notre société pour porter l’espoir de progrès sociaux et d’une société juste et égalitaire. Pour faire vivre ces résistances et nos alternatives, notre espace favorisera les convergences et l’action, dans le respect des modes et des choix d’intervention de chacune de nos organisations. »

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Documents préparatoires à l’inspection – 1er degré Contre l’inspection, non aux questionnaires d’auto évaluation !

Des questionnaires chronophages et inutiles

Dans l’ensemble des départements, nous constatons que depuis plusieurs années les documents exigés par les inspecteurs et inspectrices de circonscription lors des inspections sont de plus en plus nombreux et variables d’un-e IEN à l’autre.

Un nombre croissant d’IEN exigent aussi, en amont de la visite inspection, la production d’un document préparatoire souvent sous la forme d’un questionnaire qui vise à une auto analyse des pratiques professionnelles de l’enseignant-e inspecté-e.

Formatage et pratiques managériales

Remplir 5, 6 ou 7 pages d’un questionnaire dans lequel les enseignant-e-s sont amené-e-s à faire leur autocritique, représente une charge de travail importante et demande un temps considérable qui outre le fait qu’elle ne sert en rien à améliorer les pratiques professionnelles des enseignant-e-s, permet surtout de faciliter le travail des IENS. Ces questionnaires participent au formatage des personnels et relèvent des pratiques managériales d’évaluation.

Les documents obligatoires

Dans le cadre de la réforme actuelle de l’évaluation des personnels, qui repose sur des entretiens professionnels (précédés d’une inspection), sur des critères subjectifs et qui est l’instrument de l’arbitraire et de l’individualisation [1], il est plus que jamais important de refuser de répondre à des demandes des inspecteurs/trices hors du cadre réglementaire.

Dans cette réforme, sous la pression des syndicats, le questionnaire d’auto-évaluation a été retiré. Il convient donc de rappeler que les seuls documents exigibles par les inspecteurs/trices, lors de l’inspection, sont :

  • le cahier d’appel justifié par l’obligation de contrôle de l’assiduité (art L 6131-5 du code de l’éducation)
  • les supports d’évaluation des élèves (le décret d’application ne prévoit pas que le livret scolaire numérique soit accessible aux IEN)

Refuser tout document non obligatoire

Le refus systématique et collectif face à des demandes qui ne revêtent aucun caractère obligatoire forcera les inspecteurs/trices à ne plus réclamer ces documents.

La fédération SUD éducation appelle l’ensemble des enseignant-e-s du 1er degré à refuser de fournir tout document autre que les documents obligatoires et en particulier le document préparatoire à l’inspection demandé en amont de celle-ci.

Si SUD éducation a toujours rejeté le système basé sur l’inspection-notation, nous sommes tout aussi défavorables au système d’inspection-entretien professionnel qui vient de le remplacer.

SUD éducation se bat pour imposer une évaluation purement formative et coopérative, complètement déconnectée des rémunérations et de l’évolution des carrières.

[1] : lire notre dossier sur le projet d’évaluation sur http://www.sudeducation.org/Projet-… et signer la pétition « Nous ne sommes pas des ressources humaines ! »

Des quartiers populaires aux mouvements sociaux, s’organiser contre la criminalisation

La criminalisation des luttes, des résistances, dans les quartiers populaires comme dans le mouvement social, tel sera le thème du cycle de conférences, rencontres et tables rondes qui se tiendra du 1er au 4 février 2017 à Rennes.

Le choc de la brutale répression policière et judiciaire qui s’est abattue à Rennes au printemps, alors que nous combattions « la loi travail et son monde », nous ont conduits à créer un collectif pour dénoncer et combattre la politique – désormais systématique – mise en œuvre par l’État pour faire taire les résistances.

Des nouvelles lois antiterroristes à l’instauration de l’état d’urgence, l’attirail répressif, pénal et administratif, s’est enrichi, élargi. Contre les syndicalistes en lutte, contre les soutiens aux sans-papiers et aux migrant.e.s, contre les zadistes de Sivens ou de Notre-Dame-des-Landes, contre les militant.e.s de la cause palestinienne, contre les manifestant.e.s de la loi travail, contre les victimes des violences policières, comme la famille Traoré, qui refuse de courber l’échine face à la brutalité l’État et ne cesse de crier justice.

Toujours plus violente, toujours plus coercitive – les interdictions de manifester et les assignations à résidence pleuvent et incarnent une nouvelle facette du maintien de l’ordre –, la mécanique répressive que l’état d’urgence a débridée prend peu à peu racine dans le quotidien. Sous couvert de lutter contre le terrorisme, l’état d’urgence permet surtout au pouvoir de frapper quiconque lui serait un peu trop encombrant (comme l’a lui-même avoué le président Hollande).

Au-delà de la dénonciation, nous voulons analyser l’évolution de ces dispositifs de répression et combattre leur banalisation, discrète mais efficace. Comprendre pour se défendre.

AVERTISSEMENT : pour des raisons pratiques, les discussions devront commencer pile à l’heure, il faut donc prévoir de venir 20 minutes avant les horaires indiqués ci-dessous

Jeudi 2 février 2017

À la Maison de la Grève, hébergée au 37 rue Legraverend (métro Anatole-France)

19h – Cantine de soutien organisée par le comité ZAD.

20h – Projection du documentaire « Fajara : Calais sur les chemins de l’espoir », suivi d’une discussion

Avec Isabelle Grenet, réalisatrice de « Fajara » et des militants No border.

« Fajara » est un documentaire tourné dans la « jungle » de Calais par Isabelle Grenet, pendant neuf mois, de l’automne 2015 au printemps 2016. Il retrace la vie des exilé.e.s sur ce territoire et recueille leurs témoignages. Il aborde également l’action des associations humanitaires, des bénévoles, mais aussi les violences policières subies par les migrants. Les habitant.e.s de la jungle ont subi plusieurs expulsions de leurs lieux de vies, ce que la réalisatrice Isabelle Grenet a saisi lors de son séjour là-bas.

