Stage de formation syndicale les 15 et 16 octobre 2020

Sud Education 35 organise un stage de formation syndicale les 15 et 16 octobre 2020 dans ses locaux du 5 rue de Lorraine.

Celui-ci aura pour thème Militer à Sud Éducation

C’est un stage destiné à des nouveaux adhérents mais mes les anciens sont les bienvenus.

Au programme :

Jour 1 : 
9h30 à 10h30  : la fédération : outils et fonctionnement 
10h45- 12h30 : Introduction au juridique + précarité (intro) 
14h à 15h15 : précarité (suite) + cas pratiques + accompagnement syndical
15h30 à 17h : 2 ateliers au choix : AESH / AED  : contrats précaires (approfondir les situations vues la veilles / Agir contre les violences sexistes et sexuelles au travail).
 
Jour 2 : 
de 9h à 11h30 : histoire du mouvement syndical, de Solidaires, de SUD éducation
de 11h30 à 12h : page facebook de SUD éducation 35
de 13h30 à 15h30  : agir syndicalement dans le 1 er degré / agir syndicalement dans le 2nd degré 
de 15h30 à 16h : bilan du stage

Chacun a droit à 12 jours de stages par an.
 
N’hésitez pas à en parler à des nouveaux adhérents autour de vous.
 
Pour s’inscrire envoyer un mail à : syndicat@sudeducation35.fr
 
Il faut envoyer le courrier en pièce-jointe à son supérieur hiérarchique un mois avant c’est à dire pour le 15 septembre.

Rentrée scolaire : au journal télévisé, le ministre Blanquer ne rassure personne

Le ministre Blanquer, une fois encore, a choisi ce jeudi 20 août d’intervenir dans les médias plutôt que de s’adresser aux organisations syndicales ou aux personnels, ce qui montre une nouvelle fois le mépris qu’il leur porte. Disons-le d’emblée, il n’a pas annoncé la publication d’un nouveau protocole sanitaire, assurant que le protocole publié en juillet couvrait différents scénarios possibles d’évolution du virus, ce qui est un mensonge éhonté : il correspond uniquement à une situation de circulation faible du virus, et ne prévoit rien d’autre.

Le seul changement annoncé, dont on ne sait pas comment il sera traduit sur le plan réglementaire, concerne la systématisation du port du masque pour les personnels et les élèves de plus de onze ans dans les espaces clos, et ce sans que le masque ne soit fourni aux élèves. Sur tout le reste (prise de température, tests, fréquence de l’aération, brassage des élèves, nombre d’élèves par classe, personnels vulnérables), aucune évolution n’est prévue. Le ministre s’est montré particulièrement inquiétant concernant la procédure à adopter en cas de détection d’un cas de Covid-19 dans une classe : la fermeture de classes ou d’écoles serait alors laissée à l’appréciation locale, sans faire l’objet d’une procédure cadrée nationalement.

Le ministre assure qu’en cas de nouveaux confinements locaux tout sera prêt pour assurer l’enseignement à distance. Or, c’est encore une fois faux : le « plan de continuité pédagogique » publié en juillet est extrêmement lacunaire, les personnels ne sont toujours ni équipés ni formés, les plateformes ne sont toujours pas sécurisées. Plus grave, aucun moyen supplémentaire n’a été prévu depuis le printemps pour permettre une rentrée qui fasse sens sur le plan pédagogique en cas de reprise de l’épidémie, notamment en termes de créations de postes ou d’aménagement des locaux, comme le revendiquait déjà SUD éducation.

Pour SUD éducation, des réponses claires doivent être apportées aux personnels, aux élèves et aux familles. L’école n’est pas en-dehors de la société et le protocole sanitaire doit maintenant évoluer dans le respect des droits des personnels et des conditions d’apprentissage des élèves. À cette fin, des discussions doivent être immédiatement organisées avec les organisations syndicales aux différentes échelles concernant le contenu et l’application du protocole.

Conditions de rentrée : SUD éducation lance une enquête en ligne

La fédération SUD éducation a lancé une enquête en ligne au sujet des conditions de rentrée pour les personnels du 1er degré, du 2nd degré, les personnels non titulaires et les personnels administratifs, sociaux et de santé. Ces enquêtes sont à diffuser le plus massivement possible aux adhérent-e-s et aux personnels. Le dépouillement et les résultats seront diffusés mi-septembre

Guide syndical des enseignant-e-s stagiaires – Premier degré – Rentrée 2020

Nouvelles et nouveaux professeur-e-s des écoles, vous venez d’être reçu-e au CRPE.

SUD éducation est engagé dans la défense de la formation des enseignant-e-s et dans la défense des enseignant-e-s en formation.

Nous serons toujours à vos côtés en cas de difficulté. Mais le syndicat est une force collective : le rejoindre permet de réagir collectivement aux attaques individuelles. La masterisation a isolé les stagiaires, les a fragilisé-e-s : s’organiser et contacter les syndicats, c’est être plus fort-e-s !

Nous proposons tous les ans des journées de formation syndicale, ainsi que des réunions d’informations syndicales afin de vous renseigner sur votre formation et les modalités de votre titularisation. Et nous vous inviterons à vous mobiliser à chaque fois que l’actualité sociale le nécessitera.

Sommaire :

Edito ……………………………………………………………….p.2

Votre année de stage

Le déroulement de l’année …………………………………..p.3
Votre école ……………………………………………………..p.4
Objectif titularisation ………………………………………….p.5
Affectation mode d’emploi ……………………………………p.6

Vos droits

Les congés …………………………………………………………p.6
Salaire et aides sociales ………………………………………..p.7
Droits syndicaux …………………………………………………p.7

Le syndicat

SUD Éducation ? …………………………………………………….p.8

Bienvenue dans le métier ! Guide syndical pour les enseignant-e-s stagiaires – 2nd degré


Édito

Le métier d’enseignant-e est au cœur de nombreuses problématiques qui traversent la société et c’est justement cela qui en fait un métier à part. Si cette première année sera certainement pour vous une expérience enthousiasmante, elle comportera aussi son lot de difficultés et d’interrogations. Ce guide est là pour répondre aux questions qui se posent le plus couramment et vous donner quelques informations et conseils sur vos droits, ainsi que des pistes de réflexion à partir du projet que nous portons pour l’école et la société.

L’année de stage est un moment particulier de la carrière des enseignant-e-s. Comment débute mon année de stage ? Quel est le calendrier ? Quelle sera ma rémunération ? Comment se déroule le mouvement inter-académique, auquel je participerai ? Vous trouverez dans la première partie de ce guide toutes les réponses aux questions que vous vous poserez inévitablement.

