Pour des écoles ouvertes, nous revendiquons un plan d’urgence pour l’éducation !

La rentrée de septembre 2020 a montré l’étendue de l’impréparation du ministère. Aucun poste n’a été créé, le protocole sanitaire de juillet n’a été adapté qu’à la marge, et la gestion des cas de Covid-19 est toujours davantage renvoyée au local. SUD éducation revendique depuis le printemps un plan d’urgence pour l’éducation, à même de garantir les meilleures conditions de travail possibles pour les personnels, dans des conditions sanitaires acceptables. Il doit notamment comprendre des recrutements massifs de personnels, la titularisation de l’ensemble des non-titulaires sans condition de concours ni de nationalité, et un plan d’investissement massif dans la construction et la rénovation du bâti scolaire permettant d’accueillir les élèves avec davantage d’espaces. Il s’agit également dans ce cadre et dès à présent de réfléchir aux modalités pédagogiques adaptées à cette période de réouverture en septembre, en tenant compte des inégalités qui se sont accrues.

Ce plan d’urgence est toujours d’actualité : les créations de postes peuvent se faire à n’importe quel moment de l’année, par le biais du recours aux listes complémentaires, de la titularisation à temps plein des contractuel-le-s, de l’ouverture de concours exceptionnels.

📢 Allégement des effectifs
📢 Recrutement massif de personnels, titularisation sans conditions
📢 Plan d’investissement dans la construction et la rénovation du bâti scolaire

Retrouvez l’intégralité du plan d’urgence de la fédération SUD éducation  : Covid-19 : SUD éducation revendique un plan d’urgence pour l’éducation

images : TVR Soir du 10.11.2020 – TV Rennes

Dédoublements : les annonces ministérielles doivent nous engager à l’action !

Ce jeudi 5 novembre, les personnels ont reçu un message du ministre Blanquer. Il cède face à la mobilisation des personnels et des lycén-ne-s. Il indique que les trois sessions d’épreuves de contrôle continu seront annulées, et que les établissements pourront mettre en œuvre les dédoublements exigés par les personnels.

Il s’agit d’une première réponse aux revendications des personnels pour des dédoublements et le respect des protocoles décidés par les équipes, mais aussi contre les épreuves de contrôle continu dénoncés par les équipes depuis leur mise en œuvre.

Pour SUD éducation, ces annonces demandent un certain nombre de garanties, et nécessitent d’aller plus loin.  Il s’agit désormais d’imposer les dédoublements pour tous les niveaux. D’une part, une telle réorganisation des enseignements doit se faire dans le cadre de temps banalisés pour permettre aux équipes d’en décider les modalités qui ne sauraient donner lieu à une double charge de travail : en présentiel et à distance. D’autre part, elle doit se faire dans le cadre des obligations statutaires et réglementaires des enseignant-e-s : la réorganisation des enseignements ne doit pas impliquer un dépassement des maxima de services. Les programmes scolaires, déjà trop denses si l’année avait pu se dérouler normalement et compte-tenu des remédiations rendues nécessaires en ce début d’année par les perturbations liées au premier confinement, doivent impérativement être allégés. Les épreuves de spécialité doivent être passées en fin d’année scolaire.

Cette mesure de diminution immédiate des effectifs ne peut concerner les seuls lycées mais également les collèges et les écoles primaires. En particulier, de nombreux collèges se sont mis en grève pour obtenir cette mesure, et leur revendication doit être également immédiatement satisfaite.

Les personnels en grève depuis lundi ont utilisé leur temps libéré par la grève pour élaborer des protocoles locaux : ils ont fourni du travail qui aurait dû être réalisé par les services académiques, et doivent être payés en conséquence. SUD éducation demande le paiement des journées de grève.

Les dédoublements ne sont pas une fin en soi : pour permettre de manière durable d’affronter la crise sanitaire en maintenant les établissements ouverts, il faut d’urgence créer des postes et agrandir les capacités d’accueil des élèves à tous les niveaux. C’est une question de choix politique : SUD éducation revendique l’admission immédiate des candidat-e-s inscrit-e-s sur les listes complémentaires, des admissibles aux concours internes et l’ouverture de concours supplémentaires partout où cela sera nécessaire. Les enseignant-e-s contractuel-le-s doivent être titularisé-e-s sans délai à temps complet. SUD éducation revendique également la réquisition et la construction de locaux destinés à accueillir simultanément l’ensemble des demi-groupes. Il ne s’agit pas là d’une revendication nouvelle : c’est tout simplement le plan d’urgence que réclame SUD éducation depuis le printemps, et qu’il s’agit maintenant d’obtenir.

 

Pour SUD éducation, cette information doit conforter les personnels dans le choix de s’engager dans la grève du 10 novembre sur les deux mots d’ordres :

dédoublements et respect des protocoles décidés par les équipes ;

plan d’urgence pour l’éducation, comprenant les créations de postes nécessaires et des constructions de locaux adaptés.

