Quelques gestes de prévention ou même de premiers secours… face à la hiérarchie

Lors de la survenue d’un différend avec un supérieur hiérarchique, même si le conflit n’est pas encore avéré ou advenu, un certain nombre de précautions sont à prendre :

Eviter de trop parler, ce qui peut paraître comme une explication, une mise en perspective risque fort de se retourner et devenir des éléments de l’argumentation adverse.

Ne pas considérer le supérieur comme un interlocuteur comme un autre*. un « égal » pour se confier, trop dire de soi, cela pourra être utilisé comme argument à charge. Nos paroles peuvent servir à alimenter ce qui nous sera reproché.

Eviter d’écrire sous le coup de la colère, là aussi le risque de retour peut être violent, avant de faire parvenir un écrit, voir avec un ou des camarade(s), collègue(s) , un syndicat afin d’ avoir un avis ou une perception

« extérieurs »

Ne pas se rendre seulE à la convocation d’un supérieur hiérarchique, un témoin (qui peut être un collègue, un représentant syndical) peut éviter les dérapages et les propos tenus par le supérieur hiérarchique pourront être attestés. Le supérieur devrait ne pas s’en trouver offusqué, s’il n’a que de louables intentions.

• Si le besoin de parler, de se confier est un réflexe pour certainEs confrontéEs à une situation de conflit le ou la concernant, des collègues, des camarades, des représentantEs syndicaux sont des interlocuteurs ou des interlocutrices qu’il vaut mieux préférer.

Consulter son dossier administratif. cela est un acte administratif qui demande un délai et une procédure (courrier et réponse de l’administration pour la date de la consultation) ; c’est un droit pas une faveur. La consultation de ce dossier qui contient les pièces habituelles sur le déroulement de carrière – rapports d’ inspections, évaluations etc. – peut s’avérer utile pour « découvrir » des courriers que les chefs d’établissements ou les inspecteurs ont transmis sans que l’ on en ait eu forcément connaissance.

Ce qui motive ces conseils sur ce que nous considérons comme des réflexes élémentaires relève d ‘« évidences » et de constats.

Un supérieur hiérarchique a un rôle, une fonction et même en dehors de la volonté de nuire (qui n’est pas toujours présente, certes), il aura à prendre position et devra se soumettre à ceux qu’il sert, à savoir les instances qui lui sont supérieures.

Autre évidence, seulE on n’est pas le ou la plus lucide -qui que l’on soit- lorsqu’on est en proie à des tracasseries de la hiérarchie pour « trier » dans les arguments ; ceux qui pourront être retournés et nous desservir, d’où la nécessité d’ un regard extérieur dans lequel on a confiance.

Les « cas » de camarades sanctionnés doivent nous rappeler que lorsque la logique hiérarchique est à l’œuvre, il est difficile de s’y opposer, chaque défaite d’unE camarade, est un point d’appui supplémentaire pour l’ administration : à cet égard le grief d’« insuffisance professionnelle » qui est une façon de licencier unE fonctionnaire, de réduire les effectifs, donc de fragiliser collectivement, est une arme redoutable dont use l’administration .

Enfin contrairement à ce que l’on pense trop souvent le fait de s’estimer être dans son bon droit ne protège pas, c’est omettre que face à la hiérarchie nous sommes dans un rapport de force et qu’une approche collective, des actions collectives pour soutenir unE camarade, ‘contenir la hiérarchie s’avèrent plus protectrices plus efficaces pour tous et toutes donc pour chacun et chacune. Bref la solidarité au sein même du lieu de travail peut entraver des tracasseries, une persécution, une procédure de déstabilisation, de sanction.

* Nous avons tendance à penser que même en dehors de toute situation de conflit ou de désaccord, s’en tenir à un minimum de relation avec les chefs d’établissements, les inspecteurs, leurs représentantEs, les autres chefFEs de service ou faisant fonction est une mesure de protection pour se prémunir de certains déboires. Il arrive que des conversations anodines, qui semblent ne pas porter à conséquences puissent se révéler des entraves lors de conflits, des sapes par des propos qui sont recyclés par l’autorité à notre détriment. Bref tenter une tenue à distance préventive, vigilante.