SUD éducation se bat pour la défense des droits des stagiaires. Et plus globalement nous avons un projet pour une autre école, qui comprend des revendications pour la formation ! Bien entendu, nous n’avons de cesse de dénoncer la mastérisation, et revendiquons toujours le retour aux concours au niveau licence, suivi d’une entrée dans le métier comme fonctionnaire stagiaire. Et nous avons également des choses à dire sur les questions pédagogiques : il nous semble indispensable que les stagiaires puissent découvrir les pédagogies alternatives, celles qui permettent l’émancipation et la coopération. Vous trouverez ainsi dans la deuxième partie nos analyses sur la formation, ainsi que quelques éléments sur les principaux courants de pédagogies alternatives : la pédagogie Freinet, la pédagogie institutionnelle, l’éducation nouvelle….

En tant que stagiaires vous êtes des salarié-e-s de l’éducation nationale. En tant que tel-le-s, vous avez des droits qui dépassent la question de la formation : congés, aides, absences, droits syndicaux… Autant d’informations que vous découvrirez dans la troisième partie de notre guide.

Cette rentrée s’annonce très particulière dans le cadre de l’épidémie de Covid-19 (et par conséquent avec des élèves n’ayant pour certain-e-s pas eu de cours depuis le 13 mars dernier), de la réforme de la formation des professeurs stagiaires et de l’imposition d’un enseignement potentiellement hybride (distanciel en numérique et présentiel en établissement). Enfin, celles et ceux d’entre vous affecté-e-s en lycées débuteront dans un contexte explosif avec la poursuite de l’application à marche forcée de la réforme du lycée et du baccalauréat déjà critiquées, et dont l’application a montré les méfaits : programmes infaisables, « évaluations communes » anciennement appelées E3C très compliquées à organiser et vides de tout sens pédagogique, dégradations des conditions de travail et d’étude pour les élèves et les personnels, rupture d’égalité en créant un bac local…

SUD éducation défend les droits de tous les personnels, et se bat pour une autre école, pour une autre société. Face aux attaques, faites le bon geste dès l’entrée dans le métier : adhérez à SUD éducation !

Sommaire :

L’année de stage :

  • le début d’année
  • le reclassement
  • votre 1er salaire
  • la mutation inter-academique
  • la mutation intra-academique
  • la titularisation
  • la notation

Défendre la formation :

  • masterisation et aberrations : la formation doit avoir des moyens
  • découvrir des pédagogies alternatives

Vos droits et obligations :

  • vos droits (syndicaux, congés, absences)
  • aides et prestations sociales

Calendrier AG Sud Educ 35 2020-2021

Les Assemblées Générales de Sud éducation 35 nous permettent d’échanger sur les actualités de lutte et de participer aux prises de décision du syndicat (les prises de position de la Fédération sont directement dépendantes des votes dans les sections locales).
Vous pouvez ajouter les dates dans vos évènements Facebook.

Calendrier des AG

Ve 28/08, 17h
Me 16/09, 17h
Je 08/10, à la journée
Me 04/11, 17h
Me 02/12, 17h

Ve 15/01, à la journée
Me 03/02, 17h
Me 10/03, 17h
Lu 12/04, à la journée
Me 19/05, 17h
Me 02/06, 17h
Me 30/06, 17h

Recrudescence de cas de Covid-19 dans les écoles : SUD éducation exige des garanties pour la santé des personnels

Le ministre Blanquer veut faire croire que les élèves comme les personnels peuvent retourner sur leurs lieux de travail sans précautions. Il pérore d’un plateau de média à l’autre, et répète à qui veut l’entendre que les risques sont désormais négligeables.
Pourtant, les fermetures d’écoles se sont multipliées ces derniers jours, à Paris, Lyon, Toulouse, en Seine-Maritime… sans que l’administration communique jamais de manière transparente. Dans certaines circonscriptions, la hiérarchie va jusqu’à refuser de fermer les écoles.

Depuis le début de la crise sanitaire, SUD éducation dénonce l’indigence de la médecine de prévention ainsi que de la médecine scolaire. Au lieu de renforcer les moyens de prévention et de dépistage, le ministère préfère couler une chape de plomb sur les écoles et les établissements où des cas de Covid-19 sont diagnostiqués.

SUD éducation exige que toutes les garanties sanitaires soient données aux personnels et que les équipes soient systématiquement associées aux décisions les concernant. Le ministre Blanquer porte directement la responsabilité des contaminations qui ont lieu dans les écoles et établissements.

Le Conseil scientifique déclare qu’une « reprise de l’épidémie, qui pourrait intervenir ces prochaines semaines ou mois » n’est pas à exclure, et l’OMS s’inquiète de la recrudescence de nouveaux cas dans le monde et en Europe. Pour SUD éducation, ce sont autant d’indicateurs qui devraient inciter le ministre et son gouvernement à la plus grande prudence, ainsi qu’à travailler à un plan de préparation de la rentrée scolaire 2020-2021. Ce plan doit nécessairement prendre en compte l’impératif sanitaire, et prévoir un investissement massif notamment dans le recrutement de personnels.

Racisme d’État : l’école aussi est concernée

SUD éducation se réjouit du succès des manifestations de ces derniers jours qui ont mis sur le devant de la scène les questions du racisme d’État et des violences policières.
En parallèle, un puissant mouvement social contre le racisme d’état et les violences policières s’organise, suite à la mort de Georges Floyd mais aussi en soutien à Adama Traoré et à toutes les victimes de violences policières en France. Les violences policières se sont démultipliées pendant la période de confinement, particulièrement dans les quartiers populaires, et ne se sont pas arrêtées avec le déconfinement.

SUD éducation dénonce sans relâche le traitement réservé par les pouvoirs publics aux quartiers populaires, où sont largement concentrées les personnes racisées, en matière d’éducation.

Le racisme et les préjugés nauséabonds se retrouvent jusqu’au plus haut sommet de la hiérarchie.

Depuis le début de l’année scolaire 2019-2020, le ministre Blanquer a multiplié les sorties scandaleuses, créant des polémiques stigmatisant les personnes musulmanes ou supposées telles. Il a été démenti par ses propres services sur le prétendu défaut de scolarisation des petites filles musulmanes. Il a attaqué la FCPE à propos d’une affiche de campagne montrant une femme portant le voile. Il s’est refusé à condamner l’agression d’une mère d’élève portant le voile accompagnant une sortie scolaire par un élu RN. Ses services ont publié durant le confinement une fiche stigmatisant explicitement les musulman-e-s.
Le ministre Blanquer s’attaque au seul programme qui vise à compenser les inégalités sociales entre les centre-villes et les quartiers populaires, le réseau d’éducation prioritaire.
Le racisme d’État trouve son expression dans l’Éducation nationale, et dans le projet de société réactionnaire porté au sommet de l’institution. SUD éducation appelle, avec son union syndicale Solidaires, à participer massivement à toutes les initiatives prévues, et à renforcer la dynamique en cours.