Appel à la grève du mardi 10 novembre

Sud Education 35 appelle les personnels du département à se mettre en grève le mardi 10 novembre. Un rassemblement aura lieu devant le DSDEN 35 à 1 1 H00.
Sud Education appelle également les personnels à se réunir en AG et à établir leurs revendications.
 
Face au mépris et l’autoritarisme du ministre Jean-Michel Blanquer, nous dénonçons l’impréparation de cettre rentrée scolaire et la mise en danger des personnels, des élèves et de leurs familles. Nous voulons que les écoles restent ouvertes avec un protocole adapté qui garantisse la sécurité de toutes et tous.
 
Nous revendiquons un plan d’urgence pour l’Education:
– Allègement des effectifs dans les écoles, collèges et lycées par la mise en place de demi-groupes
– Fournitures de masques gratuits et réellement protecteurs pour les élèves et les personnels
– Recrutement massif de personnels enseignants, techniques et administratifs notamment pour palier aux absences dûes aux dépistages COVID et aux arrêts maladies.
– Plan d’investissement massif dans la construction et la rénovation du bâti scolaire
– Amènagement des programmes scolaires et retour à un bac national en fin d’année
– Arrêt du recrutement de contractuel-le-s et titularisation sans conditions.
 
Enfin SUD Education 35 demande l’abandon des sanctions contre nos camarades de Melle sanctionné-e-s pour fait de grève.
 

SUD éducation écrit au Ministre : les dédoublements doivent être mis en œuvre maintenant !

M. le Ministre de l’Éducation nationale,

Lors de son allocution le Président de la République a indiqué sans ambiguïté que la circulation du nouveau coronavirus est hors de contrôle. Il a évoqué 100 000 contaminations par jour, provoquant la saturation prochaine des services hospitaliers. Aujourd’hui, ce sont 73,6 % des lits de réanimation disponibles qui sont occupés par des patient-es atteint-e-s par la Covid-19.

Pourtant, le protocole sanitaire pour la rentrée de novembre dans l’Éducation et sa mise en œuvre ne tiennent aucun compte de la gravité de la situation. Masques et gel hydro-alcoolique manquent. Surtout, aucune mesure n’est prise visant à réduire les effectifs, et donc limiter les contacts lors des brassages dans les salles de classes, les couloirs, au moment de la restauration n’ont été pris.

Le Conseil scientifique évoque une « situation sanitaire critique » dans sa note urgente du 26 octobre. Il rappelle que la contamination existe entre élèves, et augmente à proportion de leur âge. Ils contaminent les adultes (enseignant-es, CPE, AED, AESH notamment). Le Conseil indique qu’il est donc nécessaire de veiller au « respect des distances physiques (effectifs diminués, notamment au collège et au lycée, avec recours à l’enseignement à distance le cas échéant) ».

La fermeture des écoles comme des établissements n’est pas souhaitable : elle accroîtrait les inégalités scolaires et serait préjudiciable au développement des élèves. Pour éviter d’en arriver à cette extrémité, il est urgent que les dédoublements soient mis en place systématiquement. Il y va de la santé de toute la population.

Les écoles et les établissements mobilisés et en grève sont plus nombreux aujourd’hui qu’hier pour demander le dédoublement immédiat des classes. Suite à la mobilisation des personnels, des établissements l’ont d’ores et déjà mis en place. C’est une mesure d’urgence qui ne demande de débloquer aucun moyen et peut être prise sans aucun délai. Il vous appartient donc aujourd’hui, M. le Ministre, de prendre immédiatement cette mesure.

Je vous prie d’agréer, M. le Ministre, l’attachement de SUD éducation au service public d’éducation ainsi qu’à la santé de tous ses personnels.

Toutes et tous en grève le 10 novembre : pour des demi-groupes, pour un plan d’urgence

Le dernier jour de classe a été marqué par l’effroyable assassinat de Samuel Paty. S’attaquer à un enseignant, c’est s’attaquer à l’école qui est un lieu de construction d’un savoir critique, de rencontre de l’autre, de la formation de futur-e-s adultes libres et éclairé-e-s. Depuis, un nouvel attentat a eu lieu, et le plan Vigipirate a été élevé à son maximum. Blanquer a annulé au détour d’un message aux personnels le temps de concertation des personnels enseignants prévu le lundi 2 novembre. La rentrée devait être un moment d’échange entre collègues puis avec les élèves. Le ministre dénie ce temps de concertation aux personnels durement touchés par l’assassinat de notre collègue.

