Droits des AED à la rentrée

La rentrée scolaire est marquée par les signatures de contrat pour les personnels contractuels. Il est très important de bien connaître ses droits et de faire appel à SUD éducation pour être accompagné·e en cas de difficultés.

Sur cette page, vous trouverez toutes les informations sur les signatures de contrat mais également sur les mesures récentes de CDIsation au bout de 6 ans pour les AED.

Lien vers le site fédéral pour toutes les infos

SNU, NON Merci ! 4 pages

Qu’est-ce que le SNU ?

Le Service National Universel (SNU) est un dispositif gouvernemental, sous tutelle conjointe du ministère de l’Éducation nationale et des Armées, lancé par Gabriel Attal quand il était secrétaire d’État chargé de la jeunesse, puis porté par Sarah El Haïry et désormais par Prisca Thevenot, secrétaire d’État chargée de la Jeunesse et du SNU. D’abord expérimenté dans 13 départements en 2019, il est étendu à tout le territoire depuis Il s’adresse aujourd’hui aux jeunes volontaires de 15 à 17 ans, de nationalité française.

Ce « service » se divise en trois parties : d’abord un « séjour de cohésion » collectif hors ou sur temps scolaire, dans des centres encadrés par des militaires à la retraite et des personnels de l’éducation nationale et populaire, pendant deux semaines ; ensuite une « mission d’intérêt général » obligatoire dans une association ou une institution publique, pendant 12 jours consécutifs ou 84 heures réparties sur l’année ; enfin, une période «d’engagement» facultative de 3 mois minimum.

Les objectifs affichés sont on ne peut plus ambitieux : faire vivre les valeurs républicaines, renforcer la cohésion nationale, développer l’engagement, accompagner l’insertion sociale et professionnelle, favoriser la mixité sociale ou encore agir pour une société solidaire. Rien que ça !

Pendant les séjours en internat collectif, les volontaires, vêtu·es d’un uniforme ressemblant à celui de la police, sont en théorie initié·es à la citoyenneté, à la connaissance des services publics, au développement durable, à la transition écologique, à la défense et la sécurité nationales, etc. On y apprend surtout à saluer le drapeau en chantant La Marseillaise, à se mettre au garde-à-vous, à obéir sans réfléchir, de 6h30 à 22h30, dans un rythme de vie insoutenable.

✸ Encadrement militaire : mise en danger

Insolations, évanouissements, déshydratations, punitions collectives… Des débuts en 2019 jusqu’à l’été 2023, le SNU s’illustre dans les pages faits divers.

En 2019, dans le Val d’Oise, les volontaires essuient les plâtres d’un encadrement complètement déconnecté : iels sont réveillé·es en pleine nuit par une simulation de fusillade et des jets de fumigènes. Résultat : malaises, crises de panique, crises d’épilepsie…

Été 2022, punitions collectives nocturnes humiliantes et dangereuses. À Strasbourg, pompes et exercices de gainage pour plus de cent jeunes ados tiré·es du lit ! En Île de France, un jeune hospitalisé en urgence car asthmatique et dispensé de pratique sportive intensive. Mais l’encadrant militaire n’avait pas lu la fiche.

Les scénarios se répètent d’année en année. Manifestement, l’expérience n’a rien appris aux cadres militaires de ces séjours !

✸ Harcèlement et agressions sexuelles, racisme

Politis a révélé le 18 avril 2023 (hebdo N° 1754) des cas de « harcèlement sexuel, propos racistes, humiliations et gestes déplacés » qui auraient été commis par deux cadres de séjours de cohésion en Île-de-France à l’été 2022, un commandant et un lieutenant-colonel. Les témoignages recueillis sont éloquents. L’affaire a d’abord été dissimulée avant qu’une enquête administrative soit déclenchée auprès du SDJES, qui est à la fois juge et partie, ce qui pourrait expliquer les blocages.

Les encadrant·es issu·es des corps d’armée ne sont pas formé·es à s’occuper de jeunes adolescent·es que le cadre d’accueil militaire met en danger. D’autres dysfonctionnements sont inévitables. Solidaires Jeunesse et Sport entreprend de collecter les témoignages à cette adresse : balancetonsnu@mailo.com

✸ Les projets de généralisation et d’obligation

En juin 2023, le gouvernement a annoncé aux organisations syndicales la mise en place du SNU sur le temps scolaire pour tou·tes les élèves de seconde générale et de première année de CAP.

Autrement dit, les séjours de 12 jours se feront dans le cadre de projets pédagogiques (appelés « classes d’engagement »), avec un encadrement partagé entre éducation nationale, éducation populaire et militaires à la retraite.

Le projet oscille encore entre l’incitation et l’obligation. D’un côté, pour inciter, il envisage une valorisation de la participation dans Parcoursup ou une aide financière pour le Bafa. Le SNU offre d’ailleurs déjà de payer l’examen du code de la route (30 € !) à celles et ceux qui ont fait le séjour et la mission d’intérêt général. De l’autre, on joue avec l’idée de conditionner le Bafa, le permis de conduire, voire le Bac, à la soumission au SNU. Tout est envisageable pour imposer un projet impopulaire et que rejettent ensemble les organisations FSU, SGEN-CFDT, UNSA-éducation, FNEC-FP-FO, FERC CGT, SNALC, SUD éducation, VL, FIDL, MNL et FCPE comme elles l’ont exprimé dans leur communiqué unitaire du 10 juin 2023.

La mise en place du SNU sur le temps scolaire est encore un coup porté aux heures dévolues aux apprentissages, déjà mis à mal par la réforme Blanquer du bac. C’est une militarisation et un renforcement de la soumission qui éloignent encore plus l’école d’un projet émancipateur.

Par crainte d’une mobilisation sociale de la jeunesse, le gouvernement met en place ce nouveau service militaire qui ne veut pas dire son nom, un outil de mise au pas bien connu par le passé.

Le nombre de volontaires ridiculement bas, l’obligation pour le gouvernement de passer par une instrumentalisation de l’école et de s’en remettre au volontariat des enseignant·es montrent l’échec qu’est d’ores et déjà le SNU.

Pourquoi on n’en veut pas ?

✸ La jeunesse au garde-à vous

La « culture de l’engagement » que prétend développer le gouvernement à travers le SNU relève, dans les faits, d’une militarisation de la jeunesse. Un rapport du Sénat de juin 2022 en définit clairement les objectifs : il s’agit « dans une logique de contribution à l’esprit de défense, d’informer les jeunes des perspectives de carrière dans les armées et la gendarmerie, et des besoins des forces de réserves, la professionnalisation imposant un effort particulier pour susciter des vocations ». Derrière la cohésion sociale et l’entraide que le SNU est censé promouvoir se dissimule une tentative d’enrôlement et de militarisation de la jeunesse. Le SNU est un lieu où l’Etat peut déverser toute sa propagande militariste à un public captif, où l’on fabrique déjà du consentement à l’autoritarisme et à la violence.

Le SNU relève d’une inquiétante intrusion du militaire dans l’éducatif : par un décret de février 2023, son extension est confiée à une délégation placée sous la double autorité du ministre des Armées et de celui de l’Éducation et de la Jeunesse.

✸ Le SNU prive l’éducation de moyens

Le rapport des inspections générales remis au Premier Ministre en 2018 a évalué entre 2,4 et 3,1 milliards d’euros par an le coût du SNU généralisé à une tranche d’âge ! C’est excessif et révoltant pour un projet qui ne répond nullement aux besoins ni aux attentes de la jeunesse. L’Éducation nationale et populaire manque de moyens, allouer un tel budget au SNU serait un gaspillage indécent ! Les besoins sont ailleurs : dans le recrutement de personnels et la revalorisation de leurs salaires, dans la rénovation des bâtiments, dans l’accompagnement des jeunes et dans les aides fournies aux élèves et étudiant·es. Nous exigeons que l’argent du SNU soit utilisé pour les besoins de l’Éducation nationale et l’Éducation populaire.

✸ Une jeunesse mise au pas

Le SNU est une réponse autoritaire et inadaptée aux aspirations et aux inquiétudes de la jeunesse. Loin de cultiver une « culture de l’engagement », le SNU est, au contraire, une entreprise de soumission. Il est déjà paradoxal que l’engagement se conçoive en termes de « service obligatoire ». La jeunesse s’engage déjà pour l’émancipation, l’égalité, la justice sociale et climatique : mais c’est justement tout ce que ce gouvernement réprouve et réprime.