« Fajara » est aussi porteur d’espoir pour tous ceux et toutes celles qui tentent de passer la frontière pour aller en Angleterre. Nous verrons que certains y arrivent et que des familles se retrouvent.

Plus d’informations sur le film sur www.fajara.fr

Vendredi 3 février 2017

à la Maison de la Grève, hébergée au 37 rue Legraverend (métro Anatole-France)

16h30 : Atelier sécurité numérique et sur internet

Quelles sont les différents types d’interceptions des communications sur internet ? Les menaces qui pèsent sur la vie privée et la façon de s’en protéger. Venez avec une clé USB si vous voulez qu’on vous transmette de la documentation.

à Carrefour 18, 7 rue d’Espagne (métro : Henri-Fréville)

18h-20h – Table ronde sur la militarisation du maintien de l’ordre.

Avec Amal Bentounsi, du collectif Urgence notre police assassine et sœur d’Amine Bentounsi, tué par la police en 2012 ; Pierre Douillard-Lefevre, blessé par un tir de flashball en 2007 et la présence du collectif Justice et vérité pour Babacar Gueye, abattu par BAC en 2015.

Nous vous proposons, lors de cette table ronde, d’analyser la séquence politique d’évolution du maintien de l’ordre, dans laquelle nous nous trouvons. Il s’agira de mettre en lumière comment cette politique est l’accomplissement de vingt années de surenchère sécuritaire et d’expérimentation d’un nouvel arsenal policière, dans les quartiers périphériques des métropoles et aux frontières de l’Europe.

20h-21h – Repas / Cantine de soutien à l’événement

21h-22h30 – Lutter sous état d’urgence

Avec Bernard Schmid (juriste), Raphaël Kempf (avocat) et Aïnoha Pascual (avocate).

Depuis la première promulgation de l’état d’urgence il y a un peu plus d’un an, le pouvoir politique et la législation tendent à ancrer ce régime d’exception dans le temps. Ces mesures viennent alors bouleverser la fiction sur laquelle sont construites les structures juridiques qui fondent les États démocratiques libéraux.

Bernard Schmid, Aïnoha Pascual et Raphaël Kempf dresseront un bilan de la mise en place de l’état d’urgence dans la machine juridique et son évolution, puis il.le.s placeront ces mesures dans une perspective historique. Nous nous questionnerons sur les moyens d’action de la police, l’évolution du jeu entre le pouvoir administratif et le pouvoir judiciaire et comment prendre acte de la pérennisation de l’état d’urgence dans les luttes présentes et à venir.

Samedi 4 février 2017

à Carrefour 18

7 Rue d’Espagne. Rennes – Metro : Henri Fréville

14h-16h – Le syndicalisme dans le collimateur

Avec Xavier Matthieu (ancien délégué syndical CGT de l’usine Continental – sous réserve), Anthony (membre de la section syndicale CNT-Thales) et des syndicalistes de la Poste.

Continental, Air France, Goodyear. Les cas les plus connus de répression syndicale ont en commun de conduire en justice des militants qui ont mis en œuvre des actions radicales pour s’opposer à la toute puissance du patronat. La direction de la Poste, dans le Nord, en région parisienne, et en Ille-et-Vilaine est également coutumière de la chasse aux syndicalistes…

Et l’on voit s’organiser la surveillance menaçante du mouvement syndical, qui dessine, bien avant la loi Travail, les contours de relations sociales au travail, qui excluent la lutte et le conflit pour reposer exclusivement sur un « dialogue social » verrouillé par l’État et les patrons.

16h-16h30 – Goûter

16h30-19h30 – Retour sur le mouvement de la loi travail

Discussion animée par le Collectif contre la criminalisation du mouvement social (CoCoCriM)

Après plus d’un an d’état d’urgence et un mouvement social qui s’est étendu dans la durée, nous voulons disséquer, à partir des différentes discussions de la semaine, ce qui a fait la spécificité de ce mouvement, à Rennes en particulier. Quel échelon répressif a été franchi ? Comment s’est adapté le mouvement aux nouveaux dispositifs ? Comment faire pour que ces outils, voués à nous diviser, nous isoler et nous intimider, ne soient plus opérants ?

19h30-20h30 – Repas / Cantine de soutien à l’événement

20h30-minuit – Concert

Tasty Granny // Channel +

et invités

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Contre le livret scolaire numérique

À la suite des changements de programmes pour l’école primaire et le collège et dans le cadre d’une pseudo réforme de « l’évaluation » pour les élèves, le ministère a décidé d’imposer, en remplacement du Livret Personnel de Compétences, un Livret Scolaire Universel Numérique (LSUN) pour les cycles 2, 3 et 4. Sa mise en œuvre doit se faire dès l’année scolaire 2016/2017.

Simplification des outils d’évaluation ?

Ce LSUN est censé répondre, d’après le ministère, à la nécessité de simplifier les outils de suivi des élèves en les uniformisant sur l’ensemble du territoire pour les rendre plus lisibles et accessibles aux familles, qui pourraient ainsi enfin comprendre ce que font leurs enfants à l’école et ce sur quoi ils sont évalués.

Il regroupe deux éléments distincts qui sont néanmoins indissociables : le Livret Personnel de Compétences (les bulletins de fin de cycle) et les bulletins scolaires périodiques (trimestriels ou bi trimestriels). Le LPC regroupe un peu plus d’une quarantaine d’items regroupés en 7 ou 8 domaines. Les bulletins scolaires périodiques regroupent les différentes compétences et « sous-compétences » travaillées correspondant aux différents domaines répertoriés dans les programmes officiels. Compte tenu de la complexité du LSUN et du nombre d’items à évaluer qu’il contient, pour la lisibilité et la simplification pour les familles, on repassera.

