Contre les violences faites aux lycéen.nes

Depuis 15 jours, les lycéen·nes du lycée Bréquigny à Rennes se mobilisent et bloquent leur établissement. Comme d’autres lycées mobilisés en France, ils et elles réclament l’annulation des épreuves de fin d’année et la validation de leurs diplômes par le contrôle continu comme cela avait été le cas l’an dernier en raison du contexte sanitaire. Mais, le rectorat de Rennes a fait le choix du recours systématique aux forces de l’ordre.
Depuis lundi 10 mai, quatre fourgons de la compagnie départementale d’intervention sont chaque jour devant le lycée. Les policiers font usage de la force sans retenue avec l’assentiment de notre académie : un élève tombé au sol a été frappé à coup de matraque le 10 mai, utilisation des gaz lacrymogènes le 19 mai.
C’est le vendredi 21 mai que la violence a été la plus brutale et inacceptable : les élèves ont dû faire face aux matraques télescopiques, à des insultes, menaces, coups ; une élève a été frappée, menottée et mise en garde à vue et devra comparaître le 20 septembre prochain pour rébellion et violences volontaires contre un agent dépositaire de l’autorité publique alors qu’elle se débattait lors de son interpellation.
D’autres élèves, dont nous livrons 2 témoignages joints, ont été victimes de menaces, coups, insultes sexistes et agressions.
La tension monte chaque jour davantage devant cet établissement ; même rassemblé.es pacifiquement devant leur lycée avec slogans, chants, danses et stand up théâtral, les lycéen.nes font désormais face à une répression policière systématique. SUD Éducation 35 rappelle que le ministère est l’unique responsable de la dégradation du climat scolaire. Depuis l’année dernière, le ministère réprime toutes les mobilisations contre la réforme du baccalauréat, qu’il souhaite maintenir coûte que coûte. Compagnie départementale d’intervention, CRS, gendarmes mobiles : c’est l’école de la confiance vue par le ministre Blanquer.
SUD Éducation 35 soutient la mobilisation lycéenne et exige l’arrêt des violences et menaces à l’encontre des élèves
mobilisé.es.

Notre syndicat exige qu’aucune répression, policière ou administrative, ne s’exerce sur les élèves qui défendent à
raison leurs droits et leurs revendications.
Nous demandons la suppression de la plainte à l’encontre de l’élève arrêtée vendredi dernier.

SUD Éducation 35 Solidaires

Blanquer et son Grenelle : Toujours pas de vaccin contre le baratin

À l’issue de la vaste opération de communication du ministère que constituait le Grenelle de l’éducation, Jean Michel
Blanquer a annoncé une enveloppe de 700 millions pour 2022, dédiée à la revalorisation salariale des enseignant∙e∙s. Mais ce chiffre est
trompeur : 1 00 millions sont consacrés aux mesures déjà annoncées, et 200 millions à la protection sociale, ce qui laisse 400 millions pour de nouvelles mesures. Au ministère, on précise aussi que « la priorité reste donnée aux débuts de carrière de manière à rendre attractif le métier d’enseignant ». Cet argent comporte notamment la fameuse prime informatique de 1 50 euros.

Des annonces insuffisantes…

Par rapport au nombre d’enseignant∙e∙s et au retard pris dans leur juste rémunération causé par le gel du point d’indice, 400 millions, c’est très peu. D’autant que rien ne dit que ces 400 millions arriveront intégralement dans la poche des personnels… Blanquer se targuait de vouloir être celui qui acterait une revalorisation historique du métier d’enseignant∙e… Encore raté !

…ou navrantes

L’éducation nationale a le chic pour trouver des noms figurés pour ses « géniales » innovations. Le dernier en date : « Préau » , une sorte de comité d’entreprise du ministère qui proposera des réductions aux personnels. Nous pourrons ainsi nous abonner à une salle de sport à prix réduit, recevoir des coffrets loisirs, etc. Ce genre de pratique est déjà bien installé dans le secteur privé et nous ne sommes pas
autrement surpris de le voir arriver dans l’Education Nationale… Mais redisons le : le meilleur moyen d’améliorer le pouvoir d’achat des salarié∙e∙s, c’est d’augmenter le montant en bas de leur fiche de paie ! À commencer par les plus précaires dont les salaires se situent souvent sous le seuil de pauvreté : AESH, AED, contractuel.les : tou∙te∙s les grand∙e∙s oublié∙e∙s des annoncees blanquériennes.

Un baromètre du bien être au travail

Alors que les personnels supportent, depuis le début de la pandémie, des conditions de travail terribles, Blanquer se décide à installer un « Baromètre du bien être au travail » en juin. Quel culot ! Les outils pour analyser les conditions de travail des personnels ne manquent pas à qui souhaite le faire (fiche RSST, dialogue social…). Derrière ces effets d’annonce, les personnels sont toujours sous pression, avec ou sans baromètre !

Solidarité avec notre camarade interdite de cours car portant un masque arc-en-ciel !

Une professeure syndiquée à SUD éducation dans le département du Rhône s’est vu signifier par la cheffe d’établissement une interdiction de faire cours en raison du port d’un masque aux couleurs arc-en-ciel.

Lors d’un entretien au rectorat avec la camarade et en présence d’un représentant de SUD éducation, les représentant-e-s de l’administration ont multiplié les dérapages, évoquant un masque qui ferait la promotion de “certaines pratiques”, relèverait d’une “obédience”, voire même que porter un masque arc-en-ciel pourrait s’apparenter à “la promotion de la gestation pour autrui”. Ces propos, dont la presse s’est également fait l’écho, prononcés par des personnels de l’administration dans le cadre d’un entretien sont inacceptables.

Pour SUD éducation, cet événement, survenu quelques jours avant la journée mondiale de lutte contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie est grave. Il montre encore une fois que la lutte contre l’homophobie, demeure largement à mener dans l’Éducation nationale, jusqu’au plus haut niveau, contrairement à la communication satisfaite du ministre.