Macron a annoncé qu’il faut s’attendre à la saturation des hôpitaux d’ici une dizaine de jours. La circulation du virus est devenue incontrôlable. La seule réponse dans l’éducation est un protocole sanitaire indigent. Blanquer refuse le dédoublement des classes prévu dans ce cas de figure. Si l’on ne l’impose pas maintenant, les écoles et établissements risquent de fermer complètement dans les semaines à venir.  Le ministre envoie au casse-pipe un million de personnels, douze millions d’élèves et au-delà l’ensemble de la population.

SUD éducation ne peut accepter un tel mépris, et appelle les collègues à se réunir au plus vite afin d’organiser la riposte. SUD éducation a d’ores et déjà déposé un préavis de grève. SUD porte depuis le printemps un plan d’urgence. Depuis l’annonce du président Macron, SUD éducation revendique des dédoublements de l’ensemble des classes conformément aux protocoles en cas de circulation active du virus ainsi que la banalisation des lundi et mardi pour réorganiser les enseignements.

Face aux choix irresponsables et au mépris du ministre, SUD éducation appelle les personnels à se réunir en Assemblée générale et à mettre au vote la grève pour : 

  •    protester contre la maltraitance institutionnelle que représente la réorganisation de la rentrée du lundi 2 novembre
  •    obtenir satisfaction concernant les garanties sanitaires nécessaires, à commencer par les dédoublements

Lundi 2 novembre, nous sommes retourné-e-s dans nos écoles, collèges et lycées avec colère et consternation face au mépris du ministre, qui nous a refusé les deux heures banalisées pour organiser ensemble l’hommage à Samuel Paty, notre collègue assassiné. Auparavant, nous avions découvert un protocole très loin de pouvoir faire face à la crise sanitaire : aucun changement, mis à part les masques pour les élèves  à partir de 6 ans !

Les écoles, collèges et lycées doivent rester ouverts le plus longtemps possible. Dédoubler toutes les classes, favoriserait le respect des gestes barrières et éviterait qu’écoles et établissements ne deviennent des foyers de contamination et soient obligés de fermer. SUD éducation revendique ces demi-groupes et l’a demandé par courrier au ministre : cela doit être fait immédiatement !

Au-delà des dédoublements, pour pouvoir faire face à la crise sanitaire il faut créer des postes et construire des locaux pour baisser les effectifs. Pour cela, il faut immédiatement admettre comme fonctionnaires les candidat-e-s sur les listes complémentaires et les admissibles aux concours internes. Il faut un plan d’urgence pour l’éducation, comme le revendique SUD éducation depuis le printemps !

Depuis lundi 2 novembre, de nombreux-ses collègues sont en grève à travers le territoire, souvent à l’appel des sections SUD.

La date du 10 novembre doit être un moyen d’élargir la grève, et entraîner  toujours plus de collègues dans la mobilisation, pour obtenir les dédoublements et un véritable plan d’urgence pour l’éducation !

Toutes et tous en grève le 10 novembre : pour des demi-groupes, pour un plan d’urgence !

Réunions d’informations syndicales

Sud Éducation 35 organise deux réunions d’informations syndicales à destination des collègues du premier degré.

Elles auront lieu à ces dates :

  • Jeudi 12 novembre à 17H00
  • Mercredi 18 novembre à 14H00

Ces réunions auront lieu en visio conférence.

Nous évoquerons la situation sanitaire et l’actualité sociale dans les établissements du premier degré.

Pour s’inscrire, merci de remplir ce formulaire sur ce lien. Nous vous renverrons un lien pour assister à la réunion.

Ces réunions sont déductibles des 108 heures.

Déclaration d’intention de grève

Pour les camarades du premier degré, voici ci-dessous le formulaire de déclaration préalable d’intention de grève couvrant entièrement la période 2.

Pour information, remplir la déclaration n’oblige pas à faire grève le jour venu.

Trop, c’est trop !

Le dernier jour de classe a été marqué par l’effroyable assassinat de Samuel Paty. S’attaquer à un enseignant, c’est s’attaquer à l’école qui est un lieu de construction d’un savoir critique, de rencontre de l’autre, de la formation de futur-e-s adultes libres et éclairé-e-s. Depuis, un nouvel attentat a eu lieu, et le plan Vigipirate a été élevé à son maximum. Blanquer a annulé au détour d’un message aux personnels le temps de concertation des personnels enseignants prévu le lundi 2 novembre. La rentrée devait être un moment d’échange entre collègues puis avec les élèves. Le ministre dénie ce temps de concertation aux personnels durement touchés par l’assassinat de notre collègue.

Macron a annoncé qu’il faut s’attendre à la saturation des hôpitaux d’ici une dizaine de jours. La circulation du virus est devenue incontrôlable. La seule réponse dans l’éducation est un protocole sanitaire indigent. Blanquer refuse le dédoublement des classes prévu dans ce cas de figure. Si l’on ne l’impose pas maintenant, les écoles et établissements risquent de fermer complètement dans les semaines à venir.  Le ministre envoie au casse-pipe un million de personnels, douze millions d’élèves et au-delà l’ensemble de la population.