AG Sud éduc 35 et rassemblement le 24/06

Suite au sondage pour la dernière AG de l’année, celle-ci se tiendra en présentiel :

le mercredi 24 juin à 17h au local de Solidaires 35 (3-5 rue de Lorraine à Rennes)

Nous clôturerons l’AG par un moment convivial avec un apéro autogéré.

ATTENTION : plus tôt dans l’après-midi, l’intersyndicale de l’éducation appelle à :

un rassemblement devant le rectorat à 15h ce même mercredi 24 juin (communiqué ci-dessous).

Rémunération et temps de travail des AESH : les organisations syndicales FSU / SE-UNSA / SGEN-CFDT / CGT Éduc’Action / SNALC / SUD éducation dénoncent un statu quo inacceptable.

Rémunération et temps de travail des AESH : les organisations syndicales FSU / SE-UNSA / SGEN-CFDT / CGT Éduc’Action / SNALC / SUD éducation dénoncent un statu quo inacceptable.

Alors que l’amélioration de la situation des AESH est présentée comme un objectif du Comité Consultatif AESH installé le 27 février dernier, et que le constat est sans appel, aucune proposition satisfaisante au regard de l’urgence sociale n’est formulée par le ministère.

Les constats sont flagrants :
• Le temps incomplet est la règle : malgré leur demande de travailler à temps plein, les AESH sont massivement maintenu·es à temps incomplet (en moyenne 62 %).
• Les augmentations de rémunération liées à l’ancienneté ne sont quasiment pas appliquées : 72 % des AESH sont rémunéré·es à l’indice plancher (indice 329), parmi les salaires les plus bas de la Fonction publique
• Le salaire moyen est de 760 € net par mois.

La seule piste évoquée pour augmenter les rémunérations est d’augmenter le temps travaillé en proposant des missions hors fonction d’accompagnement d’élèves en situation de handicap et en multipliant les contrats de travail à temps incomplet avec différents employeurs, ce qui maintient les AESH dans la précarité. Ces pistes vont à l’encontre de l’objectif de professionnalisation et de reconnaissance des missions des accompagnant-es d’élèves en situation de handicap. La flexibilité imposée par la mise en place des PIAL n’a pas permis d’aboutir à des contrats à temps plein, comme promis par le ministre.

Les organisations syndicales FSU / SE-UNSA / SGEN-CFDT / CGT Éduc’Action / SNALC / SUD éducation exigent des mesures immédiates et significatives en termes de sortie de la précarité pour les AESH. Cela implique dès à présent un budget pour les financer :
• En finir avec le recours aux contrats à temps incomplets subis et respecter l’intégralité des notifications d’accompagnement ;
• Reconnaître l’exigence des missions des AESH par une revalorisation immédiate et conséquente de leurs rémunérations ;
• Refondre l’espace indiciaire de rémunération en relevant dès à présent l’indice plancher et l’indice de haut de grille pour une évolution de carrière décente. Cela implique un élargissement de la grille.

La reconnaissance professionnelle des AESH doit passer par la création d’un corps de fonctionnaires correspondant aux besoins permanents indispensables au bon fonctionnement du service public d’éducation.

Le Premier Ministre et le Président de la République doivent sans attendre prendre les arbitrages qui s’imposent pour que la situation des AESH soit réellement améliorée dès la rentrée de septembre 2020. Il en va de la crédibilité et de la réussite de l’École Inclusive. C’est une urgence pour les élèves en situation de handicap et les personnels qui les accompagnent.

Paris, le 15 juin 2020

Position Sud Educ’ 35 : La crise sanitaire ne doit pas être une aubaine pour l’école réactionnaire

La décision de réouverture des écoles et établissements scolaires à partir du 11 mai a été motivée uniquement par le fait de permettre aux salarié·es qui les avaient quitté de retourner sur leurs lieux de travail.
Les arguments sociaux et pédagogiques ne sont que de simples alibis.

Pour SUD éducation 35, la classe virtuelle ne remplacera jamais la pédagogie réelle, la crise sanitaire ne doit pas être une aubaine pour réduire les missions de l’école publique au profit du secteur privé. Nous revendiquons notamment :

  • Un grand plan d’urgence pour l’éducation en vue de la rentrée 2020 ;
  • Les mêmes garanties sanitaires pour tous·tes ;
  • La fin de l’état d’urgence sanitaire.

Le 16 juin, avec la santé, pour nos services publics et pour nos droits !

La gestion de la crise du Covid-19 a montré si besoin en était quelles étaient les priorités du gouvernement : et sans surprise, ce n’est pas de garantir la santé de la population, mais bien de rétablir au plus vite les profits des entreprises. Les belles paroles du président au début du confinement apparaissent pour ce qu’elles sont : des paroles creuses destinées à masquer le cynisme et la voracité des classes dominantes, responsables depuis plusieurs décennies de la casse des services publics. Pour que le monde d’après ne soit pas comme le jour d’avant : le 16 juin, faisons exploser notre colère !

Soutien à la santé, défense des services publics

Le 16 juin, c’est avant tout une date de mobilisation du secteur de la santé. Les professionnels du secteur ne s’y trompent pas : les promesses de Macron pendant la crise sanitaire resteront du vent s’il n’y a pas une mobilisation d’ampleur de la part des travailleurs et travailleuses, mais aussi des usager-e-s et donc de l’ensemble de la population. Leurs revendications sont légitimes : participons massivement aux cortèges pour les aider dans la construction du rapport de force !

Au-delà de la santé, ce sont tous les services publics qui ont subi depuis plusieurs décennies les attaques incessantes de la part des capitalistes : coupes budgétaires, précarisation, nouvelles pratiques managériales et souffrance au travail en sont le lot commun. Le 16 juin, défendons nos services publics, pour une société solidaire et de justice sociale !

Dans l’éducation aussi, combattons la régression orchestrée par le ministre et opposons-nous à l’instrumentalisation de la crise sanitaire

La crise sanitaire pourrait être, si les travailleurs et les travailleuses ne se mobilisent pas, une opportunité majeure pour les capitalistes pour poursuivre leur démantèlement des droits (temps de travail, congés, salaires…) au motif que la crise sanitaire a un coût qu’il faudra bien assumer. Dans l’éducation, le ministre a pris les devants en reprenant la logique précédente : directions d’école, territorialisation, resserrement des apprentissages sur les fondamentaux… le ministre avance sur ses chantiers à la faveur de la crise. Le resserrement du calendrier des réformes ministérielles montre bien la stratégie du choc voulue par Blanquer, avec sa majorité, pour mieux imposer ses lubies. Malgré la crise sanitaire, il recourt à la répression des personnels mobilisés contre ses réformes autoritaires, libérales et réactionnaires.