Par ailleurs, la discipline imposée et les punitions prévues par le règlement (article 6) traduisent une volonté de mise au pas de la jeunesse : il s’agit de faire en sorte qu’elle « se tienne sage », répétant l’humiliation qu’avaient subie, en décembre 2018, des lycéen·nes de Mantes-la-Jolie alors mobilisé·es contre les réformes Blanquer. Ce traitement réservé à la jeunesse est à la fois méprisant et violent.

✸ Une instrumentalisation des questions écologiques

Le gouvernement tente de donner une vitrine respectable au SNU en insistant sur son rôle dans l’éducation à la transition écologique de la société. Ce greenwashing cache mal le coût écologique terrible des guerres et de l’industrie militaire. La reconversion écologique de la société est un enjeu fondamental pour l’école et pour notre société. Il nécessite une politique volontariste de rénovation du bâti scolaire, de révision des programmes et non le saupoudrage vert d’un dispositif de promotion des industries polluantes.

✸ Le SNU n’a d’universel que le nom

Ce gouvernement qui aggrave les inégalités sociales, notamment par la casse de l’école publique, affiche un objectif d’unité nationale avec le SNU alors qu’il n’est en rien pensé pour prendre en compte tous les publics. Rien dans l’organisation des séjours ni dans la communication gouvernementale n’est prévu pour l’accueil et l’inclusion des personnes en situation de handicap ou des minorités de genre.

De plus, l’interdiction du port de signes religieux, transposée de l’école vers les centres SNU, obéit à une vision rétrograde et islamophobe de la laïcité dans le prolongement de la loi séparatisme.

✸ Et à l’international ?

Italie : un accord a été signé entre les ministères de l’éducation et celui de la défense pour la mise en place d’un dispositif identique au SNU. La mobilisation contre celui-ci s’organise depuis mars 2023 autour de « Observatorio contro la militarizzazione delle scuole » auquel participent les organisations syndicales CUB et COBAS. (http://www.cobas-scuola-pisa.it/ iniziativa-dellosservatorio-contro-la-militarizzazione-delle-scuole/)

Pologne : même accord qu’en Italie et en France entre les ministères de l’éducation et celui de la défense avec un ajout : une initiation au maniement des armes.

✸ Le collectif « Non au SNU » fortement mobilisé sur l’ensemble du territoire

Depuis 3 ans, des collectifs locaux se sont créés un peu partout sur le territoire et ont construit une argumentation pour s’opposer à la mise en place du SNU. Ils regroupent la quasi-totalité des organisations de jeunesse, les syndicats de l’éducation et ceux de la jeunesse et des sports. SUD éducation, Solidaires Jeunesse et Sports ainsi que l’Union Syndicale Solidaires y sont souvent moteurs et largement impliqués. Ces collectifs arrivent à s’organiser de manière unitaire pour refuser la mise au pas de la jeunesse. Ils ont fait rapidement lorsque le gouvernement a commencé à évoquer la généralisation du SNU à toute la jeunesse et la mise en œuvre de sa propagande à travers la caravane.

✸ Caravane partout… candidat·es nulle part !

Pompeusement nommée « tournée expérience SNU », celle-ci n’a attiré que très peu la jeunesse visée par le dispositif. Accompagnée par une équipe de sécurité privée, c’est surtout une opération de communication en carton, comme sait si bien le faire ce gouvernement, avec des stands ridicules et des jeux censés maquiller le discours nationaliste et militariste. Il semble difficile de convaincre de l’utilité de soumettre la jeunesse et de lui inculquer un esprit d’obéissance aux règles, un respect absolu des normes qui, pour la plupart, ne visent qu’à perpétuer les inégalités et injustices inhérentes à l’organisation actuelle de la société. La jeunesse a déjà beaucoup à se mobiliser contre les discriminations, pour l’écologie et contre les attaques faites aux droits sociaux !

C’EST TOUJOURS

✸ La caravane passe, la résistance monte

Dans quasiment toutes les villes d’accueil de la caravane, des mobilisations ont perturbé cette propagande militaire. Des grandes villes comme Nantes ont réussi à faire plier bagage à la caravane, mais il faut noter aussi la mobilisation importante de villes petites et moyennes (par exemple Épinal) qui ont réussi à faire déplacer la caravane par crainte d’une trop forte mobilisation.

Le travail de structuration de ces différents collectifs locaux sera un point d’appui fort pour poursuivre et amplifier l’opposition au SNU, et chaque personne peut rejoindre localement un collectif pour participer activement à la lutte.

Pour rejoindre un collectif local, contactez les militant·es de SUD éducation 

SUD éducation demande l’abandon total du SNU que ce NON soit dans l’école ou hors l’école.

Télécharger le document : SNU, NON merci! (format pdf)

Cellule contre les violences sexuelles et sexistes au travail dans l’Éducation nationale : le texte est enfin publié !

Depuis janvier 2020, SUD éducation mène une campagne contre l’omerta qui règne dans l’Éducation nationale au sujet des violences sexistes et sexuelles au travail. SUD éducation accompagne au quotidien des personnels victimes de violences sexuelles et sexistes au travail pour les défendre et obliger l’employeur à remplir ses responsabilités de protection des personnels. En effet, selon les académies et selon les situations, le traitement des violences sexistes et sexuelles au travail est très hétérogène. Les personnels d’encadrement et de direction, peu formés, font trop souvent peser sur les victimes le poids de leur témoignage quand ils ne remettent pas en cause leur parole.

Pourtant en application des textes réglementaires à l’œuvre dans la Fonction publique, la circulaire du 9 mars 2018 oblige l’employeur à la mise en œuvre d’un dispositif de signalement et de traitement des violences sexuelles et sexistes. Il aura fallu attendre début 2023 pour que l’Éducation nationale entame un travail d’écriture d’un arrêté pour mettre en place un dispositif de recueil et de traitement des signalements violences sexuelles et sexistes dans les académies. Ce texte a été publié le 3 septembre 2023.

SUD éducation est intervenu auprès du ministère afin de garantir un dispositif qui respecte les droits des victimes et qui oblige l’employeur à prendre des mesures appropriées pour protéger les victimes et à sanctionner les agresseurs. Ainsi, le texte prévoit que la protection fonctionnelle soit proposée aux victimes.

SUD éducation est également intervenu avec les autres organisations syndicales pour demander que les personnels victimes de violences conjugales puissent saisir ce dispositif.

Pour SUD éducation, c’est une victoire syndicale : après avoir accompagné pendant des années des victimes maltraitées par leur hiérarchie, ce dispositif est une avancée dans la lutte contre les violences sexuelles et sexistes au travail.
Certains points devront être améliorés et il reste à gagner des campagnes d’information, des moyens avec des autorisations d’absence pour permettre un accompagnement médico-social, des possibilités de mutation pour les victimes qui en ont besoin. SUD éducation se montrera particulièrement attentif au déploiement du dispositif sur l’ensemble du territoire.

Télécharger le document : CP 2023_09_04 (format pdf)

Rentrée 2023 : mobilisons nous !

Nouveau ministre mais même politique, Attal a été nommé Ministre de l’Éducation nationale pour appliquer feuille de route libérale et réactionnaire de Macron : respect de l’autorité, promotion des savoirs fondamentaux, casse des statuts, mise en oeuvre à marche forcée du Pacte…

Pour SUD éducation, la vitrine sociale, que le Ministre tend à mettre en avant en parlant de bien-être des élèves et de reconnaissance du métier d’enseignant, ne trompe personne : il n’y aura pas d’amélioration sans un investissement financier important !