SUD éducation ne peut accepter un tel mépris, et appelle les collègues à se réunir au plus vite afin d’organiser la riposte. SUD éducation a d’ores et déjà déposé un préavis de grève. SUD porte depuis le printemps un plan d’urgence. Depuis l’annonce du président Macron, SUD éducation revendique des dédoublements de l’ensemble des classes conformément aux protocoles en cas de circulation active du virus ainsi que la banalisation des lundi et mardi pour réorganiser les enseignements.

Face aux choix irresponsables et au mépris du ministre, SUD éducation appelle les personnels à se réunir en Assemblée générale et à mettre au vote la grève pour : 

  •    protester contre la maltraitance institutionnelle que représente la réorganisation de la rentrée du lundi 2 novembre
  •    obtenir satisfaction concernant les garanties sanitaires nécessaires, à commencer par les dédoublements

TRIBUNE. Contre les amalgames et les manipulations racistes, nous défendons les libertés

Un communiqué unitaire, à l’initiative de l’Union syndicale solidaires, publié dans Regard et Médiapart pour l’heure.

http://www.regards.fr/idees-culture/article/tribune-contre-les-amalgames-et-les-manipulations-racistes-nous-defendons-les?fbclid=IwAR1WhE_Ew4FJZT741gMhrQVBHKnCqAwBfysuVpRDOO4s7DV2yirMerknSKc

Masques à partir de 6 ans : la mesure à prendre, est le dédoublement des classes

Le premier ministre a annoncé qu’à partir de la rentrée lundi 2 novembre tou-te-s les élèves à compter de 6 ans sont dans l’obligation de porter un masque à l’école.

C’est la seule mesure nouvelle annoncée par le gouvernement alors que la circulation du virus est hors de contrôle et que le confinement est une nouvelle fois décrété.

Le port du masque chez les jeunes enfants ne va pas sans poser de questions.

Tous les personnels du premier degré savent que les élèves ne seront pas en capacité de porter le masque continuellement sans le toucher, ou le mettre correctement, sans parler de le ranger et que le port du masque risque d’être anxiogène pour les plus jeunes.

De même, tous et toutes savent que la lecture labbiale comme les expressions faciales sont essentielles à l’apprentissage de la lecture et à la phonologie.

De plus, tout comme pour les élèves du secondaire, les masques sont à la charge des familles, qui doivent se les procurer en urgence. Un masque devant être changé toutes les 4 heures, il s’agit d’un coût exhorbitant , en particulier pour les familles des classes populaires, sur qui en cas de défaillance le gouvernement fera peser la responsabilité des contaminations. C’est à l’État de prendre ses responsabilités et de fournir les masques !

La mesure immédiate indispensable que revendiquent SUD éducation et l’intersyndicale pour limiter les contaminations dans les écoles et éviter au maximum les fermetures qui sont une catastrophe au plan pédagogique est le dédoublement des classes avec une adaptation de l’emploi du temps des élèves.

Rapidement, il faut que le ministère recrute massivement de nouveaux personnels pour éviter les effectifs en surnombre en raison des nombreux personnels qui seront placés en autorisation d’absence car vulnérables ou cas contacts, et placés en congé maladie. Cela passe par le recrutement immédiat des personnels sur liste complémentaire aux concours, et la titularisation à temps plein des contractuel-le-s.

SUD éducation revendique :

  • le dédoublement des classes

  • l’ouverture des listes complémentaire, et la titularisation à temps plein des contractuel-le-s

  • la gratuité des masques pour tou-te-s les élèves

SUD éducation appelle les personnels à se réunir en AG et à mettre au vote la grève pour obtenir satisfaction concernant les garanties sanitaires nécessaires, à commencer par les dédoublements.

Contre les amalgames et les manipulations racistes, nous défendons les libertés

Nous condamnons les assassinats de Samuel Paty et de Nice qui viennent nous rappeler le danger représenté par le terrorisme islamiste que nous combattons. Toutes nos pensées vont aux familles et aux proches des victimes. Prendre le prétexte de convictions religieuses ou politiques pour attenter à la vie de celles et ceux qui ne partagent pas les mêmes idées met en danger toute la société, en premier lieu les femmes.