Avec la mise en œuvre des 2S2C, le ministre fait d’une pierre plusieurs coups : en organisant le transfert des activités sportives et artistiques, il recentre les apprentissages scolaires sur les fondamentaux supposés (lire-écrire-compter) ; en transférant une partie du temps scolaire aux collectivités, il accélère la territorialisation, et donc les inégalités face à l’éducation. SUD éducation s’oppose fermement aux mesures de démantèlement du service public d’éducation !

Pour que le monde d’après ne soit pas comme le jour d’avant : le 16 juin , faisons exploser notre colère !

Déclaration préalable SUD – CGT 35 à la CAPD du jeudi 4 juin

Monsieur l’Inspecteur d’Académie,

La crise sanitaire a été une aubaine pour l’école réactionnaire. Pourtant, la situation actuelle
particulière ne peut pas faire oublier les droits des personnels de l’Éducation Nationale et ne
peut être le prétexte d’une aggravation des conditions de travail des enseignant·es. La CGT
éduc’action et SUD éducation ne sont pas dupes de la communication du ministère. Nous
dénonçons et dénoncerons les décrets et lois liberticides et antipédagogiques imposé·es par le
ministère.

Alors que la santé des personnels est en jeu, les atermoiements du gouvernement et du
ministère ont considérablement aggravés les inquiétudes des personnels des écoles et
augmenté leur charge de travail déjà considérable en cette période : protocole sanitaire pour les
écoles sortit quelques jours avant la réouverture puis modifié après la reprise, directives
contradictoires suivant les services (DSDEN, Rectorat, Inspection de circonscription),
communication promettant aux parents que tous les enfants rejoindront l’école alors que les
conditions de réouverture ne peuvent le permettre, aides et formations en distanciel proposées
alors que les classes étaient déjà réouvertes… Les équipes et particulièrement les
directeur·trices ont du faire face seul·es. Puisque le ministre Blanquer n’était pas prêt, la reprise
aurait du attendre !
Grâce au dévouement des équipes, les conditions sanitaires et d’enseignement se régulent
chaque jour davantage. Pourtant, des enseignant·es (TRS, remplaçant·es, enseignant·es des

UPE2A, …), de part leur itinérance, prennent des risques importants pour eux et elles, et les
personnes qu’il·les côtoient. Personne ne peut s’adapter à un protocole différent dans chaque
école, un protocole qui est parfois découvert en même temps que la prise en charge d’un
groupe d’élèves.

Enseignement à distance et présentiel à temps plein sont incompatibles. De plus, le climat
actuel, particulièrement anxiogène, fatigue beaucoup les collègues. Pourtant, beaucoup de
professeur·es n’osent arrêter l’enseignement en distanciel.
L’enseignement à distance ne peut se substituer à l’enseignement en présentiel comme le laisse
entendre un projet de loi. La « continuité pédagogique » a seulement permis de garder un lien
avec les élèves et leur famille. Aucun nouvel apprentissage ne pouvait avoir lieu dans ces
conditions. L’échange entre pairs ou les interactions avec l’enseignant·e sont nécessaires à tout
apprentissage. L’école à distance n’est pas celle que nous voulons, ni celle que souhaitent les
élèves et leur famille pour l’avenir.

Le 12 mai 2020 une proposition de loi a été déposé à l’assemblée nationale visant à instaurer
une fonction de directeur·trice d’école. Ce statut est un serpent de mer qui rejaillit très
régulièrement et qui est présenté comme une solution aux problèmes réels qui se posent pour
nombre de directeur·trices. Leur charge de travail a considérablement augmenté ces dernières
années : tableaux à remplir en différents exemplaires, animations des équipes pédagogiques,
travail en lien avec des partenaires multiples… La crise sanitaire que nous sommes en train de
vivre a encore donné du travail aux directeur·trices qui doivent composer dans l’urgence avec
un protocole sanitaire lourd et des injonctions contradictoires.
Pour autant un statut ne nous semble pas améliorer la situation. Les principaux leviers sont la
baisse de la charge de travail donc un allègement des taches non nécessaires au
fonctionnement des écoles : remontées d’indicateur en tout genre qui ne servent qu’à montrer
que l’on travaille. La possibilité de directions plus collectives doit être évoqué : donner du temps
aux équipes pour qu’elles puissent organiser le travail en fonction de leur expertise. Les
quelques centaines d’euros de prime ne nous ferons pas oublier le désastre de cette période.

Jean-Michel Blanquer a aussi proposé de dépecer encore davantage l’école avec la création du
dispositif « Santé Sport Culture Civisme » (2S2C). Il s’agit d’externaliser certaines disciplines et
activités confiées aux collectivités locales en remplacement des cours d’EPS, d’éducation
musicale et d’Arts plastiques. Nous ne sommes pas dupes, cela vise à retirer de l’enseignement
obligatoire les enseignements d’éducation physique et des arts en général, pour concentrer le
travail des enseignants sur les fondamentaux. En pratique, ce dispositif se développe de
manière inégalitaire. Certaines villes mettent en place des activités dans des écoles. Nous
n’acceptons pas que la crise sanitaire soit le pretexte pour démanteler l’éducation nationale.

Enfin, cette réunion aborde le passage à la hors classe et la formation continue. Nous en
profitons pour rappeler nos positions sur le sujet :

  • Nous continuons à revendiquer que les avis d’inspection ne conditionnent pas l’avancement de
    carrière et revendiquons un même avancement dans un grade unique, sur le rythme le plus
    rapide, pour toutes et tous.
  • Nous proposons une formation des professeur·es des écoles pendant le temps scolaire,
    comme pour les enseignant·es du secondaire.
  • Nous demandons la prise en compte de l’auto-formation (par exemple, les groupes de travail
    sur la Pédagogie Freinet) dans les 18h de formation obligatoires.

2S2C : SUD éducation dénonce une attaque d’ampleur contre le service public d’éducation

Le 21 avril, dans le cadre des annonces concernant la réouverture des écoles et établissements, le ministre Blanquer annonçait la mise en place des dispositifs 2S2C, pour “Santé, sport, citoyenneté, culture”. Ce dispositif est mis en place dans le cadre de conventions entre l’Éducation nationale et les collectivités territoriales. Le but affiché est de favoriser la prise en charge des enfants en-dehors des écoles et établissements, pour permettre à ceux-ci et celles-ci de respecter l’application du protocole sanitaire.

Au vu des annonces, il apparaît maintenant clairement qu’il s’agit d’un nouveau cheval de Troie de la casse des statuts et une étape d’ampleur de la territorialisation de l’école. Le résultat en sera un transfert de compétences de l’Éducation nationale vers les collectivités, et de ce fait un accroissement des inégalités entre les territoires en matière d’offre de formation. Blanquer utilise ainsi cyniquement la crise sanitaire pour faire avancer son projet d’école libéral et réactionnaire.