PDF - 70.2 ko
face à la hiérarchie
Catégories Non classé

Nouveau décret sur la gestion des contractuel-le-s enseignant-e-s : toujours loin de l’égalité des droits

Le Ministère a publié le 29 août dernier un décret sur le nouveau cadre de gestion des contractuel-le-s enseignant-e-s. Ce décret fait suite à des groupes de travail organisés par le Ministère à l’hiver 2014, dans le cadre de la préparation de la réforme des statuts des enseignant-e-s du second degré. Il aura donc fallu plus de deux ans pour publier les résultats de ces groupes de travail, alors que la publication des décrets sur la réforme des statuts pour les titulaires a pris quelques mois. Cet élément de calendrier montre bien le mépris de l’Éducation nationale envers ses personnels précaires.

Fin de quelques situations scandaleuses

Le décret met fin à quelques situations scandaleuses. Tout d’abord, la vacation est définitivement abrogée en ce qui concerne les enseignant-e-s non titulaires. Ensuite, il est maintenant établi qu’un contrat qui commence au début de l’année scolaire doit obligatoirement durer jusqu’à la fin août. Enfin, le décret règle un flou juridique pénible qui concernait le bénéfice, ou l’absence de bénéfice, pour les contractuel-le-s, de certains droits des titulaires. Jusqu’à présent, les situations divergeaient d’une académie à l’autre. Le décret énonce de manière claire que dorénavant les non-titulaires bénéficient des mêmes primes et indemnités, la pondération en REP+ et en cycle terminal de lycée, ainsi que l’heure de décharge en cas de service sur deux établissements de communes différentes ou trois établissements. Mais l’heure de décharge ne vaut que pour les personnels en poste à temps plein et sur une mission couvrant toute l’année scolaire, ce qui exclut de fait nombre de personnels de cette mesure. Cela n’est pas acceptable !

De nouvelles modalités de rémunération et d’évolution

En ce qui concerne les rémunérations, le Ministère a fait de l’esbroufe en présentant les nouvelles grilles comme une avancée. Dorénavant, il n’y aura plus que deux grilles : une pour les personnels recrutés à Bac +3, qui devient la catégorie 1, et une pour les personnels recrutés à Bac +2. En ce qui concerne les grilles indiciaires, des minima et des maxima sont fixés : de l’indice majoré 367 à 620 pour la catégorie 1 et de 321 à 620 pour la catégorie 2. Les rectorats fixeront l’échelon auquel seront recruté-e-s les contractuel-le-s. Puis, la rémunération doit faire l’objet d’une réévaluation tous les trois ans, selon des modalités définies par les rectorats et qui doivent être présentées aux organisations syndicales en Comité technique académique. L’évaluation des enseignant‑e‑s contractuel-le-s est dorénavant confiée réglementairement aux corps d’inspections pour la partie pédagogique ainsi qu’à la/au chef-fe d’établissement ou à la/au directeur-trice du CIO le cas échéant pour l’appréciation de la « manière de servir ».

Arnaque sur les salaires

Le volet concernant les rémunérations est très insuffisant. D’une part, les nouveaux indices minima correspondent en réalité à ceux qui existent déjà dans de nombreuses académies, dans lesquelles il n’y aura donc pas d’amélioration salariale. D’autre part, en supprimant les anciennes catégories 2 et 3, il permet aux rectorats de recruter des enseignant-e-s titulaires d’un Master 2 à un indice inférieur à celui auquel ils sont actuellement contraints. Enfin le décret fixe des minima et des maxima, alors que les organisations syndicales, dont SUD éducation, demandaient une grille complète, avec un rythme d’avancement transparent. En effet, avec ce décret, rien n’empêche un rectorat de laisser des contractuel-le-s au premier échelon, sans aucune perspective d’avancement. Cette « nouvelle » modalité de gestion de la carrière des enseignant-e-s contractuel-le-s n’est en réalité que de la poudre aux yeux, et le cadre de ce décret impose de se battre académie par académie pour que les rectorats mettent en place des grilles complètes alignées sur les plus favorables, avec une modalité d’avancement uniforme pour les personnels.