La lutte contre l’homophobie dans l’Éducation nationale n’est pas un combat dépassé : les actes LGBTIphobes augmentent d’année en année d’après les statistiques officielles. Pourtant, le ministre semble avoir renoncé depuis 2018 à mener des campagnes de lutte contre l’homophobie.

SUD éducation affirme sa solidarité pleine et entière avec notre camarade, défendra son droit de porter un masque aux couleurs de l’arc-en-ciel, et veillera à ce qu’aucune sanction ne lui soit infligée. SUD appelle les personnels à ne rien céder face aux comportements LGBTIphobes d’où qu’ils proviennent et à agir à leur niveau pour y mettre un terme.

SUD éducation exige, à rebours de cette procédure discriminante et stigmatisante, que l’administration soutienne et défende les personnels qui en raison de leur orientation sexuelle réelle ou supposée viendraient à subir diverses formes de brimades, de harcèlement ou de discriminations, d’où qu’elles viennent.‌

Correction numérisée de l’épreuve de philosophie : le ministère doit revoir sa copie

Avec la réforme du bac, les correcteurs-trices de l’épreuve de philosophie, au lieu de pouvoir retirer leur paquet de copies, devront les corriger numériquement. Cette mesure contre-productive alourdit la charge déjà pesante pour les enseignant-e-s de philosophie, avec des paquets avoisinant souvent les 130 copies et un temps de correction très restreint. Cette correction prolongée devant écran imposée ne s’appuie sur aucune raison valable : en plus d’entraîner une fatigue oculaire et physique médicalement avérée, on peut craindre une surveillance accrue du travail des correcteurs-rices (temps passé lors de la correction, rythme d’avancement, etc.) et un possible dysfonctionnement de la plateforme hébergeant les copies.

Les correcteurs et correctrices ont aussi une méthode de correction qui leur est propre et nécessite parfois un tri manuel des copies, par exemple par sujet : l’opération devient compliquée sinon impossible avec les copies numérisées.

Cette décision est une nouvelle marque de l’obsession du ministère pour le « tout-numérique » au détriment du travail et des conditions de santé des agent-e-s.

SUD éducation dénonce cette mesure autoritaire et arbitraire et revendique la possibilité des personnels de corriger au choix sur copies papier ou dématérialisées.

L’observatoire rennais des libertés publiques (ORLIB) recrute

Qu’il s’agisse de la liberté de manifester, de l’accessibilité et mise en œuvre des droits, du respect de la vie privée, etc., les libertés publiques subissent des assauts répétés, particulièrement en ces périodes d’états d’urgence successifs (sécuritaires ou sanitaires). La vigilance des citoyen•ne·s s’avère d’autant plus nécessaire et indispensable.

C’est pourquoi, à la suite de diverses sollicitations (avocat•e·s, étudiant•e·s, citoyen•ne·s), et après une année d’échanges et de travaux préparatoires, plusieurs organisations ont décidé de créer ORLIB : l’Observatoire Rennais des LIBertés publiques.

Comme c’est déjà le cas dans une douzaine d’autres villes (Bordeaux, Lille, Lyon, Montpellier, Nantes, Nice, Paris, Perpignan, St-Denis, Toulouse, etc.), il s’agit de disposer d’un outil destiné à observer et documenter des situations où les libertés publiques sont mises en cause, qu’il s’agisse par exemple, du droit de manifester, des accès aux services publics, etc.

ORLIB fera du recueil d’informations et de témoignages.

Les membres de l’ORLIB suivront les manifestation de l’extérieur et réaliseront de façon neutre des observations et captations vidéo, non rendues publiques dans un but d’éventuels témoignages judiciaires et l’établissement de rapports sur la liberté de manifester.

Un des objectifs de l’ORLIB est aussi d’observer les entraves dans l’accès au droits, dans les préfectures, les centres de rétention administrative des personnes exilées, le respect du droit à la justice notamment lors d’audiences dans les CRA.

Les observateurs de l’ORLIB s’engagent au travers de la signature d’une charte déontologique et après une formation à la neutralité en toute situation. Ils et elles seront reconnaissables par le port d’un chasuble estampillée avec notre logo, avec caméra pour la captation vidéo et toutes les protections nécessaires. nous signalerons notre présence auprès des autorités.

Les membres fondateurs de l’ORLIB sont: la Ligue des Droits de l’Homme, ATTAC, la Libre Pensée, le Syndicat des Avocats de France, la FSU et Solidaires 35.

Plus de détails et la presse ici: https://solidaires35.fr/creation-de-lorlib-lobservatoire-rennais-des-libertes-publiques/

Un réunion d’information est prévue le jeudi 3 juin de 20 à 22h.

Présentation Commission Femmes de Solidaires 35

Bonjour,

Voici en pièce jointe un texte de présentation des missions et du fonctionnement de la commission Femmes de Solidaires 35.

Les rencontres ont lieu 1 fois par mois : le 2e mardi du mois, à 18 h dans le local de Solidaires 35 : 5 rue de Lorraine à Rennes, en visio ou en présentiel.
N’hésitez pas à venir nous rejoindre !

Contact : commissionfemmes@solidaires35.fr

La commission Femmes de Solidaires 35

Première victoire contre la loi sécurité globale !

Nous étions pour la coordination rennaise contre la loi sécurité globale et la loi séparatisme en conférence de presse avec les différentes coordinations locales devant le conseil constitutionnel ce jeudi, jour du rendu de sa décision. Le conseil constitutionnel à, enfin mais que partiellement, joué son rôle de garde fou de nos libertés garanties dans la constitution. C’est un véritable camouflet pour le gouvernement, l’assemblée nationale aux ordres et le sénat extrêmement droitier. Cela ne règle pas une question de fond dénoncée dans nos saisines sur la séparation des pouvoirs entre l’exécutif, le gouvernement, et le législatif, un parlement aux ordres du ministre de l’intérieur. Si l’extrême droite n’est pas encore au pouvoir, ses idées le sont. Le conseil constitutionnel vient salutairement de rappeler que ce n’est pas un seul président et son gouvernement qui font les lois. Les garanties de nos libertés que sont la constitution et la déclaration des droits de l’homme s’appliquent encore partiellement.  Nos mois de lutte contre cette loi inique n’ont pas été vaines et c’est pour Solidaires, syndicat de lutte et de transformation sociale une victoire.