Uniformisation et formatage des pratiques

Ce nombre très important d’items renvoie à une vision morcelée des apprentissages qui ne permet pas d’aider les élèves à progresser et n’aide pas à donner du sens aux apprentissages. Ce LSUN n’est pas un outil de bilan qui ferait état des progrès et évolutions des élèves mais une « attestation » de mise en conformité des enseignant-e-s avec les programmes et injonctions institutionnelles. Des artifices pour faire accroire en cochant des cases que l’école remplit bien sa mission.

Inégalités d’accès

Son accessibilité via une application numérique n’est pas garante d’égalité entre les familles quant à son usage. En effet, si les outils numériques sont largement répandus, leurs usages restent très inégalitaires. Ce sont les familles les plus socialement fragiles et éloignées de l’école qui les maîtrisent le moins bien. Le LSUN, comme c’est déjà le cas pour l’accès aux ENT (environnements numériques de travail) dans le secondaire, va accentuer les inégalités et creuser encore un peu plus les écarts entre les familles qui ont une haute maîtrise des outils numériques et celles qui ne l’ont pas.

Constitution d’un casier scolaire

Le LSUN s’inscrit dans la même logique que le LPC (Livret Personnel de Compétences). Mais en bien pire, puisqu’il intègre dans une même application le livret de compétences du socle commun, les bulletins périodiques des élèves, les différents parcours et attestations, mais aussi des éléments de suivi des élèves en difficulté

(Plan d’Accompagnement Personnalisé, Programme Personnalisé de Réussite Educative, suivi RASED) ou à besoins particuliers (ULIS, UPE2A, …). Il participe de la constitution d’un véritable casier scolaire, au service de la normalisation et du profilage des élèves, chère à cette société néolibérale, pour qui seul ce qui est quantifiable et mesurable compte, afin de trier les élèves en leur attribuant une place dans la hiérarchie sociale, justifiant ainsi les inégalités.

C’est pour nous totalement inacceptable et parfaitement révélateur d’une volonté d’instrumentaliser l’école pour formater les élèves selon des critères d’employabilité et de traçabilité définis par le patronat. C’est d’ailleurs pour ces raisons que le MEDEF s’est réjoui de la mise en œuvre du LSUN.

Exploitations dangereuses des données

Le ministère affirme que les données regroupées dans cette application numérique ne pourront être accessibles qu’aux familles. Cela est faux car celle-ci sera regroupée avec l’ensemble des applications qu’utilise déjà l’éducation nationale au sein de la base élèves dans le 1er degré et via SCONET dans le 2nd degré. Ces données pourront donc être diffusées, partagées et utilisées car elles pourront être extraites, croisées, alimentées, lues et exploitées par différent-e-s utilisateurs/trices, en premier lieu grâce au RNIE (Répertoire national des identifiants élèves), dans lequel figurent des données personnelles sur l’enfant et sa famille.

C’est ce que prévoit par exemple l’article 48 de la loi sur les « Droits des étrangers en France » adoptée en mars 2016 qui instaure un dispositif de contrôle permettant aux préfectures, dans le cadre de l’examen des demandes de titre de séjour, d’accéder aux informations détenues par les établissements scolaires.

Fichage et traçabilité

De plus le stockage des données est centralisé et leur transit est insuffisamment sécurisé. Ce qui permet un détournement frauduleux de toutes les données qui transiteront via le LSUN.

Par ailleurs, si le ministère met en avant « un droit à l’oubli » avec l’effacement des données un an après la fin de la Troisième, aucun dispositif concret, aucun moyen n’ont été prévus pour le rendre effectif. L’absence de pérennisation des données au-delà de la Troisième n’est donc absolument pas garantie.

C’est pourquoi SUD éducation considère que ce livret scolaire n’est ni plus ni moins qu’un nouvel instrument de fichage et de flicage des élèves et que les mesures mises en œuvre pour sécuriser l’application par le ministère ne sont garantes de rien du tout.

Une surcharge de travail pour les enseignant-e-s

Dans le cadre des réorganisations permanentes auxquelles les personnels sont contraints dans l’exercice de leurs missions, ce LSUN va dégrader les conditions de travail des personnels. Sa mise en œuvre constitue une surcharge de travail car il impose entre autre aux personnels des opérations de saisie fastidieuses. Il restreint leur liberté pédagogique et oblige les enseignant-e-s à utiliser un outil sans pouvoir en questionner le sens et l’usage dans leurs pratiques professionnelles. Sous couvert de simplification des tâches, il s’agit d’uniformiser les pratiques pour mieux les contrôler, comme c’est déjà le cas avec l’utilisation des Espaces Numériques de Travail.

Les CHSCT sont compétents pour prononcer un avis négatif sur ce projet, comme ce fût le cas concernant M@gistère après quoi le ministère était revenu sur son caractère obligatoire. Il faut qu’ils s’en saisissent dés maintenant. SUD éducation a contacté les autres organisations syndicales dans cette optique. Utilisons tous les moyens pour refuser cette nouvelle dégradation de nos conditions de travail !

Pédagogie ou injonctions institutionnelles normatives ?

Nous considérons que l’évaluation des élèves ne peut pas relever d’injonctions institutionnelles normatives. Les évaluations et leurs rendus doivent être des outils construits par les enseignant-e-s dans le cadre de leurs pratiques pédagogiques pour faire progresser les élèves à leurs rythmes en s’appuyant sur les acquis et les recherches des pédagogies alternatives et coopératives.