Nous défendons la liberté d’expression et d’association

Après ces assassinats, nous réaffirmons la nécessité de défendre partout et tout le temps la liberté d’expression, la liberté pédagogique, la liberté d’association, de conscience et de culte dans le cadre de l’État de droit. Nous sommes plus que jamais solidaires avec tou∙tes les enseignant∙es et les personnels de l’Éducation particulièrement affectés. Nous affirmons aussi notre soutien aux personnes, collectifs, associations, syndicats qui sont accusé∙es par leurs actions contre le racisme de collusion avec cet attentat, notamment à travers la qualification d’“islamo-gauchiste”, terme qui ne repose sur aucune réalité. Nous dénonçons la vague médiatique et sur les réseaux sociaux contre toutes celles et ceux qui luttent pour la liberté et l’égalité et assurons en particulier les personnes directement menacées par l’extrême droite de toute notre solidarité. Ces assassinats ne doivent pas faire le jeu des forces réactionnaires qui souhaitent les utiliser pour diviser la société.

Nous défendons la laïcité

Profondément attaché∙es à la laïcité qui écarte les religions des affaires publiques et garantit la liberté de conscience et de culte, nous en condamnons son instrumentalisation pour limiter les droits de quelque partie que ce soit de la population.

Nous agissons contre le racisme sous toutes ses formes

Ces assassinats ne doivent pas être instrumentalisés pour stigmatiser des personnes ou des groupes, en fonction de leur origine, de leur genre, de leur culture ou de leur religion. Nous refusons ces amalgames honteux et dangereux et nous continuerons à lutter contre toutes les formes de racismes, en particulier les attaques que subissent les personnes de culture ou de confession musulmane ou perçu∙es comme tel∙les.

Nous réitérons notre opposition au projet de loi « séparatisme » qui n’a rien à voir avec la laïcité et tout à voir avec une campagne raciste et liberticide visant à diviser la société française.

Il est plus que jamais nécessaire que fassent front commun toutes les organisations et la population se battant contre toutes les formes de racismes, de discriminations et de sexisme. Nous entendons prendre nos responsabilités en ce sens à travers des initiatives publiques pour défendre une société démocratique, laïque et solidaire.

Arts et Cultures Engagés du Monde (ACEM) ; Association Démocratique des Tunisiens en France (ADTF) ; ATTAC ; Avenir Jeunes Marseille ; Cap-Med-Marseille ; Centre d’Etudes et d’Initiatives de Solidarité Internationale (CEDETIM) ; CGT ; Collectif des Associations de Tunisiens du Sud de la France – ATSF ; Collectif du 10 novembre contre l’islamophobie ; Collectif National pour les Droits des Femmes ; Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT) ; Confédération Nationale du Travail (CNT) ; Confédération Paysanne ; DAL (Droit Au Logement) ; Emancipation Collective ; Europe solidaire sans frontières (ESSF) ; FASTI (Fédération des Associations de Solidarité avec Tou-te-s les Immigré-e-s) ; Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR) ; FIDL ; Fondation Copernic ; Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires (FUIQP) ; Immigration Développement Démocratie (IDD) ; Planning familial ; Syndicat des Avocats de France ; UNEF ; UNL ; Union des Tunisiens pour l’Action Citoyenne (UTAC) ; Union syndicale Solidaires.

Ensemble ! (Mouvement pour une Alternative de Gauche, Écologiste et Solidaire) ; Gauche démocratique et sociale (GDS) ; Nouveau parti anticapitaliste (NPA) ; Pour une Écologie Populaire et Sociale (PEPS) ; Union communiste libertaire (UCL) ; Parti des travailleurs (Tunisie) – section France ; Parti Aljoumhouri (Tunisie) Fédération France Nord.

Voir ce Communiqué sur : Regards et Mediapart

Protection sanitaire : soutien aux grèves des personnels et aux blocus des élèves ! Non à la répression policière !

Ce mardi 3 novembre plusieurs lycées ont été bloqués par les élèves, protestant contre les non mesures de protection sanitaire prises par le ministère de l’Éducation nationale.

Devant certains lycées, la police est intervenue pour déloger les élèves et débloquer l’entrée à grand renfort de gaz lacrymogène et de coups de matraques comme au lycée Colbert à Paris.

Des personnels ont décidé de se mettre en grève. D’autres ont utilisé leur droit de retrait. De nombreuses assemblées générales se sont tenues depuis la rentrée. SUD éducation apporte son soutien à toutes les initiatives prises pour imposer des mesures sanitaires garantissant la sécurité des personnels, des élèves et de leurs familles, notamment par la mise en place de dédoublements.

 

SUD éducation condamne fermement l’intervention de la police contre des lycéen-ne-s qui exercent leur droit de réunion et d’expression.

SUD éducation appelle à renforcer la mobilisation : assemblées générales, débrayages, grève et apporte son soutien aux collègues qui exercent leur droit d’alerte et leur droit de retrait.

SUD éducation appelle l’ensemble des personnels à rejoindre ce mouvement de grève et à se réunir en assemblée générale pour construire la mobilisation et exiger la mise en place de mesures de protections sanitaires réellement efficaces, à commencer par les dédoublements sur toutes les classes.