Le conseil constitutionnel a rendu sa décision sur la « loi sécurité globale préservant les libertés ». Malgré des mois de fortes mobilisations, le gouvernement avait réussi à faire adopter par le Parlement son projet. Après 27 saisines, le Conseil Constitutionnel a censuré plusieurs des dispositions très problématiques pour nos libertés s’agissant notamment de la possibilité de filmer les forces de l’ordre en opération ou encore l’usage des drones et des hélicoptères.

Par ailleurs, il a également censuré la vidéosurveillance constante des personnes placées en garde à vue ou en centre de rétention administrative. Autre victoire importante, la censure de l’article 2 de la loi qui alourdissait fortement les peines pour les occupations illégales de logements alors que plus de 3 millions de logements sont inoccupés en France.

Ce sont des dispositions au cœur de la loi qui ont été censurées, actant la légitimité totale de ce que Solidaires, avec le Collectif #StopLoiSécuritéGlobale et les manifestant-es ont dénoncé, défendant nos libertés fondamentales. Si le Conseil n’a pas validé la possibilité pour la police municipale de disposer de certains pouvoirs de police judiciaire, il n’a pas pour autant censuré celle de disposer pour cette police ou les gardes champêtre (de même qu’à la SNCF et à la RATP) de pouvoirs de vidéosurveillance.

Enfin il reste des dispositions qui malheureusement n’avaient pas été déférées pour censure au Conseil Constitutionnel. Notamment le paragraphe 2 de l’article 2 qui prévoit de faire constater et réprimer l’occupation de locaux professionnels pouvant constituer une atteinte à l’exercice du droit de grève. Ce mode d’action est un moyen de pression dans un rapport de force social et il est d’ailleurs largement utilisé. Il s’agira d’engager tous les moyens à notre disposition pour obtenir la censure de cette disposition désormais en application


Pour autant l’Union syndicale Solidaires se félicite de cette décision qui n’aurait pas été possible sans la large mobilisation du mouvement social. Le combat pour nos droits et libertés individuelles et collectives continue plus que jamais et que cette victoire en appelle de nouvelles : manifestons, occupons, continuons à faire entendre la voix du mouvement social !

La réaction de la coordination nationale : Loi Sécurité globale : camouflet pour le gouvernement, demi-victoire pour les libertés

Notre intervention à la conférence de presse : Conférence presse coordinations locales contre la LSG

Manifestation contre la réforme Blanquer du lycée et Communiqué de presse intersyndical contre la répression policière sur les lycéen.nes à Bréquigny

Depuis trois semaines, des lycéen.ne.s se mobilisent et bloquent leurs établissements.

Ces lycéen.ne.s réclament l’annulation des épreuves de fin d’année du baccalauréat et la validation de leurs diplômes par le contrôle continu comme cela avait été le cas l’an dernier en raison du contexte sanitaire.

Les élèves ne font que réclamer une prise en compte du contexte dégradé de leur scolarité dans la perspective de l’obtention du baccalauréat mais notre institution fait le choix de criminaliser leurs actions par un recours systématique aux forces de l’ordre.

Ce vendredi 21 mai, la tension est encore montée d’un cran au lycée Bréquigny et a atteint un niveau inacceptable.

Alors que les élèves étaient rassemblé.es devant leur lycée, une élève a dû faire face à une interpellation brutale : pour avoir déplacé une poubelle, elle a été plaquée contre un arbre, frappée au visage, arrêtée, menottée et mise en garde à vue. Ces derniers jours, nous avons constaté que la police n’a pas hésité à faire usage des matraques et gaz lacrymogènes à l’encontre de ces jeunes.

Nous dénonçons la répression policière dont ces lycéen.nes font l’objet.

Alors que nous réclamions des recrutements massifs de personnels et des aménagements des programmes, le ministre est resté sourd à nos revendications et est donc l’unique responsable du renforcement des inégalités scolaires et du mécontentement lycéen.

Nos organisations syndicales continuent de revendiquer l’abrogation de la réforme Blanquer du lycée et de son baccalauréat inégalitaire.

Les lycéen.nes appellent à manifester mardi et jeudi à 11h30

parcours classique: Charles de Gaulle / Charles de Gaulle.

Rejoignez la mobilisation des AESH ! Toutes et tous en grève le 3 juin !

 

Le 8 avril dernier, nous avons été des milliers à nous mobiliser pour dire non aux PIAL et revendiquer un vrai statut et un vrai salaire. Une nouvelle journée de grève est appelée par l’intersyndicale le jeudi 3 juin. Ce doit être encore plus fort et toutes les raisons de la colère sont là :

CONTRE LES PIAL ET LA MUTUALISATION

Depuis la rentrée 2019, les Pôles Inclusifs d’Accompagnement Localisé sont déployés et leur généralisation est prévue pour la rentrée 2022. Derrière cette réorganisation de notre travail présentée par le ministère de l’Éducation nationale comme un atout, les PIAL sont un outil du développement de la mutualisation et de la rationalisation des moyens. Nos conditions de travail s’en trouvent dégradées car nous accompagnons de plus en plus d’élèves sur un territoire géographique étendu, tandis que les conditions d’accompagnement des élèves sont elles aussi fortement impactées car ils et elles bénéficient de moins en moins d’heures d’aide humaine.

Le ministère compense les difficultés de recrutement sur notre dos, nous réduisant ainsi à une variable d’ajustement des politiques de l’école inclusive.