Contre le formatage pédagogique et pour des alternatives aux évaluations normatives imposées par l’institution SUD éducation revendique :

une évaluation formative plutôt que sommative


une évaluation dans un cadre pédagogique ne donnant pas lieu à un quelconque fichage de l’élève

la réduction du temps d’enseignement pour permettre une réflexion collective sur l’évaluation

Contre le fichage des élèves et la constitution d’un casier scolaire,

Contre la soumission des pratiques pédagogiques à un formatage institutionnel,

Contre une nouvelle augmentation de la charge de travail des enseignant-e-s,

La fédération SUD éducation revendique l’abrogation du Livret Scolaire Universel Numérique.

Notre presse locale, au sommaire : p 2 Synthèse…

Notre presse locale, au sommaire :

p 2 Synthèse de notre stage « Souffrance au travail »

p 3 « 136 postes dans le premier degré en Ille et vilaine ! » ;

p 4 et 5 Contre le livret scolaire numérique ;

p 6 et 7 Mesures pour améliorer le remplacement : la mascarade !

p 6 bis Bilan réforme du collège ;

p 8, 9 et 10 « ZEP » ;

p 10 Quizz laïcité

p 11 « Ils sont où les 60 000 postes ? » + « La mysoginie décomplexée »

p 12 « Précaires : l’annualisation ça suffit ! »

PDF - 1.3 Mo
Jal 35 janvier 2017


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Questionnaire Réforme du collège

La fédération SUD éducation a établi un premier bilan de la réforme du collège :

http://www.sudeducation.org/Reforme…

Elle souhaite maintenant approfondir l’analyse des changements et conséquences de cette réforme sur le travail des enseignant.e.s en proposant une enquête en ligne :

http://www.sudeducation.org/Questio…

Nous invitons donc l’ensemble des enseignant.e.s de collège à remplir ce questionnaire anonyme mais également à le diffuser largement auprès de leurs collègues.

Merci de votre participation.

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STAGE Conditions de travail

SUD éducation 35 organise un stage ouvert à tous les personnels de l’académie (adhérent.e.s ou non) sur les conditions de travail dans l’Éducation nationale, sur leur dégradation depuis plusieurs années déjà et sur les souffrances qu’engendre cette dégradation : injonctions de l’institution, charge de travail, conditions matérielles, insatisfaction, stress…

L’objectif de ce stage sera donc d’amplifier la mise en place des premiers outils pour améliorer nos conditions de travail… et pas seulement !

Il se déroulera les lundi 12 et mardi 13 décembre de 9H à 12H et de 14H à 17H dans les locaux de Solidaires situés au 3 – 5 rue de Lorraine (quartier Villejean) à Rennes.

Le stage sera animé par deux mandatés fédéraux :

  • la 1re journée consistera en un tour de table sur la « souffrance au travail » suivi d’une synthèse le matin. L’après-midi s’orientera sur l’organisation du travail, les responsabilités des chefs de service, les outils pour agir au quotidien…,
  • la 2e journée sera une « mise en situation » sous forme de « théâtre-forum » (Jouer des situations en se répartissant les rôles dans chaque groupe…)

La participation à un stage est un droit. Chaque fonctionnaire peut participer à 12 journées de stage par an. La demande est à faire au plus tard un mois avant le stage, dernier délai le 12 novembre. Vous trouverez ci-joint un modèle de demande de participation à envoyer à votre chef (IEN ou chef.fe d’établissement).

PDF - 6.9 Mo
Document préparatoire

Nous ne pourrons pas dépasser les 30 participant-e-s, il est donc indispensable de nous prévenir de votre venue le plus tôt possible.

Loi travail : sit-in le 18 octobre

Déclaration des organisations CGT, FO, Solidaires, FSU, UNL d’Ille et Vilaine.

Le 15 septembre dernier, plus de 3000 salariés, étudiants et lycéens ont participé aux initiatives organisées sur le département d’Ille et Vilaine pour exiger l’abrogation de la loi « travail » et d’obtenir de nouvelles garanties et protections collectives.

Sur tout le territoire et dans notre département, la mobilisation demeure significative n’en déplaise à celles et ceux qui avaient déjà enterré le mouvement social.

Très largement, les salariés, les citoyens continuent à être contre cette loi scélérate.

A l’appui de leurs organisations nationales qui étudient toutes les perspectives pour s’opposer à la mise en œuvre de la loi « travail », les organisations syndicales CGT, FO, Solidaires, FSU, UNL d’Ille et Vilaine décident de poursuivre leur action pour empêcher l’application du texte au niveau local, dans les entreprises ainsi que dans le cadre de mobilisation convergente sur les principales localités du département.

Elles organisent, le 22 novembre 2016, un temps de rencontre et d’informations de leurs secrétaires généraux de syndicat et section respectifs pour favoriser la démarche unitaire et l’élaboration de revendications partagées avec les salariés

Elles appellent à un rassemblement « sit-in » revendicatif le 18 octobre à 12 h, esplanade Charles De Gaulle à Rennes et sur les localités selon des modalités à définir avec les unions locales.

Plus que jamais déterminées, les organisations syndicales signataires de cette déclaration appellent à poursuivre la mobilisation jusqu’à l’abrogation de la loi et l’ouverture de négociations pour conquérir des droits nouveaux.

Rennes, le 13 octobre 2016.

Quelques gestes de prévention ou même de premiers secours… face à la hiérarchie

Lors de la survenue d’un différend avec un supérieur hiérarchique, même si le conflit n’est pas encore avéré ou advenu, un certain nombre de précautions sont à prendre :

Eviter de trop parler, ce qui peut paraître comme une explication, une mise en perspective risque fort de se retourner et devenir des éléments de l’argumentation adverse.

Ne pas considérer le supérieur comme un interlocuteur comme un autre*. un « égal » pour se confier, trop dire de soi, cela pourra être utilisé comme argument à charge. Nos paroles peuvent servir à alimenter ce qui nous sera reproché.