Voire notre page pour adhérer à Sud Education 35

SUD éducation est présent pour la défense de vos droits et du service public d’éducation. Nous avons notre propre feuille de route : 

  • baisse du nombre d’élèves par classe,
  • recrutement de personnels enseignant, de surveillance et médico-sociaux,
  • création d’un vrai statut de la Fonction publique pour les AESH,
  • titularisation de tous les personnels contractuels sans condition de concours ni de nationalité,
  • augmentation des salaires,
  • retour des lycées dans l’éducation prioritaire,
  • amélioration de la formation sur temps de travail des personnels,
  • remplacement des personnels absent grâce à des recrutements.
Le tract de rentrée à diffuser sur votre lieu de travail :

https://www.sudeducation.org/tracts/des-la-rentree-mobilisons-nous/embed/#?secret=9bSvF1LBwC#?secret=cZYYvVPhZQ

Les annonces de rentrée :

https://www.sudeducation.org/communiques/conference-de-presse-de-rentree-des-annonces-rechauffees-quelques-vrais-changements-et-de-nouvelles-stigmatisations/embed/#?secret=OjE68LX4uY#?secret=V6KLWRW1m9

https://www.sudeducation.org/communiques/une-rentree-scolaire-sous-le-signe-de-lislamophobie-detat/embed/#?secret=SLy0fYjH5U#?secret=t4mOLwWCq2

https://www.sudeducation.org/communiques/report-des-epreuves-de-specialite-en-juin-les-personnels-en-greve-avaient-raison/embed/#?secret=0YPupf2UJr#?secret=3UVq1WDwd3

https://www.sudeducation.org/communiques/report-des-epreuves-de-specialite-en-juin-les-personnels-en-greve-avaient-raison/embed/#?secret=0YPupf2UJr#?secret=3UVq1WDwd3

Le kit de mobilisation contre le Pacte :

https://www.sudeducation.org/non-au-pacte-le-kit-de-mobilisation/embed/#?secret=t3w8fILw8J#?secret=yuoKCLGtxN

Le dossier Salaires :

https://www.sudeducation.org/revalorisation-salariale-toutes-les-infos/embed/#?secret=YKFasKCFh7#?secret=bdO7TVta5P

Stagiaires : bienvenue dans le métier ! Tract 2023

Bienvenue dans le métier !

Nous vous souhaitons tout d’abord de vous épanouir, de participer à l’émancipation des élèves, de donner un sens à votre métier qui est socialement utile, au service de l’égalité et de la justice sociale. L’année de stage est un moment particulier de la carrière des enseignant•es. Comment débute mon année de stage ? Quel est le calendrier ? Quelle sera ma rémunération ? Quel reclassement ? Comment se déroule la phase d’affectation à laquelle je participerai ?

Pour répondre à toutes ces questions, et faire face aux difficultés de l’entrée dans le métier, il existe un outil incontournable : l’adhésion à un syndicat. C’est grâce au syndicat que l’on obtient les informations importantes sur l’actualité, que l’on peut être aidé•es dans les démarches, que l’on peut être défendu•es et accompagné-e-s, par exemple dans les instances paritaires. Les militant•es SUD éducation, dans les écoles, les établissements et instances sauront se montrer pugnaces face à la hiérarchie et vous défendre avec efficacité !

Adhérer à SUD éducation, c’est adhérer à un syndicat :

-impliqué dans toutes les luttes syndicales récentes : SUD éducation a été au premier plan de la lutte contre la réforme des retraites, mais aussi contre les attaques récentes dans l’éducation 

-qui articule à l’activité syndicale les luttes contre les discriminations

-représentatif au niveau ministériel, et qui défend les personnels face à la hiérarchie, dans les écoles, les établissements et les instances 

-qui défend l’importance des pédagogies émancipatrices 

Les revendications de SUD pour les stagiaires :

-Un allègement de service : pas plus d’un tiers du temps de service devant les classes, comme cela était le cas jusqu’à la masterisation

-Une formation renforcée sur le temps de service, assurée par des formateurs-trices pour tou-te-s les stagiaires

-Une formation de qualité avec une décharge de service pour les tuteurs et les tutrices

-Un dispositif particulier pour soutenir celles et ceux qui sont en difficulté

-Une formation aux pédagogies coopératives ou alternatives ( Freinet, pédagogie nouvelle, pédagogie institutionnelle, GFEN, etc.) pendant la formation initiale

-Une harmonisation des procédures de titularisation dans toutes les académies, garantissant l’équité et les droits des stagiaires avec un contrôle paritaire lors des étapes de titularisation

-L’abandon du fonctionnement actuel de la formation initiale des enseignant·es et le retour à un concours de recrutement à Bac+3 (Licence), suivi de 2 années de formation rémunérées et validées par l’attribution d’un Master pour tou•tes les professeurs, dans le cadre de vraies écoles de formations des enseignant·es, qui permettraient la poursuite de l’apprentissage disciplinaire et la pédagogie, en articulant temps de formation et découverte progressive du métier.

Télécharger le document : Stagiaires : bienvenue dans le métier ! – Tract de SUD éducation (format pdf)

GUIDE : La coopérative pédagogique

Une autre école, pour une autre société.
Depuis les débuts de la fédération et du syndicalisme à SUD éducation, la pédagogie est un axe de lutte et d’engagement pour de nombreux et nombreuses militant-es. Pour nous en effet, la politique et la pédagogie sont étroitement liées, c’est d’ailleurs l’idée que nous retrouvons dans notre slogan « une autre école pour une autre société ». Cela ne veut-il pas dire qu’un projet politique et syndical est aussi un projet pour l’école et qu’il n’y a pas de vrais projets pédagogiques pour l’école sans penser un changement politique ?
Si le syndicalisme que nous défendons ne se contente pas de défendre les personnels mais est aussi porteur d’un projet de changement social, on voit mal comment il peut éviter de s’intéresser aux pédagogies qui se sont fondées sur un tel changement.
Les théories et pratiques pédagogiques coopératives et critiques correspondent à ce que nous défendons et peuvent nous aider à construire des revendications utiles aux personnels tout en assurant le respect des droits et l’émancipation des élèves.
Ce guide a pour objectif d’ouvrir aux adhérents de SUD éducation un accès aux différentes pratiques émancipatrices et à les sensibiliser quand à leur importance dans le militantisme syndical.

Pour télécharger la brochure au format PDF, c’est ici.

Sommaire

Introduction

Partie 1 – Des courants pédagogiques subversifs
– La pédagogie Freinet, une pédagogie pour le peuple
– Les pédagogies critiques contre les rapports de domination
– Le GFEN, une pédagogie pour tou·tes
– La pédagogie institutionnelle contre l’école caserne
– Le GRDS pour une école commune et explicite

Partie 2 – Controverses et histoires pédagogiques
– La place centrale de l’enfant dans les pédagogies émancipatrices
– Survol historique de l’école publique en France
– L’apprentissage de la lecture, un enjeu politique
– Le mouvement ouvrier et les questions pédagogiques : pour une éducation intégrale

Partie 3 – Des pratiques pédagogiques subversives et émancipatrices
– Techniques et démarches d’éducation populaire
– La boite à livres
– Des semaines interdisciplinaires au lycée
– Le conseil coopératif
– Brigade et Freinet : quelques activités faciles à mettre en place en tant que remplaçant-e dans le 1er degré
– La pédagogie Freinet en langues vivantes : quels possibles et quels outils ?
– Le texte libre, une pratique émancipatrice
– Travailler en groupe pour lutter contre l’individualisme et la compétition
– Évaluer par compétence en histoire-géographie
– Donner des responsabilités aux élèves dans la classe pour partager le pouvoir
– Paroles de filles
– Représentations en littérature jeunesse (entrer en pédagogie antiraciste)
– Bibliographie sur les pédagogies émancipatrices

Revalorisation dans la Fonction publique : des miettes !

Le 12 juin, le ministre de la Fonction publique recevait les organisations syndicales dont l’Union syndicale Solidaires pour présenter son projet de revalorisation salariale. Les organisations syndicales ont toutes décidé de quitter la réunion, car la maigre revalorisation ne vient même pas compenser l’augmentation de ces deux dernières années.

Le ministre a annoncé une augmentation du point d’indice d’1,5%. Il augmentera de 4,85 à 4,92 euros. En plus de cela, les grilles seront revalorisées de 5 points d’indices forfaitaires. L’augmentation du salaire des fonctionnaires s’élèvera donc à moins de 50 euros brut par mois pour une enseignante dans sa quinzième année de carrière.

Il faut ajouter que le ministère a procédé ces dernières années à une désindexation des primes et des indemnités sur le point d’indice, ce qui en bloquera toute hausse automatique.

L’autre mesure concerne, sans davantage de précisions, une augmentation de 1 à 9 points d’indice pour les bas de grille des catégories B et C. Ces personnels, qui ont vu leur salaire entièrement rattrapé par l’inflation et l’augmentation du Smic, ne verraient ainsi leur salaire augmenter que de 5 à 45 euros brut par mois. Entre septembre 2021 et 2023, l’indice plancher de la grille salariale AESH a gagné 26 points en raison de l’indexation du SMIC, le ministre de la Fonction publique n’annonce donc rien de plus que l’existant, c’est-à-dire l’évolution des pieds de grille afin de ne pas rémunérer les personnels à un indice inférieur à celui du SMIC.