Le projet consiste en effet à externaliser ce qui concerne le sport et les activités artistiques vers les collectivités. Que ce soit dans le premier ou le second degré, ces enseignements font intégralement partie des missions des personnels enseignants. Pour Blanquer, il s’agit là d’une nouvelle opportunité de recentrer les apprentissages scolaires sur le “lire-écrire-compter”, et d’éloigner l’école de la société. Pour SUD éducation, les activités physiques et artistiques font partie intégrante d’un enseignement émancipateur, contre une vision utilitariste de l’école qui se limite à l’enseignement des supposés fondamentaux. Elles nécessitent une formation initiale et continue importante et la professionnalité des enseignant-e-s qui les dispensent ne peut être foulée aux pieds de cette manière.

Ce transfert de compétences est de plus une menace contre les garanties statutaires. L’avenir du corps des professeur-e-s d’EPS est particulièrement concerné, dans le cadre qui se dessine d’un remplacement l’EPS par les clubs de sports. Celui des enseignant-e-s artistiques l’est aussi. Au-delà, avec la perspective d’une articulation du temps éducatif entre enseignements scolaire le matin et activités prises en charge par les collectivités l’après-midi, c’est bien une attaque d’ampleur contre les obligations de service qui s’annonce.

Enfin, il s’agit d’une nouvelle étape dans la territorialisation de l’école, qui va aggraver les inégalités scolaires. En effet, le transfert de compétences annoncé va creuser l’écart entre les collectivités en terme d’offre de formation. Si les enseignements sportifs et artistiques sont pris en charge par les collectivités, il est certain qu’ils ne seront pas de même qualité entre une collectivité riche et une collectivité pauvre : il est d’ores et déjà certain que la compensation envisagée par le ministère ne couvrira pas la dépense des collectivités. Encore une fois, ce seront les enfants des milieux populaires et des espaces ruraux qui en feront les frais.

Pour SUD éducation, le dispositif 2S2C, c’est donc :

  • un projet réactionnaire de réduction de l’école aux savoirs supposés fondamentaux
  • une attaque contre les statuts des personnels
  • une nouvelle étape dans la territorialisation de l’école, qui va aggraver les inégalités scolaires

Pour toutes ces raisons, SUD éducation refuse catégoriquement ce projet et appelle les personnels à se positionner et à engager une mobilisation contre ce nouveau projet de réforme libéral et réactionnaire.

INSPÉ : L’arrêt des réformes c’est maintenant !

Dans une période où la crise sanitaire déstabilise l’ensemble de la vie sociale et professionnelle du pays (y compris celles des enseignant·es), le ministre de l’Education Nationale a fait savoir par la presse spécialisée qu’une « mission » a été confiée à Mark Sherringham, Inspecteur général, sur la réforme des INSPE, aux fins de conseiller les recteurs et rectrices dans la mise au pas de la formation (voir la lettre de mission ici) : il s’agit de veiller à l’installation des directeurs et directrices compatibles avec la gestion souhaitée, de contrôler le nombre des personnels sous l’autorité du Ministère de l’éducation nationale (MEN) qu’il s’agit d’imposer à l’Université, de vérifier les maquettes de formation…

ici On y apprend aussi qu’un travail de définition et de conception de classes préparatoires au professorat des écoles doit être conduit, avec une mise en place dès la rentrée de septembre 2020, dans 3 ou 4 académies pilotes. Apprendre la création d’un tel dispositif qui pourrait impacter la formation des professeur·es des écoles dès la rentrée 2020 est inadmissible. C’est une négation du dialogue social.

Lors de sa première allocution concernant la crise sanitaire, le président de la République avait pourtant annoncé la suspension des réformes en cours, précisant qu’il faudrait tirer toutes les leçons de cette épreuve collective inédite.

Le SNESUP-FSU, la CGT Ferc Sup et Sud Education dénoncent ce coup de force du ministre Blanquer qui profite de la vacuité démocratique d’une période de confinement pour poursuivre et accélérer la mise en oeuvre de sa “réforme” Ecole de la confiance.

Rappelons que, selon le Code de l’éducation, les INSPÉ sont des composantes de plein droit de leur université, laquelle reste décisionnelle pour ce qui est de la conception des enseignements et des décisions de recrutement. Au travers de ses multiples expressions comme dans son relais des pétitions et expressions des collègues et de leurs associations, les organisations signataires n’ont cessé de répéter dans toutes les instances leur opposition à une telle “réforme” de la formation des enseignant·es.

Les organisations signataires refusent cette volonté de contrôle et de surveillance des enseignant·es, des formateur/trice·s comme des étudiant·es de master MEEF et s’étonnent du silence assourdissant du Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (MESRI) qui se désengage du champ d’une formation aussi essentielle dans la société que celle des enseignant·es, en laissant le champ libre à la vision court-termiste de l’employeur.

Elles demandent que, concernant la formation, l’action des ministères MESRI et MEN se focalise prioritairement dans les semaines à venir sur les mesures à mettre en œuvre de toute urgence pour qu’étudiant·es et stagiaires ne soient ni discriminé·es ni pénalisé·es dans leurs parcours de formation et leurs carrières professionnelles.

Enfin, elles demandent à nouveau solennellement la suspension immédiate de toute réforme dans la formation des enseignant·es, CPE, et Psy-EN et, dès que la situation sanitaire le permettra, l’ouverture de véritables concertations et négociations dans les instances habilitées.

Se protéger à partir du 11 mai : tous les outils légaux

Le 11 mai sera le début du déconfinement. Macron en a décidé ainsi, seul, et contre les avis médicaux et scientifiques.

La date est arbitraire, entièrement déconnectée des conditions sanitaires et des capacités matérielles [1].
Pour lutter contre cette maladie très contagieuse et mortelle, le bon sens aurait voulu

  • d’abord que l’on prépare nos capacités de protection et d’accompagnement médical de la population,
  • ensuite que l’on propose une date de déconfinement.

Les moyens légaux par rapport à la réouverture des écoles

Voici, point par point, les éléments indispensables pour préserver sa santé et ses droits. Vous pouvez les utiliser de façon complémentaire, en fonction de votre situation personnelle.

1) Personnel vulnérable ou fréquentant une personne vulnérable à domicile

Comment savoir si je suis considéré-e comme vulnérable ?
Voir ici la liste des pathologies retenues pour la vulnérabilité des personnels et de leurs proches.
Si vous êtes concerné-es, deux options se présentent ;
→ le télétravail est possible à votre poste  : alors vous vous signalez auprès de votre supérieur hiérarchique (IEN ou chef d’établissement), en joignant un simple certificat médical. Vous organisez ensemble les modalités du télétravail.
→ le télétravail n’est pas possible à votre poste  : alors vous pouvez bénéficier d’une autorisation spéciale d’absence (ASA) ou d’un arrêt de travail en ligne sans délai de carence.
D’après le cadre règlementaire, l’ASA vous dispense de vous présenter à votre poste, mais pas de travailler : vous êtes considéré-es comme étant en service. Vous pouvez télétravailler si vous acceptez le cadre du télétravail ; sinon il faut définir les modalités avec le supérieur hiérarchique.
• Obtenir une Autorisation Spéciale d’Absence (ASA)
Toute personne se sentant fragile par rapport au virus (même si la pathologie ne figure pas dans la liste) peut contacter son médecin traitant pour obtenir un certificat médical et bénéficier d’une mesure d’éviction. Il faut ensuite en informer son supérieur hiérarchique, sans indiquer les raisons médicales (c’est privé !) pour être placé-e en Autorisation Spéciale d’Absence.