Eviter d’écrire sous le coup de la colère, là aussi le risque de retour peut être violent, avant de faire parvenir un écrit, voir avec un ou des camarade(s), collègue(s) , un syndicat afin d’ avoir un avis ou une perception

« extérieurs »

Ne pas se rendre seulE à la convocation d’un supérieur hiérarchique, un témoin (qui peut être un collègue, un représentant syndical) peut éviter les dérapages et les propos tenus par le supérieur hiérarchique pourront être attestés. Le supérieur devrait ne pas s’en trouver offusqué, s’il n’a que de louables intentions.

• Si le besoin de parler, de se confier est un réflexe pour certainEs confrontéEs à une situation de conflit le ou la concernant, des collègues, des camarades, des représentantEs syndicaux sont des interlocuteurs ou des interlocutrices qu’il vaut mieux préférer.

Consulter son dossier administratif. cela est un acte administratif qui demande un délai et une procédure (courrier et réponse de l’administration pour la date de la consultation) ; c’est un droit pas une faveur. La consultation de ce dossier qui contient les pièces habituelles sur le déroulement de carrière – rapports d’ inspections, évaluations etc. – peut s’avérer utile pour « découvrir » des courriers que les chefs d’établissements ou les inspecteurs ont transmis sans que l’ on en ait eu forcément connaissance.

Ce qui motive ces conseils sur ce que nous considérons comme des réflexes élémentaires relève d ‘« évidences » et de constats.

Un supérieur hiérarchique a un rôle, une fonction et même en dehors de la volonté de nuire (qui n’est pas toujours présente, certes), il aura à prendre position et devra se soumettre à ceux qu’il sert, à savoir les instances qui lui sont supérieures.

Autre évidence, seulE on n’est pas le ou la plus lucide -qui que l’on soit- lorsqu’on est en proie à des tracasseries de la hiérarchie pour « trier » dans les arguments ; ceux qui pourront être retournés et nous desservir, d’où la nécessité d’ un regard extérieur dans lequel on a confiance.

Les « cas » de camarades sanctionnés doivent nous rappeler que lorsque la logique hiérarchique est à l’œuvre, il est difficile de s’y opposer, chaque défaite d’unE camarade, est un point d’appui supplémentaire pour l’ administration : à cet égard le grief d’« insuffisance professionnelle » qui est une façon de licencier unE fonctionnaire, de réduire les effectifs, donc de fragiliser collectivement, est une arme redoutable dont use l’administration .

Enfin contrairement à ce que l’on pense trop souvent le fait de s’estimer être dans son bon droit ne protège pas, c’est omettre que face à la hiérarchie nous sommes dans un rapport de force et qu’une approche collective, des actions collectives pour soutenir unE camarade, ‘contenir la hiérarchie s’avèrent plus protectrices plus efficaces pour tous et toutes donc pour chacun et chacune. Bref la solidarité au sein même du lieu de travail peut entraver des tracasseries, une persécution, une procédure de déstabilisation, de sanction.

* Nous avons tendance à penser que même en dehors de toute situation de conflit ou de désaccord, s’en tenir à un minimum de relation avec les chefs d’établissements, les inspecteurs, leurs représentantEs, les autres chefFEs de service ou faisant fonction est une mesure de protection pour se prémunir de certains déboires. Il arrive que des conversations anodines, qui semblent ne pas porter à conséquences puissent se révéler des entraves lors de conflits, des sapes par des propos qui sont recyclés par l’autorité à notre détriment. Bref tenter une tenue à distance préventive, vigilante.

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face à la hiérarchie
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Nouveau décret sur la gestion des contractuel-le-s enseignant-e-s : toujours loin de l’égalité des droits

Le Ministère a publié le 29 août dernier un décret sur le nouveau cadre de gestion des contractuel-le-s enseignant-e-s. Ce décret fait suite à des groupes de travail organisés par le Ministère à l’hiver 2014, dans le cadre de la préparation de la réforme des statuts des enseignant-e-s du second degré. Il aura donc fallu plus de deux ans pour publier les résultats de ces groupes de travail, alors que la publication des décrets sur la réforme des statuts pour les titulaires a pris quelques mois. Cet élément de calendrier montre bien le mépris de l’Éducation nationale envers ses personnels précaires.

Fin de quelques situations scandaleuses

Le décret met fin à quelques situations scandaleuses. Tout d’abord, la vacation est définitivement abrogée en ce qui concerne les enseignant-e-s non titulaires. Ensuite, il est maintenant établi qu’un contrat qui commence au début de l’année scolaire doit obligatoirement durer jusqu’à la fin août. Enfin, le décret règle un flou juridique pénible qui concernait le bénéfice, ou l’absence de bénéfice, pour les contractuel-le-s, de certains droits des titulaires. Jusqu’à présent, les situations divergeaient d’une académie à l’autre. Le décret énonce de manière claire que dorénavant les non-titulaires bénéficient des mêmes primes et indemnités, la pondération en REP+ et en cycle terminal de lycée, ainsi que l’heure de décharge en cas de service sur deux établissements de communes différentes ou trois établissements. Mais l’heure de décharge ne vaut que pour les personnels en poste à temps plein et sur une mission couvrant toute l’année scolaire, ce qui exclut de fait nombre de personnels de cette mesure. Cela n’est pas acceptable !

De nouvelles modalités de rémunération et d’évolution

En ce qui concerne les rémunérations, le Ministère a fait de l’esbroufe en présentant les nouvelles grilles comme une avancée. Dorénavant, il n’y aura plus que deux grilles : une pour les personnels recrutés à Bac +3, qui devient la catégorie 1, et une pour les personnels recrutés à Bac +2. En ce qui concerne les grilles indiciaires, des minima et des maxima sont fixés : de l’indice majoré 367 à 620 pour la catégorie 1 et de 321 à 620 pour la catégorie 2. Les rectorats fixeront l’échelon auquel seront recruté-e-s les contractuel-le-s. Puis, la rémunération doit faire l’objet d’une réévaluation tous les trois ans, selon des modalités définies par les rectorats et qui doivent être présentées aux organisations syndicales en Comité technique académique. L’évaluation des enseignant‑e‑s contractuel-le-s est dorénavant confiée réglementairement aux corps d’inspections pour la partie pédagogique ainsi qu’à la/au chef-fe d’établissement ou à la/au directeur-trice du CIO le cas échéant pour l’appréciation de la « manière de servir ».