POUR UN VRAI STATUT, POUR UN VRAI SALAIRE

Les CDD de trois ans n’ont rien changé aux difficultés que nous rencontrons : c’est une institutionnalisation de la précarité de notre statut. Les revalorisations salariales mises en place dans plusieurs académies ne sont pas une victoire : nos salaires augmentent de seulement quelques euros sur l’ensemble de notre carrière. Le passage à 41 semaines annuelles ne permet pas de compenser le temps de travail invisible et permet aux académies d’organiser des formations hors temps scolaire, formation par ailleurs largement insuffisante à notre pratique professionnelle. Les moyens sont insuffisants pour nous protéger face à l’épidémie de Covid19.

Assez de mépris ! Notre rôle et nos pratiques pédagogiques et éducatives, en tant que professionnels de l’inclusion et de l’adaptation scolaire doivent être reconnus !

Pour la reconnaissance de notre métier !

JEUDI 3 JUIN, TOUTES ET TOUS EN GRÈVE ET EN MANIFESTATION !

SUD éducation revendique :
– la titularisation dans un corps de fonctionnaire de tou-te-s les AESH et la création d’un métier d’éducatrice-éducateur scolaire spécialisé-e, sans condition de nationalité ou de diplôme ;
– des réelles augmentations de salaires, l’accès à la prime REP-REP+ et la reconnaissance d’un temps plein à 24h d’accompagnement plus les heures connexes ;
– la mise en place partout sur le territoire d’une véritable offre de formation, initiale avant le début de tout accompagnement et continue tout au long de la carrière. La réadaptation permanente qu’exige notre métier ne peut s’en dispenser.

Affectation des AESH pour la rentrée 2021 : il faut des fiches de vœux et des établissements/écoles de rattachement !

La fin de l’année scolaire approche et pour les personnels non-titulaires de l’Éducation nationale, c’est aussi un moment de stress : où vais-je être affecté-e l’an prochain ? Quand serai-je au courant de mon affectation ? 
Les AESH sont trop souvent démunie-s face aux décisions arbitraires de leur hiérarchie. Avec les PIAL, leurs conditions d’affectation se sont dégradées puisque les AESH sont affecté-es dans les différentes écoles et établissements scolaires d’une zone géographique.
Les difficultés quant aux affectations résultent de l’absence de statut pour les AESH : les personnels non-titulaires n’ont pas accès au mouvement, il n’y a pas de règles d’affectation transparentes et explicites définies par une circulaire nationale comme c’est le cas pour les fonctionnaires. Elles et ils ne sont pas rattachées administrativement à un établissement scolaire et ne peuvent donc prétendre à des frais de déplacement quand elles-ils sont affectées sur plusieurs écoles, collèges ou lycées en même temps.
Néanmoins, les services départementaux de l’Éducation nationale pourraient améliorer les conditions d’affectation des AESH. SUD éducation revendique : 
– la mise en œuvre de fiche de vœux pour que les AESH formulent leurs préférences d’affectation : 1er degré, 2d degré, lieu d’affectation, public accompagné en fonction d’expériences/compétences spécifiques.
– des règles d’affectation transparentes afin d’en finir avec l’opacité des affectations ! Il en existe dans certaines académies pour les non-titulaires enseignant-es (en fonction de leur ancienneté, de leur volonté d’être maintenu-e sur leur poste…)
– le rattachement administratif, à une école ou un établissement scolaire permettant aux AESH de prétendre à des frais de déplacement en cas d’affectation sur plusieurs écoles, collèges ou lycées en même temps.
Gagner sur ces revendications, c’est possible !
(Contactez le syndicat SUD éducation de votre département afin d’être tenu-e au courant des démarches pour gagner cette fiche de vœux !)
SUD éducation appelle tou-te-s les personnels AESH à se mobiliser massivement le 3 juin pour obtenir un vrai statut intégré dans la Fonction Publique pour gagner de nouveaux droits et en finir, par exemple, avec les affectations arbitraires ! 
En grève le 3 juin pour un vrai statut, un vrai salaire !

La commémoration de Napoléon à l’école, révélatrice d’une approche nationaliste et autoritaire

Le 5 mai, le ministre Blanquer tweetait : “2021: Année Napoléon. Occasion pour nos élèves d’approfondir leur connaissance d’un personnage fondamental de notre histoire, avec son génie, ses fulgurances, ses erreurs et ses fautes. Et ses créations institutionnelles (lycées…).”. Il s’inscrit ainsi dans la démarche du président, qui tweetait le même jour : “L’héritage de Napoléon à notre Nation est éternel. Nous l’assumons.”.

La date du 5 mai correspond au bicentenaire de la mort de Napoléon, survenue le 5 mai 1821 à Sainte-Hélène.

Un portail éduscol, comprenant un nombre important de fiches, est consacré dans ce contexte à Napoléon. Comme le tweet de Blanquer, il se prévaut d’une approche “équilibrée” et multiplie les précautions oratoires. Néanmoins, pour SUD éducation, il est clair qu’il s’agit d’une nouvelle offensive nationaliste et autoritaire, faisant de l’école le vecteur d’une idéologie conservatrice assumée.

1. La fonction idéologique de la commémoration de Napoléon

La fiche note la différence entre “commémoration” et “célébration”, expliquant que la première n’a pas de connotation positive ou négative.

  1. Cela n’a aucun sens : la mort de Napoléon ne fait pas dans ce cadre l’objet d’un traitement scientifique mais d’une mobilisation nationale, ce qui a une fonction idéologique de valorisation.
  2. Ainsi, on peut noter par exemple que la Commune de Paris, dont le mouvement social fête actuellement les 150 ans, ne fait l’objet d’aucune “commémoration” de la part du ministère. Quelles que soient les précautions oratoires (“erreurs”, “fautes”, “zones d’ombre”…), un choix est clairement effectué entre ce qui relève de la mémoire nationale officielle et ce qui doit être rejeté dans l’oubli.
  3. Rappelons que SUD éducation appelle à l’inverse à s’affranchir du récit national imposé et à s’approprier la mémoire ouvrière, porteuse d’émancipation, en participant aux célébrations de la Commune de Paris.

2. Les choix pédagogiques des fiches éduscol

Les fiches éduscol ont pour objectif de guider les enseignant-e-s dans la construction de leurs cours.