Enfin, le ministre a annoncé une prime dite de « pouvoir d’achat », versée une fois, de 300 à 800 euros brut pour les personnels percevant un salaire en-dessous de 3250 brut par mois primes incluses. Un tel dispositif ne résout évidemment rien au problème structurel de la faiblesse des salaires dans la Fonction publique.

Pour SUD éducation et l’Union syndicale Solidaires, ces annonces ne sont que des miettes. Toutes combinées, elles ne rattraperont pas l’inflation de 10 points de ces deux dernières années. En conséquence, l’annonce de M. Stanislas Guérini a essentiellement consisté à expliquer aux syndicats des personnels de combien la baisse de salaire sera limitée.

À SUD éducation, les revendications sont simples :

  • une indexation des salaires sur l’inflation,
  • un salaire minimum dans la fonction publique porté à 1700€ net,
  • avec Solidaires, SUD éducation revendique une revalorisation immédiate des salaires de 20% pour compenser le gel durant 10 ans du point d’indice, et l’attribution de 85 points pour toutes et tous, soit 420 euros brut mensuels.

SUD éducation continuera de porter ces revendications et à les populariser aussi longtemps qu’il le faudra pour gagner des augmentations de salaire dans le service public d’éducation et réduire les inégalités salariales.

Télécharger le document : CP 2023_06_13 (format pdf)

Réforme de la voie pro : Macron détruit le lycée professionnel !- Tract de SUD éducation

Les personnels s’étaient mobilisés à l’automne contre la mise à sac de l’enseignement professionnel. Macron revient à la charge au mois de mai avec des annonces désastreuses pour l’enseignement professionnel et pour les conditions de travail des PLP.

Dans les lycées professionnels devenus Lycées des Métiers, les discours d’entreprise ont pris une place centrale. Pour le gouvernement, l’enseignement professionnel doit être subordonné aux besoins des entreprises pour pallier les difficultés des entreprises à recruter dans certaines filières aux emplois les plus précaires ou les plus pénibles. Alors que 70% des élèves de lycée professionnel sont issus de milieux populaires, le gouvernement entend imposer l’employabilité à court terme comme objectif unique de l’enseignement professionnel au détriment d’une formation de qualité.

Cette réforme est brutale, le gouvernement entend l’imposer contre les personnels, sans concertation !

Gratification des périodes de stage des élèves : sous payer les élèves plutôt que de combattre la précarité !

Plutôt que de prendre de véritables mesures contre l’inflation, contre la pauvreté et pour l’autonomie de la jeunesse, il choisit de sous-payer les élèves en stage avec des indemnités allant de 1,4 € de l’heure pour les élèves de seconde professionnelle à 2,8 € de l’heure en terminale.

Réorganisation de l’année de terminale bac pro

Les élèves de terminale bac pro choisiront en fin de terminale :

  • soit 4 à 6 semaines de stage en entreprise,
    · soit des “cours intensifs” pour préparer la poursuite d’études.

Les personnels devront accompagner les élèves dans le cadre du Pacte, on peut craindre de grandes inégalités selon les lycées dans la mise en œuvre de ces deux parcours. C’est une orientation forcée déguisée car ce sont les élèves les plus pauvres qui seront attiré·es par les semaines de stage supplémentaires et la promesse d’une rémunération au détriment de la poursuite d’études.

Un grand plan social dans les LP !

Le gouvernement annonce brutalement la fermeture de 80 filières à la rentrée. Au comble du mépris, le Ministre de l’Éducation nationale a déclaré que les enseignant·es des filières concernées pourraient être réorienté·es en école et au collège ou rejoindre les “bureaux des entreprises” pour aider les élèves à trouver des stages. Quel mépris pour nos métiers et pour nos compétences !

Le pacte : une attaque sans précédent contre nos statuts !

Les personnels des LP dénoncent le gel et la sous indexation du point d’indice : nos salaires n’augmentent pas autant que l’inflation. La revalorisation annoncée sera moins élevée que prévu (+5,5% en moyenne) et sera vite rattrapée par l’inflation. C’est dans ce contexte que le gouvernement entend nous imposer la logique du travailler plus pour gagner plus avec le Pacte !

Conscient de l’impopularité de la réforme des lycées professionnels, le gouvernement promet un “Pacte spécial LP” à 7500 euros par an, insécable, pour forcer les personnels à mettre en place la réforme.

Le Pacte est sur la base du volontariat, il ne peut être imposé.

Quelles sont les missions du Pacte? 

  • Le remplacement de courte durée : 18h par an,
  • Enseignement et accompagnement dans les périodes post bac professionnel : 24h par an,
    · Intervention dans le cadre découverte des mé5ers au bénéfice des collégiens : 24h par an,
    · Enseignement complémentaire en groupes d’effectifs réduits dans les savoirs fondamentaux (français-maths) : 24h par an,
    · Accompagnement vers l’emploi,
  • Accompagnement des élèves à besoins particuliers,
    · Accompagnement des élèves en difficulté,
  • Coordination et prise en charge des projets d’innovation pédagogique dans le cadre de la réforme avec la mise en place d’options.

Si on fait le calcul, c’est à minima 90 heures annualisées que devront les signataires du Pacte, en plus des 2 heures supplémentaires qui sont déjà trop souvent imposées dans les services des PLP.

SUD éducation appelle les personnels à : 

  • se réunir dans les LP pour échanger sur ce projet de réforme et envisager ensemble les moyens pour l’empêcher, 
  • se réunir en AG dans les villes et les départements pour construire la grève, 
  • se mobiliser le 31 mai contre le Pacte et la réforme de la Voie Pro, 
  • se saisir de la grève contre la réforme des retraites du 6 juin pour mener des actions pour visibiliser la lutte des lycées pro ! 

Télécharger le document : Réforme de la voie pro : Macron détruit le lycée professionnel ! (format pdf)

Courrier au ministre au sujet des enquêtes sur les absences des élèves à l’occasion de la fête de l’Aïd-El-Fitr

Paris, le 22 mai 2023

Ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse

110 rue de Grenelle

75007 Paris

Objet : enquête sur les absences des élèves à l’occasion de la fête de l’Aïd-El-Fitr

Monsieur le Ministre,

Nous avons été alerté·es par nos syndicats de l’existence d’une enquête sur le taux d’absence des élèves le 21 avril le jour de la fête de l’Aïd-El-Fitr dans des écoles et établissements scolaires majoritairement classés en éducation prioritaire. Cette information a ensuite été diffusée dans la presse.

Dans l’académie de Toulouse, la consigne émane des Correspondants Police Sécurité École Toulouse-Rive Gauche, suite à une « demande des services des renseignements » de faire remonter « le pourcentage d’absentéisme […] lors de la fête de l’Aïd ». Dans l’académie de Montpellier, le directeur de cabinet de la DSDEN du 34 a envoyé un mail sur « l’absentéisme » des élèves durant le ramadan et en particulier le 21 avril.

Nous sollicitons des informations de votre part afin de connaître l’origine de cette demande ainsi que le processus qui l’a conduite à être transmise y compris par voie hiérarchique.

Nous condamnons fermement de telles méthodes et nous vous demandons d’en faire de même : les personnels de l’Éducation nationale sont profondément attachés au principe de laïcité, ils ont été heurtés par cette demande qui jette une suspicion inacceptable sur l’ensemble des familles musulmanes fêtant l’Aïd-El-Fitr. Ils attendent une réponse ferme et claire de la part de l’Éducation nationale pour condamner cette enquête.

Au-delà des responsabilités du ministère de l’Intérieur, il est indispensable que ministère de l’Éducation nationale énonce clairement que cette demande des renseignements et relayée par les services déconcentrés de l’Éducation nationale est une entrave à l’article 8 de loi du 6 juillet 1978 qui interdit “de collecter ou de traiter des données à caractère personnel qui font apparaître, directement ou indirectement, les origines raciales ou ethniques, les opinions politiques, philosophiques ou religieuses”.