Arnaque sur les salaires

Le volet concernant les rémunérations est très insuffisant. D’une part, les nouveaux indices minima correspondent en réalité à ceux qui existent déjà dans de nombreuses académies, dans lesquelles il n’y aura donc pas d’amélioration salariale. D’autre part, en supprimant les anciennes catégories 2 et 3, il permet aux rectorats de recruter des enseignant-e-s titulaires d’un Master 2 à un indice inférieur à celui auquel ils sont actuellement contraints. Enfin le décret fixe des minima et des maxima, alors que les organisations syndicales, dont SUD éducation, demandaient une grille complète, avec un rythme d’avancement transparent. En effet, avec ce décret, rien n’empêche un rectorat de laisser des contractuel-le-s au premier échelon, sans aucune perspective d’avancement. Cette « nouvelle » modalité de gestion de la carrière des enseignant-e-s contractuel-le-s n’est en réalité que de la poudre aux yeux, et le cadre de ce décret impose de se battre académie par académie pour que les rectorats mettent en place des grilles complètes alignées sur les plus favorables, avec une modalité d’avancement uniforme pour les personnels.

Pour l’égalité des droits, en finir avec la précarité

Nous sommes encore loin de l’égalité des droits. En effet, les quelques droits concédés par ce décret entérinent en réalité ce qui se passait dans les académies dans lesquelles le rapport de force avait permis une avancée des droits des contractuel-le-s. Le décret est très insuffisant sur son chapitre principal, à savoir la rémunération. Et il reste muet sur un certain nombre de sujets cruciaux : l’affectation, le poids du/de la chef-fe-s d’établissement sur le réemploi, les délais de communication des contrats, des attestations de l’employeur. En réalité, pour une égalité des droits entre les personnels, il faut que toutes les missions de service public, et donc les missions d’enseignement, soient exercées par des titulaires. Et pour cela, un plan de titularisation ne suffira pas : il faut titulariser tous les personnels, sans condition de concours ni de nationalité, et arrêter le recrutement de précaires.

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Decret contractuels enseignants
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Loi travail : 15 septembre toutes et tous en grève

Déjà six mois de lutte

Six mois se sont écoulés depuis la première journée de mobilisation du 9 mars dernier. Un mouvement social d’ampleur s’est construit contre la loi travail et ce malgré l’entêtement du gouvernement et la répression policière : pas moins de vingt journées de grève inter-professionnelle avec des centaines de milliers de personnes dans les rues, des centaines d’actions de blocage économique, des occupations de place avec « Nuit debout » dans la plupart des villes du pays, des assemblées générales interprofessionnelles, etc.

L’ensemble des secteurs, public et privé, a participé à la lutte contre cette loi signant un recul social sans précédent : lycéen-ne-s et étudiant-e-s, salarié-e-s, chômeurs/euses, précaires, intermittent- e-s, travailleurs/euses des raffineries, cheminot-e-s, dockeurs/euses, éboueurs/euses, etc.

49.3 x3

Le gouvernement a joué le passage en force en utilisant l’article 49.3 à trois reprises pour faire accélérer l’adoption de cette loi réclamée par le MEDEF et applaudie par les syndicats « réformistes » CFDT, UNSA et CGC.

Malgré sa promulgation le 9 août, la campagne de désinformation qui a marqué la fin de l’année scolaire et les miettes lancées pour démobiliser certains secteurs, la détermination des opposant-e-s à cette loi n’a pas faibli.

Que dit la loi travail dans les grandes lignes ?

Le temps de travail : si les 35 heures demeurent la référence légale, l’aménagement dérogatoire est devenu la règle. La loi peut être supplantée par des « petites lois » au niveau des entreprises ou d’une branche. C’est ce qui s’appelle l’inversion de la hiérarchie des normes.

Le Code du travail : d’ici à deux ans il va être réécrit par une commission. Avec cette inversion de la hiérarchie des normes, les accords de branches ou d’entreprises vont pouvoir prendre le pas sur le droit du travail actuel. La loi travail prévoit notamment que des accords dit de « préservation ou développement de l’emploi » puissent être signés au niveau des entreprises, allongeant la durée du travail, réduisant le salaire ou remettant en cause les primes. Un refus équivaudra à un licenciement.

Les licenciements : ils sont rendus plus faciles avec le leitmotiv de la compétitivité. Les critères permettant le licenciement économique seront différents selon la taille des entreprises et s’apprécieront en fonction, par exemple, de « baisses significatives des commandes ou du chiffre d’affaire ».

La médecine du travail : la visite obligatoire à l’embauche et la visite biennale sont supprimées, remplacées par une visite d’information et de prévention.

La mise en place du Compte personnel d’activité : mis en place à partir de janvier 2017 pour toutes les personnes à l’entrée de la vie professionnelle (y compris pour les salarié-e-s du public) il comprend le compte personnel de formation, le compte pénibilité et le compte d’engagement citoyen. Ce nouveau livret ouvrier, auquel les employeurs/euses auront accès est une individualisation des droits à la formation et des rémunérations, indépendamment de toutes les conventions collectives, rendant le ou la salarié-e responsable de son « employabilité » et donc de ses périodes de chômage pour le ou la rendre plus flexible en s’adaptant aux besoins du patronat.

Et dans l’éducation nationale ?

Cette réforme du code du travail ne va pas toucher tout de suite les fonctionnaires et les contractuel-le-s de droit public, mais il y a bien des personnels de l’éducation nationale qui sont sous contrat de droit privé de type Contrat unique d’insertion : AVS, AED, agent-e-s de la région et du département.