Reprise des cours suite à l’assassinat de Samuel Paty : SUD éducation fait ses propositions

Suite à l’assassinat de notre collègue Samuel Paty vendredi, dans les Yvelines, un rassemblement a été organisé dimanche sur la place de la République à Paris et un peu partout en France. À l’initiative de SUD éducation, une intersyndicale éducation s’est tenue et a produit un communiqué appelant à participer aux différents rassemblements. Pour témoigner de leur solidarité en cette période de recueillement, mais aussi pour ne pas laisser la place aux généralisations, stigmatisations et récupérations réactionnaires de ce drame, les militantes et militants de SUD éducation étaient présent-e-s dans ces rassemblements.

Pour les enseignant-e-s, la question de la préparation de la rentrée se pose dorénavant avec acuité. Dans différentes académies se tiennent des réunions institutionnelles pour préparer, organiser la rentrée des vacances d’octobre avec la commémoration de l’assassinat de Samuel Paty et des échanges à mener dans les classes.

Pour SUD éducation, après ce drame, les besoins exprimés par les personnels sont clairs :

  • un besoin de protection de la part de l’administration, notamment par le biais de la protection fonctionnelle en cas de menaces ;
  • un besoin d’accompagnement pour les élèves et de renforcement de la communauté éducative par l’intervention de psychologues scolaires, d’assistant-e-s sociales·aux ;
  • un besoin de formation et un besoin d’échanges, entre adultes mais aussi entre adultes et enfants.

Pour SUD éducation le « cadrage national strict » évoqué par Jean-Michel Blanquer s’agissant de la commémoration de l’assassinat de Samuel Paty n’est pas adapté à la diversité des élèves accueilli-e-s dans les classes, que ce soit par leur âge, leur sensibilité ou leur maturité. Plutôt que d’imposer une parole venue d’en-haut, SUD éducation insiste sur le fait de faire vivre la liberté d’expression dans les classes, en formant les personnels pour cela et en proposant des outils adaptés. À ce titre, SUD éducation regrette que la réécriture des programmes d’enseignement moral et civique, en 2018, ait sensiblement réduit la part faite au débat, à la coopération et à la pratique effective de la liberté d’expression.

Pour SUD éducation, il faut faire confiance aux enseignant-e-s, qui connaissent leurs élèves et sauront se saisir d’éventuelles propositions de supports adaptés à l’âge des enfants.

L’erreur serait de plaquer sur les élèves un discours tout fait, en décalage avec leur compréhension du monde ou leur ressenti. Au contraire, il faut prendre en compte les enjeux émotionnels et, pour les plus grands, les enjeux politiques, sans passer sous silence les propos stigmatisants ou les sursauts de haine auxquels les élèves ont pu être confronté-e-s sur les réseaux sociaux ou devant leur télévision.

SUD éducation le redit avec force : nous condamnons toutes les généralisations, stigmatisations et récupérations réactionnaires de ce drame, d’où qu’elles viennent.

SUD éducation propose pour la reprise :

  • la banalisation des cours du lundi matin afin de permettre aux collègues de se concerter, discuter et préparer la commémoration de l’assassinat Samuel Paty
  • la banalisation du lundi après-midi pour échanger et recueillir la parole des élèves et des parents
  • le report de la minute de silence au mardi 3 novembre, afin que celle-ci fasse pleinement sens pour l’ensemble de la communauté éducative

Au-delà, nous réaffirmons le besoin de moyens supplémentaires alloués à l’école : il est évident que, de manière générale, les échanges avec les élèves et notamment autour de présupposés qu’il s’agirait de déconstruire, ne peuvent se faire convenablement qu’avec des effectifs réduits et de meilleurs taux d’encadrement.

SUD éducation suivra avec attention la manière dont sera organisée cette reprise et sera vigilant-e-s face à d’éventuelles injonctions irraisonnées de la part du ministère à la crise sanitaire.

Salaires : les annonces du ministre ne sont que des miettes

Le ministère a finalement dévoilé ses propositions sur les salaires aux organisations syndicales le 13 octobre. Sur les 400 millions d’euros consacrés à cette augmentation des seuls personnels enseignants, 396 serviront à des primes. Ce ne sont que des miettes jetées par le ministre Blanquer qui promettait encore des milliards consacrés à l’augmentation des salaires des personnels il y a moins d’un an.

Il s’agit tout d’abord d’une « prime d’attractivité » qui serait versée aux enseignant-e-s en début de carrière, seulement après leur titularisation. Selon les scénarii, il s’agit d’une prime au montant dégressif, versée durant les 9, 12, 14, 18 premières années d’enseignement.

Dans le meilleur des cas, la prime ne sera attribuée selon l’aveu du ministère qu’à 42% des enseignant-e-s, et encore dans cette hypothèse à des montants ridicules pour les personnels avec le plus d’ancienneté, de l’ordre de 35 euros par mois pour un-e PE, 21 euros pour un-e agrégé-e si les primes étaient différenciées selon les corps.