Pour l’égalité des droits, en finir avec la précarité

Nous sommes encore loin de l’égalité des droits. En effet, les quelques droits concédés par ce décret entérinent en réalité ce qui se passait dans les académies dans lesquelles le rapport de force avait permis une avancée des droits des contractuel-le-s. Le décret est très insuffisant sur son chapitre principal, à savoir la rémunération. Et il reste muet sur un certain nombre de sujets cruciaux : l’affectation, le poids du/de la chef-fe-s d’établissement sur le réemploi, les délais de communication des contrats, des attestations de l’employeur. En réalité, pour une égalité des droits entre les personnels, il faut que toutes les missions de service public, et donc les missions d’enseignement, soient exercées par des titulaires. Et pour cela, un plan de titularisation ne suffira pas : il faut titulariser tous les personnels, sans condition de concours ni de nationalité, et arrêter le recrutement de précaires.

PDF - 66.7 ko
Decret contractuels enseignants
Catégories Non classé

Loi travail : 15 septembre toutes et tous en grève

Déjà six mois de lutte

Six mois se sont écoulés depuis la première journée de mobilisation du 9 mars dernier. Un mouvement social d’ampleur s’est construit contre la loi travail et ce malgré l’entêtement du gouvernement et la répression policière : pas moins de vingt journées de grève inter-professionnelle avec des centaines de milliers de personnes dans les rues, des centaines d’actions de blocage économique, des occupations de place avec « Nuit debout » dans la plupart des villes du pays, des assemblées générales interprofessionnelles, etc.

L’ensemble des secteurs, public et privé, a participé à la lutte contre cette loi signant un recul social sans précédent : lycéen-ne-s et étudiant-e-s, salarié-e-s, chômeurs/euses, précaires, intermittent- e-s, travailleurs/euses des raffineries, cheminot-e-s, dockeurs/euses, éboueurs/euses, etc.

49.3 x3

Le gouvernement a joué le passage en force en utilisant l’article 49.3 à trois reprises pour faire accélérer l’adoption de cette loi réclamée par le MEDEF et applaudie par les syndicats « réformistes » CFDT, UNSA et CGC.

Malgré sa promulgation le 9 août, la campagne de désinformation qui a marqué la fin de l’année scolaire et les miettes lancées pour démobiliser certains secteurs, la détermination des opposant-e-s à cette loi n’a pas faibli.

Que dit la loi travail dans les grandes lignes ?

Le temps de travail : si les 35 heures demeurent la référence légale, l’aménagement dérogatoire est devenu la règle. La loi peut être supplantée par des « petites lois » au niveau des entreprises ou d’une branche. C’est ce qui s’appelle l’inversion de la hiérarchie des normes.

Le Code du travail : d’ici à deux ans il va être réécrit par une commission. Avec cette inversion de la hiérarchie des normes, les accords de branches ou d’entreprises vont pouvoir prendre le pas sur le droit du travail actuel. La loi travail prévoit notamment que des accords dit de « préservation ou développement de l’emploi » puissent être signés au niveau des entreprises, allongeant la durée du travail, réduisant le salaire ou remettant en cause les primes. Un refus équivaudra à un licenciement.

Les licenciements : ils sont rendus plus faciles avec le leitmotiv de la compétitivité. Les critères permettant le licenciement économique seront différents selon la taille des entreprises et s’apprécieront en fonction, par exemple, de « baisses significatives des commandes ou du chiffre d’affaire ».

La médecine du travail : la visite obligatoire à l’embauche et la visite biennale sont supprimées, remplacées par une visite d’information et de prévention.

La mise en place du Compte personnel d’activité : mis en place à partir de janvier 2017 pour toutes les personnes à l’entrée de la vie professionnelle (y compris pour les salarié-e-s du public) il comprend le compte personnel de formation, le compte pénibilité et le compte d’engagement citoyen. Ce nouveau livret ouvrier, auquel les employeurs/euses auront accès est une individualisation des droits à la formation et des rémunérations, indépendamment de toutes les conventions collectives, rendant le ou la salarié-e responsable de son « employabilité » et donc de ses périodes de chômage pour le ou la rendre plus flexible en s’adaptant aux besoins du patronat.

Et dans l’éducation nationale ?