Remarque de Sud éducation : obtenir une ASA est moins pénalisant qu’un arrêt maladie car cela permet d’économiser ses droits à congé maladie (90 jours par année « glissante » de congé maladie à plein traitement)

• Obtenir un arrêt de travail
→ Si vous êtes une femme enceinte dans son troisième trimestre de grossesse ou souffrez d’une affection de longue durée, suivez ce lien pour faire en ligne la déclaration de maintien à domicile. Vous n’avez pas besoin de passer par l’employeur ni votre médecin traitant.
→ Si vous êtes personne vulnérable mais que vous n’êtes pas en affection longue durée, ou bien si vous partagez le domicile d’un proche considéré comme vulnérable, vous devez contacter un médecin pour qu’un arrêt de travail vous soit délivré.
Indemnisation
Les fonctionnaires et les agent-es contractuel-l-es de droit public en arrêt de travail pour ces motifs pourront continuer à être indemnisé-es dans les mêmes conditions qu’aujourd’hui jusqu’à la fin de l’état d’urgence sanitaire.
→ Vous ne serez pas placé-es en activité partielle, contrairement au secteur privé.

2) Personnel « non vulnérable »

Votre santé est tout de même en jeu, et vous subissez déjà une énorme pression pour vous présenter, malgré les risques encourus, dans votre établissement.

  • Fiche Exercer son droit de retrait C’est un droit individuel qui peut s’exercer de façon collective. Il s’agit d’alerter immédiatement la hiérarchie d’un danger, et de se retirer de cette situation
  • Fiche Vérification des mesures sanitaires Cette fiche vous permet de vérifier rapidement que les mesures sanitaires ne sont pas respectées, et venir en appui d’un droit de retrait par exemple.
  • Exercer son droit de grève
    Il est possible de doubler son droit de retrait avec le droit de grève. Ainsi, si l’administration conteste le droit de retrait et que le tribunal administratif lui donne raison, les jours non travaillés sont retenus comme jours de grève.
    Dans le premier degré, depuis la loi sur le SMA (service minimum d’accueil) de 2008, il faut annoncer son intention de faire grève.
    Voici des liens vers
    le préavis de grève spécifique déposé par SUD éducation
    un modèle de déclaration d’intention de grève pour le premier degré
  • Signaler un dysfonctionnement des conditions de travail
    Pour toutes et tous, nous sommes plus que jamais légitimes pour utiliser le Registre Santé et Sécurité au Travail (RSST) et signaler l’explosion des risques psychosociaux : injonctions paradoxales, ordres et contre-ordres, stress, angoisse, pressions…
    → Vous trouverez en ce suivant ce lien le matériel pour le RSST et le RDGI
  • Déclarer un accident de service
    Certain-es collègues peuvent envisager de déclarer un accident de service. Le contexte est particulièrement justifié étant donné la souffrance au travail que nous subissons pour forcer la reprise des écoles et de l’économie. Consulter le mini-guide accident de service.

3) Garde d’enfant

Pour l’instant, il n’y a rien de clair à ce propos. Deux temporalités se dessinent : avant, et après le 2 juin. Nous sommes en attente d’une circulaire, et devons impérativement faire connaître nos revendications sur le sujet.
→ Avant le 2 juin, nous pourrions continuer d’exercer en télétravail depuis notre domicile, ou bénéficier d’une ASA pour garde d’enfant si le télétravail est impossible (comme c’est le cas depuis le début de l’état d’urgence sanitaire).
→ Après le 2 juin, on s’oriente vers une impossibilité, et donc une reprise forcée du travail et de la présence à l’école. Nous vous recommandons la lecture de l’article de SUD éducation sur le chômage partiel et le « volontariat » des parents
Remarque de SUD éducation : demandez une ASA (Autorisation Spéciale d’Absence) pour garde d’enfant à votre hiérarchie, ces ASA permettent un maintien du salaire sans jour de carence.

N’hésitez pas à nous contacter au sujet d’une situation particulière, d’une question, d’un cas problématique.


Actualisation des dispositions pour le télétravail et les ASA (personnes vulnérables + garde d’enfant)

06/05/2020
Le CTM s’est tenu. Le ministre a précisé lors de cette instance que les personnels qui n’ont pas de mode de garde ou de scolarisation pour leurs enfants de moins de 16 ans peuvent bénéficier d’une ASA pour le mois de mai. Il faut pour cela écrire à son IEN en faisant une déclaration sur l’honneur.

05/05/20
Suite au point de situation avec certains DASEN, voici les principales informations.

  • La circulaire de cadrage national est parue lundi 4 mai en fin de journée. Elle sera transmise aux personnels prochainement par les services des Rectorat. voir notre analyse Circulaire de réouverture : SUD éducation dénonce une circulaire autoritaire et dangereuse
  • Les DASEN assurent que grâce aux 6 amendements du projet de loi d’urgence qui sont à l’étude au Sénat et à l’Assemblée, personne ne sera responsable pénalement en cas de contamination au Covid-19 : ni les enseignant-es, ni les directeurs-trices, ni les chef-fes d’établissement, ni les IEN, ni les maires. C’est l’État qui endossera la responsabilité. Et les DASEN se disent prêt à mettre en œuvre la protection fonctionnelle immédiatement pour chaque personnel mis en cause.
  • L’utilisation des ASA (autorisation spéciale d’absence) pour garde d’enfant ou enseignement à distance n’est pas encore définie : la RH doit se pencher sur le sujet au plus vite.
  • Dans le cadre du protocole sanitaire, ce sont les médecins et infirmières scolaires qui sont mobilisé-es pour faire une formation aux gestes barrières et port du masque aux équipes pédagogiques. Mais il sera impossible de faire toutes les formations avant le 11 mai…

Pour informer des réalités du terrain

  • responsabilité des personnels : courrier de SUD éducation au DASEN sur les conditions de reprise
    Voici un modèle de courrier de SUD éducation au DASEN pour le rappeler à sa responsabilité d’instaurer un cadre réglementaire permettant d’assurer aux personnels et aux usagers une reprise dans le respect de leurs droits. Car rappelons le, c’est la responsabilité de nos supérieurs hiérarchiques, dont provient l’ordre, qui doit être engagée et non la nôtre.
    En cas d’absence de faute grave, que l’on aurait commise intentionnellement, l’administration doit une protection fonctionnelle à l’agent public (art. 11 de la loi n°83-634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires).
  • Courrier des directeurs et directrices, des écoles
    En cette période exceptionnelle, les directrices et directeurs d’école sont encore plus mis sous pression par l’administration.
    Les directrices et directeurs d’école ont le devoir de signaler au supérieur hiérarchique tout danger et d’informer l’employeur que les conditions sanitaires ne sont pas réunies pour une reprise assurant à tout agent et usager la sécurité nécessaire à l’exercice de leurs fonctions et à la fréquentation des locaux. A partir du moment où il est avisé, c’est à l’employeur de prendre des mesures.