Quant aux enseignant-e-s contractuel-le-s, ils et elles ne percevraient qu’une prime forfaitaire de 50 à 66 euros nets mensuels.

Il s’agit ensuite d’une « prime d’équipement » de 150 euros nets, versée annuellement à tous les personnels, dont les contractuel-le-s embauché-e-s pour au moins une année scolaire. Cette prime ne serait versée, en une fois, qu’à partir de septembre 2021. Pour SUD éducation, cette prime, bien que faible, est une avancée. Mais ne doit pas dispenser le ministère d’indemniser les personnels pour le travail à distance réalisé durant toute la période du confinement.

Enseignante heureuse avec son nouvel ordinateur acheté grâce à la prime « informatique » annuelle de 150€.

Ces primes ne rattraperont en aucun cas la décennie de stagnation des salaires de tous les  personnels de la fonction publique. SUD éducation exige que ces primes soient intégrées au  salaire, afin qu’elles entrent dans l’assiette des cotisations pour la retraite ou l’arrêt-maladie.

Pour SUD éducation, il faut construire dès maintenant la mobilisation pour gagner une  augmentation de la rémunération pour tous les personnels sans contrepartie, qui se  traduirait immédiatement par :

  • l’indexation des salaires sur l’inflation pour garantir le maintien du niveau de vie des personnels les moins bien rémunérés ;

  • l’intégration des primes et indemnités au salaire ;

  • une augmentation significative des salaires, d’autant plus forte que le salaire de l’agent-e est bas, pour réduire les inégalités salariales.

SUD éducation revendique également dans le cadre du projet d’égalité salariale qu’elle porte :

  • avec l’Union syndicale Solidaires, une augmentation du Smic à 1700€ nets ;

  • la titularisation sans condition de concours ni de nationalité de tous les personnels contractuels de l’Éducation nationale.

Protéger les personnels : la protection fonctionnelle doit prévaloir

L’assassinat de Samuel Paty a bouleversé la profession. Une question qui se pose très largement parmi les collègues est celle de savoir s’il a été convenablement protégé. Au-delà se pose la question plus générale de la protection des personnels.

L’enchaînement des événements, que l’on connaît par le biais d’une note du renseignement territorial publiée dans les médias, est éclairant. Dès le 5 octobre, les pressions diverses exercées par des parents d’élèves, par le biais de rendez-vous, d’appels téléphoniques ou sur les réseaux sociaux se multiplient. La direction de l’établissement a alerté les services académiques, qui ont apporté comme réponse la mobilisation de l’équipe “Valeurs de la République”, et lui ont conseillé de revenir sur la séance en classe avec les élèves pour lever les ambiguïtés. Par la suite, la direction a accompagné le professeur dans son dépôt de plainte.

Nous constatons qu’à aucun moment, semble-t-il, la protection fonctionnelle n’a été proposée à Samuel Paty. Or elle correspondait à la situation. Le statut général des fonctionnaires prévoit ainsi dans son article 11 que “La collectivité publique est tenue de protéger le fonctionnaire contre les atteintes volontaires à l’intégrité de la personne, les violences, les agissements constitutifs de harcèlement, les menaces, les injures, les diffamations ou les outrages dont il pourrait être victime sans qu’une faute personnelle puisse lui être imputée”. L’administration est donc tenue de mettre les agent-e-s à l’abri, et de compenser les préjudices subis. Ce droit à la protection fonctionnelle est valable aussi pour les agent-e-s contractuel-le-s.

Le droit à la protection fonctionnelle est consubstantiel au statut des agents publics : on ne choisit pas ses collègues ni son public. On a donc droit à être protégé d’eux et elles en cas de difficultés. Pourtant, ce droit est trop régulièrement dénié lorsqu’il est demandé par les agent-e-s, quelque soit le type d’agissement, et notamment les violences sexistes et sexuelles au travail.

Pour SUD éducation, c’est sur ce dispositif, au centre de la relation hiérarchique, qu’il faut aujourd’hui travailler. Les dispositifs divers qui ont été inventés ces dernières années ou qui sont évoqués aujourd’hui dans le débat public (brigades laïcité, formulaires de signalement d’atteintes à la laïcité, numéros verts) ont en commun de faire miroiter de fausses solutions et de diluer la responsabilité de l’institution. Outre ce que l’on peut reprocher par ailleurs à tout ou partie de ces dispositifs (stigmatisation, climats de délation par exemple), il faut reconnaître les faits : ils ne protègent pas les personnels.

Masques DIM : le point

Tous les masques EN sont-ils concernés ?