Cette réforme du code du travail ne va pas toucher tout de suite les fonctionnaires et les contractuel-le-s de droit public, mais il y a bien des personnels de l’éducation nationale qui sont sous contrat de droit privé de type Contrat unique d’insertion : AVS, AED, agent-e-s de la région et du département.

Avec la multiplication de ces contrats précaires on assiste clairement à une généralisation des contrats de droit privé dans les établissements.

Les personnels vont être directement touché-e-s par cette réforme.

D’autre part, un regard sur les précédentes « réformes » suffit à comprendre la logique qui consiste à s’en prendre d’abord au privé pour ensuite attaquer le public, prétextant qu’il est privilégié. Prenons l’exemple des retraites : en 1993 rallongement de la durée de cotisation imposé aux salarié-e-s du privé, en 1995 échec de la tentative de l’étendre au public sous la pression de longues grèves, mais en 2003 Fillon l’impose.

Les récentes déclarations unanimes des politiques sur le temps de travail des fonctionnaires annoncent d’ailleurs la couleur sur une augmentation du temps de travail dans la fonction publique dans un avenir proche.

Face à la répression, pas d’intimidation !

Interdictions ciblées de manifester, entraves à l’organisation des manifestations, contrôles policiers visant à interdire les accès aux lieux de manifestation : comme il l’a montré au cours de ces 6 derniers mois de lutte, le gouvernement est prêt à tout pour faire taire la contestation.

Autoritarisme, provocations, intimidations, répression et désinformation ont été ses seules réponses pour discréditer en vain les travailleurs/euses mobilisé-e-s.

Notre mobilisation est légitime. Notre détermination reste intacte. Ce gouvernement antisocial ne nous empêchera pas de poursuivre la lutte.

Nous appelons l’ensemble des organisations syndicales et collectifs de lutte à organiser la solidarité avec les manifestant-e-s réprimé-e-s.

BnF, La Poste… des victoires qui en appellent d’autres !

Dans de nombreux secteurs, des salarié-e-s se mobilisent et gagnent sur leurs revendications contre la précarité, l’arrêt des suppressions de postes, les réorganisations et l’augmentation du temps de travail.

Ces victoires en appellent d’autres.

C’est donc maintenant que nous devons nous mobiliser pour protéger les droits des salarié-e-s partout. Après des décennies de régressions sociales nous devons non seulement stopper les attaques contre nos droits mais aussi nous battre pour le progrès social, pour une autre société.

Plus que jamais nous devons poursuivre et amplifier la lutte contre la loi travail et son monde.

Le 15 septembre, les organisations syndicales CGT, FO, FSU et Solidaires et des AG de lutte appellent à une nouvelle journée de grève public-privé.
C’est toutes et tous ensemble qu’il faut lutter contre l’exploitation et contre la précarisation de la société.
Dans tous les établissements, dans toutes les écoles, dans tous les services, soyons massivement en grève et dans les manifestations le 15 septembre pour l’abrogation de la loi travail !

Calendrier AG 2016-2017

Les AG mensuelles de SUD éducation 35 auront lieu :

  • mercredi 5 octobre 2016 à 17h
  • vendredi 25 novembre 2016 de 9h à 12h et de 14h à 16h (sur ASA)
  • mercredi 14 décembre 2016 à 17h
  • vendredi 13 janvier de 9h à 12h et de 14h à 16h Congrès départemental (sur ASA)
  • mercredi 1er février à 17h
  • mercredi 8 mars à 17h
  • mercredi 5 avril à 17h
  • mercredi 17 mai à 17h
  • mercredi 21 juin à 17h
  • mercredi 5 juillet à 17h.

Toutes les AG ont lieu au local de Solidaires, 5 rue de Lorraine à Rennes.

Loi travail : le 15 septembre on redémarre, grève et manisfestation

L’intersyndicale CGT, FO, FSU, Solidaires, Fidl, Unef, UNL s’est quittée en juillet sur la décision d’appeler à une nouvelle journée le 15 septembre. Des actions ont eu lieu dans plusieurs villes pendant l’été.