Nous vous demandons ainsi de rappeler :

  • que les élèves sont autorisé·es à s’absenter le jour de l’Aïd comme c’est clairement précisé dans la Circulaire du 18/05/2004 : “Des autorisations d’absence doivent pouvoir être accordées aux élèves pour les grandes fêtes religieuses qui ne coïncident pas avec un jour de congé et dont les dates sont rappelées chaque année par une instruction publiée au B.O” ;
  • qu’une journée d’absence autorisée par cette circulaire ne saurait être considérée comme de “l’absentéisme” dans les écoles et les établissements scolaires ;
  • que la liberté de conscience est une liberté fondamentale accordée à tou·tes les citoyen·nes et qu’il ne saurait y avoir de la part de l’Éducation nationale de fichage ethnique ou en lien avec une appartenance religieuse ou supposée.

Cette enquête est contraire à l’article 1er de la constitution : « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. »

Nous dénonçons cette enquête qui constitue une dérive grave, une stigmatisation des élèves musulman·es issu·es des quartiers populaires et une atteinte à leur liberté de conscience.

L’école doit être un rempart contre les discriminations, un rempart contre l’islamophobie. Or cette enquête s’inscrit dans un contexte de montée de l’extrême-droite et de recrudescence des actes islamophobes et racistes y compris contre l’école.

Nous sommes attaché·es à la laïcité qui implique une neutralité totale de l’État et de ses institutions en matière religieuse. Toutes les familles devraient avoir accès au service public d’éducation sans avoir à répondre de leurs croyances religieuses.

Nous vous prions de croire, Monsieur le Ministre de l’Éducation nationale, en notre attachement au service public et laïc d’éducation, ainsi qu’au respect des droits des personnels et nous restons disponibles pour échanger avec vous sur le sujet.

Télécharger le document : Courrier Ndiaye enquêtes Aïd (format pdf)

Remplacement de courte durée : les mauvaises réponses du Ministre !

Alors que les personnels de l’Éducation nationale revendiquent de véritables augmentations de salaire, le Ministre Pap Ndiaye entend utiliser la revalorisation salariale comme un cheval de Troie pour imposer une augmentation du temps de travail aux enseignant·es du second degré avec le remplacement à l’interne.

Le Ministre a fait le constat erroné dans le journal Le Parisien du 3 avril 2023 de 15 millions d’heures non remplacées à cause des absences de courte durée dans le second degré. Or, la Cour des Comptes relève dans un rapport de 2021 que parmi les 15 millions d’heures non effectuées, seules 2,5 millions correspondent à des absences de courtes durées, parmi lesquelles 500000 font l’objet d’un remplacement. 96% des absences d’une durée supérieure à 15 jours sont remplacées dans le second degré.

Néanmoins, après la suppression de plus de 8000 postes depuis 2017 dans le second degré, les personnels remplaçants (TZR) sont tou·tes affecté·es à la rentrée et les viviers de remplaçant·es sont très faibles. Dans les académies les plus demandées, les personnels TZR attendent de nombreuses années avant d’obtenir un poste fixe.

Plutôt que d’ouvrir les recrutements et de titulariser les personnels contractuels, le Ministre de l’Éducation nationale veut conditionner une partie de la revalorisation promise par le candidat Macron pendant la campagne électorale à la réalisation de remplacements à l’interne avec le “Pacte”. Les enseignant·es du 2nd degré qui accepteraient le Pacte devront remplacer leurs collègues absents.

Le remplacement “à l’interne” existe déjà dans les établissements scolaires : les enseignant·es peuvent être rémunérées en heures supplémentaires s’ils et elles acceptent de remplacer un·e collègue absent·e. Or peu de personnels acceptent de procéder à ces remplacements compliqués à mettre en œuvre avec des emplois du temps contraints et parce qu’ils ont déjà trop de travail ! Les personnels dénoncent unanimement la surcharge de travail dont résulte le manque de personnels enseignants, de Vie scolaire et médico-sociaux. Pour que la mesure du Ministre fonctionne, il faudrait qu’un quart des 480000 enseignant·es du secondaire entrent dans le Pacte, c’est illusoire.

Cette mesure est symptomatique de la politique du Ministre qui impose de mauvaises réponses à de vraies problèmes.Le “Travailler plus pour gagner plus” ne peut qu’aggraver les conditions de travail déjà dégradées des enseignant·es.

SUD éducation revendique l’abandon du Pacte, le recrutement de personnels à hauteur des besoins et la titularisation de tous les personnels.

Télécharger le document : Communiqué (format pdf)

Quand le Ministre Ndiaye appelle “mixité sociale” les cadeaux à l’école privée !

Le Ministre Pap Ndiaye avait promis de s’attaquer aux inégalités sociales grâce à un grand plan pour la mixité sociale. En effet, l’école française est pointée du doigt par les classements internationaux qui soulignent son caractère profondément inégalitaire : la France est, avec le Luxembourg et Israël, l’un des pays de l’OCDE où l’origine socio-économique des élèves est la plus déterminante dans les résultats scolaires. La publication des Indices de Positionnement Sociaux (IPS) en octobre 2022 a montré que l’enseignement privé est en partie responsable de cette ségrégation sociale : les établissement de REP+ accueillent un public homogène aux IPS bas et les établissements privés acceuillent un public homogène aux IPS élevés puisqu’ils scolarisent 40% des élèves favorisés. Les collèges publics non classés accueillent des élèves aux profils plus hétérogènes. Or plutôt que d’attribuer de vrais moyens, à hauteur des besoins, à l’éducation prioritaire, pour empêcher la fuite des meilleurs élèves vers le privé, le Ministre entend déployer une politique en faveur de l’enseignement privé. Financé à 73% par l’argent public, l’enseignement privé accueille déjà 1 élève sur 5 et consomme 10,5% du budget de l’éducation en 2022, son budget a augmenté de 3,21% en 2022, davantage que le budget du public. 

L’éducation prioritaire, oubliée dans les annonces !

Les annonces sont très décevantes. Alors que les personnels dénoncent le manque criant de moyens en éducation prioritaire et revendique le retour des lycées dans le classement, le Ministre se contente d’énoncer l’objectif de réduction des différences de recrutement social entre établissements publics de 20% d’ici la fin du quinquennat. Pour cela, il prévoit l’implantation de filières dites d’excellence (classes bilangues, sections internationales, classes à horaires aménagées) dans les établissements d’éducation prioritaire. Néanmoins, le Ministre ne dit rien du financement de ses filières : depuis la réforme du collège, les établissements prennent sur leur marge pour financer les options ou les dispositifs bilangues au détriment de l’enseignement en effectifs réduits. Le Ministre choisit de favoriser les dispositifs à destination des meilleurs élèves pour empêcher l’évitement scolaire mais il n’envisage pas de mesures d’amélioration des conditions d’étude pour tou·tes en éducation prioritaire en baissant le nombre d’élèves par classe par exemple. 

Le Ministre entend ensuite créer une nouvelle instance de dialogue et de pilotage de la mixité sociale et scolaire qui réunira l’administration et les collectivités territoriales. On peine à comprendre en quoi cette nouvelle instance aura des compétences différentes des instances existantes tel que les Comités Départementaux de l’Éducation nationale qui examinent entre autres la sectorisation. Le Ministre s’appuie sur l’exemple de la refonte de la sectorisation de la Haute-Garonne en 2019 pour promouvoir sa politique de sectorisation à travers la création de binômes de collège peu éloignés géographiquement mais socialement éloignés pour permettre une affectation sur l’un ou l’autre des collèges. Or SUD éducation a fait un bilan négatif de l’expérimentation de la Haute-Garonne qui a eu pour effet le déplacement des élèves des quartiers populaires, la fermeture de collèges REP et l’ouverture de collèges non classés, aux moyens insuffisants. 

Une mixité sociale au service de l’enseignement privé !

La suite des annonces concerne l’enseignement privé et la signature d’un protocole avec le Secrétariat général de l’enseignement catholique qui vise à augmenter le nombre d’élèves issus de milieux défavorisés dans le privé. Pour atteindre cet objectif l’enseignement catholique a pris l’engagement d’augmenter de 50% d’ici 5 ans le nombre d’établissements proposant des tarifs adaptés aux revenus des familles défavorisées pour multiplier par deux le nombre d’élèves boursiers. Ainsi le Ministre Pap Ndiaye organise la fuite des meilleurs élèves de l’éducation prioritaire vers le privé. 

Pour atteindre son objectif de démantèlement de l’école publique, le Ministre a annoncé six mesures : la publicité par l’Éducation nationale des tarifs du privé, l’augmentation de la part d’élèves à besoins particuliers dans le privé, l’implantation du privé dans les quartiers socialement mixtes, une communication renforcée entre les académies et le privé et enfin un encouragement des collectivités territoriales à attribuer les mêmes aides sociales (cantine, transports…) aux élèves du privé qu’à ceux du public et à financer les travaux de rénovation énergétique des bâtiments scolaires du privé. 