Ces fiches prétendent aborder de manière équilibrée les aspects positifs et négatifs du bilan de l’empereur. C’est d’une part problématique, et d’autre part assez faux.

  1. D’une part, avoir comme objectif de dresser un bilan équilibré est en soi une prise de position idéologique. Par exemple, mettre un crime contre l’Humanité qu’est le rétablissement de l’esclavage sur le même plan que le Code civil, présenté comme un acquis progressiste, n’est pas acceptable. Une telle décision suffit à elle seule à disqualifier l’ensemble de l’œuvre et interdit d’évoquer ses supposées “génies et fulgurances” comme le fait le ministre.
  2. D’autre part, les fiches consacrent une partie importante de leur effort à euphémiser le bilan négatif de Napoléon.
  • Ainsi, le rétablissement de l’esclavage n’est d’après la fiche qu’une conséquence de la lutte indépendantiste et anticolonialiste de Saint-Domingue. Sur le rôle de Napoléon, la fiche prend soin de préciser que “Si le rôle personnel de Napoléon Bonaparte dans le rétablissement de l’esclavage est indéniable, ses motivations personnelles semblent plus difficiles à cerner. Il semble qu’il ait surtout agi par pragmatisme.”
  • Concernant le rôle de Napoléon dans la fin de la séquence républicaine : la fiche précise que le “sujet est assez complexe”. Certes le Directoire n’est pas un modèle de démocratie, mais tourner autour du pot ainsi est étrange : on peut dire bien plus simplement que ne le fait la fiche que Napoléon est le fossoyeur de la République.
  • Concernant les guerres incessantes (guerres de conquêtes, de rapines, annexions) et leurs centaines milliers de morts, la fiche se montre peu critique, de même que sur l’ensemble de la politique intérieure.
  • aucune analyse du sexisme du code “Napoléon” qui assurait une dépendance totale de la femme vis à vis de son mari. Code civil tellement immuable que la France n’accorda le droit de vote aux femme qu’en 1948 et leur droit de travailler sans l’autorisation de leur mari qu’en 1965. Avec le code civil, la situation des femmes françaises devient une des pires d’Europe: l’homme doit protection à sa femme et cette dernière doit soumission à son époux (art 213), incapacité civile de la femme mariée (elle ne peut pas travailler, par exemple, sans autorisation de son mari, et son salaire est versé à son mari.)

Le Ministre doit satisfaire les revendications des AED

Depuis décembre 2020, les personnels de Vie scolaire se mobilisent contre la précarité, pour avoir de vraies perspectives d’avenir, de meilleures conditions de travail et un vrai salaire. Au-delà de la période de crise sanitaire durant laquelle les personnels de Vie scolaire sont en première ligne et depuis plus d’un an voient leurs conditions de travail se dégrader, les services de Vie scolaire sont largement sous dotés et les conditions d’exercice des personnels AED sont inacceptables : des contrats d’un an renouvelable dans une limite de 6 ans, temps partiels parfois imposés, salaires largement insuffisants, temps de formation insuffisant.

Pourtant le ministre refuse de répondre aux revendications légitimes des AED mobilisés : diminution du temps de travail, recrutement massif de postes supplémentaires, augmentation du temps de formation, augmentation de salaire, versement des primes REP et REP+ et de vraies perspectives d’avenir, ce qui passe dans un premier temps par l’arrêt des menaces de licenciements et des licenciements tout court…

Pour toutes ces raisons, les collectifs AED appellent à une nouvelle semaine d’action et de grève le 17 mai 2021 et à une manifestation nationale à Paris le 20 mai, un préavis de grève a été déposé.

Les organisations syndicales CGT Éduc’action, SNES-FSU, SNUEP-FSU, SNALC, FNEC FP-FO, SUD-Éducation soutiennent la semaine d’action et de grève du 17 mai 2021 des personnels AED.

Paris, le 12 mai 2021

Journée mondiale contre les LGBTIphobies : dans l’Éducation comme ailleurs, mobilisation !

La journée internationale contre les LGBTIphobies a lieu  le 17 mai. Cette année est marquée par les suicides de Doona, étudiante, et de Luna-Avril, lycéenne. Ces suicides rappellent le manque de formation et de moyens pour lutter contre LGBTphobies.

Les LGBTIphobies sont bien présentes dans les établissements scolaires. Si les élèves en sont les premières victimes d’après les rapports annuels de SOS Homophobie, cette question concerne aussi les personnels : soit parce qu’ils et elles peuvent être les auteur-e-s de ces actes LGBTIphobes, soit parce qu’ils et elles en sont les victimes. SUD éducation est aux côtés des personnels LGBTI de l’Éducation nationale, pour lutter contre toutes les formes de discrimination LGBTIphobe et hétérosexiste, et appelle à se mobiliser à l’occasion du 17 mai et des marches des fiertés, contre la haine, pour les droits LGBTI et l’épanouissement de tou-te-s !

Une des tâches fondamentales du service public d’éducation est de garantir l’égalité des usagères et usagers et des personnels quelles que soient leurs identités de genre et leurs orientations sexuelles. Le combat contre les discriminations et les inégalités liées à l’orientation sexuelle et à l’identité de genre est d’une actualité criante.

Le 17 mai, avant, après, toutes et tous ensemble contre les LGBTIphobies !

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Les manifestations de LGBTIphobies directes

Elles peuvent prendre de multiples formes : moqueries et blagues déplacées, ostracisation, harcèlement, insultes, outing, emploi délibéré du prénom et du genre d’état civil assigné à la naissance pour les personnes trans ayant commencé leur transition sociale. Régulièrement la hiérarchie minimise les actes LGBTIphobes voire les couvre en n’entreprenant aucune démarche à l’encontre de l’agresseur-e.

Face aux LGBTIphobies, réagissons !