Il est aussi bien sûr tout-à-fait possible de faire un courrier au nom de l’équipe de l’école, qui a l’avantage d’être une démarche collective :

  • Motion des AG de personnels, des conseil des maîtres
    Des AG de personnels et des conseils des maîtres se réunissent actuellement, essentiellement en visio conférence. Il peut être utile d’adopter une position commune, à l’unanimité ou à la majorité, témoignant de l’état de l’école ou établissement, du stress de l’équipe, ou toute autre information que vous jugez utile de faire connaître à la hiérarchie.

N’hésitez pas à nous contacter au sujet d’une situation particulière, d’une question, d’un cas problématique

[1Les conditions sanitaires
Le virus est toujours actif. Les écoles sont des lieux de propagation, l’étude de l’Institut Pasteur du 23 avril le constate. Les enfants sont tout aussi contagieux que les adultes : ils ont une charge virale identique à celle des adultes.
Il est incohérent de proposer des groupes de 15 élèves maximum, alors que pour le reste de la population et dans les autres lieux, les rassemblements de plus de 10 personnes sont interdits

Les conditions matérielles
De nombreuses mairies semblent dans l’incapacité d’appliquer le protocole sanitaire pour la réouverture des écoles : nombre d’agent-e-s insuffisant, achat de thermomètres électroniques, achat de détergent et produits désinfectants virucides, matériel de nettoyage en quantité, nombre de sanitaires dans les écoles insuffisant…
Les masques non seulement ne protégeront pas mais en plus ne sont plus obligatoires en cours. Nous n’avons toujours aucune information sur la disponibilité des tests.
À moyen terme, cette rentrée précipitée en mai réduit les opportunités de bien préparer la rentrée de septembre et l’année scolaire 2020-2021, qui sera aussi tout aussi particulière :
→ le virus sera toujours présent
→ les locaux scolaires devront être entièrement réaménagés
→ les programmes scolaires devront être adaptés

Circulaire de réouverture : SUD éducation dénonce une circulaire autoritaire et dangereuse

Lundi 4 mai, le ministère de l’Éducation nationale mettait en ligne en catimini une circulaire qui prétend organiser le retour dans les écoles et établissements des élèves et des personnels d’éducation (enseignant-e-s, AESH, AED, CPE).

Rouvrir à partir du 11 mai est dangereux, comme cela se constate dans de nombreux pays : le Portugal, l’Italie, l’Espagne, l’Irlande et l’État de New York n’ouvriront qu’en septembre, l’Allemagne reporte sa décision sur la réouverture des écoles, le Danemark constate une recrudescence des infections deux semaines après avoir fait revenir les enfants. D’ailleurs, partout en France des maires annoncent la fermeture des écoles

Dans sa circulaire, le ministre Blanquer exige des personnels qu’ils changent de mission et se substituent immédiatement aux infirmier-ère-s, assistant-e-s sociaux et sociales, aux psychologues scolaires. Il faut dire que le ministère de l’Éducation nationale ne compte qu’un millier de médecins pour plus de 12 millions d’élèves. Cette circulaire a pour vocation de dissimuler le manque pourtant criant de personnels sociaux et de santé au service de la santé des élèves.
De même, il n’y a qu’à peine 81 médecins du travail en équivalents temps-plein pour plus d’un million d’agent-e-s, soit un-e médecin pour 13 000 personnels. À Mayotte, où l’épidémie fait rage, le ministère lui-même reconnaît qu’il n’y en a aucun. Le Ministre Blanquer est responsable des risques qu’il fait courir aux personnels, aux élèves, et aux familles, ainsi que du climat anxiogène que cette circulaire contribue à aggraver.

Dans ce contexte, la réouverture à compter du 11 mai des écoles dans tous les départements y compris les zones classées rouges, c’est-à-dire notamment où les services de santé sont encore saturés ou bien où le virus circule activement relève de la provocation. Si les collèges se voient donner une semaine de délai supplémentaire (et encore n’accueilleront-ils que les élèves de 6e et de 5e), il y semble tout aussi irréaliste d’y accueillir les élèves dans des conditions sanitaires qui répondent aux préconisations, déjà a minima, du conseil scientifique.

Cette précipitation à faire retourner les élèves en classe n’a rien de pédagogique. Une fois de plus, le ministère affiche son mépris des personnels en se livrant une nouvelle fois à des injonctions pédagogiques réactionnaires.

Les élèves auront des enseignements différents en fonction de leur présence en classe ou chez eux, tandis dans les écoles et établissements les élèves ne retrouveront pas le groupe classe au sein duquel ils et elles avaient suivi ensemble les apprentissages. Au-delà d’une organisation dont la charge retombera encore sur les équipes pédagogiques, cela montre bien que l’école se transformera essentiellement en lieu d’accueil.

Il s’agit en premier lieu de faire retourner en classe en priorité les élèves les plus jeunes, que leurs parents devraient garder sinon, pour servir les intérêts du patronat.

Pour les évaluations, la pression demeure : même si les notes attribuées depuis le 16 mars ne comptent pas pour l’attribution du brevet ou du bac, elles peuvent se transformer en une appréciation des professeur-e-s sur le livret scolaire sur la motivation et l’assiduité des élèves. SUD éducation revendique l’obtention du brevet et du bac pour tous et toutes.

Pour SUD éducation, les conditions sanitaires ne seront pas réunies et ne permettent pas une reprise en mai : il devient impératif de réfléchir à une rentrée en septembre et de la préparer sérieusement. Durant ce temps, il s’agit de continuer d’accueillir sur la base du volontariat les enfants des personnels soignants et autres services publics vitaux, et de faire jouer à plein les mécanismes de solidarité comme les fonds sociaux pour pallier autant que faire se peut l’incidence de l’éloignement de l’école pour les familles.

Dès à présent, il faut que la rentrée de septembre soit préparée avec sérieux, non seulement sur le plan des garanties sanitaires mais également par la mise en œuvre d’un plan d’urgence pour l’éducation.

Face au risque que fait courir l’administration aux personnels ainsi qu’aux élèves et à leur famille, SUD éducation soutiendra les personnels qui feront usage de leur droit de retrait.