Ces annonces sont particulièrement inquiétantes dans le contexte de sous-financement de l’école publique. Dans la continuité de Blanquer et de sa loi pour “l’école de la confiance” qui avait permis un transfert d’argent public vers le privé avec la scolarisation obligatoire dès 3 ans, Ndiaye met en oeuvre une politique éducative au profit de l’enseignement privé. 

L’Éducation nationale organise et finance la ségrégation scolaire en maintenant un dualisme scolaire. Lorsqu’un collège favorisé est situé près d’un établissement défavorisé, dans 85% des cas c’est un établissement privé. Ainsi la présence de l’établissement privé nuit à la mixité sociale. 

SUD éducation réaffirme son opposition ferme et entière au financement de l’enseignement privé par l’argent public. 

Pour venir à bout de l’évitement scolaire, SUD éducation revendique : 

  • des moyens aux écoles et collèges de l’éducation prioritaire et réintroduire les lycées dans l’éducation prioritaire, 
  • la nationalisation des établissements privés. 

Communiqué PDF

AED & AESH : Renouvellement de contrat et CDIsation

La fin de l’année scolaire est marquée par l’annonce des renouvellements de contrat pour les personnels contractuels. Il est très important de bien connaître ses droits et de faire appel à SUD éducation pour être accompagné·e en cas de difficultés.

Sur cette page, vous trouverez toutes les informations sur les renouvellements de contrat mais également sur les mesures récentes de CDIsation au bout de 3 ans pour les AESH et au bout de 6 ans pour les AED.

Si vous rencontrez des difficultés, contactez-nous.

Renouvellement de contrat et CDIsation des AED

https://www.sudeducation.org/renouvellement-du-contrat-aed-connaitre-ses-droits-les-defendre-2/embed/#?secret=7w5b4knjrO#?secret=J7s64Raj0d

https://www.sudeducation.org/cdisation-des-aed-le-decret-est-enfin-publie/embed/#?secret=cZXSF6WWyM#?secret=IFAG6p5jk8

Renouvellement de contrat et CDIsation des AESH

https://www.sudeducation.org/renouvellement-du-contrat-aesh-connaitre-ses-droits-les-defendre/embed/#?secret=RkKzGOy7ia#?secret=V2uPPF2wAT

Le 16 mai prochain, le texte concernant la CDIsation des AESH après 3 ans d’ancienneté sera présenté aux organisations syndicales. Les AESH, qui ont entre 3 et 6 ans d’ancienneté, devraient être CDIsé·es au 1er septembre 2023 et leur gestion passera des lycées mutualisateurs aux DSDEN. Retrouvez toutes les infos ici le 16 mai prochain.

https://www.sudeducation.org/aesh-et-fin-dannee-scolaire-faire-respecter-ses-nos-droits/embed/#?secret=v4HOOgvfpm#?secret=N0toC5fpd7

Pour en savoir plus sur vos droits !

Toute l’année, SUD éducation publie des fiches pour informer les agent·es sur leurs droits : sur l’entretien professionnel des AED , sur l’entretien professionnel des AESH, ou encore le dossier sur les salaires des AESH, et celui sur le salaire des AED.

Toutes les infos AESH.
Toutes les infos AED.

Revalorisation salariale : toutes les infos

En 2019, la très forte mobilisation des personnels contre la réforme des retraites avait permis d’imposer au ministre de l’Éducation nationale d’ouvrir le dossier de la revalorisation salariale des personnels.

Le chantier de la revalorisation est enfin lancé en janvier 2023 pour les personnels enseignants, CPE et PsyEN qui devraient voir des augmentations sur leur fiche de paie en septembre 2023.

Les syndicats devraient être invités prochainement à des réunions de concertation pour les salaires des personnels qui ne sont pas enseignant·es, CPE ou PsyEN.

Retrouvez ici toutes les informations au sujet des salaires des personnels.

Les outils pour vous informer (site fédéral) :
Le tract de SUD éducation :
La vidéo de SUD éducation :
Le diaporama
L’affiche à accrocher dans votre salle des personnels
Le tract 4 pages de SUD éducation sur les annonces concernant les personnels enseignant·es, CPE et PSYEN
LE tract pour les professeur·Es des écoles

https://www.sudeducation.org/tracts/professeur%c2%b7es-des-ecoles-le-pacte-de-larnaque/embed/#?secret=IKd1JAmZSO#?secret=qYx8QJplUY

Les communiqués de SUD éducation
  • Communiqué du 20 avril après les annonces de Macron à Ganges

https://www.sudeducation.org/communiques/macron-a-ganges-une-nouvelle-provocation-communiques-de-sud-education/embed/#?secret=kYHU3lSAJl#?secret=8iFpS6p78S

  • Communiqué du 10 avril 2023

https://www.sudeducation.org/communiques/remplacement-de-courte-duree-les-mauvaises-reponses-du-ministre/embed/#?secret=x1wWaw74zz#?secret=fm0ws2rL3T

  • Communiqué du 9 février 2023

https://www.sudeducation.org/communiques/le-pacte-nous-avons-besoin-daugmentations-de-salaires-pas-dune-nouvelle-indemnite-inegalitaire/embed/#?secret=gFZmyfKJSf#?secret=WCiCMZULwS

  • Communiqué du 5 février 2023

https://www.sudeducation.org/communiques/le-pacte-salarial-une-nouvelle-attaque-contre-les-personnels-handicapes-de-leducation-nationale/embed/#?secret=KbEqXz04KZ#?secret=SwCm3QX5lk

  • Communiqué du 5 février 2023

https://www.sudeducation.org/communiques/revalorisation-des-enseignant%c2%b7es-le-ministere-va-accroitre-les-inegalites-salariales-entre-les-hommes-et-les-femmes/embed/#?secret=S83Nz13BZy#?secret=EsYHkpk82p

Le Communiqué intersyndical du 6 mars 2023

https://www.sudeducation.org/communiques/lintersyndicale-quitte-la-reunion-sur-le-pacte-communique-sud-fsu-unsa-snalc-sgen-cfdt/embed/#?secret=XM97WBj4Tm#?secret=Innn2dkh6y

les Comptes-rendus des concertations au ministère

https://www.sudeducation.org/les-comptes-rendus-des-reunions-ministerielles-sur-la-revalorisation/embed/#?secret=OhaDIurFVD#?secret=GeBWwm9qPb

SAlaire des aesh : où en est-on?

https://www.sudeducation.org/le-dossier-sur-les-salaires-des-aesh/embed/#?secret=jAJrmsGSPj#?secret=5P1fOWE3gL

Salaire des AED : pour tout savoir

https://www.sudeducation.org/salaire-des-aed-pour-tout-savoir/embed/#?secret=zNZhpNld5K#?secret=cEUGN8uLBT

Stage fédéral « Pédagogie et égalité » – 8 et 9 juin à Paris

Cette année, Sud Education organise un stage syndical fédéral intitulé : « Pédagogie et égalité »
le jeudi 8 et vendredi 9 juin 2023
au Local de Solidaires, 31 rue de la Grange aux Belles à Paris.

Toutes les informations sur le contenu se trouvent dans la plaquette ci-dessous. Vous pouvez encore vous inscrire jusqu’au 8 mai, les courriers (voir le modèle dans la plaquette ci-dessous) sont à envoyer à la hiérarchie.:

Pour rappel : Chacun a droit à 12 jours de stages par an.

Remboursement des frais de déplacement et d’hébergement pour les adhérents à Sud Education : Il est possible de se faire rembourser son trajet (train, voiture) pour venir au stage ainsi que les frais d’hébergement. Il suffira d’envoyer votre billet de transport ou votre itinéraire Mappy et facture d’hôtel à syndicat@sudeducation35.fr (préciser dans l’objet du mail : Pour le trésorier) à la suite de votre stage.

Pour s’inscrire :

https://www.sudeducation35.fr/wp-content/uploads/2023/05/Plaquette-pedagogie-et-egalite.pdf

Pour le 1er degré : ajouter au courrier la fiche de demande d’ASA ci-dessous :

Et vous pouvez afficher / partager l’info ci-dessous dans vos établissements pour que vos collègues viennent aussi :

2nd degré : Mouvement intra-académique 2023 : SUD éducation vous accompagne !