  • intervenir dans la conversation, reprendre les plaisanteries déplacées : il est essentiel de ne pas laisser une ambiance sexiste/LGBTIphobe s’installer sur le lieu de travail.
  • prendre contact avec la section syndicale de votre établissement ou la permanence départementale.
  • inscrire les faits au Registre Santé Sécurité au Travail : il a valeur juridique, l’employeur a obligation de répondre aux faits qui y sont consignés.
  • rappeler le devoir de protection de la part du ministère à l’égard de ses salarié-e-s.
  • rappeler la loi, qui sanctionne les actes de discriminations en raison de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre.

Ce que dit la loi :

  • L’article 225-1 du Code Pénal fait entrer dans le champ des discriminations les critères d’orientation et d’identité sexuelles.
  • Les articles R 624-3 et suivants sanctionnent injures et diffamations non publiques liées à l’identité et l’orientation sexuelles.
  • L’article 132-77 du Code Pénal dispose que « dans les cas prévus par la loi, les peines encourues pour un crime ou un délit sont aggravées lorsque l’infraction est commise à raison de l’orientation ou identité sexuelle de la victime ».
  • L’article 1132-1 du Code du travail précise qu’« aucun salarié ne peut être sanctionné, licencié ou faire l’objet d’une mesure discriminatoire, directe ou indirecte, […] en raison de son origine, de son sexe, de ses mœurs, de son orientation ou identité sexuelle, de son âge… ».

C’est par la mobilisation de tou-te-s les LGBTI et de toutes les forces soucieuses d’émancipation et de progrès social, que l’égalité entre tout-e-s pourra être gagnée.

Plus que jamais, nous devons revendiquer et affirmer nos droits à toutes les identités de genre et à toutes les orientations sexuelles, proclamer haut et fort le droit pour les LGBTI d’exister et assumer avec fierté nos choix de vie, pour faire reculer les LGBTIphobies.

SUD éducation, syndicat de transformation sociale, a pour horizon l’émancipation et l’épanouissement de tout-e-s. Et dans ce but, SUD éducation revendique :

  • le respect du prénom et du pronom d’usage, changement d’état civil libre et gratuit en mairie sans intervention des pouvoirs judiciaires et médicaux.
  • l’élaboration de matériel pédagogique spécifique sur les questions des LGBTIphobie.
  • la nécessité pour l’administration de soutenir, aider et défendre tous les membres de la communauté éducative qui, du fait de leur identité de genre, subiraient diverses formes de brimades, de harcèlement ou de discriminations, d’où qu’elles viennent (élèves, administration, collègues, parents). L’administration doit accompagner ces membres dans leurs démarches, y compris dans le cadre d’un changement de genre et/ou d’identité, en veillant à leur assurer un environnement sécurisé pour qu’ils/elles puissent effectuer leur parcours sans être mis-e-s en danger dans leur milieu éducatif et professionnel.
  • la ré-intégration du concept de genre dans les textes officiels et sa prise en compte dans des programmes élaborés par la communauté éducative.
  • la mise en place de dispositifs dédiés (comme l’étaient les ABCD de l’égalité) permettant aux élèves de réfléchir spécifiquement aux discriminations et stéréotypes de genre, et de les déconstruire.
  • une politique de prévention (campagne d’information sur les ambiances de travail sexistes, affichage de la loi sur le harcèlement sexuel) et de suivi (accompagnement des victimes dans leurs démarches, notamment judiciaires), via les CHSCT s’agissant des cas de harcèlement, et la mise en place systématique de la protection fonctionnelle, qui est de droit.
  • la mise en place dans la formation initiale de modules obligatoires sur les problématiques de genre, pour les futur-e-s enseignant-e-s (selon un volume horaire identique dans tous les INSPE ), et pour toutes les autres catégories de personnel (CPE, agent-e-s).
  • un renforcement de l’offre de formation continue sur ces questions.
  • la fin des mutilations, stérilisations, traitements hormonaux non consentis sur des personnes intersexes quel que soit leur âge.
  • le droit à l’autodétermination des personnes intersexes.
  • la formation des personnels éducatifs sur les questions intersexes.
  • une prise en compte non pathologisante des variations intersexes dans les supports pédagogiques.

Sauver le climat – gagner des droits – créer des emplois – Les propositions du Collectif “Plus jamais ça”

L’Union syndicale Solidaires dont fait partie SUD éducation est pleinement investie dans les travaux du collectif “Plus jamais ça” qui regroupe organisations syndicales et ONG luttant pour la défense de l’environnement. SUD éducation relaie les propositions du collectif. Voici l’introduction de la brochure, et le document entier est à télécharger également.

« Pour sauver la planète, il faudrait faire des sacrifices » ; mais aussi « les propositions de la Convention citoyenne pour le climat sont inapplicables, elles détruiraient trop d’emplois » : pour justifier alternativement les politiques d’austérité et l’inaction climatique, le discours dominant ne cesse d’opposer les causes sociale et  environnementale.
Pour nos organisations, au contraire, la pandémie confirme le double diagnostic qui fonde notre coalition : on ne pourra préserver l’environnement sans justice sociale, il n’y aura pas d’emplois sur une planète morte. La crise sanitaire mondiale manifeste brutalement les limites d’un système capitaliste et productiviste qui détruit à la fois les équilibres sociaux et environnementaux en prétendant justement refuser toute limite. Les mesures de lutte contre la pandémie et les confinements ont entraîné une réduction temporaire des émissions de gaz à effet de serre et autres polluants, mais au prix d’une flambée de la précarité et des inégalités. La récession, la crise économique ne sont en aucun cas une solution à la crise écologique.
Dans l’urgence, des entreprises ont réorienté leur production, démontrant une capacité d’adaptation. Les gouvernements et les banques centrales ont déployé  d’énormes moyens financiers. Mais en l’absence d’une pression sociale suffisante, les plans de relance ne cherchent qu’à reconduire et accélérer les trajectoires  antérieures. Les moyens consacrés à la relocalisation et à la reconversion du système productif vont du dérisoire à l’inexistant.