Avec la multiplication de ces contrats précaires on assiste clairement à une généralisation des contrats de droit privé dans les établissements.

Les personnels vont être directement touché-e-s par cette réforme.

D’autre part, un regard sur les précédentes « réformes » suffit à comprendre la logique qui consiste à s’en prendre d’abord au privé pour ensuite attaquer le public, prétextant qu’il est privilégié. Prenons l’exemple des retraites : en 1993 rallongement de la durée de cotisation imposé aux salarié-e-s du privé, en 1995 échec de la tentative de l’étendre au public sous la pression de longues grèves, mais en 2003 Fillon l’impose.

Les récentes déclarations unanimes des politiques sur le temps de travail des fonctionnaires annoncent d’ailleurs la couleur sur une augmentation du temps de travail dans la fonction publique dans un avenir proche.

Face à la répression, pas d’intimidation !

Interdictions ciblées de manifester, entraves à l’organisation des manifestations, contrôles policiers visant à interdire les accès aux lieux de manifestation : comme il l’a montré au cours de ces 6 derniers mois de lutte, le gouvernement est prêt à tout pour faire taire la contestation.

Autoritarisme, provocations, intimidations, répression et désinformation ont été ses seules réponses pour discréditer en vain les travailleurs/euses mobilisé-e-s.

Notre mobilisation est légitime. Notre détermination reste intacte. Ce gouvernement antisocial ne nous empêchera pas de poursuivre la lutte.

Nous appelons l’ensemble des organisations syndicales et collectifs de lutte à organiser la solidarité avec les manifestant-e-s réprimé-e-s.

BnF, La Poste… des victoires qui en appellent d’autres !

Dans de nombreux secteurs, des salarié-e-s se mobilisent et gagnent sur leurs revendications contre la précarité, l’arrêt des suppressions de postes, les réorganisations et l’augmentation du temps de travail.

Ces victoires en appellent d’autres.

C’est donc maintenant que nous devons nous mobiliser pour protéger les droits des salarié-e-s partout. Après des décennies de régressions sociales nous devons non seulement stopper les attaques contre nos droits mais aussi nous battre pour le progrès social, pour une autre société.

Plus que jamais nous devons poursuivre et amplifier la lutte contre la loi travail et son monde.

Le 15 septembre, les organisations syndicales CGT, FO, FSU et Solidaires et des AG de lutte appellent à une nouvelle journée de grève public-privé.
C’est toutes et tous ensemble qu’il faut lutter contre l’exploitation et contre la précarisation de la société.
Dans tous les établissements, dans toutes les écoles, dans tous les services, soyons massivement en grève et dans les manifestations le 15 septembre pour l’abrogation de la loi travail !

Calendrier AG 2016-2017

Les AG mensuelles de SUD éducation 35 auront lieu :

  • mercredi 5 octobre 2016 à 17h
  • vendredi 25 novembre 2016 de 9h à 12h et de 14h à 16h (sur ASA)
  • mercredi 14 décembre 2016 à 17h
  • vendredi 13 janvier de 9h à 12h et de 14h à 16h Congrès départemental (sur ASA)
  • mercredi 1er février à 17h
  • mercredi 8 mars à 17h
  • mercredi 5 avril à 17h
  • mercredi 17 mai à 17h
  • mercredi 21 juin à 17h
  • mercredi 5 juillet à 17h.

Toutes les AG ont lieu au local de Solidaires, 5 rue de Lorraine à Rennes.

Loi travail : le 15 septembre on redémarre, grève et manisfestation

L’intersyndicale CGT, FO, FSU, Solidaires, Fidl, Unef, UNL s’est quittée en juillet sur la décision d’appeler à une nouvelle journée le 15 septembre. Des actions ont eu lieu dans plusieurs villes pendant l’été.

Pour Solidaires le 15 doit donner, dans la rue, le signe de la relance de la mobilisation commune contre la loi travail et contre toutes les menaces qui continuent de peser sur ceux et celles qui travaillent ou sont sans emploi.

Gattaz a déclaré ce jour en parlant de l’action du gouvernement  » Le pacte de responsabilité, le début de l’inversion de la hiérarchie des normes avec le primat donné à la négociation d’entreprise, la volonté de simplification… tout cela est allé dans le bon sens. » et n’entend pas en rester là. Que ce soit sur la pénibilité, la fiscalité des entreprises ou l’assurance chômage, le patronat ne lâche rien !

L’Union syndicale Solidaires appelle donc à mobiliser largement en grève et dans la rue. Elle sera présente dans les réunions intersyndicales locales et nationale et y fera des propositions pour continuer la mobilisation contre la loi travail et son monde, en articulant les batailles juridiques et la mobilisation unitaire ainsi que les

revendications sectorielles qui sont nombreuses en cette rentrée (SFR, social et médico-social, éducation…).

Elle souhaite aussi, comme l’a déjà discuté l’intersyndicale nationale, placer la lutte contre la loi travail au côté de celle de nos camarades belges qui seront en grève le 7 octobre contre leur loi Peeters.

L’Union syndicale Solidaires mobilisera contre la répression anti-syndicale et anti-sociale qui s’est déchaînée ces derniers mois en étant présente en particulier lors du procès en appel de Laura Pfeiffer, inspectrice du travail, à Chambéry le 14 septembre et lors du procès des réprimés-licenciés d’Air France à Bobigny les 27 et 28 septembre.

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loi travail 4pages Solidaires

rassemblement de Soutien à Solidaires 35 contre frais d’occupation de la Cité

La mairie de Rennes réclame 46 345 euros pour les frais d’occupation de la salle de la cité – maison du peuple ! Rassemblement !

Rassemblement le jeudi 8 septembre 2016 à 12h00 place de la mairie / Rennes.