Voir tout l’article de la Fédération

Les conseils de SUD éducation pour faire vos voeux !  

1- être accompagné·e par SUD éducation 

2- demandez-vous bien où vous voulez vivre et travailler. Une fois que vous avez défini votre objectif, alors les syndicalistes SUD éducation peuvent vous aider à élaborer une stratégie. 

3- comparer avec les barres des années précédentes. 
il n’y a pas de recette miracle et les barres des années précédentes sont peu fiables dans les disciplines avec peu de personnels car elles dépendent beaucoup de la situation personnelle du dernier ou de la dernière entrant·e ! Néanmoins les barres permettent de se placer et de savoir si un voeu est envisageable ou non. 

4- faire ces voeux en allant du particulier au général ! attention ce conseil n’est pas toujours valable, certaines bonif’ peuvent être bloquées si on fait ça. 

Les revendications de SUD éducation : 

  • les mêmes bonifications au titre du handicap pour toutes les académies, 
  • des ouvertures massives de postes : avec plus de 8000 suppressions de postes en 6 ans dans le second degré, obtenir un poste fixe selon les disciplines et les académies peut être très long alors que les besoins sont là ! 
  • un meilleur dispositif d’aide pour l’entrée dans le métier
  • veiller à l’équité de traitement entre académies pour certaines bonifications (ex. : TZR entrant-es, priorités médicales, privilèges « agrégé·es 
  • revenir sur le nombre trop élevé de postes spécifiques et de postes à profil, qui remet en cause le caractère égalitaire et transparent du mouvement et retire chaque année un nombre important de possibilités de mutation pour les collègues (à l’inter et à l’intra)
  •  supprimer les bonifications spécifiques pour les agrégé·es 

https://www.sudeducation.org/wp-content/uploads/2023/03/Tract-mut-2nd.pdf

Pédagogie active, pédagogie alternative, pédagogie coopérative, pédagogie de projets, pédagogie moderne, expérimentale, critique, émancipatrice

Voici un petit guide pour vous aider …

La pédagogie est dite « active »

lorsque les élèves sont amenés à agir et à collaborer, dans un cadre défini par l’enseignant·e et sur des objectifs pré-déterminés par lui ou elle avec le programme. Elle s’oppose aux pédagogies « traditionnelles » basées sur l’écoute et l’obéissance à des consignes d’exercisation, de mémorisation et d’évaluation. On devrait plutôt remplacer « traditionnelles » par « pédagogies passives »…car toutes ces pédagogies supposent que les parents fassent avec leurs enfants les expériences nécessaires à la compréhension de tout ce qui n’y est pas enseigné ou que les enfants reçoivent les « savoirs » comme des croyances parmi d’autres.

La pédagogie est dite « alternative »

lorsqu’elle cherche des possibilités qui ne sont pas offertes par l’école publique, en se sortant des carcans de l’État, éventuellement même des carcans du programme, (écoles « de la forêt », écoles « démocratiques », écoles « Steiner-Waldorf », écoles « Montessori »…) Hélas l’alternative, et surtout l’alternative hors contrat, reste réservée aux élèves plus riches et paye ses enseignant·es souvent une misère sociale. En sortant des carcans, ces écoles sortent des financements publics et doivent jongler entre l’argent des parents, et des économies à tous les étages.

La pédagogie est dite « coopérative »

lorsque les élèves sont amené·es non seulement à collaborer (à travailler ensemble dans le même objectif délimité par l’enseignant·e, enfant acteur·actrice de pédagogie active) mais à coopérer (enfants auteurs·autrices d’un projet qu’ils et elles mèneront à bien en partageant les impératifs, les actions, les constructions et la réalisation finale). La nuance est de taille entre collaboration et coopération. On voit bien qu’entre les « collaborateurs et collaboratrices » dans les entreprises et les coopérateurs dans les SCOP, l’engagement n’est pas le même. La coopération suppose de l’enthousiasme, de l’énergie, du progrès partagé afin que chacun puisse y puiser l’énergie de se dépasser dans ses apprentissages.

La pédagogie est dite « de projets »

lorsqu’une part du programme est portée par des actions réelles dans lesquelles les enfants peuvent être acteurs·actrices ou auteurs·autrices. Attention, lorsque le ou la conseiller·e pédagogique ou l’IPR vient vous proposer un « projet » surgelé à décongeler et consommer en classe, ce n’est pas de la pédagogie de projet, parfois les élèves ne sont ni acteurs·actrices, ni auteurs·autrices, ne décident de rien et finissent par faire n’importe quoi le jour de la « restitution » d’un pseudo projet dans lequel ils et elles n’ont rien appris. Un « projet » c’est une action dans laquelle les élèves et l’enseignant·e se projettent, dont ils et elles décident ensemble des modalités, du financement, des actions et de la réalisation finale, ce n’est pas le faire valoir du recteur ou de la rectrice ou du Conseil départemental.

La pédagogie est dite « moderne »

lorsqu’elle est basée sur des savoirs validés, sur des méthodes scientifiques d’expérimentation et d’appropriation et la capacité de la science d’en remettre en cause les résultats. Il fut une époque où on apprenait aux filles surtout à coudre, à broder, à copier, à réciter des prières et à être obéissantes. Marie Curie et Paul Langevin avaient donc décidé d’élever leurs enfants à la science, dans une « école » installée dans leur laboratoire, et animée par des étudiants en sciences et eux même, tant le niveau de « modernité » était faible, surtout pour Pierre et Marie Curie, qui avaient deux filles. Elle s’oppose à la pédagogie « traditionnelle » qui utilise le manuel comme une bible, avec une croyance dans « l’unique source du savoir ». Les BCD, les CDI, les activités de documentation, de réflexion sur les fake news, sur l’information des réseaux sociaux, les expérimentations en sciences, en biologie, en jardinage, dans la nature sont des procédures indispensables pour défendre une modernité qui ne prend jamais une ride.

La pédagogie est dite « expérimentale »

lorsqu’elle tente des fonctionnements qui n’avaient pas encore été tentés, avec des tiers qualifiés pour valider et étudier les effets réels. Donc ni Freinet, ni Montessori ne sont aujourd’hui des pédagogies expérimentales, puisque ce sont des pédagogies anciennes, dont les effets ont déjà été étudiés, repérés, et évalués. Mais l’une comme l’autre évoluent dans la durée, et Freinet aujourd’hui, ce n’est sans doute pas ce qui se faisait dans des classes de 45 garçons de 6 à 14 ans à la campagne dans les années 20.

La pédagogie est dite « émancipatrice »

lorsqu’elle permet aux enfants d’apprendre des choses qu’ils n’auraient pas pu apprendre avec leurs parents, de visiter des lieux dans lesquels leurs familles ne les auraient pas emmenés, de lire des ouvrages, de voir des films, d’écouter des concerts, de comprendre des démarches scientifiques qui échappent à la culture de leurs parents. Bref, il faudrait emmener les enfants de différentes régions, de différents milieux sociaux à se rencontrer et à confronter leurs acquis culturels. Freinet et la correspondance scolaire en a inventé le début.

La pédagogie est dite « critique »

lorsqu’elle permet d’affiner les armes intellectuelles pour lutter contre les oppressions et l’exploitation. Il s’agit de réflexions et d’actions collectives, portées par les élèves, en fonction de leur âge et de leur niveau d’engagement. Le terme « critique » ne doit pas être perçu en négatif. Au contraire, il s’agit d’agir éthique, dans le réel, en réfléchissant aux enjeux.

La pédagogie est dite « Freinet » ou « Montessori » ou « Steiner » ou « institutionnelle »,

lorsque qu’elle prétend se rattacher aux travaux des auteurs ou des courants cités. Mais attention, il n’existe aucun « label » certifiant quoi que ce soit. Bien des gens pensent faire « de la pédagogie Freinet » car ils ont acheté 3 fichiers de travail individualisé, d’autres ouvrent des « écoles Montessori » dans lesquelles les enfants sont avec des « éducatrices » de formation ATSEM avec 5 jours de formation « Montessori » au rabais,…Quand aux « écoles Steiner », certaines sont même des lieux inquiétants, tenus par des personnes sectaires et empreintes de crédulités anthroposophes et anti-vaccination …Toutes ou presque sont des écoles privées sélectives qui prennent des labels « démocratiques », « pédagogie active », « bienveillance », « bilingue » pour construire un apartheid social assumé, tout comme les écoles religieuses dont l’objectif est souvent moins de transmettre des croyances que de mettre des enfants hors de l’école publique, dont le niveau de dégradation finit par effrayer les parents. La plupart de ces écoles ont perdu toute ambition sociale ou militante, même s’il reste quelques Diwan ou Calendreta qui assurent l’enseignement de langues régionales et sont issues des luttes pour défendre ces cultures.