Au lieu de mettre la science et la technologie au service des besoins humains vitaux, le système les instrumentalise pour entretenir une fuite en avant irresponsable :  l’intelligence artificielle, les biotechnologies, la géoingénierie seraient notre seul salut. De nombreux scientifiques nous alertent sur les nouvelles crises sanitaires,  sociales, écologiques et démocratiques encore plus graves qui se préparent si nous continuons à ravager la planète : pour les éviter, nous devons vite réorienter et  relocaliser nos systèmes productifs, redistribuer les richesses, approfondir la démocratie politique et économique.

Depuis un an, mise en place des gestes barrières, confinement et couvre-feux ont conduit à la limitation de l’action collective, à des tentatives de nous empêcher de  nous réunir, de manifester, d’agir ensemble pour la justice sociale et environnementale. Comme le dit le philosophe Jacques Rancière, la « politique » a dû laisser la  place à la « police », l’inventivité sociale à la gestion sanitaire et sécuritaire. Mais l’épidémie a renforcé notre volonté de travailler ensemble. Dans ces circonstances  adverses, nous avons travaillé et élaboré ensemble ce document destiné à nourrir les débats et les mobilisations sociales à venir. Pour chacun des thèmes évoqués,  nous sommes partis de quelques idées reçues qui trottent dans beaucoup de têtes et bloquent la pensée et l’action commune entre les luttes pour les « fins de mois »  et contre la « fin du monde ». Puis nous avons cherché à définir des principes et des propositions communes, sans chercher à masquer les débats et controverses qui  demeurent. Nous avons souvent été surpris, au cours de ce travail, par l’étendue de nos points d’accord. Mais nous n’avons pas réponse à tout : nous avons laissé  certains débats ouverts, pour les approfondir par la confrontation et l’expérimentation sur le terrain, par la délibération démocratique. Notre pari : que les citoyen·nes  de notre pays s’emparent de ces propositions et de ces controverses pour leur donner vie et les imposer dans le débat public.

Des semaines interdisciplinaires en collège

Les semaines interdisciplinaires sont des semaines de projet qui ont lieu à l’échelle de tout un établissement. D’un point de vue administratif, elles peuvent jouer le rôle d’EPI, mais elles peuvent aussi en être déconnectées.

Elles peuvent s’insérer au cours d’une période, mais il est plus facile de les organiser avant des vacances, le temps de restitution qui les conclue jouant alors le rôle de « fête » du collège de fin de période.

Les établissements qui en organisent en font en général plusieurs au cours d’une année scolaire.

Annonces sur les examens : le ministre est toujours loin du compte

Après avoir reçu les syndicats ce mercredi 5 mai, Jean-Michel Blanquer a, comme à son habitude, réservé ses annonces aux médias. Le ministre annonce maintenir toutes les épreuves du baccalauréat.

Quelques aménagements à la marge sont annoncés, notamment le remplacement de la note de l’épreuve de philosophie par la moyenne du contrôle continu si la première lui est inférieure. L’épreuve anticipée de français n’est modifiée également qu’à la marge : une augmentation du nombre de sujets. Cette modification peut même s’avérer contre-productive et faire perdre un temps précieux en analyse des sujets.
Le ministre a annoncé contre tout bon sens le maintien de l’épreuve du grand oral : SUD éducation n’a eu de cesse de dénoncer le caractère socialement discriminant de cette épreuve et demander sa suppression. En cette année où les élèves auront encore moins eu le temps de la préparer, le petit aménagement proposé (annoncer les sujets n’ayant pas été traités en cours) ne saurait être suffisant. En lycée professionnel, le ministère persiste à maintenir l’épreuve de chef d’œuvre de CAP. Les lycéen-ne-s réclament l’annulation de cette épreuve et les pétitions à ce sujet comptent de nombreux signataires. On voit ici encore l’entêtement du ministre, prêt à tout pour sauver les apparences et faire croire que le baccalauréat conserve sa valeur de diplôme national. SUD éducation continue à réclamer la suppression de cette épreuve pour cette année et pour celles à venir.
SUD éducation revendique pourtant depuis 12 mois l’aménagement et l’adaptation des programmes à la crise sanitaire. Le ministre Blanquer est resté sourd à cette revendication de bon sens. Il porte la responsabilité de la désorganisation actuelle et de l’angoisse des lycéen-ne-s à l’approche des épreuves. SUD refuse de se laisser enfermer dans un dilemme entre le maintien à tout prix des épreuves terminales (discriminantes au vu de l’année écoulée) et l’effet d’aubaine que représente la crise sanitaire pour les partisans du démantèlement du baccalauréat national.
Les lycéen-ne-s ont de nombreuses raisons d’être en colère et de se mobiliser pour dénoncer l’injustice qui préside aux décisions du ministère. Ils et elles s’étaient déjà mobilisé-e-s en novembre contre la mauvaise gestion de la crise sanitaire par le ministre. SUD éducation les soutient une nouvelle fois dans leurs actions et dénonce la répression policière et administrative dont ils font l’objet.
Face à l’entêtement du ministre, la question de l’annulation ne doit pas être tabou. Il est déjà arrivé que le baccalauréat soit accordé à tout-e-s les candidat-e-s. SUD éducation appelle les personnels à se réunir en assemblées générales et à définir leurs revendications et modalités de soutien aux lycéen-ne-s.
SUD éducation continue de revendiquer l’abrogation des réformes Blanquer du lycée et du baccalauréat.

Réforme des IUT : une attaque contre le service public, des conditions de travail dégradées, des étudiant-e‑s abandonné-e‑s.

À la rentrée 2021 une réforme de fond va affecter les IUT. L’objectif de cette réforme est d’allonger la scolarité jusqu’à Bac+3 pour délivrer un nouveau diplôme appelé B.U.T. pour Bachelor Universitaire de Technologie. Initialement ces établissements avaient pour vocation la formation de technicien-ne-s supérieur-e-s de niveau Bac+2.

À première vue le projet semble alléchant : un allongement des études pour un meilleur niveau de qualification. Mais derrière la façade de nombreux points de la réforme de cette filière sont très inquiétants.