SUD éducation met à disposition des personnels tous les outils pour mettre en œuvre leurs droits (fiches pratiques, modèles de recours), ainsi qu’un préavis de grève pour couvrir tous les personnels, notamment au cas où les droits de retraits ne seraient pas reconnus.

SUD éducation appelle l’ensemble des personnels à décider des suites à donner à la mobilisation, et à définir eux-mêmes et elles-mêmes les garanties préalables à tout retour en classe.

Protocole sanitaire : des exigences intenables à mille lieues des préoccupations pédagogiques

Le ministère de l’Éducation nationale vient de dévoiler le protocole sanitaire pour la réouverture des écoles primaires à partir du 11 mai. Ce document soumet les personnels à une pression très importante. Ils et elles n’ont que 10 jours pour préparer une reprise permettant de garantir la protection sanitaire des personnels, des élèves et de leur entourage alors même que de nombreuses incertitudes demeurent sur le rôle des enfants dans la propagation de l’épidémie, les risques qu’ils encourent et leur degré réel de contagion. Surtout, le protocole ne répond pas à de nombreuses incertitudes de ces dernières semaines, notamment dans l’application concrète des mesures préconisées.

SUD éducation constate que nous restons sans garanties sur l’état de la chaîne logistique concernant l’approvisionnement en masques, gel hydroalcoolique, savon, produits désinfectants, etc. Dans la version finale du protocole publié, la date de livraison des masques (à l’efficacité douteuse) aux personnels a été retirée, alors qu’initialement le ministère s’engageait à des livraisons le 11 mai. De plus, de trop nombreuses décisions sont renvoyées au niveau local dans une grossière tentative du ministère de se décharger de sa responsabilité et induisant un risque accru d’inégalités territoriales.
Au vu des préconisations du protocole, il apparaît que de nombreuses écoles n’auront pas la capacité d’y répondre et ne pourront donc pas garantir la protection des personnels et élèves. SUD éducation revendique de limiter le nombre d’élèves à 10 en élémentaire et de réduire à moins en maternelle.
Le ministre Blanquer a justifié à de nombreuses reprises ce retour dans les écoles par un objectif pédagogique. Le contenu du protocole contredit cette affirmation. Il est ainsi interdit aux élèves de maternelle d’utiliser le matériel pédagogique mis à disposition dans leur classe, d’utiliser les livres dans les coins bibliothèques, ou de jouer aux jeux d’imitation pourtant indispensable dans le développement des apprentissages en maternelle. Les activités sportives et les récréations doivent se faire sans aucun matériel. De plus, les personnels devant rester à 1 mètre de leurs élèves, l’enseignement ne pourra se faire qu’en frontal, ce qui est impossible pour les plus jeunes et une aberration pédagogique pour les plus grand-e-s. Il s’agit donc bien de transformer les écoles en garderie pour que les parents retournent sur leurs lieux de travail.
Les consultant-e-s du cabinet Veritas ont produit un protocole sur la base d’une école imaginaire accueillant des élèves imaginaires. Plutôt que de recourir à des officines privées sans aucune transparence et manifestement non qualifiées, le ministère de l’Éducation nationale aurait mieux fait de consulter les personnels et leurs organisations syndicales. C’est celles et ceux qui travaillent au quotidien dans les établissements qui connaissent le mieux l’école et les élèves. Cela aurait évité ce document qui comporte de nombreuses approximations, injonctions contradictoires voire erreurs manifestes.
Les gestes barrières et la distanciation physique seront manifestement impossibles à respecter. Les personnels, les élèves ainsi que leur entourage seront donc mis en danger et soumis à une pression constante très anxiogène.

Pour SUD éducation, les conditions sanitaires ne seront pas réunies et ne permettent pas une reprise en mai dans de bonnes conditions pour les élèves et le personnel : une rentrée en septembre permettrait d’avoir le temps de mieux préparer les classes et les établissements au niveau matériel ainsi que l’embauche de personnels supplémentaires.

Pour SUD éducation, la rentrée de septembre doit donner lieu non seulement à la mise en œuvre de toutes les garanties sanitaires que le gouvernement se montre incapable de fournir actuellement, mais aussi à un plan massif d’investissement dans l’éducation, de manière à compenser les inégalités qui se sont accrues pendant la période de confinement.

SUD éducation soutiendra les personnels qui, face au risque que fait courir l’administration ainsi qu’aux élèves et à leur famille, feront usage de leur droit de retrait.

9 raisons de rouvrir les établissements scolaires en septembre

À la une !

Dans cette vidéo retrouvez les propositions de SUD éducation pour une rentrée réussie.

Sommaire :
- #1 Se laisser le temps d’éditer un cadre réglementaire clair
- #2 Se laisser le temps de la concertation
- #3 Se laisser le temps de réaliser les embauches nécessaires
- #4 Se laisser le temps de former le personnel
- #5 Se laisser le temps d’avoir des masques adaptés
- #6 Se laisser le temps de mettre en place une politique de dépistage
- #7 Se laisser le temps d’adapter les locaux scolaires
- #8 Se laisser le temps de mieux connaître la maladie
- #9 Se laisser le temps maintenant pour ne pas hypothéquer la rentrée de septembre

Lire le communiqué « Point de situation à l’approche du 11 mai

Consulter l’article « Se protéger pour le 11 mai : les moyens légaux »

Déclaration des organisations syndicales au CTM

Déclaration unitaire CGT-FO-FSU-SGEN-SNALC-SUD-UNSA
Après le discours du Premier ministre devant l’Assemblée nationale, nos organisations syndicales ne peuvent que constater, à ce jour, que la date d’ouverture de l’École et l’organisation de la reprise sont précipitées.
La reprise scolaire envisagée par le gouvernement repose sur le volontariat des familles ce qui contrevient aux objectifs du système scolaire. Beaucoup d’entre elles d’ailleurs subiront des pressions économiques qui les contraindront à envoyer leurs enfants à l’École.
Les annonces du Premier ministre d’une reprise avec un cadre insuffisamment préparé mettent les personnels en difficulté et insécurité et font peser sur les acteurs locaux une responsabilité qui n’est pas la leur.
Les réalités matérielles existantes (sanitaires, superficie des salles de classe et des locaux…), le nombre d’adultes effectivement présents (enseignants, AESH et ATSEM) et les équipements de protection réellement disponibles font que les conditions sanitaires d’une réouverture des écoles n’ont pas été apportées par le gouvernement pour une reprise à partir du 11 mai.
Notre priorité est d’abord la santé des élèves et des personnels et l’ouverture des écoles doit être conditionnée à des garanties indispensables.
Nos organisations demandent au président de la République et à son gouvernement de renoncer à l’imposer, elles s’opposeront à toutes tentatives de pression sur les personnels.
Paris, le 05 mai 2020

 

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