Sur les 333 millions de masques commandés par l’État, 60 millions ont été commandés auprès de la marque DIM et distribués dans l’Éducation nationale et d’autres ministères. Ce sont eux qui sont incriminés pour leur potentielle toxicité. Ils sont repérables par leur conditionnement qui comporte le logo DIM. Tous les autres masques ne sont donc pas concernés.

 

Sont-ils définitivement retirés ?

Jusqu’au 19 octobre la ministre de la Fonction pubique refusait d’appliquer le principe de précaution demandé par les syndicats. La Fonction publique et l’Éducation nationale sont depuis revenues à la raison. Mais ce retrait n’est à ce stade que temporaire en l’attente d’expertises plus complètes. Dès le 14 octobre, SUD éducation a écrit au ministre pour lui demander de fournir aux personnels une solution alternative.

 
Et maintenant ?

Les masques lavables distribués à la rentrée arrivaient justement à expiration aux vacances d’automne. SUD éducation revendique la fourniture en nombre suffisant de nouveaux masques à l’ensemble des personnels et des élèves, garantissant une réelle protection et bien sûr sans aucun danger pour la santé ni l’environnement.

Assassinat d’un enseignant dans les Yvelines : SUD éducation exprime son horreur

Un enseignant d’un collège des Yvelines a été décapité en fin d’après-midi, ce vendredi 16 octobre. D’après une publication revendiquant l’attentat sur les réseaux sociaux, l’assassinat ferait suite à un cours de l’enseignant sur la liberté d’expression, utilisant les caricatures de Mahomet faites dans Charlie Hebdo.

SUD éducation exprime son horreur face à cet assassinat et adresse ses pensées à ses proches, ses collègues, ses élèves, sa famille. La douleur de perdre un proche, un professeur, un collègue est insupportable, particulièrement dans de telles conditions.

Les enseignant-e-s doivent pouvoir aborder les différents sujets du programme en classe en utilisant les supports pédagogiques qui leur paraissent pertinents sans avoir à craindre des représailles, sans même parler des menaces sur leurs vies. À ce titre, l’ensemble des enseignant-e-s se montrent solidaires des proches de notre collègue, de sa famille, de ses élèves, de ses collègues.

Samuel Paty : l’heure est au recueillement, pas aux récupérations

Beaucoup de monde dans les rues de Rennes pour rendre hommage à Samuel Paty samedi dernier.
Nous continuerons à nous battre contre tous les fascismes qu’ils soient nationalistes ou religieux.
 

Le communiqué de Sud Education :

À la suite de l’assassinat ignoble de notre collègue, l’heure est avant tout au recueillement. SUD éducation a appelé les personnels à participer aux rassemblements en hommage à notre collègue, notamment à toutes les initiatives prévues le dimanche 18 octobre. L’heure est au recueillement, au deuil et à la solidarité avec les proches, la famille, les élèves et collègues de Samuel Paty.

Les dérapages islamophobes, qui se sont multipliés à la faveur du débat autour de la loi dite sur les “séparatismes”, ont depuis hier encore crû en intensité. Des personnalités médiatiques, des responsables politiques, des parlementaires, se croient autorisé-e-s à déverser leur haine. SUD éducation condamne toutes les généralisations, stigmatisations et récupérations réactionnaires de ce drame, d’où qu’elles viennent.

Les personnels savent que l’éducation, le partage du savoir et l’esprit critique sont des remparts contre l’obscurantisme et le fanatisme et constituent la cible des tenant-e-s d’idéologies meurtrières et rétrogrades.

Le ministre Blanquer a déclaré à la presse se préparer à imposer un “cadrage strict” aux enseignant-e-s amené-e-s à évoquer cet attentat avec les élèves à la rentrée. Cette annonce est inquiétante, quand on sait que dans la perspective du déconfinement, le ministère de l’Éducation nationale a produit des fiches éduscol stigmatisant ouvertement les élèves de confession musulmane. Ces fiches ont été retirées précipitamment suite à l’intervention d’organisations syndicales dont SUD éducation. Rappelons que le ministre n’a eu de cesse de stigmatiser et caricaturer les musulman-e-s..

Les professionnel-le-s de l’éducation n’ont pas besoin que le ministre leur explique leur métier de pédagogue. Ils et elles ont besoin d’être protégé-e-s par leur employeur quand ils et elles sont victimes de menaces. Ils et elles ont également besoin que les infirmier-ère-s, assistante-s sociales-aux, médecins, psychologues soient suffisamment nombreuses et nombreux dans les établissements pour prendre en charge tou-te-s les élèves qui en ont besoin.

A ce sens, les rassemblements prévus appartiennent à celles et ceux qui font le service public, pas à celles et ceux qui le détruisent : la présence du ministre au rassemblement parisien résonne à ce titre comme une récupération indigne. Les personnels ne s’y trompent pas.

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