Pour Solidaires le 15 doit donner, dans la rue, le signe de la relance de la mobilisation commune contre la loi travail et contre toutes les menaces qui continuent de peser sur ceux et celles qui travaillent ou sont sans emploi.

Gattaz a déclaré ce jour en parlant de l’action du gouvernement  » Le pacte de responsabilité, le début de l’inversion de la hiérarchie des normes avec le primat donné à la négociation d’entreprise, la volonté de simplification… tout cela est allé dans le bon sens. » et n’entend pas en rester là. Que ce soit sur la pénibilité, la fiscalité des entreprises ou l’assurance chômage, le patronat ne lâche rien !

L’Union syndicale Solidaires appelle donc à mobiliser largement en grève et dans la rue. Elle sera présente dans les réunions intersyndicales locales et nationale et y fera des propositions pour continuer la mobilisation contre la loi travail et son monde, en articulant les batailles juridiques et la mobilisation unitaire ainsi que les

revendications sectorielles qui sont nombreuses en cette rentrée (SFR, social et médico-social, éducation…).

Elle souhaite aussi, comme l’a déjà discuté l’intersyndicale nationale, placer la lutte contre la loi travail au côté de celle de nos camarades belges qui seront en grève le 7 octobre contre leur loi Peeters.

L’Union syndicale Solidaires mobilisera contre la répression anti-syndicale et anti-sociale qui s’est déchaînée ces derniers mois en étant présente en particulier lors du procès en appel de Laura Pfeiffer, inspectrice du travail, à Chambéry le 14 septembre et lors du procès des réprimés-licenciés d’Air France à Bobigny les 27 et 28 septembre.

PDF - 1.6 Mo
loi travail 4pages Solidaires

rassemblement de Soutien à Solidaires 35 contre frais d’occupation de la Cité

La mairie de Rennes réclame 46 345 euros pour les frais d’occupation de la salle de la cité – maison du peuple ! Rassemblement !

Rassemblement le jeudi 8 septembre 2016 à 12h00 place de la mairie / Rennes.

Manifestement, la députée maire de Rennes ne souhaite pas que les manifestations contre la loi El khomri s’arrêtent puisqu’elle a adressée à l’union syndicale Solidaires 35 une facture de 46 345 euros qui correspondrait aux frais d’occupation de la salle de la cité – maison du peuple. Ce qui va provoquer… des manifestations et peut être des occupations !

L’occupation de la salle de la cité s’est faite dans le cadre du mouvement social pour obtenir le retrait de la loi El Khomri.

Il était d’ailleurs tout à fait logique que les opposants à la loi-travail aient un lieu de débat, d’échange et de lutte puisque la mobilisation a été quasi permanente depuis le 7 mars 2016.

Sommes-nous responsables de ce mouvement social, de son ampleur et de son âpreté ?

Il est évident que ce n’est pas l’union syndicale Solidaires 35 qui a mis le feu aux poudres mais par contre, c’est bien le gouvernement Hollande qui a voulu passer en force contre l’avis très majoritaire de la population.

Le gouvernement Hollande n’a même pas été capable de trouver une majorité à l’assemblée nationale pour faire voter cette loi, preuve que cette loi déréglemente dangereusement la législation du travail censée protéger les salariés.

Le gouvernement Hollande porte donc l’entière responsabilité de ce mouvement social et de ses conséquences sur les quelques perturbations occasionnées par les grèves, manifestations et par les occupations.

S’il y a quelqu’un à qui présenter la facture, c’est donc au gouvernement ami de Mme Appéré, au premier ministre et au ministre de l’intérieur qui pilotait presque directement la répression sur Rennes.

Décidément, nous n’avons pas les mêmes valeurs :

Nous observons que la préoccupation de Mme Appéré porte sur le matériel et le financier. La députée-maire et le préfet arrosent les commerçants d’une indemnisation de plus de 300 000 euros et deux « chargés de mission pour redynamiser les commerces » (qui coûteront 10 fois plus que la remise en état de la salle de la cité) sont recrutés.

Nous, union syndicale Solidaires 35 avons comme seule préoccupation la santé des dizaines de blessés, dont un éborgné, victimes de la stratégie préfectorale et des charges policières.