Manifestement, la députée maire de Rennes ne souhaite pas que les manifestations contre la loi El khomri s’arrêtent puisqu’elle a adressée à l’union syndicale Solidaires 35 une facture de 46 345 euros qui correspondrait aux frais d’occupation de la salle de la cité – maison du peuple. Ce qui va provoquer… des manifestations et peut être des occupations !

L’occupation de la salle de la cité s’est faite dans le cadre du mouvement social pour obtenir le retrait de la loi El Khomri.

Il était d’ailleurs tout à fait logique que les opposants à la loi-travail aient un lieu de débat, d’échange et de lutte puisque la mobilisation a été quasi permanente depuis le 7 mars 2016.

Sommes-nous responsables de ce mouvement social, de son ampleur et de son âpreté ?

Il est évident que ce n’est pas l’union syndicale Solidaires 35 qui a mis le feu aux poudres mais par contre, c’est bien le gouvernement Hollande qui a voulu passer en force contre l’avis très majoritaire de la population.

Le gouvernement Hollande n’a même pas été capable de trouver une majorité à l’assemblée nationale pour faire voter cette loi, preuve que cette loi déréglemente dangereusement la législation du travail censée protéger les salariés.

Le gouvernement Hollande porte donc l’entière responsabilité de ce mouvement social et de ses conséquences sur les quelques perturbations occasionnées par les grèves, manifestations et par les occupations.

S’il y a quelqu’un à qui présenter la facture, c’est donc au gouvernement ami de Mme Appéré, au premier ministre et au ministre de l’intérieur qui pilotait presque directement la répression sur Rennes.

Décidément, nous n’avons pas les mêmes valeurs :

Nous observons que la préoccupation de Mme Appéré porte sur le matériel et le financier. La députée-maire et le préfet arrosent les commerçants d’une indemnisation de plus de 300 000 euros et deux « chargés de mission pour redynamiser les commerces » (qui coûteront 10 fois plus que la remise en état de la salle de la cité) sont recrutés.

Nous, union syndicale Solidaires 35 avons comme seule préoccupation la santé des dizaines de blessés, dont un éborgné, victimes de la stratégie préfectorale et des charges policières.

Non, nous n’avons pas les mêmes valeurs, à Mme Appéré la défense du capitalisme financier, à nous Solidaires 35 la défense de l’humanisme et la défense efficace des salariés et de leurs conditions de travail.

Si les syndicats SUD-Solidaires sont évidemment partie prenante des manifestations annoncées le 15 septembre 2016…

Nous appelons à protester contre les intimidations et provocations de la mairie de Rennes par un rassemblement le jeudi 8 septembre 2016 à 12 h place de la mairie/ Rennes.

Pour Solidaires :

Gérard Huré

Serge Bourgin

Rennes, le 30 août 2016

Loi travail manifestation mardi 5 juillet

Quatre mois après le début du mouvement social et malgré tous les subterfuges du gouvernement, ce projet reste massivement rejeté par la population. Le niveau des mobilisations témoigne d’un mouvement social fort s’inscrivant dans la durée. Nous devons poursuivre le combat et réussir à imposer nos revendications. Nous nous y emploierons dans les jours qui viennent, pendant le débat parlementaire, tout l’été et plus si nécessaire, jusqu’au retrait du projet de loi travail.

On ne lâche rien, mardi 5 juillet, jour de la nouvelle présentation du projet de loi à l’assemblée nationale manifestation à 12 h espalande Ch de Gaulle à Rennes.

une AVS agréssée par la BRI, l’impunité policière ça suffit !

Rennes le 29 juin 2016

Une camarade de SUD ÉDUCATION 35 de 63 ans ! a été violemment agressée par les forces de l’ordre lors du rassemblement devant l’hôtel de police faisant suite à la manifestation du jeudi 23 juin.

À la fin de la manifestation inter-syndicale, une centaine de personnes ont été prises en nasse par la police à proximité de la rue Saint Hélier avec contrôle d’identité et fichage vidéo pour chaque manifestant. Près de quarante personnes « non identifiables » ont alors été emmenées au commissariat central pour un contrôle d’identité. Trois personnes sont restées en garde à vue, avec des poursuites pour refus d’ADN et d’empreintes.

Pendant ce temps, une vingtaine de personnes se sont rassemblées dans la plus grande sérénité devant l’hôtel de police de la tour d’Auvergne pour soutenir les personnes interpellées et attendre leur sortie.

Alors que tout le monde était en train de partir, avait déjà traversé toute la route pour certains, des policiers de la Brigade d’Intervention ont poursuivi plusieurs personnes en courant, matraque en l’air, et chargé sans sommation. Notre camarade qui était en train de traverser la route s’est vue projetée à terre par un coup de matraque dans le dos. Les pompiers l’ont emmenée aux urgences de la clinique de St Grégoire : 4 points de suture à la lèvre inférieure, 4 points de suture au menton, lunettes cassées, une incisive cassée en deux, douleurs partout.

L’union syndicale SOLIDAIRES 35 dénonce et condamne fermement cette nième violente agression policière, inouïe, lâche et gratuite, de manifestantEs par des policiers zélés en toute impunité, depuis maintenant quatre mois que dure le mouvement social contre la loi travail.

SOLIDAIRES 35 et SUD Éducation 35 dénonce et condamne l’attitude de l’état et des collectivités, donneurs d’ordre, devenus totalitaires : refus de manifester en ville, voir pas du tout, encadrement policier surdoté et surarmé, interpellations et garde à vues injustifiées à tout va, policiers zélés jamais condamnés, non respect du port obligatoire du matricule porte ouverte à l’immunité policière, usage du 49.3…

Une plainte auprès du procureur de la république en vue de l’ouverture d’une enquête de l’IGPN sera déposée, Solidaires35 se portera partie civile.

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