Nous devons nous battre pour permettre à chaque enseignant·e de construire ses propres pratiques pédagogiques, et d’en assumer le questionnement dans des temps de formation, de réunion et de partage avec ses collègues, dans un cadre public, gratuit, et ouvert à tous les enfants, sous la surveillance d’une médecine scolaire qui permette de garantir des conditions d’hygiène et de santé pour tous, avec l’aide de RASED, de CMPP, de SESSAD, de CLAMS, d’ITEP, de classes adaptées et d’AESH qualifiées et titulaires pour tous les enfants qui peinent à apprendre. Tous doivent pouvoir obtenir gratuitement les prises en charge et les étayages dont ils ont besoin, en partageant leur enfance dans les écoles publiques avec tous les autres enfants de leur âge.

Un de nos camarades de Sud Rail a été mutilé par la police : le gouvernement et le préfet de police de Paris doivent rendre des comptes

Sébastien, un syndicaliste de SUD-Rail, cheminot dans un atelier Matériel depuis plus de 25 ans et père de trois enfants, a été éborgné par la police de Gérald Darmanin et Laurent Nunez. Jeudi, dans la manifestation parisienne, notre camarade a perdu son œil suite à l’éclat de grenade de désencerclement.

Le pouvoir en place a franchi la ligne de trop ! Il ordonne aux forces de l’ordre d’utiliser des armes de guerre pour faire taire la contestation sociale dans le pays. Les grenades de désencerclement sont répertoriées en catégorie matériel de guerre par le Code la Sécurité Intérieure. Le même jour, une manifestante a eu un doigt arraché à Rouen par une grenade.

La fédération SUD-Rail et l’Union syndicale Solidaires condamnent avec la plus grande fermeté ces violences disproportionnées et illégales. Nous exigeons immédiatement une réponse de celles et ceux qui sont responsables de ces actes criminels. La gestion policière d’une crise politique et sociale a pour conséquence de mettre en grave péril de plus en plus de manifestant.es

Depuis le passage en force avec le 49-3, il y a une accélération des violences policières contre les manifestant.es. Cette violence qui rappelle celle exercée ces dernières années contre la jeunesse dans les quartiers populaires, contre les syndicalistes ou contre le mouvement des Gilets Jaunes, est inacceptable. Elle révèle une stratégie de la terreur et du pourrissement organisée au sommet de l’État.

Où est la démocratie quand un gouvernement interdit les rassemblements et manifestations, réprime, tabasse, mutile le mouvement social ?

La fédération SUD-Rail et l’Union syndicale Solidaires, en lien et soutien avec la famille de notre militant, mettront tout en œuvre afin que cet acte soit puni à la hauteur de son niveau de violence. En signe de solidarité, nous appelons les travailleuses et travailleurs à se mobiliser le plus fortement possible ces prochaines heures et ces prochains jours.

Faire reculer ce gouvernement, c’est le combat de notre camarade mutilé ! C’est ce que nous allons réussir le plus vite possible !

Le communiqué sur le site de Solidaires :

https://solidaires.org/sinformer-et-agir/actualites-et-mobilisations/communiques/un-de-nos-camarades-a-ete-mutile-par-la-police-le-gouvernement-et-le-prefet-de-police-de-paris-doivent-rendre-des-comptes/

AESH mutilée par la police à Rouen : non à la violence d’État !

Depuis l’utilisation de l’article 49.3 par le gouvernement pour faire passer en force sa réforme, la répression a pris une ampleur nettement supérieur, que ce soit par les arrestations ou les violences policières.

À Rouen, à l’occasion de la manifestation du 23 mars, une collègue AESH a été la victime de cet accroissement de la violence. Dans le cadre de la manifestation, l’explosion d’une grenade de désencerclement lui a arraché le pouce ! Cet acte ignoble ne doit pas rester impuni ! La violence dans les manifestations doit cesser !

SUD éducation apporte tout son soutien à notre collègue, et appelle l’ensemble des personnels à durcir, amplifier et reconduire la grève, en signe de protestation et de solidarité avec notre collègue.

https://www.sudeducation.org/wp-content/uploads/2023/03/AESH-mutilee-par-la-police-a-Rouen-non-a-la-violence-dEtat.pdf

Macron hors-sol, fébrile et autoritaire : dès demain, on va le chercher et on va gagner ! – Communiqué de SUD éducation

Ce mercredi 22 mars à 13h, le président de Macron a fait une allocution télévisée. Le bilan que l’on peut en tirer tient en peu de mots : hors-sol, fébrile et autoritaire. Il s’est enfermé dans la négation de l’hostilité de la population envers sa réforme et son gouvernement. Il prétend ne pas prendre de “plaisir” à la mise en oeuvre de cette réforme. Il entend continuer la mise en oeuvre de cette réforme envers et contre tou·tes. 

Pour SUD éducation, les conclusions à en tirer sont univoques : le président et le gouvernement sont d’une faiblesse inouïe, il faut leur porter le coup de grâce. Les actions et les grèves se poursuivent aujourd’hui, dans une ampleur inédite, à travers l’ensemble du territoire. La grève et les manifestations de demain sont l’occasion d’une démonstration de force décisive. La répression en cours ne parviendra pas à éteindre la contestation : pour SUD éducation, la violence est du côté du gouvernement, pas du nôtre. 

SUD éducation appelle les personnels à participer massivement à l’ensemble des actions prévues sur tout le territoires, à se mettre massivement en grève et en manifestation demain 23 mars, et à reconduire la grève jusqu’au retrait. 

Allons-y tou·tes ensemble, avec détermination, et nous allons gagner !

Réforme des retraites : taper fort pour gagner !

La mobilisation contre la réforme des retraites ne cesse de s’accroître : l’opinion publique est de plus en plus opposée au recul de l’âge de départ de 62 à 64 ans, les secteurs de l’énergie et des transports sont entrés dans la grève reconductible, il y a de plus en plus de manifestant·es.

Dans l’Éducation nationale et les universités, la grève du 7 mars était majoritaire, les personnels, réunis en Assemblée Générale, ont décidé de la poursuite de la grève le 8 mars à l’occasion de la grève féministe pour les droits des femmes, et les jours qui suivent afin de participer à des initiatives collectives pour faire vivre la grève, l’ancrer et la généraliser à tous les secteurs.

La mise à l’arrêt du pays le 7 mars a donc permis d’ouvrir une nouvelle page de la mobilisation : les manifestations massives sont à présent renforcées par une volonté de bloquer l’économie pour contraindre le gouvernement à retirer sa réforme.

Les personnels de l’Éducation nationale et des universités ont un rôle à jouer dans ce bras de fer puisque lorsque les écoles et les collèges sont fermés, les parents ne peuvent aller travailler, de même les fermetures de lycée ou d’université permettent à la jeunesse de se mobiliser et de participer aux actions de blocage.

La réforme des retraites est une réforme injuste qui contribue à détruire la planète en imposant de travailler plus pour produire davantage. Elle vise à détruire notre système de solidarité et va précariser encore davantage les personnes victimes d’inégalités et discriminées dans le monde du travail à commencer par les femmes, les personnes handicapées, les personnes racisées, les seniors au chômage. Au contraire, nous devrions aller vers une société plus juste socialement et écologiquement. Le gouvernement est irresponsable et sacrifie la population et notre planète pour continuer à donner toujours plus au patronat.

SUD éducation appelle tous les personnels de l’Éducation nationale et des universités à poursuivre et amplifier la mobilisation :

  • le 11 mars, soyons encore plus nombreux et nombreuses dans la rue pour montrer notre opposition à cette réforme, 
  • réunissons-nous en Assemblée Générale pour décider de la poursuite de la grève, de la participation à des actions de popularisation de la grève et de blocage de l’économie, 
  • le 15 mars, mettons de nouveau la France à l’arrêt pour monter encore d’un cran dans la mobilisation, à l’occasion de l’étude du projet de loi par la commission mixte paritaire. 

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