Le nom choisi, un cadeau aux écoles privées

Déjà Le choix de baptiser le diplôme final « Bachelor » interroge. Ce nom est abondamment utilisé par certaines écoles « hors contrat » pour délivrer, moyennant finance, des diplômes de pacotille appelés « Bachelor ». Par le choix d’appeler le diplôme d’IUT « Bachelor » au détriment de « licence » on apporte ainsi une opportunité aux écoles privées qui voudront concurrencer le service public.

Une absence cruelle de moyens

Allonger les études d’une année supplémentaire implique, pour les personnels titulaires, un accroissement de la charge de travail. Ce n’est plus deux, mais trois promotions d’étudiant-e-s qu’ils et elles auront à encadrer et gérer simultanément.

Ce passage à 3 ans ne s’accompagne d’aucune création de postes. Et ceci alors que ces établissements fonctionnent déjà avec un sous encadrement chronique. La situation est actuellement tellement dégradée que les heures postes ne couvrent même plus la moitié des heures nécessaires pour assurer l’enseignement défini dans les référentiels nationaux des IUT. Pour fonctionner ces établissements recourent massivement aux heures supplémentaires et à une armée de non titulaires (vacataires, doctorant-e-s, contrats divers).

Une complexité administrative digne du père UBU

Ce nouveau diplôme de B.U.T. a pour ambition de mettre en application une approche par compétences. L’approche par compétence (A.P.C.) est au départ un fantasme bureaucratique pensé par des gens déconnectés de toute pratique pédagogique. Sa mise en œuvre a pour conséquence une explosion de la complexité des règles qui cadreront ce futur diplôme.

Ainsi par exemple, les années universitaires, déjà sous-découpées en semestre, comporteront plusieurs « blocs de compétence » (de l’ordre de 5 ou 6) par semestre.Mais un bloc de compétence n’est ni une matière, ni un regroupement thématiques de matières ! C’est un mixage de morceaux de matières enseignées. Par exemple, les « compétences » mathématiques pourront se répartir sur plusieurs blocs de compétence.

Les étudiant-e-s livré-e-s à eux-mêmes et elles-mêmes pour développer leur autonomie

Une partie des enseignements se fera sans enseignant-e-s !

Jusqu’à présent cette situation existait dans le cadre des projets qui étaient « tuteurés » et non « encadrés ». Les enseignant-e-s ne sont pas payé-e-s (ou très peu) pour le temps qu’ils et elles passent à enseigner à leurs étudiant-e-s. Cette situation avait pour conséquence que beaucoup d’étudiant-e-s se retrouvaient livré-e-s à eux-mêmes et elles-mêmes.

Avec le B.U.T., cette situation se généralise puisque toutes les matières comporteront une part importante d’enseignements non encadrés mais évalués.

Le message à destination des étudiant-e-s est clair : pour apprendre, débrouillez-vous tout-e-s seul-e-s !

L’avenir ?

Comme on l’a vu, cette réforme se fait sans bourse délier, sans vrai investissement, avec des techniques d’illusionnistes : autonomie des étudiant-e-s pour ne pas payer les enseignant-e-s, complexité administrative pour donner l’illusion de faire mieux.

Les enseignant-e-s devront faire face à un surcroît de travail :

  • plus d’étudiant-e-s à encadrer
  • plus de complexité administrative
  • une autonomie des étudiant-e-s qu’il faut quand même « accompagner »
  • Pour la rentrée de septembre 2021, année de mise en place de la réforme, les enseignant-e-s devront soit travailler beaucoup plus pour satisfaire aux exigences de cette réforme, au risque d’arriver à l’épuisement, soit lâcher du lest, accepter une baisse des exigences et par conséquent un déclin du service public.

SUD éducation demande des réformes qui apportent des moyens et en particulier des moyens humains pérennes (des postes statutaires) pour mieux encadrer et aider les étudiant-e-s.

SUD éducation s’oppose fermement à toute réforme visant à dégrader le service public pour faire de l’enseignement supérieur un marché lucratif.

Pour les écoles : 5 mesures urgentes !

Les réformes de Blanquer, aggravées par la gestion calamiteuse de la crise sanitaire dans l’éducation, ont détérioré les conditions de travail des personnels et ont fragilisé les élèves. Pour répondre aux besoins urgents liés à la crise, nous proposons 5 mesures :

Circulaire Blanquer contre l’écriture inclusive : SUD appelle les personnels à ne pas la respecter

Ce jeudi 6 mai, le ministre Blanquer a fait paraître une circulaire destinée exclusivement à proscrire l’usage de l’écriture inclusive dans le cadre de l’enseignement.

Le ministère de l’Éducation nationale est incapable de garantir des conditions d’enseignement correctes durant cette crise épidémique. Les inégalités scolaires s’accroissent en raison du manque criant de personnels. Parcoursup est toujours plus une machine de tri social.
Pourtant, le ministre n’a rien de plus pressé que d’interdire l’usage de l’écriture inclusive aux personnels qui s’efforcent dans leurs choix pédagogiques de rendre visibles les femmes, suivant en cela une pratique défendue depuis de nombreuses années par les féministes et des institutions comme le Haut Conseil à l’Égalité entre les hommes et les femmes. Le ministre pousse le cynisme jusqu’à prendre pour prétexte les élèves atteint-e-s de handicap, alors même que les AESH, profession féminisée à 80 %, subissent des temps partiels imposés, le refus du ministère de verser les mêmes indemnités qu’aux autres personnels, et ne peuvent obtenir de titularisation.

L’obsession de Jean-Michel Blanquer pour l’affichage de son idéologie réactionnaire va de pair avec son bilan désastreux en ce qui concerne la gestion de la crise sanitaire.

SUD éducation exige du ministre qu’il cesse d’essayer d’imposer son passéisme à la communauté éducative. SUD appelle les personnels à ne tenir aucun compte de ces instructions d’un autre temps, et à exercer comme ils le souhaitent en fonction des situations professionnelles le plein usage de leur liberté pédagogique.

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