Non, nous n’avons pas les mêmes valeurs, à Mme Appéré la défense du capitalisme financier, à nous Solidaires 35 la défense de l’humanisme et la défense efficace des salariés et de leurs conditions de travail.

Si les syndicats SUD-Solidaires sont évidemment partie prenante des manifestations annoncées le 15 septembre 2016…

Nous appelons à protester contre les intimidations et provocations de la mairie de Rennes par un rassemblement le jeudi 8 septembre 2016 à 12 h place de la mairie/ Rennes.

Pour Solidaires :

Gérard Huré

Serge Bourgin

Rennes, le 30 août 2016

شرط بندی پرسپولیس شرط بندی استقلال شرط بندی روی تراکتورسازی تبریز شرط بندی روی سپاهان شرط بندی رئال مادرید بارسلونا شرط بندی شرط بندی psg سایت شرط بندی جام جهانی شرط بندی جام جهانی 2026 سایت شرط بندی جام جهانی 2026 بازی انفجار رایگان سایت انفجار ضریب بالا بهترین سایت شرط بندی فارسی شرط بندی بدون فیلتر شرط بندی بازی رولت شرط بندی پوکر شرط بندی مونتی شرط بندی سنگ کاغذ قیچی شرط بندی بلک جک کرش رویال بت پاسور شرط شرط بندی تخته نرد آنلاین انفجار 2 بت شرط بندی بازی اسلات شرط بندی بازی پوپ سایت سامان بت ریور پوکر 2024 سایت 4030bet ورود به بازی انفجار دنس بت شرط بندی انفجار دنس آموزش بازی پوکر سایت شرط بندی 123 بهترین شرط بندی بهترین سایت شرط بندی انفجار اپلیکیشن بازی انفجار دانلود بازی انفجار انفجار بازی ربات بازی انفجار کازینو آنلاین ایرانی انفجار پولساز ورود به بازی انفجار بازی انفجار با شارژ 10 تومن سایت bet betyek وان ایکس برو آدرس سایت بت یک سایت دوست دختر اونلی فنز فارسی پیدا کردن دوست دختر ورود به ریور پوکر پدرام مختاری پویان مختاری نازنین همدانی مونتیگو داوود هزینه بیوگرافی آیسان اسلامی بیوگرافی دنیا جهانبخت سایت رسمی حسین تهی بیوگرافی کوروش وانتونز سایت آرتا وانتونز رها وانتونز بیوگرافی ربکا قادری سحر قریشی بیوگرافی تتلو بیوگرافی مهدی طارمی الناز شاکردوست سایت عادل فردوسی پور بیوگرافی نیلی افشار بیوگرافی محمدرضا گلزار سایت armin2afm بیوگرافی شادمهر عقیلی بیوگرافی سردارآزمون بیوگرافی علیرضا بیرانوند بیوگرافی رامین رضاییان وریا غفوری بیوگرافی علی دایی بیوگرافی پوریا پوتک مدگل سایت حصین بیوگرافی صدف طاهریان فرشاد سایلنت بیوگرافی آریا کئوکسر بیوگرافی sogang بیوگرافی میا پلیز بیوگرافی مهراد هیدن سایت رسمی سهراب ام جی بیوگرافی علیرضا جی جی بیوگرافی بهزاد لیتو اشکان فدایی بیوگرافی رضا پیشرو بیوگرافی گلشیفته بیوگرافی هیپ هاپولوژیست بیوگرافی سارن بیوگرافی آدام مرادی بیوگرافی محمد هلاکویی بیوگرافی علی حسنی سایت رسمی علی حسنی بیوگرافی ساسی خواننده بیوگرافی ابی باربد معصومی حسینی فایننس بیوگرافی امیرحسین نام آور بیوگرافی امین فردین بیوگرافی فرزاد وجیهی سایت سیب بت سایت jetbet آدرس جدید بت فوروارد وان ایکس بت سایت abt90 بازی انفجار سایت شرط بندی فاز بت بهترین سایت شرط بندی انفجار ورود به آلپاری آلپاری فارکس آدرس بروکر آلپاری بدون فیلتر ثبت نام در بروکر آلپاری فارسی صرافی کوکوین ربات فارکس بهترین سایت تتر